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Un fort tombe, un autre domine

* 28 janvier 1627, 17h, extérieur de Fort-Levant *


" Capitaine ! Kanokuni en vue.
Pas trop tôt.
Arrivé à Fort-Levant d'ici trente minutes.
Parfait. Vous savez ce que vous avez à faire. "

Ni une ni deux, je saute du hamac et retrouve la sensation du plancher sous mes pieds. Curieusement, le monde arrête de tanguer. J'enfile mes vêtements qui traînent quelque part, me coiffe rapidement, puis je monte sur le pont supérieur, là où l'action va commencer. Je regarde la flotte que je commande. Parce que oui, considérant bien la tâche que je me suis choisis, j'ai décidé de prendre du monde avec moi. Non pas que je ne puisse pas le faire en solitaire, mais si la marine parvient à débarquer sur l'île demain, je devrais donner un coup de main à la révolution. Hors pour prendre le fort en solo, je devrais dépenser toutes mes forces, et serais donc incapable d'aider les gris contre les bleus. Donc j'ai rameuté du monde d'où je pouvais, je les ai pris sous ma bannière, et nous voici près pour de l'action. Avec moi j'ai donc une véritable flotte avec plusieurs navires de différentes tailles et près de 3000 hommes. Sans compter l'équipage de la nef des fous que j'ai rencontré en chemin et à qui j'ai appris les bonnes manières.

Je regarde les capitaines avec qui je vais faire l'assaut sur les autres bateaux, tous sur les ponts de leur navire. Ils se sont portés volontaire pour l'événement car ils ont envie d'action. La plupart viennent de Rokade, d'autres viennent du cimetière d'épaves ou d'îles dont je ne connais pas le nom. Pour mener l'assaut avec moi, il y a huit personnes, huit lieutenants qui vont exécuter mes ordres sans discuter. Je leur ai bien fait comprendre à quel point c'est important pour moi. Je ne suis pas ici pour sauver l'île de la marine. Ça, c'est un bonus. Non, je suis ici pour me mesurer aux plus puissantes personnes qui maîtrisent le hasshoken. Je suis ici pour les battre et faire reconnaître que mon art est supérieur au leur. Je suis ici pour m'emparer de leurs biens, de leur possession, de leur liberté, de leur droits. Je viens ici par pur orgueil.


PNJs:


On y est presque. Je suis excité comme une puce. La moitié des hommes accoste, le reste demeure caché dans les navires et pendant ce temps là, on peut admirer la merveille qu'est ce temple gigantesque dédié à l'art du style aux huit impacts. C'est grand quand même ce Fort-Levant. Immense même. Le truc tout entier semble démesuré. Étroit, mais grand. Pour ne pas perdre de temps, j'ai négocié il y a quelques jours le passage avec le dirigeant du fort, un certain Maho Chinjao. La moitié des armes passe avant mes hommes, puis les 1500 soldats et moi, puis le reste des armes après. Tout ça pour cinquante millions de berrys. Ça me fait mal au cul, mais pas le choix. Il faut investir pour espérer un retour sur investissement. Puis bon, je vais les récupérer, donc il y a pire comme situation quand même. Les 1500 autres pirates restent cachés dans les navires jusqu'au signal. Ils possèdent des armes et tout ce qu'il faut pour nous aider.

Comme vu avec le leader de l'endroit, les portes s'ouvrent légèrement, une centaines de gardes en sort, prend nos armes, puis rentrent avec ces dernières. Les portes se referment. On les laisse faire pour montrer qu'on a pas d'intentions hostiles.  Les immenses battants se rouvrent un peu plus tard. On nous fait signer d'avancer. Je mène l'armée, puisque c'est moi qui ai initié l'événement. Derrière moi mes hommes me suivent, les capitaines en tête de cortège, juste un peu en retrait derrière moi, histoire de bien montrer que je dirige. Des soldats en armure se tiennent de chaque côté, le long des murs, tout le long des escaliers.


[Dans l'idée c'est ça. Après, en RP le truc est bien plus grand, et fermé en haut.]

Je ne connais personnellement aucun des types avec qui je suis. Ils se sont portés volontaires et peuvent tout à fait me trahir pour tenter de garder le fort pour eux. Mais ils savent très bien ce que ça mettrai en place. J'irai jusqu'au bout du monde pour une vengeance. Je les traquerai comme un gibier. Ils devraient regarder derrière eux à chaque croisement, surveiller les aller et venues dans chaque endroit où ils accosteraient. Ils n'ont pas envie de ça. Ils veulent vivre une vie de pirate tranquille, faire ce qu'ils ont envie de faire. Ils sont comme moi, mais en moins puissant, moins déterminé. Ils ne sont que les petites roues de ma volonté. Je regarde les soldats autour de nous, les murs, les portes ... J'examine tout. Une fois arrivé à une certaine distance, une première porte fermée est face à nous. On tient tous dans le premier hall. Une structure vraiment immense. Le plafond doit être à au moins dix mètres de haut. La largeur des escaliers semble être de cinq mètres aussi.

Nous sommes au centre, de chaque côté on trouve une rangée de gardes armée et en armure, dos au mur. Derrière eux se trouve une muraille sur laquelle sont postés des soldats, eux aussi armés. Ils doivent posséder des arbalètes, des lances, de l'huile chaude je suppose, ce genre de truc. Et derrière eux on trouve la paroi du bâtiment. Je suppose que ça doit être comme ça à chaque hall. Les murs sont gris et blancs, cela dépend de la lumière qui pénètre via de petites fenêtres en haut. Il y a six portes en tout qu'il faut traverser pour arriver dans l'île, à l'extérieur du fort.


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Dernière édition par Clotho le Dim 7 Mai 2017 - 20:06, édité 1 fois
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* 28 janvier 1627, 18h30, 1er hall de Fort-Levant *


Les mille cinq cent pirates sont tous entrés dans le fort, on est tous réunit dans le 1er hall. Je décide que c'est bon le moment. « Bon, on a suffisamment patienté. C'est l'heure les gars.
Pardon ? » Un des types qui nous escorte depuis le début se retourne vers moi.
« Je dis juste qu'on est venu pour aider la révo à dégager la marine, pour sûr. Mais ce n'est pas mon objectif principal. Ce fort l'est, lui.
GARDES ! » Le garde crie aux autres d'attaquer. L'allée de l'armée de Chinjao commence à fermer les rangs et avancer vers nous. Les soldats auparavant immobiles le long des murs pointent leurs armes vers nous. J'avance tranquillement de quelques pas.
« Vous savez qui je suis et ce que je peux faire. On vient prendre le fort. Vous n'avez aucune chance de nous arrêter. Vous voulez quand même essayer ? »

Pour seule réponse, les gardes nous foncent dessus. Mauvaise idée. Je fais un signe à mes hommes de reculer un peu. Je lève mes bras vers mes ennemis et les transpercent avec mes balles de terre. Leurs boucliers se transforment en emmental. Ils sont transpercés comme s'ils n'existaient pas. Mais pourquoi s'arrêter là ? On va les briser. Les anéantir. Leur faire perdre leur confiance. On va les terroriser. Mon corps grossit de manière importante. Une fois qu'il fait cinq mètres de haut, il explose en centaines de morceaux. Ils sont gros comme des poings. Ils tournent, ils volent autour de mon vrai corps que je garde sur place. Rapidement, un tourbillon de terre et de poussière s'élève. Je lève le bras, la vitesse augmente. Je serre le poing violemment, et là, l'attaque commence. Le seul endroit épargné est derrière moi. Toute la zone devant se fait ravager par ma technique. Les soldats se font frapper de tous les côtés, certains décollent du sol à cause de la violence des chocs. D'autres crient en ayant des os broyés par les impacts répétés. Je n'y vais pas doucement. Aucune raison de me ménager. On doit prendre le fort avant le lever du soleil. Alors on lance tout dès le début. Brisons nos adversaires mentalement et ils déposeront les armes. Après quelques minutes, des dizaines de corps jonchent le sol. Mais bien d'autres arrivent.

« Vous voulez continuez ? Ok. J'arrive. »

D'un soru je me propulse au milieu des nouvelles rangées de gardes de l'armée. Mon tourbillon me suit et me prend désormais comme épicentre. J'attrape des soldats et les frappe physiquement. Ma terre les renvoie ailleurs, les explose contre les murs ... Puis j'arrête mes techniques. Je prends les vingt qui arrivent à mains nues. Je vais leur dévoiler ma technique préférée. Ils sont tous vêtus d'armures. Je serre le poing, et frappe leurs protections qui sont parcourues d'ondes avant de tomber en miettes. Les soldats sont surpris. Ils reculent et balbutient. Ils ne s'attendaient pas à ça visiblement.

« Co ... Comment tu peux faire ça ? Tu connais le Hasshoken ?
Le Hasshoken ? Ouais, je connais. Je maîtrise. C'est pour ça que je suis venu ici, me mesurer aux maîtres de cet art. »

Un autre point négatif pour eux. Je suis un PUTAIN DE LOGIA qui ne se ménage pas et maîtrise le hasshoken. Comment de simples soldats peuvent espérer me résister ? Je lève mon bras pour faire comprendre à notre armée qu'elle peut désormais avancer et charger. Je vais essayer de faire gaffe à eux. Mais je ne promets rien. Les capitaines ont déjà commencé le travail quant à eux et attaquent les gardes. Leurs hommes récupèrent les précieux outils d'attaque et de défense. Les hommes stationnés sur les murailles déclenchent leur arbalètes pour faire la peau à mes moutons. La bataille commence maintenant. Sabres contre sabres, bouclier contre bouclier, la bataille pour la survie fait rage. Mais je perds plus d'hommes que les locaux. Alors je décide de les protéger en créant un dôme au dessus d'eux qui intercepte les projectiles. Sauf que pendant ce temps, je ne peux pas rompre le contact avec ma terre sinon le dôme s'effrite. Ça signifie que mes hommes doivent faire le boulot.

Tor et Pitt sautent sur les murailles en s'aidant des boucliers de leurs hommes comme tremplins. Chacun de son côté, ils déciment rapidement les soldats en hauteur, me permettant d'arrêter mon dôme et de passer à l'attaque. Ne risquant désormais plus que de se faire tuer par les gardes dans les escaliers, on se concentre dessus. Mon armée porte désormais son nom. Je fais demi-tour pour exécuter la phase deux du plan, à savoir ouvrir les portes pour que les hommes restants sur les navires puissent venir nous filer un coup de main. La porte numéro deux s'ouvre, mais je suis déjà loin. Les hommes crient car l'armée pointent des canons dessus. Là, j'ai un choix à faire. Soit je continue de reculer pour ouvrir les portes et je laisse les hommes se faire canarder, soit je fais demi-tour, protège mes hommes et laisse à mes capitaines le soin d'ouvrir la porte. Rapidement, je dois choisir entre les objectifs. Et puis merde !

« Edwin tu ouvre les portes derrière pour laisser nos hommes entrer. Tor et Pitt vous dégagez la muraille. Brom et Ozcar vous en profitez pour passer par l'ouverture et ouvrir les portes suivantes. Olaf, Séréna et Du vous protégez nos hommes. J'ouvre le passage. Exécution. »

Un soru pour arriver à temps et j'intercepte le boulet à main nue. Il explose, évidemment, mais ça ne blesse personne. Les autres boulets arrivent, je les tranche à distance, les faisant exploser sans risque. Voyant ce que je peux faire, l'armée décide de fermer la porte n°2. Je me propulse pour l'en empêcher, mais trop tard. Je m'éclate en beauté contre l'épaisse couche de roches. Zut. Je me reforme et frappe la porte aussi fort que possible pour l'ouvrir. Rien n'y fait. L'armée vient me filer un coup de main. Les portes de derrière, n°1, s'ouvrent. C'est beaucoup plus facile quand il n'y a plus de résistance de la part des locaux. On entend des bruits de combat de l'autre côté. Quelques minutes plus tard, la porte n°2 s'ouvre. Brom et Ozcar sourient tandis que plus aucun garde ne protège le second hall. Étrange. Ce qu'il faut dire, c'est que les portes ne s'ouvrent que de l'intérieur à chaque fois. Pour passer au hall suivant, la porte doit être ouverte du hall. Ça empêche ainsi les gens de forcer les portes pour les ouvrir et facilite la défense de la zone, ou l'évacuation.


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Dernière édition par Clotho le Jeu 11 Mai 2017 - 16:56, édité 2 fois
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* 28 janvier 1627, 18h30, seuil du 2ème hall de Fort-Levant *


Un bruit de mécanisme ancien retentit, des roues que l'on tourne. Aussitôt, on tombe tous par terre. Les marches ont disparu et laissent place à une rampe. Elles se sont inclinés à 45° pour former une pente presque parfaite. Pourquoi ? Un second bruit, qui grince cette fois, se fait entendre. Quelques secondes plus tard, un trou dans le plafond du second hall apparaît, et ce sont des centaines de litres de substance inconnue qui foncent vers nous. Puisque nous sommes en descente, la vitesse du liquide augmente. Rapidement, une odeur envahit les deux halls. De l'huile. Je suppose qu'elle doit être chaude voire brûlante. Malgré les soldats de leur armée qui sont sur le sol, inconscients ou morts, ils lancent leur huile. Ils ne tiennent pas à eux ou quoi ? Peu importe. Je crée un mur de terre faisant la largeur du couloir, un mètre d'épaisseur et je l'abaisse sur nos têtes pour nous protéger. Je hurle à l'armée de se serrer si elle veut rester en vie et ne pas finir brûlée. J'incline mon mur de manière à garder une pente qui descend.


J'essaie de faire en sorte que ma protection ne soit pas trop inclinée au départ pour que toute l'huile puisse passer par dessus et qu'on ne s'en prenne pas plein la gueule quand j'annulerai ma technique. J'espère aussi que tous mes hommes ont pu se ranger sous ma défense. Sachant que le poids va augmenter quand le liquide sera sur ma création, je la renforce avec des piliers un peu partout afin d'augmenter la résistance. Sinon quand l'huile arrivera dessus, mon mur tombera à cause du poids exercé. Un grincement et coulissement nous claque les oreilles avec sa force. C'est le même bruit utilisé pour faire apparaître l'huile. On peut donc supposer que la trappe s'est refermée. Ouf, un soucis de moins. Il n'y a qu'à attendre que l'huile passe et on sera bon. Ouais, enfin, ça, c'est ce qu'on aurait aimé. D'un seul coup, on entend le bruit d'un truc qui s'enflamme. Une seconde plus tard, la chaleur augmente énormément. Ô putain … ils ont enflammé l'huile ces enfoirés.

Je contre rapidement la chaleur dégagée par les flammes avec la capacités thermique de ma terre. Comme on est en hivers et qu'on est arrivé le soir, il a fait frais. Le temps où j'étais dehors, ma terre a régulé ma température corporelle en me réchauffant ou me refroidissant. Ici, elle fait la même chose pour nous protéger. Elle fait descendre sa température de quelques degrés. Ça peut semble n'être rien, mais je vous assure que ça fait une différence quand même. C'est moins insupportable. Pas de beaucoup, mais quand même. Rapidement, on est tous en sueur quand la vague enflammée nous passe dessus. On sent mon bouclier qui tremble et s'effrite par endroit. Je le consolide comme je peux, mais c'est pas facile. On monte rapidement à 40°C sous ma protection. Leur système de défense est au point, on doit bien leur reconnaître ça. Si je n'avais pas été là, les pertes de mon armée aurait été de 99% environ. Le seul moyen d'être à l'abri de la vague, c'est de monter sur la muraille et de se cacher derrière les portes. Mais vu la vitesse de réaction des gardes,  très peu de personnes auraient eut le temps de faire ça.

On transpire à grandes gouttes même après que l'huile nous ai dépassé. Quand je ne sens plus aucune pression, je retire la protection de mon logia. La température est encore pire à l'extérieur. L'huile a chauffé les murs et le sol, réchauffé l'atmosphère. Il doit faire 60°C. C'est vraiment chaud. Insupportable même. C'est pour ça qu'on doit ouvrir la troisième porte rapidement si on ne veut pas suffoquer. Et justement, quand on parle du loup, on en voit la queue. La troisième porte s'ouvre au loin alors qu'on a pas encore traversé la deuxième porte. Une fois ouverte en grand, on voit un gros trucs qui bloque le passage. C'est gros. Très gros. Très rond aussi. Un garde retire la cale, et le gros truc rond se met à rouler vers nous. Ô putain … Une boule de pierre conçue pour écraser tout ce qu'il y a dans le couloir. Vu que c'est rond, il reste de la place sur les côtés,  tout en bas et tout en haut de la muraille. Mais mille cinq cent hommes n'auront pas assez de place. La seule alternative est donc de briser cette boule de la mort. Les hommes se regardent sans savoir quoi faire, pendant que les troisièmes portes se referment.

« C'est finit ! On a aucune chance face à ça.
On va finir écraser.
Fuyez pour vos vies !
NON ! »

Tous les regards se portent sur moi. J'avance de quelques pas droit sur la menace qui se rapproche à grande vitesse. Je peux le faire. Non. Je vais le faire. Je me concentre, serre mon poing droit et me prépare. Quand je me sens prêt, je multiplie le volume de mon bras pour atteindre celui d'un bras de géant. Puis j'utilise un soru afin de gagner en puissance. Je me propulse droit sur la boule. La rencontre est violente et crée des courants d'airs. Plus personne n'ose bouger. Plus personne ne parle ou ne respire, chacun est immobile. Ni la boule ni mon bras cèdent. On reste dans cette position quelques secondes. Des gouttes de sueurs coulent de mon front. Cette saloperie est plus dure que je ne le pensais, elle n'est pas qu'en pierre. Mais je n'abandonnerai pas. Le destin d'une île est en jeu. Le pouvoir de la marine est l'enjeu. Hors de question de lui donner plus de pouvoir qu'elle n'en a déjà ! Dans un râle de rage, je donne tout ce que j'ai. La boule finit par exploser en petits morceaux. Mes hommes ouvrent grand leur bouches et écarquillent les yeux tellement ils n'y croient pas. Pourtant, quand la poussière retombe, il ne reste que des déchets de la boule, des morceaux pas plus gros qu'un poing.

« Vous devez croire en vous si vous voulez que les autres vous croient. Ceci est mon combat. Vous êtes venu m'aider, vous avez répondu à mon appel. Tant que vous ne me laisserez pas tomber, je ne vous laisserai pas non plus. Si vous flanchez, si vous sentez que vous allez tomber, prenez appui sur un allié pour mieux repartir au combat. Nous sommes des pirates. Nous sommes libres. Nous faisons ce que nous voulons. Aujourd'hui, on se bat pour ça. On se bat pour prouver au monde qu'on est pas à prendre à la légère. Alors montrons leur ce qu'on peut faire, ensemble. FAISONS TOMBER CE FORT ! »

Forcément, les pirates à la fin du cortège ne m'ont pas entendu. Mais c'est pas grave, la clameur des premiers suffit à galvaniser tout le monde. En même temps, les mille cinq cent pirates restés sur le bateau arrivent et donnent des armes à ceux n'en ayant pas. Désormais, nous sommes prêt. On avance jusque dans le second hall. Tous mes capitaines sont derrière moi, on forme un v, moi étant le regroupement. Les portes restent fermées. Ils savent qu'on ne peut les détruire, il faut les ouvrir. Ils ont fermés les portes sur la muraille, entre les hall, afin qu'on ne puisse pas accéder aux salles suivantes. Si Red était là, il lui suffirait d'absorber la porte, puis basta, on pourrait rentrer. Hélas, je n'ai pas ce pouvoir. J'en ai un bien plus puissant, mon intelligence. Dans le cas d'une situation binaire, ou deux choix qui ne me vont pas me sont proposés, j'opte très souvent pour le troisième. Voire le quatrième ou le cinquième.

Mon père m'a toujours dit que lorsque je ne peux pas affronter un obstacle, je dois le contourner. Certes, le passage est bouché, et je n'ai aucun moyen d'y remédier. Je ne peux ni détruire, ni affaiblir, ni briser la porte. Mais je n'ai pas besoin de passer par la porte pour aller dans la salle suivante. Vous n'avez pas encore compris où je veux en venir ? Quant une taupe rencontre un rocher sur son passage, que fait-elle ? Elle le contourne si elle peut. Si elle ne peut pas, elle creuse plus profondément. Là, on ne peut ni aller sur le côté, ni au dessus, ni devant, et derrière n'est pas une option. Il ne reste donc qu'une seule solution. On va passer par en bas. Pas besoin d'affronter la porte de cette manière. Bien évidemment, tout est en pierre ici, y compris le sol. Mais rien n'est plus facile à couper que la pierre. Je tranche donc la roche pour créer un tunnel. Les hommes guettent si d'autres pièges se déclenchent, si l'armée débarque par surprise … Comme les escaliers ont un système pour permuter et créer une rampe géante, ça signifie qu'il doit y avoir un mécanisme dans le sol. Donc, le sol n'est pas qu'en pierre ici.

C'est là que je tranche. Et effectivement, c'est plus facile à couper, et beaucoup plus rapide. Il y a des cordes, des poulies, des vis, des roues … Je tranche tout sans distinction pour nous faire un tunnel. Ça n'a pas besoin d'être long, juste de quoi dépasser la porte. Vu qu'elle doit faire comme les autres, à savoir dans les cinq mètres d'épaisseur, je creuse sur quinze. Les morceaux provenant du sol sont extrait par ma terre qui roule. Pratique comme système, ça ne requiert qu'un minimum d'énergie. Arrivé à ce que j'estime être la moitié de la distance, là on passe sur de la pierre bien solide, et ça me ralentit. Mais je persiste. Avant de remonter, je décide d'attendre un peu pour récupérer mes forces. Même si c'est pas grand chose, c'est toujours mieux que rien. Rien ne me presse, j'ai toute la nuit pour prendre le fort, récupérer et décider de mes mouvements après.

* 28 janvier 1627, 19h30, 3ème hall, salle principale de Fort-Levant *

On voit enfin le bout. Je tranche une dernière fois, et la lumière apparaît. J'explose la sortie avec des poings d'airs pour la libérer définitivement. J'entends du bruit au dessus de moi. Je m'extrait du tunnel et voit que j'ai atteins mon but. Je suis dans la salle principal du fort. Celle où les réunions ont lieu, l'endroit le plus protégé du fort. Un rapide coup d’œil me fait estimer qu'il doit y avoir deux mille soldats ici, au bas mot. Les regards se tournent vers moi. Tous les yeux sont absorbés par ma personne. Je recule, dégage violemment les soldats qui gardent la porte, puis l'entre ouvre avant d'être arrêté par une horde de gardes. J'ai pas le temps de jouer avec eux donc je tranche dans le tas. Puis d'un violent coup de poing, je finis par ouvrir la porte, permettant à mes hommes d'entrer dans la salle sacrée. Un sourire se fige sur mon visage. Le plus facile est fait. Reste le plus dur maintenant.

« Salut à vous. Je suis Clotho. Vous savez, celui qui devait passer pour aller aider la révolution. Devinez quoi, j'ai changé d'avis. Je veux Fort-Levant.
Beaucoup l'ont voulu. Tous se sont cassé les dents avant toi.
Aucun n'était moi.
Tous avaient ton arrogance.
Vous avez pu tenir ce fort pendant des siècles. Pourtant, une simple troupe de pirates est parvenu à déjouer vos pièges, ingénieux je reconnais, et à arriver dans la salle.
Tu ne t'es jamais dit que les pièges étaient trop faciles ? Ils sont destinés à supprimé la vermine. La vraie difficulté réside ici.
Je n'en attendais pas moins. Maintenant, ramenez moi le commandant, ce Maho Chinjao. J'ai le portrait à lui refaire. »


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Dernière édition par Clotho le Jeu 11 Mai 2017 - 17:01, édité 1 fois
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Tu tenais à voir Maho, et tenter de le duper pour prendre son fort sans stratégie aucune n’eut d'autre effet que de mettre en colère le maître des lieux. Te déjouant aisément de ses pièges dans les salles précédentes, un généreux comité t'étais réservé de droit au moment où tu foulerais le sol de la salle principale. « La vraie difficulté » allait se ressentir en cet instant, mais ton arrogance aura valu une rectification d'ordres de dernière minute. Face à ton armée, le reste des soldats Chinjao ne bronchaient pas et vous observent tous d'un air déterminé. Sans pour autant jeter leurs mains sur leurs épées, ils brisaient la ligne formée auparavant histoire de faire place au niveau de la porte menant de l'autre côté.

Une sorte de haie d'honneur.

Un bruit sourd, semblant lointain, retentit alors. A l'autre bout de la pièce, l'immense porte commençait à doucement s'ouvrir, t'offrant seulement une totale obscurité dans la pièce de l'autre côté. Et puis, petit à petit, crescendo, ce qui semblait être de légers bruits de pas produisaient un profond écho dans ce que l'on aurait pu croire être une salle sans fin, sans murs. Ces instants te paraissent une éternité, sans parler de la chaleur infernale mettant mal à l'aise toute ton équipe, causée par l'huile enflammée qui avait été jeté dans la seconde pièce. Au bout d'un moment, quelqu'un arrivait enfin dans la pièce.

Celui que tu cherchais.

Ici, c'est chez lui. Tu étais parvenu jusqu'à maintenant à repousser ses forces d'une facilité presque déconcertante. Comme te l'avais si bien précisé l'un de ses hommes, tu n'étais sûrement pas le premier à avoir tenté de t'emparer de cette immense bâtisse. Nombreux sont ceux ayant pris de haut les Chinjao pour ensuite mordre la poussière. Et lui, il était prêt à bien te le faire comprendre. Le visage dans l'ombre comme à l'accoutumée et le crâne couvert de son fidèle chapeau, il fit simplement tâter de sa voix caverneuse pour le moment.

-Meurtrières.


En hauteur, sur les deux côtés de la pièce, un bon nombre de fentes se mettaient alors à « fendre les murs » pour enfin laisser passer le bout de ce qui te semble être des tourelles pouvant accueillir des carreaux d'arbalètes. Et tu n'as pas le temps de les protéger, tes hommes, que la plupart se prenaient alors une nuée de projectiles à têtes tranchantes et perforantes. A ce moment, tout portait à croire que la situation tournait à ton désavantage. Quant à Maho, il prit un ton des plus innocents pour enfin s'adresser à toi.

-Clotho, tu voulais me voir ?  
    Des arbalètes ? Sérieusement ? T'as rien de mieux à me proposer ? C'est vrai que tes hommes dégainent et tirent trop rapidement pour que j'intercepte la première vague de projectiles. Mais tu oublies un détail, je ne suis pas tout seul. J'ai huit lieutenants d'exception à mes côtés. Avant d'entrer, j'avais précisé à mes hommes qu'une fois Maho présent, je me concentrerai sur lui, et qu'ils seraient donc livrés à eux même. Ils savent donc pertinemment à quoi s'attendre. Je n'esquisse pas un mouvement durant l'attaque. La seconde vague de tes hommes est lancée. Et déjà mes associés contrent, ou tentent de contrer les projectiles. Tor et Pitt étant des sabreurs aguerrit, la tâche n'est pas trop difficile. Brom, Edwin et Ozcar tentent également d'empêcher les carreaux de frapper nos hommes. Ils ne réussissent pas forcément, mais au moins ils tentent. Et pendant que le déluge tombe, j'avance vers toi.

    « Maho … Comme t'as du le comprendre, j'suis là pour prendre Fort-Levant et en faire ma propriété. Je suppose que tu ne vas pas simplement me le donner gentiment, mais que tu vas tenter de m'arrêter. Ce qui va nous mener à un affrontement. » Jusque là, rien que tu ne saches pas déjà. Je ne fais qu'énoncer des faits que tu connais. « Comme la situation de l'île ne va pas tarder à changer, il nous faut régler cette histoire rapidement. Aussi, je te propose un combat très simple, toi contre moi, nos hommes en retrait, restant passifs. Si je te bats, le fort est à moi. Si tu me bats, libre à toi de nous garder comme esclaves, de nous tuer … Aucune intervention extérieure autorisée. A moins que tu n'aies peur de mordre la poussière face à un énième challenger et que tu préfères te cacher derrière tes hommes.

    Moi, je veux simplement me mesurer au plus grand utilisateur du hasshoken existant. Je veux connaître le niveau de ma maîtrise de cet art ancestral que vous maîtrisez tous ici.
    »

    J'imagine déjà ce que je vais faire subir à Maho, toute sorte de sublimes tortures, d'humiliations … Oui, je visualise tout dans ma tête grâce à mon orgueil. Je me prépare à lui lancer une réplique cinglante quand un mal de crâne sans pareil me prend. Je sens un truc qui me zappe mes forces rapidement. Maho, son fort ou ses hommes n'y sont pour rien. Ça vient de l'intérieur de mon corps. Je ferme les yeux et localise bien vite le soucis.

    Dans ma tête:

    Je rouvre les yeux. Maho est toujours en face de moi, rien n'a changé ou bougé. Toute cette réflexion n'a duré qu'un battement de paupière. Je regarde mon adversaire dont le visage est masqué par un chapeau bizarre.


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    Dernière édition par Clotho le Jeu 11 Mai 2017 - 17:03, édité 5 fois
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    Un silence absolu régnait dans la salle. Toi perdu dans tes pensées et Maho semblait mort, inanimé. La tête baissée, il t'aurait été impossible de prévoir ce qu'il va dire ou faire. Ses hommes, eux, commençaient doucement à s'éloigner de leur maître tandis que les meurtrières se refermaient, faisant disparaître ceux qui ont abattu nombre de tes hommes dans l'ombre. Il faut dire que le fort dans lequel tu te trouvais est gigantesque, pouvant stocker des pièges plus redoutables les uns que les autres et abriter de puissants individus. Tu entendais des plaintes parmi tes hommes, certains amenés vers l'autre extrémité de la pièce, dans l'espoir de les préserver de ce qui allait se passer sous peu. Et puis, ton adversaire n'était pas dupe, il était parfaitement conscient qu'une poignée d'arbalètes embusquées ne constituaient que l'apéritif.

    Quelques instants se sont écoulés tandis que tu remarquais que chacun de vos hommes s'étaient largement éloignés de toi et Maho. La tension montait, ce silence pesant étant source de stress, personne ne savait de où allait partir le premier coup. Beaucoup rêvaient de pouvoir s'enfuir de cette vaste pièce qui n'aurait probablement plus la même allure dans un temps à venir.

    Et c'est là, en ce moment précis que tu captais quelque chose. En effet, les pieds de ton adversaire n'avaient plus contact avec le sol. Celui-ci commençait alors à s'installer en tailleur... dans les airs.

    -Te mesurer à moi ? Je pense pouvoir t'offrir ce... mortel privilège. Dit-il posément en relevant la tête.

    Sauf qu'il n'en restait pas aux palabres. Grâce à sa superbe maîtrise du Karaté Aérien, il se propulsait contre le mur de gauche pour rebondir dessus et arriver à une vitesse impressionnante droit vers toi.

    -Maintenant, tais-toi et bats-toi.

      Dans la vie, un homme doit savoir encaisser les coups. Un vrai homme doit savoir profiter de ces instants pour faire payer son adversaire. Un homme véritable fait en sorte de faire plus de dégâts qu'on ne lui en inflige. Je suis un homme dans toute sa splendeur, et Maho va le comprendre bien assez vite. Il se met à léviter en tailleur, ce qui j'avoue me surprends. Je suis en défense, les bras ballants et libres, ma stature droite, mes pieds écartés l'un de l'autre dans une certaine position. Je n'ai pas vraiment le temps de voir ses mouvements trop rapides. Je sens juste son coup sur ma joue. Je décolle du sol suite à l'impact. Il a de la force le bonhomme. Mais ça ne changera rien au résultat du combat. Le hasshoken s'utilise au corps à corps. Si je parviens à le battre ou le repousser au corps à corps, je gagne le match. Et justement, mon style de combat me permet cela. Grâce à mes bras qui n'avaient aucune position particulière et des réflexes impressionnants ainsi qu'un haki bien développé, même si je n'ai pas vu venir son coup, je l'ai senti. Mon corps a aussitôt réagit. Mon poing allant rencontrer son ventre.

      Malheureusement, ma frappe n'est pas aussi puissante que la sienne et ne lui fait aucun dégât tandis que je recule d'un bon mètre. Je masse ma joue. Il n'a sans doute pas mis toute sa puissance dans cette première attaque. Contrairement à moi qui joue tout dès le début pour en finir rapidement. La salle est vaste, immense, vide. Nos hommes ont tous reculé en sentant le danger qui grandit chaque seconde passée, nous laissant seuls dans cette pièce. De la terre coule de mes jambes et se répand sur le sol. Tout autour de moi se fait recouvrir de terre. Le sol comme les murs et le plafond font désormais partie intégrante de mon élément. En passant sur les lanternes qui éclairent la salle, les particules terrestres les éteignent. La lumière se réduit ainsi rapidement, à chaque flamme qui disparaît. J'avance et je continue de répandre ma terre. Ceci est la base de mon pouvoir, je dois l'utiliser à chaque fois pour avoir accès à mes combos. Sans elle … disons que je perds pas mal de pouvoirs. J'utilise un soru pour passer loin derrière Maho, et continue à recouvrir toute chose de terre. La visibilité diminue drastiquement.

      Les ténèbres sont mes amies, mes fidèles alliées depuis toujours. C'est en eux que je m'épanouis le plus. Et toi, Maho, comment te débrouilles-tu dans ce noir qui va devenir complet ? Pour aller plus vite, je lève un mur et le fait avancer droit sur le passage qui mène à la salle suivante. Les locaux ont déjà fermé la porte, au cas où je tenterai de m'enfuir. Et désormais, il y a une épaisse couche de terre avant empêchant leur ouverture. Les dernières lumières vacillent. Et tandis que la vue de Maho ne lui sert plus à rien, ma terre et mon haki me donnent les informations dont j'ai besoin pour continuer. Une fois que tout est prêt, je crée des pics capables de perforer beaucoup de choses. Puis je les lance droit sur la position de mon adversaire. Sans ses yeux, il peut compter sur son haki, s'il l'a. S'il bouge, mes pics le suivront grâce à mon haki. Ils n'ont pour but que de le trouer de part en part. Le leader du clan peut connaître sa salle, combien de fois s'est-il entraîné sans utiliser ses yeux ? En combat, il s'agit du sens qu'on sollicite le plus. Comment va-t-il s'en sortir sans lui ?

      Techniques:


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      Dernière édition par Clotho le Jeu 11 Mai 2017 - 17:06, édité 1 fois
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      Le grondement de la terre que tu as fait apparaître commença enfin à s’estomper pendant que tes techniques colossales cessèrent enfin.
      C'est alors que tu entendis le rire de Maho qui faisait écho partout dans la grotte que tu venais de créer.

      -Er Er Er Er Er Er ! Impressionnant... Je vois que tu essaies à la fois de prendre possession du terrain et de me priver de mes sens... mais c'est inutile, je m’entraîne depuis bien longtemps à me priver de mes yeux ! Pourquoi tu crois que je porte cet énorme chapeau qui me cache la vue sinon, hein ?! Er Er Er Er Er Er !

      Tu ressentis alors tes pics de terre être pulvérisés les uns après les autres. Le seigneur du fort devait effectivement être capable de se repérer même dans les ténèbres que tu avais instauré. Et il y avais autre chose : brusquement, tu ne reçus plus aucune information de ta terre quant à la position de ton adversaire. En bon maître du karaté aérien, celui-ci avait décidé de ne plus poser un pied au sol de tout le combat. Pas après avoir vu la maîtrise que tu avais de ton fruit.

      - Ta puissance me rappelle celle de mon maître, Alexander Vatar. Lui maniait le vent comme tu manies la terre, avec une puissance écrasante. L'un des plus grands maîtres du Karaté Aérien, celui que l'on révérait comme "Le Dernier Maître de l'Air", A. Vatar !. Je vais te faire la démonstration de certaines de ses techniques !

      Un vent puissant se leva brusquement et des rafales s'acharnèrent à te repousser. Puis Maho se mit à tourner sur lui-même et le chaos se déchaîna.

      Là où l'instant d'avant un silence de tombe régnait rugissait maintenant une tornade dont la violence fracassait les murs créés par ton fruit du démon. De gros projectiles de Terre jaillirent dans toutes les directions, potentiellement mortels pour tous ceux qui les recevraient. Rien de bien méchant pour toi, protégé par ton Logia, mais plus problématique déjà pour ceux de ton armée qui n'étaient pas bien planqués.

      En un rien de temps, la tornade s'activa si bien qu'une partie du plafond fut dégagée et que de plus en plus de ta terre s’effondrait alors que Maho, par une manipulation d'air que tu ne pourrais pas comprendre, lançait cette force de la nature contre toi. Mais puisque ton fruit te protégeait de cette impressionnante attaque, pourquoi est-ce que ton Haki s'affolait ainsi ?
      C'est alors que tu perçus un bruit de tonnerre comme... une cascade qui s’abattait !

      -Après le feu, la terre et l'air... faisons donc jaillir l'eau !

      Du plafond qui se libérait de plus en plus s'étaient ouvertes des valves qui déversaient des trombes d'eau provenant directement de l'océan. Tandis que ta terre qui couvrait le sol s’effritait en s’humidifiant, la tornade de Maho qui arrivait vers toi commença elle aussi à s'imbiber, se transformant en un typhon rugissant de colère.
      Nettement plus dangereux pour toi.

      - Puisque tu es adepte des grosses démonstrations de force, Clotho, j'espère que tu apprécies la mienne. Comme tu le vois, ce n'est pas pour rien que j'aménage ce fort depuis si longtemps. Mes techniques y sont amplifiées. Et, arrête-moi si je me trompe... vous autre utilisateurs de fruits... vous n'aimez pas trop les bains, non ? Er Er Er Er !
        Une trombe ? Tu penses vraiment qu'une trombe aura de l'effet sur moi ? Tu ne sembles pas vraiment avoir compris qui je suis, Maho. Laisse moi te l'expliquer avec une démonstration. Créer une tornade avec de l'air, ce n'est pas la première fois que je le vois faire. Ce doit être la troisième il me semble. Je sais donc comment réagir sans avoir besoin de perdre du temps pour réfléchir. Je sors mon sabre et tourne sur moi même. Les tonnes d'eau qui tombent du ciel ne m'effraient pas. J'ai appris à diminuer les faiblesses de mon logia, à en faire des forces. Tout le monde s'attend à ce qu'un logia fasse des erreurs en se croyant invincible et en oubliant qu'on est vulnérable à certaines choses. Moi j'ai travaillé sur ça, et donc quand tu crois me piéger, c'est toi même que tu pièges, Maho. Tu tombes dans mon piège en pensant me piéger. Le moindre détail a été réglé bien avant d'entrer dans ton fort. D'un soru je me propulse en avant, droit dans ta technique. Et en tournant sur moi même dans le sens contraire de ta trombe, j'en créée une moi même. Moins puissante car je n'ai pas ta maîtrise de l'air, mais assez pour repousser un peu l'eau et le vent. Les deux courants d'air s'affrontent, le tien à l'avantage malgré tout. L'eau augmente la résistance de ton élément. Pour ne pas trop me faire mouiller et perdre mon avantage, j'utilise un sub dial, acheté chez Izya, sur Armada. Il absorbe l'eau qui me touche et la recrache un peu plus loin.

        Petit à petit, je réussis quand même à diminuer l'intensité de ta trombe. L'eau se répand sur le sol où désormais on patauge dedans. Après cinq minutes de lutte acharnée, j'annule complètement ta création. Dès qu'elle s'arrête, l'eau s'infiltre dans l'espace qu'elle a créée. Pour ne pas me faire toucher, j'utilise des geppous et grimpe en hauteur. L'eau continue de couler depuis le plafond. Ça risque d'être problématique. J'ai utilisé pas mal de forces, presque la moitié déjà. Je ne peux pas continuer longtemps comme ça. Alors je vais devoir ruser. J'attends que toute l'eau non nécessaire à mon corps ai été retirée. Puis j'utilise un soru pour arriver devant toi. On échange quelques coups. Je sors rapidement un flacon d'une de mes poches et te lance la petite fiole en plein torse. Je fais bien attention à ce que tes deux mains soient occupées. La dernière chose que je veux c'est que tu retournes mon poison contre moi. Je souris avant de repartir aussi vite que je suis arrivé. Il ne reste plus qu'à attendre que le poison fasse effet. Tu vas être paralysé pendant cinq minutes, Maho. Occupe toi donc de toi au lieu de t'inquiéter pour moi et de me raconter une histoire dont je me fou complètement. Je ne vais pas laisser passer cette chance, crois moi.



        Spoiler:


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        Dernière édition par Clotho le Jeu 11 Mai 2017 - 17:08, édité 1 fois
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        La fiole s'écrasa sur le torse de Maho et rependit son contenu paralysant pendant que tu t'écartais précipitamment. Avec de grands gestes des bras, le révolutionnaire tenta de s'en débarrasser mais ne parvint qu'à s'en étaler partout sur les mains. En quelques instants, ses muscles commencèrent à tétaniser et ses mouvements se firent plus lents.

        PLOUF !

        Il chuta dans l'eau qui atteignait maintenant près d'un mètre cinquante et qui montait toujours, les ouvertures du plafond déversant leurs cascades dans le but visible de remplir toute la salle. Ta terre, maintenant détrempée, s’effritait de plus en plus et libérait ainsi de la lumière. Parfait pour toi, finalement, pour que tu puisses observer le visage de Maho au moment où tu en finiras avec lui. Tu entrepris d'avancer vers l'eau sous laquelle le révolutionnaire avait disparu pour l'achever. Maintenant, ta potion avait dû faire effet.

        C'est pourquoi ton visage ne put que trahir ta surprise lorsque Maho surgit de lui-même de l'eau, tremblant certes, mais pas du tout paralysé ! Si le maître du fort avait en effet été touché par ton produit, il avait eu le réflexe de se jeter dans l'eau pour en diluer l'effet. Moins puissant, le poison réduisit considérablement sa vitesse de mouvement mais sans complètement le paralyser pour les 4 ou 5 minutes à venir.

        Maho leva vers toi un visage rageur. Tu étais encore loin mais il disposait d'un panel intéressant de techniques à distance. Frappant plusieurs fois l'air devant lui, il créa des lances d'air qui foncèrent vers toi en perforant tout sur leur passage. Même ralenti par ton poison, il était encore capable d'en produire un grand nombre.

        Ces lances en elle-même ne constituait pas une menace pour un Logia. Sauf si tu t'approchais trop de l'eau car elles s'y mélangeront alors pour former des lances aqueuses tourbillonnantes. Et, dans cette rafale de tirs, Maho a ajouté une autre technique. Des lances, plus petites que les autres, dont le rôle n'était pas de perforer mais d'entrer dans la peau de leur victime pour venir se loger dans leurs veines, risquant ainsi de déclencher une embolie. Il n'était pas sûr de son efficacité sur toi, mais avait l'air bien décidé à essayer. Aussi lança-t-il ses attaques sans s'arrêter pour t'empêcher d'approcher le temps de retrouver toute sa vélocité.
          L'eau a amoindrit l'effet du poison. Intelligent de sa part cette réaction qui lui a sauvé la vie. Malgré tout, ses mouvements sont ralentis. Je dois absolument en profiter car ça me donne un avantage non négligeable. Il se met à me lancer des lames d'air. Avec mon sabre j'en contre certaines. Voyant qu'il ne s'arrête pas, je comprends qu'il tente de gagner du temps. Je saute dans les airs avec des geppous pour éviter de me faire mouiller. Le sub dial est toujours actif et élimine les éclaboussures qui me touchent. Mon empathie s'éveille à un niveau rare. Je ressens l'intégralité de la structure, je vois les dédales, les pièges, les hommes de l'autre côté de la porte. Mais surtout, je te vois. Je te sens. Je te devine. J'utilise cet avantage pour foncer droit sur toi en esquivant tes lames grâce à un soru. Certaines me touchent mais ne me font aucun dégât. Tant que tu n'utilises pas ton haki ou que je ne suis pas mouillé, je ne prends aucune attaque efficace. J'apparais devant toi, mon bras droit faisant une taille gigantesque. A une portée aussi courte, tes possibilités d'esquives sont vraiment minces. Mais tu peux t'en sortir, évidemment. Du moins, si tu joues bien tes cartes. Mon bras te frappe et est censé t'éjecter plus loin. Mais ce n'est pas la seule attaque, car j'ai caché une technique moi aussi. Dès que mon membre te touche, des pics de terre d'un mètre de large en sortent et te foncent dessus pour t'empaler. On est assez loin des chutes d'eau, je n'ai donc pas trop à m'inquiéter d'être mouillé, mon sub dial fait son taff.

          Dans ma tête:

          Puissance utilisée estimée à 75%. Potentiel restant 25%. Il va falloir en finir. L'eau continue de monter de plus en plus. Je persiste à utiliser des geppous pour ne pas me faire mouiller. Je commence à fatiguer et ça se voit. Toi aussi tu peux le sentir. Mais sans haki ou granit marin, tu ne pourras pas me toucher. Je suis juste invincible avec mon logia tant que les conditions sont réunies. Le temps que tu te relèves, je te lance moi aussi de quoi t'amuser. Je propulse une nuée de poings en terre compactée droit sur ton corps. Malgré la distance, je devrais quand même pouvoir te faire quelques dégâts. Mais bien sûr, tu vas me sortir un truc démentiel pour en finir. Ce à quoi je répliquerai avec un truc tout aussi puissant. Alors amène toi Maho, qu'on en finisse.

          Spoiler:


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          Dernière édition par Clotho le Jeu 11 Mai 2017 - 17:10, édité 1 fois
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          Boing ! Boing ! Boing !

          Se servant de la multitude de poings projetés par Clotho comme de marches, Maho se propulsa de plus en plus haut. Son chapeau dissimula les quelques grimaces que les coups qu'il ne parvint pas à esquiver provoquèrent. Il arriva bientôt au sommet de la pièce, prit appui sur le plafond. L'air autour de lui commença à se muer en vent.

          Des trucs démentiels, des trucs puissants.

          Le poison paralysant faisait encore effet sur Maho, mais de moins en moins. Il ricana, se propulsa soudain vers toi. Une grosse attaque, sa dernière, voilà ce qu'il se préparait à te lancer. Tu sentis le vent devenir de plus en plus fort contre toi, te repoussant et t'obligeant à dépenser de plus en plus d'énergie pour tes Geppus. Un vrai maître du karaté aérien pouvait marcher sans effort sur le plus petit courant d'air; toi, tu étais obligé de forcer pour frapper l'air avec assez de force et te maintenir loin de l'eau.

          Les vents violents que propulsait Maho te frappaient de plus en plus fort, te laissant deviner l'arrivée imminente d'une attaque d'une énorme puissance. Quoique que tu te décides à opposer à la technique qui arrivait, tu savais proche la fin du combat.

          Le vent s'amplifia encore et Maho changea brusquement de direction pour s'éloigner et te lancer soudain son chapeau droit dans la tête.

          Des trucs démentiels. Des trucs puissants. Voilà comment résonnait Clotho. Tellement habitué à écraser ses adversaires sous un déluge de puissance brute, il ne pouvait envisager d'autres façons de faire. Maho, lui, était un stratège. Clotho le juste et calme en aurait peut-être été capable, mais Clotho le pirate violent n'avait certainement pas pu percer ses plans qui s'activèrent à ce moment.

          Quoi que tu sois en train de faire, riposter ou non contre le vent violent et le chapeau tourbillonnant qui n'étaient que des feintes, tu sentis soudain des vibrations sur toi : ton dial s'agitait, comme si il avait un problème. Et pour cause : l'énorme poing de terre que tu avais projeté plus tôt sur le révolutionnaire t'avait caché la vue, t’empêchant de remarquer que si Maho avait encaissé en partie ton méga punch, il en avait également profité pour frapper ton attaque avec son Hasshoken. Traversant le poing géant qui se dressait entre vous tel un rempart, les ondes de son attaque avaient atteint sa cible : ton Water Dial, qui s'était affaibli et s’apprêtait maintenant à te lâcher. Bien pratique, ce dial, pour absorber de l'eau.

          Et pour la relâcher en un coup.

          Il allait te falloir réagir très vite quand tu compris le problème : un dial qui se détraquait soudain contre toi en libérant en une explosion toute l'eau qu'il avait jusqu'à maintenant absorbé pour de détremper et donc t'affaiblir et te rendre vulnérable tout à la fois. En espérant que l'explosion ne te propulse pas dans l'eau qui inondait la salle.

          " Er Er Er ! La voilà ta grosse attaque finale ! HASSHOKEN ! "

          Le maître du fort te prouva alors que, s'il l'avait plus tôt utilisé avec subtilité, il arrivait très bien également à employer cette technique à pleine puissance : se rependant par ondes dans tout le plafond, Maho relâcha ainsi une frappe d'une grand puissance qui fit s'effondrer sur vous des projectiles de plusieurs tonnes de pierres et toujours plus d'eau.
          Il mit toutes ses forces dans cette dernière technique et comptait visiblement bien t'emmener avec lui dans la défaite.

          " Er Er Er ! Tu es un des rares à avoir vu mon visage... Chapeau Clotho ! Mais sache que tous les autres ont fini comme tu vas l'être dans quelques instants... Morts ! ER ER ER ! "
            Vent contre terre, l'un des combats les plus anciens au monde. Si avec le temps le vent bat la terre en l'effritant, il met du temps. Plusieurs années, décennies voire siècles. Ici, Maho et moi n'avons pas autant de temps. On pourrait donc penser que je dispose d'un avantage. Hélas, pas vraiment. Il est fort. Genre vraiment fort. Maintenir des geppous alors qu'il me balance des courants d'air à la tronche, c'est pas facile. Et plus il continue, plus c'est difficile pour moi. Il prend l'avantage. Surtout quand ces putains d'ondes font que mon water dial se détraque. Mon haki me crie que le danger est immense, il me supplie d'esquiver, de balancer au loin l'objet. Pendant que j'essaie de m'en débarrasser, mon adversaire frappe le plafond. Plus de subtilité cette fois, il veut juste le détruire pour nous noyer. Il a l'avantage, c'est incontestable.

            Dans ma tête:

            Mon dial vibre, puis relâche toute l'eau contenue en lui. Cette dernière imbibe mon corps, le rendant vulnérable à tout. Le plafond qui s'écroule ne me fait pas peur. Maho a foncé droit dans mon piège. Enfin, l'un de mes pièges. Certes, je suis en plus grand danger que lui. Mais en détruisant le plafond, il vient de me donner un moyen d'échapper à l'eau, même s'il ne le sait pas encore. J'abandonne la défense pour me concentrer uniquement sur l'attaque. Je concentre mes forces, repère Maho grâce à mon haki, puis lance ma technique. Aussitôt, j'expulse de la terre sous forme de dragon fonçant droit sur mon adversaire. Il sent qu'il vaut mieux l'esquiver que de contrer. Elle détruit les morceaux de roche qui tombe et sont sur son passage. Elle perd légèrement en force à cause de l'eau qui lui tombe dessus, mais dispose d'assez d'énergie pour finir le combat. 15% restants, fin nécessaire rapidement.

            J'enchaîne. Je me transfère dans ma technique. Dès que j'arrive devant Maho, je me matérialise, le prenant de court j'espère. L'eau tombe du ciel par tonnes entières. Je peine à rester à la bonne hauteur. Mais en puisant dans mes dernières forces, je trouve ce qu'il me faut, l'orgueil. Pas question que cette mocheté soit mon tombeau. Pas question de clamser avant d'avoir atteint un âge avancé et tous mes objectifs. Poing droit fermé, concentrant ce qu'il me reste de puissance, il s'abat sur mon ennemi. Là, je délivre une frappe aussi puissante que possible. Mon visage est déformé par la fatigue et la hargne. « Crèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèève ! »

            Dans ce coup, Hasoukenougi, on retrouve le hasshoken et ma force brute. La vitesse de propagation de mon dragon m'a donné une impulsion augmentant ma vitesse. Maho a eu moins de temps pour esquiver qu'il ne l'aurait pensé. J'espère l'avoir surpris. Puis je disparais dans un soru allié à des geppous. Je m'accroche à un rebord d'un pilier dans un coin de la salle. Les marbrures me donnent juste ce qu'il faut comme appuis pour ne pas sombrer dans l'eau. La roche tombante fait monter rapidement le niveau du liquide et ne va pas tarder à menacer ma vie. Par chance, la montée des eaux perd en vitesse quand toutes les pierres sont tombées et que l'eau commence à manquer en haut. Le réservoir n'était pas assez grand, juste ce qu'il faut pour noyer la salle. Alors aidé par une envie de vivre, je parviens à grimper en haut, dans le plafond. Tout est mouillé, il ne reste pas grand chose sur quoi prendre appui, mais j'y parviens quand même. Je me laisse tomber sur le sol, épuisé. 1% restant, juste de quoi assurer la survie. Mon corps mouillé commence à se rafraîchir, ce qui compense avec la montée de température due au combat et au stress. Je ferme les yeux, je n'ai plus de forces. Je dois rester ici jusqu'à ce que je récupère. Mon corps saigne, des bleus vont bientôt apparaître presque partout sur ma peau. C'est finit pour moi. Si Maho a survécu, je suis mal.

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            L'eau fait pression sur la porte n°3, puisque le hall est en pente. Les portes s'ouvrant de l'intérieur, des fuites commencent à apparaître entre les battants. Puis après un temps certain, la résistance cède, les portes s'ouvrent et ce sont des milliers tonnes d'eau qui débarquent sur mon armée. Par chance, mes lieutenants ont vu les fuites et on fait monter autant de soldats sur les murailles que possible. Les autres se sont attachés ensemble comme possible. Mais l'élément est trop fort. Beaucoup trop. Il les balaie en formant un tsunami dont la hauteur dépasse les dix mètres. La vague mortelle emportent tous les hommes restés en bas. La violence les fait se cogner les uns contre les autres, sur les murs. La porte numéro deux s'ouvre violemment, emportant toujours plus de soldats. Et la même chose se produit avec les portes inférieures jusqu'à ce que le fluide se trouve hors du fort, emportant certains de mes hommes. Une fois le cataclysme terminé, les hommes encore valides se relèvent, remettent leurs idées en place et se regroupent. Beaucoup sont blessés à cause de leur rencontre avec le sol, les murs, les portes ou d'autre marins. Mes lieutenants vont plutôt bien, ils ont réussit à échapper à l'eau déchaînée. Ils parviennent à grimper, ce qui relève de l'exploit considérant qu'il y a de l'huile et de l'eau sur la rampe. Ça les retarde énormément, mais c'est pas comme si j'allais bouger.

            Les protecteurs du fort ouvrent les portes du hall principal et voient la salle ravagée par le combat. Du plafond il ne reste que quelques morceaux le long des murs, un trou béant remplaçant 95% de la surface autrefois en pierre. Les bougies ne s'allument pas, les mèches étant mouillées. Les seules provenance de lumière sont le hall n°4 et l'entrée du fort, encore ouverte. Les deux armées pénètrent dans l'espace vidé et mouillé. Elles sont sans souffle. Jamais personne n'a vu l'endroit dans un tel état. Les traces du combat sont sur les murs, le sol et l'ancien plafond. Partout où ils regardent, ils voient les stigmates. Durant tout le match, ils n'ont eut que le son et devaient deviner qui faisait quoi. Le corps de Maho est sur le sol, un trou dans le torse. Moi je suis en haut, mouillé, inconscient. L'eau détache des parties de mon corps, et la gravité fait le reste. Peu à peu, tout mon être est attiré vers le sol. Je ne peux résister. Dans mon état solide, la chute est fatale. Par chance, mes hommes me repèrent et mettent rapidement un plan en place. Ils font une pyramide et me récupèrent dès que je suis à portée. J'atterris dans les bras d'Ozcar qui se laisse tomber en bas délicatement. Il me pose sur le sol. Ils essaient de me ramener pour que je n'aille pas vers la lumière. Certains me mettent des baffes. Rien n'y fait. Mes yeux restent fermés, mes battements de cœurs ralentissent, ma température baisse.

            Pendant que mes hommes s'occupent de moi, ceux du fort sont au chevet de Maho, pas encore décidé à passer l'arme à gauche. Il lui manque la moitié de sa cage thoracique. Mais il se relève, très difficilement, ses hommes l'aident. Il avance vers moi, un regard sadique. Mes lieutenants s'interposent pour me protéger. Il ne les capte même pas, n'étant concentré que sur moi. Je suis la seule chose dans son esprit. Il pose pied après pied, trébuchant parfois, ses hommes le récupérant de peu. Quand il ne reste plus que deux mètres entre nous, il crache du sang, puis tombe pour ne jamais se relever. Jusqu'au bout il aura tout donné pour me battre. Mais son corps a trop subit. Quant à moi, je ne vais pas tarder à le rejoindre. Les Chinjao pointent leurs armes vers mes soldats.

            « Attendez ! Clotho a gagné, il a battu Maho. Le fort et ses hommes sont à lui.
            Il n'est pas en état de réclamer son dû. Il va rejoindre ses ancêtres dans quelques minutes.
            Nous on est là. Vous ne le toucherez pas.
            Regardez-vous, vous tenez plus d'une bande de chiens galeux et boitant que d'une armée.
            Peut-être, mais on est son armée. Si vous le voulez, il va falloir nous passer dessus. Si vous n'avez pas d'honneur, venez donc.
            Yaaaaaaaaaaaaaaaaa !
            ASSEZ ! »

            Une voix résonne dans tout les hall. L'armée s'écarte pour laisser passer quatre personnes. Tous vêtu différent, l'un d'eux s'avance jusqu'à arriver près de mes hommes.

            « Il y a eu assez de combat et de morts pour aujourd'hui.
            Mais … Torae*/
            Non Asuka. Maho a accepté les termes. N'étant pas en état de les respecter, la charge me revient. Si Clotho survit, le fort sera à lui. En attendant, il reste dans la famille. Vous ne quitterez le fort avant qu'il soit mort ou remis.
            Mais on a besoin de médecins !
            Débrouillez-vous, c'est pas mes affaires.
            T'es qui toi pour parler comme ça ?
            Surveille tes paroles !
            Du calme Chozae. Je suis Toraemon Chinjao, héritier de Fort-Levant après la mort de notre aîné. Vous êtes chez moi désormais.
            Pour un frère, t'as pas l'air d'être dévasté par la mort du tien. Tu devais pas l'aimer beaucoup.
            Ça, ça nous regarde. Priez pour que Clotho survive, sinon vous mourrez tous. »


            Un fort tombe, un autre domine Drapea11
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            Il claque des doigts, deux types s'avancent et vous nous montrer les quartiers qu'on a pour la nuit. Les hommes me transportent difficilement, puis me posent sur le lit et me font un massage cardiaque pour que je recrache l'eau que j'ai avalé. Ils appellent ceux restés sur les bateaux pour faire venir un toubib, puisqu'ils ne peuvent pas m'apporter à eux. Quelques dizaines de minutes plus tard, trois médecins arrivent en sueur. Ils ont courut pour arriver jusqu'ici aussi rapidement. Dès qu'ils me voient, ils se maudissent pour le temps qu'ils vont passer dessus. Ils entament la chirurgie aussitôt pour me réparer autant que possible. Des fractures, des hémorragies internes, trop d'eau dans mon corps … Les problèmes ne manquent pas. Ils commencent par me faire évacuer l'eau afin que je respire à nouveau, comme j'ai arrêté à cause du surplus de liquide dans mes poumons. Je me suis noyé en somme à cause de Maho. Ils prennent mon water dial et le posent sur moi pour qu'il absorbe les liquides en excès. Une fois soulagé de l'effet de l'eau, ils retirent mon coquillage et entame la chirurgie.

            N'ayant plus assez de force, mon corps est tangible. Mais aussi et surtout parce qu'ils m'ont mis mon collier fait avec le bout de la lance en granit marin qui m'a transpercé sur Imashung et que j'ai gardé comme souvenir. Ils n'ont eu qu'à le sortir de mes affaires et me le poser sur le corps pour qu'il supprime mon logia. Sauf qu'ils ont sous-estimé son pouvoir. Non seulement il me prive de mon fruit du démon, mais en plus il m'affaiblit énormément. Mon corps ne peut pas essayer de gérer les traumas de lui même. Je n'ai jamais été aussi vulnérable. Le temps joue contre eux, car si le bout en granit marin reste trop longtemps à mon contact, mon corps s'affaiblira de plus en plus jusqu'à passer le point de non-retour. Opération après opération, coup de scalpel après bistouri, ils finissent par réparer ce qui peut l'être et me refermer. Ils disent que la nuit sera cruciale, qu'ils ont fait ce qu'ils ont pu et que le reste est entre mes mains. Pour que je me remette plus vite, ils utilisent une perfusion veineuse en utilisant une sonde qui passe par le nez et qui descend jusqu'à l'estomac. Comme je suis toujours inconscient, je ne peux pas manger, et c'est donc la seule solution. Protéines, glucides, lipides, je reçois tout directement dans mon estomac. Sachant que le timing est serré, les médecin ont mis la dose. Si Reyson était là, il lui suffirait de me donner des hormones et paf, tout irait pour le mieux. Hélas, je ne l'ai ps sous la main, donc on fait comme on peut.

            La nuit passe, les médecins vérifient mon état. Mon corps étant soulagé des blessures internes, il peut s'occuper de récupérer au maximum. Pour que j'aille mieux, les toubibs n'arrêtent pas de mes faire des injections aux noms plus compliqués les uns que les autres, parmi lesquelles l'adrénaline figure, afin d'accélérer le processus de guérison. Ils mettent la dose pour que mon corps dépasse le stade ordinaire. Résultat, au petit matin j'ouvre les yeux. La tension redescend quand les hommes l'apprennent. Je tente de me lever, mais c'est impossible, je n'ai pas assez de forces. Les bouses blanches me proposent alors un choix, rester comme ça et ne pas pouvoir aider l'île, ou bien m'administrer régulièrement des doses d'épinéphrine pour que j'ai assez de jus pour faire ce que je dois faire. Mais ils me précisent bien que je ne serais pas à 100%, peut-être 75% dans le meilleur des cas. On me confirme que la marine approche de l'île avec une véritable armée. Pas le choix, je dois y aller. Première injection, c'est comme si je mangeais une boite entière de sucres en morceaux. D'un seul coup, je déborde d'énergie, je serais prêt à faire un marathon. L'effet ne dure pas plus de trente minutes, il me faut donc régulièrement des doses de plus en plus fortes pour que je continue. Et à la fin, mon corps sera inutilisable pendant plusieurs jours. Soit, j'accepte. Et ainsi débute le combat pour que la révolution garde l'île.


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            « Alors t'as survécu.
            On dirait bien.
            Qui sait pour combien de temps.
            C'est pas la question que je me pose.
            Alors tu te poses lesquelles ?
            Est-ce que je vais avoir le temps de poutrer des empereurs avant de clamser ? Est-ce que vous allez respecter le marché de votre frère et me donner le fort ainsi que vos hommes ?
            … Aussi débectant qu'il est, un accord est un accord. Tu as battu Maho, le fort est est tien, ainsi que ses hommes.
            Bien. Vous avez de l'honneur. Combien d'hommes ?
            Tu en avais 3000 en arrivant. La moitié est morte, un quart est hors d'état de combattre, donc tu en as 750 valides. De notre côté, nous avions mille soldats. Avec les pertes, les handicapés, et ceux ne pouvant plus combattre, il nous en reste 1000. Sans compter ceux dans la baie de Jing affrontant déjà la marine dans des combats navals.
            Donc on a 1750 soldats.
            Environ, oui.
            Très bien. On va aller filer un coup de main à la révo. Non pas qu'on soit copain, mais si la marine gagne la guerre, elle dominera l'île. Et donc exit révos et pirates. C'est pas dans mon intérêt ou dans le vôtre. On doit donc aller aider les gris. Laisse deux cent cinquante hommes dans le fort, avec vous quatre. On va aller attaquer, nous. Si quelqu'un d'autre que nous arrive, vous les canardez sans délai, même si ce sont des révos. On a pas besoin de types du Cipher Pol se faisant passer pour des révos et éliminant tout le monde dans le fort parce que vous les aurez laissé entrer.
            Ça marche. Et tu prévois quoi pour après ?
            On va déjà voir qui gagne les batailles. La marine a débarqué on m'a dit, avec le vice-amiral Fenyang en tête.
            Exact.
            C'est pas un petit homme, il ne faut pas le sous-estimer. Il doit lui rester 3500 hommes avec les pertes durant la bataille navale. Si on réussit à causer des pertes dans ses rangs, il devra attendre des renforts ou quitter l'île.
            Donc le but n'est pas de repousser, mais de faire des massacres ?
            Oui. Des escarmouches comme les révos savent faire. Si on arrive à faire comprendre aux révos qu'on est de leur côté. Et ça, ça risque d'être le plus dur. Bon, allez les gars, on y va.
            T'es sûr de vouloir y aller dans ton état ?
            Pas le choix. Je n'ai pas le luxe de pouvoir rester et dormir tranquillement ici pendant que le sort de l'île se joue dehors. Tant que les toubibs ont assez de … machins, ça ira pour moi. »

            Ils tentent d'argumenter, mais ça ne sert à rien. Je suis bourré d'adrénaline et d'anti-douleurs. Juste ce qu'il faut pour être en état de combattre, mais toujours pas à 100%.


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