- Un petit fond de musique:
On vient d'ici.
- On a repéré des individus non identifié remontant la jungle dans notre direction ...
- Et donc ?
- Et donc on aimerait que tu y fasses un tour pour voir, identifie la menace si s'en ait une ou bien si c'est des alliés, ramène les ici. Si c'est une menace, débarrasse toi en, fais le plus de prisonnier possible, et surtout, surtout ne....
- Te fais pas attraper ? Règle numéro une mon cher Kayle. Règle numéro une du contrebandier, ne jamais se faire attraper.
- Très bien, j'vois que t'as saisis l'idée, je te laisse prendre quelques gars pour faire une descente, choisis les avec soin.
- A vos ordre mon cap'tain fit-il laconiquement, faisant éclore un des rares sourire de son supérieur direct.
Quelques minutes plus tard.
Il réajusta sa longue vue et la rangea correctement dans sa poche intérieure. Cela ne servait à rien. La géographie des lieux ne lui permettait pas d'y voir plus loin que le bout de son nez. Ou du prochain bosquet en vérité. Ils tâtonnaient depuis des heures maintenant, tant et si bien que même Kayle devait être inquiet pour eux à présent... Et Kayle n'était pas un homme qu'on inquiétait facilement. Il alluma sa huitième cigarette depuis qu'ils étaient partis à l'encontre des fauteurs de troubles. Il avait choisit Alejandro et une poignée d'hommes en plus. Alejandro car il espérait en savoir un peu plus sur Rafaelo. Son parcours, ses idéaux, ses actes aussi... Souvent les hommes se protègent et ne parle que peu d'eux. Il avait apprit que les subordonnés étaient bien souvent la solution à ce problème. Quelqu'un d'assez proche pour vous voir, mais pas assez pour vous toucher -au sens littéral, sera bien plus apte à discuter que l'homme à qui vous vous intéressez.
- Et tu sais depuis combien d'années il fait ça ?
- Oh, depuis toujours.
- C'est pas une réponse.
- C'est pourtant la mienne.
- On a encore des heures de marche à faire à mon avis, tu répondras bien un jour.
- Oh, je pourrais faire ça pour toujours.
Cependant, comme on l'apprend souvent à nos dépends, Alejandro n'était pas très communicatif, et abordait le sens des choses avec autant de sybilisme que son "maître". Impossible de tirer une réponse clair de l'individus, car pour lui, tout n'était qu'ombre et lumière, meurtre et décadence. Car pour lui, parler de Rafaelo Auditore était comme de parler d'un dieu tout puissant qui pouvait tout savoir et tout entendre. Alors il en parlait un minimum, pour ne pas le décevoir. Bien libre à lui de suivre aussi aveuglement un chef, il faisait bien de même avec la révolution de son côté.
Il allait bientôt devoir tester sa foi en la cause. Il allait bientôt connaître l'enfer de la guerre, le sang et le plomb, la poudre et les artifices. Car pendant qu'il discutaillait, une des premières procession de marine se dirigeait droit vers la place du dragon pour y déloger les révolutionnaires qui s'y cachaient. La première brèche dans le fleuron navale des gris avait fait beaucoup de dégâts, et ce n'était là qu'une conséquence bien plus triste encore.
- Comment était-il tu sais, quand il avait encore tout ses membres... ?
- Je ne sais pas ce que tu veux dire, il est en parfaite santé le maître.
- Tu vas pas me dire que t'as rien vu ...
- Un assassin ne regarde que ce qu'il doit voir, et là ce que je vois c'est une cible.
- Tu me menace enfaite ?
Pour toute réponse, Alejandro le poussa prestement contre un arbre, une flèche taillée en biseau passant devant son visage et se plantant dans l'arbre d'à côté. Et il sût que l'assassin ne le menaçait pas, mais que d'autre en revanche, en avait après son matricule. Il chercha dans tous les recoins sans voir qui que ce soit. Si l'attaquant avait été un fantôme, sa ne l'aurait pas plus étonné que ça, mais Alejandro balaya ce doute du revers de la main, annonçant sur un ton uniforme : J'ai trouvé une piste, Capitaine Oméga. Une bien frâiche et bien juteuse, à ce que je peux dire. Elle remonte vers le nord.
Exactement la position que lui avait donné Kayle, ça ne pouvait pas être une coïncidence. Il fit suivre la piste par le convoi qu'il menait, les hommes sortant leurs armes de leurs fourreaux. Il était l'heure de voir ce qu'avait dans le ventre l'équipage, outre une discrétion digne des meilleurs thérapeutes... C'était l'heure des combats.
Andrews passa juste derrière l'assassin, pour montrer l'exemple autant que parcequ'il lui vouait une confiance aveugle depuis qu'il lui avait sauvé la vie. Ils remontèrent donc la piste comme d'autres le font avec une montre, pour découvrir une petite clairière inhabitée et bien salvatrice : Cela faisait une heure que les hommes crapahutait dans cette foutue jungle, qui vous accrochait les bras tant tôt de ses branche, tant tôt de ses bosquets, plongeant tout le monde sauf alejandro dans l'incertitude.
- Je pense que ce lieu est parfait pour une embuscade... commença l'homme aux traits burinés.