-35%
Le deal à ne pas rater :
-35% sur la machine à café Expresso Delonghi La Specialista Arte
359.99 € 549.99 €
Voir le deal

[EVENT] Les égarés de Kanokuni

Un petit fond de musique:

On vient d'ici.

- On a repéré des individus non identifié remontant la jungle dans notre direction ...
- Et donc ?
- Et donc on aimerait que tu y fasses un tour pour voir, identifie la menace si s'en ait une ou bien si c'est des alliés, ramène les ici. Si c'est une menace, débarrasse toi en, fais le plus de prisonnier possible, et surtout, surtout ne....
- Te fais pas attraper ? Règle numéro une mon cher Kayle. Règle numéro une du contrebandier, ne jamais se faire attraper.
- Très bien, j'vois que t'as saisis l'idée, je te laisse prendre quelques gars pour faire une descente, choisis les avec soin.
- A vos ordre mon cap'tain fit-il laconiquement, faisant éclore un des rares sourire de son supérieur direct.


Quelques minutes plus tard.

Il réajusta sa longue vue et la rangea correctement dans sa poche intérieure. Cela ne servait à rien. La géographie des lieux ne lui permettait pas d'y voir plus loin que le bout de son nez. Ou du prochain bosquet en vérité. Ils tâtonnaient depuis des heures maintenant, tant et si bien que même Kayle devait être inquiet pour eux à présent... Et Kayle n'était pas un homme qu'on inquiétait facilement. Il alluma sa huitième cigarette depuis qu'ils étaient partis à l'encontre des fauteurs de troubles. Il avait choisit Alejandro et une poignée d'hommes en plus. Alejandro car il espérait en savoir un peu plus sur Rafaelo. Son parcours, ses idéaux, ses actes aussi... Souvent les hommes se protègent et ne parle que peu d'eux. Il avait apprit que les subordonnés étaient bien souvent la solution à ce problème. Quelqu'un d'assez proche pour vous voir, mais pas assez pour vous toucher -au sens littéral, sera bien plus apte à discuter que l'homme à qui vous vous intéressez.

- Et tu sais depuis combien d'années il fait ça ?
- Oh, depuis toujours.
- C'est pas une réponse.
- C'est pourtant la mienne.
- On a encore des heures de marche à faire à mon avis, tu répondras bien un jour.
- Oh, je pourrais faire ça pour toujours.

Cependant, comme on l'apprend souvent à nos dépends, Alejandro n'était pas très communicatif, et abordait le sens des choses avec autant de sybilisme que son "maître". Impossible de tirer une réponse clair de l'individus, car pour lui, tout n'était qu'ombre et lumière, meurtre et décadence. Car pour lui, parler de Rafaelo Auditore était comme de parler d'un dieu tout puissant qui pouvait tout savoir et tout entendre. Alors il en parlait un minimum, pour ne pas le décevoir. Bien libre à lui de suivre aussi aveuglement un chef, il faisait bien de même avec la révolution de son côté.

Il allait bientôt devoir tester sa foi en la cause. Il allait bientôt connaître l'enfer de la guerre, le sang et le plomb, la poudre et les artifices. Car pendant qu'il discutaillait, une des premières procession de marine se dirigeait droit vers la place du dragon pour y déloger les  révolutionnaires qui s'y cachaient. La première brèche dans le fleuron navale des gris avait fait beaucoup de dégâts, et ce n'était là qu'une conséquence bien plus triste encore.

- Comment était-il tu sais, quand il avait encore tout ses membres... ?
- Je ne sais pas ce que tu veux dire, il est en parfaite santé le maître.
- Tu vas pas me dire que t'as rien vu ...
- Un assassin ne regarde que ce qu'il doit voir, et là ce que je vois c'est une cible.
- Tu me menace enfaite ?

Pour toute réponse, Alejandro le poussa prestement contre un arbre, une flèche taillée en biseau passant devant son visage et se plantant dans l'arbre d'à côté. Et il sût que l'assassin ne le menaçait pas, mais que d'autre en revanche, en avait après son matricule. Il chercha dans tous les recoins sans voir qui que ce soit. Si l'attaquant avait été un fantôme, sa ne l'aurait pas plus étonné que ça, mais Alejandro balaya ce doute du revers de la main, annonçant sur un ton uniforme : J'ai trouvé une piste, Capitaine Oméga. Une bien frâiche et bien juteuse, à ce que je peux dire. Elle remonte vers le nord.

Exactement la position que lui avait donné Kayle, ça ne pouvait pas être une coïncidence. Il fit suivre la piste par le convoi qu'il menait, les hommes sortant leurs armes de leurs fourreaux. Il était l'heure de voir ce qu'avait dans le ventre l'équipage, outre une discrétion digne des meilleurs thérapeutes... C'était l'heure des combats.
Andrews passa juste derrière l'assassin, pour montrer l'exemple autant que parcequ'il lui vouait une confiance aveugle depuis qu'il lui avait sauvé la vie. Ils remontèrent donc la piste comme d'autres le font avec une montre, pour découvrir une petite clairière inhabitée et bien salvatrice : Cela faisait une heure que les hommes crapahutait dans cette foutue jungle, qui vous accrochait les bras tant tôt de ses branche, tant tôt de ses bosquets, plongeant tout le monde sauf alejandro dans l'incertitude.

- Je pense que ce lieu est parfait pour une embuscade... commença l'homme aux traits burinés.
    Un peu de musique

    Une volée de flèches répondit à Alejandro. Comme quoi le type voyait souvent juste, surtout quand il s'agissait de danger de mort. Un type rudement pratique, au service d'un révolutionnaire puissant, mais qui restait accessible malgré tout. Un bon gars aurait dit Andrews si on lui avait posé la question, il commençait tout juste à apprécier sa compagnie, aussi se dit-il que ça valait le coup de se battre. Ceux qui avait un bouclier protégèrent le reste du convoit, tandis que Manny, un des marins avec qui Andrews avait fait la traversée s'effondra sur le sol, une tige en bois plantée dans un défaut de sa côte de maille. Au moins ils savaient viser juste les salauds !
    Le sang d'Omega ne fit qu'un tour dans son gigantesque corps, lui qui était une cible si facile se mettait bien a la place des porteurs de boucliers. Il décida, contre les conseils d'Alejandro, de faire avancer la petite troupe dans la clairière. La pluie de flèche se stoppa, et il remercia son nouvel ami pour ça : Ce dernier n' était plus qu'une ombre blanche dans les arbres, passant de tronc en tronc comme un don juan de coquelette en cocluches.

    - C'est la marine ?
    - Est-ce que quelqu'un sait si c'est la Marine ?!
    -  On s'en fout les gars, défendez vos vies et arrêtez de tergiverser, on avance ! Répondit le Capitaine Oméga dans la cohue.

    On se bousculait, on se poussait, on s'entassait, peut importe le terme, mais c'était le chaos. Ils passaient à peine le dernier bosquet avant la petite clairière à couvert que le sol se dérobât sous les pieds d'Andrews. Il sauta en avant comme il le pût, attérissant de manière peu glorieuse de l'autre coté du bosquet piégé, les quatre fers en l'air.

    - N'avancez plus ou sautez ! Cria-t-il dans la cohue, mais c'était déjà trop tard, la moitié de son équipage était tombé dans la fosse sans prises, incapable d'en sortir.

    Ce fut donc sept hommes qui firent face à un étrange contingent -pour des marines. Il faut dire que c'était des pirates, avec un blondinet mielleux à leur tête. Ils portaient tous un sabre ou une quelconques armes de fortune, et des vêtements sales, usés jusqu'à la corde. Ils ne payaient pas de mine mais bénéficiaient de l'avantage du nombre.

    - Vous n'auriez jamais dû vous aventurer par ici, c'est notre territoire ! déclara-t-il
    - Un bon méchant ne parle pas, il agit ! Répondit Andrews en sortant son arme de son écrin de bois.
    -  On est pas des mauvais gars, c'est ce monde qui est pourris ! Ah, là, il commençait sérieusement à l’intéresser le blondinet. Posez vos armes au sol ou mes archers vous auront comme des poulets sans basse-cours ! Et causant, avec ça. Parfait.
    - Je crois que tes archers ont déjà passé un sale quart d'heure et qu'ils ne pourront plus nous harceler... Ce qui te laisse, allons, il se mit à compter avec le bout de son arme les hommes qui accompagnaient son interlocuteur, … une dizaine d'hommes pour nous abattre tout les septs. Je préfère tenter ma chance, termina-t-il d'un grand mouvement d'épée, qu'il transforma en une sorte de révérence pour enchaîner sur : Mais je me suis pas présenté, Je suis le Capitaine Oméga, et nous sommes les gentils ici.
    - Des révolutionnaires ici ? Impossible que vous ayez pu passer les lignes de ….
    -...Oh, nous sommes pleins de suprises mon cher.

    On entendit un bruissement, un échos écœurant d'os qu'on brise, et dans un grand fracas, le dernier archer de Moahawak tomba au sol. Alejandro descendit d'un pas preste sur ses traces, prenant en tenaille les coquins du petit pirate. Il commençait à suer le petit, et ça, Andy comptait bien en profiter... Il faut dire que même si son équipage était composé de purs et durs, les risques de perdre était bien trop élevés. Et il voulait absolument éviter de gaspiller des munitions, des hommes et du temps. Aussi voilà ce qu'il marchanda...

    - Je te provoque en Duel, blanc-bec. Tu gagnes, je te laisses mes armes et quelques hommes, ils te resteront fidèle si je leur ordonne, crois moi. Tu perds, et tu te mets au service de notre cause, capiche ?
    - Je vois pas pourquoi j'accepterai un marché pareil !

    Andy se retourna, et murmura quelque chose à l'homme le plus proche, tandis que ses hommes se dispersèrent, cachant de la vue de Moahawak le véritable objectif de la manœuvre : Sortir le reste des hommes de leur trou.

    - Alors, pourquoi ?Semblait s'impatienter le jeune homme.
    - Parce que mon petit, j'ai plus d'homme que toi, et qu'ils sont prêt à mourir pour la cause. Alors que toi, tu n'as presque plus rien... Ne soit pas idiot.

    Il fit un pas de côté pour montrer au pirate l'inévitable : Une quinzaine d'hommes prêt à tout pour briller dans l'organisation des Dragons. Et ça, cela compléta le tableau, brisant la confiance de Moahawak. Pauvre petit gars, ce n'était plus du marchandage, mais de escroquerie. Andy était confiant depuis qu'il avait traversé les eaux troubles des blues en compagnie de Rafaelo. Il lui semblait pouvoir tout faire, tout entendre, tout prévoir.

    S'il avait sût à quel point c'était faux, il aurait bien moins rigolé dès le départ.
      Il mangea la garde de son adversaire, en plein sur la molaire, qui se délogea de sa gencive. Pourtant elles étaient soudées comme des jumelles après la mort de leur parent. Il esquiva le coup de lame qui suivit et se rembroua : Il était impossible qu'un bleu pareil lui fasse passer un sale quart d'heure. Il avait sa fierté, il avait ses hommes qui le regardaient, il ne pouvait se permettre de perdre. Andy passa sous le coup de taille puissant de son adversaire, et l'envoya valser d'un coup d'épaule contre le cercle qui s'était formé autours d'eux. Cercle composé de ses hommes autant que de ceux du fameux Moahawak.
      - T'es un coriace toi, mais la révolution vaincra !
      - Oh ferme là et viens te battre saleté de gris ! répondit le pirate, qu'on remettait sur pied derechef pour l'envoyer dans sa direction.

      C'était plus qu'il n'en fallait pour allumer le feu dans le cœur de l'Ankama. Il se fendit d'un de ses pas bien connus par tout ceux qui avait appris avec le Tigre-Kawai comme lui : Deux et demi. Sa garde de sixt se transforma au passage en un rapide coup d'estoc vicieux et dirigé vers le bras de son adversaire ; Le but n'était pas de le tuer, loin de là, puisqu'il combattait au premier qui touchait l'autre avec sa lame, cependant son vis a vis commençait à l’énerver et un erreur de parcours pouvait arriver très vite, aussi il se concentrait sur les possibilités qu'il lui apportait, plutôt que sur la dent qui lui manquait et le sang qui coulait dans sa gorge comme le feu dans son crâne, ou le plomb dans son estomac.
      Moahawak esquiva une nouvelle fois en faisant un pas de côté drôlement bien exécuté ; Ce n'était pas un débutant qui lui faisait face, il en était surement pas à son premier duel, Andy en était sûr. Et comme son instinct le trompait rarement, il décida de le suivre et de reculer lorsqu'un nouveau coup de taille, verticale cette fois, lui fit comme un courant d'air frais salvateur. Aussi s'approcha-t-il, car sa lame lui permettait d'entrer dans les gardes et de les ouvrir comme une huître sans perles, et que le long sabre de son adversaire n'était pas très pratique à courte distance. D'un mouvement de la main, il coinça sa lame dans sa direction et effectua la manœuvre la plus dangereuse qu'il connaissait : La Marée basse. , qui lui permit de briser la garde de son adversaire en étant plus rapide que lui, et de l'épingler comme une punaise sur un mur, sa lame découpant les chaires et rompant la peau de Moahawak.
      Il avait gagné. Il laissa un cri de satisfaction franchir ses lèvres, et son regard brûlant transpercer son vis-a-vis. Qu'il conteste sa victoire pour voir, voilà ce que voulait dire ce regard.

      Quelques instants plus tard.

      - Il parait que les Pirates n'ont pas d'honneur, mais j'espère qu'ils ont une parole.
      - Oui, je te donne mes hommes et mes armes, comme promis.
      - Ce n'est pourtant pas ça que j'attends de toi, je vais même te fournir des armes en plus, pour t'aider, en l'échange d'une seule chose ...
      - ... On ne se battra pas pour la révolution j't'ai déjà dis ...
      - ... Mais ce n'est pas ce que je te demande. Ce que je te demande c'est de piéger toute cette partie de la jungle pour qu'aucun marine ne puisse passer sans le regretter, ce que je te demande, c'est d’œuvrer à la guérilla qui va s'instaurer dans cette zone de la jungle. Et c'est tout ce que je te demande. C'est un truc que tu fais déjà pour toi, je ne te demande que le faire pour les autres... Et je fournis les armes, la main d'oeuvre supplémentaire, et le matériel nécessaire.
      - Ok, alors il me faudra beaucoup de fil de pêche, des explosifs et une quinzaine d'hommes.
      - Sa tombe bien,  j'ai ça sous la main, répondit Andy en claquant des doigts, Vous avez entendu les gars ?!
      - Aye Cap'tain, répondirent en cœur une quinzaine de gars.

      La carte:

        *pulupulupulu*

        « Hep, Omega. C’est moi. Rafaelo. Je viens aux nouvelles, comment ça va par chez toi ?

        T’inquiète pas, personne ne peut tracer notre appel, parle franchement. Je viens de prendre mes ordres, je me dirige vers nos frères. Juste pour te prévenir, on annonce un sale temps. Du brouillard à couper au couteau. Si jamais tu commences à plus y voir, appelle-moi : je m’y connais un peu en météorologie. »
        • https://www.onepiece-requiem.net/t8972-fifty-shades-of-grey
        • https://www.onepiece-requiem.net/t674-veni-vidi-vici
        *pulululup*

        Il laissa deux sonneries passer avant de se rendre compte que c'était lui qui sonnait. Il se frappa le haut du crâne avec sa main droite avant de décrocher. C'était Rafaelo, ce qui voulait dire que l'heure approchait. L'heure de se salir les mains et de les enfoncer bien profondement dans le bousin qu'était cette opération.

        "J'ai rencontré quelques dissidents qui vont piéger les chemins qu'empruntent nos amis de la mouette, je retourne au point alpha pour y prendre mes ordres. Fin de la transmission."

        Il ne demanda pas à l'assassin si tout se passait bien pour lui. Question de protocole quand on parle à l'un des plus hauts gradés de sa faction. Et puis même si cela se passait mal, il n'aurait pas le niveau de compétences nécessaire pour aider véritablement. Tout ce qu'il pouvait apporter était sa verve, sa science de la logistique, et sa témérité. Et c'était déjà pas mal, ils en étaient tous conscient.

        On se retrouve par là