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[FB1626/Quête] Le vers et la pomme.

Un peu de musique

On vient d'ici

- Je connais que son surnom, murmura le toubib, et je sais comment le contacter...
- Comment l'appelle-t-on Piedro, arrête tes emphases je commence à fatiguer, lui dit-il en armant son bras derrière sa nuque, comme on arme une gâchette avant de tirer, et quand je commence à fatiguer je suis plus très patient tu sais... La DIVA, on l'appelle La DIVA, et pour le contacter j'ai ce denden là, sur le bureau, lui répondit-il en montrant un coin obscur de la pièce.
Andy le laissa à ses troubles et ses regrets, fonçant dans l'obscurité comme le ferait un criminel. Parfois pour faire le bien, on doit faire le mal. Toujours garder une épaule dans l'ombre, lui avait dit un homme un jour. Un homme qu'il respectait toujours beaucoup aujourd'hui. L'un de ceux qui ne l'avait jamais déçu. L'un de ceux qu'il retrouverait pour faire partie du même club ; Celui des hommes profondément et assurément bons.

Il trouva le den den, qui semblait brillant tellement il était blanc dans cette partie du bâtiment. Son nacré n'avait aucune importance, seul les numéros dans sa mémoire comptait. Mais ça ne marcherait pas si c'était lui qui appelait. Il fallait que ce soit Piedro et personne d'autre.
A sa place, Andy ne prendrait aucun risque pour se faire découvrir, et un appel de sa part n'aurait fait que de mettre une puce à l'oreille de La Diva. Quel nom de scène bon sang ! Le mec devait être imbu de sa personne à maximum.
Il se tourna vers Piedro, et commença à déballer le plan qu'il venait de créer en quelques instants. Je vous avais déjà dit qu'il était malin non ?

- Tu vas faire un truc pour moi Piedro, et en échange, je te laisserai partir et changer de vie. Tu n'auras qu'à passer la porte et t'en aller pour toujours, je ne te ferai aucun mal et ne te poursuivrai pas. C'était une aubaine que le doc' ne comptait pas laisser passer. Ce Andrews Ankama lui sortait par tout les pores de la peau.
- Et qu'est-ce que je dois faire en échange ? Un homme sagace sait bien que toute proposition est basée sur un échange, et le toubib était bien sage en ce moment. Il avait prit du plomb dans la tête, et quelques baignes aussi, mais cela raviva l'espoir de voir le monde changé pour Andy.
- C'est simple, tu vas l’appeler et lui dire que j'ai tout découvert. Que je veux en être absolument, et que je suis bon dans ce que je fais. Que je suis digne de confiance. Tu lui glisseras par la même que tu as besoin d'une recharge d'opium. Qu'il faut que ce soit vite fait car la clientèle afflue comme un champ de blé qu'il faut moissonner.
- Et j'dois reprendre la formulation ou bien ...
-... Non, fais le à ta sauce habituelle, qu'il ne se doute de rien... Sinon quoi je ne donnerai pas cher de ta peau, et vaut mieux me croire Piedro, il attrapa une épée tombé par terre et la lui colla contre le torse prêt à le faire saigner au moindre doute, quand on me contrarie je peux être très très mesquin.
- J'en doute pas, laisse moi passer l'appel et laisse moi tranquille... Je veux plus entendre parler de tout ça... C'est toi qui avait raison, j'ai déconné. J'ai été trop attiré par le profit ...
- C'est bon de te voir retenir la leçon mon bon ami ... Fit-il sur un ton badin, comme s'il discutait un prix avec un client un peu trop gourmand. Seulement il y'avait cette lueur dans son regard, qui disait : Si tu me trahis, je te tue. Si tu me trahis, je te ferais souffrir. En tout cas c'est ce qu'il lisait de son point de vue de prisonnier parce que de l'autre côté...
S'il te plait, craque, fais moi plaisir, s'il te plait ne m'oblige pas à te faire encore du mal, s'il te plait ... Voilà ce qui se tramait dans le cerveau d'Andrews. Un homme bon et idéaliste, je vous disais. Et parfois, il fallait bien être dur comme l'acier. Oui, l'acier était souvent une juste réponse dans ce monde malade. Et sa bonté d'âme était l'un des remèdes à la maladie, comme le lui avait dit ce même homme qui l'avait recruté dans la révolution. Et Andy croyait en lui.

Quelques jours plus tard, sur Shimotsuki.

Dieu qu'il était bon de voir des choses qui ne changeaient jamais. Un peu comme le marché de Shimotsuki, on l'on se faisait happer immédiatement dès que l'on posait son pied sur le port de Nagaya. Un millier d'âme vivaient ici en paix plus ou moins incertaines, sachant que cinquante pour cent de la population était capable de vous trancher en petite rondelle sans jamais faire le moindre effort ni transpirer. Cela obligeait à faire attention aux pieds de tout le monde, et cela obligeait aussi à avoir un certains respect des choses. De faire partie de l'harmonie globale en sommes.
C'est ce qui plaisait le plus au Capitaine sans navire qui avait du même louer sa barque à crédit qu'il était. Ce respect que l'on trouvait plus dans aucun port survivait ici grâce à la dangerosité de sa population. Et non pas par respect pour l'uniforme des bleus, qui n'avaient presque aucun pouvoir en ses lieux. C'était ce qui lui plaisait le plus,enfin, après l'harmonie globale bien sûr.
Il ne s'attarda pas sur les échoppes et passa son chemin en marchant comme s'il était encore ce riche marchand, Capitaine d'un navire sans mesure avec les goélettes qui mouillaient encore dans le port. Parfois tout n'est qu'apparence, tout n'est que tromperie et trompe l’œil. Et c'est là dessus qu'il comptait depuis presque huit ans aujourd'hui. Autant dans son activité de marchand que de révolutionnaire.
Aujourd'hui était un jour spéciale. Aujourd'hui il allait retrouver un de ses mâitres à penser. Un de ses hommes qui vont font rêver par leur carrière et qui deviennent rapidement des modèles au yeux des plus jeune. Aujourd'hui, il était décidément de forte bonne humeur. Et une longue marche l'attendait.


Dernière édition par Andrews Ankama le Ven 25 Nov 2016 - 13:15, édité 1 fois
    Dont Scream

    Il marcha pendant un jour et une nuit. Cela ne semblait pas le déranger plus que cela, la marche étant un exercice rafraîchissant pour quelqu'un qui n'avait jamais fait que courir. Dans toutes les directions et tout les pièges. Il profita de la ballade, ayant quelques jours d'avance sur son programme. Il prit même le luxe de faire des pauses cigarette, admirant la beauté toute simple de l'île sur laquelle il se trouvait. Un épicurien en somme. Et s'il avait été suivit, personne n'aurait pû deviner qu'une rage folle l'avait habité quelques jours auparavant. C'était les souvenirs associés à ce lieu qui lui donnait de l'entrain. C'était l'atmosphère de Shimotsuki qui le faisait avancer, autant littéralement que dans sa tête. Il lui semblait que plus il se rapprochait de son mentor, plus il grandissait.
    Il n'était plus le gamin qui avait frappé à sa porte quelques années auparavant, c'était un adulte responsable -ou presque- qui venait lui rendre visite. Et même s'il était toujours prompt à des crises de nerf -qui ne l'aurait pas été, au vu des événements récents qui l'avaient affligé ? Il lui semblait voir la lumière au bout du tunnel : Si quelqu'un pouvait l'aider, c'était bien le Tigre Kawai. Quand il l'avait rencontré la première fois, il avait douté. Il faut dire que le vieillard avait un aspect atypique qui ne lui inspirait tout sauf la confiance. Il avait appris à le connaître, à le respecter, et même à l'aimer un peu. Tout autours du vieillard semblait briller d'une lumière neuve et bienveillante.

    Enfin, Kawai pointait le bout de son nez. Et avec elle, la porte de son ami de toujours. La maison était la première et la plus cossue du coin. Une petite maison blanche, aux portes en bois qui coulissaient sur le côté et étaient toujours ouvertes. On ne craignait pas les voleurs dans ce petit bled un peu paumé, Surtout Bake, qui était comme relié à sa maison par des sens qui dépassait la raison d'Andrews. A tenant  à la maison se trouvait un petit atelier ou ce dernier travaillait le métal. Il semblait maîtriser tout et n'importe quoi ce vioque. Pendaient sur son murs des instruments aux natures diverses : Certains  semblaient pouvoir donner la mort en quelques instants, d'autre était fait pour le travail dans les champs, ou pour les bœufs qui aidaient à la laboure, ou bien même à parquer les-dits boeufs. Bake était un touche à tout qui avait le temps de s’expérimenter dans tout un tas de domaine. Et la révolution en faisait partie.
    Plusieurs générations de révolutionnaires étaient passé entre ses mains, et si quelqu'un pouvait l'aider en ce moment de doute et de trouble, c'était bien lui. Il lui semblait être déjà plus calme et sûr de lui, comme entouré par la présence bienveillante du vieux révolutionnaire. C'était ainsi qu'il l'avait rencontré sur le port de Shimotsuki. Tremblant comme une feuille, arrivant à peine à rouler ses cigarettes et à vendre ses oranges. C'était lui qui l'avait trouvé, et forgé avec soin aux arts martiaux. Sabre, poing, canne-épée, shurikens, poignards, tout le panel y était passé. Et comme l'homme était un fin pédagogue, il n'avait fallu que quelques mois à Andrews pour les maîtriser tous. De son côté Bake n'avait cessé de louer les qualités d'apprentissage du jeune homme, faisant preuve d'une modestie qui ne faisait que lui plaire un peu plus.
    Un vrai révolutionnaire. Un vieux de la vieille. Barré de cicatrices, et d'un sourire à toutes épreuves. Andrews se souvenait encore des premiers test  que lui avait fait passer Bake, à une époque ou sa barbe était encore noir et bien fournie. Il devait simplement réussir à le toucher et à lui voler une clochette qu'il avait attaché à sa barbe.

    - Comme ça je le sentirais passer quand tu y arriveras ! Si tu y arrives... Avait-il dit, certain de son coup.

    Et il avait raison, il était intouchable cet homme, comme si ... Il devinait où tu voulais en venir avant même que t'y penses toi même. Un vrai démon au cœur d'ange, qui savait rassurer ses disciples avec des mots justes et touchants. Foi de Ankama, dieu que c'était bon de se faire traiter de salopard révolutionnaire par un homme rude comme celui-ci. Bourru mais pas idiot. Balaise mais pas imbu de sa personne. C'était là un des meilleurs moments de sa vie qui remontait à la surface. Mais il n'oubliait pas les funestes nouvelles qui le faisaient revenir chez son Senseï. Et toute sa joie fut envolée, comme par magie. Et le vioque dût le sentir.
    Arrivé à la porte, il la passa comme à son accoutumé, sans frapper ni s'annoncer. C'était le meilleur des codes secrets au monde, celui qui ne peut être braqué ni extorqué, et encore moins deviné. Seulement, ce n'était pas Bake qui lui r, mais le Tigre. Un sabre se dirigea vers sa poitrine, lancé comme un couteau de lancé. Il entendit la lame siffler, vit l'acier luire et il n'avait presque aucune marche de manœuvre dans le couloir étroit de l'entrée. Et avec seulement sa canne pour bouclier, il dût faire preuve d'imagination et de beaucoup de réflexe. Il accueillit la lame comme on le fait avec une balle de tennis -mais si, ce jeu avec des raquettes et d'étrange balle jaunes- frappant la partie affûtée avec sa canne en bois. Fort heureusement que la lame qui se trouvait à l’intérieur encaissa la majeur partie de l'impact, envoyant valdinguer le sabre qui se planta dans le mur à sa gauche.

    - Oh, c'est toi Andrews ... Excuse moi, j'ai eu une mauvaise impression, que du danger rôdait ... Excuse moi...Radota un Bake un peu confus, apparaissant au bout du couloir.
    - Et bah, si tu traites tout tes invités comme ça, m'étonne pas que personne passe plus te voir ! Plaisanta Andrews comme si de rien n'était.

    Il ne voulait pas que cet incident gâche leurs retrouvailles. De son côté, il était persuadé que c'était un test. Le vieux était assez pervers pour lui faire ça, surtout à lui. Peut-être que sa morosité y était pour quelque chose aussi. Tout ses doutes s'effacèrent lorsqu'il aperçut la fier moustache grisâtre qu'arborait son ancien maître d'arme. Sur un homme aussi sérieux, sa nouvelle coupe de barbe et de cheveux était farfelue. Des cheveux jaillissait sur le bord de son crâne, reste d'une ancienne coupe beaucoup plus opulente. Et cette moustache... Il ne pût s'empêcher de rire. Et ça ne lui était pas arrivé depuis plusieurs jours. Comme quoi certaines personne ont un don pour vous donner la banane, comme on dit chez les Ankamas.

    Le Tigre de Kawai:
      Short Change Hero

      Andrew alluma une énième cigarette depuis le debut de l'aventure. La pièce dans laquelle il était, complètement blanche, se voyait attribué le rôle de salle d'exposition : On voyait le masque D'El Toro, ou bien la tenue d'acier du Fenix, autant d'identité qu'avait prit son mentor durant ses années révolutionnaire, avant de devenir le Tigre de Kawai. Un sacré parcours, qui inspirait tout ceux qui étaient passés par ses soins.
      Au final, le vioque apparût avec une de ses bouteilles de saké qu'il sortait toujours de sa reserve quand un invité lui rendait visite :

      - Alors, j'imagine qu'c'est pas une visite de courtoisie, qu'est-ce que je peux faire pour toi mon petit? Dit-il en lui servant un verre du précieux breuvage au riz. Tiens et dis moi des nouvelles de ça, c'est de la production locale ! Il n'avait pas changé celui-la ! Cela lui faisait un bien fou, devoir des choses qui ne bougeraient jamais.
      - Et bien non, même si ta compagnie et ton saké valent le détour autant être franc, j'ai besoin de ton aide...
      - Et tu es venu seul, ce qui présuppose que t'as un problème avec ton équipage ? Il est passé ou ce petit là, Talbit ...Non... Tilbot...ah oui, Talbot !? lui répondit-il avec une assurance mesurée. Il savait y faire en interrogatoire ce vieux, Andrews ne s'en rendait compte que maintenant... Mais il était sur le grill.
      - Oui, mon bateau a été incendié, ses réserves dispersées au quatre vent ... Et mon équipage? Je n'en ai plus voilà tout. J'ai tout perdu Bake, tout perdu ... Et il ne s'en rendait vraiment compte que maintenant, avec une tristesse et une blessure qui mettraient du temps à cicatriser. Bake le voyait bien, mais ne pouvait se permettre de le ménager.
      - Que t'avais-je dit, tu étais prévenu que la révolution était fragile ... Surtout dans ta branche.
      - ... Ce n'est pas le pire Bake ... Ce n'est pas comme si nous avions subit une défaite, ou bien que nous étions reperé par le gouvernement ! J'ai été trahis Bake. Trahis par des gens que j'ai mis des années à connaître et à aimer pour ce qu'ils étaient ! Toutes ses années perdues ou je pensais faire le bien, alors que nous faisions totalement l'inverse, et tout ça dans mon dos ! Déclara-t-il, ne sachant pas ce qui était le pire : Son absence de clairvoyance ou la trahison en elle même.
      - Calme toi, prend encore un saké, discutons un peu ... Commence depuis le départ ...   fit la force tranquille Bake, toujours là pour rassurer ses ouailles sur la mission qu'il effectuait, et le bien fondé de la cause.
      - ...Commence déjà par ce qui t'amène ici, cela fait des années que je n'attends plus  tes visites. Radota-t-il. Il n'avait pas changé sur ce point non plus, et les années ne l'aidaient pas cette fois. Il était vieux, vieux mais sage et plein de ressource.
      - Au départ tout ce passait bien, les hommes étaient heureux de voguer pour la révolution, nous écumions les marchés ou l'on faisait fureur grâce à nos taux battant tout les maraîchers du coin. On ramassait de grosses recettes, et grâce à mes contacts chez les producteurs révolutionnaires, nous étions plus que rentable... Une situation rêvée pour un idiot comme moi... Et idiot je l'étais à un point ...
      - ... Ne te dévalorise pas, tu es un très bon contrebandier parmi ceux de la cause, l'un des plus justes et les plus honnête de surcroit. Et crois en mon expérience, c'est rare dans ce métier.
      - Oui Oui, j'ai de la compétence et de la droiture. Mais mon instinct est complément surfait, je n'ai pas réussis à apprendre de toi là dessus ...
      - Continue avec ton histoire et pas tes jérémiades mon petit ...
      - ... Comme je disais, tout était trop beau pour être vrais.
      Bake hocha la tête, se resservit un verre, et se prépara à la prochaine emphase de son ancien apprenti.
      - Ils étaient tous au courant ... J'étais le seul dans ma rêverie révolutionnaire, à faire le pacha, comme si mes compétences étaient au dessus du lot. Alors que tout ce que nous gagnions, tout, venait d'un foutu trafic de drogue organisé dans mon dos ! Coup de tonnerre sur Kawai. L'ancien commençait à comprendre la souffrance de son protégé, et cela sentait le roussi pour le matricule de la Diva.
      - Serieusement ? Un trafic de drogue ? Comment on en est arrivé là ...? La révolution serait à ce point desespéré depuis mon départ de ses rangs ?
      - Non, c'est la volonté d'un seul homme qui créa cette ignominie
      - Et tu as son nom ? Sa position ? Je peux t'aider mon petit.
      - C'est bien ce que j'attendais de toi, fit Andrews, assez rassuré pour se reprendre un verre du saké local, Son nom de code c'est "La Diva", cela te dirais quelque chose ?
      - Pas du tout, par contre j'ai peut-être une solution, fit le vieil homme en se grattant l'arrière du crâne, On les appelle "Les Jumeaux", ou encore "Tower". Je vais leur passer un coup d'escargo', ils t'aideront si je leur demande.

      On part là bas