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Renommé(e)(s)

Y’a presque deux semaines, j’avais demandé à un de mes contacts, Victor, un mafieux de la Flaque de me tirer de l’enfer parental d’Innocent. Bizarrement, le vieux renard avait accepté plutôt rapidement. Et ça, ça manquait pas de me faire cogiter dans mon petit crâne crêtu.


Tout se paie avec lui. Sans compter qu’il s’est pas déplacé personnellement, mais il m’a envoyé sa blondasse de sbire, Natalia. Je peux pas la blairer celle là, et il le sait, alors j’ai commencé par penser que c’était sa façon de me faire payer, mais si je suis pas bien malin, faut pas me prendre pour un con pour autant. Ca fait un bail qu’on a mis les voiles maintenant, et Redline tu peux pas le louper. L’équipage est rempli de troufions, mais nan, j’insiste, tu peux juste pas rater Redline.


J’ai bien essayé de demander à sa connasse de sbire, mais tout ce que j’ai gagné, c’est de me ramasser avant qu’elle me claque la porte de sa cabine au nez. Pis un jour pas fait comme un autre, la moutarde a fini de me monter au nez. Alors j’ai tambouriné à cette foutue porte même pas capable d’être aimable.


- Quoi ? Qu’est ce que tu veux le punk ?
- Bon, on est coincés tous les deux sur le même rafiot en pleine mer, alors arrête ton char et dis moi où on va. Ouvre moi cette putain de porte et viens me le dire en face !


Je l’entends soupirer et écraser un “Oh c’est bon, ta gueule ...”, je laisse pisser. Je l’entends aussi traîner des savates, comme si ma présence la faisait chier. Et au fond ouais, c’est sûrement le cas. C’est qu’on se tolère à peine, elle et moi.
Un cliquetis de serrure et un grincement de gond plus tard, je vois enfin sa gueule.


- Monsieur veut tout savoir ? Eh bien Monsieur ne va pas être très très jouasse. Victor veut qu’on aille sur Clock Work Island. Il est parti plus tôt avec Ernst pour tâter le marché local mais apparemment, ils se sont faits capturer. L’a dû se démerder pour garder son Den den puisque t’as réussi à le joindre, alors il en a profité. Il m’a dit de te prendre au passage, terminé.


Eh merde ...


- Satisfait ?
- Va chier.
- Si t’es pas content, on peut aussi te passer par dessus bord.


Je tourne les talons non sans lui faire passer mon humeur de toute la longueur de mon majeur, la bobine déconfite. Moi qui espérait un nouveau départ tranquille, je peux me le carrer où je pense ... Pis Clock Work quoi ! Alors ouais, certes, ça me rappelle des bons souvenirs, ceux des Saigneurs et leur douce ironie à faire passer ce pays de l’air à la flotte, mais justement. La flotte. J’ai pas envie d’y finir, à cause de ma merde du démon. T’imagine la gueule de l’aventure du super daron ? “Il a voulu reprendre la mer pour que son chiard grandisse dans un monde un peu moins pourri mais il a juste coulé comme une grosse merde.” Une merde à moitié dévorée par cette sous-race d’homme-poiscaille ... Nan, vraiment, ça pue déjà la vase cette histoire ...


L’odeur n’a fait que se renforcer durant le reste du voyage. Maintenant qu’on y est, je peux plus reculer, pis j’ai jamais vraiment eu le choix de toute façon. Je veux pas y foutre les pieds sur ces bouts de toits.


On est à peine arrivés qu’on nous regarde déjà comme des bêtes de foire. Les humains surtout. Parce que pour les rares hommes-poiscailles, c’est surtout de la hargne que je lis sur leur gueule lisse et luisante, ou écailleuse. Je parie que les grands de cette putain d'île sont déjà avertis de notre arrivée. Natalia, elle, se contente de donner des ordres à son équipage en faisant abstraction du reste. On est tous sur le pont, plus ou moins occupés, moi à être appuyé sur le gaillard d’avant à regarder tous ces glandus.


- Oï ! Le créteux ! Ca va, je te dérange pas ?


Je retourne la tête, avec une gueule d’ahuri. Faut dire que la pétasse m’a tiré de mes pensées.


- Hein ?
- Tu vois pas qu’on est tous en train de manoeuvrer ? Tu pourrais peut être filer un coup de main, nan ?
- Nan. Je suis l’invité.


Elle me jette un regard noir en serrant des poings. Moi, je retourne zieuter mes petits peignes-cul préférés. Y’en a même un qui crache par terre, et j’ai eu le plaisir de pas le louper celui là !


- Putain ! Je sais pas ce qui me retient de t’éclater la tronche !
- Ton boss.


Et bim. Directement là où ça fait mal. Elle sait que j’ai raison et qu’elle peut rien y faire. Victor est déjà trop souvent après sa couenne, elle a la fâcheuse tendance à faire couler le sang trop facilement. En vrai, elle adore ça. Du coup, ça la fout encore plus en rogne, et je pourrais presque me fendre la gueule si j’étais pas occupé à déprimer.


Sur le moment, je fais pas vraiment gaffe, mais l’atmosphère s’est un peu refroidi, et surtout on entend plus que le clapotis de l’eau et le bruit des vagues.


- Oï !
- Quoi encore, putain ! que je lui vomis.


Je me tourne et là, je devine que le moment où j’ai le nez dans la merde est arrivé. Bingo ! Je vois un putain d’homme-poiscaille -une sentinelle, ou un garde, sûrement- qui monte à bord de notre rafiot depuis la mer. L’équipage bouge plus d’un poil, Natalia fronce les sourcils prête à en découdre. Il se tient enfin debout, un rictus carnassier lui fend la gueule en deux, une lame dentelée à la main. II pivote sur lui même pour estimer le nombre de ses adversaires, sûrement, pis il tombe sur ma tronchiole. Le voilà qui écarquille les yeux et qui bafouille :


- K-Ki-Kiril ?!


Dernière édition par Mahach le Mer 16 Nov 2016 - 6:19, édité 2 fois
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Suite des événements joués ici.


***



C'est fou ce qu'on pouvait se sentir poisseux après vingt minutes de course à pied. En nage, adossé à un mur, Joe cherchait à retrouver sa respiration. Compte tenu de la distance qu'il avait mis entre lui et ses charognards de ravisseurs, il s'estimait hors de danger. L'air étouffant de l'île le faisait suer plus que de raison, le cafard ne parvenait pas à se tempérer malgré les vents frais qui venaient caresser son sinistre visage dégoulinant de sueur.
S'il paraissait on ne peut plus suspect en temps normal, souvent trahi par ses rictus malicieux et son tempérament exécrable de forban retors, Joe, ainsi trempé de sueur et haletant ne manquait pas d'attirer l'attention dans les rues humides de Clockwork Island. Ce n'était pas uniquement pour se reposer qu'il s'était adossé au mur, mais afin de dissimuler un énième élément douteux lui incombant : la solide corde nouée autour de ses poignets dans son dos.

Yamiko et Zegaï, les chasseurs de prime auxquels il avait échappé lui avaient hélas laissé cette modeste cordelette en guise de cadeau. Bien qu'il s'estima heureux qu'elle ne fut pas nouée autour de son cou, le cafard se savait en fâcheuse posture. Il était pour le moment incognito sur l'île et tenait à le rester. Cependant, un petit vicieux balafré les mains attachées dans le dos risquait d'éveiller quelques soupçons ainsi que de douloureux souvenirs pour les habitants de l'île. Rancunier comme savait être le genre humain après avoir été manipulé pour se lancer dans une guerre civile sanglante, il y avait peu de chance qu'on pardonne à Joe si on venait à lui mettre la main dessus.
Demander à quelqu'un de dénouer ses liens était une hypothèse à bannir. Risquer de se faire reconnaître en présentant sa sale bobine à quelqu'un lui aurait été préjudiciable.

Son souffle s'étant stabilisé, il reprit sa route, discrètement pensait-il, et pourtant si louche à marcher en crabe le long des parois des bâtiments immergés pour dissimuler la corde autour de ses poignets, si serrée qu'elle manquait de lui couper l'arrivée du sang dans les doigts.
La nuit allait tomber d'ici quelques heures, il lui fallait trouver un quartier peu fréquenté pour y faire profil bas. Jamais il ne lui avait semblé avoir eu aussi faim de sa vie. Il avait mangé liquide ces jours derniers et, privé de ses bras, voyait les perspectives de se nourrir lui passer sous le nez. Y penser le fit paniquer davantage.

- Faut que je trouve un truc qui coupe, un clou rouillé, le râtelier d'un vieux, quelque chose bordel !

Les ruelles dans lesquelles il déambulait s'assombrirent. Le soleil n'était pourtant pas encore couché, mais les immenses façades glaciales masquaient toute forme de luminosité dans les environs. Il fallait croire que les ténèbres suffisaient à faire fuir la populace puisque personne ne pointait le bout de son nez dans le quartier. Se complaisant dans l'obscurité comme tout bon cafard, Joe avait trouvé son terrier pour la nuit.
Déambulant calmement sur les trottoirs émergés, souvent séparés entre eux d'un ou deux mètres par la mer qui avait su retrouver ses droits sur toute l'île, le forban se savait tiré d'affaire pour un temps seulement. Ses pas résonnaient. Un instant, il eu dans l'idée d'imbiber ses liens dans la flotte environnante. Toutefois, il se savait suffisamment maladroit pour basculer en arrière. Privé de ses bras, ses chances de survies se seraient foncièrement amoindries une fois à l'eau.

- Psssst ! Toi là !

Perdu dans ses pensées, Joe se tourna vivement à droite puis à gauche avant de regarder au dessus. Personne dans les alentours, ni sur les trottoirs artisanaux longeant la mer, ni aux fenêtres. La frayeur qu'il avait eu en se croyant interpellé laissa immédiatement place à la folie douce.

- Chié ! Ça fait si longtemps que j'ai rien bouffé, voilà que j'hallucine...

- Mais non crétin ! En bas !

Visage légèrement ahuri, Joe baissa les yeux comme il savait si bien le faire pour éviter de se faire remarquer. Longeant le trottoir, enfoncé dans le mur se trouvait une minuscule fenêtre au ras du sol aux barreaux de fer, semblable à un caniveau. Deux mains étaient fermement agrippées aux barreaux, derrière, la pièce semblait minuscule et sombre. Une tête émergea enfin, cherchant à se glisser entre les deux barreaux auxquels il était accroché.

- Pars pas faut que je te p....

Interrompu par un violent coup de pied venu s'éclater contre son arrête nasale, l'habitant de la pièce en aval tomba à la renverse.

- Ça va pas de me surprendre comme ça ?! J'ai eu une trouille de tous les diables !

Téméraire, le malappris qui avait eu pour seul malheur de surprendre Joe reparut aussitôt, s'accrochant fermement aux barreaux. Son nez avait doublé de volume et surplombait sa barbe mal taillée, épaisse d'une semaine environ. Son visage aux traits fins était manifestement terni par la fatigue en plus du coup qu'il venait de recevoir.

- Me cogne pas ! J'ai vu que t'avais des petits soucis avec la loi.

D'un geste de la tête, il suggérait par là avoir vu en contrebas les liens attachés autour des mains du cafard. Sans connaître les modalités ayant amené Joe à être ainsi privé de ses membres supérieurs, il se doutait qu'une autorité l'avait pris en grippe.

- C'est le ciel qui t'envoie ! Personne ne passe jamais ici, les immeubles ont été condamnés par la révolution parce que trop insalubres, plus personne vit ici. On m'a emprisonné là pour.... des raisons diverses et variées disons...
Si je te détache les mains, tu me sortiras d'ici ?


L'occasion faisait le larron, et ce n'était pas le genre du forban de ne pas profiter de la détresse d'autrui pour servir ses desseins.

- Sur mon honneur !

Dit-il en étouffant un ricanement qui aurait pu compromettre sa libération. D'un signe de la main, le prisonnier fit comprendre au cafard qu'il n'avait qu'à lui présenter ses liens afin d'être défait de l'étreinte néfaste qui l'encombrait depuis plusieurs heures maintenant. Accroupi, mains frottant le sol, Joe présentait la corde au bougre qui s'acharnait pour en défaire les nœuds. Ce dernier s'écorcha les doigts dans son entreprise, Zegaï n'y avait pas été de main morte pour entraver les bras du cafard. Même s'il y avait perdu un ongle dans l'affaire, le libérateur du forban réussit à défaire la corde.
Comme bondissant, Joe se redressa tout en frottant vigoureusement ses poignets. Il soufflait comme si la corde qu'on venait de lui enlever avait été tout ce temps accrochée autour de son cou. Enfin il revivait.

- Maintenant que t'as les mains de libres, trouve voir quelque chose pour péter ces barreaux, je suis assez maigre pour....

- Naaaaaan, je crois pas nan.

Stupeur. Le prisonnier blêmit. L'aubaine était si belle qu'il n'avait pas considéré un instant que quelqu'un d'assez vicieux pour mériter qu'on lui attache les mains dans le dos ne respecte pas sa parole.

- Mais... T'avais dit sur ton honneur !

- Joe Biutag, enchanté ! Hinhinhinhin !

Tout en lâchant un "tocard" en partant, ledit Joe Biutag reprit son chemin, bien heureux d'être ainsi libéré de son fardeau, prêt à nuire à nouveau avec le zèle qui était le sien pour accomplir ses affaires sordides. La gaieté l'amena même à siffler, chose rare pourtant chez lui, une dent en moins l'incapacitant lourdement dans pareille tentative musicale.

- De l'or ! Je suis un homme riche !

Les mots magiques avaient été prononcés, et le mauvais génie sommeillant dans les entrailles du cafard émergea. Il ne fallait pas plus à Joe que des promesses de richesses pour perdre ses moyens. Ses pas se stoppèrent et il fit volte-face. Le malheureux reprit espoir, il avait ferré son poisson.

- Je suis Victor de Saint Louis ! Parrain de la Flaque. Prostitution, trafic d'armes, prêts vérolés, tout ce qu'il y a d'illégal, je trempe dedans. Tu me fais sortir de là et tu baignes dans les berrys.

Trop de fois trompé par de belles paroles, Joe avait fini par se montrer prudent, ne cachant néanmoins pas son intérêt. Baigner dans les berrys était une phrase d'accroche qui résonnait en lui comme un slogan publicitaire de parfum chez une pisseuse.

- C'est bien beau tout ça, mais qu'est-ce qui me garantit que tu....

Avant même que son potentiel sauveur ne lui demande des gages, Victor avait déjà sortit son porte-feuille lui mettant sa carte d'identité sous le nez. Le nom et la tête correspondait. Pas à court de preuves, le captif se saisit de sa veste salie par l'insalubrité des lieux et la passa entre les barreaux.

- C'est du Jojo Parmani ! Mes pompes c'est du croco, tu crois que c'est ces cons d'hommes-poissons qui m'ont donné ça comme uniforme de taulard ?!

Sans constituer un argument massue, le parrain soulevait un point pour le moins pertinent. Joe réfléchit un instant en se frottant le menton, accroupi devant la fenêtre au ras du sol. Passer à côté d'une telle opportunité était simplement inenvisageable, sa cupidité maladive devait trouver satisfaction.

- Va pour cent millions !

- Qu... Cent... Tu... AaAargh... D'accord !

L'inconvénient lorsqu'on était captif, en dehors des conditions de captivité évidemment, était l'impossibilité de faire valoir ses conditions au premier pirate venu vous escroquer pour vous faire sortir.

- Et tu me quitteras pas d'une semelle tant que j'aurais pas le pognon. Un coup de pute, et tu sers d'apéritif aux requins. On est bons ?

- On est bons.

Peu importait le prix, peu importait l'intransigeance de son sauveur, Victor devait absolument s'échapper. Ses ravisseurs avaient des projets bien définis le concernant, une fois qu'il ne leur aurait plus été d'aucune utilité, sa vie deviendrait à leurs yeux plus que dispensable.

- J'ai appelé des renforts il y a quelques jours. Je sais pas s'ils viendront, mais si t'apprends qu'une certaine Natalia a débarqué, demande-lui de t'aider.

Un simple "mmmh" en guise de réponse, Joe se doutait qu'il risquait des ennuis si les alliés du parrain se mêlaient à l'équation. Pour lui, ce serait alors plus difficile de maintenir Victor en respect jusqu'à ce qu'il le goinfre de berrys s'il avait des gêneurs dans les pattes. Dans l'éventualité où il apprendrait la présence d'une Natalia dans les environs, il ne manquerait pas de la dessouder.

- Ouais ouais, compte sur m... Attends... Comment ça tu les as appelé ? Pourquoi on laisserait un denden à un prisonnier ?

Une ombre au tableau se profila, toujours alerte, le cafard flairait l'embrouille.

- J'ai réussi à en planquer un avant qu'ils me capturent, mais il est hors d'usage depuis le temps.

Effectivement, Victor sortit de sa poche un denden mushi inerte et inopérant, c'était ce qui arrivait lorsqu'on ne pouvait pas le nourrir suffisamment pour le maintenir en vie.

- Comment t'as pu faire passer ça en contrebande quand on t'as mis dans ton cachot là ?

- ...

- ...?

- ...

- HIIIIIINHINHINHINHINHINHINHINHINHINHIN !

- Oh ça va hein ! Fallait que je réagisse vite avant qu'ils me capturent !

Joe après un long fou rire écrasa une larme au coin de son œil droit. Se délectant sans vergogne du malheur de ses semblables, il finit néanmoins par se ressaisir après s'être suffisamment moqué du parrain qui dissimulait sa gêne. Entre deux rictus lancinants, le cafard sortit un bâton de dynamite qu'il avait volé il y a quelques jours de cela dans une armurerie de l'île.
Sortez couverts disaient certains, le cafard obéissant, sortant couvert de poudre et de substances nitriques en toute occasion.

- Tu veux ma mort ma parole ?!

- Maiiiiiiiiiiis nooooooon. Sers-toi de ton matelas pour te protéger au fond de la pièce et ça ira tout seul.

Confiant ; plus con que fiant à vrai dire, le cafard était équipé pour faire sortir son ticket gagnant de loterie du trou à rat dans lequel on l'avait laissé croupir. Bien que Victor ne se sentait pas jouasse à l'idée qu'une explosion ne le libère, ce qui en plus amènerait la mer à s'engouffrer dans sa pièce, il savait qu'il devait partir avant que ses ravisseurs ne reviennent pour le torturer.

- Qu'est-ce que t'attends ?

Hasardant un regard derrière le matelas où il s'était caché, le parrain s'étonna du temps qu'il fallut à Joe pour allumer une mèche.

- Ah euh... C'est à dire que... J'ai pas d'allumettes en fait. Hinhin...

En ce bas monde, les individus capables de s'équiper de dynamite en oubliant d'acheter de quoi l'allumer étaient rarissimes. Pour autant, Victor ne s'estima pas heureux d'être spectateur d'un exploit intellectuel d'une telle rareté.

- VA EN TROUVER ABRUTI !

Joe se mit presque au garde à vous, le poids des cent millions de berrys que pesait Victor en cet instant suffisait à lui donner assez de prestance pour se montrer désobligeant à l'égard du cafard sans en subir de lourdes conséquences. Le pactole était si prêt que Joe pensait déjà le flairer. Il se mit à courir jusqu'à trouver de quoi allumer une mèche.
En chemin il fut interrompu par une petite bande constituée d'un large homme-poisson accompagnant un punk et une demoiselle au regard glacial.

- Excuse-moi vieux mais tu saurais pas où trouver.....

- Ta gueule con de coq ! Le grisbi n'attends pas ! Le grisbi n'attends paaaaaaaas !

Ainsi leur passa sous le nez le cafard, qui sombrait un peu plus dans la folie au fur et à mesure qu'il approchait de son but.
Surpris, le pirate à crête observa, bouche légèrement entrouverte, partir le fou furieux à qui il avait essayé de demander son chemin. Il se tourna ensuite vers l'épais amphibien qui faisait la route avec lui et lui demanda, presque choqué :

- C'est la chute du pilier de l'île qui les a rendus cons comme ça ?


Dernière édition par Joe Biutag le Sam 19 Nov 2016 - 11:13, édité 1 fois
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- Faut croire ... Tu sais, depuis que toi et ton ancien équipage avez détrôné l’île de son perchoir, ç’a attiré des nouveaux venus pas très fréquentables, héhé.
- Ouais ouais, que je lui réponds.


C’était rhétorique ma question, j’en fous de la réponse en fait. Mais bon, déjà qu’il est pas bien malin pour me confondre avec l’autre crêteux, fallait pas lui demander du second degré. Nan mais voilà, c’est de ma faute, je le sais.


Parce que ouais, en fait, c’est marrant, mais quand l’homme-poiscaille nous a abordé, je lui ai répondu que j’étais bien Kiril. D’ailleurs, l’instant que je réponde, toute l’île était accrochée à mes lèvres ! Alors quoi ? Je pouvais pas me défiler. Il m’a chanté que c’était un honneur de me rencontrer, qu’il serait jamais assez reconnaissant pour ce que les Saigneurs ont fait ici, que grâce à eux ils ont un endroit englouti où vivre tranquillement sur Grand Line, et encore plein de blabla. Du coup je lui ai dit que si, y’avait moyen. Il m’a direct demandé comment, je lui ai dit qu’ils ont enfermé un mec à moi, mais que ça devait être une erreur, hinhin. Il m’a dit que ouais, qu’ils savaient pas, et qu’il s’excuse. Il m’a même proposé de partir avec lui pour régler ça. J’ai pas pu refuser, alors c’est qu’on s’est mis à arpenter les ruelles de fortune de Clock Work, Natalia et moi. Il va voir ce qu’il peut faire pour libérer Victor. Pas sûr qu’un zig comme lui ait le bras bien long mais bon, on fait avec.


Alors on marche depuis quelques temps déjà, je dirais une vingtaine de minutes ... Mais y’a un truc qui me taraude, donc discrètement, je laisse mon fan me devancer de quelques pas, juste assez pour que Natalia me rattrape et soit à portée de voix.


- T’as entendu le gazier qui vient de passer en courant ? que je lui chuchote. ‘Paramment, y’a pas mal d’oseille à se faire. Je comprends pas que Victor ait laissé passer une occas’ pareille, c’est pas son genre.


Pour toute réponse, elle hausse les épaules en me fusillant du regard. Mais je le lui soutiens pas trop longtemps. Avoir la mer comme route sur ces trottoirs faits maison, ça me rassure pas des masses.


- J’en sais rien, mais toi en tout cas, t’es en train de nous foutre dans un sacré merdier ! Et si quelqu’un sait que t’es pas celui que tu prétends ?! En tout cas, s’ils ont pas ta peau, c’est moi qui te l’arracherais à mains nues et je te la ferais bouffer ! Littéralement !
- Relax ! Officiellement, j’ai été un Saigneur à un moment donné ...


Je jette un oeil à mon abruti amphibien préféré histoire de savoir si je suis grugé, mais en fait non, il dégueule des litres de merde verbale depuis tout à l’heure. Une vraie bonne femme. Je crois qu’il nous fait une visite guidée.


- Ouais, tellement que t’as même pas été capable de marquer son esprit de fanatique.
- Je t’emmerde ! Si t’es en vie c’est grâce à moi.
- Tu rigoles ?! T’es cinglé de marcher dans son jeu !
- Sauf qu’il nous emmène libérer Victor ! Alors souris un peu, profite ! Il a dit qu’il s’excusait, qu’il savait pas qu’il était avec nous ...
- Mais il est pas avec eux ! Et toi non plus d’ailleurs ! Alors arrête de te considérer comme si t’étais vraiment Kiril !
- Bah, qu’est ce que vous faites tous les deux ?


Eh merde, ils nous a grillés le neuneu de fond de cale ...


- Oh rien, elle me prend la tête, que je lui mens. Elle voulait pas venir ici, elle avait peur de tomber à la flotte, elle sait pas nager ...


Il me regarde un instant, pis il affiche un large sourire d’abruti. Bizarrement, je le préfère quand même à ses poings.


- Ah ouais, haha ! Elle est pire que Michaela hein ?
- Mec, tu pouvais pas dire mieux !


Il éclate de rire, mais en vrai, c’était une vraie purge cette gonze de Michaela ! ‘Reusement que je l’ai pas beaucoup connue. Je crois même que Natalia est moins pire. J’ai pas dit qu’elle est bichable hein, j’ai juste dit “moins pire”.
Maintenant que le coup est sauvé, elle revient à la charge.


- C’est qui cette Michaela ?
- On s’en fout ...
- Fais bien gaffe. Parce que c’est toi qui devrait s’inquiéter de pas tomber à la baille !
- Si tu le dis ...


Le colosse de la mer reprend la parole.


- Bon, on n’est plus très loin maintenant ... Le quartier est assez vide, y’a tout à refaire pour un humain normal. Du coup nous les Hommes-poissons on en profite, on y a installé certains de nos locaux et on se sert des vieux égouts comme prison. C’est qu’on aime pas trop les nouveaux venus par ici. C’est pour ça que qu’on a capturé ton gars, Kiril. Et que je vous ai abordé.
- Ouais ...


Mais bon, vrai que c’est assez sombre et pourri. Je comprends qu’un zig normal veuille pas y foutre le pied. Je suis sûr que si tu tends l’oreille, tu peux entendre un homme-poiscaille se réjouir de tous les maux qui va t’infliger. Et crois que le coup de surin qu’il te plantera dans le dos pour t’harponner sera le plus agréable. Ouais nan, je vais pas profiter des grâces faites pour un autre trop longtemps. On récupère Victor, et on se tire. On se rappelle pas, on se fait pas de bouffe.


A un moment, on s’enfonce dans le quartier et je me réjouis que les rues soit pas bouffées par la mer. Mais j’arrive pas à être rassuré pour autant. Si c’est pas les profondeurs qui m’attendent, c’est un sournois planqué dans l’ombre. Et de l’ombre, y’en a partout avec ces murs qu’ont pas eu la jugeote de s’enfoncer plus dans le fond marin ...
M’enfin, toujours est il que mon nouveau pote soulève une plaque d’égout, le sourire aux lèvres.


- Je vous en prie, qu’il nous dit.


Ouais, prie nous. “Je vous en prie, faites vous trucider par le premier de mes camarades pas avertis de votre visite” que ça veut dire pour moi.
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- A... Allumettes !

- Enchanté.

Ce trait d'esprit du commerçant eut le don de faire jaillir une salve de plombs venant heurter sa cervelle. Le glas avait été très vite sonné. Préférant jusque là éviter de se faire remarquer, Joe avait déjà perdu la raison. Chez lui, la cupidité était une bactérie issue du fond de ses entrailles. Lorsqu'elle se retrouvait soudain excitée par la perspective d'un enrichissement prochain, ladite bactérie imprégnait chaque fibre du cafard, corrompant la moindre cellule de son être, allant jusqu'à faire pourrir ses méninges alors accaparés par la seule envie de s'enrichir.
Ainsi rendu malade par la fièvre de l'or, le forban était plus irritable que de raison, plus imprudent surtout. Il avait suffit d'une modeste plaisanterie de la part d'un quincailler à qui il était venu rendre visite pour lui faire cracher de la poudre. Le bruit n'avait d'ailleurs pas manqué d'alerter le voisinage. Et pourtant, personne n'osa fureter du côté de la boutique, l'instinct de survie sans doute.

Ayant accompli ce léger massacre spontané, Joe fouilla le petit commerce pour enfin mettre la main sur les allumettes tant convoitées. S'en saisissant, presque fébrile, la salive qu'il sécrétait abondait par centilitres. Il en bavait presque.
Chaque fois où il pensait s'enrichir rapidement, le cafard perdait inévitablement tous ses moyens, s'abandonnant souvent à une frénésie meurtrière inconséquente. Cela, il le savait pertinemment, il avait d'ailleurs eu bien des ennuis par le passé, plus précisèment sur Union John lors de son arrivée sur Grand Line.

- Dynamite.... Allumettes....

Si ses capacités cérébrales, assombries par le désir de s'enrichir, avaient nettement diminuées en cet instant, le boucanier s'enfonçant dans les limbes la folie était encore capable de cogiter sur l'essentiel. Il était fou furieux. Il était lourdement armé. Et maintenant, il avait en sa possession les allumettes qui mettraient littéralement le feu aux poudres.
Allumettes bien en évidence dans sa main droite, il reprit sa course pour retrouver le brave Victor. Jamais il ne lui avait semblé avoir déjà couru aussi vite de sa vie. L'amour lui donnait des ailes. L'amour du berry bien entendu, Joe étant incapable de ressentir a moindre empathie pour d'autres représentants de son espèce. S'il n'avait exploré les quartiers de Clockwork Island qu'une seule fois, le cafard n'eut aucun mal à retrouver son chemin. Cela avait été pour lui d'une simplicité déconcertante, se repérant presque à l'odorat tant tous ses sens étaient actuellement à fleur de peau.

Il retrouva alors la petite lucarne ferrée derrière laquelle était captif son mécène en devenir. Ce dernier blanchit en observant la visage du cafard se rapprocher des barreaux. Ils ne s'étaient quittés que depuis un quart d'heure, et pourtant, il lui semblait que le forban avait drastiquement changé. Ses yeux étaient exorbités et gorgés de veines épaisses. Au centre de ces globes oculaires, de minuscules pupilles lui donnaient l'air d'un animal en chasse, les minces filets de salive échappant à ses lèvres accentuaient d'ailleurs ce côté bestial. Le pouvoir de l'argent n'était pas une vue de l'esprit, le roi berry avait en effet une emprise manifeste sur un forban de la trempe de Joe.

- Ma-te-las....

Devenu incapable de faire des phrases simples, ce simple mot haché suffit à avertir Victor qui se rua derrière sa modeste literie pour se protéger de la suite des événements. Plongeant sa main à l'intérieur de son épais manteau, se frottant aux innombrables mousquets y étant logés, il s'empara d'un bâton de dynamite qu'il soutira du bout de son pouce et son index. S'emparant de l'instrument de mort, transformé pour l'occasion en outil de libération, Joe craqua une allumette. L'odeur du souffre lui prodigua un sentiment de jouissance insoupçonné, tout autant que le crépitement de la mèche qui se consumait.

L'explosion fut violente et le flibustier fut propulsé par le souffle en dépit de la distance qu'il avait mis entre lui et le bâton nitrique. Projeté tête contre un mur, il retrouva enfin ses esprits. Rien de tel que la violence d'un choc contre son visage afin que le forban ne revienne à lui.
Une fois qu'il eut les yeux en face des trous, le cafard vissa à nouveau sa casquette miteuse sur le sommet de son crâne et hurla :

- Toujours vivant ?!

Ce n'était qu'après la détonation que Joe envisagea que, peut-être, son plan d'évasion pouvait s'avérer légèrement dangereux pour le captif. Aucune réponse ne parvint à ses oreilles méchamment égratignées par le bruit de l'explosion.
Se retournant, il vit que le bâtiment dans lequel Victor avait été retenu prisonnier avait laissé place à un trou béant laissant s'encombrer la mer qui coulait par litres. La pièce dans laquelle Victor avait été retenu captif était à présent remplie d'eau à ras bord.

- Chiéééé... J'aurais peut-être dû lui demander s'il savait nager.

Commençant déjà à paniquer dû aux carences de son plan, le forban cessa de se laisser accabler par ses tourments en observant quelque chose dans la mer longeant le trottoir émergé sur lequel il se tenait. Si Victor ne savait pas nager, il était néanmoins capable de flotter. Face immergée cela dit.
Lorsque sa carcasse passa à proximité de Joe, ce dernier l'extirpa de l'eau avec empressement. Sa prise ne réagissait pas. Inerte mais apparemment indemne, on n'aurait su dire si ce fut l'explosion ou bien la noyade qui avait eu raison de lui.
Des larmes embuèrent les yeux du cafard.

- Non... Non ! Ça se peut pas ! Il est pas mort !

S'effondrant à genoux paumes dramatiquement dressées en direction des cieux, il était accablé par la tristesse.

- Tu peux pas crever ! Pense... Pense aux berrys bordel ! Les berrys !!! MES BERRYS !

Ce n'était évidemment pour la mort d'un autre être humain que le boucanier retors versa des larmes, mais pour ses cent millions de berrys. Bien que débarrassé de son extasie de l'or, sa cupidité ne l'avait pas quitté pour autant. En rogne contre le mauvais sort, il abattit violemment ses poings contre la cage thoracique du parrain de la Flaque encore et encore.

- Hurf !

Ces coups répétés firent ressortir l'eau qui avait encombré les poumons de Victor. À bien y réfléchir, Joe n'avait même pas cherché à vérifier si son futur pourvoyeur de fonds avait encore un pouls. Ses larmes séchèrent instantanément.

- Tu croyais quand même pas m'échapper en te faisant passer pour mort hein ?! Allez ! Debout connard !

Une main fermement serrée autour du col de Victor, pour lui redresser la tête, le forban n'hésita pas à se servir de la seconde pour le baffer à l'envie. Petit à petit, Victor revenait à lui.

- C'est bon, c'est bon je suis réveillé arrête !

Tentant tant bien que mal de se protéger avec ses bras, Victor continua d'essuyer quelques soufflantes encore vingt secondes. Les deux hommes étaient enfin disposés à mener leurs affaires à bien. Prêts à se ruer sur les quais pour voler la première embarcation de taille correcte, ils avaient omis un malheureux détail.

- Regardez-ça ! On le laisse seul dans sa geôle, et il se fait la malle en faisant tout sauter !

Une explosion passait rarement inaperçue. Trois hommes poissons s'étaient rués dans le quartier abandonné, passablement en rogne. Qu'à cela ne tienne, avec leur retraite ainsi coupée, Joe attrapa Victor à l'arrière de son col pour mieux le manœuvrer. De son autre main, le forban s'était déjà emparé d'un mousquet, il comptait faire demi tour et prendre un autre chemin pour les quais, toutefois, ils durent se rendre à l'évidence : ils étaient déjà cernés. Sortis d'un des nombreux bâtiments condamnés du quartier, un autre homme poisson accompagné d'une brochette d'humains leur barrait la route.
Serrant les dents, Joe commençait déjà à sentir à quel point ses Dials brisés par Satoshi lui manquaient en cet instant de crise. Victor quant à lui, se montra moins pessimiste quant à l'issue du bourbier dans lequel ils s'étaient enlisés.

- Natalia ! Mahach ! Vous arrivez à temps ! Faut qu'on se tire d'ici.

L'immense homme-poisson qui accompagnait les deux humains venant d'être nommés à l'instant commença à cogiter.

- Comment ça Mahach ?.... Putain, mais t'es pas Kiril !

Un regard de prédateur prit immédiatement place dans ses yeux de simplet, l'amphibien avait déjà l'air d'un squale en chasse. Natalia recula d'un pas, désarçonnée par ce retournement d'alliance ô combien prévisible pour elle tandis que le punk soupira les bras ballants.

- Que des emmerdes... Je savais qu'à continuer de traîner avec vous autres d'la flaque j'aurais que des emmerdes !

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Oh bordel, à croire que je suis un aimant à emmerdes ! Je voulais pas de tout ça moi ! Je voulais juste que ça se passe bien ! Je veux pas ma gonze et mon chiard entendent parler de moi en mal dans la gazette ! Alors faut que je limite la casse ...


- TOI ! J’TE L’AVAIS BIEN DIT !


Putain mais même Natalia se fout furax contre moi, le cran d’arrêt au clair ! C’est quoi ce délire ! Moi qui sentait la merde arriver, me voilà dedans jusqu’au cou à cause de cette foutue situation qu’a dérapé en moins de temps qu’il faut pour le dire ! Je suis pris entre deux feux, et j’aime pas ça, j’ai même pas le temps de calculer que Victor rappelle Ernst qui est resté sous l’eau pour défendre les arrières de son maître ! Je vois un énorme poing visqueux fondre droit sur ma trogne, je pourrais l’éviter de justesse mais ... Nan. Il est temps de faire payer les frais ! Je choppe la tigresse par la tignasse et avec l’élan et la surprise, je la fais percuter le poisseux aux côtes. Sa lame rippe sur la peau dégueulasse de l’amphibien mais laisse qu’une plaie pas assez profonde pour me le mettre au tapis. Elle par contre se bouffe une bonne pogne des familles dans la tronche. Les deux ont la rage contre moi mais maintenant au moins, c’est justifié !


- FILS DE PUTE ! J’VAIS TE BUTER ! POURQUOI T’AS FAIT CA ? qu’elle me gerbe, le pif en sang, la gueule en vrac.
- Ras l’cul de la tordue à la chatte à fleur de peau !


Elle sert des dents, les yeux injectés de sang et avec lesquels elle me fusille. Elle pète carrément un câble comme jamais je l’ai vue en péter un ! Le poiscaille, lui, dégaine sa lame dentée. Dans le feu de l’action, j’entends pas Victor beugler mon nom pour ce que j’ai fait à sa protégée qui pourtant, fait rien pour qu’il la garde sous son aile mais Ernst qui est sorti de l’ombre et de l’eau le tire par le bras pour qu’ils fuient, repoussant les autres poisseux qui tentent de lui barrer la route.


- J’sais pas c’qui m’retient d’vous sauver la mise après l’coup du Den den, boss.
- Désolé Ernst, désolé ... Mais ce n’est pas le bon moment ! Si tu avais fermé ta bouche comme à l'accoutumée, tu aurais eu l’honneur sauf. Ce n’est pas exactement ce que j’avais raconté à notre ... hmm ... “sauveur”, je présume.


Nan, tout ça, je le vois pas. Et je l’entends pas non plus. Dommage, parce qu’en fait, j’ai jamais entendu parler Ernst. Tout ça parce que deux secondes plus tôt l’autre gringalet à la casquette a rigolé à ce que j’ai dit. Aussitôt, je me divise en baies -grillé pour grillé autant se donner à fond et utiliser ce qui permet de m’identifier : ma merde du démon- avant d’esquiver l’attaque de la blondasse trop en furie pour être précise et j’envoie un Monster Canon Ball dans le bide du colosse débile pour le faire reculer.


- J’ai dit quelque chose de drôle, le mariole ? Tout ce merdier, c’est d’ta faute ! Alors sors toi les doigts pour nous dépêtrer d’là !


Mais je crois qu’il a des vues sur autre chose, il m’a même pas calculé ce petit bâtard !
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La situation devenait hors de contrôle, cette allumette avait réellement mis le feu aux poudres. On s'agitait de tous côtés, tout le monde adressait son hostilité à l'égard de n'importe qui, si bien qu'il fut impossible de distinguer les alliés des ennemis. Pour Joe, le problème ne se posait pas. Il avait derrière lui son ticket gagnant pour toucher le pactole, en dehors de ça, tout ce qui respirait autour de lui était une menace potentielle à exterminer.
Dans le dos, l'homme poisson semblait vouloir régler quelques griefs avec ses compagnons, le principal sujet de préoccupation du cafard constituait alors les trois amphibiens qui lui faisaient face quelques dizaines de mètres au loin. Quelque peu contrariés qu'on cherche à s'emparer de leur prisonnier, d'autant plus lorsqu'on refaisait le décoration de leur planque à coup de dynamite, ils avaient très vite saisi que l'ennemi à abattre en priorité était le balafré à casquette à la mine déconfite par la tournure des événements.

Déconfit mais jamais désemparé, le forban ouvrit son long manteau, exhibant alors pas loin d'une vingtaine de mousquets garnissant l'intérieur de l'anorak. À peine en avait-il dégainé un pour faire feu qu'il le jetait pour s'en saisir d'un nouveau. Le plomb fusait en direction des hommes-poissons, et pourtant, cela ne fit que les ralentir. La peau tannée, les muscles saillants, toute balle venant les percuter ne générait qu'une modeste égratignure sur leur épiderme visqueux.

- Tu fais que retarder l'échéance ! Livre-nous Victor et on te promet que tu crèveras rapidement.

Le trottoir sur lequel était perché Joe était à présent parsemé de mousquets vides, toute la salve qui avait pu en émaner n'avait pas suffit à occire le moindre poiscaille hargneux qui l'approchait. Il ne restait qu'un mousquet encore chargé auquel le cafard était accroché d'une main ferme bien que tremblante. De l'autre main, il s'en retourna trifouiller l'intérieur de son manteau. Là, il ne trouverait plus aucun mousquet, mais il en sortit un bâton de dynamite : son dernier.

- Et moi qui voulais économiser le nitrique... Sous race de chiassards va !

Visage renfrogné, légèrement défiguré par la colère découlant de son avarice, Joe, racialiste à ses heures perdues ne manqua pas de provoquer les homme-poissons qui l'approchaient de par cette remarque déplacée. Jusque là dissimulée à l'intérieur de son duster lui arrivant aux genoux, la main du forban sortit vivement pour jeter le bâton explosif sur ses assaillants en devenir.
Mousquet tendu, le silex percuta la poudre et la balle fusa. Cette cible, le cafard ne la manquerait pas.

- Passez le bonjour à Poséidon.

Amer, Joe pencha sa tête en avant, maintenant la visière de sa casquette d'une main afin de se protéger le visage des débris de l'explosion dont le souffle fit virevolter les pans ouverts de son manteau. Redressant sa sale bobine, un sourire mesquin et satisfait y étant affiché, le feu d'artifice avait été à la hauteur de ses espérances. On retrouvait sans peine des morceaux de chair dispersés sur tous les bâtiments aux alentours, de là où il se trouvait, le cafard perçut ce qui s'apparentait à des restes de mâchoire à ses pieds. D'un petit coup de botte désinvolte, le forban fit basculer le tout à l'eau.
La poussière commençait à se dissiper et tous retrouvaient peu à peu l'ouïe ôtée par la violente détonation. Une ombre allongée s'abandonnait à quelques murmures.

- Damnation... La vermine a vraiment la vie dure.

Il parlait en connaissance de cause. Se rapprochant de la carcasse en devenir que représentait le seul des trois hommes-poissons encore en vie, Joe retroussa le nez au fur et à mesure qu'il approchait. De la graisse rôtie par l'explosion émanait une flagrance particulièrement déplaisante. Si le dernier des trois amphibiens était encore vivant, sa panse grande ouverte ne faisait planer aucun doute sur son avenir proche.
Affalé sur le sol, le condamné tenait près de son épaisse bouche un léger dispositif qui ne manqua pas de faire pâlir le cafard. Se pressant auprès de la bête blessée il s'accroupit devant lui, respirant à plein poumons l'odeur des intestins putrides laissés à l'air libre.

- Si t'as le temps d'appeler tes petites copines par denden pour leur dire ce qui t'es arrivé, profites-en pour leur faire comprendre ce qui les attend s'ils viennent me chier dans les bottes eux aussi.

Levant sa main, il l'abattit sans vergogne pour l'enfoncer dans les entrailles du malheureux dont les cris d'agonie ne manquèrent pas d'être transmis par denden. Arrachant organe après organe, Joe fut surpris de la résistance du supplicié. Leurs regards se croisa. Tout malmené qu'il était, l'homme-poisson afficha une détermination sans faille. Toutefois, aussi brave pouvait-il se montrer, les yeux du cafard annihilèrent toute résolution de courage animant encore ses restes. Observer ces petits yeux plissés aux prunelles noires lui donna l'impression de scruter l'incarnation du vice à l'état pur. Ce regard vicieux fit resurgir quelques souvenirs.

- B... Bon sang....

Crachant ses derniers souffles dans le denden, il hurla :

- Biutag ! C'est.... Eurk... Eurgl... le cafaaaard ! Il est là !

Chaque mot avait compté. Ses forces l'avaient abandonnées.
Accroupi devant la carcasse, presque impassible, Joe effaça son sourire sadique pour reprendre une moue plus contrariée. Il devait mettre les voiles avant que toute l'île se mette en branle maintenant que la populace était informée de sa présence.
Ôtant son bras des entrailles fumantes de la bête, il l'agita pour faire en gicler les divers sucs et fluides l'ayant recouvert.

- Bon, à nous deux monsieur Vic.... OH LA PUTE DE PUTE !!! C'EST PAS VRAI !

Emporté par sa mesquinerie, trop occupé à malmener les faibles, le cafard s'était fait rafler ses cents millions de berrys. Un allié du parrain avait surgi de l'eau pour l'emporter au loin. L'affaire se présentait mal. Cherchant à rattraper sa proie, trébuchant sur un morceau de chair de poisson, il s'étala menton contre le trottoir. Enhardi par la cupidité, il s'empara avec empressement d'un des innombrables mousquets au sol, pointa l'arme en direction du voleur et.... se souvint qu'elle n'était pas chargée.

- NAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN ! MON POGNOOOON !

Victor avait disparu de son champ de vision. Ne restaient que la donzelle accompagnée du punk qu'elle cherchait à éviscérer avec véhémence. Le fruit du démon du gaillard lui avait permis d'assommer le dernier homme poisson qui avait fait la route avec eux. Chaque coup de couteau qu'essayait d'occasionner la demoiselle manquait sa cible. S'épuisant à la tâche, elle préféra mettre les bouts et retrouver son complice et le parrain en cavale.

- C'est ça ! Fous l'camp ! Ça valait bien la peine de m'traîner jusqu'ici pour m'laisser en rade !

Vindicatif, le punk se tourna vers Joe qui séchait ses larmes, faisant le deuil de ses cent millions de berrys.

- Et toi là enfoiré !

Levant la tête, le cafard présumait que "l'enfoiré" ne pouvait être personne d'autre que lui.

- C'est quoi ton problème hein ?! Tu fais tout sauter comme ça, t'as pas l'impression que ça va attirer les emmerdes ?!

Stupéfait qu'on s'adresse à lui de la sorte dans un tel moment de détresse, le forban observa son dernier camarade encore debout déblatérer un torrent d'insultes lui étant adressées. Ne perdant jamais son temps, il profitait de l'engueulade pour recharger quelques mousquets traînant au sol et remit son équipement à l'intérieur de l'épais anorak. Une pensée égratigna alors sa cervelle.

- Les types qui viennent de partir... C'est des amis à toi ?

Coupé net dans ses insultes, Mahach ne se laissa pas décontenancer.

- Des amis ? Ma parole, t'as d'la merde dans les yeux, l'autre furie essaie de m'taillader, il m'laissent en plan avec un pisseux à casquette, et toi tu penses que c'est mes potes ?

Une fois n'est pas coutume, Joe pointa une arme sur son nouveau petit camarade. Son intonation nasale et sa lèvre supérieure relevée dévoilant ses dents laissaient présupposer la rancœur qui lancinait ses tripes.

- Tes préoccupations de bonne femme je m'en fous. Contente-toi de me dire où les trouver !

Un instant figé par l'audace du cafard, le punk ne put s'empêcher de rire.

- Oh putain haha ! T'es pas juste un taré toi, t'es un p'tit rigolo !


Dernière édition par Joe Biutag le Sam 26 Nov 2016 - 10:29, édité 1 fois
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Même si les choses sont un peu retombées, comme la poussière après l’explosion de l’autre tête de blatte, j’ai eu un éclair de lucidité, surtout en dépit du désespoir de sauver les apparences. Du bout de mon cran d’arrêt, je signe “Kiril” ou “K” sur les crânes des sous-races, et avec les tripes de l’explosé que j’étale sur le sol. Au final, j’ai un peu oublié l’odeur de merde et j’essaie de m’en tirer. Du coup, ça veut dire que ce Joe et moi, on doit coopérer pour un temps. Ca me plait pas beaucoup, vu sa façon de faire, mais j’ai pas vraiment le choix.


- Sont de la Flaque, faut qu’on se dépêche de les retrouver avant qu’ils mettent les voiles ... Là, voilà ! Espérons que l’Victor ait pas son arme fétiche, il aura de quoi me faire péter la carafe et j’y tiens pas.


Mon chef d’oeuvre accompli, je lui dis de me suivre. On va courir jusqu’à leur rafiot en espérant qu’on soit pas trop retenus par leurs petits copains ...
Et je dois dire qu’on commence notre course poursuite assez facilement. La blatte n’a pas l’air d’avoir une bonne condition physique mais je dois bien avouer que j’ai ces quelques mois de tranquillité à Innocent qui commencent à me peser sur les hanches, alors moi aussi j’ai un peu perdu, donc on arrive à peu près à rester ensemble et à garder le rythme. On croise bien quelques poiscailles mais on les pète en passant. J’utilise le Black Monster Paw, histoire d’être sûr qu’ils vont pas se relever pour nous courir au cul comme on le fait pour Victor et ses gars.


Pis une fois le quartier quitté, un peu essoufflés, on est obligé de ralentir le pas. Surtout qu’il y a un truc qui cloche, sur cette place, c’est bien trop silencieux ... Bien trop vide ...


- Gaffe. J’aime pas ça, que je lui dis.


Je zieute dans les bâtiments qui demandent qu’à finir en ruines : rien ... Je m’arrête. Je veux pas qu’on se fasse doubler et qu’ils finissent dans notre dos. C’est pas bien malin parce que s’ils sortent en masse, on va se faire encercler mais ...


- Magne, ils vont nous échapper ! qu’il me commande, la Blatte.


Je gueule un coup, parce que j’arrive pas à me concentrer ... mais j’en ai pas besoin, j’entends beugler un :


- ATTRAPEZ-LES ! MORTS OU VIFS ! UNE SOLDE À CELUI QUI ME LES RAMÈNE PAR LA PEAU DU CUL !


Et là, c’est des flots de connards que dégueulent les rues ! Humains comme poiscailles ! J’ai jamais été autant aimé je crois bien ... Ca se masse et hurle, encensé par l’appel des Berries et accessoirement de la vengeance. C’est armé, parfois tout connement d’un outil de bricolage, ils s’en foutent tant qu’ils peuvent nous trouer le cuir !


- KIRIL ET JOE BIUTAG SONT DE MÈCHE !
Le Cafard commence à vouloir se barrer en quatrième vitesse, je le rattrape par le col et le lourde derrière moi.


- Reste derrière ! Colle moi !


Je me scinde en baies que j’envoie valser dans tous les sens avant de former un vortex qui tourne de plus en plus vite, tellement qu’après un instant le tourbillon devient invisible grâce aux mouv’ de la Boxe du Poing Divin. Reste plus que le cancrelat et ma tête, pis le flot de ces connards qui nous fond dessus.


- Si des mecs passent, allume les ! Laisse les pas nous atteindre !


Je sais bien que mon attaque aura pas tellement d’effet. D’ailleurs, je sens que mes baies ricochent pour la plupart sur leur peau dégueulasse de poisseux, mais je veux juste temporiser, même si c’est difficile, surtout que certains sabreux parviennent à me dévier mais je veux localiser leur chef. Du coup, je forme un espèce de mur qu’ils arrivent pas à franchir pour le moment, y’a bien quelques élus qui arrivent à passer mais ils se font liquider presque sur le champ par mon acolyte du moment. Avec ma tête, je balaie la place du regard à la recherche de ce qui peut ressembler à un bon petit chef.


- Tiens bon, Joe !


Ca devient de plus en plus dur de maintenir un tourbillon digne de ce nom alors je cherche encore plus frénétiquement. D’un coup d’oeil furtif, je m’aperçois que le nombre de connard qui veulent notre peau a un peu diminué, certains tombent inconscient à vouloir passer en force, ou à trop se manger de baie dans la carafe, du coup j’arrête mon tourbillon invisible qui ralentit de plus en plus, et eux s’approchent de plus en plus aussi sauf qu’une fois la vitesse stabilisée et mes baies visibles en un cercle rouge, vert, et chair, j’enchaine avec un Fangs and Claws, un autre tourbillon de baies, visible celui là, mais qui tranche et lacère quiconque effleure mes baies.


- Je l’ai ! que je beugle.


Je vois leur petit chef à l’arrière, qui jubile comme un connard de nous voir en galère. Il me regarde avec ses petits yeux globuleux enfoncé dans sa gueule grise et rugueuse.
C’est chouette d’être chef, t’envoie tes troufions se prendre des mandales pour toi ... Mais t’inquiète pas, je vais te les faire bouffer tes petits barbillons !


- Oï, Joe ! Prends ma tête et balourde là le plus loin possible à huit heure ! Nan, là bas ! que je lui crie en lui montrant la direction d’un signe de tête. Mais fais gaffe, dès que tu la chopperas, mes baies vont vouloir reformer mon corps, y’aura plus de barrage alors barre-toi aussitôt.


Il m'agrippe la tignasse, je sens déjà mon tourbillon qui faiblit et mon corps qui veut se réunir, je vois leur chef à moustache qui écarquille les yeux comme un abruti qui s’étonnerait d’un pet de lapin, je vais prendre plaisir à lui éclater la gueule ... sauf que mon envie est direct coupée par celle de vomir quand le Joe commence à faire des moulinets avec son bras qui me tient la caboche et ...


YEEEEEEEEEEEEEEEEHA !


Voilà que ma tête fend les airs dans un nuage de baies, c’est putain de jouissif ! J’adore cette sensation ! J’essaie de rectifier le tir en gardant mon petit chef préféré à l’oeil ... je me reforme et ...


BLACK CANON PAW DANS SA GUEULE !


Ma pogne droite infusée au Haki lui arrive directement dans la gueule depuis les airs ! Le coup de poing explosif lui a scotché le crâne dans le bitume fissuré ! Je prends une seconde pour admirer son sang de sous-race s’infiltrer dans les fissures, mais je m’éternise pas : le restant des troupes qui vient de réagir me fonce dessus, du coup je passe entre les gouttes en Phantom, me divisant et me réunifiant très vite, collant quelques mandales quand je peux, pour rejoindre ce fameux Joe Biutag et nous faire la malle.
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Le temps de la gaudriole était révolu. S'étant étonné des prouesses de son punk de compagnon, notamment de l'usage de son fruit du démon, l'endurance de tout homme avait une limite. Si la prestation avait été moins riche en viscères d'hommes-poissons que celle du cafard précédemment, elle avait suffit à calmer la joyeuse troupe venue chercher rétribution pour les leurs.
De son côté, Joe avait profité de la vague à rester dans l'ombre de cette recrue de choix qui s'épuisait à faire tout le travail de nettoyage tandis que le forban à casquette se contentait du strict minimum. Seulement, Mahach avait fini par tout donner et la race amphibienne regorgeait encore d'une myriade de poiscailles enragés prêts à en découdre.
L'heure était venue de ranger l'artillerie et de faire sonner les trompettes de la retraite, une mélodie que le cafard connaissait par cœur pour l'avoir faite claironner chaque fois qu'il se retrouvait en difficulté. Et difficulté il y avait. Étrangers sur une île maintes fois en proie au désastre à la guerre civile, où hommes-poissons conquérants côtoyaient les révolutionnaires les plus agressifs de la troisième voie, Joe et Mahach avaient eu l'excellente idée de se mettre à dos les plus dangereux locaux de Clockwork Island.

Ingénieusement planqués dans un débarras abandonné de la révolution, on retrouvait un punk haletant ainsi qu'un cafard aigri cherchant un second souffle et une solution à leur calvaire. C'était la fin de l'après midi, les nuages chargés rendaient le paysage ambiant bien plus lugubre qu'à l'accoutumée. Dans ce petit refuge où ils s'étaient engouffrés après avoir forcé la porte dont le bois était vraisemblablement pourri, la luminosité ne leur parvenait presque pas, les fenêtre étant condamnées par des planches. Sur un tas de matelas troués entreposés là, Joe, assis en tailleur et quelque peu voilé par la pénombre prit la parole une fois qu'il fut assuré qu'aucun homme-poisson ne se trouvait à proximité. Ils les avaient semés. Pour un temps seulement.

- Enfer, t'en a buté combien de ces cons hinhin ?

- haa haa Qu'est-ce que j'en sais haa haa j'ai une gueule de comptable ?haa haa En tout cas ces fumiers ont la vie dure haa T'en crèves un y'en a dix qui sortent de la flotte haaa haaa.

S'attelant à recharger ses mousquets pendant qu'il en avait le temps, le boucanier à casquette répondit avec le bon sens et la tolérance qui étaient siens :

- Que veux-tu, la sale race c'est comme les bactéries...

D'un geste sec il arma son mousquet visant le mur devant lui, un œil clos, puis rangea l'instrument de mort pour en sortir un nouveau et répéter le processus.

- .... plus c'est nuisible...

Une fois de plus il arma son nouveau mousquet.

- ... plus ça prolifère.

De par cette réflexion scientifico-philosophique de haute volée, Mahach commença à cerner un peu mieux son camarade de cavale. Si dehors les hommes-poissons étaient monstrueux, ce pirate avec lequel il se retrouvait captif semblait plus horrible encore. Car si ce n'est avoir eu recours à des manigances de lâches, s'en prendre aux démunis, se cacher derrière plus fort que lui et professer sur les races, Joe n'avait donné aucune bonne raison au punk de vouloir le fréquenter. Et pourtant, il ne l'avait pas semé bien que les occasions n'avaient pas manquées.
Il y avait chez le cafard une rage de vivre, une étincelle ardente dans son regard vide d'humanité qui donnait aux plus inconséquents, l'envie de rester dans son sillage.

- Joe... C'est ça ton nom hein ?

- "Capitaine" Joe Biutag.

En l'état, le cafard avait plus l'air d'un meurtrier sans vergogne qu'un glorieux écumeur des mers, mais Mahach ne releva pas pour autant.

- Biutag... Biutag... J'connais juste de nom. T'as un petite réputation sur la troisième c'est ça ?

Ledit capitaine en avait terminé avec son entreprise de rechargement de son arsenal et après avoir engouffré son dernier mousquet sous son imperméable gris volé de l'avant-veille, il referma ce dernier. Trempé comme Mahach à force d'être éclaboussé par les amphibiens tenaces qui surgissaient sans cesse de la mer sur leur chemin, le cafard commençait à grelotter, le fond de l'air étant particulièrement frais.

-C'est vrai qu'on peut dire que je gagne à être connu hinhin.

Ce dernier ricanement en disait long sur la teneur de sa morale. On ne se faisait pas une réputation sur tout Grand Line avec la force qui était la sienne sans se montrer quelque peu taquin pour ne pas dire génocidaire sur les bords. Après avoir partagé chacun leur passif corsaire, ce qui tourna rapidement au concours de celui qui pisserait le plus loin, Joe en revint aux priorités.

- T'es venu ici avec l'autre grognasse de tout à l'heure c'est ça ? Y aurait-il moyen, selon toi, de lui demander aimablement de nous escorter en dehors de ce cloaque merdique qu'on appelle une île ?

Par "aimablement", les deux pirates s'étaient compris. Mahach fut néanmoins étonné de voir avec quelle élégance le cafard tournait certaines de ses phrases, alternant entre le soutenu et l'ordurier.

- Natalia c'est pas le genre très conciliante. Mais j'suis sûr qu'avec une paire de claques et quelques coups de lame ça peut le faire.

Bientôt la nuit tomberait, il serait plus simple de se mouvoir à l'extérieur sans être localisé par la poiscaille locale. C'était le moment ou jamais. Joe s'extirpa de son tas de matelas, manquant de s'écorcher la main avec un ressort dépassant importunément, et fit quelques étirements.

- Dans ce cas... allons payer une visite de courtoisie à la charmante Natalia. Si l'hospitalité laisse à désirer, je m'en irais faire rebondir son cul sur le canon de mes mousquets et lui retapisser le dedans à coup de poudre à canon !

Encore une fois, le vulgaire se mêlait à la volupté dans le verbiage. Dans les actes, seul le sordide demeurerait.
Pour les deux forbans, le salut passerait par la fuite de l'île. Les quais constitueraient leur destination finale, les retrouvailles avec Natalia et Victor étaient à présent inévitables. Le Log Pose de ces derniers n'étant pas rechargé contrairement à celui de Joe sur place depuis plusieurs jours déjà, il fallait frapper au plus vite avant qu'ils ne leur échappe.
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Putain, avec tout ce bordel, j’arrive toujours pas à croire qu’on ait réussi à se planquer comme des blattes dans un trou pourri ... C’était pas bien large mais ça nous a sauvé la mise. Pis si j’ai pu faire la causette avec l’ami Joe, y’a eu le revers de la médaille, comme si la gnôle commençait à me ronger le casque. Je crois que je me pinte à la liberté sauf que comme la rincette, ça m’apporte jamais rien de bien mais c’est pas pour autant que j’arrête.
Ca fait même pas un mois que je me suis tiré de la tranquillité étouffante d’une vie normale, avec les voiles d’une promesse faite à ma gonze et mon chiard gonflées sous le vent de la volonté de changer le monde et de l’envie de liberté, de me faire un malin plaisir de jouer les mouettes de mauvaise augure pour tous les pourris du monde mais regarde-moi aujourd’hui : je suis comme un gosse, impossible de rester sagement en place et de filer droit quand on me donne sa confiance et qu’on me laisse seul.
Pourtant, dans ma caboche, je sais que je dois pas le faire, parce que j’ai pas envie de renvoyer une image de sale crevure à mon mioche quand il grandira. Je veux pas qu’il devienne comme moi. Je veux qu’il ait sa chance alors que je grille les miennes comme autant de clopes lors d’une soirée. Je les fume une à une, trop bourré pour les savourer. Et pour celle que je viens d’écraser j’ai fait fort : je me suis mis de mèche avec un zig pire que moi et j’ai réussi à me faire détester de toute une île en même pas une journée. J’ai à peine tiré une latte que le mégot me brûlait déjà les lèvres.
Alors bien sûr que je veux que Liam ait la sienne, de chance. Je veux la lui donner. Parce que moi j’ai toujours dû lutter et me foutre sur la gueule pour me l’accorder. Je me suis toujours senti comme un minuscule pion sur le plus grand des échiquiers, comme un rejeton même pas désiré. Et moi, grand con, je fais tout pour les satisfaire, j’ai ouvert grand ma gueule et cogné pour montrer au monde que j’existais. Mais en réalité, tout ce qu’ils veulent c’est m’enterrer pour m’oublier. Alors je gueule et frappe encore plus fort, mais tout ce que je fais c’est me précipiter dans la tombe que je suis en train de me creuser. Le fiston se dira que c’est qu’un fils d’enculé, qu’à lui aussi je lui ai creusé la sienne et qu’avec moi je l’ai emmené. Que j’ai grillé toutes mes cartouches jusqu’à la sienne. Qu’il a plus de liberté et qu’à son tour il devra prendre les armes et la mer pour se faire écouter. Que j’ai répété les mêmes erreurs que mon père même si je voulais éviter. Que je suis qu’un putain d’égoïste. C’est pas ce que j’espère mais dans le fond c’est comme ça que je me suis forgé, j’ai même passé de bons moments et c’est comme ça que j’ai survécu dans ce monde de merde. Mais je l’aime ce gosse, je veux déjà gagner tous les combats qu’il aura à mener.


- Oh, qu’est ce que tu fous ? On va où là ?


Hein ? Ah. Ouais. Clock Work. Le Joe m’a tiré par les pieds pour me faire atterrir. Je crois que j’ai encore rêvé de trucs trop grand pour moi. J’ai oublié qu’on slalomait discret dans les ruelles peu empruntées et presque inondées de cette foutue île. Pis le vent violent qui s’est levé. L’instant d’amour amer soluble est dissout par le rappel de nos instincts de survie, sucré d’un temps de merde, avec le retour à la réalité en guise de touillette.
Mais si je devais choisir une direction, je dirais ...


- Par là.


Ouais, me semble que j’ai déjà vu ça.


- Tu déconnes ? On y est passé y’a même pas cinq minutes !


Ouais, bah mes pensées filent et défilent en boucle, ça me les brise menu c’est pas pour autant que je me plains. Pis tout est à moitié en train de se faire dévorer par la mer ici, qu’est ce que ça change que ce soit telle ou telle issue ?
Je sollicite encore une fois ma carafe mais pas pour la même chose. J’essaie de refaire le chemin à l’envers -et je parle pas de ma vie- en oubliant les patrouilles. Bon, en fait, j’ai passé la plupart de mon temps à me prendre de gueule avec l’autre blondasse de Natalia, j’ai pas vraiment fait gaffe à mon chemin mais ... Je scrute un instant les alentours en plissant des yeux et ... Là ! Cette vieille tour et sa place ! Ouais, me souviens ! Michaela, les Saigneurs et tout le bordel ... Je me retourne et fais signe au Joe de me suivre. C’est con hein, parce qu’il me suivait déjà mais nous voilà repartis. Si on doit retourner là où je suis arrivé, je crains qu’un autre comité d’accueil nous attende. Mais je lui dis rien, je préfère être sûr.


Bref. Après une dizaine de minutes à trotter dans l’ombre de l’île, bravant les bourrasques folles, et esquivant les sentinelles de temps à autre ou s’arrêtant pour ne qu’elles ne nous repèrent pas, on arrive enfin à destination. Je mets un moment avant de vraiment comprendre ce qu’il se passe, caché dans un recoin, avec juste la tête qui dépasse, genre comme une fouine : y’a le rafiot qui nous a amené là qui ballotte joyeusement, je vois la blondasse et Victor à bord qui le défendent sous l’orage qui se lève. Pis y’a l’autre rafiot de Victor, sûrement celui avec lequel il a débarqué ici, qui commence à partir de l’autre côté, conduit par une poignée de ces hommes. L’un d’eux nous interpelle comme si on était pote et surtout, surtout, comme si on était pas recherchés :


- Oï ! Vous deux ! Venez !


L’instant qu’on tourne la tête pour voir qui nous parle, on entend tonner un :


- Voilà votre “Kiril” et ce fameux Joe ! A mort !


Putain la salope ! Natalia a retourné tous les locaux contre nous, alors qu’une putain de seconde avant ils se battaient contre eux ! Voilà qui nous chargent tous, et y’a même elle qui saute sur le plancher à moitié inondé des vaches et qui se fond dans le lot !
Nous, on se fait pas prier pour monter à bord et se barrer illico ! Moi d’abord, pis je file un coup de main à Joe. Mais à peine les pieds sur le pont glissant qu’on voit un Ernst sortir de l’ombre, les pans de ses longs vêtement ondulant furieusement et claquant dans les courants d’air, katana au clair, ne manquant clairement pas de style. Pis sans broncher, il tranche net une corde qui maintenait la grand voile repliée et qui se met à tomber à claquer dans un bordel monstre. Elle gonfle aussitôt grâce au vent déchaîné et le navire file déjà de cette île de malheur.


- N’oubliez pas que le Maître vous a encore sauvé la vie.


Lui et ses hommes aussi sautent pour rejoindre l’île, armes en main, fendant la horde d’îliens en colère, sans nous laisser le droit de réponse. Je me retourne et tente de suivre la scène : Natalia explose de rage et lâche pas prise.


- Bordel de merde, Ernst ! Je vais te buter ! Pourquoi tu les as laissé filer ?!


Il l’attrape par la taille et la charge sur son épaule comme un vulgaire sac à patates.


- Couché. Ordre du Maître.


Bon, on file pas dans les meilleures conditions, mais on file d’ici, c’est déjà ça. Joe me rejoint, furax, il me rabâche encore son histoire d’oseille mais quand il voit la scène à son tour, il peut pas s’empêcher de s’en réjouir. Notre plaisir du moment ? Faire rager Natalia en lui adressant nos plus beaux doigts d’honneur ! On s’amuse comme on peut hein ... Surtout que ça reste marrant de la voir s’énerver dans tous les sens, comme une gamine terrible que le père allait punir. Mais bientôt, on pensera à passer outre cette espèce de tempête et à comment Victor finira par nous retrouver et nous faire payer l’affront que j’ai fait à sa sbire et notre survie ... Ca n’a pas fini de sentir la merde ...
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[Épilogue]


Tandis que leur embarcation de fortune s'éloignait des quais, les deux compères en cavale en étaient alors à brandir les majeurs à la furie de service qui avait manqué de les coincer. Dépitée, elle observait Ernst calmer les ardeurs de la poiscaille s'étant réunie en comité d'accueil pour les deux forbans qu'il venait de laisser voguer au loin.

- Pourquoi on lui fait des doigts à celle-là déjà ?

- Parce qu'elle le mérite c'te morue.

Haussant les épaules, le cafard s'exécuta. Ce n'était pas que la misogynie lui faisait défaut, simplement qu'il aimait savoir pour quelle raison il se montrait désobligeant envers son prochain. Satisfait de la réponse du punk, les deux s'attardèrent en poupe encore quelques minutes jusqu'à ce qu'on ne puisse plus distinguer leurs doigts fièrement dressés depuis les quais où Ernst avait déjà fait le ménage.
Leur distraction s'étant achevée, il était déjà temps d'en découdre avec les contrariétés, bien moindres que les précédentes, mais bien réelles. Arpentant de la poupe à la proue leur nouvelle embarcation, Joe pinça ses lèvres, une main fermement agrippée au plus proche cordage pendouillant à portée de bras.

- Un chebec...

Mahach s'était avachi en proue, cul côtoyant le pont, jambes recroquevillées, son visage offert au soleil qui émergeait enfin de derrière ces nuages gris l'ayant maintenu captif des jours durant. Il se ressourçait enfin après tant de tourments.

- Hmmmm ?

- Ton copain il aurait pu nous orienter sur un rafiot un peu plus fonctionnel, parce que ça fait bien cinq ans que j'ai pas manœuvré de chebec, je suis un peu rouillé. Fait chier.

Après tant de remous, enfin bercé par les vagues, sain et sauf, Mahach préféra ne pas s'énerver. Plus il fréquentait le cafard, plus il comprenait quel emmerdeur insatisfait il était. Leur survie s'était jouée à un fil sur les quais, un fil appelé Victor qui de par sa simple volonté les avait épargnés. Et malgré cette chance inespérée, Joe trouvait encore à pester. Il trouver toujours à pester.

- Je crois pas qu't'ais bien saisi la situation dans laquelle on était. Le modèle du bateau on s'en fout, on peut surtout s'estimer heureux d'en avoir un.

- Il n'empêche qu'un chebec ça fait chier.

La moutarde montait au nez du punk. Pareille bêtise mêlée à tant de désinvolture chez Joe l'amenait à se demander s'il n'allait pas le foutre par dessus bord d'ici à ce qu'ils arrivent à destination. Leur destination. Il n'y avait d'ailleurs pas pensé jusque là, trop heureux d'être encore en vie, trop content d'avoir fait la nique à Natalia et surtout de lui avoir échappé.
Mahach aurait volontiers demandé au forban à casquette quels étaient ses projets de croisière, mais ce dernier s'était déjà engouffré dans la cale. Depuis le pont, l'homme-baie entendait les tiroirs s'ouvrir et se refermer violemment. Sans gêne, Joe prenait ses aises en farfouillant et glanant tout ce qui pourrait éventuellement se montrer d'une quelconque utilité à bord. Comme un gosse à Noël, le cafard escalada soudain quatre par quatre les marches menant au pont, un den den au creux de ses mains.

- J'en reviens pas ! T'as vu ce que j'ai trouvé ?!

Yeux écarquillés et brillants, sourire peu avenant s'étalant d'une joue à l'autre, le forban avait l'air fier de sa prise. Mahach ne semblait pas impressionné le moins du monde. Après avoir vaguement scruté ladite trouvaille, il ferma les yeux pour continuer de profiter des rayons du soleil lui caressant le visage.

- Ouais ouais Joe... C'est un joli den den y'a pas à chier... Va jouer avec plus loin parce qu'y faut vraiment que j'me repo...

D'un coup d'un seul, il ouvrit les yeux et tressaillit. Ce coup, plus physique que figuratif, avait été la botte de Joe venue s'abattre contre son tibia. C'était à croire que le cafard n'appréciait pas qu'on s'adresse à lui comme au derniers des abrutis. Méprisable au possible, le cafard conservait néanmoins une forme de fierté mal placée que son punk de camarade serait amené à découvrir au fur et à mesure qu'il le fréquenterait.

- Nom de ...! Mais c'est quoi ton pro...

- Ducon la joie va ! C'est pas juste un den den ! Regarde mieux !

Suite à un coup d'œil plus averti, Mahach mit de côté sa rancœur envers Joe pour le coup de pied reçu et décolla son cul du plancher afin de mieux s'approcher de la bête.

- Meeeerde... Un den den noir. Il marche ?

Joe n'eut pas à lui répondre. Ledit den den se mit à baver quelques bribes de conversation entremêlées d'interférences. Le mouchard était opérationnel et captait les communications phoniques environnantes. Après tant de déceptions, tout trésor, aussi modeste fut-il était bon à prendre.

- On a surement piqué un vaisseau de la révolution, c'est plutôt leur genre d'être équipés de ces foutus dispositifs.

Pensant déjà à tous les mauvais coups qu'il pourrait accomplir aidé d'un pareil instrument, Joe jubilait, son regard se faisant de plus en plus sournois, et ce sourire déjà peu rassurant transpirait à présent la malice ce qui n'échappa pas au punk.

- C'est bien beau tes histoires mais on va où maintenant ?

Obnubilé par l'escargot mouchard qui déblatérait tout ce qu'il interceptait, le cafard revint à lui, l'air hagard durant un court instant puis arborant une nouvelle fois la fourberie qui dégoulinait de sa face autrefois angélique.

- Justement, j'allais t'en parler....
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