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[Chom City] Prélude dans la piraterie [Quête]

Inu Town, la ville du commencement pour moi. Cela faisait plusieurs mois que j'avais rejoint Moka Charlotte dans sa quête.  C'est assez étrange d'expliquer ma situation actuelle, moi même je ne suis pas très sûr. Je suis passé d'une vie de marginal, à écumer les tavernes pour plumer des gens au jeu de carte. J'avais jouer de l'ocarina pour de l'argent, et j'avais même eu à voler pour survivre. C'était une vie pleine de rebondissement, mais j'errais sans but précis.  Je n'étais rien de plus qu'un saltimbanque qui essayait de se faire discret pendant qu'il subsistait. Maintenant, tout à changer. Je me suis trouvé une sorte de famille. Des camarades de bord avec qui j'ai eu des affinités. Ce sont des gens assez sympathiques dans l'ensemble, et mon compagnon de voyage Moka Charlotte m'a promis une aventure qui me ménerait vers l'apogée de ma musique et de ma liberté. Comment aurais-je pu dire non à de telles promesses ?  

Grand line était devenu un espace qui m'inquiétait et me faisait rêver à la fois. Lorsque nous nous sommes rencontrés pour la première fois, Moka m'avait dit que dans son pays d'origine, il y avait des artistes qui étaient bien considérés. Mais pour l'instant, nous  étions encore sur un de ces sempiternels bateaux de contrebandier.  Le froid traversait mes habits en cette froide journée.  J'avais l'habitude d'être confronté au froid, du fait que je dormais dans la rue étant plus jeune mais rien n'est comparable à la brise marine sur le pont d'un bateau. Je me trouvais là, assis sur la rambarde du bateau, une jambe s'agitant nonchalamment et l'autre était appuyé sur le bois du bateau. Dans mes mains se trouvaient l'ocarina que je faisais tourner doucement entre mes mains. Quand je réflechissais c'était assez courant  chez moi, mes yeux se fixaient dans le vide et j'étais seul avec ma  réflexion. Avais-je fais le bon choix de quitter mon style de vie pour un autre dont je ne  connaissais rien ?  L'avenir nous  le dira. J'avais placé ma foi en Moka, et je sais qu'il ne me trahira pas. Je l'ai ressenti, cet homme ira loin.

"NAVIRE AMARÉ !"


Je fus tiré de ma rêverie par ce cri rauque lancé par le contremaître. Nous sommes donc prêt à poser le pied sur cette île. Je passais par dessus la rambarde et rangeais mon ocarina dans la poche intérieure de mon haut. Nous avions accosté en début de matinée et déjà  les dockers et autres travailleurs du port s'activait sur les quais.  Je n'avais que du mépris pour ces gens là. Ils se levaient, s'habiller, et faisait toujours le même travail monotone dans l'optique de toujours touché la même paye de misère qui leurs suffisaient à peine à joindre les deux bouts.  Je soupirais à cette vision, mais après tout  chacun avait sa vision du bonheur. C'est ça la liberté après tout.  Je tâtais les poches de mon pantalon et je devinais mon paquet de carte. Très bien, il est venu le temps d'aller plumer quelques riches à la taverne du coin.

Je demandais a mon compagnon de voyage, s'il avait besoin de quelques choses, il semblerait que non, donc je partais en direction de la taverne après être passé chercher mes dagues dans mes affaires. Prudence est mère de sûreté il parait. Je vis plusieurs pirates se répartir les rôles sur ce qu'il fallait acheter une fois le pied à terre. Ils étaient organisés et semblaient savoir ce qu'ils avaient à prendre. C'était comme une machine aux rouages complexes pour moi. Je me sentais pas vraiment pirate, du moins pas encore. Ils étaient pirates  depuis quelques temps déjà et moi je n'avais toujours pas fait mes preuves.    Il était temps que ça change, que je puisse arborer les couleurs de la piraterie en me disant que moi aussi j'étais un pirate. J'avais tant de chose à faire et tellement de projet en tête, qu'il me faudrait plus d'une vie pour tout réaliser. Un des pirates de Moka  m'interpella alors que je descendais tout juste du navire

"Hé Kazan ! On va à  Chom City ! Ca te dirait de venir avec nous ? C'est le plus beau coin des environs.  Y a le patron de la taverne doit une tournée  à  Bronn en  plus !  "

" Cela à l'air intéressant. Tu penses qu'il y aura de quoi se faire un peu d'argent là bas ? "

"Pour sûr ! Il y  a les mercenaires qui gardent la mine de cristal qui vont perdre leur solde là bas avant de rentrer chez eux."    


Ah, les mercenaires ! Mes proies préférées ! C'était tellement simple de les dépouiller ! En plus, ils travaillaient dans une mine de cristal. Je savais parfaitement qu'ils existaient des mercenaires peu scrupuleux qui échangeait des informations dans des jeux de poker. C'était donc une occasion inespérée pour voir s'il n'y avait pas quelque chose à tirer de cette mine. J'acceptais l'invitation du pirate. Les pirates qui étaient au service de Moka n'était pas bien nombreux pour  l'instant, et j'avais facilement pu retenir les quelques noms des personnes présentes sur ce bateau. Il s'appelait Daryl, il venait de South Blue comme moi, il avait l'air de bien m'aimer malgré que je n'ai pas fais d'effort particuliers pour aller vers lui. On s'est donc mis en route pour la taverne à Chom City. Pendant le trajet, ils m'expliquaient leurs aventures, quand ils n'étaient pas encore au service de Moka. C'était des gens qui avait pas mal voyagé dans les blues. J'en étais presque jaloux car c'était selon moi un signe de liberté, le fait de voyager.

Quand on est arrivé à  Chom, je tombais sous le charme de ce petit hameau fleuri. La ville était resplendissante.  Une odeur végétal me parvint aux narines et j'eus l'espace d'un instant le sentiment d'être heureux. C'était dût à la simple vision de ce hameau aux milles et une fleurs ? Non, c'était avant tout une satisfaction personnelle d'avoir arrêter mon train de vie de saltimbanque, mendiant, musicien, itinérant et j'en passe.  Si je n'avais pas pris le risque de partir de South Blue, je n'aurai jamais vu tout cela. Si seulement Yuki était encore en vie pour voir ça.  Bronn, Daryl et moi ouvrions la marche tandis que les deux autres pirates Raquam et Cyrak parlaient entre eux sur les différentes femmes qui passaient sous leurs yeux. Oui, cette ville transpirait le bonheur sous tous ses angles.  L'espace d'un instant, j'en oubliais même la raison de notre venue. Ce fût seulement quand Bronn poussa la porte de la taverne que la mémoire me revint.

Même leur taverne semblait accueillante.  Il n'y avait ni méchant balafré dans les coins sombres, ni les pilliers de comptoirs habituels qui juraient dès qu'un homme avait le malheur de leurs rentrer dedans par inadvertance. Cela me semblait presque perturbant de voir une taverne aussi calme. Le tavernier salua chaleureusement Bronn qu'il reconnu, puis nous serra la main. Décidément, je n'étais pas habitué à cette atmosphère trop accueillante dans les tavernes et cela me mis mal à l'aise.  Pendant que Bronn discutais avec le patron, Daryl m'expliqua que la ville abritait un conflit entre les révolutionnaires et les marines. Du coup, les marines passaient régulièrement voir s'il y avait des personnes  susceptibles d'appartenir au mouvement révolutionnaires dans la taverne. Apparemment, il y aurait de tout dans cette ville. Le tavernier, fidèle à sa parole envers Bronn, nous offrit une tournée de bière. Je la savourais en compagnie de mes camarades quand je me rendis compte qu'il n'y avait personne à plumer pour l'instant, vu que personne ne semblait jouer au poker. Le tavernier me rassura en disant qu'ils ne devraient plus tarder à venir sachant que leurs tours de gardes a pris fin il y a cinq minutes.

En effet, cinq minutes plus tard. Trois mercenaires entrèrent et se mirent à table. Cela semblait être un rituel chez eux. Ils n'avaient même pas adresser un regard dans notre direction et avait déjà sortie le paquet de carte.Quand le tavernier les vis, il remplit trois échoppe à ras bord et les amena à leurs tables. Lorsque l'on a une vie aussi monotone et remplit de petit rituels, on est déjà à moitié mort à mon avis. Enfin, je dis ça parce que moi si j'ai pas ma liberté  de faire ce qui me plait, je me sens opprimé et je ne suis pas heureux.  Cette ville était pleine de routine, cela m'ennuyait profondément. Je m'assis à la table des mercenaires et le plus gros d'entre eux me dévisagea longuement avant d'ajouter sur un ton impoli et marqué d'agacement

"T'es qui pour t'incruster comme ça dans notre jeu ?"

"Je suis un gars qui a de l'argent, et qui mise gros. Mais si vous êtes là pour miser des miettes de pains, je me suis peut être trompé de table"

"Laisse le jouer Carl, ça fera plus d'argent pour nous !"


Le plus mince d'entre eux avait parlé, et sa voix si grave pour son petit corps manqua de me faire éclater de rire.  J'avais appuyer volontairement sur le point sensible des mercenaires : l'avidité. Ils vendraient leurs familles pour quelques pièces.  La partie se déroula sans encombre. Daryl et les autres regardaient la partie en sirotant leurs bières. Je gagnais plus que je ne perdais, j'avais acquis l'habitude.  Très vite, le plus mince des trois se retrouva sans sou. Il osait faire un all-in en bluffant. Je l'avais vu venir et c'est autant d'argent qui seront mieux employés. Le seul qui n'avait pas ouvert la bouche de la partie fût aussi évincé rapidement car il était trop agressif dans sa manière de jouer. Il ne restait que le malpoli et moi. Les deux autres étaient rentrées chez eux bredouille tandis que le dénommé Carl et moi étions aux coudes à coudes. Il jouait très prudemment mais ça ne m'empêcha pas de battre son brelan avec une couleur. Cela le fit pester et il s'apprêtait à repartir quand je le retins par le bras

"Dis moi  l'ami, tu bosses bien à la mine de cristal ?"

"Qu'est ce que ça peut te f**tre ? Et je suis pas ton  ami !"

"Du  calme, je me disais juste que tu devais être au courant de certaines informations, et que si tu veux les jouer. Ma mise sera à la hauteur de ton information"

"J'en ai bien une, mais pour cette info, faudra que tu fasses un all-in héhéhéhé"

"Tenu !"


On recevait nos cartes et je le vis hésitais. Une aubaine pour moi, il avait misé dès  le départ son information donc il n'avait pas pris connaissance des cartes. Je le vis se bouffer les doigts et il jeta ses cartes sur la table avec énervement. Et voilà  le travail. Il n'a même pas voulu continuer le duel de carte car il avait une mauvaise main. C'était vraiment un idiot, car même au poker, tout le monde à ses chances tant que la dernière carte n'est pas dévoilée. Il se leva et me fis signe de le suivre dans un coin plus reculée de la taverne. Je fis signe à mes compagnons que je gérais et je le rejoingnais.  Il semblait énervé de sa défaite, mais je connaissais les mercenaires. Ils n'ont qu'une parole quand il s'agit d'or ou de pari.  Il m'expliqua donc

"Hier, y a eu une transaction assez importante. Un mec d'East Blue je crois a acheté les cristaux de la mine. Il en a pris un sacré paquet et à tout payé cash ! T'imagines la somme que cela représente !"

"Hum, oui je vois, vas y continue."

"Et bien, il y a un entrepot à côté de la mine, gardés par quatre marines pour ne pas attirer l'attention dessus.  Il y en a un bon paquet d'argent je te jure !  Moi je peux pas aller le chercher parce qu'on se douterait que c'est moi. Mais, si vous avez le cran d'aller le chercher. Vous pourrez récupérer un bon pactole sans trop forcer !"

"Tu avais raison, c'est une bonne information."


Je lui rendis sa solde ainsi que celle de ses compagnons pour le remercier. La somme gagnée n'était rien comparé à la somme que je pouvais gagné avec ce coup ci. Moi qui rêvait de marquer de mon empreinte mes nouveaux compagnons, j'allais être servi !  C'était l'occasion de montrer de quoi j'étais capable. En plus de ça, je suis sûr que Moka ne cracherait pas sur un peu d'argent gagné facilement sans trop faire d'effort. Le combat en valait clairement la chandelle.   Je décidais que je frapperais cette nuit, et que j'allais mettre mes compagnons dans le coup.  Cela serait tout aussi gratifiant de vivre un petit cambriolage avec des membres d'équipage non ? Après tout, qui parlera de ce détroussage si personne n'était présent ?

Je rejoignais Daryl , Bronn et Cyrak. Raquam était parti assouvir un besoin naturel et je leurs fis part de ma découverte. J'avais parlé à voix basse pour que le tavernier ne nous entende pas. Ils étaient bien emballés par cette idée. Nous serons en supériorité numérique pour affronter quatre matelots à moitié endormi. Ce sera du gâteau ! Raquam ne compris pas notre mine réjouie en rentrant, et je me dis que Cyrak lui expliquerait  tout ça le moment venu. Pour l'heure, nous célébrions notre victoire avant même que cela débute. Si seulement j'avais su à ce moment là que les choses ne tournent pas forcément comme elles auraient dût tourner ...  
Spoiler:


Dernière édition par Kazan Newday le Lun 5 Déc 2016 - 2:57, édité 3 fois
    Nous bûmes autant que nous pûmes en essayant de ne pas être trop saoul pour notre assaut de tout à l'heure. Les pintes se finissaient et été aussitôt rerempli par la tournée d'un pirate. J'avais stoppé à temps avec Bronn et Daryl, mais Cyrak et Raquam était complètement ivre. Oh, je suis peut être mauvaise langue, mais quand je vois Raquam endormi sur le comptoir en marmonnant une chanson paillarde dont je ne comprenais aucun mot, ainsi que Cyrak qui faisait la conversation à un mur ... Je me dis qu'il était peut être temps pour nous de quitter la taverne. Nous avions du pain sur la planche ce soir et je n'aurai raté cette mission pour rien au monde.  C'était ma première quête et je comptais bien la réussir avec la manière.  Je me voyais déjà en train de rapporter le butin de cette mission.  J'imagine la tête de Moka,  je sais que son objectif c'est grand line, et je ne tiens pas à être un frein pour lui. Il n'y a que comme ça que nous pourrons conquérir les mers.

    Mais pour l'instant, je devais revoir mes objectifs à la baisse. En effet, la priorité actuelle c'était d'empêcher Cyrak de hurler partout sa satisfaction d'être ivre, et de porter sur mon épaule Raquam qui s'était visiblement endormi. C'est là que j'étais content d'avoir Bronn et Daryl avec  moi, eux étaient digne de confiance et prêt à se battre. Je vis une petite rivière dans lequel des enfants jouaient. C'était un spectacle assez plaisant, mais cela m'importait peu pour l'instant. Cette ville était décidément trop calme à mon goût.  Les enfants s'amusaient à s'asperger d'eau, cela me donna une idée. Je jetais Raquam à l'eau et je le vis émerger comme si je venais de le jeter dans de la lave. Il nagea péniblement jusqu'au bord pour s’asseoir sur le bord de l'eau. C'était radical mais au moins le résultat était là.  Bronn m'imita avec Cyrak et lui mis un violent coup de pied dans les fesses pour le pousser à l'eau.  Alors qu'un conflit oral débuta entre Cyrak et Bronn, pendant que Raquam les suppliaient de ne plus hausser la voix, je me mis à réfléchir au plan le plus simple pour récupérer le butin.  

    Quatre cibles, quatre obstacles pour l'empêcher d'atteindre son but.  Que faire ? Utiliser la méthode douce, s'infiltrer, neutraliser dans le calme les marines et repartir avec le butin comme si rien ne s'était passé ? Ou bien utiliser une méthode plus radicale, entrer et tuer tout le monde. La seconde solution offrait l'avantage de ne pas être importuné pendant  que l'on raflait tout mais cela revenait à massacrer sans raison des vies qui pourraient être épargné.  Je préférais plutôt la première solution.  C'est d'autant plus humiliant pour les marines de se faire voler au nez et à la barbe leurs butins sans qu'ils ne puissent faire quoi que ce soit. J'interrompis donc les querelles de mes compagnons pour leurs demander de se concentrer sur la mission à venir.  Cyrak grommela et retourna s'asseoir à côté de son comparse Raquam.  Je me mis à dire d'une voix calme et peu haute pour éviter que l'on nous entende

    "Nous attaquerons dans une heure, ça laissera le temps de décuver à certains. On entre, on neutralise les gardes et on repart avec le butin.  C'est aussi simple que ça. Cependant, je veux qu'on fasse ça bien. Le pirate nous a dit qu'il n'y avait que quatre marines mais il a très bien pu se tromper. Il faudra rester prudent même une fois les quatre mouettes hors d'états de nuire. Après, il nous faudrait plusieurs récipients pour transporter  l'argent. Bronn tu pourras voir avec ton ami le tavernier pour  lui emprunter quelques tonneaux ?  On mettra tout là dedans. On sait pas combien il y aura de berries en tout. "

    "Je vais voir avec lui, on prend nos armes avec nous ?"

    "Oui, mais on ne les utilisera qu'en cas d'absolue nécessitée.  L'objectif c'est avant tout de faire notre coup sans que ça alerte les marines. Plus on sera discret, plus nos chances de réussir seront importantes."


    Bronn partit voir son ami le  taveriner pour lui emprunter de quoi transporter le butin  et je vis Daryl répété ce qui a été dit aux deux alcoolisés.  C'était bien ma veine, je me retrouvais avec deux pirates impotents alors que mon heure de gloire allait arrivé.  Je partis dans mes pensées. J'allais risqué ma  vie pour de l'argent. Les marines sont sans doute armés et ont pour ordre sans nulle doute de tirer à vue.   J'étais passé de la vie pacifiste de mendiant à une vie plus dangereuse. Et pourtant, je n'avais aucune crainte quant aux faits d'aller au front. Le pirate est un homme libre, et quand on connait ma façon de penser, on sait que c'est là la voie que je veux suivre.

    Je fus absorbé par mes pensées un petit moment, preuve en est que j'ai été tiré de ma rêverie par un bruit en crescendo venu  de derrière moi. J'eus tout juste le temps de mettre mes bras en protection que j'étais percuté par un tonneau  vide fort heureusement.  C'était Bronn qui revenait avec ces contenaires. Il n'avait rien trouvé de plus marrant à faire que de m'en envoyer un pour me pousser  à l'eau. Bien essayé, mais même dans mes pensées je n'étais pas encore sourd.  Et j'avais de bon réflexe mine de rien, c'est passé plutôt près. Nous décidâmes enfin de nous mettre en route vers notre objectif. Nous prenions chacun un tonneau et nous nous approchâmes suffisamment pour pouvoir voir la bâtisse de loin. C'était un vieil entrepôt en bois d'une taille moyenne. Le bois était tellement abîmé que l'on pouvait se demander comment le bâtiment tenait encore debout. On pouvait voir de la lumière à l'intérieur.

    Ce qui m'étonna le plus, ce fût de voir qu'il n'y avait personne dehors. Normalement, il y a toujours un guetteur qui vérifie qu'il n'y ait personne dans les environs de trop curieux. D'autant que l'entrepôt bénéficie de plusieurs lucarnes en hauteur. Nous aurions pu essayer d'aller voir là haut ce qu'il y avait à voir, mais nous n'avions pas d'échelle pour vérifier ça. Moi qui pensais m'être bien préparé ... je me rends compte que maintenant qu'un repérage des lieux auraient pu être une bonne idée. Mais non, j'ai préféré éviter d'attirer l'attention sur nous. Cela m'apprendra ! En plus de ça, nous n'avions pas fait attention à la topographie des lieux. Est ce qu'il y avait une autre entrée ? Oui sans doute, nous vîmes à côté de l'entrepôt une sorte de sentier qui donnait vers la ville. Sans doute était ce pour plus de commodité lorsqu'il faut évacuer qu'une partie de l'entreposage.

    Bon et bien nous n'avons plus qu'à entrer dans le bâtiment et à neutraliser les gardes. Nous avons l'effet de surprise avec nous après tout. Le tout s'est d'être bien synchroniser. On entre, on saute sur le premier garde qui nous tombe sur la main et on l’assomme vite fait bien fait. J'avais mes deux dagues dans le dos pour finir le travail si le marine était trop fort pour un combat à main nu. J'aimerai ne pas avoir à en arriver là, mais c'est cependant une solution que je ne peux pas me permettre d'éviter. Avant d'entrer, Daryl dit à voix basse

    "Hé les gars, c'est bizarre. Si vous protégiez un trésor, vous feriez pas un peu plus attention à l'extérieur ? Personne ne guette c'est étrange ..."

    "C'est ce que je me suis dis, mais tant pis. On est peut être tombé sur des flemmards qui préfèrent passer leurs rondes à l'intérieur."

    "En tout ça, ça me semble étrange ... Je vais passer par derrière  voir si c'est pas un piège. On entre dans 30 secondes à partir de maintenant ..."


    "Je viens avec toi"


    Cyrak emboîta le pas de Daryl et ils passèrent tous les deux à l'arrière de la bâtisse. Raquam faisait le compte à rebours pour que notre entrée à tous les cinq soit synchronisés. Bronn et moi échangions un regard. C'était plus une sorte de communication mentale entre nous pour se dire "allez, on y va ! On se motive" qu'un regard d'inquiétude. Nous étions sûr de nous. Peut être même un peu trop sûr de nous, j'étais obsédé par ma première quête. Jamais je n'aurai pu imaginé ce qui allait se passer. Lorsque  Raquam fini son décompte, nous enfonçâmes la porte qui ne résista pas le moins du monde. Alors que je m'apprêtais à sauter sur le premier marin qui s'offrait à moi, je découvris avec horreur ce qui se trouvait réellement dans la pièce.
    Spoiler:


    Dernière édition par Kazan Newday le Lun 5 Déc 2016 - 3:00, édité 2 fois
      Je m'attendais à tout, à me faire surprendre par un comité d'accueil, à ne voir personne ou encore de me tromper carrément d'entrepôt. Mais  jamais je n'aurai imaginé ça un seul instant.  La pièce était recouverte de sang du sol au plafond. On ne discernait que plusieurs formes rectangulaires à l'arrière de l'entrepôt. Sans doute des coffres avaient ils été entreposés ici avant ce bain de sang.  Je vis le cadavre d'un marine adossé à un mur et se tenant une plaie béante au niveau du thorax. On voyait qu'il avait beaucoup lutté contre son agresseur mais qu'il n'a pas fait le poids. Son arme était recouverte de sang sur le bout, on pouvait en déduire qu'il avait réussi à entailler son agresseur. Mais au vue du travail de professionnel, je pense que ce marine voyant l'issue du combat tournée en sa défaveur a préféré faire le mort pour rester en vie. C'était sans compter sur sa blessure, elle avait l'air bien profonde .  Je n'étais pas médecin mais je pouvais vous assurer que la vie de cet homme n'était plus qu'une question de minutes. Lorsqu'il nous vit, il leva avec difficulté son bras  pour nous montrer une porte.

      Bronn qui était à côté l'ouvrit et il tomba sur les cadavres des autres marines. Ils présentaient des blessures similaires, au vue de l'entaille qu'ils portaient tous. Je peux affirmer sans trop me mouiller qu'il s'agissait d'un bretteur.  Je n'avais par contre pas assez d'expérience pour savoir si on avait à faire à un ou plusieurs individus. Dans tous les cas, il fallait se rendre à l'évidence, quelqu'un nous avait devancé. C'était vraiment pas de chance, mais je refusais d'en rester là. Ma première mission serait un succès coûte que coûte. Cyrak et Daryl débarquèrent dans la pièce et eurent un air dépité. Je remarquais par contre quelques choses d'assez fascinant, c'est qu'aucun d'eux ne semblaient écoeurés par  le bain  de sang qui se présentait à eux. Moi, c'était la première foi que je voyais autant de sang, mais bizarrement, cela ne me faisait ni chaud ni froid. J'entendais souvent les pirates parlaient de la première fois qu'ils étaient confrontés à la mort et de leurs réactions étrange. Cela passait  de la joie d'être encore en vie, au vomissement en passant  par  une bonne décharge d'adrénaline. Ce n'était pas ma première confrontation avec la mort, mais c'est vrai que je trouvais ça presque fascinant de voir avec quelle  dextérité les lames avaient accomplis  leurs devoirs.  Bref, il fallait que je sache à qui on avait à faire !  Je m'approchais du garde à moitié mort et je lui dis.

      "Qui a fait ça ?"

      "Je souffre ... Achève moi ..."

      "Dis moi qui a fait ça  et je mettrais fin à ton calvaire .."

      "C'est Carl ...  J'ai prévenu ... mes... collègues ... ils ...arrivent..."


      Il cracha du sang par sa bouche, cet homme était dans un sale état.  J'eus un instant d'hésitation, c'était pas commun pour moi de tuer un homme. Je l'avais fais par le passé qu'en cas d'absolu nécessité. Mais là, c'était pour la bonne cause après tout ? Il est absolument inhumain de laisser souffrir un homme qui ne demande que la mort. Si je peux abréger ses souffrances pourquoi m'en priverais je ?  Bronn beugla qu'il fallait sortir au plus vite, que si le marine dit vrai on a pas le temps pour s'occuper de lui.  Mais j'avais fais une promesse et je  comptais bien la tenir.  Alors que je sortais ma dague, Raquam revint paniquer vers nous. Il revenait de la porte et il me dit qu'une demi douzaine de marine se ramener et qu'il valait mieux déguerpir tant qu'on le pouvait encore. Je leurs fis signe de se diriger vers la sortie par derrière et que j'allais les retenir.

      Je ne faisais pas ça de gaieté de coeur, mais il est vrai que s'ils se retrouvent avec  les marines aux fesses,  c'est un peu de ma faute.   J'allais attirer leurs attentions ici,  et les retenir le plus de temps possible.  Cyrak et Raquam était déjà parti à la fin de ma phrase. Bronn et Daryl c'était différent, ils voulaient rester. Mais je leurs dis de me faire confiance et ils acceptèrent à contrecoeur  de me laisser derrière. Les marines ne devaient plus être loin et il fallait que j'attire leurs attentions sur la  porte principale pour laisser le temps à mes camarades de partir par derrière. Très bien, je sortais mon ocarina de ma poche et je me mis à entonner une chanson triste, je me dis que ça ferait une bonne oraison funébre et une dernière chanson d'accompagnement pour le marine à terre.  C'était un requiem que j'avais composé moi même, mais je ne le trouvais pas assez bien. Il manquait quelque chose. Mes lèvres se mirent sur l'enbout de l'ocarina et mes doigts se placèrent.


      Ce chant eut l'effet désiré, les six marines déboulèrent dans la pièce. Armé de leurs fusils. Je n'attendais pas qu'ils me mettent en joug pour ranger mon ocarina et briser rapidement la nuque du marine. Promesse tenue, je n'ai donc plus rien à faire ici. Lorsqu'enfin ils me mirent en joug, j'étais déjà abrité derrière une grande poutre au milieu de la pièce. Je sortais mes dagues et les garder près de moi. Maintenant, tout allait être dans l'improvisation.  Ils étaient six et j'avais que deux dagues. Je fis l'inventaire dans ma tête de toutes les options qui s'offraient à moi.  Je pouvais tenter de foncer tête baissées et de tous les tuer au corps à corps. Chance de réussite estimée à 15 pourcent. Je pouvais aussi foncer vers la porte  et m'extirper de là  en jouant sur ma vitesse.Chance de réussite estimée à 40 pourcent.  Je devais faire vite pour me décider, ils n'étaient pas loin de moi et j'entendais déjà un des marines faire un rapport à son denden pour expliquer que c'était un seul individu qui avait tuer tout le  monde et voler le trésor.   Ils allaient me mettre ça sur le dos ? Alors que je n'ai fais que rendre service ? Je hais décidément de plus en plus ces marines à la noix.

      Soudain une idée me vint en tête. Je levais la tête et aperçu  une plateforme au dessus de moi. C'était pas bien grand mais je pouvais me faufiler en étant légérement protéger par les poutres de bois. Je m'élanceais et  entamais mon ascencion vers le haut de l'entrepôt. Les balles fusaient et percutaient le bois tout autour de moi. Moi qui rêvais d'adrénaline et de briser la routine j'étais servi. Je me retrouvais en équilibre sur une poutre au dessus des marines. La lucarne qui me servirait de sortie n'était plus qu'à quelques mètres quand j'entendis le bois craquait sous mes pieds. Les balles des marines avaient considérablement endommagés la structure.   Je marchais sur du bois qui s'effondrait et j'eus tout juste le temps de sauter par la lucarne que  je vis toute la structure s'écroulait. Je passais par la vitre et m'entaillais légérement à cause des débrits de vitres. Je fis une chute libre de quelques mètres et amorti ma chute par une roulade pour  éviter de trop encaisser dans mes jambes. Je me dis que j'avais plutôt bien réussi mon coup et qu'au moins personne n'avait été blessé et que ...

      Je n'eus pas le temps de finir ma phrase qu'un fracas assourdissant se fit entendre et l'entrepôt s'écroula juste derrière moi. Je mis quelques secondes à réaliser que j'étais peut être sur des poutres porteuses et que  par conséquent, leurs chutes  avaient fait s'écrouler la bâtisse. Moi qui voulait tuer personne aujourd'hui, et bien j'étais bien en veine ! J'avais tué 1 personne sciemment, 6 par inadvertance, et 3 dont je serais accusé du meurtre de toute manière. Moi qui voulait réussir mon entrée dans la piraterie. Je partais avec une bonne couche de malchance.  Au moins personne ne nous suivrait. Mais il valait mieux pour moi que je ne m'éternise pas ici. Le bruit à sans doute alerter du monde, et j'avais encore une visite à effectuer auprès de ce cher Carl.  J'irai rejoindre mes compagnons plus tard. Il était grand temps pour moi de régler cette affaire. En me rapprochant de la taverne, je vis le tavernier qui fermait son établissement.  Il me reconnu et me salua. C'est vrai que voir un visage amical  après tant de violence n'était pas tout à fait désagréable. Je lui demandais par le plus grand des hasards  s'il connaissait la maison de Carl. Il m'indiqua une maison plus loin sans se douter un seul instant de ce que j'allais faire.  

      Je me suis approché de sa maison. Il n'y avait personne d'après ce que j'ai vu à sa fenêtre. Je passais ma dague  sous la fenêtre pour débloquer la sécurité et je m'introduis chez lui. C'était bien basique chez lui. Il y avait de quoi manger, dormir et pas plus. Sa seule décoration était un tapis au milieu de la pièce. Pour fouiller ça allait être rapide. Sachant qu'il a transporté des coffres assez imposant, il n'a pas pu les entreposé ici à moins qu'il ne les planque en dessous. Je dégageais le tapis et découvrit une trappe. En ouvrant  cette trappe je découvrais sa planque. Plusieurs coffres étaient remplies de berries.  J'affichais un sourire satisfait. Bientôt, nous serons riche sur le bâteau. Mais avant, je dois m'occuper de la dette du mercenaire. S'il y a bien une chose dont j'ai horreur c'est les gens qui ne s'acquittent pas de leurs dettes.  Il a essayé de m'avoir, et bien il va devoir le payer. Je me mis dans le noir et me mis à attendre le pirate assis sur une chaise. J'aiguisais doucement mes lames en me concentrant sur le prochain combat à venir. Je serais prêt à affronter ce bretteur.  Ce sera un duel à mort, et cette fois, c'est mon premier duel de ma vie de pirate. Et au vue de la dextérité de ce dernier, capable de neutralisé plusieurs marines, je vais me méfier. Le combat pour le butin allait maintenant pouvoir commencer !
      Spoiler:


      Dernière édition par Kazan Newday le Lun 5 Déc 2016 - 3:00, édité 2 fois
            Je faisais tourner ma dague le long de mes doigts. La patience n'était pas une de mes qualités, mais pour régler un cas comme le sien je ferais une exception. Après tout, le jeu en vaut bien la chandelle. J'entendis un cliquetis typique d'une clé insérée dans une serrure. L'heure de rendre des comptes à sonner ! Je rangeais ma lame à ma ceinture et laissait le dénommé "Carl" entrait dans la pièce. Il ne m'avait pas repéré au premier abord et il sursauta violemment en me voyant. J'aurai pu lui planter mes dagues dans le dos un nombre incalculable de fois, mais ma vengeance n'aurait pas été totale. De plus, je voyais en cet homme une sorte de "cap" à franchir. Si j'étais assez fort pour le battre, dans ce cas je pourrais partir sur les flots avec Moka, cela voudra dire que je peux lui être utile. J'avais besoin de me prouver à moi même que je suis dans la capacité de battre mes adversaires un par un. Je l'ai promis à Moka et je ne reviendrais pas sur ma décision ! J'allais affronter cet homme et tant pis si je perd la vie durant mon essaie ! "Quoi que tu fasses mon ami, tu finiras les os blanchis" comme disait la célèbre chanson "Le bon Rhum de Binks"

            Carl mis la main sur la garde de son épée. Il avait une lame assez grande mais fine. J'avais vu plusieurs fois des gens se battre avec ce genre là. Ce sont des lames à une main, par conséquent j'aurai l'avantage. D'autant qu'il n'a pas encore vu mes lames, je pourrais même la jouer en le prenant par surprise mais ça serait couard de ma part, et ça fausserait le combat. Je décidais donc de prendre mes dagues dans mes mains afin de lui montrer. Ainsi nous partirons sur un pied d'égalité. Il examina mes lames et se reconcentra sur moi. Il n'avait pas encore dégainer et je me demandais donc ce qu'il attendait. Il semblait me jauger comme un lion guette sa proie avant de l'attaquer. Il se sentait sûr de lui, ça se sentait. Il devait avoir la certitude qu'il réussirait à dégainer et me toucher avant même que je l'atteigne. Quel suffisance ! En même temps, vu ma tenue, il doit se demander si je ne suis pas un de ces bandits de grands chemins qui n'ont d'habileté qu'à se ridiculiser en s'en prenant à plus fort qu'eux. Après quelques secondes d'observation. Carl brisa le silence :

        "Ecoute petit, on peut éviter ce combat. Y a assez d'argent pour nous deux. C'est une fleur que je te fais là, je suis le plus grand bretteur de cette île en toute modestie !"

        "J'aurai été prêt à négocier si tu m'en avais parlé à la taverne. Là, tu as essayé de m'avoir en me subtilisant le magot. Tu vas devoir payer le prix du sang."

        "Qu'est ce qu'un misérable comme toi ferais d'autant d'argent ? Tu les joueras au poker ? Moi j'ai de grands projets ! Je dois rembourser la dette que j'ai envers un grand pirate ! Leon sera furieux si je ne lui ramène pas son or à temps ..."

        "Ah tu connais Leon ? Tu me donnes encore plus envie de t'affronter ... "


            Oui, Leon c'était le pirate qui m'avait roulé au poker et qui m'avait subtilisé mon ocarina et mes dagues. Cet homme là, je vais pas dire que j'ai de la rancune vis à vis de lui, mais j'ai bien envie de lui faire mordre la poussière la prochaine fois que je le verrais. Je ne supporte pas qu'on me roule, et même si Leon s'est montré plutôt aimable à la fin de notre partie de poker, je lui ferais payer l'addition tôt ou tard. Cet homme connait Leon ? Parfait ! Il prendra pour lui ! Carl comprit que le temps des négociations étaient maintenant révolu et qu'il était temps pour lui de dégainer. Il fit quelques moulinets avec son épée, il se mit à me tourner autour comme s'il attendait le moment idéal pour me sauter dessus. Très bien, je lui donnerais pas le plaisir de l'attendre bien sagement. Je fonçais sur lui dagues dans les mains. Carl mit un effet circulaire à sa lame en visant ma carotide. C'était prévisible qu'il mette un coup aussi haut et je décidais de me baisser pour esquiver. Mais c'était une feinte de sa part, son attaque se détourna de ma carotide et descendit soudain d'un virage brusque vers le sol. J'eus tout juste le temps de mettre ma première dague pour parer qu'aussitôt il réattaquait vers le bas, puis la gauche, puis la droite, et encore la droite, puis le bas etc... J'étais loin d'allier une aussi bonne dextérité que lui avec les lames. J'avais beau avoir deux lames, et lui une seule, je me dis que pour le battre, il faudrait me faire pousser au moins deux autres bras de plus. Les assauts pleuvaient sur moi pendant plusieurs minutes quand finalement je reculais pour récupérer.

            Je ne m'étais pas trompé sur son compte, c'était une fine lame et je comprenais mieux comment il avait pû se défaire de ses six marines. J'avais beau m'être entraîné, je comprenais que la maîtrise des lames n'étaient pas un travail qui se faisait en un jour. Mes poignets avaient encaissé le choc, mais je les sentais encore vibrant à cause des assauts répétés de mon adversaire. A ce rythme là, je n'allais pas faire long feu. Que faire pour parer ses coups et attaquer à la fois. Je n'étais pas un habitué des combats à mort et mes dagues bien que me permettant une utilisation rapide et précise, ne me permettaient pas de le toucher. Il fallait que je me rende à l'évidence : je suis minable en tant que bretteur. Cette pensée m'énerva et Carl sentit que j'hésitais à attaquer. Il ne pouvait pas s'empêcher de savourer ma détresse. Pour lui c'était le signe qu'il avait gagné la bataille des nerfs. Il fit quelques pas sur le côté et ajouta d'une voie irritante et raisonnante dans sa petite maison

        "Alors morveux ? C'est tout ? Je suis à peine à mon échauffement. Rend toi et je te promet une mort rapide, sinon je peux t'assurer que je prendrais un malin plaisir à te tuer tout doucement à petit feu !"

        "Toi ... La ferme !"


            Je m'approchais de lui en fonçant tête baissée, je tentais le tout pour le tout. Je fis un saut de côté pour mieux le rattaquer, profitant de ma vitesse et de l'effet de surprise. Je me dis que cela pourrait m'avantager. Tout se déroula très vite, en une seconde tout était fini. Je me retrouvais derrière lui et en me retournant, je vis que j'avais réussi à l'entailler très légèrement au niveau de la joue gauche. Quoi c'est tout ? Cette nouvelle me fit mal au ventre ! Attendez un peu, les mauvaises nouvelles ne font pas mal aux ventre ?! Je baissais la tête et vis une entaille au niveau de mon ventre. Si moi je l'avais érafler, lui m'avait laissé une belle entaille. Plus de peur que de mal, mais au moins j'en tirais les leçons qu'il fallait : cet homme était dangereux, et avait de très bon réflexes. L'attaque frontale, même feinté ne pouvais pas l'atteindre. J'avais peut être choisi un adversaire trop fort pour moi. Peut être devrais-je fuir ? C'est ça ! J'allais fuir et revenir avec la cavalerie. Je devais me rendre à l'évidence, je ne pouvais pas lutter face à lui ! J'espérais juste arriver avant lui à la porte. Non, il était devant, et pourtant c'était ma seule solution pour m'en sortir en vie ...

        *N'aie pas peur petit frère ...*

            Je tournais la tête autour de moi, qui avait parlé ? Et cette voix, on aurait vraiment dit celle de ma sœur. Mais comment est ce possible ? Elle est morte et enterrée depuis plusieurs années déjà. Comment puis-je entendre sa voix ? Je délirais ?

        *Tu peux le battre petit frère, tu n'as pas le droit de mourir maintenant que tu as trouvé ta voie. Sache que même si je suis morte, je continuerai de te soutenir ad vitam aeternam ... L'arme dont tu as besoin c'est toi ! BATS-LE*

            Ces mots m'arrivèrent droit au cœur, moi le sans cœur, je découvrais un sentiment que je n'avais pas connu jusqu'alors. Un mélange de tristesse et de de joie d'entendre la voix de ma sœur. Ses encouragements m'avaient convaincu d'une chose, il ne fallait pas que je fuis. Les derniers mots de ma sœur résonnèrent dans ma tête. Bats-le, Bats-le, Bats-le... C'était là son souhait, je ne pouvais pas la décevoir. Elle a donné sa vie pour moi pour que je puisse réaliser mon rêve : être libre. Maintenant mon objectif c'était d'accompagner Moka jusqu'au bout du monde s'il le fallait ! Grande sœur, si tu savais à quel point ton absence se fait ressentir, j'aurai tellement aimé te présenter mon ami Moka. Peut être m'aurais tu suivi dans ces aventures. Ce qui m'ému le plus, c'est le fait de me dire qu'elle entendrait peut être le requiem que je lui composerait. Oui, je devais lui composer son requiem, je ne pouvais pas mourir ici ! Des larmes perlèrent sur mes joues et Carl interrompit mes pensées en s'exclamant de sa même voix irritante et sonore

        "Bah alors morveux, on pleure sa maman ? Tu es dans la cours des grands maintenant, si tu es pas foutu d'affronter la mort comme un homme, tu n'as rien à faire chez les pirates !"

        "Tu te trompes ..."
        Mes yeux se braquèrent sur lui, reflétant toute la haine que j'avais pour lui. J'affichais un grand sourire carnassier "Prépares toi à mourir"

            Ma haine pour lui avait doublé, et je sentais mes mains s'entouraient d'un halo qui surpris mon adversaire, ce fût le cas aussi pour mes pieds peu après. Une rage intense m'habita et pris petit à petit le pas sur mon "humanité". Il n'allait plus affronter un homme mais une bête. Je rangeais mes lames, si les lames étaient sa spécialité, je l'affronterai sur un autre terrain : celui du combat au corps à corps. C'est ça le message que ma sœur me délivrait depuis l'outre-tombe. Je n'avais pas besoin d'arme, il fallait que je devienne cette arme. Et ce halo qui m'entourait, je le sentais qui me donnait de la force. Je me sentais plus puissant avec. Je fonçais sur lui et je vis ses mouvements se ralentir, où bien c'était peut être moi qui était plus rapide. J'enroulais mon bras autour du sien, c'était celui qui tenait l'épée. Je fis un mouvement rotatif et entendit un "CRAC" sonore qui me fit bien comprendre que je venais de lui casser le bras. J'entendis le bruis de son épée tombée à même le sol. La donne avait changé et j'attrapais à la gorge le mercenaire pour le soulever du sol avec une aisance déconcertante. Mon regard plongeait dans le sien, je serrais ma main contre sa gorge pour l'étrangler. Il n'avait plus qu'un bras valide qui tenta de se défaire de mon emprise. Il veut que je le lâche ? Très bien, je vais lui accorder. Je l'envoyais valser contre le mur, laissant une trace visible au mur. Il avait énervé la mauvaise personne.

            Je me rapprochais de lui pour continuer à le frapper, quand je le vis implorer en mettant son bras valide devant lui comme s'il se protéger. Il n'a pas eu de pitié pour les personnes qu'il a massacré, pourquoi en aurais-je pour une pourriture de son espèce ? Je pris son bras et le brisa d'un coup de poing derrière le coude. Le voilà maintenant manchot, je l'attrapais par une jambe et l'éclatais contre tous les murs jusqu'à ce qu'il ne bouge plus. Lorsque ce fût le cas, je le regardais avec des yeux de prédateurs. Je voulais qu'il souffre encore et encore. Si j'en avais eu le pouvoir, je l'aurais tué, et ressuscité pour le retuer. Je l'attrapais de nouveau à la gorge et le lever. Il ne bougeait presque plus, je percevais encore son poul et sa respiration, mais il semblait incapable de bouger plus. Je lui avais brisé les deux bras, et sans doutes plusieurs côtes et une jambe à le projeter ainsi dans le mur. Lorsque j'étais en mode "Berserker", je devenais vraiment sadique. Je gardais un semblant de compassion envers lui et je décidais de lui abréger ses souffrances. Je sortais une de mes dagues et je la contemplais, en tenant toujours dans mon autre main le dénommé Carl. Je m'étais habitué à me réfugier derrière ces dagues. Les gens avaient plus peur de dagues que de poing nus. Mais maintenant que je sentais cette force en moi, je me dis que je n'en aurai plus l'utilité en combat. Je la rangeais et fixait Carl droit dans les yeux

        "Tu as une dernière parole avant de mourir ?"

        "Espèce de ..."


            Je ne le laissais pas finir sa phrase et je l'éclatais violemment au sol avant de l'achever en lui écrasant la tête avec mon talon, une action que je réitéra plusieurs fois avec acharnement. Il était mort probablement dès le premier coup de pied, mais quand même, il faut bien avouer que c'était jouissif de se défouler de la sorte. Quand sa tête ne ressembla plus à rien, je m'arrêtais et je vis le halo entourant mes poings et mes pieds disparaître. Je ressentis un coup de fatigue. Je tombais au sol sur les fesses et soufflais. Ce combat n'avait rien d'anodin, cela signifiait maintenant que j'avais trouvé ma voie et que désormais je pouvais suivre Moka dans ces aventures. Je me sentais prêt à tout affronter. La route sera longue, je devrais continuer à m’entraîner mais je serais sans doute le plus motivé de tous les pirates qui l'accompagnent. J'ai mis 17 ans à trouver ma voie, maintenant je ne laisserais personne m'en écarter ! Je m'approchais du cadavre sans vie de Carl. Je n'y étais pas aller avec le dos de la cuillère, mais après tout il m'y a obligé. Le combat avait laissé des séquelles à la maison, mais après tout, le propriétaire n'est plus vraiment en état de se plaindre. Je regardais vers le plafond et dit à haute voix

        "Je l'ai fais grande soeur, je l'ai eu ! Où es tu alors ? Dis le moi ?"

            Ce fût le silence qui me répondit, j'avais l'air fin moi à parler à une voix dans ma tête. Peut être que je perdais la boule, ou peut être que ma sœur a tenu à m'aider dans un moment où j'avais besoin d'aide. La pensée qu'elle était toujours avec moi , à mes côtés me fit sourire. Petite sœur, où que tu sois, je te rejoindrais bien assez tôt, mais pour l'instant, l'heure est venue pour moi de devenir l'homme que j'ai toujours voulu être. Je m'approchais de la trappe de Carl et me mit à soulever les coffres pour les faire sortir les uns après les autres de la trappe. Je voulais partir à la faveur de la nuit afin de ne pas attirer l'attention, je ferais le décompte après. Je retournais au bateau et rejoignis mes camarades qui me pensait mort. Ils avaient failli prévenir le descendant Charlotte, ces cruches ! Je leur demanda un petit coup de main pour tout transporter et une fois sur le navire, je fis redescendre un peu la pression. L'aube pointait le bout de son nez, je ne savais même pas si Moka dormait dans sa cabine. J'attendrais qu'il se pointe pour lui montrer mon premier butin. Ce coup là fût le prélude de mon aventure. J'ai appris deux choses durant cette aventure : Premièrement que le combat de bretteur n'est pas fait pour moi, et deuxièmement que l'aventure ça fatigue drôlement. Une fois que j'aurai montré le butin à mon compagnon de voyage, j'irai me reposer en cabine, après tout c'est aussi ça la liberté : ne se coucher qu'à l'aube.