C’est au détour d’une discussion de taverne, que James s’embarqua dans une aventure pour le moins rocambolesque. Cela faisait quasiment une semaine que le jeune homme avait élu domicile dans une auberge pour le moins miteuse. Partageant ses nuits avec d’innombrables cafards et puces de lit, il en revenait presque à regretter son ancienne vie de nobliau !
La journée, il passait le plus clair de son temps à essayer de trouver un équipage qui voudrait bien de lui, mais sa gueule de minot et son CV inexistant dans le domaine ne jouaient vraiment pas en sa faveur. Le destin lui tendit la main un soir, dans une taverne des plus glauques qu’il soit, il surprit une conversation entre deux hommes. Il était question d’un événement imprévu, l’un des marins s’était fait chopper par la Marine pour une sombre banale histoire de vol, cependant, demain à l’aube l’appareil devait appareiller coûte que coûte. C’était une aubaine qui ne se représenterait pas, ni une ni deux James, coupa les deux hommes dans leur conversation pour se proposer.
Leur première réaction fut assez prévisible, regardant de la tête au pied le jeune homme, difficile de voir là-dedans un quelconque marin. Alors qu’il se faisait congédier d’un revers de la main, James, joua le tout pour le tout, acceptant même, la moitié du solde généralement versé pour ce genre de boulot. Le capitaine et son second échangèrent à voix basse pendant quelques instants avant d’éclater de rire.
« C’est bon la bleusaille, tu es de la partie ! Demain, rendez-vous à quatre heure pétante sur le quai numéro 5, et pas de retard à cause de ton brushing, on ne t’attendra pas ! »
James avait réussi son coup, il se disait que la destination de ce navire ne pouvait pas être pire qu’ici dans tous les cas. Rejoignant le comptoir, un des clients l’interpela en lui tapant sur l’épaule au passage, il se retourna surpris, et se trouva nez à nez avec un vieux marin, avec une gueule à faire pâlir un mort !
« Dit donc petit, félicitations ! Tu viens de signer ton arrêt de mort ! Tu sais où se rend ce navire ?! À Rokade ! Rien que ça »
« Pourquoi ?... ! »
L’homme le regarda avec pitié et disparut dans les tréfonds de la taverne sans demander son reste.
*tosse… Encore un vieux chnoque qui tape dans la bouteille, il va bientôt me raconter des histoires de fantômes et de sirènes dévoreuses de marins !*
Cette discussion lui avait tout de même un peu tracassé au fond de lui, car oui en effet il ne savait pas du tout où aller ce navire ?! Mais comment avoir un jour la prétention de naviguer dans le Nouveau Monde, s’il n’était pas foutu d’en faire autant dans un Blue ?
Le lendemain il arriva à l’heure convenue sur le quai numéro 5. Il se trouvait devant la silhouette d’un navire pour le moins imposant. Tout autour du navire, une véritable fourmilière s’agiter pour que le navire soit près à appareiller en temps et en heure.
Il reconnut, l’un des deux hommes de la veille, qui d’un signe lui demanda de s’approcher :
« Tiens la bleusaille, bonne écoute, tu sais faire quoi ? »
« Euh… Je peux ».
« Tiens ! Rends-toi utile alors, va aider à charger ses caisses ! Et magne-toi blondinet »
Cela n’arrêta pas jusqu’au petit matin, James était sur les rotules, il n’aurait jamais imaginé que travailler serait si dur. Mais comment les gens faisaient-ils ?
Le bâtiment appareilla au petit matin, le jeune homme s’était calé sur le pont espérant à tort pouvoir prendre un peu de repos, quand le contremaître débarqua dans la foulée :
« Tu te crois où blondinette ?! Tu ne veux pas non plus une tasse de café et le journal ?! Au boulot ! Tu vas m’astiquer le pont pour que j’y voie ma magnifique gueule d’ange se refléter ! »
*Bordel, ce type vient de grimper en haut de mon classement des trous du cul*
Ce fut ainsi pendant toute la durée du voyage, James avait eu le droit à un traitement de faveur, spéciale bleusaille ! Travailler plus pour dormir moins !
Une fois les premières semaines passaient, il avait réussi tant bien que mal à faire son trou au sein de cet équipage de vieux loups de mer. Bien évidemment cela ne le préservait en rien des boutades à propos de sa tête de premier de la classe, mais il s’en accommodait plutôt bien.
C’est un soir, au détour d’une discussion qu’il essaya d’en apprendre davantage sur Rokade auprès d’un marin avec lequel il avait plutôt bien sympathisé.
« Cette île mauvaise, remplie de pirates, et de gens de la pire espèce… Mon petit je ne sais pas ce qui t’a poussé à monter dans ce navire, mais j’espère que tu avais une bonne raison… »
C’est au terme de la quatrième semaine de navigation que la sinistre ile de Rokade fit son apparition. Dès l’instant où James posa les yeux sur ce gigantesque rocher, son sang se glaça !
« Il existe de telles choses dans South Blue ? … »
Le bateau manœuvra avec la plus grande des précautions pour éviter les nombreux récifs, plusieurs épaves de navires moins chanceux jalonnaient la route jusqu’aux quais, mais quelle folie lui avait donc pris pour venir mettre les pieds ici ?
Une main amicale se posa sur son épaule, il savait à qui elle appartenait, mais n’avait pas la force de détourner le regard.
« Bonne chance, mon jeune ami, que cette ile t’apporte ce que tu es venu y chercher et non la mort… Ou pire. »
James avait rempli sa part du contrat, il reçut quelques pièces en guise de solde, un paiement sacrément ridicule au vu du travail fournit, mais il n’avait pas la tête à polémiquer à ce moment-là. Il jeta un dernier coup d’œil en direction du navire, et fit ses adieux d’un simple coup de tête avant de disparaître dans la foule présente sur le port. Gardant au passage la main sur la garde de son arme, par simple précaution…
La journée, il passait le plus clair de son temps à essayer de trouver un équipage qui voudrait bien de lui, mais sa gueule de minot et son CV inexistant dans le domaine ne jouaient vraiment pas en sa faveur. Le destin lui tendit la main un soir, dans une taverne des plus glauques qu’il soit, il surprit une conversation entre deux hommes. Il était question d’un événement imprévu, l’un des marins s’était fait chopper par la Marine pour une sombre banale histoire de vol, cependant, demain à l’aube l’appareil devait appareiller coûte que coûte. C’était une aubaine qui ne se représenterait pas, ni une ni deux James, coupa les deux hommes dans leur conversation pour se proposer.
Leur première réaction fut assez prévisible, regardant de la tête au pied le jeune homme, difficile de voir là-dedans un quelconque marin. Alors qu’il se faisait congédier d’un revers de la main, James, joua le tout pour le tout, acceptant même, la moitié du solde généralement versé pour ce genre de boulot. Le capitaine et son second échangèrent à voix basse pendant quelques instants avant d’éclater de rire.
« C’est bon la bleusaille, tu es de la partie ! Demain, rendez-vous à quatre heure pétante sur le quai numéro 5, et pas de retard à cause de ton brushing, on ne t’attendra pas ! »
James avait réussi son coup, il se disait que la destination de ce navire ne pouvait pas être pire qu’ici dans tous les cas. Rejoignant le comptoir, un des clients l’interpela en lui tapant sur l’épaule au passage, il se retourna surpris, et se trouva nez à nez avec un vieux marin, avec une gueule à faire pâlir un mort !
« Dit donc petit, félicitations ! Tu viens de signer ton arrêt de mort ! Tu sais où se rend ce navire ?! À Rokade ! Rien que ça »
« Pourquoi ?... ! »
L’homme le regarda avec pitié et disparut dans les tréfonds de la taverne sans demander son reste.
*tosse… Encore un vieux chnoque qui tape dans la bouteille, il va bientôt me raconter des histoires de fantômes et de sirènes dévoreuses de marins !*
Cette discussion lui avait tout de même un peu tracassé au fond de lui, car oui en effet il ne savait pas du tout où aller ce navire ?! Mais comment avoir un jour la prétention de naviguer dans le Nouveau Monde, s’il n’était pas foutu d’en faire autant dans un Blue ?
Le lendemain il arriva à l’heure convenue sur le quai numéro 5. Il se trouvait devant la silhouette d’un navire pour le moins imposant. Tout autour du navire, une véritable fourmilière s’agiter pour que le navire soit près à appareiller en temps et en heure.
Il reconnut, l’un des deux hommes de la veille, qui d’un signe lui demanda de s’approcher :
« Tiens la bleusaille, bonne écoute, tu sais faire quoi ? »
« Euh… Je peux ».
« Tiens ! Rends-toi utile alors, va aider à charger ses caisses ! Et magne-toi blondinet »
Cela n’arrêta pas jusqu’au petit matin, James était sur les rotules, il n’aurait jamais imaginé que travailler serait si dur. Mais comment les gens faisaient-ils ?
Le bâtiment appareilla au petit matin, le jeune homme s’était calé sur le pont espérant à tort pouvoir prendre un peu de repos, quand le contremaître débarqua dans la foulée :
« Tu te crois où blondinette ?! Tu ne veux pas non plus une tasse de café et le journal ?! Au boulot ! Tu vas m’astiquer le pont pour que j’y voie ma magnifique gueule d’ange se refléter ! »
*Bordel, ce type vient de grimper en haut de mon classement des trous du cul*
Ce fut ainsi pendant toute la durée du voyage, James avait eu le droit à un traitement de faveur, spéciale bleusaille ! Travailler plus pour dormir moins !
Une fois les premières semaines passaient, il avait réussi tant bien que mal à faire son trou au sein de cet équipage de vieux loups de mer. Bien évidemment cela ne le préservait en rien des boutades à propos de sa tête de premier de la classe, mais il s’en accommodait plutôt bien.
C’est un soir, au détour d’une discussion qu’il essaya d’en apprendre davantage sur Rokade auprès d’un marin avec lequel il avait plutôt bien sympathisé.
« Cette île mauvaise, remplie de pirates, et de gens de la pire espèce… Mon petit je ne sais pas ce qui t’a poussé à monter dans ce navire, mais j’espère que tu avais une bonne raison… »
C’est au terme de la quatrième semaine de navigation que la sinistre ile de Rokade fit son apparition. Dès l’instant où James posa les yeux sur ce gigantesque rocher, son sang se glaça !
« Il existe de telles choses dans South Blue ? … »
Le bateau manœuvra avec la plus grande des précautions pour éviter les nombreux récifs, plusieurs épaves de navires moins chanceux jalonnaient la route jusqu’aux quais, mais quelle folie lui avait donc pris pour venir mettre les pieds ici ?
Une main amicale se posa sur son épaule, il savait à qui elle appartenait, mais n’avait pas la force de détourner le regard.
« Bonne chance, mon jeune ami, que cette ile t’apporte ce que tu es venu y chercher et non la mort… Ou pire. »
James avait rempli sa part du contrat, il reçut quelques pièces en guise de solde, un paiement sacrément ridicule au vu du travail fournit, mais il n’avait pas la tête à polémiquer à ce moment-là. Il jeta un dernier coup d’œil en direction du navire, et fit ses adieux d’un simple coup de tête avant de disparaître dans la foule présente sur le port. Gardant au passage la main sur la garde de son arme, par simple précaution…