Non, sérieusement j'avais pas le choix. Fallait que je me barre. Même si rien j'avais rien capté de l'histoire du démantèlement de l'entreprise de mes parents. Eux, des révolutionnaires ? Je pouvais pas le croire, autant que les rumeurs de l'île du Karaté qui se mêlaient entre leur mort et leur emprisonnement. Mon cerveau était embrouillé et si la Marine m'aurait foutu le grappin dessus, jamais ils auraient cru que j'avais rien à voir avec tout ce business. Si j'y serai resté, pour sûr que mon innocence les aurait fait marrer. J'étais un ado de seize ans, le fils de la famille, j'aurai eu aucun moyen de prouver qu'ils n'avaient pas planté en moi une graine de révolutionnaire. J'aurai pas supporté d'être observé voire enfermé par ces justiciers que je respectais déjà tant, pour qu'ils aient à se rendre compte que l'arbre croissant de ma vie n'avait rien de mauvais.
- CIMETIÈRE D'ÉPAVES EN VUE !
Oh bordel, il en a dans les cordes vocales ce vigie. Heureu'sment qu'il est seul sur l'nid d'pie, j'suis sûr que quiconque l'assiste à ses côtés devient sourd. Ah. Ouais. Déclic. J'suis sur un patrouilleur Marine. Quel con. Partir clandestinement en pleine nuit sur le premier navire aperçu, sans se renseigner un minimum dessus, c'est vraiment pas du génie. Encore qu'ils m'ont pas capté dans c'tonneau quasi vide. D'ailleurs kézako, ça m'rentre dans les pompes. Index léché, j'touille le fond et l'ramène à la bouche pour goûter. Ark. Erk. Dégueu. Attend c'est c'que j'pense ? J'retente l'expérience culinaire. Oh con oui. Oh là non, j'dois pas rester dans un tonneau d'poudre à canon ! Si y'a guéguerre ils vont le finir et j'vais. Eh. Calmos. Soupir. Ça va. Pour le moment. J'suis planqué. L'vigie a dit quoi déjà ? Cimeterre en vue ? Attend c'est pas une arme ça ? Des ennemis en vue alors ? Et on est en mer ! Un navire ! Oulah. Vite vite. J'dois fuir.
Un dernier soupir et j'relève à peine le couvercle du tonneau. Toujours la nuit et c'est peuplé sur le pont. Pas étonnant maintenant que je sais où je suis. Regard à gauche, puis à droite et je déduis que le tonneau est près du bastingage. Arf. Si je sors ils me voient. Réfléchis Yuki. Réfléchis. Solutioooon ! Trouvée en même pas cinq secondes.
D'un bond, j'éjecte le couvercle et sort. Merde. Y'a pas l'effet désiré. J'voulais plutôt des sourires comme un bouchon d'champagne qui dégage. Là j'ai plutôt plein et même trop plein d'regards étonnés braqués sur moi. Ne m'fussillez pas ainsi les gars. Le méchant c'est pas moi. C'est...
- AAAH ! Derrière-vous-DES-PIRAAATES !
Oui. J'aurai espéré qu'au moins un idiot se retourne et m'oublie un instant. T'as raison. De toute façon j'ai d'jà sauté à l'eau avec l'tonneau. Et vas y qu'une symphonie de plouf plouf s'enchaînent à cause des balles tirées. Vous pouvez pas test. Vous y voyez rien entre un tonneau foncé et la mer noire la nuit. Mais merde. J'suis pas complètement dans l'eau ! Un truc à failli m'embrocher ! Déjà je touche les parois hermétiques de ma cachette. Ça va. Elle est saine. Mon regard s'plisse pour voir dans le noir. Quedalle. Alors je touche ce truc tueur. C'est froid. Mon cerveau reconnaît et s'fait une image. C'est l'ancre. Et là c'est une vis. En face un écrou. Bien sûr c'est pas l'petit qu'on dévisse tranquillou. C'est du lourd. Genre du 36 ! Facile quand même, lorsqu'on fume et qu'un briquet est à portée de poche. Les tirs cessent, ils ont compris que c'est devenu inutile de gaspiller davantage de munitions.
Bon. Eux croient que j'suis déjà p't'être enfoui et enfui. Ça ne saurai réellement tarder. Pourtant je marque un temps d'hésitation. Y'a plus confortable, mais si je restai là, quasi assis sur la moitié d'ancre avec mon tonneau étanche comme cabane ? Non. Mauvaise idée. Dès l'aube, les curieux reviendraient et j'me ferai trouer la peau. Alors direction les profondeurs avec mon scaphandre rudimentaire.
Il ne restait qu'un quart de poudre à l'intérieur. Forcément pendant le saut et maintenant retourné sur moi, y'a plus grand chose de dispo, Sauf dans l'eau. Mais j'vais pas m'amuser à filtrer une si grande étendue. Waha. Oh ça va. J'ai pas l'air de perdre le moral. L'adrénaline sûrement, ou je délire pour camoufler ma crainte de plonger dans les abysses. Ouais. Je pense que c'est plutôt ça. La poudre explosive, il en reste. Dans mes cheveux. D'une bonne poignée de main comme pour me les arracher, j'arrive à en récupérer. J'arrache ma manche avec les dents et receuille tout ça dedans et fait un joli noeud comme maman m'a apprit. Après un autre bout de tissus arraché tel un habitvore, ou vêtementivore ? Bref, je délire. J'fais tenir mon sachet attaché contre l'écrou et prépare le briquet. Oh. J'ai failli foirer mon coup. Si je fais sauter l'écrou, avec le poids de l'ancre qui pèse sur la vis, je pourrai juste ne pas la retirer. C'est sur le milieu du filetage que je dois accrocher mon sachet. Bah ouais. Y'a pas d'éclairs dehors mais heureusement qu'il est soudainement intervenu dans ma caboche. J'allume. Euh. Vite vite merde faut pas que le tonneau pète avec aaah j'pose mes deux mains sur le sachet enflammé. Ça fait boum. Ça brûle. Ça fait plouf. Ça descend.
Les hurlements de douleur du jeune explorateur sous-marin sont étouffés par l'eau qui l'entoure. Personne ne peux l'entendre, hormis lui ? A moitié. Entre ses cris à s'en arracher la gorge et le fait de s'être essayé de si près en tant que canonier expérimental, il vient de perdre à vie la moitié de son audition. C'est irréparable, pas comme ses deux brûlures des paumes de main qui lui ont décapé la chair mais qui se soigneront avec le temps. Pour l'heure, une lueur. Rouge. Non pas celle de ses yeux en furie aux larmes abondantes sous l'iris. Celle d'une algue qui ondule. Là où l'ancre et le tonneau se pose. Après cinq minutes, Trop occupé et habité par le mal, il l'a remarque et la ramasse. Inquiet, il remarque qu'il ne s'est pas contrôlé et à martelé de ses poings la structure de bois qui l'entourait. Fissurée, la voilà qui prend l'eau. Rapidement. Il s'agite. Remue la vase. Manque de s'étouffer en avalant un coquillage. Et emplis ses poumons du peu d'air qu'il lui reste. Et se laisse remonter les yeux fermés. L'ancre à été déportée par le courant, lui également, et voici que Yukimaru s'échoue sur la plage, à semi-conscient, du cimetière d'épaves.
- CIMETIÈRE D'ÉPAVES EN VUE !
Oh bordel, il en a dans les cordes vocales ce vigie. Heureu'sment qu'il est seul sur l'nid d'pie, j'suis sûr que quiconque l'assiste à ses côtés devient sourd. Ah. Ouais. Déclic. J'suis sur un patrouilleur Marine. Quel con. Partir clandestinement en pleine nuit sur le premier navire aperçu, sans se renseigner un minimum dessus, c'est vraiment pas du génie. Encore qu'ils m'ont pas capté dans c'tonneau quasi vide. D'ailleurs kézako, ça m'rentre dans les pompes. Index léché, j'touille le fond et l'ramène à la bouche pour goûter. Ark. Erk. Dégueu. Attend c'est c'que j'pense ? J'retente l'expérience culinaire. Oh con oui. Oh là non, j'dois pas rester dans un tonneau d'poudre à canon ! Si y'a guéguerre ils vont le finir et j'vais. Eh. Calmos. Soupir. Ça va. Pour le moment. J'suis planqué. L'vigie a dit quoi déjà ? Cimeterre en vue ? Attend c'est pas une arme ça ? Des ennemis en vue alors ? Et on est en mer ! Un navire ! Oulah. Vite vite. J'dois fuir.
Un dernier soupir et j'relève à peine le couvercle du tonneau. Toujours la nuit et c'est peuplé sur le pont. Pas étonnant maintenant que je sais où je suis. Regard à gauche, puis à droite et je déduis que le tonneau est près du bastingage. Arf. Si je sors ils me voient. Réfléchis Yuki. Réfléchis. Solutioooon ! Trouvée en même pas cinq secondes.
D'un bond, j'éjecte le couvercle et sort. Merde. Y'a pas l'effet désiré. J'voulais plutôt des sourires comme un bouchon d'champagne qui dégage. Là j'ai plutôt plein et même trop plein d'regards étonnés braqués sur moi. Ne m'fussillez pas ainsi les gars. Le méchant c'est pas moi. C'est...
- AAAH ! Derrière-vous-DES-PIRAAATES !
Oui. J'aurai espéré qu'au moins un idiot se retourne et m'oublie un instant. T'as raison. De toute façon j'ai d'jà sauté à l'eau avec l'tonneau. Et vas y qu'une symphonie de plouf plouf s'enchaînent à cause des balles tirées. Vous pouvez pas test. Vous y voyez rien entre un tonneau foncé et la mer noire la nuit. Mais merde. J'suis pas complètement dans l'eau ! Un truc à failli m'embrocher ! Déjà je touche les parois hermétiques de ma cachette. Ça va. Elle est saine. Mon regard s'plisse pour voir dans le noir. Quedalle. Alors je touche ce truc tueur. C'est froid. Mon cerveau reconnaît et s'fait une image. C'est l'ancre. Et là c'est une vis. En face un écrou. Bien sûr c'est pas l'petit qu'on dévisse tranquillou. C'est du lourd. Genre du 36 ! Facile quand même, lorsqu'on fume et qu'un briquet est à portée de poche. Les tirs cessent, ils ont compris que c'est devenu inutile de gaspiller davantage de munitions.
Bon. Eux croient que j'suis déjà p't'être enfoui et enfui. Ça ne saurai réellement tarder. Pourtant je marque un temps d'hésitation. Y'a plus confortable, mais si je restai là, quasi assis sur la moitié d'ancre avec mon tonneau étanche comme cabane ? Non. Mauvaise idée. Dès l'aube, les curieux reviendraient et j'me ferai trouer la peau. Alors direction les profondeurs avec mon scaphandre rudimentaire.
Il ne restait qu'un quart de poudre à l'intérieur. Forcément pendant le saut et maintenant retourné sur moi, y'a plus grand chose de dispo, Sauf dans l'eau. Mais j'vais pas m'amuser à filtrer une si grande étendue. Waha. Oh ça va. J'ai pas l'air de perdre le moral. L'adrénaline sûrement, ou je délire pour camoufler ma crainte de plonger dans les abysses. Ouais. Je pense que c'est plutôt ça. La poudre explosive, il en reste. Dans mes cheveux. D'une bonne poignée de main comme pour me les arracher, j'arrive à en récupérer. J'arrache ma manche avec les dents et receuille tout ça dedans et fait un joli noeud comme maman m'a apprit. Après un autre bout de tissus arraché tel un habitvore, ou vêtementivore ? Bref, je délire. J'fais tenir mon sachet attaché contre l'écrou et prépare le briquet. Oh. J'ai failli foirer mon coup. Si je fais sauter l'écrou, avec le poids de l'ancre qui pèse sur la vis, je pourrai juste ne pas la retirer. C'est sur le milieu du filetage que je dois accrocher mon sachet. Bah ouais. Y'a pas d'éclairs dehors mais heureusement qu'il est soudainement intervenu dans ma caboche. J'allume. Euh. Vite vite merde faut pas que le tonneau pète avec aaah j'pose mes deux mains sur le sachet enflammé. Ça fait boum. Ça brûle. Ça fait plouf. Ça descend.
Les hurlements de douleur du jeune explorateur sous-marin sont étouffés par l'eau qui l'entoure. Personne ne peux l'entendre, hormis lui ? A moitié. Entre ses cris à s'en arracher la gorge et le fait de s'être essayé de si près en tant que canonier expérimental, il vient de perdre à vie la moitié de son audition. C'est irréparable, pas comme ses deux brûlures des paumes de main qui lui ont décapé la chair mais qui se soigneront avec le temps. Pour l'heure, une lueur. Rouge. Non pas celle de ses yeux en furie aux larmes abondantes sous l'iris. Celle d'une algue qui ondule. Là où l'ancre et le tonneau se pose. Après cinq minutes, Trop occupé et habité par le mal, il l'a remarque et la ramasse. Inquiet, il remarque qu'il ne s'est pas contrôlé et à martelé de ses poings la structure de bois qui l'entourait. Fissurée, la voilà qui prend l'eau. Rapidement. Il s'agite. Remue la vase. Manque de s'étouffer en avalant un coquillage. Et emplis ses poumons du peu d'air qu'il lui reste. Et se laisse remonter les yeux fermés. L'ancre à été déportée par le courant, lui également, et voici que Yukimaru s'échoue sur la plage, à semi-conscient, du cimetière d'épaves.