Libero Makarao
• Pseudonyme : Aucun
• Age : 21 ans
• Sexe : Homme
• Race : Semi homme-poisson
• Métier : Dessinateur à temps partiel
• Groupe : Révolutionnaire
• Age : 21 ans
• Sexe : Homme
• Race : Semi homme-poisson
• Métier : Dessinateur à temps partiel
• Groupe : Révolutionnaire
• But : Sauver les opprimés
• Équipement : Une gourde remplie d'encre
• Parrain : Roy D. Aston
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Non
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? -
Codes du règlement :
• Équipement : Une gourde remplie d'encre
• Parrain : Roy D. Aston
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Non
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? -
Codes du règlement :
Description Physique
De part mes origines homme-poissons, je suis quelqu'un de plutôt grand et mince, atteignant presque les deux mètres. Plus tôt dans ma vie, j'ai subi quelques douloureuses expériences génétiques, qui m'ont permis à terme d'avoir un corps robuste doué d'une musculature développée. J'ai su le préserver par l'entraînement militaire des forces armées révolutionnaires. Suite à un passé que je préfère enterrer, Il est aussi parsemé de taillades plus ou moins longues.
Mon faciès rebuterait plus d'un au premier abord, dû en partie, à mon énorme bouche d'hybride. Cependant, pour peu qu'on s'y attarde, ce visage jeune et souriant, marqué par deux balafres qui se croisent au niveau de l’œil droit, n'est peut-être pas si désagréable à regarder. Mes yeux jaunes légèrement rapprochés me donnent un air plutôt calme et serein. Mes cheveux mi-longs que j'ai plaisir à attacher en queue de cheval sont bruns foncés et frisés. Ma peau, le plus souvent marron caramel a pour spécificité de changer de couleur selon mon humeur. Elle adoptera du coup, une couleur jaune-ocre si je suis timide, verte kaki si je suis dégoûté, bleue indigo si je suis effrayé, orange si je suis joyeux et rouge-violacée si je suis en colère. Après, même si j'effectue cette tâche avec ardeur, je suis encore loin d'avoir répertorié toute ma palette de couleur/émotion.
J'aime m'habiller avec des vêtements légers. Je porte donc le plus souvent un pantacourt bleu avec motifs que je maintiens avec un tissu vert, et une veste sans manche rouge-orangé avec une capuche qui englobe partiellement ma tète. Aimant gardé mes pieds à l'air libre, j'aurai tendance à marcher en tongs. Ma dégaine est celle d'un homme endurci et déterminé à rendre le monde meilleur.
Mon faciès rebuterait plus d'un au premier abord, dû en partie, à mon énorme bouche d'hybride. Cependant, pour peu qu'on s'y attarde, ce visage jeune et souriant, marqué par deux balafres qui se croisent au niveau de l’œil droit, n'est peut-être pas si désagréable à regarder. Mes yeux jaunes légèrement rapprochés me donnent un air plutôt calme et serein. Mes cheveux mi-longs que j'ai plaisir à attacher en queue de cheval sont bruns foncés et frisés. Ma peau, le plus souvent marron caramel a pour spécificité de changer de couleur selon mon humeur. Elle adoptera du coup, une couleur jaune-ocre si je suis timide, verte kaki si je suis dégoûté, bleue indigo si je suis effrayé, orange si je suis joyeux et rouge-violacée si je suis en colère. Après, même si j'effectue cette tâche avec ardeur, je suis encore loin d'avoir répertorié toute ma palette de couleur/émotion.
J'aime m'habiller avec des vêtements légers. Je porte donc le plus souvent un pantacourt bleu avec motifs que je maintiens avec un tissu vert, et une veste sans manche rouge-orangé avec une capuche qui englobe partiellement ma tète. Aimant gardé mes pieds à l'air libre, j'aurai tendance à marcher en tongs. Ma dégaine est celle d'un homme endurci et déterminé à rendre le monde meilleur.
Description Psychologique
Avant tout il me paraît important de préciser ma principale caractéristique : j'adore les cookies. Quand je m'occupais encore de la boutique de mon père, je n'avais de cesse d'engloutir un à un, les délicieux biscuits que me rapportait Mamie Kooqui. Avec elle j'étais un jeune homme gentil et bien élevé, arborant constamment un sourire rayonnant, respirant la joie de vivre. Je me plais à penser que je suis resté un bon vivant, optimiste, qui aime profiter des plaisirs de la vie. Attention néanmoins à ne pas provoquer ma colère. Je ne suis pas du genre à réagir au quart de tour, mais l'aimable garçon que je suis, pourrait très vite devenir un monstre fou furieux. Je suis quelqu'un d'assez sensible qui a du mal à cacher ses sentiments. En même temps, ma capacité à changer de couleur de peau selon mon humeur, ne m'aide pas vraiment à ça. A cause de cette caractéristique, je suis quelqu'un de très honnête, je suis forcé voyez vous...
Étant à moitié homme-poisson, je n'ai pas eu une vie des plus faciles, ce qui a eu le mérite de m'endurcir psychologiquement. Je suis quelqu'un de très borné, je l'avoue volontiers. Mes avis sont très arrêtés sur certains sujets, le gouvernement mondial et l'armée révolutionnaire étant de bons exemples. Tous les marines sont des chiens au service des dragons célestes alors que les révolutionnaires suivent leurs propres idéaux. Leurs actions contribuent à instaurer un monde meilleur. Enfant, j'étais très attaché à mon travailleur de père, mon modèle. J'ai donc énormément de respect pour les personnes dur à la tache, qui se donnent les moyens pour réussir.
Sans me vanter, je suis également un sacré artiste. Mes dessins ne sont peut-être pas aussi élaboré que ceux de mon paternel (pas encore), mais j'ai quand même un bon coup de crayon. J'y déverse à chaque fois toute mon âme, tant mon désir de bien faire est grand. Malgré mon affectation au sein de l'armée révolutionnaire, je tente quand même de continuer à exercer mon art. Oui, depuis « ma mésaventure » au royaume de Goa, je me suis mis en tète de rejoindre la révolution, mes nouveaux héros. Tout comme moi il pense que le monde peut-être changé en bien.
En l'honneur et à la mémoire de mon père, j'essaie d'être un homme bon, soucieux du monde qui m'entoure. J'espère de tout cœur que je remplirai mes objectifs. Vive la révolution !
Étant à moitié homme-poisson, je n'ai pas eu une vie des plus faciles, ce qui a eu le mérite de m'endurcir psychologiquement. Je suis quelqu'un de très borné, je l'avoue volontiers. Mes avis sont très arrêtés sur certains sujets, le gouvernement mondial et l'armée révolutionnaire étant de bons exemples. Tous les marines sont des chiens au service des dragons célestes alors que les révolutionnaires suivent leurs propres idéaux. Leurs actions contribuent à instaurer un monde meilleur. Enfant, j'étais très attaché à mon travailleur de père, mon modèle. J'ai donc énormément de respect pour les personnes dur à la tache, qui se donnent les moyens pour réussir.
Sans me vanter, je suis également un sacré artiste. Mes dessins ne sont peut-être pas aussi élaboré que ceux de mon paternel (pas encore), mais j'ai quand même un bon coup de crayon. J'y déverse à chaque fois toute mon âme, tant mon désir de bien faire est grand. Malgré mon affectation au sein de l'armée révolutionnaire, je tente quand même de continuer à exercer mon art. Oui, depuis « ma mésaventure » au royaume de Goa, je me suis mis en tète de rejoindre la révolution, mes nouveaux héros. Tout comme moi il pense que le monde peut-être changé en bien.
En l'honneur et à la mémoire de mon père, j'essaie d'être un homme bon, soucieux du monde qui m'entoure. J'espère de tout cœur que je remplirai mes objectifs. Vive la révolution !
Biographie
Hum... Par où commencer... Il m'est arrivé tellement de trucs durant ces vingt-trois années. Ce n'est pas facile d'en parler de but en blanc comme ça, mais je vais essayer. Du coup, commençons par le commencement : je m'appelle Makarao Libero. N'essayez pas d'effectuer un lien quelconque entre mon prénom et cette délicieuse pâtisserie qu'est le macaron, il n'y en a pas.
C'est ma mère, Marilyn Sharlote qui m'a nommé ainsi, peut-être parce qu'elle raffole de cette confiserie. Dans tous les cas, je ne saurais pas vous dire exactement la raison, et la personne la mieux placée pour vous répondre est partie voguer sur les mers, peu après mes trois ans. Eh oui, l'aventurière qui m'a offert cette précieuse vie est de ceux qui ne peuvent pas rester en place, et qui ne résistent jamais bien longtemps à l'appel de la mer. Au jour d'aujourd'hui, je ne sais strictement rien d'elle. Est-ce une pirate, ou bien une marine ? Vit-elle d'incroyables aventures ou croupit-elle dans un effroyable cachot ? Est-elle vivante ou morte ? Depuis que la grande déesse bleue l'a accueillie à bras ouverts, aucune nouvelle. Je ne lui en veux pas, comment le pourrais-je d'ailleurs ? D'elle, je n'ai que de vagues souvenirs épars. Je me rappelle à peine de la chaleur de ses mains réconfortantes et protectrices, de sa chevelure crépue si drôle au toucher et de son doux parfum exotique. Son visage par contre, j'en ai une vision très claire, et ça je le dois surtout aux magnifiques portraits de mon père, si réaliste dans sa manière de la représenter.
Mon paternel, ce grand homme, cet artiste travailleur du nom d'Oreo Libero est celui qui m'a tout transmis, en débutant par sa passion pour la gravure et l'encrage. On dit souvent que les gens exceptionnels meurent très tôt et mon père n'a malheureusement pas fait entorse à cette règle. Il tenait une boutique d'estampes à Loguetown, la ville où je suis né, et où j'ai vécu toute mon enfance. C'était une personne d'une grande bonté, qui travaillait jour et nuit sans répit en plus de veiller sur moi. Je crois qu'il n'a jamais vraiment accepté l'absence de sa femme, ce qui pourrait expliquer pourquoi il bossait comme ça, comme un forcené. Il cherchait sans doute un moyen de noyer son chagrin, en esquissant, gravant et en imprimant toujours plus âprement. Son labeur a fini par payer et il a très vite été reconnu dans toutes les Blues. Sa technicité avait atteint des sommets. On pouvait clairement le voir à travers son trait net, précis et ses impressions sans aucune bavure. Artistiquement, il avait aussi quelque chose. A force d'études et de recherche anatomique, mon père s'était constitué un bestiaire d'animaux mythiques. Lion-gazelle, dragon-cochon, ours foudroyant... Ces étranges créatures qui semblent tout droit sortir d'un rêve en sont quelques exemples. L'artiste graveur accordait un traitement minutieux à ces bêtes, tant et si bien que j'avais parfois l'impression d'être réellement face à elles. Avec des images imprimées tout bonnement exceptionnelles, les ventes commençaient à exploser. Les gens allaient, venaient dans sa boutique et la quittaient avec des yeux toujours plus émerveillés, mais parfois effrayés par sa nature d'homme poisson. Les affaires marchaient et pour quelqu'un qui avait consacré sa vie à son œuvre, il n'y avait pas meilleure récompense.
Il me semble avoir oublié quelque chose d'important, non ? Ça doit se voir sur ma face : je suis le mélange incongru entre une humaine et un homme poisson. Ma mère est une humaine originaire d'un peuple guerrier, et mon père un homme poisson de la famille des gros poulpes bleus. Celui-ci était le plus souvent brun violacé, mais sa couleur pouvait changer selon son humeur. Il avait également une bouche en forme de tube, et six bras parsemés de petites ventouses, ce qui lui permettait d'être plus productif. En tant qu'homme poisson poulpe il pouvait générer de l'encre un trait dont j'avais hérité et dont j'étais particulièrement fier. Nul besoin d'aller dans un magasin spécialisé, nous pouvions en générer. J'avais aussi hérité de sa manie de changer de couleur, ainsi que sa grande bouche qui rendit mon intégration dans le monde des humains assez difficile. Quant à ma mère, je crois avoir ses cheveux et ses yeux, en plus de son caractère borné d'après mon père. En tant que semi-homme poisson, il m'est évidemment arrivé de subir quelques brimades ou regards haineux de personnes malintentionnées. Mon père m'avait appris à y faire face en me répétant sans cesse qu'il était humain d'avoir peur de l'inconnu.
J'avais quatorze ans quand un drame arriva. Malheureusement, mon père n'eut pas le temps de profiter grandement de son business, car sans prendre le temps de toquer à la porte, la mort l'avait emporté. Beaucoup pensent qu'il est mort de surmenage, mais certains soupçonnent sa mort d'avoir été prémédité par des personnes peu scrupuleuses, ayant des préjugés sur les hommes poissons en général. Je me souviens avoir été dépassé par cet événement. Je l'aimais beaucoup. Malgré son travail prenant, il consacrait du temps pour s'occuper de moi, pour m'enseigner sa passion, et les choses essentielles de la vie. Je me rappelle encore de ces moments de rire où il m'apprenait à utiliser notre encre. Je m'en mettais plein partout à chaque fois. Étant un orphelin semi-homme poisson, je ne reçus pratiquement pas de soutien de la part des habitants de mon île. Malgré la réputation de mon père, sa mort et mon avenir les laissaient indifférents. A un très jeune âge, je fus forcé de reprendre la boutique de mon père. Mon paternel m'avait montré comment fonctionnait son entreprise, mais c'était dur. J'avais du mal à communiquer avec la clientèle et à parler des différents produits que proposait l'atelier. Beaucoup se désintéressaient en commençant par les grands habitués. Ceux-ci pensaient en grande majorité que le magasin ne serait plus jamais comme avant, malgré mes efforts. Il me fallut quatre années pour relancer le marché, avec de nouveaux clients toujours plus demandeurs. Mamie Kooqui, une habitante assez âgée, venait souvent me donner un coup de main, ces visites étant souvent accompagnées par de savoureux cookies. C'était une retraitée qui n'avait pas grands choses à faire de ses journées, mais aussi une grande amatrice de l’œuvre de mon défunt père. Elle lui était restée fidèle depuis l'ouverture de sa boutique. J'avais pris l'habitude, les jours où il n'y avait pas beaucoup de monde, de lui laisser les clés avant de partir vagabonder dans les rues de ma ville. J'appréciais ces longs moments de détentes, loin de tout soucis. Je pouvais souffler, lâcher prise et rechercher l'inspiration pour de futurs estampes.
C'est lors de l'une de ces fameuses périodes de repos que ma vie a basculé. Attablé à un bar, j'esquissais quelques futurs planches tout en sirotant un cocktail. Mon visage était à moitié caché par la capuche de ma veste, afin d'éviter que quelqu'un ne remarque ma différence. Certaines personnes tentaient tout de même de me dévisager, et arboraient le plus souvent une expression de dégoût une fois cette action réalisée. Je ne leur prêtais pas attention, du moment qu'ils ne me dérangeaient pas, cela m'était égal. Une jeune femme néanmoins me fixait attentivement, comme fascinée. Elle était fort attirante et devait avoir le même âge que moi. Je profitais de cette occasion pour la dessiner, exercice difficile car je peinais à retranscrire sur papier son charme envoûtant. Elle me regardait toujours et n'avait pas bougé d'un cil, étant pour ainsi dire le modèle parfait. Son étrange comportement m'interrogeait. Était-elle en train de poser pour moi ? Particulièrement embarrassé par cette situation peu habituelle, mon corps adopta sans crier gare une couleur jaune ocre. Ce brusque changement de coloration provoqua un regain d'intérêt chez la personne que je portraiturais. Celle-ci, sourire au lèvre, s'avança vers moi avec un entrain curieux. Nul doute qu'elle souhaitait jeter un coup d’œil à mon ridicule dessin, et pourquoi pas engager la conversation. Ma couleur s'intensifia à son approche et j'essayais à tout pris de me calmer. Une fois face à face, je lui montrais timidement mon dessin tout en attendant sa réaction. Je m'évertuais à rester calme en face d'elle. Sa beauté était renversante, ses yeux particulièrement m'éblouissait. Elle souriait en me regardant. Je pense qu'elle savait que son physique ne passait pas inaperçu. Tout comme le mien à vrai dire, mais pas pour les mêmes raisons malheureusement. Elle complimenta mes esquisses, me disant au passage que j'avais un bon coup de crayon, avant d'enchaîner en se présentant. Elle disait s'appeler Bisca Marianne, c'était une aventurière comme ma mère qui venait d'arriver sur l'île et qui cherchait quelqu'un pour lui faire visiter. Je me portai immédiatement volontaire. Elle en fut ravie.
Ce fut une merveilleuse journée. Quoi de mieux que de passer son après-midi, en compagnie d'une ravissante jeune dame pleine d'entrain, et curieuse à propos de lui et de sa ville natale. Durant cette longue promenade, nous avions fait plus ample connaissance. Elle me parla de ses différentes péripéties à travers les Blues. Moi, je lui décrivais ma boutique familiale et lui parlais de mon père, de l'exemple qu'il avait été, tout en assurant mon rôle de guide par derrière. Le fait que je sois un semi homme-poisson ne la dérangeait apparemment pas. Toutes les bonnes choses ont une fin malheureusement, et l'heure des au revoir arriva. Nous avions terminé notre balade près d'un vieux port, le navire de Bisca y étant amarré. Le soleil s'apprêtait à se coucher et laissait place à un doux ciel bleu orangé. C'est sur cette paisible ambiance que la belle exploratrice décida de me remercier d'une manière un tantinet singulière. Elle s'approcha lentement vers moi, vint me caresser la joue qui vira directement au jaune avant de m'embrasser langoureusement. Une ruse pour mieux me tromper. Elle avait en effet profité de cette agréable échange pour m'administrer une forte dose de somnifère. Surpris, je m'effondrais sous l'effet du médicament. Je pus à peine distinguer le sourire narquois et satisfait de la jeune femme. Deux silhouettes apparurent dans mon champs de vision et s'approchaient nonchalamment vers nous. Les mots que j'entendis reste encore aujourd'hui gravée dans ma mémoire : « Bonne prise Rebecca ! Tu les mets tous à tes pieds ! ». Je m'étais fait embobiner en beauté. Cette garce était en réalité une pirate !
Je me réveillai face à une personne aussi perdue et anxieuse que moi. Ses bras étaient anormalement long et ses pieds attachés à un boulet par de grandes chaînes. Je me rendis compte que j'étais également entravé. Pendant que je tentais d'identifier l'étrange individu en face de moi, tout en me relevant, une voix rauque m'interpella par derrière. Cette dernière m'intimait l'ordre de combattre le long bras au risque de perdre la vie si je ne le faisais pas. Combattre ? Pourquoi ? Ce gars là ne m'avait rien fait ! Je cherchai du regard l'auteur de ces ordres, ce qui me permit en même temps de mieux visualiser le lieu où je me trouvais. J'étais vraisemblablement enchaîné à un ring. A l'extérieur de celui-ci, une cinquantaine de personnes bien habillés nous regardaient moi et mon adversaire avec écœurement. Ils râlaient et semblaient en attente de quelque chose. « Entre-tuez vous ! Monstres que vous êtes ! » Crus-je entendre avant que l'autre voix rocailleuse ne m'interpelle à nouveau : « Tu es mon esclave désormais ! Me disait-elle. Je t'ai payé cher alors tu as intérêt à faire ce que je te dis ! » Mon adversaire résolu ne m'attendit pas, et exploita le fait que je sois tourné vers mon geôlier pour m'attaquer. Je l'esquivai au dernier moment, mais c'était sans compter son incroyable allonge. Il réussit à m'attraper une jambe, et parvins à me mettre à terre avant de me rouer de coups. Je les parais tant bien que mal avant d'effectuer un violent coup de pied au cotes de mon opposant, ce qui le coupa le souffle. J'en profitai pour échapper à son emprise et parvins à me saisir de son propre bras pour l'enrouler autour de son cou. Je commençai alors à l'étrangler pour le forcer à capituler, tout en bloquant son autre bras avec mon pied. Mon agresseur résista pendant un moment en se tortillant dans tous les sens, ce qui ne contribua qu'à l'étouffer davantage. Un homme, sûrement son maître, ordonna l'arrêt du combat quand il fut clair que le long bras n'avait plus aucune chance de victoire.
Mon ravisseur me félicita et nota que j'avais quelques talents innés pour le combat dû certainement à mes origines d'hommes poissons qui me rendaient plus fort qu'un humain ordinaire. Il remarqua cependant ma maigreur (quoi ? J'étais un artiste incompris) et jura d' y mettre un terme, me prévenant que les combats à venir s'annonceraient plus difficile. Ce cauchemar n'était pas encore fini et j'ignorais combien de temps il allait durer. Angoissé, j'exigeai des explications au noble qui ordonna simplement à ces hommes de m'envoyer une décharge pour me faire taire. La douleur fut effroyable, assez pour m'éviter de demander quoique ce soit d'autre. L'homme m'ordonna de prendre mon boulet, de descendre du ring et de le suivre, ce que je fis aussitôt, tête baissé. Je commençai à réaliser. A cause d'une ignoble pirate, je me retrouvais réduit à l'état d'esclave, condamné à combattre jusqu'à ce que mort s'ensuive. Mon ravisseur, mon maître compris-je, m'emmena dans une salle obscure, qui s'illumina soudainement pour dévoiler sa véritable nature : un laboratoire. Des hommes habillés en blouse blanche m'attendait autour d'une table d'opération. Envahi par la peur, je tentai un demi-tour, mais c'était sans compter les hommes de mains de mon geôlier. Ils m'attrapèrent avant de me poser sauvagement sur la table d'opération et m'envoya une nouvelle décharge pour me dissuader de partir. J'interrogeai alors mon maître sur les intentions des blouses blanches. Ce dernier me répondit simplement : « Ils vont te rendre plus fort. » Suite à cette curieuse déclaration, les médecins me sanglèrent à la table, prévoyant pour moi une douloureuse expérience, et elle le fut. Ils m'avait injecté, par le biais d'une seringue, un étrange liquide qui provoqua chez moi de terribles convulsions et une forte fièvre. Mon corps changeait de couleurs de manière incontrôlable signe que mon métabolisme était en train de changer, de se transformer. Mes tortionnaires répétèrent cette opération trois fois de suite, à différents endroits du corps, mes convulsions devenant de plus en plus violente au fur et à mesure des injections. Ils me laissèrent dans un état pitoyable. Les hommes de mains de mon horrible maître m'emmenèrent ensuite dans une geôle relativement éclairée. Ce lieu était dorénavant ma chambre, où j'allais vivre la plupart de mon temps entre le laboratoire et le ring. C'était également le seul endroit où j'allais pouvoir exercer le dessin, seul échappatoire à mon misérable quotidien.
Après moult modifications génétiques et entraînements spécifiques, mon corps avait enfin acquis la robustesse que désirait Sir Pherrero del Noiseto, mon maître. C'était un noble du royaume de Goa, horriblement fier et dédaigneux envers ceux qu'il considérait comme des déchets et des raclures : les non-humains, les sous hommes, moi en somme. C'était le genre d'hommes détestables, ceux dont la simple vue vous donne envie de les frapper tant leur air condescendant était révulsant. Il me considérait comme son jouet et j'étais la pièce maîtresse de sa collection. Après ma victoire contre le Long-bras, j'en avais perdu deux. Ce n'était qu'au troisième que les résultats de mes expériences génétiques avaient enfin porté leurs fruits. J'affrontais un homme de forte carrure qui devait avoir traversé pas mal de batailles dans sa vie. La lutte s'annonçait ardue pour moi, mais la défaite n'était pas une option. Je ne tenais plus à subir les scarifications que mon maître réservait aux perdants. La confrontation fut intense. Au cours du combat, le temps ralentit soudainement autour de moi. Je percevais distinctement les mouvement de mon adversaire et parvenais à les contrer avec aisance. Je me sentais anormalement bien et avait la cruelle impression de pouvoir accomplir l'impossible. Doué de cette nouvelle sensation, je profitai de mon avantage pour oblitérer mon adversaire. Cette victoire allait être le début d'une longue série de succès dans l'arène. Doté d'une capacité puissante, j'enchaînais les triomphes. Les opérations de Sir Pherrero m'avait rendu fort. A partir de ce combat je les gagnais tous sans exception, je devins rapidement son préféré parmi les nombreux monstres humanoïdes qu'il tenait en cage. Il m'offrait régulièrement des pages blanches (seuls cadeaux que je réclamais et qui me permettait de dessiner avec mon encre) et commençait même à parler de me libérer. Il faisait miroiter ma récompense, en me promettant de me laisser partir si j'obtenais : trente victoires consécutives. J'en étais à vingt-trois combats, il ne me restait donc que sept combat à livrer avant de recouvrer ma liberté. J'étais ravi, j'avais enfin l'espoir de m'échapper de cet enfer. Mais, cette succession de bonnes nouvelles fut entacher par une tragédie.
Par malheur, l'acquisition de ce pouvoir se fit au dépend d'un autre. En effet, je secrétais de moins en moins d'encre et à l'aube de mon vingt-quatrième combat, je le perdis définitivement. Cela me fis un choc. Je me retrouvais privé du seul élément qui me rattachait à mon ancienne passion, d'un des seuls héritages de mon père défunt. Je ne supportais pas cette perspective. Je ne supportais pas de laisser blanches mes pages chèrement acquises. Perdre mon seul exutoire m'était en péril le peu de lucidité qui me restait, dans cette environnement lugubre et malsain. Je profitai d'une énième expérience avec les scientifiques pour leur expliquer mon problème. J'espérai de tout cœur qu'ils me trouvent une solution. Ils me répondirent par l'affirmative. La récupération de mon encre était possible, cependant elle engendrerait inexorablement la perte de ma nouvelle capacité, ce qui risquait de me coûter ma seule porte de sortie. Mon visage afficha une joie immense, qui fut rapidement remplacé par une mine plus réfléchie. Pour regagner l'héritage des Libéro, je devais abandonner l'espoir de recouvrer ma liberté. Mon choix était fait, quitte à rester un esclave pour toujours je préférais retrouver cette part de moi qui m'était si cher. J'étais un dessinateur avant d'être un combattant. Cependant mon maître ne l'entendait pas de cette oreille. Considérant ma nouvelle incapacité à produire de l'encre comme une bénédiction, il ordonna aux médecins d'ignorer ma demande et de mener l'opération à terme. « Fini les gribouillages, devient et reste mon imbattable monstre pour toujours ! » me lâcha t-il sans la moindre once de pitié. Il en profita pour me révéler qu'il n'avait aucune intention de me libérer un jour et que je combattrai jusqu'à en mourir. Les scientifiques lui obéirent presque mécaniquement, ce qui provoqua chez moi une rage sans précédent.
Depuis combien de temps m'étais-je contenter d'obéir sans sourciller à ce cloporte ? Depuis combien d'années m'étais-je forcé à jouer le gentil esclave bien docile à son maî-maître ? Avec mes vingt-trois victoires consécutives, je lui avais offert une certaine renommée dans ce milieu sordide et abject qu'était le combat d'arène entre monstre-humains. J'avais enduré toutes ces souffrances pour rien ? Juste pour son plaisir ? Sans promesse de liberté en retour ? Qu'est-ce qui m'empêchait de faire un carnage ici et maintenant ? La mort ? J'en n'avais plus rien à foutre ! Surtout qu'en plus cet enfoiré de noble me refusait maintenant mon encre ! J'esquissai un sourire nerveux, mon regard respirait la haine. J'étais furieux contre cet homme, mais aussi contre les chiens de laboratoires qui se contentaient bêtement de lui obéir. N'en avaient-ils pas marre de satisfaire les désirs de ce cinglé ? Est-ce qu'ils appréciaient de me voir souffrir ? Ils continuaient d'effectuer leur test inconscient de la rage sombre qui m'animait. Sir Pherrero qui assistait à la scène, ne se doutait pas de ce qui était en train de se passer et s'impatientait : qu'attendaient-ils pour lancer l'expérience ? L'un des scientifiques eu la mauvaise idée d'enfoncer une aiguille dans mon bras. Au même moment, mon corps adopta une couleur rouge-violacée. J'arrachai les sangles qui me retenait jusqu'à lors à la table d'opération, avant de m'en prendre sauvagement aux malheureux scientifiques. Le sang giclait, mon maître impuissant devant ce massacre, exigea que ces hommes aillent immédiatement me maîtriser. Je les attendais de pied ferme. Je leur réservais exactement le même sort qu'à ces misérables scientifiques, voire pire encore. Pensaient-ils vraiment avoir une chance de m'arrêter ? A arrêter la bête incontrôlable que j'étais devenu ?
Seulement trois de ces hommes suffirent pour me stopper. Leur technique était si particulière qu'ils parvinrent à m’assommer sans que je ne puisse faire quoique ce soit. Elle consistait en des coups si puissants et si rapides que même ma capacité spéciale s'en trouvait inutile. Je me réveillai dans une salle que je ne connaissais que trop bien : la salle des perdants. Celle que je n'avais visité que deux fois, mais qui m'avait laissé d'affreux souvenirs. Mon maître s'y trouvait, doté de ces instruments de tortures favoris, qu'il aiguisait à l'aide d'une pierre. Sanglé sur une table en métal, je me tortillai désespérément pour me sortir de ce guêpier. Cet action s'avéra inefficace. On m'avait drogué, assez pour que je ne puisse plus me libérer, mais pas suffisamment pour me rendre insensible à la douleur. Le noble s'approcha vers moi toujours armé de ces couteaux. Il allait s'adonner à sa torture préférée : la scarification. « Je vais t'apprendre à te révolter contre moi sale ordure ! » lâcha t-il avant de commencer. Il n'eut le temps de m'infliger qu'une blessure. Une soudaine explosion l'alerta, le forçant à me laisser seul dans cette salle exécrable. De nombreuses détonations suivirent après la première, fragilisant à chaque fois un peu plus les fondations de la pièce où je me trouvais. Attaché à ma table, j'essayai tant bien que mal de me sortir d'ici, mais c'était sans espoir, la drogue était toujours active. Désespéré, j'attendais mon sort, en me remémorant mes précieux souvenirs avec mon père. La pièce où j'étais prisonnier s'effondra, mais par miracle j'en sortis presque sans aucune égratignure. Remerciant le ciel de cette chance inespéré, je courrai vers ma liberté, et devinez qui rencontrai-je en chemin ? Mon enfoiré de maître, ensevelis sous les décombres, m'implorant de l'aider. Je lui répondis par un crachat, qui aurait dû être aussi noir que le fruit pourri qu'il était. Je continuai ma course vers la lumière qui m'avait si longtemps manqué. Quand j'y parvins enfin, un autre enfer se profila sous mes yeux. C'était les cris, les pleurs, les cadavres entassés d'un royaume tombé. Je ne pris pas le temps de contempler cet effroyable spectacle, je n'avais qu'une hâte, trouver un navire pour rentrer chez moi. Je compris peu de temps après que j'avais assisté à la chute de Goa, orchestré par un certain Rafaelo Auditore.
Je parvins sans encombre jusqu'à Loguetown. Enfin revenu chez moi, j'allais pouvoir reprendre mon activité de marchand, que j'avais mis entre-parenthèse pendant si longtemps. Quelle ne fut pas ma surprise, quand je vis une auberge tout juste inauguré à la place de ma chère boutique. Ma stupéfaction laissa place à une question fortuite : combien de temps avais-je disparu ? Pour y répondre, je me rendis aussitôt chez Mamie Kooqui qui éclata en sanglot à ma simple vue. Trois ans. Ça faisait trois ans que je ne l'avais pas revue, trois ans que ma mésaventure m'avait séparé d'elle et de ma ville. Après lui avoir parlé de mes malheurs, Mamie décida de m'offrir le gîte et le couvert avant de me parler longuement de ce qui s'était passé durant mon absence. Elle était parvenue à garder la boutique en état pendant six mois, mais à cause de son âge avancé et de ma trop grande absence, elle avait finalement décidé de raccrocher. Un an passa avant qu'un habitant ne propose d'y installer une auberge. Seule elle s'y opposa. Le reste des habitants n'y voyait aucun inconvénient et paraissait au contraire bien content. Pour eux, il ne s'agissait là que d'une boutique laissée à l'abandon, qui avait appartenu autrefois à un hideux homme-poisson. Il était temps qu'elle rejoigne les fonds marins comme son propriétaire. La gentille retraitée lâcha quelques larmes durant cette partie de l'histoire. Elle ne comprenait pas le manque de cœur de ses voisins envers l'héritage de l'honnète homme qu'était Oréo. Elle me raconta enfin que ces odieux citadins n'avaient pas hésité à nous injurier, moi, mon père et tous les hommes poissons durant la construction de l'auberge. Pour faire simple, ils avaient craché sur ma tombe. Ma peau vira au rouge-violacée. Ces ordures allait payer. Je demandai subitement à Mamie si elle n'avait pas réussi à garder quelques produits de la boutique. Elle me répondit que tout se trouvait au sous-sol de sa maison, dans la cave. J'y entrai aussitôt pour y trouver ce que je cherchais : une bonbonne remplie d'encre. J'embarquai une boîte d'allumette en partant, et me dirigeai devant la nouvelle auberge avant d'y mettre le feu. Je pouvais à la rigueur accepter le fait qu'il y ait une auberge à la place de la boutique. Par contre, leur insultes à l'encontre de feu mon père et de mon héritage, je ne pouvais le tolérer. Une fois ce méfait réalisé, je décidai de partir à la recherche de l'armée révolutionnaire.
J'embarquai clandestinement dans un navire marchand qui se dirigeai vers Tequila Wolf. J'avais entendu des rumeurs qu'une base révolutionnaire s'y dissimulait. Je mis le temps, mais je parvins à les trouver et à gagner leur confiance. Voyant en moi un potentiel, ils finirent par me recruter. Je passai en tout deux ans à me familiariser avec leur armée et à adopter leur idéologie. Cependant, après avoir passé autant de temps sur la même île, je souhaitais prendre la mer et voyager. Par dessus tout, je désirais me battre pour une cause à laquelle je croyais, et plus jamais pour la gloire d'un autre. J'espérai dans ce voyage rencontrer Rafaelo Auditore, l'homme qui m'avait indirectement sauvé des combats d'arène, afin de le remercier.
C'est ma mère, Marilyn Sharlote qui m'a nommé ainsi, peut-être parce qu'elle raffole de cette confiserie. Dans tous les cas, je ne saurais pas vous dire exactement la raison, et la personne la mieux placée pour vous répondre est partie voguer sur les mers, peu après mes trois ans. Eh oui, l'aventurière qui m'a offert cette précieuse vie est de ceux qui ne peuvent pas rester en place, et qui ne résistent jamais bien longtemps à l'appel de la mer. Au jour d'aujourd'hui, je ne sais strictement rien d'elle. Est-ce une pirate, ou bien une marine ? Vit-elle d'incroyables aventures ou croupit-elle dans un effroyable cachot ? Est-elle vivante ou morte ? Depuis que la grande déesse bleue l'a accueillie à bras ouverts, aucune nouvelle. Je ne lui en veux pas, comment le pourrais-je d'ailleurs ? D'elle, je n'ai que de vagues souvenirs épars. Je me rappelle à peine de la chaleur de ses mains réconfortantes et protectrices, de sa chevelure crépue si drôle au toucher et de son doux parfum exotique. Son visage par contre, j'en ai une vision très claire, et ça je le dois surtout aux magnifiques portraits de mon père, si réaliste dans sa manière de la représenter.
Mon paternel, ce grand homme, cet artiste travailleur du nom d'Oreo Libero est celui qui m'a tout transmis, en débutant par sa passion pour la gravure et l'encrage. On dit souvent que les gens exceptionnels meurent très tôt et mon père n'a malheureusement pas fait entorse à cette règle. Il tenait une boutique d'estampes à Loguetown, la ville où je suis né, et où j'ai vécu toute mon enfance. C'était une personne d'une grande bonté, qui travaillait jour et nuit sans répit en plus de veiller sur moi. Je crois qu'il n'a jamais vraiment accepté l'absence de sa femme, ce qui pourrait expliquer pourquoi il bossait comme ça, comme un forcené. Il cherchait sans doute un moyen de noyer son chagrin, en esquissant, gravant et en imprimant toujours plus âprement. Son labeur a fini par payer et il a très vite été reconnu dans toutes les Blues. Sa technicité avait atteint des sommets. On pouvait clairement le voir à travers son trait net, précis et ses impressions sans aucune bavure. Artistiquement, il avait aussi quelque chose. A force d'études et de recherche anatomique, mon père s'était constitué un bestiaire d'animaux mythiques. Lion-gazelle, dragon-cochon, ours foudroyant... Ces étranges créatures qui semblent tout droit sortir d'un rêve en sont quelques exemples. L'artiste graveur accordait un traitement minutieux à ces bêtes, tant et si bien que j'avais parfois l'impression d'être réellement face à elles. Avec des images imprimées tout bonnement exceptionnelles, les ventes commençaient à exploser. Les gens allaient, venaient dans sa boutique et la quittaient avec des yeux toujours plus émerveillés, mais parfois effrayés par sa nature d'homme poisson. Les affaires marchaient et pour quelqu'un qui avait consacré sa vie à son œuvre, il n'y avait pas meilleure récompense.
Il me semble avoir oublié quelque chose d'important, non ? Ça doit se voir sur ma face : je suis le mélange incongru entre une humaine et un homme poisson. Ma mère est une humaine originaire d'un peuple guerrier, et mon père un homme poisson de la famille des gros poulpes bleus. Celui-ci était le plus souvent brun violacé, mais sa couleur pouvait changer selon son humeur. Il avait également une bouche en forme de tube, et six bras parsemés de petites ventouses, ce qui lui permettait d'être plus productif. En tant qu'homme poisson poulpe il pouvait générer de l'encre un trait dont j'avais hérité et dont j'étais particulièrement fier. Nul besoin d'aller dans un magasin spécialisé, nous pouvions en générer. J'avais aussi hérité de sa manie de changer de couleur, ainsi que sa grande bouche qui rendit mon intégration dans le monde des humains assez difficile. Quant à ma mère, je crois avoir ses cheveux et ses yeux, en plus de son caractère borné d'après mon père. En tant que semi-homme poisson, il m'est évidemment arrivé de subir quelques brimades ou regards haineux de personnes malintentionnées. Mon père m'avait appris à y faire face en me répétant sans cesse qu'il était humain d'avoir peur de l'inconnu.
J'avais quatorze ans quand un drame arriva. Malheureusement, mon père n'eut pas le temps de profiter grandement de son business, car sans prendre le temps de toquer à la porte, la mort l'avait emporté. Beaucoup pensent qu'il est mort de surmenage, mais certains soupçonnent sa mort d'avoir été prémédité par des personnes peu scrupuleuses, ayant des préjugés sur les hommes poissons en général. Je me souviens avoir été dépassé par cet événement. Je l'aimais beaucoup. Malgré son travail prenant, il consacrait du temps pour s'occuper de moi, pour m'enseigner sa passion, et les choses essentielles de la vie. Je me rappelle encore de ces moments de rire où il m'apprenait à utiliser notre encre. Je m'en mettais plein partout à chaque fois. Étant un orphelin semi-homme poisson, je ne reçus pratiquement pas de soutien de la part des habitants de mon île. Malgré la réputation de mon père, sa mort et mon avenir les laissaient indifférents. A un très jeune âge, je fus forcé de reprendre la boutique de mon père. Mon paternel m'avait montré comment fonctionnait son entreprise, mais c'était dur. J'avais du mal à communiquer avec la clientèle et à parler des différents produits que proposait l'atelier. Beaucoup se désintéressaient en commençant par les grands habitués. Ceux-ci pensaient en grande majorité que le magasin ne serait plus jamais comme avant, malgré mes efforts. Il me fallut quatre années pour relancer le marché, avec de nouveaux clients toujours plus demandeurs. Mamie Kooqui, une habitante assez âgée, venait souvent me donner un coup de main, ces visites étant souvent accompagnées par de savoureux cookies. C'était une retraitée qui n'avait pas grands choses à faire de ses journées, mais aussi une grande amatrice de l’œuvre de mon défunt père. Elle lui était restée fidèle depuis l'ouverture de sa boutique. J'avais pris l'habitude, les jours où il n'y avait pas beaucoup de monde, de lui laisser les clés avant de partir vagabonder dans les rues de ma ville. J'appréciais ces longs moments de détentes, loin de tout soucis. Je pouvais souffler, lâcher prise et rechercher l'inspiration pour de futurs estampes.
C'est lors de l'une de ces fameuses périodes de repos que ma vie a basculé. Attablé à un bar, j'esquissais quelques futurs planches tout en sirotant un cocktail. Mon visage était à moitié caché par la capuche de ma veste, afin d'éviter que quelqu'un ne remarque ma différence. Certaines personnes tentaient tout de même de me dévisager, et arboraient le plus souvent une expression de dégoût une fois cette action réalisée. Je ne leur prêtais pas attention, du moment qu'ils ne me dérangeaient pas, cela m'était égal. Une jeune femme néanmoins me fixait attentivement, comme fascinée. Elle était fort attirante et devait avoir le même âge que moi. Je profitais de cette occasion pour la dessiner, exercice difficile car je peinais à retranscrire sur papier son charme envoûtant. Elle me regardait toujours et n'avait pas bougé d'un cil, étant pour ainsi dire le modèle parfait. Son étrange comportement m'interrogeait. Était-elle en train de poser pour moi ? Particulièrement embarrassé par cette situation peu habituelle, mon corps adopta sans crier gare une couleur jaune ocre. Ce brusque changement de coloration provoqua un regain d'intérêt chez la personne que je portraiturais. Celle-ci, sourire au lèvre, s'avança vers moi avec un entrain curieux. Nul doute qu'elle souhaitait jeter un coup d’œil à mon ridicule dessin, et pourquoi pas engager la conversation. Ma couleur s'intensifia à son approche et j'essayais à tout pris de me calmer. Une fois face à face, je lui montrais timidement mon dessin tout en attendant sa réaction. Je m'évertuais à rester calme en face d'elle. Sa beauté était renversante, ses yeux particulièrement m'éblouissait. Elle souriait en me regardant. Je pense qu'elle savait que son physique ne passait pas inaperçu. Tout comme le mien à vrai dire, mais pas pour les mêmes raisons malheureusement. Elle complimenta mes esquisses, me disant au passage que j'avais un bon coup de crayon, avant d'enchaîner en se présentant. Elle disait s'appeler Bisca Marianne, c'était une aventurière comme ma mère qui venait d'arriver sur l'île et qui cherchait quelqu'un pour lui faire visiter. Je me portai immédiatement volontaire. Elle en fut ravie.
Ce fut une merveilleuse journée. Quoi de mieux que de passer son après-midi, en compagnie d'une ravissante jeune dame pleine d'entrain, et curieuse à propos de lui et de sa ville natale. Durant cette longue promenade, nous avions fait plus ample connaissance. Elle me parla de ses différentes péripéties à travers les Blues. Moi, je lui décrivais ma boutique familiale et lui parlais de mon père, de l'exemple qu'il avait été, tout en assurant mon rôle de guide par derrière. Le fait que je sois un semi homme-poisson ne la dérangeait apparemment pas. Toutes les bonnes choses ont une fin malheureusement, et l'heure des au revoir arriva. Nous avions terminé notre balade près d'un vieux port, le navire de Bisca y étant amarré. Le soleil s'apprêtait à se coucher et laissait place à un doux ciel bleu orangé. C'est sur cette paisible ambiance que la belle exploratrice décida de me remercier d'une manière un tantinet singulière. Elle s'approcha lentement vers moi, vint me caresser la joue qui vira directement au jaune avant de m'embrasser langoureusement. Une ruse pour mieux me tromper. Elle avait en effet profité de cette agréable échange pour m'administrer une forte dose de somnifère. Surpris, je m'effondrais sous l'effet du médicament. Je pus à peine distinguer le sourire narquois et satisfait de la jeune femme. Deux silhouettes apparurent dans mon champs de vision et s'approchaient nonchalamment vers nous. Les mots que j'entendis reste encore aujourd'hui gravée dans ma mémoire : « Bonne prise Rebecca ! Tu les mets tous à tes pieds ! ». Je m'étais fait embobiner en beauté. Cette garce était en réalité une pirate !
Je me réveillai face à une personne aussi perdue et anxieuse que moi. Ses bras étaient anormalement long et ses pieds attachés à un boulet par de grandes chaînes. Je me rendis compte que j'étais également entravé. Pendant que je tentais d'identifier l'étrange individu en face de moi, tout en me relevant, une voix rauque m'interpella par derrière. Cette dernière m'intimait l'ordre de combattre le long bras au risque de perdre la vie si je ne le faisais pas. Combattre ? Pourquoi ? Ce gars là ne m'avait rien fait ! Je cherchai du regard l'auteur de ces ordres, ce qui me permit en même temps de mieux visualiser le lieu où je me trouvais. J'étais vraisemblablement enchaîné à un ring. A l'extérieur de celui-ci, une cinquantaine de personnes bien habillés nous regardaient moi et mon adversaire avec écœurement. Ils râlaient et semblaient en attente de quelque chose. « Entre-tuez vous ! Monstres que vous êtes ! » Crus-je entendre avant que l'autre voix rocailleuse ne m'interpelle à nouveau : « Tu es mon esclave désormais ! Me disait-elle. Je t'ai payé cher alors tu as intérêt à faire ce que je te dis ! » Mon adversaire résolu ne m'attendit pas, et exploita le fait que je sois tourné vers mon geôlier pour m'attaquer. Je l'esquivai au dernier moment, mais c'était sans compter son incroyable allonge. Il réussit à m'attraper une jambe, et parvins à me mettre à terre avant de me rouer de coups. Je les parais tant bien que mal avant d'effectuer un violent coup de pied au cotes de mon opposant, ce qui le coupa le souffle. J'en profitai pour échapper à son emprise et parvins à me saisir de son propre bras pour l'enrouler autour de son cou. Je commençai alors à l'étrangler pour le forcer à capituler, tout en bloquant son autre bras avec mon pied. Mon agresseur résista pendant un moment en se tortillant dans tous les sens, ce qui ne contribua qu'à l'étouffer davantage. Un homme, sûrement son maître, ordonna l'arrêt du combat quand il fut clair que le long bras n'avait plus aucune chance de victoire.
Mon ravisseur me félicita et nota que j'avais quelques talents innés pour le combat dû certainement à mes origines d'hommes poissons qui me rendaient plus fort qu'un humain ordinaire. Il remarqua cependant ma maigreur (quoi ? J'étais un artiste incompris) et jura d' y mettre un terme, me prévenant que les combats à venir s'annonceraient plus difficile. Ce cauchemar n'était pas encore fini et j'ignorais combien de temps il allait durer. Angoissé, j'exigeai des explications au noble qui ordonna simplement à ces hommes de m'envoyer une décharge pour me faire taire. La douleur fut effroyable, assez pour m'éviter de demander quoique ce soit d'autre. L'homme m'ordonna de prendre mon boulet, de descendre du ring et de le suivre, ce que je fis aussitôt, tête baissé. Je commençai à réaliser. A cause d'une ignoble pirate, je me retrouvais réduit à l'état d'esclave, condamné à combattre jusqu'à ce que mort s'ensuive. Mon ravisseur, mon maître compris-je, m'emmena dans une salle obscure, qui s'illumina soudainement pour dévoiler sa véritable nature : un laboratoire. Des hommes habillés en blouse blanche m'attendait autour d'une table d'opération. Envahi par la peur, je tentai un demi-tour, mais c'était sans compter les hommes de mains de mon geôlier. Ils m'attrapèrent avant de me poser sauvagement sur la table d'opération et m'envoya une nouvelle décharge pour me dissuader de partir. J'interrogeai alors mon maître sur les intentions des blouses blanches. Ce dernier me répondit simplement : « Ils vont te rendre plus fort. » Suite à cette curieuse déclaration, les médecins me sanglèrent à la table, prévoyant pour moi une douloureuse expérience, et elle le fut. Ils m'avait injecté, par le biais d'une seringue, un étrange liquide qui provoqua chez moi de terribles convulsions et une forte fièvre. Mon corps changeait de couleurs de manière incontrôlable signe que mon métabolisme était en train de changer, de se transformer. Mes tortionnaires répétèrent cette opération trois fois de suite, à différents endroits du corps, mes convulsions devenant de plus en plus violente au fur et à mesure des injections. Ils me laissèrent dans un état pitoyable. Les hommes de mains de mon horrible maître m'emmenèrent ensuite dans une geôle relativement éclairée. Ce lieu était dorénavant ma chambre, où j'allais vivre la plupart de mon temps entre le laboratoire et le ring. C'était également le seul endroit où j'allais pouvoir exercer le dessin, seul échappatoire à mon misérable quotidien.
Après moult modifications génétiques et entraînements spécifiques, mon corps avait enfin acquis la robustesse que désirait Sir Pherrero del Noiseto, mon maître. C'était un noble du royaume de Goa, horriblement fier et dédaigneux envers ceux qu'il considérait comme des déchets et des raclures : les non-humains, les sous hommes, moi en somme. C'était le genre d'hommes détestables, ceux dont la simple vue vous donne envie de les frapper tant leur air condescendant était révulsant. Il me considérait comme son jouet et j'étais la pièce maîtresse de sa collection. Après ma victoire contre le Long-bras, j'en avais perdu deux. Ce n'était qu'au troisième que les résultats de mes expériences génétiques avaient enfin porté leurs fruits. J'affrontais un homme de forte carrure qui devait avoir traversé pas mal de batailles dans sa vie. La lutte s'annonçait ardue pour moi, mais la défaite n'était pas une option. Je ne tenais plus à subir les scarifications que mon maître réservait aux perdants. La confrontation fut intense. Au cours du combat, le temps ralentit soudainement autour de moi. Je percevais distinctement les mouvement de mon adversaire et parvenais à les contrer avec aisance. Je me sentais anormalement bien et avait la cruelle impression de pouvoir accomplir l'impossible. Doué de cette nouvelle sensation, je profitai de mon avantage pour oblitérer mon adversaire. Cette victoire allait être le début d'une longue série de succès dans l'arène. Doté d'une capacité puissante, j'enchaînais les triomphes. Les opérations de Sir Pherrero m'avait rendu fort. A partir de ce combat je les gagnais tous sans exception, je devins rapidement son préféré parmi les nombreux monstres humanoïdes qu'il tenait en cage. Il m'offrait régulièrement des pages blanches (seuls cadeaux que je réclamais et qui me permettait de dessiner avec mon encre) et commençait même à parler de me libérer. Il faisait miroiter ma récompense, en me promettant de me laisser partir si j'obtenais : trente victoires consécutives. J'en étais à vingt-trois combats, il ne me restait donc que sept combat à livrer avant de recouvrer ma liberté. J'étais ravi, j'avais enfin l'espoir de m'échapper de cet enfer. Mais, cette succession de bonnes nouvelles fut entacher par une tragédie.
Par malheur, l'acquisition de ce pouvoir se fit au dépend d'un autre. En effet, je secrétais de moins en moins d'encre et à l'aube de mon vingt-quatrième combat, je le perdis définitivement. Cela me fis un choc. Je me retrouvais privé du seul élément qui me rattachait à mon ancienne passion, d'un des seuls héritages de mon père défunt. Je ne supportais pas cette perspective. Je ne supportais pas de laisser blanches mes pages chèrement acquises. Perdre mon seul exutoire m'était en péril le peu de lucidité qui me restait, dans cette environnement lugubre et malsain. Je profitai d'une énième expérience avec les scientifiques pour leur expliquer mon problème. J'espérai de tout cœur qu'ils me trouvent une solution. Ils me répondirent par l'affirmative. La récupération de mon encre était possible, cependant elle engendrerait inexorablement la perte de ma nouvelle capacité, ce qui risquait de me coûter ma seule porte de sortie. Mon visage afficha une joie immense, qui fut rapidement remplacé par une mine plus réfléchie. Pour regagner l'héritage des Libéro, je devais abandonner l'espoir de recouvrer ma liberté. Mon choix était fait, quitte à rester un esclave pour toujours je préférais retrouver cette part de moi qui m'était si cher. J'étais un dessinateur avant d'être un combattant. Cependant mon maître ne l'entendait pas de cette oreille. Considérant ma nouvelle incapacité à produire de l'encre comme une bénédiction, il ordonna aux médecins d'ignorer ma demande et de mener l'opération à terme. « Fini les gribouillages, devient et reste mon imbattable monstre pour toujours ! » me lâcha t-il sans la moindre once de pitié. Il en profita pour me révéler qu'il n'avait aucune intention de me libérer un jour et que je combattrai jusqu'à en mourir. Les scientifiques lui obéirent presque mécaniquement, ce qui provoqua chez moi une rage sans précédent.
Depuis combien de temps m'étais-je contenter d'obéir sans sourciller à ce cloporte ? Depuis combien d'années m'étais-je forcé à jouer le gentil esclave bien docile à son maî-maître ? Avec mes vingt-trois victoires consécutives, je lui avais offert une certaine renommée dans ce milieu sordide et abject qu'était le combat d'arène entre monstre-humains. J'avais enduré toutes ces souffrances pour rien ? Juste pour son plaisir ? Sans promesse de liberté en retour ? Qu'est-ce qui m'empêchait de faire un carnage ici et maintenant ? La mort ? J'en n'avais plus rien à foutre ! Surtout qu'en plus cet enfoiré de noble me refusait maintenant mon encre ! J'esquissai un sourire nerveux, mon regard respirait la haine. J'étais furieux contre cet homme, mais aussi contre les chiens de laboratoires qui se contentaient bêtement de lui obéir. N'en avaient-ils pas marre de satisfaire les désirs de ce cinglé ? Est-ce qu'ils appréciaient de me voir souffrir ? Ils continuaient d'effectuer leur test inconscient de la rage sombre qui m'animait. Sir Pherrero qui assistait à la scène, ne se doutait pas de ce qui était en train de se passer et s'impatientait : qu'attendaient-ils pour lancer l'expérience ? L'un des scientifiques eu la mauvaise idée d'enfoncer une aiguille dans mon bras. Au même moment, mon corps adopta une couleur rouge-violacée. J'arrachai les sangles qui me retenait jusqu'à lors à la table d'opération, avant de m'en prendre sauvagement aux malheureux scientifiques. Le sang giclait, mon maître impuissant devant ce massacre, exigea que ces hommes aillent immédiatement me maîtriser. Je les attendais de pied ferme. Je leur réservais exactement le même sort qu'à ces misérables scientifiques, voire pire encore. Pensaient-ils vraiment avoir une chance de m'arrêter ? A arrêter la bête incontrôlable que j'étais devenu ?
Seulement trois de ces hommes suffirent pour me stopper. Leur technique était si particulière qu'ils parvinrent à m’assommer sans que je ne puisse faire quoique ce soit. Elle consistait en des coups si puissants et si rapides que même ma capacité spéciale s'en trouvait inutile. Je me réveillai dans une salle que je ne connaissais que trop bien : la salle des perdants. Celle que je n'avais visité que deux fois, mais qui m'avait laissé d'affreux souvenirs. Mon maître s'y trouvait, doté de ces instruments de tortures favoris, qu'il aiguisait à l'aide d'une pierre. Sanglé sur une table en métal, je me tortillai désespérément pour me sortir de ce guêpier. Cet action s'avéra inefficace. On m'avait drogué, assez pour que je ne puisse plus me libérer, mais pas suffisamment pour me rendre insensible à la douleur. Le noble s'approcha vers moi toujours armé de ces couteaux. Il allait s'adonner à sa torture préférée : la scarification. « Je vais t'apprendre à te révolter contre moi sale ordure ! » lâcha t-il avant de commencer. Il n'eut le temps de m'infliger qu'une blessure. Une soudaine explosion l'alerta, le forçant à me laisser seul dans cette salle exécrable. De nombreuses détonations suivirent après la première, fragilisant à chaque fois un peu plus les fondations de la pièce où je me trouvais. Attaché à ma table, j'essayai tant bien que mal de me sortir d'ici, mais c'était sans espoir, la drogue était toujours active. Désespéré, j'attendais mon sort, en me remémorant mes précieux souvenirs avec mon père. La pièce où j'étais prisonnier s'effondra, mais par miracle j'en sortis presque sans aucune égratignure. Remerciant le ciel de cette chance inespéré, je courrai vers ma liberté, et devinez qui rencontrai-je en chemin ? Mon enfoiré de maître, ensevelis sous les décombres, m'implorant de l'aider. Je lui répondis par un crachat, qui aurait dû être aussi noir que le fruit pourri qu'il était. Je continuai ma course vers la lumière qui m'avait si longtemps manqué. Quand j'y parvins enfin, un autre enfer se profila sous mes yeux. C'était les cris, les pleurs, les cadavres entassés d'un royaume tombé. Je ne pris pas le temps de contempler cet effroyable spectacle, je n'avais qu'une hâte, trouver un navire pour rentrer chez moi. Je compris peu de temps après que j'avais assisté à la chute de Goa, orchestré par un certain Rafaelo Auditore.
Je parvins sans encombre jusqu'à Loguetown. Enfin revenu chez moi, j'allais pouvoir reprendre mon activité de marchand, que j'avais mis entre-parenthèse pendant si longtemps. Quelle ne fut pas ma surprise, quand je vis une auberge tout juste inauguré à la place de ma chère boutique. Ma stupéfaction laissa place à une question fortuite : combien de temps avais-je disparu ? Pour y répondre, je me rendis aussitôt chez Mamie Kooqui qui éclata en sanglot à ma simple vue. Trois ans. Ça faisait trois ans que je ne l'avais pas revue, trois ans que ma mésaventure m'avait séparé d'elle et de ma ville. Après lui avoir parlé de mes malheurs, Mamie décida de m'offrir le gîte et le couvert avant de me parler longuement de ce qui s'était passé durant mon absence. Elle était parvenue à garder la boutique en état pendant six mois, mais à cause de son âge avancé et de ma trop grande absence, elle avait finalement décidé de raccrocher. Un an passa avant qu'un habitant ne propose d'y installer une auberge. Seule elle s'y opposa. Le reste des habitants n'y voyait aucun inconvénient et paraissait au contraire bien content. Pour eux, il ne s'agissait là que d'une boutique laissée à l'abandon, qui avait appartenu autrefois à un hideux homme-poisson. Il était temps qu'elle rejoigne les fonds marins comme son propriétaire. La gentille retraitée lâcha quelques larmes durant cette partie de l'histoire. Elle ne comprenait pas le manque de cœur de ses voisins envers l'héritage de l'honnète homme qu'était Oréo. Elle me raconta enfin que ces odieux citadins n'avaient pas hésité à nous injurier, moi, mon père et tous les hommes poissons durant la construction de l'auberge. Pour faire simple, ils avaient craché sur ma tombe. Ma peau vira au rouge-violacée. Ces ordures allait payer. Je demandai subitement à Mamie si elle n'avait pas réussi à garder quelques produits de la boutique. Elle me répondit que tout se trouvait au sous-sol de sa maison, dans la cave. J'y entrai aussitôt pour y trouver ce que je cherchais : une bonbonne remplie d'encre. J'embarquai une boîte d'allumette en partant, et me dirigeai devant la nouvelle auberge avant d'y mettre le feu. Je pouvais à la rigueur accepter le fait qu'il y ait une auberge à la place de la boutique. Par contre, leur insultes à l'encontre de feu mon père et de mon héritage, je ne pouvais le tolérer. Une fois ce méfait réalisé, je décidai de partir à la recherche de l'armée révolutionnaire.
J'embarquai clandestinement dans un navire marchand qui se dirigeai vers Tequila Wolf. J'avais entendu des rumeurs qu'une base révolutionnaire s'y dissimulait. Je mis le temps, mais je parvins à les trouver et à gagner leur confiance. Voyant en moi un potentiel, ils finirent par me recruter. Je passai en tout deux ans à me familiariser avec leur armée et à adopter leur idéologie. Cependant, après avoir passé autant de temps sur la même île, je souhaitais prendre la mer et voyager. Par dessus tout, je désirais me battre pour une cause à laquelle je croyais, et plus jamais pour la gloire d'un autre. J'espérai dans ce voyage rencontrer Rafaelo Auditore, l'homme qui m'avait indirectement sauvé des combats d'arène, afin de le remercier.
Test RP
Ah ! Le festival des sucreries ! S'il y a bien une fête que j'attends chaque année c'est celle-ci ! Tout Loguetown est en effervescence durant ce jour mémorable, qui rassemble plusieurs personnes venant d'horizons différentes. C'est un grand moment de partage où la bonne entente règne. On peut y déguster toutes sortes de confiseries ou de biscuits sucrées, et voir d'impressionnantes pièces montées en chocolat. Mamie Kooqui y brille particulièrement avec ses délicieux cookies. Après mon long séjour à Téquila Wolf auprès de l'armée révolutionnaire, j'avais décidé de faire une halte de six jours à Loguetown avant d'entreprendre mon voyage. C'était pile au moment où se préparait l'une des plus grandes fêtes d'East Blue.
Comme toujours, Loguetown grouillait de monde. Le nombre d'individus paraissait même plus élevé que d'habitude, ce qui était normal en vue de l'incroyable événement qui allait se dérouler. Beaucoup semblait trépigner d'impatience tandis que certains au contraire, affichaient des visages quelques peu scandalisés. Intrigué par ces expressions, j'entendis ensuite des bribes de conversations qui me laissèrent dans l'incompréhension la plus totale : « Ce festival est amené à être le plus terrible de l'année ! », « Dire que tant d'étrangers viennent ici juste pour ça ! Ils risquent d'être profondément déçus. ». Que voulait-il dire ? Pourquoi l'une des fêtes les plus appréciées deviendrait-il d'un coup, l'une des plus détestées ? C'est en égarant mon regard sur la vitrine de la boulangerie la plus coté de la ville, que je commençai enfin à saisir. Derrière cette vitrine il y avait beaucoup de succulentes pâtisseries, mais aucunes n'étaient faites à base de chocolat.
Je me rendis chez Mamie Kooqui. J'espérai en apprendre plus sur le drame qui semblait s'abattre sur cette île. C'est une Mamie à la fois joyeuse de me retrouver, mais déprimé par de récents incidents qui m'accueillit. Non accoutumé à la voir dans cet état, je l'interrogeai :
- Que t'arrive t-il Mamie ? Tu sais que je n'aime pas te voir dans cet état.
- Oh mon petit ! Dit-elle d'une voix désespérée. J'ai bien peur d'être dans l'impossibilité de réaliser des cookies pour le festival de cette année. D'affreux bandits se seraient emparés de toutes les réserves de chocolat. On dit aussi qu'ils les revendent à des prix si exorbitants que personne ne peut se les offrir. Nous risquons d'avoir une fête sans chocolat.
Un festival des sucreries sans chocolat ? Sans les cookies si savoureux de Mamie ? Non, ce n'était tout bonnement pas possible, C'était comme lui enlever son cœur, son âme. Le chocolat, c'est ce qui rend cette fête si vivante et si conviviale. Il réconcilierait même les voisins les plus querelleurs. Sans lui, le festival virait à la catastrophe. J'imagine que la Marine préférait veiller au bon déroulement des festivités, plutôt que régler cette affaire de contrebande. Je devais donc tout faire, pour le résoudre seul, afin de rendre le sourire de ma tendre amie, et par dessus tout sauver mes précieux biscuits.
Je me rendis dans les quartiers luxueux de Loguetown. Il y avait de grande chance que les contrebandiers choisissent cet endroit en premier lieu, pour revendre illégalement leurs produits. Celui-ci regorgeait de personnes aisées, ce qui devait faciliter leur trafic. Je déambulai dans les rues à l’affût de la moindre personne louche qui marchanderait du cacao. La nuit était déjà tombée quand j'en trouvai finalement un. Je ne mis pas longtemps pour découvrir sa véritable identité. Sa dégaine incommode et le chocolat autour de sa bouche le trahissait complètement. Le hors la loi n'était pas trop aux aguets, je pus le prendre en filature assez facilement. J'arrivai bientôt dans un vieux chantier naval abandonné. Il s'agissait sûrement du repère des contrebandiers et les réserves de chocolat devaient s'y trouver. Parfait ! J'avais accompli ma mission. Il ne me restait plus qu'à contacter la Marine pour les laisser conclure l'affaire. Mais alors que je me munissais de mon mini-escargophone, une voix m'interpella :
- Pour ton propre bien, je te conseille de ne plus faire le moindre geste, compris ? Jack t'as été suivi pauvre crétin !
La voix appartenait à un comparse de Jack. Ce dernier était placé derrière moi, je sentais qu'il me menaçait avec un pistolet.
- Avance ! On va t'apprendre à fourrer ton nez dans nos affaires !
J'exécutai son ordre, guettant néanmoins le bon moment pour me sortir de ce guêpier. Nous fûmes bientôt rejoints par deux autres bandits. J'avais comme l'impression que ces gredins voulaient me faire la peau. Loin d'être déstabilisé, j'esquissai un sourire en coin avant de leur faire part d'un petit constat :
- Quatre, c'est vraiment très peu pour garder la gourmandise que tout le monde recherche en ce moment...
- La ferme! S'exclama la crapule qui me tenait toujours en joue. En tout cas ça sera largement suffisant pour éclater ta sale gueule de poisc...
Je ne lui laissai à peine le temps de terminer sa phrase. Sans crier gare, je me retournai vivement vers lui, l'infligeant un violent coup de poing dans le même temps. Ce coup l'assomma instantanément. Je balançai ensuite son corps inerte sur ses trois acolytes qui s'apprêtait à me tirer dessus avant de détaler à toute jambe. Évidemment, les trois flibustiers encore debout me poursuivaient sans relâche. Je décidai de m'engouffrer dans un bâtiment désaffecté et de m'y cacher. Mes pourchasseurs commirent l'erreur de se séparer pour me chercher. Furtivement, je les estourbis un à un en terminant par ce pauvre Jack, qui me conduit malgré lui dans la salle où se situait les réserves de chocolat. Tandis que je constatai leur butin, je fus soudainement interrompu par un applaudissement :
- Félicitation pour être parvenu jusqu'ici. Je vois que tu as réussi à te débarrasser de tous mes hommes sur place avec brio.
L'homme qui me parla se tenait maintenant devant moi. C'était un trentenaire assez mince qui avait Les cheveux bruns, ébouriffés et des yeux bleus clairs. Il était vêtu d'un gilet noir sans manche, d'un polo blanc et d'un pantalon marron. Son visage affichait une expression fière et confiante. Intrigué, je lui demandai son identité :
- Puis-je savoir à qui j'ai l'honneur ?
- Lan Celo. Me répondit-il aussitôt. Je suis celui qui dirige plus ou moins les opérations. Et toi?
- Makarao Libero. Je viens récupérer le cacao et éviter que le festival qui s'annonce soit une catastrophe.
- Libéro ? Ouais ça y est, je me souviens de ta face de poisson. T'es pas le gars qui a foutu le feu à une auberge parce que les propriétaires s'étaient moqués de toi et de ta famille ?
- Ouais, il se pourrait bien.
- J'admire ton acte mec. Moi aussi j'aurai pété mon fusible, si des gens s'étaient mis à injurier lâchement et sans raison ma lignée. Mais dis moi, pourquoi leur offrir un bon festival à ces gars là ?
- Je ne le fais pas spécialement pour eux. Je veux juste remonter le moral à une amie, qui a toujours été là pour moi dans les moments importants. C'est une fête spéciale pour elle, tu comprends ?
- Je regrette, mais ça ne va pas être possible.
- Et pourquoi ça ?
- Simple histoire de business et de vengeance. Me dit-il avant de se mettre en garde.
Je fis de même. Nous nous toisâmes longuement avant que je décide d'amorcer le combat. Lan Celo se débrouillait bien, malgré mes réflexes extraordinaires, je peinai à voir ses coups arriver. Après une lutte équilibrée qui dura un long moment, je finis par prendre l'ascendant sur mon adversaire. Celui-ci à bout physiquement, abandonna. Essoufflé, j'exigeai des explications :
- Pourquoi ? Pourquoi voler tout ce précieux chocolat et mettre en péril le festival ?
- Tu ne peux pas comprendre, t'es pas diabétique ! Quand tu l'es, faire attention à ce que tu bouffes devient ton quotidien. Tu ne peux pas savoir l'horreur que je subis chaque année, à cause de cette fête. Tu ne peux pas connaître l'enfer de voir les gens autour de toi, se gaver de sucreries et de chocolat sans que tu ne puisses faire comme eux. Je voulais me venger de ce festival minable et utiliser ce qui m'est défendu comme business.
- Ouais, ce n'est pas toujours facile d'être différent des autres. Après est-ce une raison suffisante pour enlever leur rire et leur joie ?
Je l'assommai suite à cette question qui le laissa songeur. Je pris soin peu après d'attacher les hors la loi encore avachis, avant d'informer la Marine de leur repère, à l'aide de mon mini escargophone. Celle-ci emmena aussitôt les contrebandiers en prison, et ramena les réserves au cœur de la ville.
Le festival fut sauvé et les cookies aussi. Mon corps coloré par la couleur du bonheur, je m'empiffrai des savoureux biscuits de Mamie qui étaient étrangement meilleurs que d'habitude. Loguetown était en joie et ma très chère amie avait retrouvé son sourire. Alors que la fête battait son plein, je m’éclipsai avec une boîte de cookie pour me rendre dans la prison de la Marine. Là bas, je partageai mes cookies avec les contrebandiers. Ces derniers et en particulier Lan Celo, furent d'abord réticents à les prendre puis se laissèrent finalement convaincre. Après les avoir goûté, leurs visages auparavant maussades rayonnèrent soudainement. Ils étaient ravis.
- Voilà ce que vous auriez évité si vous aviez continué vos actions frauduleux. Leur rétorquais-je simplement. Je vous laisse la boîte de biscuits. A une prochaine fois.
Comme toujours, Loguetown grouillait de monde. Le nombre d'individus paraissait même plus élevé que d'habitude, ce qui était normal en vue de l'incroyable événement qui allait se dérouler. Beaucoup semblait trépigner d'impatience tandis que certains au contraire, affichaient des visages quelques peu scandalisés. Intrigué par ces expressions, j'entendis ensuite des bribes de conversations qui me laissèrent dans l'incompréhension la plus totale : « Ce festival est amené à être le plus terrible de l'année ! », « Dire que tant d'étrangers viennent ici juste pour ça ! Ils risquent d'être profondément déçus. ». Que voulait-il dire ? Pourquoi l'une des fêtes les plus appréciées deviendrait-il d'un coup, l'une des plus détestées ? C'est en égarant mon regard sur la vitrine de la boulangerie la plus coté de la ville, que je commençai enfin à saisir. Derrière cette vitrine il y avait beaucoup de succulentes pâtisseries, mais aucunes n'étaient faites à base de chocolat.
Je me rendis chez Mamie Kooqui. J'espérai en apprendre plus sur le drame qui semblait s'abattre sur cette île. C'est une Mamie à la fois joyeuse de me retrouver, mais déprimé par de récents incidents qui m'accueillit. Non accoutumé à la voir dans cet état, je l'interrogeai :
- Que t'arrive t-il Mamie ? Tu sais que je n'aime pas te voir dans cet état.
- Oh mon petit ! Dit-elle d'une voix désespérée. J'ai bien peur d'être dans l'impossibilité de réaliser des cookies pour le festival de cette année. D'affreux bandits se seraient emparés de toutes les réserves de chocolat. On dit aussi qu'ils les revendent à des prix si exorbitants que personne ne peut se les offrir. Nous risquons d'avoir une fête sans chocolat.
Un festival des sucreries sans chocolat ? Sans les cookies si savoureux de Mamie ? Non, ce n'était tout bonnement pas possible, C'était comme lui enlever son cœur, son âme. Le chocolat, c'est ce qui rend cette fête si vivante et si conviviale. Il réconcilierait même les voisins les plus querelleurs. Sans lui, le festival virait à la catastrophe. J'imagine que la Marine préférait veiller au bon déroulement des festivités, plutôt que régler cette affaire de contrebande. Je devais donc tout faire, pour le résoudre seul, afin de rendre le sourire de ma tendre amie, et par dessus tout sauver mes précieux biscuits.
Je me rendis dans les quartiers luxueux de Loguetown. Il y avait de grande chance que les contrebandiers choisissent cet endroit en premier lieu, pour revendre illégalement leurs produits. Celui-ci regorgeait de personnes aisées, ce qui devait faciliter leur trafic. Je déambulai dans les rues à l’affût de la moindre personne louche qui marchanderait du cacao. La nuit était déjà tombée quand j'en trouvai finalement un. Je ne mis pas longtemps pour découvrir sa véritable identité. Sa dégaine incommode et le chocolat autour de sa bouche le trahissait complètement. Le hors la loi n'était pas trop aux aguets, je pus le prendre en filature assez facilement. J'arrivai bientôt dans un vieux chantier naval abandonné. Il s'agissait sûrement du repère des contrebandiers et les réserves de chocolat devaient s'y trouver. Parfait ! J'avais accompli ma mission. Il ne me restait plus qu'à contacter la Marine pour les laisser conclure l'affaire. Mais alors que je me munissais de mon mini-escargophone, une voix m'interpella :
- Pour ton propre bien, je te conseille de ne plus faire le moindre geste, compris ? Jack t'as été suivi pauvre crétin !
La voix appartenait à un comparse de Jack. Ce dernier était placé derrière moi, je sentais qu'il me menaçait avec un pistolet.
- Avance ! On va t'apprendre à fourrer ton nez dans nos affaires !
J'exécutai son ordre, guettant néanmoins le bon moment pour me sortir de ce guêpier. Nous fûmes bientôt rejoints par deux autres bandits. J'avais comme l'impression que ces gredins voulaient me faire la peau. Loin d'être déstabilisé, j'esquissai un sourire en coin avant de leur faire part d'un petit constat :
- Quatre, c'est vraiment très peu pour garder la gourmandise que tout le monde recherche en ce moment...
- La ferme! S'exclama la crapule qui me tenait toujours en joue. En tout cas ça sera largement suffisant pour éclater ta sale gueule de poisc...
Je ne lui laissai à peine le temps de terminer sa phrase. Sans crier gare, je me retournai vivement vers lui, l'infligeant un violent coup de poing dans le même temps. Ce coup l'assomma instantanément. Je balançai ensuite son corps inerte sur ses trois acolytes qui s'apprêtait à me tirer dessus avant de détaler à toute jambe. Évidemment, les trois flibustiers encore debout me poursuivaient sans relâche. Je décidai de m'engouffrer dans un bâtiment désaffecté et de m'y cacher. Mes pourchasseurs commirent l'erreur de se séparer pour me chercher. Furtivement, je les estourbis un à un en terminant par ce pauvre Jack, qui me conduit malgré lui dans la salle où se situait les réserves de chocolat. Tandis que je constatai leur butin, je fus soudainement interrompu par un applaudissement :
- Félicitation pour être parvenu jusqu'ici. Je vois que tu as réussi à te débarrasser de tous mes hommes sur place avec brio.
L'homme qui me parla se tenait maintenant devant moi. C'était un trentenaire assez mince qui avait Les cheveux bruns, ébouriffés et des yeux bleus clairs. Il était vêtu d'un gilet noir sans manche, d'un polo blanc et d'un pantalon marron. Son visage affichait une expression fière et confiante. Intrigué, je lui demandai son identité :
- Puis-je savoir à qui j'ai l'honneur ?
- Lan Celo. Me répondit-il aussitôt. Je suis celui qui dirige plus ou moins les opérations. Et toi?
- Makarao Libero. Je viens récupérer le cacao et éviter que le festival qui s'annonce soit une catastrophe.
- Libéro ? Ouais ça y est, je me souviens de ta face de poisson. T'es pas le gars qui a foutu le feu à une auberge parce que les propriétaires s'étaient moqués de toi et de ta famille ?
- Ouais, il se pourrait bien.
- J'admire ton acte mec. Moi aussi j'aurai pété mon fusible, si des gens s'étaient mis à injurier lâchement et sans raison ma lignée. Mais dis moi, pourquoi leur offrir un bon festival à ces gars là ?
- Je ne le fais pas spécialement pour eux. Je veux juste remonter le moral à une amie, qui a toujours été là pour moi dans les moments importants. C'est une fête spéciale pour elle, tu comprends ?
- Je regrette, mais ça ne va pas être possible.
- Et pourquoi ça ?
- Simple histoire de business et de vengeance. Me dit-il avant de se mettre en garde.
Je fis de même. Nous nous toisâmes longuement avant que je décide d'amorcer le combat. Lan Celo se débrouillait bien, malgré mes réflexes extraordinaires, je peinai à voir ses coups arriver. Après une lutte équilibrée qui dura un long moment, je finis par prendre l'ascendant sur mon adversaire. Celui-ci à bout physiquement, abandonna. Essoufflé, j'exigeai des explications :
- Pourquoi ? Pourquoi voler tout ce précieux chocolat et mettre en péril le festival ?
- Tu ne peux pas comprendre, t'es pas diabétique ! Quand tu l'es, faire attention à ce que tu bouffes devient ton quotidien. Tu ne peux pas savoir l'horreur que je subis chaque année, à cause de cette fête. Tu ne peux pas connaître l'enfer de voir les gens autour de toi, se gaver de sucreries et de chocolat sans que tu ne puisses faire comme eux. Je voulais me venger de ce festival minable et utiliser ce qui m'est défendu comme business.
- Ouais, ce n'est pas toujours facile d'être différent des autres. Après est-ce une raison suffisante pour enlever leur rire et leur joie ?
Je l'assommai suite à cette question qui le laissa songeur. Je pris soin peu après d'attacher les hors la loi encore avachis, avant d'informer la Marine de leur repère, à l'aide de mon mini escargophone. Celle-ci emmena aussitôt les contrebandiers en prison, et ramena les réserves au cœur de la ville.
Le festival fut sauvé et les cookies aussi. Mon corps coloré par la couleur du bonheur, je m'empiffrai des savoureux biscuits de Mamie qui étaient étrangement meilleurs que d'habitude. Loguetown était en joie et ma très chère amie avait retrouvé son sourire. Alors que la fête battait son plein, je m’éclipsai avec une boîte de cookie pour me rendre dans la prison de la Marine. Là bas, je partageai mes cookies avec les contrebandiers. Ces derniers et en particulier Lan Celo, furent d'abord réticents à les prendre puis se laissèrent finalement convaincre. Après les avoir goûté, leurs visages auparavant maussades rayonnèrent soudainement. Ils étaient ravis.
- Voilà ce que vous auriez évité si vous aviez continué vos actions frauduleux. Leur rétorquais-je simplement. Je vous laisse la boîte de biscuits. A une prochaine fois.
Informations IRL
• Prénom : Benjamin
• Age : 21 ans
• Aime : les mangas \o/
• N'aime pas : le stress
• Personnage préféré de One Piece : Luffy
• Caractère : je suis le genre de personne qui aime bien prendre son temps
• Fait du RP depuis : 1 ou 2 ans avec pause plus ou moins longue
• Disponibilité approximative : 1 post par semaine on va dire
• Comment avez-vous connu le forum ? Par le biais d'un ami
ONE PIECE REQUIEM ©
Dernière édition par Makarao Libero le Dim 8 Jan 2017 - 4:17, édité 18 fois