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Les tribulations d'une canopéenne [Terminée]

TAYEL
Pseudonyme : Tayel ou Newe
Age : entre 25 et 28 ans, indéfini
Sexe : Femme
Race : Humaine

Métier : Médecin / herboriste
Groupe : Marine

But : Retrouver les pirates qui l’ont enlevée et vendue comme esclave pour les enfermer ou les tuer, se venger des esclavagistes et retrouver le chemin de Vertbrume pour rentrer chez elle

Équipement : Des herbes médicinales, quelques scalpels, des bandes de secours et de l’alcool

Parrain : Alheïri S. Fenyang et Balior Blackness (oui les deux car les deux m’ont harcelée pour que je vienne u_u)

Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Non

Si oui, quel @ l'a autorisé ? Personne

Codes du règlement :


Description Physique
Beauté exotique au regard de glace. Telle est la première impression que donne Newe. Sauvage, féline, charmeuse, attirante et pourtant il y a un vous ne savez quoi qui vous empêche de vous approcher de trop près. Une sorte d’aura froide, comme un mur mis entre elle et le reste de ce monde.

Pourtant, au premier abord, cette jeune femme ne semble pas si froide. Sa peau, couleur bronze, rappel le sable chauffé par le soleil, ses lèvres qu’elle aimait colorer d’un bordeaux n’appellent qu’aux baisers, son petit nez retroussé, ses pommettes hautes et ses yeux en amandes suffisent à charmer n’importe qui. Mais lorsque vous plongez dans l’abîme de son regard, vous êtes happé par la froideur de celui-ci. N’allez pas croire qu’elle est incapable de ressentir quoi que ce soit, mais par habitude, elle se méfie de tout le monde. Apprenez à la connaître et vous verrez défiler nombreux émotions et sentiments dans ses yeux. De la lueur amusée au feu de la passion, de l’orage de la colère à l’ouragan de rage, il suffit de savoir lire dans son regard pour la comprendre. Mais cela n’est pas aisé pour tout le monde, si bien qu’elle passe le plus souvent pour une personne froide, hautaine ou encore sûre d’elle.

Ses cheveux, ayant la couleur du bois sombre, ne ressemble pas vraiment à une belle chevelure domptée. Loin de là d’ailleurs. Elle est plus semblable à une crinière, indomptable, comme sa propriétaire. Et pourtant, Tayel arbore, jour après jour, maintes coiffures apprises durant son enfance, parmi les siens. Composées d’une multitude de tresses et de nattes, cela rajoute un charme non négligeable à son exotisme. Elle prend beaucoup de plaisir à continuer d’honorer les coutumes de son peuple malgré la distance la séparant des siens. De même qu’elle continue à orner son corps de peintures corporelles typique de chez elle, elle place des plumes dans ses cheveux, sculptant elle-même ses bijoux. On lui a appris à être indépendante très tôt, elle aimait à cultiver ce qui la ramenait à ses véritables racines.

Si à son enlèvement, elle n’était qu’une enfant, aujourd’hui son corps est celui d’une femme. Par-delà son fin cou se dresse une superbe poitrine qui peut paraître petite ou juste à la bonne taille, au choix, haute et fière, sous laquelle se dessine un magnifique ventre plat, prolongé par deux longues jambes musclées. Sous la cambrure de ses reins, une splendide paire de fesses aussi musclées que rebondies se dresse avec splendeur. Magnifique amas de chair mis en valeur par ses habits. Il n’y a pas à dire, elle n’a plus rien d’enfantin et pourrait faire tourner la tête de n’importe qui.

Mais toute beauté a ses fêlures. À bien y regarder, on peut déceler une balafre sur le corps de cette jeune femme. Partant de sa hanche et traversant son ventre pour s’arrêter vers son nombril, cette marque ne vient pas d’un combat épique pour la paix en ce monde. Non, loin de là. À vrai dire, elle la possède depuis presque toujours suite à un accident durant son enfance. Et elle ne la cache pas, elle n’a aucune honte du corps qu’elle possède. Ou presque. Car il y avait bien une chose que la jeune femme cachait aux yeux du monde : le tatouage qu’elle avait reçu comme cadeau durant son esclavagisme. Il est situé entre ses omoplates, représentant un aigle surplombant un ensemble de lettre : SPQR. Elle ne connaissait pas la signification de ces lettres et ne voulait pas le savoir, elle haïssait tout simplement ce tatouage du plus profond de son être. Mais elle le gardait, pour ne pas oublier. Elle se vengerait.

Il va sans dire qu’elle ne reste pas nue. Vous l’aurez compris, Newe est fière de ses origines et on peut ressentir celles-ci jusque dans ses goûts vestimentaires. Si elle porte le plus souvent les pagnes de son peuple, faits de cuir souple ou de daim, prenant toujours beaucoup de plaisir à les confectionner elle-même, les décorant comme le lui avait appris sa mère autrefois, il lui arrive aussi de revêtir les tenues traditionnelles de la marine, bien qu’elle ne les aime pas. En haut, par habitude et pour ne pas être gênée, elle se bande la poitrine, plutôt que de mettre un soutien gorge. Puis seulement, elle vient enfiler des tops, là encore faits par ses soins, et toujours en accord avec ses racines. Chose qui pourrait vous étonner, Tayel ne porte presque jamais de chaussures, trop habituée à être nu pieds depuis sa naissance…


Description Psychologique
Peut-on être à la fois impulsive et réfléchie ? Telle est la question qui obsède sans cesse la jeune canopéenne. Elle aime à se dire réfléchie, mais la plupart du temps, tout n’est qu’impulsivité avec elle.  

Depuis enfant, son peuple lui a appris à vivre en harmonie avec la nature et son environnement, ce qui rend la jeune femme invisible dans la nature et bien peu à l’aise en terrain urbain. Elle est parfaitement consciente de ne pas se sentir à sa place en ville, mais ceci est un passage obligé, elle doit rentrer de temps en temps et non passer sa vie en mer, la jeune femme apprend à se dissimuler dans l’environnement citadin bien trop présent en ce monde selon elle.

La petite sauvage à une fâcheuse tendance à succomber à l’appel de l’alcool, ce qui la met souvent dans des situations assez embarrassantes. Outre se réveiller nue à côté d’inconnus, elle peut aussi se retrouver à devoir combattre pour avoir insulté un peu trop une personne qu’elle n’aurait pas du.

Malgré tout, elle est loin d’être une lâche. Ce qui fait que tout duel qu’elle aurait provoqué où qu’on lui aurait lancé, elle se sent obligée de le relever. Bien consciente de ses propres limites, elle aime à chercher à évoluer, souhaitant devenir plus forte pour ne pas être battue facilement. Elle avait un but en tête : retrouver l’équipage qui avait fait d’elle une esclave perdue dans ce vaste monde et les arrêter ou les tuer. Et pour cela, elle deviendrait forte et pourrait rentrer chez elle la tête haute. Si tant est qu’elle puisse retrouver le chemin de chez elle un jour.

Eh oui, une haine profonde vit en elle vis-à-vis des pirates et des esclavagistes. Oh pas tous, il va sans dire qu’au fil des années, elle avait fait des rencontres qui avaient fait évoluer son jugement si tranchant envers eux. Même si elle ne les appréciait toujours pas, elle s’abstenait désormais de tous les mettre dans le même panier. Ce qui ne l’empêche pas de vouer une haine féroce envers ses kidnappeurs.

Newe n’en est pas moins une jeune femme très fidèle. Que ce soit en amour, envers une cause ou simplement suite à une promesse, elle fera toujours tout pour tenir parole, même si ça lui cause du tort au final. De même, elle est bien trop franche, elle ne mâche pas ses mots et dit haut et fort ce qu’elle pense, sans vraiment prendre en compte le fait qu’elle puisse blesser ou non son interlocuteur, mais elle sait avouer quand elle se trompe ou quand elle a fait une erreur, n’hésitant pas à présenter ses excuses avec beaucoup de sincérité.

La sincérité. Sans doute jamais dans le monde vous ne trouverez une personne aussi sincère qu’elle. Elle ne sait pas mentir si ce n’est pas pour son boulot (et encore), ce qui la rend assez… Enfantine sur la chose. Cela ne signifie pas qu’elle est naïve, elle décèle ceux qui lui mentent, parfois. Le corps ne ment pas aussi facilement que la tête après tout.

Venons-en à sa plus grande faiblesse : les sucreries. À croire que le temps n’a pas eu de prise sur cet aspect de son être. Newe adore dévorer divers gâteaux et bonbons à toutes heures du jour et de la nuit. En plus de l’alcool, il va sans dire qu’elle dépense des sommes folles entre ses deux vices. Mais quel être vivant n’en a pas ?

L’amour… L’a-t-elle connu ? Oui, une fois. Souhaite-t-elle revivre ça ? Peut-être un jour. Elle a bien trop souffert de sa seule et unique peine de cœur, ce qui rend la jeune sauvage mélancolique. Heureusement, elle ne finit pas souvent ainsi, même saoule ! Elle aime la vie et la croque à pleine dent, cherchant simplement des compagnons de voyage avec qui partager ses aventures malgré ses airs froids et sa méfiance naturelle.


Biographie
La femme de l’homme médecine se tenait devant la tenture de la case d’Aleshanee et Nashoba, empêchant quiconque d’entrer pour venir en aide à la mère qui accouchait. Aucun cri de douleur, seulement une respiration haletante et rauque filtrait. L’aînée du village veillait, en cas de problème, prête à aider cette nouvelle vie à apparaître, mais il était préférable que la mère soit capable de mettre son petit au monde seule, telle une nouvelle épreuve envoyée par le Grand Esprit. Un silence s’ensuivit. Puis alors la nature félicita la mère lorsque le cri de son premier né résonna dans l’air. La femme médecine se leva et entra, découvrant une mère souriante, comblée, serrant la nouvelle vie accordée par la Terre.

Nashoba se présenta au chevet de son épouse, rayonnant de joie et d’inquiétude. Le pire allait arriver. Deux ans de calvaires pour lui et sa femme. Deux années durant lesquelles leur enfant serait en danger. De fait, la famille serait un peu isolée des autres. Sept cent trente jours environs. Puis l’enfant fit ses premiers pas et la peur de la mort prématurée de cette petite fille s’envola, créant un véritable souffle de soulagement au sein du village. Le soir même, une fête rituelle fut organisée. Toute la journée durant, rires et chants se firent entendre dans ce village suspendu, guirlandes de fleurs et collier furent préparée par les petites filles alors que les petits garçons aidèrent à la fabrication du grand feu.

Dans la case d’Aleshanee, l’enfant était revêtue de sa première robe en cuir souple. Ses cheveux étaient nattés dans son dos pour être la plus belle lors de sa fête des premiers pas. La mère donna un petit nimaban, un petit panier tressé dorsal, tenu par une lanière sur le front de la jeune fille, puis regarda sa fille avec un sourire fier. Aujourd’hui elle recevrait enfin son nom et les parents étaient déjà d’accord sur celui qu’elle recevrait. Lorsque la nuit tomba, chant et rythmes de percutions résonnèrent dans le village suspendu. Rire et joie étaient à l’honneur. La petite fit alors le tour du village, soutenue par les mains bienveillantes des siens, l’encourageant et la câlinant avec beaucoup d’amour. Désormais, elle n’appartenait plus à ses parents, mais au village entier, entrant dans cette unité et cette harmonie qui régnait au sein de ce peuple. Puis les parents, heureux, annoncèrent le nom de l’enfant : Tayel.

Dès lors, Tayel reçut une éducation venant de tout un chacun de sa communauté, les anciens enseignaient la sagesse et la patience, les femmes lui apprenaient à tenir sa maison et sa famille, les hommes lui montrèrent comment chasser et ramener à manger pour tous. Ce qui plaisait le plus à la jeune enfant fut sans nul doute les leçons que recevaient les jeunes garçons : comment devenir un combattant, comment surprendre et protéger les siens. Les filles étaient acceptées, mais il allait de soi qu’elles ne seraient jamais des guerrières. Néanmoins, Newe comptait bel et bien en devenir une. Et le Grand Esprit devait être de son avis puisqu’il semblait avoir doté la jeune fille d’un don particulier pour se fondre dans la nature, ne faire qu’un avec elle. Il fut convenu, entre sa famille et les anciens, que si les esprits avaient décidés de lui faire don de telles capacités, personnes ne se mettraient entre elle et son destin de devenir guerrière.

Les années passèrent, sans que rien ne vienne réellement perturber la vie calme de la jeune enfant. Toute son enfance durant, elle resta une personne sage, qui écoutait les adultes et qui aimait les leçons qu’elle recevait. Que ce soit sur le combat, la traque, la chasse ou la façon de dompter un insecte géant. Et elle se débrouillait. Pas la meilleur, mais pas la plus nulle. Elle s’était faite des amis, tous garçon car elle n’avait rien de féminin, devenue garçon manqué, elle courait partout avec ses camarades et descendait de plus en plus souvent dans les hautes montagnes pour chasser et découvrir un peu plus ce monde dans lequel elle vivait. Car plus le temps passait et plus la curiosité en elle était dévorante. Elle avait soif de découverte. Elle voulait voir le monde, mais depuis enfant, on lui interdisait de descendre proche de la mer, lui racontant des histoires terrifiantes sur des monstres vivant dans le grand lac infini entourant leur île et sur les hommes à la peau blanche qui vivaient en bas… Alors, de peur, elle n’allait jamais trop bas.

C’est vers le début de la puberté que tout changea. Si elle ne faisait pas de crise d’adolescence, car aucun jeune cannopéen n’en faisait, elle décida, de son propre chef, d’aller voir de ses yeux les dits monstres peuplant l’océan. Un après-midi, prétextant une énième excursion dans les hauts bois de la montagne, l’enfant descendit. Un profond calme et une sérénité sans commune mesure remplirent l’adolescente. Elle aimait l’odeur boisée et salée de l’air ici, la moiteur de la terre et des feuilles sous ses pieds nus, les jeux de lumières dû aux rayons solaires traversant les feuillages des arbres… Elle se sentait dans son élément ici. Elle marcha longtemps, escaladant certaines parois rocheuses pour pouvoir descendre, finissant par arriver à un endroit qu’elle n’avait jamais vu. Là, sur la roche, accrochée, elle regardait la mer et cette chose qui lui était inconnu. Ses grandes ailes blanches dépliée vers le ciel, son ventre de bois sur l’eau… Elle ne savait pas ce que c’était, mais cela ne fit qu’enflammer un peu plus sa curiosité. Et plus elle se rapprochait, plus elle écarquillait les yeux. Il y avait des humains sur cette étrange créature. Des hommes. Certains avaient des jambes très longues, d’autres des bras trop long… Et certains semblaient… Venir du cœur même de la mer…

Jamais de sa courte vie elle n’avait vu un groupe aussi hétéroclite, des races aussi surprenantes…. Alors elle oublia toutes les règles de sécurités qu’on lui avait apprises au cours de son apprentissage et elle alla toucher le sable de pieds, pour la première fois de sa vie. Elle fut surprise de constater qu’il était chaud et doux, étouffant le bruit de ses pas alors qu’elle avançait vers le navire qui mouillait dans la baie. Mais la pauvre enfant ne vit pas cette homme qui sortit de l’eau et se mit à la suivre, aussi silencieusement que ce qu’elle avançait. Ce n’est que lorsqu’elle entendit le rire malsains des hommes que le pont, qui l’avaient aperçus, qu’elle comprit. Ce n’était pas des hommes bons. Alors qu’elle allait faire demi-tour pour fuir, une douleur lui vrilla le crâne et tout devint noir.

En ouvrant les yeux, biens plus tard, Tayel se rendit compte d’une chose. Elle avait mal au crâne. La deuxième pensée qui lui vint est qu’elle avait envie de vomir. Tandis qu’elle chercha à se tâter la tête, elle fut surprise de constater qu’elle était enchaînée. Ses yeux s’habituant lentement à la pénombre, elle vit qu’elle n’était pas seule. Des dizaines de jeunes femmes et de fillettes comme elle étaient attachées aussi. Elle ne comprenait pas pourquoi et chercha à se détacher, mais rien n’y fit. Une jeune femme, de quelques années son aînée lui parla, mais le dialecte lui étant inconnu, elle ne put que répondre dans sa langue natale, perdue, les larmes brûlant ses yeux alors qu’elle comprenait lentement qu’elle n’était plus libre… Les jours défilèrent, devenant des semaines puis des mois. De plus en plus de filles semblèrent arriver, à intervalles irrégulier. Elle s’affaiblissait à vu d’œil, mais avait appris les bases de la langue commune pour être capable d’échanger avec les autres filles, se sentant un peu moins seule. Newe était une fille bien téméraire avec un caractère bien à elle. Ce qui lui valut plusieurs coups de fouet. Le premier lui arracha cri et larme, pour les suivants, elle serra les dents. Alors que le cuir mordait sa chair, elle sentit un sentiment nouveau naître en elle. La haine. Elle se jura qu’un jour, ils connaîtraient un sort pire que cela. Et c’est elle qui leur infligerait.

Un beau jour, après avoir accosté, les pirates, car oui, c’en étaient, vinrent prendre les filles, par groupes de dix. Ils les lavaient sommairement, ce qui ne faisait pas de mal après tant de temps à patauger dans la crasse et les enchaînèrent de nouveau, les mettant à la file indienne. Ainsi fut traitée Tayel, faisant partie du dernier groupe. Sa file s’arrêta sur le pont, le soleil éblouissant toutes les pauvres femmes alors qu’un homme s’adressait à elles. Il leur expliquait, avec un sourire goguenard, ce qu’il allait faire d’elles. Les vendre au plus offrant pour qu’elles soient toutes esclaves. Il lâcha rapidement le nom de l’île sur laquelle ils se trouvaient. Zaun. Ce nom resta gravé dans la mémoire de l’enfant. Son enfer ne faisait que commencer.

On fit débarquer la marchandise en les forçant à avancer vers ce qui semblait être une estrade. Il y avait le groupe précédent dessus, ou ce qu’il en restait. Elle qui n’avait pas compris ce que le capitaine avait voulu dire, elle le vit. Des hommes et femmes qui criaient des prix, en venant presque aux mains pour avoir l’honneur de prendre telle ou telle gamine avant de les enfermer dans des cages. L’enfant déglutit difficilement, elle ne voulait pas passer sa vie ainsi. Elle n’était pas faite pour ça. Elle fuirait. Elle voulait fuir, mais ses entraves l’en empêchaient. De même que les hommes armés les entourant la dissuadèrent. Elle n’était qu’une adolescente, pas prête à dire adieu à la vie pour la liberté. La fille à la tête de la file fut brutalement bousculée pour qu’elle avance et une à une, elles se mirent en route pour prendre place sur l’estrade, exposée comme des animaux, comme si elles n’étaient rien. Car c’est ainsi qu’on les voyait : des objets. Rien de plus. Parfois beaucoup moins.

Dans l’assistance, une femme remarqua alors l’enfant sauvage qu’il y avait. Comme beaucoup ici, peu de gens avait déjà vu une enfant comme elle. On aurait pu la prendre pour une alabastienne, mais sa tenue et sa façon de bouger… non, elle ne venait pas de là. Le maître de cérémonie présenta toutes les enfants et elle apprit que celle qui l’intéressait venait du nouveau monde. Un sourire mesquin étira les lippes de la femme. Excellent. C’était ce qu’il lui fallait. Surtout lorsqu’elle vit le regard de l’enfant. Il n’était pas résigné comme celui des autres. Elle sut d’avance que la petite continuerait de se battre, jusqu’à recouvrer sa liberté. De mieux en mieux. Alors elle lança un prix presque faramineux, pour éliminer d’office tous les esclavagiste de bas étages. Seule une personne avec des goûts de luxe savait que cette petite pourrait ramener beaucoup. Surtout chez les Dragons Célestes, qui aimaient à briser les fortes têtes…

S’ensuivit une guerre des prix, allant en grimpant, de plus en plus cher. L’assistance murmurait, certains se mettant à parier pour savoir qui acquérait cette enfant. Tout était bon pour se  faire de l’argent. Finalement, après une dizaine de minutes d’échange acharné, la femme éclata de rire. Elle avait gagné. Certes, elle avait payé le prix fort, il ne restait plus qu’à espérer que cela en valait la peine. Surtout si la petite était vierge. Là, ce serait le jackpot pour elle. S’avançant, la femme, immense soit dite en passant, sourit à l’enfant. Elle ne cherchait pas à se montrer douce ou compréhensive, simplement à être sincère. Son achat lui faisait bien plaisir, mais l’enfant ne se réjouit pas. Loin de là. Elle recula alors que la femme avançait vers elle. L’esclavagiste comptait bien l’inspecter avant de payer. Elle n’achetait pas à l’aveugle. Tendant le bras rapidement, elle attrapa la petite sauvage et l’examina de plus près. Cependant, Tayel refusait de se laisser faire et mordit violemment dans la main qui lui maintenant la mâchoire. La femme cria et jeta l’enfant à terre avant de le frapper avec violence. Aucun son ne franchit les lèvres de la gamine, mais son regard changea. Il se chargea de haine et cela excita l’esclavagiste qui balança le prix convenu dans une sacoche au pied du pirate qui gloussait comme un dindon fou de joie.

De nouveau, l’enfant était enfermée. Seule cette fois. On la laissa ainsi longtemps, le temps que le navire qui la transportait en Alabasta. Selon ce qu’elle avait compris, la femme voulait qu’elle soit… Éduquée. Elle ne savait pas ce que cela signifiait, mais elle accepta, que pouvait-elle faire d’autre de toute façon ? Tenter de la tuer ? Elle était jeune, mais pas idiote, elle savait qu’elle n’aurait aucune chance contre elle. Une nouvelle fois, on la débarqua et elle se réjouit de ne pas avoir eu le mal de mer cette fois-ci. Elle marcha longtemps, enchaînée à l’arrière de… Ce que les gens d’ici appelaient une caravane. La Maîtresse, comme elle devait dorénavant l’appeler, était assise, à l’abri du soleil cuisant et pouvait se désaltérer. La pauvre enfant, elle, commençait à avoir les jambes lourdes, elle avait soif et dégoulinait de sueur. Devant elle, une fillette de six ou sept ans tomba, épuisée. Un homme s’approcha, lui intimant de se relever et de continuer la route. La petite essaya, mais rien n’y fit. Alors il la fouetta. Newe aurait voulu être plus forte ce jour-là pour la protéger, mais malgré ce qu’elle avait appris avec les garçons sur son île, elle était enchaînée, faible et inutile. Sous ses yeux, la petite mourut sans qu’elle ait pu faire quoi que ce soit pour l’aider.

Ce n’est que deux ans plus tard, après avoir passé son temps dans un centre de dressage que la jeune femme fut vendue, lorsque la patronne estima qu’elle était prête à lui rapporter beaucoup. Ici, elle avait beaucoup appris : outre obéir sans faire de vague et devenir le plus invisible possible dans la pièce, à faire à manger… Mais elle apprit aussi à subir en silence, la patience et la soif de vengeance qui la poussaient à tenir. Elle le savait, un jour, elle aurait leurs têtes au bout d’une pique. C’était une épreuve que lui imposaient les esprits des anciens de son peuple. Elle surmonterait ça et rentrerait chez elle en femme libre. Peu importe le temps que cela prendrait, les kilomètres qu’elle ferait : elle retrouverait sa liberté. Et rien au monde ne l’en empêcherait. Pour cela, elle devait être une esclave exemplaire, cela lui rapportait plus de nourriture, lui donnant des forces pour rester vive. Si elle s’affaiblissait, elle ne pourrait espérer redevenir libre. De même, elle ne faisait plus confiance aussi facilement qu’autrefois. Trop de choses c’étaient passés ses deux dernières années pour qu’elle ne puisse y arriver. Trop de morts, trop de coups, trop de haine.

Alors qu’elle était en train de récurer le sol de la salle de vente, un homme entra. Il était âgé, mais le poids des années ne semblait pas peser sur lui, comme s’il n’était pas si vieux que le laissait paraître son physique. Ses cheveux blanc, sa barbe hirsute ou encore ses rides marquées ne semblaient en rien refléter le véritable homme qu’il était. Sa démarche était trop souple, son corps, trop droit… Il intrigua la jeune femme. Celui-ci passa devant elle et l’observa un instant. Il avait tant voyagé au cours de sa longue vie qu’il savait d’où elle venait. Il discuta un peu avec elle et en entendant les questions de la jeune femme, en entendant son savoir, certes limitée, sur les plantes et la médecine, il sourit. Sincèrement et sans sadisme ou haine. Il hocha la tête et lui demanda de se relever et de le suivre. Il chercha la Maîtresse et commença à discuter avec elle. Longtemps car celle-ci refusait de lâcher Newe aussi facilement. À force de belles paroles, le vieil homme eut raison de l’esclavagiste qui céda, lui vendant l’enfant.

Ils quittèrent la ville sans s’adresser un mot. Elle resta sur ses gardes, toujours enchaînée. À croire qu’il refusait qu’elle soit libre de ses mouvements. Mais elle n’en laissa rien paraître. Le soir même, ils dormirent dans un oasis perdu dans le désert, à même le sol, à la belle étoile. La jeune femme put se détendre en regardant ce ciel nocturne qu’elle affectionnait tant. Elle ne s’en rendit pas compte, mais il l’observait silencieusement, caché pour ne pas qu’elle le voit. Pourquoi ? Car elle ne lui semblait pas si docile que ça. Ni sauvage comme l’avait décrite la femme qui le lui avait vendu, au contraire, mais elle ne faisait pas confiance, ce qui lui apparut comme une bonne chose. Faire confiance en ce monde pouvait vous coûter la vie. Ils firent une longue route ensemble, lui apprenant à la connaître et elle se rendant compte que même lorsqu’il était énervé, il ne la tabassait pas. Elle commençait à revoir son jugement le concernant, mais sans pour autant lui accorder sa confiance. Ils arrivèrent dans la demeure de l’homme, qui se nommait Ânkhkaenrê. Mais elle l’appelait Ânkh par soucis de facilité puisqu’il refusait le Maître qui lui revenait de droit. Et il ne s’en souciait pas, au contraire, il appréciait même cela.

De fil en aiguille, le temps passa et un lien se créa entre eux, d’un professeur à son élève. Car étant médecin, il avait besoin d’aide à cause de la vieillesse qui le rattrapait doucement, mais sûrement. Des années durant, Tayel appris de lui, se forgeant un sérieux bagage sur la médecine et les poisons. Celui qui au début était un maître pour elle, devint comme un second père. Pas une fois il ne l’avait traitée comme une esclave, pas une fois il n’avait levé la main sur elle. Malgré ses bons traitements, la vision de la mort de cette petite dévorait Newe, elle finit même par succomber à l’alcool pour oublier. Le temps faisant son œuvre, elle occulta même le pourquoi du comment de son alcoolisme flagrant. Devenue femme et bonne vivante, Ânkh ne chercha pas à l’empêcher de commettre cette erreur qui pouvait avoir des répercussions sur son avenir, la laissant choisir sa voie. Il pouvait lui donner conseils, mais se refusait de lui imposer quoi que ce soit. Lorsqu’il trouvait qu’elle allait trop loin, il la disputait, comme un père avec sa fille. Si le plus souvent elle entendait raison, il y avait des fois où il semblait parler dans le vide. Surtout concernant l’alcool. Elle-même n’était plus certaine de pourquoi elle buvait. Elle était devenue accro à la sensation de bien-être qui emplissait son corps lorsque l’alcool courait dans ses veines.

Arriva ce qui devait arriver. Un beau jour, au milieu de l’été, Ânkh ne se réveilla pas. C’était à prévoir et ses derniers temps, la santé de son maître et ami avait radicalement décliné. Si Newe s’y attendait, elle ne voulait pas y croire. Il était hors de question qu’elle perde celui qui était devenue son ancre en ce bas monde. Le seul en qui elle avait finalement réussi à avoir confiance, le seul homme qu’elle respectait vraiment depuis son enlèvement.  Alors qu’elle commençait à s’affoler quant à son avenir, la jeune canopéenne trouva une lettre sur la table de chevet de son père adoptif. Elle n’osa d’abord pas l’ouvrir. Puis elle vit quelque chose écrit dessus. Un nom semblait-il. Si la jeune femme avait appris à lire, ce n’était pas encore quelque chose des plus naturels pour elle. Ainsi mit-elle plusieurs secondes à déchiffrer le papier. Alors elle comprit que ceci était pour elle. Sentant la mort planer au-dessus de lui, son ami avait préparé ce document pour elle. Elle mit longtemps à tout comprendre mais une fois cela fait, elle se retrouva à pleurer comme jamais elle n’avait pleuré au cours de sa vie.

Sur ce bout de papier se tenait le plus beau cadeau que l’on aurait pu lui faire : sa liberté. Il y a de cela presque une semaine, Ânkh l’avait affranchie, sans le lui dire. Sans doute pour lui faire une surprise, elle n’en savait rien, mais elle l’en aima encore plus. Elle n’était plus esclave mais femme libre. Libre de faire son chemin et de tracer sa route dans ce monde. Route qui, elle l’espérait, la ramènerait chez elle. Plus bas, il y avait ses dernières volontés. Il souhaitait être incinéré et que ses cendres soient déversées à travers le désert. Pourquoi ? Simplement car le désert était le lieu qui l’avait vu naître, il souhaitait simplement y retourner dans la mort. Une fois les rites funéraires accomplis, Tayel quitta son village, emportant ses maigres affaires et le peu d’argent qu’elle avait mis de côté. Son but ? Trouver un port pour partir vers la base militaire la plus proche. Elle voulait se venger, elle en avait l’occasion, mais elle refusait d’être une simple machine à tuer, si elle pouvait, elle se dédierait à la traque de tous les salauds qui comme ceux qui l’avait enlevée, détruisaient des milliers d’enfants dans le monde.

Un soir, alors qu’elle traversait Nanohana, Tayel s’arrêta pour acheter de quoi se nourrir avec les maigres réserves qui lui restaient. Au vu de son accoutrement plus qu’exotique, de ses peintures corporelles et des plumes parsemant sa chevelure, elle ne passait pas vraiment inaperçu. Sans pour autant être une bête de foire. Un groupe de jeunes hommes, un peu éméchés, s’approcha d’elle et tentèrent de la forcer à les suivre. La jeune femme n’étant pas totalement démunie, elle se défendit, en mettant deux à terre avant qu’un troisième, n’appréciant pas cela, sorte une arme blanche. Elle ne le vit pas et alors qu’elle allait se faire embrocher comme un animal, une voix résonna dans la ruelle et une ombre s’interposa en la protégeant. Le tout se passa trop vite pour qu’elle ne comprenne ce qui arrivait, mais elle se retrouva rapidement hors de danger. Une magnifique femme s’approcha d’elle, inquiète et lui parla. Newe était hypnotisée par sa chevelure bleutée et son unique œil qui la couvait de bienveillance. Elle secoua alors la tête pour revenir sur terre et remercia avec gratitude la femme qui l’avait sauvée. Celle-ci lui fit remarquer que ce n’était pas vraiment elle qui l’avait sauvée mais son garde du corps, un jeune homme blond, borgne aussi. Elle se demanda vaguement si c’était une mode ou un signe de clan le fait d’être borgne, mais se garda bien de le demander à voix haute. La femme se présenta, elle s’appelait Marie. Et l’homme qui l’avait sauvée se nommait Shinsei. Tayel leur sourit et alors qu’elle allait reprendre la route après un énième remerciement, Marie lui proposa de passer la nuit chez elle, pour qu’elle se remette de ses émotions. N’osant la contrarier, la jeune canopéenne accepta.

La soirée se passa et elles discutèrent, le jeune homme préférant rester silencieux dans son coin, presque boudeur aux yeux de la jeune femme. Tayel lui raconta vaguement où elle allait et Marie lui avoua qu’un de ses fils était dans la marine. Newe sourit un peu et en apprit plus sur cette femme. Elle n’hésita pas à lui poser des questions sur les médecins de la marine, et la femme se fut un plaisir de lui expliquer. Néanmoins, la coïncidence qu’une aspirante à être médecin dans la marine rencontre l’une des plus prestigieux médecins à la retraite était telle que les deux sourirent. Le lendemain, Marie et Shinsei l’accompagnèrent au port où ils trouvèrent un bateau de la marine. La femme parla un temps avec un officier, sans doute en faveur de la jeune femme, puis celui-ci accepta de la prendre pour la déposer à Navaronne.

Ainsi Tayel entra dans la marine et fit ses classes. Cela fait désormais quatre ou cinq ans qu’elle est dans la marine, elle a appris à lire correctement, c’en est devenu naturel, et compter aussi, tout comme elle sait écrire. Elle a changée en restant une femme qui aime les enfants. Malgré le fait qu’elle n’ait aucun haut-fait guerrier à son actif, cela ne l’empêche en rien de rechercher l’équipage qui a fait d’elle une esclave et une orpheline. La pauvre ne sait même pas si sa famille est toujours de ce monde ou non… Alors qu’elle était en train de faire l’inventaire des stocks de matériaux médicales, elle se rappela que ce serait la dernière fois qu’elle ferait cela ici, car bientôt elle partir pour sa nouvelle affectation, sur les blues…


Test RP
Rien de tout cela ne lui plaisait. Elle n’aimait pas ce qui se passait. Ce n’était pas tant les morts ou les coups de feu, les cris ou la fumée qui la dérangeait, mais bel et bien le fait de défendre les esclavagistes. Elle voulait les éventrer. Surtout quand elle voyait ce qui se passait ici. Sur le moment, elle ne comprenait pas pourquoi la marine voyait les révolutionnaires comme plus important que les esclavagistes. Pour elle, ils étaient pareils. Tous des enfoirés.  Mais les ordres étaient les ordres et elle ne pouvait s’y soustraire. Si elle était là, en cet instant, ce n’était pas pour défendre les esclavagistes, mais les esclaves. Peu de gens connaissaient son passé, ainsi donc elle ne pouvait compter que sur elle-même pour tenter de ravaler cette haine si brûlante qui montait en elle dès qu’elle posait le regard quelque part. Tout ici lui rappelait ces années enfermées comme un animal, traité comme une marchandise. Elle ne pouvait rester ainsi, si calme. Son visage s’était durci, son regard, empli de haine. Elle faisait tout son possible pour ne pas céder. Elle ne pouvait pas se permettre de perdre son emploi et de finir sans doute exécutée pour insubordination. C’était la seule façon qu’elle avait de revoir les siens un jour. Hors de question de la perdre.

-TAYEL ! BOUGES-TOI L’CUL ! T’AS PAS L’TEMPS D’RÊVASSER ABRUTIE !!!

Le cri de son supérieur permit à la jeune femme de se concentrer, un peu plus que précédemment en tout cas. Elle courut vers l’arrière de la garnison, là où était les blessés, là où elle serait le plus utile. Il va sans dire que les trois quarts des blessés ici présent étaient soit militaires, soit esclaves. Peu d’esclavagistes blessés. Pourquoi ? Car ils avaient constitués un mur de chair humaine entre eux et les balles. Voyant que d’autres s’occupaient des soldats, Newe fonça droit sur les esclaves, notant dans un coin de sa tête ceux qui devait passer en premier et ceux dont les blessures étaient moindres. Au loin, le tonnerre du combat faisait rage et elle fit de son mieux pour ne pas regarder le défilé sans fin de blessé qu’on leur amenait. Tels étaient les batailles. Avec leurs lots de morts et de douleurs. À la clé, une victoire pour l’un des deux camps. La jeune femme s’approcha d’un homme mal en point avec fracture ouverte au niveau de la cuisse et hémorragie. Elle s’attacha rapidement les cheveux, pour ne pas être dérangée et vint à ses côtés. Elle tenta de lui parler, d’une voix calme, presque douce, mais il perdit connaissance, ce qui arrangea la jeune femme. Elle ne pourrait malheureusement pas faire de miracle ici pour lui. Tout au mieux, elle pouvait faire un garrot et  remettre l’os en place avant de penser, mais elle ne pouvait pas suturer la plaie comme ça. Elle fit ce qu’elle put, sourcils froncés, avant de verser un peu d’alcool sur la blessure. Au moins, cela éviterait une infection. Elle l’espérait. Elle ne pouvait rien faire de plus pour lui. Pas tout de suite en tout cas. Trop de vies dépendaient d’elle ici. D’elle et des autres médecins de bords.

Alors qu’elle enchaînait les soins, cherchant à se montrer positive envers les esclaves, son esprit tournait à mille à l’heure. Elle savait qu’elle ne pouvait rien faire aux esclavagistes, là tout de suite. Par contre, à défaut de pouvoir les tuer de sang-froid, peut-être pouvait-elle mettre à mal leur entreprise. Si elle avait pu, un sourire mesquin, presque malsain, aurait pris place sur son joli minois. Elle se mit à glaner les informations dont elle avait besoin auprès des esclaves, mais à son grand dépit, ils ne savaient pas grand-chose, ce qui la frustra. Les minutes passèrent et les blessés défilèrent sous les mains de la canopéenne, à tel point qu’elle sentit ses yeux la brûler, ses mains la faisaient souffrir et le sang maculait sa peau.  C’est à ce moment-là qu’une main s’abattit doucement sur son épaule. En tournant la tête, elle vit son supérieur qui hocha simplement la tête en lui tendant une gourde d’eau. Elle esquissa un sourire de remerciement et se désaltéra un long moment. Elle en profita pour se redresser et s’étirer, laissant son regard planer sur les corps qui l’entouraient. Eux étaient en vies. Ceux près du mur effondré n’avaient pas eu cette chance. Sa haine revint au galop. Si le regard avait pu tuer, elle aurait depuis longtemps achevé tous les esclavagistes ici présents.

Secouant la tête, cherchant toujours un moyen de leur causer des problèmes, Tayel prit sa sacoche et fit un rapide inventaire avait de soupirer. Elle n’avait presque plus rien. Elle chercha des yeux les sections médicales et y alla rapidement pour tenter de refaire le plein. Comme elle s’y attendait, les stocks étaient déjà bien entamés et plusieurs choses lui manquaient. Notamment de quoi désinfecter. Elle regarda le bâtiment à moitié avachi sur lui-même et décida d’aller dedans pour trouver la réserve d’alcool des tortionnaires, espérant que celle-ci avait échappée à la destruction. Se faufilant entre les décombres, elle passa devant plusieurs corps sans vie, mais ne chercha pas à les regarder. Inutile de graver ses images dans son crâne, elle savait qu’elle ne pouvait plus rien pour eux et ne souhaitait pas en plus se retrouver à faire plus de cauchemars qu’elle n’en faisait déjà. Plus elle avançait et plus elle ressentait la fatigue se répandre dans ses membres. Elle ne savait pas vraiment depuis combien de temps ils étaient là, mais la lutte semblait bien engagée et pas proche de la fin, à son grand désarroi. Elle n’aimait pas que les combats amènent des morts innocentes, qui n’étaient que de simple dommages collatéraux, mais qui était-elle pour s’offusquer de ça ? Personne.

Tayel trébucha sur un morceau de plafond et se rattrapa à une colonne, ou ce qu’il en restait, quand son regard rencontra celui d’une enfant, cachée derrière un meuble en bois massif. Le visage de l’enfant se décomposa lentement pour prendre un air de terreur. Elle avait été trouvée et savait qu’elle allait être ramenée de force dans les cages. Les larmes inondèrent ses joues et Newe serra les dents. Elle guetta derrière elle, s’assurant que personne ne l’avait suivi et s’approcha de l’enfant en montrant ses mains, signe universel que l’on venait en paix. L’enfant ne se calma pas pour autant, mais elle laissa la femme s’approcher d’elle. Tayel mit genoux à terre, à une distance raisonnable pour que l’enfant ne se sente pas prise au piège, mais pas assez loin pour qu’elle puisse l’intercepter si celle-ci décidait de fuir. La jeune médecin regarda l’enfant de haut en bas, cherchant des blessures plus ou moins graves dont elle devrait s’occuper, mais ne vit rien d’autre que les marques de maltraitances qu’elle avait subies. Sans doute depuis plusieurs années.

-Est-ce que tu as mal quelque part… ?

L’enfant hocha négativement la tête. Tayel aperçut alors un tatouage sur l’omoplate de l’enfant. Elle serra les dents en repensant au sien, qu’elle cachait  sous le top protégeant sa poitrine. Presque au même endroit que celui de l’enfant. Si le sien était un aigle avec SPQR, celui de la petite était l’Ouroboros avec en son centre le chiffre cent cinq. Elle voulait l’emmener loin de là, mais elle savait d’instinct que l’enfant ne la suivrait pas. Alors Tayel se mit dos à elle et souleva son top pour dévoiler son tatouage. Elle haïssait devoir faire ça mais le hoquet de l’enfant lui confirma qu’elle avait réussi à se faire comprendre. Elle aussi avait connu ça. Et elle s’en était sortie. Refaisant face à l’enfant, elle esquissa un sourire.

-Tu sais où ils gardent leurs alcools ? On en a besoin pour soigner les blessés. Peux-tu m’aider ?

-Je…. Oui. Là-bas… Mais la porte est bloquée…

Tayel hocha la tête et se redressa, chassa les lourdeurs dans ses membres en roulant des épaules, elle avança vers la porte et tenta de l’ouvrir à plusieurs reprises sans succès. Après un long soupire, elle comprit qu’elle allait devoir aller chercher de l’aider, ce qui ne l’enchanta guère. Elle jeta un regard à l’enfant qui était recroquevillée sur elle-même, toujours au même endroit avec les mains sur les oreilles pour étouffer au mieux les bruits venant de l’extérieur. Plus elle la regardait, plus elle revoyait la petite Alabastienne qu’elle n’avait pu sauver. Mais cette fois elle pouvait faire quelque chose pour l’aider, elle en était persuadée. Son cerveau se remit brutalement en marche, réfléchissant  le plus vite possible. Devant eux, la ville de la Nouvelle Réa, c’était le chaos. Derrière eux, il y avait le plateau. Un immense espace sans endroit où ce mettre à couvert. Le seul moyen pour les esclaves de fuir était de sauter depuis l’une des falaises escarpées directement dans la mer avec de grandes chances mourir. Pas franchement le meilleur choix quand on voulait devenir un homme libre. Tayel pensa que cette île était une parfaite prison, bien pensée pour faire croire à tous qu’il n’y avait rien de mal ici… Elle serra les dents et laissa son poing s’écraser contre un mur, faisant fi de la douleur pour lâcher quelques grossièretés.

Au fond d’elle, elle ne savait pas comment la division de la marine présente ici faisait pour ne pas arrêter ses horreurs. Tout n’était qu’une question de politique. Et pour garder cela stable, on autorisait l’exploitation d’êtres humains. Cela la révulsait du plus profond de son être. Tandis qu’elle réfléchissait, des bruits de pas et de conversations lui parvinrent. L’enfant le perçut aussi et se mit à trembler. Tayel lui fit signe de venir à ses côtés, qu’elle fasse mine de l’aider pour la porte. Et l’enfant vint, bien que faible, elle aida du mieux qu’elle put la jeune femme. Ensembles, elles poussèrent, tirèrent, frappèrent cette fichue porte qui ne bougea point.

-Mais qu’est-ce que vous fichez là ?!!!

La voix impétueuse, sûre d’elle, fit se retourner Tayel. Devant elle se tenaient deux hommes. Celui qui avait parlé était grand, plus que la jeune femme, le teint clair et des yeux de fouine. Il devait approcher de la cinquantaine car des cheveux blancs parsemaient sa chevelure châtain. Newe ravala sa haine comme elle put et les salua sommairement. Sans réel respect, mais avec la politesse qui leur était due.

-Nous cherchons à avoir accès à vos réserves d’alcool afin de nous permettre de continuer à distribuer des soins aux blessés. Pouvez-vous nous aider je vous prie ? Sans quoi les marines ne seraient plus apte à vous défendre.

Elle omit sciemment de parler des soins dispensés aux esclaves, sachant qu’ils risquaient de refuser si elle en parlait, mais il était trop beau de rêver que personne ne la remarque soigner la « marchandise ». Le deuxième cracha à ses pieds, la regardant avec dédain.

-C’est elle, la salope qui préfère soigner les jouets plutôt que nous. Je t’avais dit que c’était une sauvage. Elle veut juste soigner ces enflures et nous laisser crever oui ! Regarde ma main ! J’aurais pu mourir, mais elle a refusé de me soigner, prétextant que je n’avais rien ![/coloir]

Effectivement, cela revint à Tayel. Elle avait bel et bien refusé de s’occuper de lui, car il n’avait qu’une coupure insignifiante à la main alors qu’elle tentait d’extraire une balle de l’épaule d’un esclave. Ce qui passait en premier selon elle. Elle allait répondre quand tête de fouine se tourna vers face de rat.

-Non ? Tu es sérieux ? Et bien mademoiselle, on a peur de rien… Peut-être devrions-nous te pu…

-Bordel Tay’ il arrive cet alcool ?

Sauvé par son chef de section. Un homme dans la force de l’âge arriva en courant. Il regarda pendant quelques secondes la scène, semblant prendre conscience de la tension présente. Il se plaça près de la jeune femme et continua sans plus s’occuper des deux hommes.

-Tu as trouvé ?

-Tout est là, la petite a tentée de m’aider, mais ces deux-là nous empêchent d’avoir accès aux bouteilles. De plus, la porte est bloquée et on....

Elle n’eut pas le loisir de finir, que l’homme débloqua la porte avec une facilité déconcertante. Il faut dire qu’il était immense à côté d’elle et que son bras faisait presque le triple de la tête de la jeune femme. Il entra, suivi de Tayel et de l’enfant, laissant les deux esclavagistes livides dans le couloir. Ils firent un stock d’alcool et ressortirent sans un regard pour les deux idiots. De retours sur le camp de soin, Newe distribua le liquide aux médecins présents et allait se remettre au travail quand des cris, ou plutôt une clameur éclata, proche, trop proche à son goût. Les révolutionnaires venaient de créer une percée dans la force de la marine et arrivaient aux portes de l’infirmerie de fortune. Située dans un centre de « redressement », ils la prenaient pour cible. Tayel n’était pas la plus douée pour le combat, mais elle savait se défendre, ainsi suivit-elle les ordres de formation quand ceux-ci furent hurlés. Les marines prirent place devant les esclaves, les esclavagistes et les blessés. Un mur de protection.

Le combat s’engagea et les corps devinrent une masse informe, mouvante et s’entrechoquant avec hargne et fureur. Les révolutionnaires en avaient dans le ventre, mais les marines n’étaient pas en reste. La lutte était acharnée, chacun des deux camps voulant la victoire. Tayel aussi. Elle ne savait pas pourquoi ces idiots s’attaquaient à l’île, les détails n’avaient pas été donné au moins gradés, mais elle ne pouvait les laisser mettre la vie des esclaves en jeux. Hors de questions. À chaque coup qu’elle donnait, elle en recevait deux. À chaque fois qu’elle tombait, elle se relevait. Elle connaissait ses limites et faiblesses, mais elle ne pouvait pas rester un simple médecin quand on attaquait l’infirmerie. Elle se battit avec la fureur d’une lionne, restant toujours proche de la petite, qu’elle guettait, au cas où.

Tayel dû reculer brutalement pour essuyer le sang qui lui coulait dans les yeux. Elle plongea rapidement ses doigts dans sa sacoche, les trempant dans un cataplasme qu’elle étala sommairement sur son arcade. Le saignement s’arrêta et elle jeta un regard derrière elle. La panique s’empara alors d’elle. L’enfant…. Où était-elle ?! Elle baissa sa garde et chercha la petite, presque avec désespoir. Ce ne fut que lorsqu’elle l’entendit crier qu’elle la repéra. Et son sang se glaça, le temps sembla s’arrêter pour s’étirer à l’infini. Non. Non ! Elle refusait que cela arrive, elle ne pouvait pas encore une fois perdre quelqu’un comme ça. Elle se mit à courir, abandonnant son adversaire qui prit sa suite, pour ne pas la perdre et l’achever. Plus elle avançait et plus elle avait la sensation que la distance les séparant se rallongeait. La rage au ventre, elle oublia ses blessures, sa fatigue, sa douleur. Elle courait, comme jamais elle n’avait couru jusqu’alors. La scène atroce qui se déroulait sous ses yeux s’acheva avant qu’elle ne put l’atteindre et la sauver.

Face de rat tenait l’enfant à bout de bras, celle-ci avait les yeux écarquillées et regardait son sternum, d’où dépassait la hampe d’une lance. Le révolutionnaire qui leur faisait face se décomposait. Et le monde de Tayel vola en éclat. Elle n’entendit plus rien, comme coupée du monde, avec pour seule vision, les trois protagonistes d’une scène tout droit tirée d’un roman dramatique. C’était une mauvaise blague. Ce ne pouvait pas être vrai. L’esclavagiste avait mis l’enfant entre lui et la lance, au dernier moment… Sa vision se brouilla, non pas de larme, mais de haine. Elle aurait dû le tuer plus tôt !!! Elle poussa un hurlement et reprit sa course folle, le temps reprenant soudainement son court normal. Elle délaisse le révolutionnaire et plaque Face de rat au sol, alors qu’il venait de lâcher l’enfant en ricanant. Ricanement qui fut étouffé par les poings de la canopéenne pleine de rage. Coups après coups, ceux-ci pleuvaient sur le visage de l’homme. S’il chercha à se débattre, très vite, il ne bougea plus. Il était mort, mais cela ne réussit pas à calmer la jeune femme, elle se défoulait donc sur le cadavre alors que le combat autour d’elle touchait à sa fin. Les révolutionnaires étaient mis en déroute par le chef de section et le reste des marines présents ici, en vie.

Elle ne sut combien de temps elle resta là, à le tabasser, versant des larmes de rage. Elle entendait une voix au loin, mais celle-ci se trouvait incapable de passer à travers le brouillard de douleur qui embrumait son cerveau. Comment aurait-elle pu ? Ce ne fut que la douleur qu’elle ressentit d’un coup à la mâchoire et le choc brutal de son corps sur le sol qui lui firent retrouver ses esprits. Ou une partie. Devant elle se tenait son supérieur. Il la regardait avec ce regard insondable de la personne qui cherche comment vous ramener dans le droit chemin. Il lui parla, d’une voix calme, mais néanmoins autoritaire. Elle l’écouta, hocha la tête, mais son regard ne perdit rien de sa haine. Elle comprit rapidement qu’elle n’était pas la seule à être pleine de haine. Beaucoup avaient assisté à cela. Et beaucoup étaient de son côté. Elle en subirait les conséquences, elle le savait pertinemment. Pour autant, elle n’en avait pas peur. Newe se releva et porta son regard sur le corps sans vie de l’enfant. Avant qu’elle ne soit mise au fer et embarquée, elle s’approcha et détacha la cordelette qui pendait au cou de l’enfant, souvenir qu’une fois encore, elle avait été trop faible pour sauver un enfant. Plus un mots ne sortit de sa bouche, ses yeux étaient secs et elle marchait droit, sans honte, fière de son geste. Elle ne savait pas si son supérieur ou si quiconque ici allait vraiment la dénoncer au QG ou s’ils laisseraient passer sans rien dire et à vrai dire, elle n’en avait plus que faire. Elle revoyait encore et encore la scène. Et ce qu’elle aurait pu ou dû faire…



 

Informations IRL


• Prénom : On va dire Rhaenys u_u
• Age : 22 ans
• Aime : lire, dormir, manger, nager. Ah et écrire aussi.
• N'aime pas : trop de choses
• Personnage préféré de One Piece : Les beaux gosses classiques Very Happy
• Caractère : une naïve romantique casse bonbons qui aime rêver et le chocolat ? Ouais, une femme quoi u_u
• Fait du RP depuis : trop peu de temps pour que cela soit intéressant pour vous
• Disponibilité approximative : euh bah disons que je n’ai pas d’ordinateur donc le week-end quand je squatte chez une personne qui me le prête
• Comment avez-vous connu le forum ? Balior Blackness et Alheïri S. Fenyang.


ONE PIECE REQUIEM ©️



Dernière édition par Tayel le Mar 10 Jan 2017 - 0:19, édité 4 fois
    Par-delà son fin cou se dresse une superbe poitrine qui peut paraitre petite ou juste à la bonne taille, au choix, haute et fière, sous laquelle se dessine un magnifique ventre plat, prolongé par deux longues jambes musclées. Sous la cambrure de ses reins, une splendide paire de fesses aussi musclées que rebondit se dresse avec splendeur. Magnifique amas de chair mis en valeur par ses habits. Il n’y a pas à dire, elle n’a plus rien d’enfantin et pourrait faire tourner la tête de n’importe qui.


    • Parrain : Alheïri S. Fenyang et Balior Blackness (oui les deux car les deux m’ont harcelée pour que je vienne u_u)

    Ceci explique cela. Les tribulations d'une canopéenne [Terminée] 2983686574

    Me voilà pour ton test RP.

    Bienvenue dans la marine. Il te tarde de prendre tes affectations et de te familiariser avec ton nouveau QG ? Pas de bol, une tuile de dernière minute vous tombe dessus alors que vous étiez en chemin pour la garnison. L'île aux esclaves de West Blue vient de subir un assaut massif de révolutionnaires. Rien qui ne puisse être endigué, les renforts sont en chemin. Seulement, d'ici à ce qu'ils arrivent, les marines chargés de la défense de l'île ne tiendront peut-être pas.
    Si les révolutionnaires parviennent à faire une percée et libérer les esclaves, reprendre l'île sera une autre paire de manche.

    Alors, puisque votre vaisseau se trouve à proximité de l'île, vous devez venir en secours aux marines submergés par l'attaque d'ici à ce que la cavalerie arrive. Au menu ? Bataille violente, mater les esclaves qui chercheraient à créer une révolte en interne, et tenir le plus longtemps possible avant l'arrivée des galions venus mater cette tentative de révolution.

    Pour ce test RP : de l'endurance, de l'action et du drame.

    Si le test RP ne te convient pas, tu peux en demander un autre.

    Bon jeu.

    • https://www.onepiece-requiem.net/t16440-fiche-technique-joe-biut
    • https://www.onepiece-requiem.net/t16405-presentation-joe-biutag
    Bonjour!!!

    Merci d'être passé sur ma fiche pour me donner mon test rp!
    Au risque de radoter, je ne peux écrire que le week-end, surtout le dimanche vu que mon pc a rendu l'âme donc si je poste pas aujourd'hui se sera le week-end prochain ^^
      Coucou, bienvenue à toi sur le forum !

      Je me permet de prendre la suite de Joe pour te répondre, tu as 10 jours pour traiter ton test RP. Si jamais tu as besoin d'un délai supplémentaire (manque de temps ou autre), tu devras venir nous le demander pour qu'on te l'accorde. Donc si le week-end prochain tu as besoin de temps, tu pourras nous le dire. ^^
      • https://www.onepiece-requiem.net/t16409-fiche-technique-de-myoso
      • https://www.onepiece-requiem.net/t15222-
      D'accord aucun soucis et merci!!!
      Et bonne année ❤
        Rappel, plus que 5 jours pour finir ton test !
        • https://www.onepiece-requiem.net/t16409-fiche-technique-de-myoso
        • https://www.onepiece-requiem.net/t15222-
        Bon voilà! J'ai fini!!!

        J'ai corrigé le plus de fautes que j'ai pu :/ Désolée pour celle qui reste et merci!
          Salut Tayel.

          On passe pour ton avis avec Myo.

          Point forme :

          Sa peau, couleur bronze, rappel le sable → rappelle
          vous êtes happé → happés
          de peintures corporelles typique de chez elle → typiques
          les règles de sécurités → sécurité
          Trop de choses c’étaient passés ses deux dernières années → s'étient passées/ ces
          des stocks de matériaux médicales → médicaux
          les révolutionnaires comme plus important que les esclavagistes → importants
          Tout ici lui rappelait ces années enfermées comme un animal, traité comme une marchandise. → enfermée, traité, je ne mentirais plus ja... ♪ oups.
          BOUGES-TOI → bouge-toi
          là où était les blessés → étaient
          ceux qui devait passer → devaient
          Tels étaient les batailles.  → Telles étaient
          Avec leurs lots de morts → leur lot
          elle pouvait faire un garrot et remettre l’os en place avant de penser → on parle de mettre un pansement donc panser
          la petite a tentée de m’aider → a tenté
           le temps reprenant soudainement son court normal → cours
          la canopéenne pleine de rage → ça ne se dit pas trop → Folle de rage.


          Mais à part ça, je le rappelle tout le point fond : c'est bien écrit. Ton syle manque de fantaisie, mais il a le mérite d'être très complet.

          Point fond :

          Bonne description physique qui couvre en détail chaque aspect du personnage, bien qu'il y a quelques hors sujets disséminés ici et là n'ayant pas trop de rapport avec ladite description physique. En tout cas c'est très complet et loin d'être superficiel en plus d'être bien écrit.

          Myo a trouvé que ta description psychologique manquait de défaut (impulsif, sucreries tout ça, c'est pas vraiment des désavantages), et que le portrait dressé aurait gagné à être en demi teinte. Je suis plutôt d'accord avec ce constat. C'est un personnage très nature, en proie à ses instincts plus qu'à la raison. Il n'y a rien de franchement réfléchi chez elle. Ce n'est pas un problème en soi, là encore c'est bien écrit, mais la psychologie du personnage n'est pas très profonde.

          Biographie à présent.

          C’est vers le début de la puberté que tout changea. Si elle ne faisait pas de crise d’adolescence, car aucun jeune cannopéen n’en faisait, elle décida, de son propre chef, d’aller voir de ses yeux les dits monstres peuplant l’océan.

          Didiou ! Les hormones, quand ça se réveille, ça déconne pas.

          Bon, pour le reste, rien à redire. Hop la suite. Non ?
          Bon si quand même. Je te résume l'histoire. Newe était une enfant joyeuse d'une tribu forestière, des pirates l'enlèvent alors qu'elle se montre trop curieuse, elle devient esclave, est achetée par une bonne femme qui me rappelle la marâtre de Cendrillon, est achetée plus tard par un vieux médecin gentil qui, à sa mort, la libère, et elle décide de devenir médecin dans la marine.

          En faisant ce résumer je n'ai omis presque aucun détail crucial à l'intrigue. Tout ça pour dire que cette biographie était bien trop longue pour ce qu'elle avait à fournir. Myo et moi nous demandions quand est-ce que l'intrigue aboutirait à quelque chose, on a trouvé le temps long même si c'était bien écrit.

          L'envie de devenir marine tombe un peu de nulle part en fin de présentation, on sentirait presque la lassitude d'avoir trop écrit Laughing pour conclure rapidement.

          Aussi, gros défaut, à part Shinsei et Marie : presque personne n'est nommé. Aucun Pnj n'est réllement développé, ne serait-ce qu'un peu. Les protagonistes qui fréquentent Newe sont vides pour la plupart, et c'est franchement dommage et désagréable, le récit n'est absolument pas vivant, c'en est étouffant à la lecture.



          Test RP maintenant :

          Elle ne savait pas pourquoi ces idiots s’attaquaient à l’île, les détails n’avaient pas été donné au moins gradés

          Je pensais qu'il n'était pas utile de le préciser, mais les révolutionnaires se battent pour libérer les esclaves. Ce test RP avait pour but de mettre ton personnage en porte-à-faux vis à vis de son affectation. Elle débecte l'esclavagisme, mais sert le gouvernement mondial qui l'autorise à certains endroits. Puis elle combat des révolutionnaires avec lesquels elle partage pourtant les mêmes idéaux.
          Tu n'as pas vraiment su réfléchir à ces problématiques. Révos méchants : point final.

          Ce test RP aura été un peu moins longuet que la biographie, l'action aidant, il était plus prenant, mais je n'ai pas ressenti la sensation de chaos généré par une bataille, ton personnage se balade presque sans encombre.
          La fin était assez terrible, j'aime quand ça ne finit pas sur un « happy end », on en tire généralement des leçons.

          Pour moi, ce sera 700 dorikis. Pour Myo aussi.

          Donc, tu es validée à 700 dorikis.

          Bienvenue parmi nous.
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