Août 1625, la ville où tout commence et où tout finit. Ainsi surnommé, car elle fut le lieu de la mort du célèbre Gold Roger. Mochi était sur la place même que le seigneur des pirates avait été exécuté. C'était également là que le non-moins célèbre chapeau de paille avait failli être mis à mort par le célèbre Baggy le Clown. Décidément il y en avait eu dans le coin, des célébrités. Tous ces grands noms avaient de quoi inspirer le jeune toubib. Non pas qu'il désirait devenir célèbre, mais ces noms-là portaient en eux, une aura mystérieuse, un souffle de liberté. Et c'était la liberté, qui aujourd'hui, guidait les pas de Mochi. A ce moment-là, il lui semblait même que la piraterie était le seul véritable voie de la liberté.
Il se reprit assez vite de ses délires, il était évident que la piraterie était plus synonyme de violence et de barbarie que d'autre chose, mais l'idée lui semblait séduisante. Tant que bien sûr, elle ne le menait pas à l'échafaud.
En tout cas, pour Mochi, cet endroit était bien le lieu où tout commence. Car pour la première fois, il se retrouvait seul. Vraiment seul. Il ne souffrait plus de sa blessure au crâne, mais avait toujours quelques séquelles. La plus fâcheuse, c'était qu'il riait au lieu de pleurer et qu'il pleurait au lieu de rire. Pas si fâcheuse que ça si on y réfléchit bien, mais parfois handicapante, surtout pour un médecin.
Le doc' finit par se lasser de la place, qui n'avait guère d'autres choses à offrir, et, emprunta une rue au hasard. Les rues étaient animées, les commerçants gueulaient et vantaient les mérites de leurs camelotes, aussi, sans vraiment en avoir conscience, Mochi, qui aimait le calme, glissa vers des quartiers moins bondés, vers des rues plus calmes. Il marchait, perdu dans ses pensées, n'apercevant même plus les rares passants qui le frôlaient dans ces rues étroites. Mais cette paisible rêverie ne dura pas et fut interrompu par un cri sanglotant.
Il y avait là une jeune femme pleurant, toute tremblante. A ses côtés un jeune homme la tenait dans ses bras, essayant sans grand succès de retenir ses propres larmes. En face un vieil homme à lunette, à chapeau et à mallette.
"Je suis désolé" dit le vieil homme, après une pause il reprit, "Je ... je ne sais pas quoi faire ..."
Un silence pesant s'installa, entrecoupé par les lourds sanglots des deux jeunes gens. Un petit garçon faiblard et souriant fit son apparition.
"Vous faites quoi ?"
La jeune femme tourna sa tête dans la direction opposée et essuya ses larmes avant de se retourner vers le bambin.
"Rien mon chéri, retournes te cou ..."
Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase que le gamin perdit connaissance, menaçant de se ramasser sur le sol. Les trois adultes s'alertèrent en essayant de se jeter pour que le gosse ne se casse pas la figure. Mochi, plus vif, bondit et intercepta le petit garçon avant qu'il ne chute. Posant sa main sur le front brûlant du petiot, il regarda les trois personnes qu'il avait en face de lui.
"Qu'est ce qu'il a ?"
"Un confrère ?" dit le vieil homme en regardant la blouse de Mochi, "Entrons je vais vous expliquer."
Tout le monde entra, le père recoucha l'enfant et lui posa une serviette froide sur le front. Les médecins s'assirent sur la table centrale d'une petite salle à manger sobrement décoré d'un pot de fleur -sur la table- et d'une photographie de la famille, à une époque ou le bambin mesurait dans les 70 centimètres. La mère qui s'était quelque peu remise, prépara du thé et servit les médecins.
"Mon fils est en train de mourir"
Le vieil homme, médecin lui aussi, acquiesça et fit signe au parent de laisser les médecins seuls.
"Je ne veux pas les inquiéter outre mesure ... ils ont déjà tant à faire et à penser ...", après un temps de pause, il reprit, " Le coeur du petit Billy s'affaiblit. Les battements de son coeur ralentissent et il finira par s'arrêter prématurément et très prochainement. On ne sait pas vraiment pourquoi. On pourrait bien évidemment opérer et poser un pacemaker. D'énorme progrès ont été fait le dessus, y a en qui sont vraiment très performent. Avec ça son coeur récupérerait un rythme normal et on pourrait peut être le stabiliser mais ..."
"Mais ? Où est le problème ?"
"Il y en a deux en fait. D'abord c'est extrêmement cher, Ollive et Natty n'ont pas les moyens d'en acheter un ... On a fait une collecte dans le quartier, mais on arrive pas à la moitié de la somme requise."
"Et l'autre problème ?"
"Le petit Ishi est ... de faible constitution, très faible. Ajoutez à cela son problème cardiaque qui l'affaiblit d'autant et ..."
"Vous pensez qu'il ne survivrait pas à une opération aussi basique ?"
"C'est moi qui l'ai fait mettre au monde et depuis ce jour, c'est moi qui m'occupe de lui. Croyez-moi, ses muscles sont anormalement faibles, je ne sais même pas pourquoi. Mais je me vois pas l'ouvrir, je sais pas s'il y survivrait", le vieux docteur serra les poings, "C'est rageant d'être si impuissant."
"De toute façon c'est la seule solution n'est-ce pas ?"
Le médecin acquiesça.
"Le gosse ? Les parents ? Ils en pensent quoi ?"
Le vieux n'eut pas le temps de répondre que la mère fit son apparition. Essayant de cacher sa tristesse elle affichait un petit sourire.
"Docteur, il s'est réveillé !"
Le vieux acquiesça et se leva, faisant signe à Mochi de le suivre, ce qu'il fit. La chambre du gosse était pas bien grande, une fenêtre mal placé venait apporter un brin de lumière à la pièce.
"Comment te sens tu ?"
"Ca va" répondit le bambin sans réfléchir, regardant Mochi d'un air interrogateur, "Vous êtes qui Monsieur ?"
"Je m'appelle Mochi, je suis docteur."
"Vous allez vous occuper de moi ?" demanda t-il en souriant.
Après ces quelques mots, Mochi ressentait une certaine empathie pour le petit Ishi, mais il n'avait convenu de rien avec le vieux doc'. Aussi n'osa t-il rien dire, de toute façon, le gamin reprit la parole presque aussitôt.
"Moi aussi, un jour je serais médecin, comme le docteur Archy, vous savez, c'est lui qui m'a fait naître ! Mais pas comme le docteur Alliser, je l'aime pas le docteur Alliser, il dit que mon problème est psychologique, mais je sais bien moi, que tout tourne parfaitement la dedans" dit-il en pointant sa tête du doigt.
"Je suis sûr que tu feras un grand médecin"
Le binoclard le pensait réellement, s'il survivait, il ferait un excellent médecin, parce qu'il aura connu l'autre côté, celui du malade.
Après avoir quelque peu discuté avec le jeune malade, les toubibs sortirent. Les parents, en saluant le vieux, lui dire qu'il ferait pour trouver l'argent, pour acheter un pacemaker et les médecins partirent. Ils marchèrent en discutant jusqu'au pied du cabinet du vieux. Le binoclard ne savait pas trop quoi penser. C'était vraiment une opération basique.
"Les parents et le petit ... Ils veulent vraiment faire l'opération ... Et ... Hmm ... Ecoutez, j'ai peut être une piste ... Quelqu'un à la clinique nord pourrait m'aider à me procurer un pacemaker"
"Procurer ? C'est à dire ?"
"Je le ferais bien, mais ..."
"Mais vous voulez pas vous salir les mains."
"Ce n'est pas ça" répondit-il véxé, avant de reprendre "Bah c'est peut être un peu ça. Disons que je suis connu ici à Logue Town. Je ne voudrais pas perdre mes fonctions"
"C'est bon, vous bilez pas, je vais le faire."
Le vieux sortit un petit calepin, gribouilla quelques choses sur une feuille et l'arracha. Il n'ajouta rien, ne posa aucune question et se borna à serrer la main de Mochi avant de tourner les talons et de rentrer dans son cabinet. En lui serrant la maain, il lui laissa le petit bout de papier. Il y était écrit "Flow Nuitingale, infirmière"
Il se reprit assez vite de ses délires, il était évident que la piraterie était plus synonyme de violence et de barbarie que d'autre chose, mais l'idée lui semblait séduisante. Tant que bien sûr, elle ne le menait pas à l'échafaud.
En tout cas, pour Mochi, cet endroit était bien le lieu où tout commence. Car pour la première fois, il se retrouvait seul. Vraiment seul. Il ne souffrait plus de sa blessure au crâne, mais avait toujours quelques séquelles. La plus fâcheuse, c'était qu'il riait au lieu de pleurer et qu'il pleurait au lieu de rire. Pas si fâcheuse que ça si on y réfléchit bien, mais parfois handicapante, surtout pour un médecin.
Le doc' finit par se lasser de la place, qui n'avait guère d'autres choses à offrir, et, emprunta une rue au hasard. Les rues étaient animées, les commerçants gueulaient et vantaient les mérites de leurs camelotes, aussi, sans vraiment en avoir conscience, Mochi, qui aimait le calme, glissa vers des quartiers moins bondés, vers des rues plus calmes. Il marchait, perdu dans ses pensées, n'apercevant même plus les rares passants qui le frôlaient dans ces rues étroites. Mais cette paisible rêverie ne dura pas et fut interrompu par un cri sanglotant.
Il y avait là une jeune femme pleurant, toute tremblante. A ses côtés un jeune homme la tenait dans ses bras, essayant sans grand succès de retenir ses propres larmes. En face un vieil homme à lunette, à chapeau et à mallette.
"Je suis désolé" dit le vieil homme, après une pause il reprit, "Je ... je ne sais pas quoi faire ..."
Un silence pesant s'installa, entrecoupé par les lourds sanglots des deux jeunes gens. Un petit garçon faiblard et souriant fit son apparition.
"Vous faites quoi ?"
La jeune femme tourna sa tête dans la direction opposée et essuya ses larmes avant de se retourner vers le bambin.
"Rien mon chéri, retournes te cou ..."
Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase que le gamin perdit connaissance, menaçant de se ramasser sur le sol. Les trois adultes s'alertèrent en essayant de se jeter pour que le gosse ne se casse pas la figure. Mochi, plus vif, bondit et intercepta le petit garçon avant qu'il ne chute. Posant sa main sur le front brûlant du petiot, il regarda les trois personnes qu'il avait en face de lui.
"Qu'est ce qu'il a ?"
"Un confrère ?" dit le vieil homme en regardant la blouse de Mochi, "Entrons je vais vous expliquer."
Tout le monde entra, le père recoucha l'enfant et lui posa une serviette froide sur le front. Les médecins s'assirent sur la table centrale d'une petite salle à manger sobrement décoré d'un pot de fleur -sur la table- et d'une photographie de la famille, à une époque ou le bambin mesurait dans les 70 centimètres. La mère qui s'était quelque peu remise, prépara du thé et servit les médecins.
"Mon fils est en train de mourir"
Le vieil homme, médecin lui aussi, acquiesça et fit signe au parent de laisser les médecins seuls.
"Je ne veux pas les inquiéter outre mesure ... ils ont déjà tant à faire et à penser ...", après un temps de pause, il reprit, " Le coeur du petit Billy s'affaiblit. Les battements de son coeur ralentissent et il finira par s'arrêter prématurément et très prochainement. On ne sait pas vraiment pourquoi. On pourrait bien évidemment opérer et poser un pacemaker. D'énorme progrès ont été fait le dessus, y a en qui sont vraiment très performent. Avec ça son coeur récupérerait un rythme normal et on pourrait peut être le stabiliser mais ..."
"Mais ? Où est le problème ?"
"Il y en a deux en fait. D'abord c'est extrêmement cher, Ollive et Natty n'ont pas les moyens d'en acheter un ... On a fait une collecte dans le quartier, mais on arrive pas à la moitié de la somme requise."
"Et l'autre problème ?"
"Le petit Ishi est ... de faible constitution, très faible. Ajoutez à cela son problème cardiaque qui l'affaiblit d'autant et ..."
"Vous pensez qu'il ne survivrait pas à une opération aussi basique ?"
"C'est moi qui l'ai fait mettre au monde et depuis ce jour, c'est moi qui m'occupe de lui. Croyez-moi, ses muscles sont anormalement faibles, je ne sais même pas pourquoi. Mais je me vois pas l'ouvrir, je sais pas s'il y survivrait", le vieux docteur serra les poings, "C'est rageant d'être si impuissant."
"De toute façon c'est la seule solution n'est-ce pas ?"
Le médecin acquiesça.
"Le gosse ? Les parents ? Ils en pensent quoi ?"
Le vieux n'eut pas le temps de répondre que la mère fit son apparition. Essayant de cacher sa tristesse elle affichait un petit sourire.
"Docteur, il s'est réveillé !"
Le vieux acquiesça et se leva, faisant signe à Mochi de le suivre, ce qu'il fit. La chambre du gosse était pas bien grande, une fenêtre mal placé venait apporter un brin de lumière à la pièce.
"Comment te sens tu ?"
"Ca va" répondit le bambin sans réfléchir, regardant Mochi d'un air interrogateur, "Vous êtes qui Monsieur ?"
"Je m'appelle Mochi, je suis docteur."
"Vous allez vous occuper de moi ?" demanda t-il en souriant.
Après ces quelques mots, Mochi ressentait une certaine empathie pour le petit Ishi, mais il n'avait convenu de rien avec le vieux doc'. Aussi n'osa t-il rien dire, de toute façon, le gamin reprit la parole presque aussitôt.
"Moi aussi, un jour je serais médecin, comme le docteur Archy, vous savez, c'est lui qui m'a fait naître ! Mais pas comme le docteur Alliser, je l'aime pas le docteur Alliser, il dit que mon problème est psychologique, mais je sais bien moi, que tout tourne parfaitement la dedans" dit-il en pointant sa tête du doigt.
"Je suis sûr que tu feras un grand médecin"
Le binoclard le pensait réellement, s'il survivait, il ferait un excellent médecin, parce qu'il aura connu l'autre côté, celui du malade.
Après avoir quelque peu discuté avec le jeune malade, les toubibs sortirent. Les parents, en saluant le vieux, lui dire qu'il ferait pour trouver l'argent, pour acheter un pacemaker et les médecins partirent. Ils marchèrent en discutant jusqu'au pied du cabinet du vieux. Le binoclard ne savait pas trop quoi penser. C'était vraiment une opération basique.
"Les parents et le petit ... Ils veulent vraiment faire l'opération ... Et ... Hmm ... Ecoutez, j'ai peut être une piste ... Quelqu'un à la clinique nord pourrait m'aider à me procurer un pacemaker"
"Procurer ? C'est à dire ?"
"Je le ferais bien, mais ..."
"Mais vous voulez pas vous salir les mains."
"Ce n'est pas ça" répondit-il véxé, avant de reprendre "Bah c'est peut être un peu ça. Disons que je suis connu ici à Logue Town. Je ne voudrais pas perdre mes fonctions"
"C'est bon, vous bilez pas, je vais le faire."
Le vieux sortit un petit calepin, gribouilla quelques choses sur une feuille et l'arracha. Il n'ajouta rien, ne posa aucune question et se borna à serrer la main de Mochi avant de tourner les talons et de rentrer dans son cabinet. En lui serrant la maain, il lui laissa le petit bout de papier. Il y était écrit "Flow Nuitingale, infirmière"
Dernière édition par Mochi le Jeu 19 Jan 2017 - 11:54, édité 4 fois