Présentation de Hideto Kazushi

Hideto est un garçon d'une taille plutôt généreuse (1m83) et d'une apparence physique travaillée et remarquable due aux nombreux entraînements de karaté dans son dojo. Il possède de longs cheveux blancs soyeux avec parfois une touche de jaune sur les côtés dont il est très fier et qu'il prend le temps d'attacher à chaque fois qu'il s'entraîne physiquement, c'est notamment pour cela qu'il est surnommé l'éclair blanc.

Il a les yeux de sa mère, d'un rouge vif et flamboyant et qui ne l'ont jamais trahi jusqu'à présent. Il possède également un grand tatouage dans le dos qui arbore l'apparence d'une balance avec un ange sur son sommet. Cette balance fait référence à son signe astrologique du même nom et possède une signification très particulière pour lui  - bien que très connue des autres - : la justice. "Nul n'est censé ignorer la loi" peut se lire en dessous de cette balance.

Puisqu'il pratique du karaté depuis très longtemps, il est très souple et très léger, ce qui est un atout important dans la fonction qu'il occupe. Il porte une sorte d'armure autour de son cou, de couleur noire, qui le protège des coups portés à cet endroit, en raison d'un incident tragique qui a failli le tuer il y a quelques années et qui a laissé une cicatrice. Son accoutrement a été créé par sa mère, couturière de renom, qui symbolise une union inébranlable entre ces deux âmes.

Enfin, l'épaulière en armure ainsi que son sabre ont été offerts par son Sensei, décédé il y a peu, afin de récompenser ses nombreux efforts dans l'art martial qu'il pratique depuis tant d'années. Nombreux sont les ennemis qui ont essayé de briser son sabre, en vain. Quel secret cache-t-il donc ?

Beaucoup de membres de la marine voient en Hideto un certain désir de vengeance sans en comprendre réellement l'origine. Hideto est en réalité quelqu'un de relativement calme et fait souvent preuve de sagesse lorsqu'il est confronté à une situation difficile.

Cette sagesse lui a été inculquée dès son plus jeune âge, par sa mère. Il voit le monde qui l'entoure comme une sorte de duel géant, une sorte de compétition dans laquelle il faut rapidement se hisser au sommet afin d'en voir le bout et de se faire correctement respecter par autrui. D'une nature silencieuse, Hideto n'hésite pas à se faire oublier lorsqu'il sent que c'est le bon moment ou à l'inverse se faire remarquer  - en bien - afin de montrer aux autres qu'il est capable d'alterner aisément entre deux types de comportements sans pour autant en souffrir.

Il a toujours été confronté à une hiérarchie stricte dès son plus jeune âge, notamment avec son art martial de prédilection, le karaté. Obéir aux ordres et respecter ses camarades n'est pas un problème en soi mais il ne peut s'empêcher (parfois) de considérer que les autres membres de la marine ne sont en réalité pas des amis mais plutôt des adversaires - bien qu'ils soient du même côté - afin de les tester psychologiquement et physiquement.

On peut dire sur ce point que Hideto est différent de ses camarades, sans pour autant être vicieux ou méchant. Il désire simplement prouver qu'il est digne de faire partie de la Marine, cet organisme officiel qu'il a toujours voulu rejoindre afin de se venger d'une personne en particulier.

Un soleil radieux était en train de se lever sur North Blue, l’île de Rubeck se réveillait peu à peu avec lui. Hideto eut juste le temps de terminer ses exercices martiaux matinaux qu’il fut mandé par sa tendre mère, lui annonçant que le petit-déjeuner était prêt. Âgé de seulement 18 ans, Hideto venait de passer avec succès sa ceinture noire de karaté traditionnel, mais le jour qui arrivait allait être encore plus important pour lui…

Il allait passer l’examen d’admission de la Marine afin de devenir un soldat. Il pouvait être fier, lui qui avait tant voulu devenir membre de l’organisation qui incarne – à ses yeux – la justice dans ce monde violent et rempli d’inconscients.

Puru puru puru
Puru puru puru
…
Kacha

- Hideto, viens manger, pour l’amour du ciel ! Tu vas être en retard !
- 998…, 999…, 1000 !! *Essoufflé* Oui mère, j’arrive tout de suite !

Le bruit incoercible du ressac… Le vent soufflait et les mouettes commençaient à se faire entendre. Hideto était tellement excité à l’idée de passer cet examen d’admission qu’il traversa la plus grande ville de son île natale en un temps record.

Soudain il heurta un homme d’une taille et d’une musculature imposante, de plein face, alors qu’il regardait la mer à sa gauche.

- Aïe ! Désolé mec, j’suis pressé !
- Que...quoi ? Pardon ?

Une longue cape blanche, avec le sinogramme japonais distinctif sur le dos de celle-ci, un costume taillé et une casquette avec écrit « Marine » sur la face principale… pas de doute possible, il s’agissait d’un haut gradé de la Marine, qui se tenait juste devant Hideto !

- Pardon jeune homme mais tu m’as violemment heurté, la moins des choses serait de t’excuser.

Hideto ne put contrôler sa pulsion, son désir d’appartenance à la Marine et se mit immédiatement au garde-à-vous.

- Oui Commodore ! Veuillez pardonner mon attitude ingrate, cela ne se reproduira plus !
- Euh… Je ne suis pas Commodore mais Lieutenant et tu n’as nullement besoin de te mettre au garde-à-vous mon garçon, tu ne fais pas partie de la Marine.
- C’est que… je... j’aimerais bien l’intégrer. D’ailleurs je compte participer à l’examen d’admission d’aujourd’hui, c’est mon plus grand rêve.
- Je comprends mieux d’où te vient cette fougue, j’étais pareil à ton âge. Allez déguerpis d’ici et ne reviens pas tant que tu n’auras pas obtenu ce diplôme !
- J’y compte bien ! Merci !
Hideto s’en alla comme le vent, poursuivant le chemin qui mène chez sa mère.

Avant de vous dire si Hideto a correctement revêtu son accoutrement de marin, il convient de vous expliquer pourquoi il désire tant prendre les armes et incarner la justice.

Hideto est né d’une mère connue dans tout North Blue pour ses talents de couture et d’un père relativement bizarre, appelé Noodle. Celui-ci était connu sur toute l’île pour être violent et alcoolique. Il battait sa femme, il tua même son premier enfant en donnant un mauvais coup dans le ventre de son épouse, ce qui provoqua le décès du presque-né.

Quelques temps plus tard, Hideto était né. Mais son « père » ne s’arrêta pas en si bon chemin, le saké du village dans lequel vivait le couple était beaucoup trop bon. Il continua, années après années à frapper son épouse et son jeune fils sans que ceux-ci puissent porter plainte. La mère de Hideto ne sortait jamais, les habitants de l’île ne pouvaient apercevoir que Noodle sortir de chez lui, légèrement blessé à la tête. Mais bizarrement, personne n’entendait quoi que ce soit juste avant de le voir sortir de chez lui. Certaines mauvaises langues disaient que Noodle avait mangé un « truc des mers » qui avait la faculté de lui donner des pouvoirs surhumains, des pouvoirs de démon.

Jusqu’à ce jour fatidique… L’île fut incendiée et pillée par un équipage pirate et le « père » de Hideto les rejoignit avant de prendre le large. Hideto n’avait que 8 ans et il s’en souvient très bien. Il était tellement en colère qu’il voulait partir à la recherche de cet équipage et tous les décimer. Il s’enfuit de la maison et courut à toutes jambes, en larmes, en se promettant qu’il se vengerait un jour…

A bout de forces, il s’écrasa sur le sol. Heureusement pour lui, un vieil homme au crâne dégarni et vêtu d’un kimono blanc comme neige vint s’asseoir à côté de lui, dans la boue avec un grand sourire. Il chuchota à Hideto qu’il savait ce qui lui était arrivé et que pour pouvoir se venger, il devait devenir plus fort, plus puissant et plus sage. C’est alors que la formation de karaté traditionnel commença pour le jeune garçon dégoûté de ce qui lui arrivait.

Pendant 10 ans, il s’entraina avec le vieil homme qui l’avait recueilli. Il apprit à s’endurcir, à travailler ses réflexes, sa maîtrise au sabre, devenir plus fort, plus sage et plus puissant. Il était convaincu que pour pouvoir retrouver celui qui a gâché son enfance et massacré le peuple de son île, il fallait voyager. Ayant une profonde haine vis-à-vis des pirates après ce qu’il avait vécu, il se dirigea vers la Marine qui incarnait un idéal fort, celui de la justice.

Jusqu’au jour présent où Hideto allait passer les portes de la caserne de son île. Des heures passèrent, aucune information ne fut transmise aux habitants. Hideto sortit de la salle d’examen et rejoignit sa tendre mère, celle qui l’avait choyé durant toute son enfance et son adolescence. Comment s’était passé cet examen qu’il craignait tant ?

- Alors ?! Comment ça s’est passé mon grand loup ? Tu as réussi ?!

Silence total, les yeux de Hideto étaient fixés sur ceux de sa mère.  Il s’écria en bondissant jusqu’au plafond, les bras tendus vers le ciel.

- MAIS BIEN SÛR QUE OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !
- Félicitations mon fils, je suis fière de toi, tu es enfin devenu ce que tu voulais être à tout prix.

Sur ces mots, la portée d’entrée de l’habitation de Hideto et de sa mère s’ouvrit d’un coup sec.
- Soldat Hideto Kazushi ?
- Au rapport.
- En accord avec le Lieutenant de l’île, vous allez être assigné à une tâche importante.
- Je viens à peine de rentrer de l’examen…
- Ce n’est pas urgent, prenez tout votre temps. Voici la lourde tâche que vous devrez accomplir.

Les yeux du jeune marin karatéka étaient remplis d’admiration face à ce soldat de la Marine venu exprès lui annoncer qu’il devait accomplir une tâche importante et qui se tenait devant sa mère et lui. Il allait enfin pouvoir faire ce qu’il avait toujours rêvé de faire, poursuivre les plus grands pirates des mers sur le plus grand bateau de la Marine, incarner la justice de manière équitable…

- Voici un balais, un torchon ainsi qu’un seau contenant l’ensemble des produits de nettoyage pour les couloirs du QG ! Vous serez accompagné de 3 autres marins ! Des questions ?
- Je… euh… ce n’est pas le genre de tâche à laquelle je m’attendais.
- Ce n’est pas moi qui décide, voyez avec le Lieutenant.
- Bien compris.
- Rendez-vous au QG dans 1 heure pour la cérémonie d’accueil des nouveaux marins. Madame, mes respects.

Et puis quoi encore ?! Faut pas rêver, Hideto allait surtout partir pour la route de tous les périls afin de mettre la main sur son salaud de père !

En attendant, il se préparait pour la cérémonie d’accueil avec ses produits d’entretien…

…

7 longues années étaient désormais passées. Hideto avait laissé pousser ses cheveux et s’était fait de nombreux amis au sein de la Marine, il était maintenant âgé de 25 ans. Il avait passé énormément de temps à récurer les longs couloirs du QG de son île natale, il s’était fait remarquer en bien plusieurs fois pour avoir sauvé son île lorsque des petits pirates sans prétention débarquaient afin d’emmerder les habitants et piller leurs biens. Il ne pouvait plus supporter cela et rester passif lorsque des innocents étaient agressés.

Il avait été remarqué par le Lieutenant qui l’avait pris sous son aile pour ses excellentes techniques de combat alors qu’il était tout jeune. Il alternait son métier de karatéka avec celui de la Marine. Il était tellement apprécié du QG qu’il donnait des cours d’arts martiaux aux autres 1ères classes dans le dojo de son défunt Sensei.

Puis un beau jour il fut promu Sergent. Tout le village l’acclama, sa mère était présente aussi. Obtenir un tel grade à seulement 25 ans, quel honneur. Mais au détriment de cette nouvelle promotion, il s’était fait des ennemis. Des autres marins qui avaient également passé l’examen d’admission, 7 ans auparavant, et qui n’avaient jamais été promu aussi haut que lui.

Le Lieutenant du QG lui proposa l’ultime récompense. Il savait que Hideto voulait prendre le large et qu’il avait un rêve. Il indiqua à ce dernier qu’un détachement d’un gros navire de guerre allait accoster sur l’île afin de prendre des nouvelles de l’unité présente et repartir avec quelques bons éléments.

Le rêve de Hideto allait enfin se réaliser. Il était prêt pour prendre le large mais devait encore attendre un peu…

Le soleil battait son plein, nombreux étaient les rayons qui apparaissent sur les murs de la caserne de la Marine de l’île de Rubeck. Alors que la journée avait durement commencé, les ordres du jour de la caserne étaient clairs et précis.

Il fallait se rendre dans tous les bars de l’île effectuer un recensement auprès des villageois sur leur boisson favorite afin de préparer une gigantesque fête lors de l’arrivée d’un détachement spécial de la Marine, celui que Hideto allait peut-être enfin pouvoir prendre afin de quitter son île.

Sans plus attendre, une poignée de sergents et d’adjudants furent assignés aux différents coins de l’île.

- Jorgmund tu te rends au nord de l’île, à la taverne de l’Epée Nice.
- Phalaindar tu te rends à l’ouest de l’île, à la taverne du Aime Ji.
- Ryusei tu te rends à l’est de l’île, à la taverne du Chat Rlaznavour.
- Hideto tu te rends au sud, près de la caserne, à la taverne du Car Atéka.

Sans plus attendre, Hideto se dirigea vers la taverne. L’intérieur était vraiment atypique, des kimonos de partout y étaient suspendus, plusieurs photos de vétérans du karaté également, sans oublier les serveurs qui avaient tous l’air de combattants confirmés. Cela faisait plaisir à Hideto. Il commença dès lors son enquête, bien malgré lui.

- Ce recensement de merde m’a crevé, tu me sers un jus de pomme, Gisèle ?
- Toujours aussi bloqué sur l’alcool, hein ? C’est comme si c’était fait.
- Je me l’interdis, tu le sais bien. Qu’est-ce que je ferais sans toi…

Alors que Hideto sirotait tranquillement son jus de pomme comme un enfant de 8 ans, un homme vint s’asseoir à côté de lui. Il était vêtu d’une chemise rouge et portait un chapeau noir qu’il enleva directement avant d’engager une conversation soudaine à la serveuse.

- Bonjour madame, serait-il possible de se faire servir rapidement ? Je dois retourner m’entraîner au dojo, le plus tôt sera le mieux !
- Pas de problème jeune homme, la boisson karaté du chef, ça vous va ?
- Excellent choix ! Une boisson corsée, rien de mieux pour se rafraîchir avant de reprendre l’entraînement !

Hideto engagea alors la conversation juste après.

- Excusez-moi, j’ai cru comprendre que vous étiez un karatéka ?
- Dans le mille mon gars, une ceinture brune, rien que ça !
- Eh bien, ça me rappelle mes heures passées au dojo, le bon temps…
- Le bon temps ? Vous voulez dire que vous pratiquez aussi cet art martial ?
- Tout à fait, Hideto, ceinture noire de karaté et maître du dojo du nord, pour vous servir.
- Woaw ! Nan mais je rêve ?! Je discute avec un maître karatéka, génial ! Enchanté, je m’appelle Bertrand.
- Enchanté. Par contre, trêve de politesses si vous voulez bien, j’ai horreur de ça.
- Pas de problème, l’ami ! Tu fais quoi dans le coin à part tenir un dojo ?
- Eh bien j’occupe également quasiment à temps plein un poste de Sergent de la Marine à la caserne de l’île.
- Karatéka confirmé et Sergent de la Marine… Mazette, t’as tout pour plaire !
- Si seulement… De moins en moins de gens désirent se consacrer au karaté, cela m’attriste fortement…
- Je le sais bien, je suis au dojo du sud pas loin de la caserne et on n’est pas beaucoup. D’ailleurs je ne vais pas tarder, je dois encore m’entraîner aujourd’hui. Si jamais l’envie t’en prend, n’hésite pas à venir au dojo histoire qu’on se dispute un combat !
- Dojo du sud ? J’en ai un petit peu entendu parler, je viendrai en fin de d’après-midi !
- Yay ! Je t’attendrai de pied ferme ! A tout à l’heure, l’ami !
- Ciao mec !

L’après-midi se terminait lentement, le soleil était en train de se cacher derrière les nuages et la nuit allait reprendre ses droits. Hideto aida la serveuse à nettoyer le bar et à le verrouiller avant de la quitter.

Arrivé devant le fameux dojo du sud, les portes étaient grandes ouvertes, un air chaud se dégageait de l’intérieur de la bâtisse en bois de qualité. On pouvait y apercevoir une petite dizaine de personnes en train de se préparer pour les cours du soir.

Hideto entra, kimono à la main. Il fut accueilli par une jeune ceinture blanche qui lui indiqua où se trouvait les vestiaires. Bertrand s’y trouvait, il était en train de nouer sa ceinture brune.

- Salut Bertrand, prêt pour le combat ?
-  Mazette… il est venu ! Bien sûr, quand tu veux !
- Je me prépare, rendez-vous sur le tatami !


Nous saluons la photo du défunt Sensei avant d’entrer dans la partie réservée au combat, chose très importante. Nous demandons si nous pouvons exécuter une démonstration afin de montrer aux jeunes recrues ce qu’il est possible d’apprendre après plusieurs années de pratique. Le combat allait commencer.

- Mazette, tu m’as éclaté, mec !
- *Essoufflé* Tu as été… un adversaire de taille, ça change des avortons.
- Merci, c’est cool. Dis voir, après le cours j’aurais une faveur à te demander, j’attendrai à l’extérieur du dojo.

Le cours terminé, Bertrand attendait à l’arrière du dojo. Hideto le rejoignit sans attendre.

- Je t’écoute, Bertrand.
- J’ai comme qui dirait un léger problème. Je sais que la Marine est très présente sur cette île mais il y a une zone à l’extrême-ouest qui devient de plus en plus sensible…
- Ah ?
- Ouaip. Un certain pirate appelé Billy le Charpentier sévit depuis plusieurs mois dans cette zone et la plupart des civils sont des sortes d’otages… Ils n’ont même pas le droit de quitter l’ouest de l’île afin de prévenir tes camarades…
- Merde… Il est fort ce type ?
- D’après des informations que j’ai reçues, pas vraiment. Mais il a l’art d’étouffer toute rébellion et prise de contact avec l’extérieur. La dernière fois que je l’ai aperçu, il semblait cacher des armes à feu dans sa cape de couleur bleue.
- Et pourquoi t’y intéresses-tu ?
- Ce fils de pute retient ma tante et mes petits cousins en otages. Il m’a fait comprendre que si je tentais de m’introduire à nouveau dans sa zone, il les tuerait, ce qui m’empêche techniquement de réaliser mon rêve…
- Ton rêve ? Dis m’en plus.
- Pas maintenant, on n’a pas trop le temps, je t’expliquerai après. D’après des espions dans ses rangs, il va organiser une sorte de grand banquet, c’est à ce moment précis que je le frapperai en plein cœur. Au moment où il ne s’y attendra pas !
- Bien pensé, j’aurais fait pareil. Je vais t’aider, on est amis et frères d’art martial. Avant toute chose, je vais aller me renseigner chez les charpentiers pour savoir s’il est connu, ça pourrait nous aider.
- Le banquet devrait commencer aux alentours de 21 heures, rendez-vous au dojo de l’ouest, il se trouve juste avant l’entrée gardée par des subalternes de Billy.


Il décida de se rendre dans le quartier des charpentiers et du travail du bois pour avoir plus amples informations au sujet de ce Billy.

A peine eut-il entré dans ce fameux quartier que l’odeur de la sciure de bois l’étouffa. Il fallait avoir les poumons bien accrochés, sans parler de la fumée du bois présente dans l’air, qui empêchait d’avoir une visibilité correcte à plus de 20 mètres, incroyable.

- Bonsoir Messieurs, je souhaiterais discuter avec le chef charpentier, savez-vous où je peux le trouver ?
- Garcia ? C’est pour quoi ? Il est occupé, il me semble.
- Je souhaiterais obtenir plus d’informations à propos d’un certain Billy.
- Désolé je suis nouveau ici, vous devriez aller déranger le patron, finalement. Il se trouve dans la remise derrière moi. Ne tardez pas, il s’apprêtait à partir la dernière fois que je l’ai vu dans la journée.

La remise, ou plutôt cet amas dégueulasse de bois orné de toiles d’araignées, probablement des tarentules à la vue de la grandeur de leurs habitations, abritait le chef des charpentiers, un type avec un drôle d’accent très chiant à écouter.

- Bonsoir Monsieur Garcia, Hideto Sergent de la Marine, j’aimerais obtenir plus amples informations au sujet d’un dénommé Billy ou encore Billy le Charpentier.
- Bonnesouare Señor, yé né pas connaissance de cet oundividu, qui est-ce ?

Quel accent du diable… Il roule les « R » à chaque fois, j’ai envie de l’étrangler.

- Un trouble-fête qui agit principalement dans la zone extrême-ouest de l’île et qui se fait appeler « Billy le Charpentier ».
- Il n’est certainement pas charpentiere, n’est-ce pas ? Hein, n’est-ce pas ?
- J’ai des doutes également. Il a une longue cape bleue.
- Alors c’est certainement un imposteur, por favor ! Yé vous jure ! Les charpentieres n’ont pas el droito de porter oune capa parce que c’est dangereux avec les machina, comprendro ?
- Plus ou moins, votre accent ne m’aide pas beaucoup mais j’en ai assez entendu, merci beaucoup. Cet imposteur va payer, au nom de la Marine.
- De nada, Señor.

Hideto avait obtenu les informations qu’il désirait. Il pressa le pas pour se rendre au dojo de l’ouest qui se trouvait à plusieurs kilomètres d’ici. Une fois arrivé au point de rendez-vous, Bertrand se tenait prêt et lui montrait la direction à prendre afin d’éviter les subalternes.

La fête du flibustier battait son plein, les chants pirates se faisaient facilement entendre de loin, depuis l’entrée gardée. Hideto et Bertrand se faufilèrent derrière le village dans le plus grand des silences. Billy le Charpentier se trouvait devant sa demeure, Bertrand s’exécuta et attrapa le pirate par l’arrière en lui mettant une main sur sa bouche.

- Un bruit et t’es mort !
- Mgpf mgpf.

Bertrand et Hideto emmenèrent Billy à proximité de la plage afin de ne pas être repérés par les subalternes du pirate.

- Mgpf mgpf..bouarf. Bande d’enfoirés, vous allez tous me le payer !!

Bertrand asséna un puissant crochet dans la joue droite de Billy.

-  Aïe ! Putain de merde ! Qu’est-ce que vous voulez, à la fin ?
- Je vais te livrer à la Marine, ton règne a assez duré.
- Jamais ! Héhé… je me rappelle de toi espèce de petit merdeux, c’est en me capturant que tu penses réaliser ton rêve de pirate ? De te rendre sur la Route de tous les périls ? Mwahahahaha

Soudain Hideto leva les yeux, assomma violemment le flibustier et questionna Bertrand.

- Toi ? Un pirate ? Dis-moi qu’il ment.
- Je m’apprêtais à te le dire. Tu sais tout, désormais, c’est bien ça mon « rêve ». Je veux prendre le large, créer un équipage et me rendre sur Grand Line ! J’ai toujours aimé la mer. Je te propose même de rejoindre mon équipage, tu seras mon bras droit ! L’équipage du karaté !

Hideto baissa les yeux, fronça les sourcils et serra son poing droit, légèrement imbibé du sang du pirate assommé qui coulait sur le sable.

- Ne le prends pas mal mais je suis contraint de refuser. Je suis un Sergent de la Marine et j’ai des principes. Bien que je ne vois aucun mal à ton rêve, je ne peux pas t’accompagner.
- Je comprends… Mais alors, promets-moi une chose, Hideto.
- Je t’écoute…
- Une fois que tu seras devenu un haut gradé de la Marine et moi un puissant pirate, nous nous affronterons dans un combat de karaté sans merci, où tous les coups sont permis. On fera parler la force du fluide de l’armement !
- Je te le promets, Bertrand. Je ne vais pas t’arrêter car je crois en toi, malgré ma position. Deviens un puissant pirate karatéka avec des compagnons sur qui tu peux compter et nous nous affronterons.
- Merci, Hideto.

Sur ces mots, les deux karatékas ramenèrent Billy le Charpentier à la caserne de la Marine, en pleine nuit. Un détachement de 2ème et 1ère classes se dirigea sans attendre vers l’ancienne zone occupée afin de mater les fortes têtes et libérer les otages. Tout rentra dans l’ordre quelques heures plus tard.

Bertrand et Hideto se quittèrent, la larme à l’œil, en se promettant qu’ils se reverraient un jour, c’est certain. La ceinture brune allait faire ses affaires car un pirate n’était techniquement pas autorisé à rester sur une île sans le consentement des marins et de leurs supérieurs.

Sur le port de l’île, un petit bateau partait vers les confins de North Blue à la recherche de potentiels coéquipiers. Hideto exécuta le Gedan Barai le plus puissant qu’il connaissait en guise de remerciement et de respect, même si celui-ci était un pirate. Entre karatékas, ils se comprenaient.