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Il n'y a rien de plus trépidant qu'un jour de départ en voyage


Et bien, et bien, je ne m'attendais pas à ça. Je glisse un doigt sous ma cravate et la desserre quelque peu. Je jette un dernier coup d’œil à l'imposante battisse que je viens de quitter. Beaucoup de pierre pour pas grand chose...
Peu après avoir maté la révolution sur l'archipel, j'avais reçu une convocation du gouvernement. Une nouvelle mission m'avait été confiée, pas le genre de celle que l'on peut se permettre d'échouer. Du genre à se surnomer « la roulette russe avec un derringer ». Tu réussis tu gagnes le gros lot, tu échoue, tu perds tout. Dans notre cas, c'était même plus un fusil à pompe à canon scié. J'avais rencontré l'un des plus grands pontés de la marine, le major. Franchement, j'étais pas déçu. Aussi impressionnant que je l'imaginais, peut être même plus. Un vieux marin probablement encore capable de te sécher si tu dis un mot de travers. Ça n'a même pas duré cinq minutes, « allez sur El Jazeda et épaulez le CP, je vous veux partit avant mardi ». Pas que je m'attende à du grand cérémoniel, mais c'était un peu sec.

Tandis que je progresse vers le port, j'organise le départ. Il faudra prévoir quelque couchette supplémentaire ainsi que plus de bouffe. On va devoir jouer les taxi avec une équipe de scientifiques de l'armée. Mais bon, le vrai debriefing on l'aura sur place, il faudra retrouver un gars du Cp. Histoire qu'il nous fasse un topo et nous explique quoi faire. J'étais aussi passé par le bureau de la logistique maritime et de la navigation pour me munir d'un eternal ainsi que d'un « guide » de l'île. Le genre de paperasse que l'on file aux marins pour savoir l'état de l'île sur laquelle ils mettent les pieds. On aura affaire à des mer et des océans de sables sous un soleil de plomb, c'est quand qu'on retourne dans un endroit bien caillant putain... Un petit séjour à la montagne avec une belle couche de neige...le rêve.

Arrivé au navire, je convoque tout les officiers. Une dizaines de minutes plus tard, on se rassemble dans ma cabine et accessoirement mon bureau. Une large pièce qui donne directement sur le pont, je me suis bien entendu réservé la plus grande pièce du navire. Je leur fait un topo rapide de la situation avant de séparer les tâches. Cole s'occupera d'informer l'équipage et de s'occuper de rassembler les fournitures propre au voyage. Ethan de l’approvisionnement et des provisions de bouches avec Dan', le cuistot officiel de l'équipage. Rock se renseignera sur les entraînements possible à réaliser pour améliorer notre efficacité sur le sable. Mich lui se chargera de la préparation mentale de l'équipage. Moi me reste plus qu'à aller voir quelques officiels ainsi que l'équipe qui est censé nous accompagner. Autrement dit, je vais me faire chier toute la journée, sauf si bien sûr... je tombe sur quelqu'un de sympa. Ce qui à Marie-Joie est aussi probable que de perdre à la course contre un unijambiste obèse sur une patinoire.
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    De nouveau à Marie-Joa, là où ma carrière a plus ou moins prit la tournure actuelle, là où j’ai pu croiser des pontes de la marine. La dernière fois, je m’étais isolé sur les hautes collines de l’île, m’entraînant des jours durant sans interruption. La bonne cuisine de mon fidèle m’aura - je dois l’admettre - requinqué plus d’une fois. La paperasse, l’organisation du voyage, la gestion des hommes, tant de tâches qui doivent normalement m’incomber, mais que je délaisse totalement pour le plus grand plaisir de Yamamoto. Après, logiquement, ce n’est pas mon équipage - puisque je n’en ai pas officiellement - et ce n’est donc pas à moi de m’occuper de cela. Après tout, je suis arrivé en simple lieutenant pour leur donner main forte, à lui et à Salem, au vue de mes états de service, et c’est toujours plus ou moins le cas. Commodore ou non, je suis à son service pour une durée indéterminée. Le petit Ethan doit-il prendre son envol ?

    Affecté à l’approvisionnement à la cuisine, je préfère Daniel s’occupe de cela de A à Z, choisissant de prendre des marins qu’il forme lui-même à la cuisine depuis quelques temps pour l’aider. Quelle idée de m’affecter à cette tâche ? Il est évident que je ne servirais à rien. Capitaine, tu abuses légèrement sur ce coup. Quitte à perdre du temps, autant que ce soit utilement et non pas l’inverse. Dans un premier temps, je me balade dans les rues luxueuses de Marie-Joie où j’espère y croiser Jeremiah, qui m’avait plutôt bien accueillie, et donc naturellement la saluer. Mais très rapidement, après avoir demandé à quelques soldats, on m’annonce que cette dernière n’est plus ici. Personne ne semble savoir où est-ce qu’elle se trouve, chose plutôt surprenante. Une femme de son calibre ne peut disparaitre ainsi.

    Bon, et bien, me voici bien embêté, statique au milieu d’une rue marchande. Que ferait une personne dite normale à ma place ? Une rue marchande est faite pour consommer, alors autant faire comme tout le monde et consommer bêtement. Faisons des achats utiles, je n’aime pas me retrouver avec des choses futiles. Je pars à El Jezada… Hein ? Je réalise là quelque chose de très intéressant. El Jezada… Une île quasiment similaire à Alabasta, mais… au Nouveau Monde ! Je transpire déjà en m’imaginant le bordel. Un monde où seuls les élites, en terme de puissance, survient à ce monde de dangers constants. Même les monstres y sont extrêmement dangereux. L’idée de partir dans un bourbier pareil sans le vice-amiral, j’appréhende pas mal. J’ai entièrement confiance envers Yamamoto, mais j’imagine qu’il ne pourra se concentrer que sur lui-même, mais c’est en moi que je n’ai pas confiance.

    Je suis à la fois excité et réticent, je tremble comme un enfant à qui on promet des cadeaux à Noël, sauf que je suis un adulte qui passe pour un con au milieu d’une rue bondée de monde. Mais concrètement, c’est dingue. L’an dernier, quelques mois auparavant, je n’étais qu’un pauvre lieutenant voguant sur les mers bleues… À présent, je suis en partance pour le nouveau monde avec un rang de commodore, à la tête d’un nombre important d’hommes, chose à laquelle je ne pouvais pas aspirer sans l’aide des hommes que je sers actuellement. Pour ce qui est de mon rang, je n’en parle jamais parce que c’est quelque chose qui me gêne un peu. J’aurais normalement dû passer par le rang de colonel, mais le vice-amiral, je suppose, a fortement appuyé ma candidature au rang de commodore, afin de me laisser la liberté de voguer à travers toutes les mers de ce monde, ce à quoi j’aspire essentiellement. En fait, je ne sais pas qui est réellement derrière tout ça, j’ai supposé qu’il s’agissait de Salem, puisque c’est le seul dans mon entourage à avoir ce pouvoir, si je puis dire.

    Mais maintenant, la seule chose qui m’intéresse, c’est progresser et prouver que ce nouveau statut n’est pas volé. Que quiconque souhaitant le vérifier se présente, je lui montrerai fièrement mes nouvelles aptitudes, ma nouvelle force. Aucun complexe là-dessus, j’ai soif d’apprentissage, soif de domination contre la criminalité… Pour se faire, rien d’autre que l’entraînement et l’expérience, avec une touche de pouvoir pour agir à sa manière. Enfin quoiqu’il soit, tout ça m’a donné envie de m’entraîner. Je disparais à l’aide d’un soru, technique apprise en ce lieu saint, que je maîtrise nettement mieux que la dernière que je suis venu ici, puis j’apparais une nouvelle fois sur les hautes collines de Marie-Joie, surplombant cette magnifique vue qui se présente à moi.
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-Je n'aime pas le sable, il est pas poli, agressif il gratte et rentre dans mon caleçon !

-Oh ta gueule Anakon !

Oui, ça fait dix minutes que c'est comme ça. J'étais motivé, le sourire au lèvre, la bouteille de gnôle au bout du sabre. J'me disais que j'allais rencontrer les scientifique censé nous accompagner sur El Jazeda. Mais franchement, la j'ai plus envie. Je vais les foutre au fin fond de la cale, entre les meules de fromages et les baquet de harengs frits. Ou alors dans les cellules, c'est vrai que je les utilises jamais de toute façon. Mes belles cellules qui ferait baver un tortionnaire de jalousie... J'étais en compagnie de trois personne, un blond pubère qui semblait pas trop à sa place. Une dame d'un age avancé qui devait être belle dans ses jeunes années à l'air sévère. Et un homme d'âge moyen qui semblait être le mec le plus sérieux de la bande. Le reste de l'équipe finalisait d'empaqueter le matériel

-Sinon Pademais, vu que c'est sans doute notre dernier soir ici, ça te dis qu'on baise ?
-Va te faire foutre Ana ! Je pourrais être ta mère !
-C'est ce que j'aime chez toi.
-Venez déja ce soir à bord, je compte partir demain  au crépuscule.
-Ah non pas possible ce soir ! Il y a l'anniversaire du chef !
-Pas de mais !
-Oui ?
-Nan, pas toi, un mais à la négative !
-Oui ?
-Pas celui la !
-Mais nan ?
-Ok laissez tomber...
-D'ailleurs il faut encore faire le plein de crème solaire, de crème pour les mains, de mascara, de --
-Je vous laisse vous en charger !
-Sinon, capitaine, y'a des jolies filles dans votre bâtiment ?
-Anakin, va d'hor !
-Mais heu...
-Excusez le... on l'avait pris dans le groupe car il avait le plus gros Q.I jamais répertorié, on pensait qu'il s'agirait du prochain végapunk... mais bon voila, on l'explique pas...
-Je vois... et pourquoi c'est vous qu'on a désigné pour nous accompagner ?
-On est juste les seuls pas occupés ! Toutes les autres sections ont des recherches en cours, nous on a rien. Pis on est le seuls calés sismologie et compagnie.
-Je vois... J'ai quelque chose d'important à faire... je rentre à bord... je vous attends donc demain, le plus tard possible.
-Compris capitaine !

Une barque qui traîne à plus de deux kilomètres du navire suffira amplement. Franchement je me demande où ils ont trouvé ces binoclards. Même l'humour s'en retrouve offusqué devant ce genre de type... Bon soit, me reste plus qu'à faire un truc aujourd'hui. Voir les progrès d'Ethan sur sa maîtrise du haki. Je lui ai même préparé un petit test bien pensé pour voir s'il peut se débrouiller, ce sera marrant. Je le retrouve sur l'étendue qui avait connu notre premier entrainement ensemble. Je laisse tomber le sac de jute préparé pour l'occasion et le salue.

-Salut Ethan, j'ai trouvé un vieux bouquin du ban qui trainait dans ma cabine. "Vérifiez si vos subordonnés sont pas des lopettes et ont pas le haki avec plusieurs exercices amusants !". J'espère que t'as finis de t'échauffer car j'ai des ateliers pas piqués des hannetons pour toi !

Je m'approche d'une élévation rocheuse et y plante une poutre en acier barbelée et aiguisée. Je pose ensuite une série de boulets en acier contre la paroi avant de finalement monter un mannequin d'entrainement d'art martiaux. Un des jouets de Rock, un machin constitué d'anneau de bois agrémentés de "bâtons". Le principe est simple, tu frappe l'une des barre ce qui fait tourner l'anneau. alors l'autre bâton vient vers toi, tu dois donc parer et ainsi de suite. Sauf que ici, c'est plus marrant, y'as des lames à la place des bâtons.

-Bon c'est assez simple, tu fais des tractions avec la poutre, tu démonte les boulets à main nue et tu fais joujou avec le machin de Rock la. T'as ni le droit d’être entièrement recouvert de haki ni de saigner. Et faut que tu portes ce chapeau tout du long couvert de haki.

Je lui sors alors un chapeau pointu en carton d'anniversaire.
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Tiens donc, Yamamoto, et à l’heure. D’ailleurs, il prend à peine le temps de me saluer avant d’installer des trucs dont je ne comprends pas le sens. Il m’explique brièvement ce qu’il faut faire, c’est visuellement parlant, à tel point que les consignes semblent superflues. Une poutre calée entre deux gros rochers, horizontalement, renforcée par des barbelés… Faire des tractions ? C’est d’une facilité déconcertante étant donné le temps que je passe à en faire. Mais des tractions sur une poutre où je ne peux poser les mains, c’est embêtant. À l’instar de notre dernier entraînement, il souhaite me pousser à l’utilisation du haki, cette fois-ci de manière moins subtile, puisque sans cela il me sera impossible de réaliser ces exercices. Et… Et ce chapeau ! L’enflure se moque de moi.

S’il y a un bien un exercice sur lequel je ne peux échouer, c’est bien celui-ci, les tractions c’est presque ma marque de fabrique. Je n’ai aucun mérite en vérité, mon poids plume me permet de me lever beaucoup facilement que les autres, d’autant plus que je m’entraîne depuis toujours avec des poids lestés. Foutus barbelés, vous pensez réellement que vous m’empêcherez de faire mes tractions ? Mes mains seront plus dures que vous ne le serez jamais. Ainsi, en les imaginant plus solides que n’importe quoi, mes mains se recouvrent peu à peu de cette substance noire. Je retire la veste de mon costume, déboutonne légèrement ma chemise, retrousse mes manches et pose enfin mes mains sur la surface normalement impraticable. Pour l’instant, pas la moindre douleur, tout marche comme sur des roulettes. Je surélève mes jambes, ne tenant plus qu’à la force de mes bras, puis je commence à monter en tractant mon corps, et à redescendre par la suite. Je contrôle la vitesse afin que le chapeau ne s’envol pas. Il m’emmerde assez celui-là aussi.

Une centaine de tractions plus tard.

« Bon, et bien, puis-je descendre ? » Dis-je lassé par l’exercice.

Yamamoto me fait alors signe de descendre et d’enchaîner avec le second exercice : un bout de bois de ma taille, muni de plusieurs bras tournants, renforcés de piques en acier, de quoi bien m’amuser… Maintenant face à ce joujou, le chapeau légèrement penché d’un côté me donnant un air ridicule, je reste dubitatif. Après réflexion, je crois comprendre que je dois pousser un bout pour me prendre l’autre derrière, c’est ça ? Très intelligent comme exercice. Alors je pousse un des bras tout doucement, pour esquiver facilement celui qui m’arrive derrière, avant de relever la tête vers Yamamoto, à qui j’affiche un sourire de vainqueur. Mais il n’est plus là. Où est-ce qu’il est ?

Huh ?

Il apparait derrière moi, le pied armé vers l'arrière, comme s’il se préparait à shooter sur un ballon, sauf que c’est une barre en acier à mon dos qu’il shoot. Celle-ci arrive à toute vitesse au niveau de ma nuque. Effrayé par la vitesse et potentiellement la puissance dégagée, j’appuie sur le chapeau d’une main, puis j’esquive in extremis. Malheureusement, le malheur continue sur plusieurs étages, notamment un au niveau de mes jambes qui m’oblige à dégainer ma lame, que je plante au sol pour qu’elle arrête totalement le mécanisme, et ainsi me permettre de reprendre mon souffle. Les lames continuent de tourner au-dessus de ma tête, mais tant que je reste fléchis sur mes jambes, rien à craindre. Le capitaine me signal cependant qu’il est inutile de l’accompagner sur le Nouveau Monde si je suis incapable de réussir cet exercice « pour enfant » comme il aime le dire. Ça me pique au plus profond de mon coeur.

Encore épuisé du dernier exercice, j’inspire profondément avant de concentrer le flux au niveau d’un seul bras, plus précisément le poing et l’avant-bras. C’est sans perdre un seul instant, car le temps m’est compté, que je lève le poing en direction du ciel, laissant les lames se fracasser contre mon bras. Je saute en retirant ma lame du sol, effectuant une rotation avant durant laquelle le capitaine réactive le système d’un coup de pied. Pendant la phase descendante, je dirige le flux au niveau de mon pied et de mon tibia, qui fendent en deux le premier bras de piques sur lequel je m’écrase, tandis que le second se fracasse comme les autres au contact de mon tibia plus dur que jamais. Sur les rotules, ma lame pour retenir légèrement, je tente de reprendre mon souffle et récupérer un peu d’énergie. Je crois saisir peu à peu le fonctionnement du haki. Pour un débutant comme moi, c’est un transfert d’énergie d’un point A à un point B. Impossible à l’heure actuelle de recouvrir plus d’une partie en même temps, ça me demande bien trop d’énergie et de concentration.

« Allez, suiv-. »

Un boulet de canon lambda s’enfonce violemment dans mon ventre, m’envoyant valser quelques mètres au loin, mon corps surfant sur le sol avec force. Je reste inerte. Mes vêtements sont en partis déchirés à cause du frottement. Une coulée de sang git délicatement de ma bouche. Quelle force ! J’ai presque l’impression de m’être pris un boulet de plein fouet, tiré à bout portant par un navire, alors que ce n’est seulement Yamamoto avec la seule force de ses bras. Il fait mine d’avoir oublié de m’avertir en sifflotant au-dessus de son épaule… Par réflexe, et heureusement, j’ai pris soin de maintenir le chapeau sur ma tête à l’aide d’une de mes mains. Je me relève avec difficulté, une main sur le ventre, je titube quelques instants avant d’adopter une attitude plus stable. But du jeu : détruire tous les projectiles qu’il me balancera.

Après m’avoir laissé un petit temps répit où j’ai pu légèrement récupérer, ce dernier me balance une nouvelle fois un boulet. Placé en position de boxeur, je balance un direct du droit renforcé de haki qui provoque un énorme bruit sourd au contact. La puissance du lancer me fait reculer, mais après stabilisation de mes appuis, fléchis, je pousse avec mes jambes pour me donner un peu de vitesse et insuffler une nouvelle force pour repousser celle qui me fait opposition. Le boulet commence à se craqueler, finissant par se briser en mille morceaux. Un autre boulet survient, je change mes appuis, transfère le flux de l’autre côté et balance un direct du gauche. Mon problème d’appuis cette fois-ci corrigé, ainsi que la synchronisation entre membres inférieurs et supérieurs, le boulet se brise en miette dès le début. Mais pas le temps de me réjouir. Il m’en balance cette fois-ci deux d’un coup, comme si un seul ne me suffisait pas. J’en détruis de la même manière que les autres, en prenant soin d’esquiver le deuxième, puis je le rattrape à l’aide du soru, avant de le briser à son tour.

Yamamoto m’annonce cette fois-ci qu’il va balançant tous les boulets qui lui reste, et qu’ils doivent tous être détruis, sinon c’est ici que j’échoue. Il est naturellement hors de question que je ne participe pas à cette mission. Qu’il me les balance tous, je m’en cogne. Une dizaine de boulets qui arrivent vers ma position, heureusement pas simultanément, mais presque. J’inspire profondément avant de démarrer. J’enchaine soru sur soru, transfère du flux sur transfère d’un bras à un autre, éclatant tous les boulets avec énormément de rage. Il sait comment m’enrager ce salopard. Mais malgré tout, je reste accroupi à la fin, à bout de force. C’est extrêmement épuisant de combiner le soru et l’utilisation du haki. Pensant avoir enfin fini, je vois le commandant d’élite s’amuser avec un dernier boulet, lancé sur moi avec plus de force que les précédents. J’esquisse un subtile sourire. À environ un mètre de ma tête, je dégaine avec vitesse ma lame, découpant le boulet en deux, qui fini sa course séparé et passant de part et d’autre de mon visage.

« Tu ne m’as pas imposé l’utilisation du fluide corporel. » Dis-je en sifflotant à mon tour au-dessus de mon épaule.
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-T'as fini l'échauffement, ce n’est pas trop mal.

Il s'était vraiment assez bien débrouillé en fait et il avait globalement réaliser les exercices de la manière souhaitée. Pas besoin de revenir là-dessus, il commençait à maîtriser le truc. Il était temps à présent de vérifier une dernière chose. Je me penche à nouveau vers mon sac pour en sortir plusieurs tubes en laiton. Sans rien dire, à simple titre d'exemple, j'en prends un en main avant de le cogner négligemment contre la poutre de tout à l'heure. Ensuite du pouce, je tords la barre. Je lance enfin la barre déjà bosselée et tordue à ses pieds, ce qui n'améliore pas son état.

-J'ai forgé ces machins pour qu'ils soient les moins résistants possible... je te laisse deviner l'usage que l'on va en faire...

Je lui désigne alors les deux tubes qui lui étaient réservé posés sur des chiffons et m'empare pareillement de deux cylindres. Une fois qu'il s'est posé face à moi en garde, je continue mes explications.

-C'est simple, le but est d’abîmer les tubes de l'autre. Par contre le moyen, c'est autre chose. On pourra bien faire un combat, mais alors notre escrime prendrait le pas sur notre haki. On pourrait aussi faire une bataille de baffe, mais ça ne serait pas très classe alors... on va suivre les règles du jeu « ninja ». C'est simple, on bouge à tour de rôle. Pendant le tour de l'autre interdiction de bouger bien entendu. Tu peux faire un mouvement n'importe lequel lorsque c'est ton tour, et il n'est pas permis de toucher autre chose que les barres. A toi de commencer.

Je prends alors une pose dynamique, les bras écartés, les tubes enduit de haki. J'ai prévu de jouer sur une approche hybride. La main gauche encaissera et la droite frappera. Ainsi je le forcerai à mobiliser son énergie uniquement sur une arme au moment de l'attaque. Il faudra ensuite qu'il concentre toute sa force sur un point en attaquant pour faire du dégât.
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Je m’imaginais en avoir fini pour aujourd’hui mais me voici bien embêté quand le capitaine un autre exercice. Comment lui expliquer que je suis à sec ? Bon, heureusement, je ne suis pas du genre à rechigner sur le travail, surtout quand c’est fait pour me faire progresser. Pour ce qui est de l’exercice proposé, c’est compliqué, hein. Je me gratte la tête avant de ramassant les deux bâtons, puis je les regarde longuement sans grande inspiration. À quoi est-ce que ça rime ? Non pas que je n’ai pas compris l’intérêt de cette manigance, mais l’issue de ce duel est évidente, même pas drôle de vouloir essayer.

Pour ce qui est de transmettre du haki à ces bouts de bois, c’est complexe. Je parviens à en concentrer au niveau de mes mains, mais au-delà, c’est encore du mais fait. Je jongle avec les bâtons quelques instants, de manière assez nonchalante, en regardant Yamamoto d’un air imbécile. Logiquement, s’ils y arrivent avec autant de facilité, c’est que ça doit être possible.

« Toujours plus étranges tes consignes, capitaine. » Exclamé-je en baissant les bras.

En y réfléchissant quelques instants, ce n’est qu’une histoire de concentration, non ? Le bâton n’est que le prolongement de mon bras, c’est tout. J’arrive à peu près à en concentrer partout sur moi, certes en une infime quantité, mais c’est quand même présent. Alors quoi ? Y a plus qu’à, non ? Mes mains se noircissent, et alors en contacte avec le bois, je tente de pousser la propagation jusqu’au bout de mes doigts, enfin du bâton, ça prend du temps mais ça fonctionne. Je tape dessus avec force pour vérifier la solidité. C’est effectivement solide.

Je disparais à l’aide d’un soru, puis une fois proche de Yamamoto, il me voit arriver en vrillant dans les airs, comme à mon habitude. Le haki, accompagné du soru et de la rotation à trois-cents-soixante degrés, autant vous dire que l’impact est assez impressionnant. À tel point que le bras de Yamamoto, au début droit, se déporte vers le sens de ma frappe, en tenant toujours aussi fermement le bâton. Bâton qui cède absolument pas. J’ai tout donné sur ce coup, et rien du tout, genre un coup parmi tant d’autres et d’une futilité déconcertante. Le capitaine regarde son bras, puis d’un retournement de tête assez rapide, il se retourne vers moi en esquissant un sourire.

« Je crois que j’ai compris le système, c’est bon. Merci captain, à de-. »

« Où vas-tu comme ça ? Ce n’est que le début, chenapan. »

« Oh… C’est vraiment nécéssaire ? L’issue est déj-. »


Pas l’temps de finir ma phrase, le mec est déjà face à moi en train d’armer son coup, puis s’abat sur moi un coup d’une grande puissance. Une si grande puissance que tout mon bras se tétanise et se déporte violemment là où la frappe veut aller. Je perds à cet instant le contrôle du haki, le bâton redevient qu’un simple bâton, mais heureusement toujours indemne. S’il a prévu de m’envoyer des rafales tout le temps, j’annonce que ça ne le fera pas du tout, mais alors pas du tout. Mon tremble encore même après coup. Terrifiant.


« Ce n’est rien par rapport à ce qu'il t’attend au Nouveau Monde, Levi. »

Je sais qu’il a entièrement raison, sauf je ne suis tout simplement pas au niveau. Ma foi, quitte à perdre ou à mourir, autant que ça se fasse dignement, alors je repars pour un tour. Les bâtons armés de haki et de ma volonté, je balance un puissant coup sur les bâtons de Yamamoto, avant de reprendre ma place et encaisser un second coup à mon tour. J’enchaîne mes frappes sans réfléchir, j’encaisse sans broncher, avec pour seul but de briser ces foutus bâtons de merde.

« Alors ? On faiblit ? » Détonné-je essoufflé.

« Je ne sais pas d’où te vient une telle assurance face aux situations désespérées, minus. » Moins que moi certes, mais tout de même essoufflé.

Minus ? Ça m'énerve toujours autant. Je relance l’offensive une nouvelle fois. Pas de soru, pas de vrille, seulement une simple rotation du bassin et des épaules. Un impact beaucoup moins puissant que les précédents, mais l’un des bâtons se brise en deux, tandis que l’autre s’effrite légèrement. Mon adversaire, bien plus en forme que moi, arme à son tour un coup d’une telle puissance que mon bras s’emporte au loin, rattrapé par mon second bras avec lequel je tente de transmettre un second influx de haki. Cette action est veine, le bâton craque lui aussi à son tour, me laissant tomber sur les rotules épuisé par cette après-midi d’entraînements intenses.

Le haki, c’est vraiment pas un truc à utiliser tout le temps.
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Je regarde Ethan s'éloigner tout en faisant jouer mes muscles afin de faire fuir les fourmis qui les avaient envahies. On a beau dire ce que l'on veut le petit gars sait taper fort. Je range les diverses barres dans mon sac. Il n'a sûrement pas remarqué que contrairement à lui, j'avais des barres constituées d'acier véritable. Donc les chances qu'ils réussisse l'exercice étaient réduites. Ainsi la frustration l'aidera à évoluer. Il ne se débrouillait déjà pas trop mal, normalement ensemble on devrait s'en sortir. Un équipage en qui j'ai confiance, avec des gars qui n'ont pas une fausse confiance en leur capacités. Il est encore « tôt », tant mieux j'ai encore quelques trucs à finaliser avant le départ. Comme rencontrer Ketsuno, Toshinori et Clara qui viendrait avec la partie de la troupe de Salem que j'avais avec moi. On saura leur retrouver une utilité je pense. Faudra un jour que je pense à prendre en compte les hommes des Salem aussi...
Si ce n'est que ça, normalement mes subordonnés devraient réaliser le reste des tâches.

*
*    *

Enfin ! L'heure du départ, on part au crépuscule, ainsi on traversera Redline de nuit et on arrivera à l'aube dans le nouveau monde. Autant l'on pourrait mentionner le symbolisme des Dawn swift qui arrive à l'aube dans le nouveau monde, ce qui ferait une triple métaphore du renouveau... Autant, c'est plus que quand tu vois devant toi... c'est pratique d'autant plus quand tu ne connais pas le secteur. On finit par s'habituer aux mers changeantes et impétueuses de grand-line, mais ces nouveaux horizons seraient fort différents. Simplement feuilleté les manuels et rapport de la marine sur ces derniers océans sont suffisant pour te donner un avant-goût.
La traversée de la flaque est aussi géniale que d'habitude. Un boyaux sombre accompagné du chant des chauves-souris ou chaque son se répercute de manière presque sinistre. Et enfin, le bout de tunnel, un cercle lumineux qui attaque les yeux des marins qui ont passé de nombreuses heures dans l'ombre. Les navires finissent par émerger à la mer libre. Tout est différent ici, la lumière, l'air le sentiment de la mer. Un sentiment de nouveauté et de danger, comme à mon premier passage sur Grand Line. En espérant que celui-ci se passera mieux que celui de la mer précédente. Je me passerai bien de la malédiction de l’échec de la première fois.

Les marins se saluent d'une embarcation à l'autre pour vérifier que tout le monde est encore là. Enfin les voiles s'ébrouent, les mats craquent et les navires filent, leur navigateur les yeux rivés sur l’Eternal pose. Avec un peu de chance, on arrivera sans encombre sur l'île. Au plus l'on progresse dans les mers, au moins les chances qu'une rencontre se produise avec un autre navire. Par contre en comparaison, le danger qu'il peut représenter est nettement plus élevé. Ce qui n'est pas pareil pour les monstres marins, dans ce cas-là, la dangerosité évolue avec le nombre... et malheureusement, ce n'est pas le nombre qui fait sa force. Mais je ne dis pas qu'un petit échauffement nous ferait du mal... enfin si... mais bon...
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    L’heure du départ est arrivé.

    Je monte les marches donnant accès au pont principal, puis j’y observe l’ensemble de l’équipage avec une certaine hauteur. Ils sont tous là. Peut-être que je ne pourrais pas me rappeler des noms de chacun, néanmoins, je me souviens de leurs visages, c’est déjà ça. En vérité, ce sont de chics types qui sont prêts à donner leur vie pour la marine, et rien que pour cette raison, ils ont tout mon respect.

    Et là, je descends sur le pont, et malgré tous ses visages et ses paroles qui fusent de partout, seule une chevelure rose m’interpelle. Peut-être un peu plus courts que d’habitude, mais le volume et la couleur si particulière qui lui sont propres sont identiques. Puis cette silhouette, cette lame, cette posture, cette élégance… Mais que fait-elle ici ? Elle se retourne enfin, c’est bien celle que j’imaginais.

    « Ketsuno… » Dis-je presque apaisé.

    « Ethan. »

    « Ça fait un bail. Tu t’es remise depuis la dernière fois ? »

    « Tu veux vérifier ça maintenant ? »

    « Une autre fois, je ne tiens pas t’humilier devant les soldats… quelle image auront-ils de toi de après une telle rouste ? »


    Visiblement, rien n’a changé entre nous. Elle me retourne cependant toujours autant la tête. Le simple fait de la revoir me réconforte, c'en est presque déstabilisant. J'ai l'impression d'être l'un de ces adolescents amoureux d'une fille avec des coeurs dans les yeux.

    Un seul objectif : la mission.
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