Je vérifie une dernière fois la feuille qui trône sur mon bureau, elle ne se doute pas que dans moins d'une semaine elle sera oublié dans un tas qui finira au feu le jour où ce dernier prendra trop de temps. L'océan du nouveau monde est assez complexe à cartographier, donc si l'on veut estimer la distance qui nous sépare d'une île. Y'a pas milles méthodes, faut que ton bosco prenne la peine de calculer la vitesse de ton navire. Ensuite en compilant le temps de navigation et la vitesse, on peut estimer une distance. Alors si l'on prend la moyenne des calculs des autres navires du GM qui ont fait le trajet, on peut estimer le temps qu'il nous faudra encore pour atteindre El Jazeda.
Normalement, cette donnée ne m'intéresserait pas tant que ça. Mais là, j'avais des consignes.
Je devais appeler un certain numéro une fois à portée d'appel pour recevoir des informations avant d'arriver... et maintenant c'est l'heure. Le plus grand instant de mon existence va arriver.
-Mochi Mochi, ici le service de maintenance du réseau communicatif de la compagnie Crown que puis-je pour vous ?
-Gaston, y'a le téléphon qui son et y'a person qui répond ♪
-L'an mille neuf cent quatre-vingt-dix neeeeeuf, l'eau coulera encore sous le pont neuf ♫
-J'suis pas rassuré !
-Regarde à droite !
-Oh des dauphins !
-Bien commandant, j'ai des instructions pour vous de la part du chef... et s'il vous plait ne mentionnez plus jamais ce qui vient de se passer.
-Je vous écoute et j'accepte.
-J'aimerai confirmer la présence du commodore Levi à bord de votre navire.
-Je confirme.
-Selon nos sources, il entretient une relation avec Ketsuno Fenyang, débrouillez-vous pour qu'il soit sur son navire avant que vous n'arriviez en vue de l'île.
-J'imagine que je n'aurai pas d'explication...
-En effet, à quelle heure pensez-vous arriver ?
-A la tombée de la nuit, normalement.
-Bien, avez-vous une carte de l'île sous les yeux ?
-Oui.
-Vous allez stopper votre navire au niveau du phare d'Axis, c'est un lieu abandonné à l'embouchure d'une voie peu pratiquée. Vous retrouverez le chef au dernier étage. Avez-vous tout retenu ?
-Oui
Il a raccroché. Je fais quelques annotations sur la carte pour la filer au navigateur. Je sors alors de ma cabine. La mer est vachement calme, ce n’est pas plus mal. On est déjà rentré dans la zone climatique de Jazeda, apparemment. C'est pour cette raison que j'ai ma tenue d'été, une chemise à fleur déboutonnée. Je retrouve Ethan sur le nid de pie, c'est son quart. Je m’agrippe au mat et le salue.
-Ethan, comme ça sera sans doute la dernière occasion avant la fin de la mission, donc je te donne quartier libre jusqu'à demain soir.
Je le regarde partir pour le cuirasser à moins d'une encablure. J'ai accompli ce premier ordre sibyllin. Bien que j’aie quelques doutes sur la nature de cette demande... Quoi qu'il en soit, j'ai quelques heures à attendre pour la suite des opérations.
*
**
Timidement, le soleil se couche derrières les innombrables dunes de sable. Son éclat rouge-vif court sur les mers, comme pour donner une raison aux autochtones de rester. C'est un spectacle beau, presque à en couper le souffle. Nous en sommes aux premières loges. Lentement le navire glisser vers une tour de grès qui projette son ombre sur nous. C'est un ouvrage juste titanesque, sans doute réalisé par les mêmes tarés qui ont fait la muraille de Kanokuni. Une débauche de matériaux, plus que de raison, pour réaliser une œuvre qui n'en demandait pas tant. Ce phare y aurait gagné à être deux fois moins grand et c'est sans le moindre doute la raison qui le poussa à se faire abandonner. Trop haut, trop grand, trop cher à entretenir ou à faire chatoyer. Pour l'occasion je me change dans ma cabine, je récupère mes vieilles fringues des Ghost dogs et retourner ma veste de marine doublée à l'intérieur de cuir sombre. A présent, je ne suis plus qu'une ombre parmi les ombres. Je donne l'ordre à mes hommes d'amarrer les navires au large de la structure et de contacter Cole en cas de soucis. Si ce brave type du Cp9 tient tient à jouer sur la prudence et l'anonymat autant y aller à fond.
Je me glisse par la baie vitrée de ma cabine, le concepteur du Peace est un vrai génie. Qui aurait osé rêvé d'une baie vitrée dans la chambre du capitaine et d'un billard dans la salle de repos. Je me laisse tomber au ras des flots et me propulse d'une série de geppo jusqu'à la terre pas si ferme que ça. J'active alors le « One step by hound », décidément, les fantômes sont de sorties ce soir. J'en verserai presque une larme de nostalgie. J'accélère la foulée, je ne m'enfonce plus dans le sable, pas plus que je n'y laisse la moindre trace ou soulève le moindre grain. Le vieil Hadock n'aurait sans doute jamais deviné à quel point cette technique est utile. Arrivé au pied de l’édifice en grès j'essaye de jauger l'édifice à la lueur de la lune. Une aberration produite de grès dans une plaine de sable. Un coup d’œil à l'intérieur m'informe aussi de la vétusté du lieu, l'escalier principal s'est écroulé, ne laissant qu'imaginer un moignon d'escalier en colimaçon quelque part dans les ténèbres. A force de rester ici, tous ces types ont fini par choper un grain... je viens de découvrir un mystère étymologique, je suis un génie, vraiment. Je me propulse dans les airs pour épargner quelques mètres à mes bras et glisse ma main sur une pierre qui dépasse. Ces mecs déconnent, ils veulent vraiment que j'escalade cette merde de nuit ? Mais rapidement, un coup de fil me met à jour sur la technique à utiliser. Je regrette simplement que cette ombre qui est apparu simplement ait fait retomber sa corde autre part que sur ma trogne... Je fais passer le premier filin autour de ma taille, pour m'assurer un minimum et me lance à la lente ascension m'aidant de la seconde corde.
Après une bonne dizaine de minute je me laisse enfin tomber dans un vestibule poussiéreux qui donne sur une porte presque branlante de laquelle filtre un mince rai de lumière jaunâtre. Je prends quelques secondes pour reprendre mon souffle et étirer mes bras avant de pénétrer dans la pièce. J'arrive dans un petit salon que les mauvaises langues n'hésiteraient pas à décrire comme Cosy. Quelques fauteuils rembourrés, une table basse ornée d'une bouteille de bourbon et de quelques verres le tout tapissés de rideaux qui isole le lieu. Deux personnes me font face ; un homme la cinquantaine bien tassée, les cheveux et la moustache grisonnante. Une tenue sobre sans doute agrémentée du chapeau melon et du trench coat qui reposaient dans un coin. A ses coté, une femme belle blonde platine dont l'expression et les traits me rappelaient quelqu'un, quelqu'un qui n'égalait pas sa prestance. Elle porte une blouse de chimiste par-dessus une tenue de marche. Un groupe de jazz et un bar chic n'auraient sûrement pas fait perdre de son cachet à la scène. Je m'installe et l'homme m’accueille d'une voix grave mais amicale.
-Du bourbon ?
-Des glaçons ?
-Pas de glaçons, désolé.
-Avec plaisir.
J'ai regardé quelque seconde le verre ambré, simplement éclairé à la bougie, j'aime l’arôme qui s'en dégage, ne manque plus que le bruit des glaçons. J'attaque la première gorgée, la douceur et la force de brute de l'alcool ont engourdis mon esprit l'espace d'un instant.
-Pas mal !
-Un huit ans d'âge, bien passons au boulot commandant. Je suis James Larson, chef d'équipe du CP9 et voici...
-Lydia, la sœur d'Ethan.
-Je vois... J'imagine que vous me joindrez à bord et que vous ne voulez pas qu'Ethan vende la mèche ?
-Je vais effectivement rejoindre l'équipe des chercheurs et leur faire comprendre que je suis avec eux, je préfère juste éviter de me retrouver à coté de mon frère que l'on ne puisse pas nous comparer. Il faudrait d'ailleurs que je me maquille et me grime pour moins lui ressembler... même si j'ai envie de le revoir.
Elle sourit et il hoche la tête avant de me remplir à nouveau un verre et de nous faire geste de nous taire.
-Bien, je vais vous faire un topo de l’Île avant de vous expliquer votre job... Bienvenue à Al Jazeda, un enfer de sable. Ici on a peu d'amis et même l'île veut pas de nous. Pourtant elle regorge de richesse et sera un allié important pour le GM. Il y a cinq joueurs sur le plateau, les trois villes qui se concurrencent, les sunsets et nous. On fait copain-copain avec la cité de Sahrakis, on leur apporte un soutien militaire et intellectuel. On damne le pion de Sirthe qui s'est allié avec les pirates. Votre boulot consiste à jouer les héros en cassant tous les gars qui viennent attaquer nos copains. Ainsi ils pourront faire leur recherche peinard. On a pensé à un plan trouver une bête mythique du coin pour briser le statu quo et faire détaler les pirates. Ça foutra le leader de Shirte dans la merde et on en profitera pour faire passer la ville dans notre escarcelle. Ne restera plus qu'à tenter d'aider Siddharta et le tour sera joué.
Donc approchez-vous de la lumière pour faire grandir votre ombre dans laquelle nous pourrons agir peinard, faites du bruit montrer que vous êtes la, les pirates se focaliseront sur vous et l'équipe de recherche pourra agir librement.
-Je vais rester avec l'équipe de scientifique, je vais me rapprocher du leader de Siddartha et les protéger en cas d’extrême mesure.
-Voilà toutes les informations que l'on vous transmet pour le moment. Voici le chemin que vous prendrez pour rejoindre la cité. Essayez de vous y trouver à l'aurore cela aura plus d'impact. Sur ce nous vous contacterons dans les jours prochains.
Sur ce Lydia se lève et me fait signe de la suivre, on retourne sur la corniche et on descend en rappel sans parler. La descente heureusement prend plus de temps que la montée. Après quelque pas, elle m'adresse la parole.
-Comment se débrouille mon frère ?
-Assez bien, il commence à se débrouiller avec le haki.
-Tant mieux... à partir de maintenant, je ne suis plus sa sœur. Je suis Jenna Jevolo, je viens d’être recruté pour la mission et j'officiais par le passé dans le nouveau monde et je viens d'arriver sur l'île. J'ai pensé qu'il était plus judicieux d'attendre votre arrivée pour faire directement connaissance avec l'équipe. Mon assistant par contre nous attend déjà en ville.
-Euh... c'est pas un peu beaucoup bancal ?
-Je dois faire impression à Saladin et lui faire croire que j'étais avec eux depuis le début. On a sélectionné des chercheurs qui ne se préoccupent pas trop de ce genre de chose, une fois qu'ils auront leur nez dans leurs travaux, ils se poseront même plus la question. Ils seront aussi assez malins pour comprendre qu'ils ont plutôt intérêt à jouer le jeu.
-Bah je vous laisse gérer c'est votre boulot après tout... mais j'imagine que nous aurons une relation particulière en tant que ce que vous êtes ?
-Non, je serai juste une scientifique.
-D'accord... donc Jenna, j'appelle une chaloupe ou tu viens sur mon dos ? Et évite d'avoir des idées à la con comme se ramener de nuit dans un coin paumée sur cette île de dingue...
-Oui désolé, mais j'aime les risques ! Et Je suis forte, vas y touche mes biceps pour voir comme je suis forte !
-En route... tu m'as convaincue !
C'est quoi ce bordel ? On atterrit quelques minutes plus tard sur le pont. Je confie directement Jenna à l'un de mes hommes pour qu'il l'amène à la cabine de chercheurs. Je suis totalement en train de filer mes responsabilités aux autres et j'aime ça. Je file le nouveau plan au navigateur et on se met en route. Suspicieux, le navire glisse vers la rivière de sable. Il pénètre dans la nappe de sable comme s''il s'agissait d'eau, c'est particulier... le test est concluant. On démarre à minuit.
Normalement, cette donnée ne m'intéresserait pas tant que ça. Mais là, j'avais des consignes.
Je devais appeler un certain numéro une fois à portée d'appel pour recevoir des informations avant d'arriver... et maintenant c'est l'heure. Le plus grand instant de mon existence va arriver.
-Mochi Mochi, ici le service de maintenance du réseau communicatif de la compagnie Crown que puis-je pour vous ?
-Gaston, y'a le téléphon qui son et y'a person qui répond ♪
-L'an mille neuf cent quatre-vingt-dix neeeeeuf, l'eau coulera encore sous le pont neuf ♫
-J'suis pas rassuré !
-Regarde à droite !
-Oh des dauphins !
-Bien commandant, j'ai des instructions pour vous de la part du chef... et s'il vous plait ne mentionnez plus jamais ce qui vient de se passer.
-Je vous écoute et j'accepte.
-J'aimerai confirmer la présence du commodore Levi à bord de votre navire.
-Je confirme.
-Selon nos sources, il entretient une relation avec Ketsuno Fenyang, débrouillez-vous pour qu'il soit sur son navire avant que vous n'arriviez en vue de l'île.
-J'imagine que je n'aurai pas d'explication...
-En effet, à quelle heure pensez-vous arriver ?
-A la tombée de la nuit, normalement.
-Bien, avez-vous une carte de l'île sous les yeux ?
-Oui.
-Vous allez stopper votre navire au niveau du phare d'Axis, c'est un lieu abandonné à l'embouchure d'une voie peu pratiquée. Vous retrouverez le chef au dernier étage. Avez-vous tout retenu ?
-Oui
Il a raccroché. Je fais quelques annotations sur la carte pour la filer au navigateur. Je sors alors de ma cabine. La mer est vachement calme, ce n’est pas plus mal. On est déjà rentré dans la zone climatique de Jazeda, apparemment. C'est pour cette raison que j'ai ma tenue d'été, une chemise à fleur déboutonnée. Je retrouve Ethan sur le nid de pie, c'est son quart. Je m’agrippe au mat et le salue.
-Ethan, comme ça sera sans doute la dernière occasion avant la fin de la mission, donc je te donne quartier libre jusqu'à demain soir.
Je le regarde partir pour le cuirasser à moins d'une encablure. J'ai accompli ce premier ordre sibyllin. Bien que j’aie quelques doutes sur la nature de cette demande... Quoi qu'il en soit, j'ai quelques heures à attendre pour la suite des opérations.
*
**
Timidement, le soleil se couche derrières les innombrables dunes de sable. Son éclat rouge-vif court sur les mers, comme pour donner une raison aux autochtones de rester. C'est un spectacle beau, presque à en couper le souffle. Nous en sommes aux premières loges. Lentement le navire glisser vers une tour de grès qui projette son ombre sur nous. C'est un ouvrage juste titanesque, sans doute réalisé par les mêmes tarés qui ont fait la muraille de Kanokuni. Une débauche de matériaux, plus que de raison, pour réaliser une œuvre qui n'en demandait pas tant. Ce phare y aurait gagné à être deux fois moins grand et c'est sans le moindre doute la raison qui le poussa à se faire abandonner. Trop haut, trop grand, trop cher à entretenir ou à faire chatoyer. Pour l'occasion je me change dans ma cabine, je récupère mes vieilles fringues des Ghost dogs et retourner ma veste de marine doublée à l'intérieur de cuir sombre. A présent, je ne suis plus qu'une ombre parmi les ombres. Je donne l'ordre à mes hommes d'amarrer les navires au large de la structure et de contacter Cole en cas de soucis. Si ce brave type du Cp9 tient tient à jouer sur la prudence et l'anonymat autant y aller à fond.
Je me glisse par la baie vitrée de ma cabine, le concepteur du Peace est un vrai génie. Qui aurait osé rêvé d'une baie vitrée dans la chambre du capitaine et d'un billard dans la salle de repos. Je me laisse tomber au ras des flots et me propulse d'une série de geppo jusqu'à la terre pas si ferme que ça. J'active alors le « One step by hound », décidément, les fantômes sont de sorties ce soir. J'en verserai presque une larme de nostalgie. J'accélère la foulée, je ne m'enfonce plus dans le sable, pas plus que je n'y laisse la moindre trace ou soulève le moindre grain. Le vieil Hadock n'aurait sans doute jamais deviné à quel point cette technique est utile. Arrivé au pied de l’édifice en grès j'essaye de jauger l'édifice à la lueur de la lune. Une aberration produite de grès dans une plaine de sable. Un coup d’œil à l'intérieur m'informe aussi de la vétusté du lieu, l'escalier principal s'est écroulé, ne laissant qu'imaginer un moignon d'escalier en colimaçon quelque part dans les ténèbres. A force de rester ici, tous ces types ont fini par choper un grain... je viens de découvrir un mystère étymologique, je suis un génie, vraiment. Je me propulse dans les airs pour épargner quelques mètres à mes bras et glisse ma main sur une pierre qui dépasse. Ces mecs déconnent, ils veulent vraiment que j'escalade cette merde de nuit ? Mais rapidement, un coup de fil me met à jour sur la technique à utiliser. Je regrette simplement que cette ombre qui est apparu simplement ait fait retomber sa corde autre part que sur ma trogne... Je fais passer le premier filin autour de ma taille, pour m'assurer un minimum et me lance à la lente ascension m'aidant de la seconde corde.
Après une bonne dizaine de minute je me laisse enfin tomber dans un vestibule poussiéreux qui donne sur une porte presque branlante de laquelle filtre un mince rai de lumière jaunâtre. Je prends quelques secondes pour reprendre mon souffle et étirer mes bras avant de pénétrer dans la pièce. J'arrive dans un petit salon que les mauvaises langues n'hésiteraient pas à décrire comme Cosy. Quelques fauteuils rembourrés, une table basse ornée d'une bouteille de bourbon et de quelques verres le tout tapissés de rideaux qui isole le lieu. Deux personnes me font face ; un homme la cinquantaine bien tassée, les cheveux et la moustache grisonnante. Une tenue sobre sans doute agrémentée du chapeau melon et du trench coat qui reposaient dans un coin. A ses coté, une femme belle blonde platine dont l'expression et les traits me rappelaient quelqu'un, quelqu'un qui n'égalait pas sa prestance. Elle porte une blouse de chimiste par-dessus une tenue de marche. Un groupe de jazz et un bar chic n'auraient sûrement pas fait perdre de son cachet à la scène. Je m'installe et l'homme m’accueille d'une voix grave mais amicale.
-Du bourbon ?
-Des glaçons ?
-Pas de glaçons, désolé.
-Avec plaisir.
J'ai regardé quelque seconde le verre ambré, simplement éclairé à la bougie, j'aime l’arôme qui s'en dégage, ne manque plus que le bruit des glaçons. J'attaque la première gorgée, la douceur et la force de brute de l'alcool ont engourdis mon esprit l'espace d'un instant.
-Pas mal !
-Un huit ans d'âge, bien passons au boulot commandant. Je suis James Larson, chef d'équipe du CP9 et voici...
-Lydia, la sœur d'Ethan.
-Je vois... J'imagine que vous me joindrez à bord et que vous ne voulez pas qu'Ethan vende la mèche ?
-Je vais effectivement rejoindre l'équipe des chercheurs et leur faire comprendre que je suis avec eux, je préfère juste éviter de me retrouver à coté de mon frère que l'on ne puisse pas nous comparer. Il faudrait d'ailleurs que je me maquille et me grime pour moins lui ressembler... même si j'ai envie de le revoir.
Elle sourit et il hoche la tête avant de me remplir à nouveau un verre et de nous faire geste de nous taire.
-Bien, je vais vous faire un topo de l’Île avant de vous expliquer votre job... Bienvenue à Al Jazeda, un enfer de sable. Ici on a peu d'amis et même l'île veut pas de nous. Pourtant elle regorge de richesse et sera un allié important pour le GM. Il y a cinq joueurs sur le plateau, les trois villes qui se concurrencent, les sunsets et nous. On fait copain-copain avec la cité de Sahrakis, on leur apporte un soutien militaire et intellectuel. On damne le pion de Sirthe qui s'est allié avec les pirates. Votre boulot consiste à jouer les héros en cassant tous les gars qui viennent attaquer nos copains. Ainsi ils pourront faire leur recherche peinard. On a pensé à un plan trouver une bête mythique du coin pour briser le statu quo et faire détaler les pirates. Ça foutra le leader de Shirte dans la merde et on en profitera pour faire passer la ville dans notre escarcelle. Ne restera plus qu'à tenter d'aider Siddharta et le tour sera joué.
Donc approchez-vous de la lumière pour faire grandir votre ombre dans laquelle nous pourrons agir peinard, faites du bruit montrer que vous êtes la, les pirates se focaliseront sur vous et l'équipe de recherche pourra agir librement.
-Je vais rester avec l'équipe de scientifique, je vais me rapprocher du leader de Siddartha et les protéger en cas d’extrême mesure.
-Voilà toutes les informations que l'on vous transmet pour le moment. Voici le chemin que vous prendrez pour rejoindre la cité. Essayez de vous y trouver à l'aurore cela aura plus d'impact. Sur ce nous vous contacterons dans les jours prochains.
Sur ce Lydia se lève et me fait signe de la suivre, on retourne sur la corniche et on descend en rappel sans parler. La descente heureusement prend plus de temps que la montée. Après quelque pas, elle m'adresse la parole.
-Comment se débrouille mon frère ?
-Assez bien, il commence à se débrouiller avec le haki.
-Tant mieux... à partir de maintenant, je ne suis plus sa sœur. Je suis Jenna Jevolo, je viens d’être recruté pour la mission et j'officiais par le passé dans le nouveau monde et je viens d'arriver sur l'île. J'ai pensé qu'il était plus judicieux d'attendre votre arrivée pour faire directement connaissance avec l'équipe. Mon assistant par contre nous attend déjà en ville.
-Euh... c'est pas un peu beaucoup bancal ?
-Je dois faire impression à Saladin et lui faire croire que j'étais avec eux depuis le début. On a sélectionné des chercheurs qui ne se préoccupent pas trop de ce genre de chose, une fois qu'ils auront leur nez dans leurs travaux, ils se poseront même plus la question. Ils seront aussi assez malins pour comprendre qu'ils ont plutôt intérêt à jouer le jeu.
-Bah je vous laisse gérer c'est votre boulot après tout... mais j'imagine que nous aurons une relation particulière en tant que ce que vous êtes ?
-Non, je serai juste une scientifique.
-D'accord... donc Jenna, j'appelle une chaloupe ou tu viens sur mon dos ? Et évite d'avoir des idées à la con comme se ramener de nuit dans un coin paumée sur cette île de dingue...
-Oui désolé, mais j'aime les risques ! Et Je suis forte, vas y touche mes biceps pour voir comme je suis forte !
-En route... tu m'as convaincue !
C'est quoi ce bordel ? On atterrit quelques minutes plus tard sur le pont. Je confie directement Jenna à l'un de mes hommes pour qu'il l'amène à la cabine de chercheurs. Je suis totalement en train de filer mes responsabilités aux autres et j'aime ça. Je file le nouveau plan au navigateur et on se met en route. Suspicieux, le navire glisse vers la rivière de sable. Il pénètre dans la nappe de sable comme s''il s'agissait d'eau, c'est particulier... le test est concluant. On démarre à minuit.
Dernière édition par Yamamoto Kogaku le Mar 28 Fév 2017 - 10:10, édité 2 fois