Anya Leonheart
• Pseudonyme : Votre surnom s’il y a lieu.
• Age : Vingt-deux ans.
• Sexe : Femme
• Race : Humaine Voir ici.
• Métier :
• Groupe : Chasseur de prime
• Age : Vingt-deux ans.
• Sexe : Femme
• Race : Humaine Voir ici.
• Métier :
• Groupe : Chasseur de prime
• But : Toucher l'horizon
• Équipement : Vous avez déjà quelques trucs au début, ou vous voulez justement en avoir, mettez les ici, nous vous dirons si c'est possible.
• Parrain : Le nom du membre qui vous a fait découvrir le forum, le cas échéant.
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Nion
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? ...
Codes du règlement :
• Équipement : Vous avez déjà quelques trucs au début, ou vous voulez justement en avoir, mettez les ici, nous vous dirons si c'est possible.
• Parrain : Le nom du membre qui vous a fait découvrir le forum, le cas échéant.
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Nion
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? ...
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Description Physique
Décrivez votre personnage, sa taille, sa masse, sa musculature (ou son absence), ses tics de comportement, sa façon de parler, de marcher... Soyez créatifs, il y a toujours à dire sur la manière d’être de quelqu’un !
[Comptez une quinzaine de lignes minimum.]
Pas de charme pour cette svelte femme, peu féminine, mesurant le mètre soixante-quinze. Pas d'armes blanches ou à feu dissimulées sur elle, rien, aucune babiole pour celle qui fait attention à son alimentation et à son poids.
Anya, c'est surtout une hygiène déplorable avec toujours les mêmes fringues sales. Une galérienne à l'image minable où les yeux des gens la jugent pour une dingue crade peu fréquentable. Amie des mouches qui lui tournent autour, certains humains au flair fragile se bouchent le nez si la clocharde est dans les alentours. Son odorat est habitué, personnellement elle s'en moque et face aux dégoûts que certains ne se gênent pas d'exprimer sur son passage, la blonde leur crache aux chaussures. Oui la traqueuse est blonde, dont toute la longueur dorsale de sa sale chevelure est coiffée en chignon mais dissimulée sous sa capuche. Capuche d'un sweat blanc trop salissant, virant au gris, son préféré puisqu'il est épais et réchauffe grâce à sa laine intérieure de mouton. L'origine "Tanukimono and co'" fut marquée sur l'étiquette, prouvant par ailleurs que la qualité est présente et résiste aux ravages du temps, mais elle a décidé de l'arracher puisque ce sweat lui sied à même la peau et l'irritait. Effectivement, personne le sait mais la sportive aux faibles formes ne porte rien en dessous. Ni en haut, ni en bas. Et n'allez pas penser qu'il est facile d'accéder à ses zones grâce à une matière exceptionnelle. La peau de Wok qui égale le plus résistant des cuirs. En résulte un gilet pare sabre et un pantalon aussi marron, qu'elle confectionna en récupérant la peau de nombreux animaux déjà morts. A ses pieds, noirs de crasse, sont enroulées des feuilles de palmiers. Ça permet d'avoir un tel confort qu'ils sont ornés de moultes cicatrices causées par les différents sols.
Pas insensible à la douleur de sa marche dynamique tête baissée, elle se maîtrise tant bien que mal sur un visage qui reste fermé et vide d'émotions, sauf lors de moments imprévisibles où elle explose de rage et pousse un cri qui la soulage. Sinon son fin visage sans balafres ni tatouage est d'un blanc maladif alors qu'il n'en est rien. Sa santé est intacte et son mental est d'acier. L'acier, couleur même de ses mirettes qui par temps frais deviennent aussi glaciales que le métal.
La cotoyer elle et son faciès poussiéreux et sans défauts, c'est en conclure que ses fines lèvres ne savent pas sourire. Ce n'est pas une grande bavarde qui préfère user d'un stylo pour communiquer par l'écriture. Son regard plissé est inquiétant, on y devine une forte colère intérieure.
Dans l'offensif elle fait parler ses poings, ses ongles griffent et percent sans pitié des globes oculaires. Un tempérament sanguinaire dont ses seuls ennemis fichés sur papier ont le privilège de constater, mais l'un d'entre eux lui trancha le bras droit en la laissant handicapée à vie.
[Comptez une quinzaine de lignes minimum.]
Pas de charme pour cette svelte femme, peu féminine, mesurant le mètre soixante-quinze. Pas d'armes blanches ou à feu dissimulées sur elle, rien, aucune babiole pour celle qui fait attention à son alimentation et à son poids.
Anya, c'est surtout une hygiène déplorable avec toujours les mêmes fringues sales. Une galérienne à l'image minable où les yeux des gens la jugent pour une dingue crade peu fréquentable. Amie des mouches qui lui tournent autour, certains humains au flair fragile se bouchent le nez si la clocharde est dans les alentours. Son odorat est habitué, personnellement elle s'en moque et face aux dégoûts que certains ne se gênent pas d'exprimer sur son passage, la blonde leur crache aux chaussures. Oui la traqueuse est blonde, dont toute la longueur dorsale de sa sale chevelure est coiffée en chignon mais dissimulée sous sa capuche. Capuche d'un sweat blanc trop salissant, virant au gris, son préféré puisqu'il est épais et réchauffe grâce à sa laine intérieure de mouton. L'origine "Tanukimono and co'" fut marquée sur l'étiquette, prouvant par ailleurs que la qualité est présente et résiste aux ravages du temps, mais elle a décidé de l'arracher puisque ce sweat lui sied à même la peau et l'irritait. Effectivement, personne le sait mais la sportive aux faibles formes ne porte rien en dessous. Ni en haut, ni en bas. Et n'allez pas penser qu'il est facile d'accéder à ses zones grâce à une matière exceptionnelle. La peau de Wok qui égale le plus résistant des cuirs. En résulte un gilet pare sabre et un pantalon aussi marron, qu'elle confectionna en récupérant la peau de nombreux animaux déjà morts. A ses pieds, noirs de crasse, sont enroulées des feuilles de palmiers. Ça permet d'avoir un tel confort qu'ils sont ornés de moultes cicatrices causées par les différents sols.
Pas insensible à la douleur de sa marche dynamique tête baissée, elle se maîtrise tant bien que mal sur un visage qui reste fermé et vide d'émotions, sauf lors de moments imprévisibles où elle explose de rage et pousse un cri qui la soulage. Sinon son fin visage sans balafres ni tatouage est d'un blanc maladif alors qu'il n'en est rien. Sa santé est intacte et son mental est d'acier. L'acier, couleur même de ses mirettes qui par temps frais deviennent aussi glaciales que le métal.
La cotoyer elle et son faciès poussiéreux et sans défauts, c'est en conclure que ses fines lèvres ne savent pas sourire. Ce n'est pas une grande bavarde qui préfère user d'un stylo pour communiquer par l'écriture. Son regard plissé est inquiétant, on y devine une forte colère intérieure.
Dans l'offensif elle fait parler ses poings, ses ongles griffent et percent sans pitié des globes oculaires. Un tempérament sanguinaire dont ses seuls ennemis fichés sur papier ont le privilège de constater, mais l'un d'entre eux lui trancha le bras droit en la laissant handicapée à vie.
Description Psychologique
Décrivez les traits de caractères forts de votre personnage : que pense-t-il face à un adversaire ? Comment voit-il le monde ? Qu’aime-t-il dans sa vie, que n’aime-t-il pas, que ne supporte-t-il pas ?
[Comptez une quinzaine de lignes minimum.]
[Comptez une quinzaine de lignes minimum.]
Gentille, Anya l'était durant l'insouciance de l'enfance jusqu'à l'adolescence. La connaissance du monde et les gens l'ont rendue méchante. Méchante, elle n'aime pas l'être au quotidien alors elle s'est bâtie une forteresse intérieure qui, à l'extérieur, laisse place à l'illusion d'un vide émotionnel notable. Pour illustrer son attitude, elle est une montagne glaciale avec un coeur volcanique irriguant son corps de magma. Au fil de son existence, ce sang chaud fera fondre sa forteresse qui finira par devenir de l'eau. Cela laissera place à des larmes noyant les regrets de ses actes intransigeants, mais c'est pour plus tard.
En ce moment même, elle fait sa propre justice envers les hommes qui sont la source de sa haine et se contente des primés du gouvernement. Restant ainsi du bon côté de la justice, la femme très terre à terre garde encore quelques repères. Mais la colère intérieure est telle qu'il est fort probable qu'elle ne parvienne plus à se contrôler, laissant sa rage l'animer. Ceci, la vagabonde s'en soucie guère.
L'argent généré, la galérienne de la rue n'y porte aucun avis. Si dans sa carrière elle en empoche, elle ignore quoi en faire. La survie est son quotidien même, mais elle sait pertinemment que la bourgeoisie la fait gerber.
La misère se lit dans sa présence, les gens la rejette et elle s'en moque et les ignore. Lorsque cela devient trop lourd, que son sac de tolérance est plein, elle n'éprouve aucune rancoeur à rendre la pareille à ceux qui le méritent. Ce qui laisse place à un côté déplaisant avec de mauvaises manières, sans politesse ni respect mais sans violence inutile.
Petite elle avait bien un rêve, elle voulait toucher l'horizon. Une chose simple puisqu'à l'école elle n'a jamais cru que le monde est rond. Elle navigue alors au gré de sa rage qui l'aveugle et peut-être qu'un jour viendra où elle arrivera au bout du monde et se rappellera son rêve.
Pour le reste, la traqueuse est tout le contraire d'un livre ouvert. Ses goûts nourrissent le mystère.
En ce moment même, elle fait sa propre justice envers les hommes qui sont la source de sa haine et se contente des primés du gouvernement. Restant ainsi du bon côté de la justice, la femme très terre à terre garde encore quelques repères. Mais la colère intérieure est telle qu'il est fort probable qu'elle ne parvienne plus à se contrôler, laissant sa rage l'animer. Ceci, la vagabonde s'en soucie guère.
L'argent généré, la galérienne de la rue n'y porte aucun avis. Si dans sa carrière elle en empoche, elle ignore quoi en faire. La survie est son quotidien même, mais elle sait pertinemment que la bourgeoisie la fait gerber.
La misère se lit dans sa présence, les gens la rejette et elle s'en moque et les ignore. Lorsque cela devient trop lourd, que son sac de tolérance est plein, elle n'éprouve aucune rancoeur à rendre la pareille à ceux qui le méritent. Ce qui laisse place à un côté déplaisant avec de mauvaises manières, sans politesse ni respect mais sans violence inutile.
Petite elle avait bien un rêve, elle voulait toucher l'horizon. Une chose simple puisqu'à l'école elle n'a jamais cru que le monde est rond. Elle navigue alors au gré de sa rage qui l'aveugle et peut-être qu'un jour viendra où elle arrivera au bout du monde et se rappellera son rêve.
Pour le reste, la traqueuse est tout le contraire d'un livre ouvert. Ses goûts nourrissent le mystère.
Biographie
Votre biographie doit raconter votre vie, pas seulement un évènement précis. Essayez d'être large tout en zoomant sur les évènements importants, qui ont fait de votre personnage ce qu’il est. Ne vous perdez pas en longueur pour autant, afin de ne pas décourager votre lecteur. Si votre fiche ne rentre pas dans un seul post, c'est déjà beaucoup trop long. Attention, la biographie est l'un des éléments déterminants pour votre futur niveau. Essayez d'être agréable à lire, imaginatifs, créatifs.
[Comptez une trentaine de lignes minimum.]
[Comptez une trentaine de lignes minimum.]
Tout commence à la naissance mais voilà un épisode dénué d'importance.
Vivant dans un trou perdu, elle fut inscrite dans une pauvre école. C'est là que commence les soucis à cause des moqueries des autres enfants. Anya Leonheart était différente à cause de gênes transmis par ses parents en surpoids. Trop complexée par son physique, elle s'isola et n'écouta pas les cours et trouva son rêve.
Quelques années après, vers cinq ans, elle apprît par ses camarades que lorsqu'elle était absente ses parents s'engueulaient. C'en était trop, elle qui était chouchoutée et mangeait plus qu'à sa faim n'y croyait pas. Elle quitta la salle de classe en pleurs et fut absente un long mois.
Un mois où elle se mit à sauter des repas, se nourrit au pain et à l'eau et perdit drastiquement du poids. Ses parents mirent de côté leurs problèmes pour ne pas inquiéter la petite et se soucièrent d'elle.
Avec une silhouette métamorphosée comme une allumette, elle reprit confiance en elle et repris les cours. Croyant pouvoir s'intégrer grâce à son nouveau physique, et se faire enfin des amis sans leur en vouloir, Anya tomba de haut quand les critiques fusèrent à nouveau car elle avait la peau sur les os. Désireuse d'apprendre le monde grâce aux conseils de ses parents, elle les ignora et vit sa vie en reprenant peu à peu l'appétit.
A six ans, elle finit la dernière classe disponible dans l'école et c'est blessée et fortifiée qu'elle déménagea pour continuer ailleurs ses études. Le jour j du départ, elle assista à une querelle sans pareille de ses parents. Depuis des années ils étaient en conflits pour décider dans quelle école leur fille irait. Sans qu'ils trouvent un terrain d'entente, Anya intervint et trancha en imposant son choix. Elle n'irait plus à l'école.
C'est alors qu'en direction d'une nouvelle île ils furent stoppés dans leur élan, eux et ceux du navire marchand. Des esclavagistes les interceptèrent et la petite Leonheart fut enchaînée durant trois années, séparée de ses parents.
Neuf ans et pourtant, si forgée par les épreuves et obstacles de la vie, elle avait si tôt le double d'âge en maturité. Elle parvint à s'enfuir mais ne quitta pas pour autant l'île d'Hinu Town. Elle alla directement voir une organisation alliée mafieuse et en mettant en valeur son jeune âge et la discrétion d'une gamine crade. Ils refusèrent, la violèrent et la laissèrent pour morte dans le désert.
Les jours de souffrance sous la chaleur se ressemblaient, elle apprit à être patiente et savait que la vie seule ne suffirait pas à la venger. Elle devait le faire elle même. En quelques sorte, c'est sa haine qui la maintenait en vie et devenue squelettique elle réussit en une semaine à retrouver la ville.
Anya pouvait, chaque jour, fuir l'île sur un quelconque navire. Mais elle s'éloignerait de ceux qui la tourmentaient. Vivant cachée en fuyant une mort certaine si ses agresseurs la voyaient, elle survit en volant sans témoins et réfléchit deux mois durant.
Elle deviendrait il. Temporairement. Pour tromper les mafieux et les intégrer. Elle s'habilla de manière masculine, rasa son crâne en laissant une crête recouverte de boue sechée pour cacher sa couleur, trouva des lunettes noires fumées et retourna dans le repère d'antan.
Malheureusement, l'entrepôt s'était changé en un restaurant et aucune trace des hommes de l'ombre. Malin et pas idiot, Andy savait très bien qui tirait les ficelles et avec un argent aussi sale que lui. Son seul talent était le vol, et il réussit à dérober la caisse du restaurant.
L'escargophone qui surveillait la pièce principale alerta immédiatement des marins et il fut cueilli dès le pas de porte passé. S'il ne s'était pas goinfré en cuisine il aurait, pour sûr, pu partir avant l'arrivée des forces de l'ordre.
Au poste, bien qu'il n'en était pas certain, Andy se dit orphelin(e) et sa crédibilité paya. Deux choix s'offraient à lui. Accepter la proposition qui n'en était pas vraiment une, à savoir intégrer un orphelinat à cause d'eux ou fuir. Voyant ce refuge comme une prison pour enfants et face à trop de soucis, il leur échappa et quitta l'île.
Sur la suivante, chance ou malchance, un étrange homme s'autoproclama être son mentor et qu'à ses côtés ses désirs deviendraient réalité. À une seule condition. Qu'Andy tombe le masque. Il accepta sous une condition sous entendue. Que l'homme accepta. Anya apprit plusieurs choses. La première, celle qui a permis à l'inconnu de le trouver, est que la presse avait fait un article pour le vol du restaurant avec photo à l'appui. La seconde est l'identité même du mentor, un ancien mafieux de la même organisation et témoin de ce qu'elle a subi. La troisième et dernière, la réponse à "Pourquoi elle et dans quel but cela lui profite ?".
C'est ainsi que continua sa vie, en collaborant avec lui, apprenant à se battre et le tout avec un secret bien improbable que l'homme au regard aussi d'acier ne révéla pas.
Dix ans plus tard et pendant ces longues années, à vingt ans, les mafieux traqués se sont fait voler par Anya et son père qu'elle n'a jamais reconnu, la somme totale d'un million de Berry.
Sans hésiter, afin d'être du bon côté du gouvernement et d'assurer un revenu à son mentor pour le remercier, elle alla chercher sa licence de traqueuse professionnelle. A l'accueil, voyant une femme des rues avant la mallette au million, le marin se fouta bien de sa gueule et l'envoya chier. Un poing dans la gueule plus tard, il comprit que le caractère d'Anya n'était pas de la soie, mais plutôt un roc solide. Il s'excusa mais resta perplexe. Il fut négocié que si elle survivait trois mois au BAN alors ses preuves seront faites et elle pourrait exercer à vie ce métier. La nuit tomba et elle partit enfin de la caserne. Un entretien psychologique fut obligatoire, surtout avec son impulsivité inquiétante, mais après s'être livrée en se jurant que ce serait la dernière fois, la psychologue excusa et accepta son coup de poing sur le fait que sa haine des hommes, et entre femmes, était compréhensible. Ce métier lui servirait justement à l'encadrer et la canaliser.
Après être revenue dans la cachette miteuse de son mentor, elle y découvrit une vision d'horreur. Mais trouva une note et en fut réjouie. "Je n'ai plus rien à t'apprendre, on se retrouvera. PS: La mallette est maudite, ne l'oublie pas. Surveilles ton ombre.
Elle alla donc faire ses preuves et sortit du BAN avec brio, et commença sa carrière. Elle voulut commencer en pêchant et tuant un gros poisson à plusieurs millions mais par un excès de confiance sur ses capacités, elle perdit un bras et apprit de cette erreur.
Vivant dans un trou perdu, elle fut inscrite dans une pauvre école. C'est là que commence les soucis à cause des moqueries des autres enfants. Anya Leonheart était différente à cause de gênes transmis par ses parents en surpoids. Trop complexée par son physique, elle s'isola et n'écouta pas les cours et trouva son rêve.
Quelques années après, vers cinq ans, elle apprît par ses camarades que lorsqu'elle était absente ses parents s'engueulaient. C'en était trop, elle qui était chouchoutée et mangeait plus qu'à sa faim n'y croyait pas. Elle quitta la salle de classe en pleurs et fut absente un long mois.
Un mois où elle se mit à sauter des repas, se nourrit au pain et à l'eau et perdit drastiquement du poids. Ses parents mirent de côté leurs problèmes pour ne pas inquiéter la petite et se soucièrent d'elle.
Avec une silhouette métamorphosée comme une allumette, elle reprit confiance en elle et repris les cours. Croyant pouvoir s'intégrer grâce à son nouveau physique, et se faire enfin des amis sans leur en vouloir, Anya tomba de haut quand les critiques fusèrent à nouveau car elle avait la peau sur les os. Désireuse d'apprendre le monde grâce aux conseils de ses parents, elle les ignora et vit sa vie en reprenant peu à peu l'appétit.
A six ans, elle finit la dernière classe disponible dans l'école et c'est blessée et fortifiée qu'elle déménagea pour continuer ailleurs ses études. Le jour j du départ, elle assista à une querelle sans pareille de ses parents. Depuis des années ils étaient en conflits pour décider dans quelle école leur fille irait. Sans qu'ils trouvent un terrain d'entente, Anya intervint et trancha en imposant son choix. Elle n'irait plus à l'école.
C'est alors qu'en direction d'une nouvelle île ils furent stoppés dans leur élan, eux et ceux du navire marchand. Des esclavagistes les interceptèrent et la petite Leonheart fut enchaînée durant trois années, séparée de ses parents.
Neuf ans et pourtant, si forgée par les épreuves et obstacles de la vie, elle avait si tôt le double d'âge en maturité. Elle parvint à s'enfuir mais ne quitta pas pour autant l'île d'Hinu Town. Elle alla directement voir une organisation alliée mafieuse et en mettant en valeur son jeune âge et la discrétion d'une gamine crade. Ils refusèrent, la violèrent et la laissèrent pour morte dans le désert.
Les jours de souffrance sous la chaleur se ressemblaient, elle apprit à être patiente et savait que la vie seule ne suffirait pas à la venger. Elle devait le faire elle même. En quelques sorte, c'est sa haine qui la maintenait en vie et devenue squelettique elle réussit en une semaine à retrouver la ville.
Anya pouvait, chaque jour, fuir l'île sur un quelconque navire. Mais elle s'éloignerait de ceux qui la tourmentaient. Vivant cachée en fuyant une mort certaine si ses agresseurs la voyaient, elle survit en volant sans témoins et réfléchit deux mois durant.
Elle deviendrait il. Temporairement. Pour tromper les mafieux et les intégrer. Elle s'habilla de manière masculine, rasa son crâne en laissant une crête recouverte de boue sechée pour cacher sa couleur, trouva des lunettes noires fumées et retourna dans le repère d'antan.
Malheureusement, l'entrepôt s'était changé en un restaurant et aucune trace des hommes de l'ombre. Malin et pas idiot, Andy savait très bien qui tirait les ficelles et avec un argent aussi sale que lui. Son seul talent était le vol, et il réussit à dérober la caisse du restaurant.
L'escargophone qui surveillait la pièce principale alerta immédiatement des marins et il fut cueilli dès le pas de porte passé. S'il ne s'était pas goinfré en cuisine il aurait, pour sûr, pu partir avant l'arrivée des forces de l'ordre.
Au poste, bien qu'il n'en était pas certain, Andy se dit orphelin(e) et sa crédibilité paya. Deux choix s'offraient à lui. Accepter la proposition qui n'en était pas vraiment une, à savoir intégrer un orphelinat à cause d'eux ou fuir. Voyant ce refuge comme une prison pour enfants et face à trop de soucis, il leur échappa et quitta l'île.
Sur la suivante, chance ou malchance, un étrange homme s'autoproclama être son mentor et qu'à ses côtés ses désirs deviendraient réalité. À une seule condition. Qu'Andy tombe le masque. Il accepta sous une condition sous entendue. Que l'homme accepta. Anya apprit plusieurs choses. La première, celle qui a permis à l'inconnu de le trouver, est que la presse avait fait un article pour le vol du restaurant avec photo à l'appui. La seconde est l'identité même du mentor, un ancien mafieux de la même organisation et témoin de ce qu'elle a subi. La troisième et dernière, la réponse à "Pourquoi elle et dans quel but cela lui profite ?".
C'est ainsi que continua sa vie, en collaborant avec lui, apprenant à se battre et le tout avec un secret bien improbable que l'homme au regard aussi d'acier ne révéla pas.
Dix ans plus tard et pendant ces longues années, à vingt ans, les mafieux traqués se sont fait voler par Anya et son père qu'elle n'a jamais reconnu, la somme totale d'un million de Berry.
Sans hésiter, afin d'être du bon côté du gouvernement et d'assurer un revenu à son mentor pour le remercier, elle alla chercher sa licence de traqueuse professionnelle. A l'accueil, voyant une femme des rues avant la mallette au million, le marin se fouta bien de sa gueule et l'envoya chier. Un poing dans la gueule plus tard, il comprit que le caractère d'Anya n'était pas de la soie, mais plutôt un roc solide. Il s'excusa mais resta perplexe. Il fut négocié que si elle survivait trois mois au BAN alors ses preuves seront faites et elle pourrait exercer à vie ce métier. La nuit tomba et elle partit enfin de la caserne. Un entretien psychologique fut obligatoire, surtout avec son impulsivité inquiétante, mais après s'être livrée en se jurant que ce serait la dernière fois, la psychologue excusa et accepta son coup de poing sur le fait que sa haine des hommes, et entre femmes, était compréhensible. Ce métier lui servirait justement à l'encadrer et la canaliser.
Après être revenue dans la cachette miteuse de son mentor, elle y découvrit une vision d'horreur. Mais trouva une note et en fut réjouie. "Je n'ai plus rien à t'apprendre, on se retrouvera. PS: La mallette est maudite, ne l'oublie pas. Surveilles ton ombre.
Elle alla donc faire ses preuves et sortit du BAN avec brio, et commença sa carrière. Elle voulut commencer en pêchant et tuant un gros poisson à plusieurs millions mais par un excès de confiance sur ses capacités, elle perdit un bras et apprit de cette erreur.
Test RP
Le Test RP est obligatoire, il vous sera donné par le modérateur responsable de la section présentation une fois achevées les étapes précédentes. Faire un test RP avant cette intervention sera totalement inutile : il ne comptera pas.
u es sur une île de ton choix et des rumeurs racontent qu'un hors la loi se trouve dans les parages. Tu te décides à lui mettre la main dessus étant donné que ton porte-monnaie est totalement vide. Tu n'as même plus un sou pour t'acheter un quignon de pain ! Mais un autre chasseur de prime se trouve sur l'île et te captera bien vite. Ce dernier est un débutant et, bien maladroit, a vraiment du mal à rentrer dans le métier. Il te confie d'ailleurs dans sa déprime que s'il n'arrive pas à mettre la main sur ce primé, il devra plier bagage et rentrer dans sa ferme natale, pensant que ce métier n'est finalement pas fait pour lui.
Raconte nous votre aventure.
Accoudée de son seul bras sur le bastingage d'un navire marchand, la galérienne observe. L'eau opaque est bleue, le ciel clair aussi et une île grossit. Son attention est attirée par des pas sur le pont, s'accentuant en sa direction. Détournant la tête sans avoir l'air curieuse, elle se retrouve nez à nez avec du rouge. Un visage rouge de rage, inconnu jusqu'alors, aux narines si dilatées qu'il est aisé d'entendre ses bruyantes expirations colériques.
- C'EST TERMINÉ ! TER-MI-NÉ ! JAMAIS PLUS NOUS NE REPRENDRONS DE PASSAGERS ! SONT TOUJOURS FAUCHÉS ET N'AIDENT JAMAIS ! C'EST PAS UN NAVIRE DE TOURISME ! FINI LA GENTILESSE ! ALLEZ TOUS VOUS FAIRE MARINER DANS DE L'ALCOOL À BR..
PLOUF.
Plongeon dans la mer. Non pas pour fuir la discussion, à coup sûr à sens unique, mais plutôt pour préserver son audition. Lui, c'était sûrement le proprio du navire qu'était malade, scotché au lit mais apparemment rétabli, depuis qu'elle embarqua grâce au second.
Par chance, le courant fut un allié précieux pour rejoindre l'île et aucun prédateur marin ne vint déranger son exténuante natation. Ce n'est pas pour autant qu'elle retentera cette expérience.
Trois heures après, sur une île non répertoriée des cartes officielles du gouvernement.
Endormie sur la berge sablée de l'île, mon somme réparateur est perturbé par des mouettes qui piaillent trop. Je m'asseois et ouvre les yeux. Boum. C'est soudain le chaos dans ma caboche boum, je sais plus où donner de la tête tellement mes sens sont.. Comme brouillés boum boum. Un soupir intense s'échappe de mes lèvres boum. Dans mon haleine, mon nez capte des odeurs étranges boum boum. Léchant mes gencives et mon palais boum, ce sont les capteurs d'une douce amertume qui s'allument. Avalant ma salive, mes sourcils se froncent. Elle a goût caramel, ou fruits mûrs, ou ce sont des épices ? Boum boum, fort probable qu'il s'agisse d'un mélange des trois. J'expire profondément boum. D'ordinaire je pue de la gueule mais là c'est sans aucun doute l'odeur de l'alcool. Et ça, en plus de me faire perdre la mémoire, je le supporte pas. Ça m'endors.
Boum boum boum ça tambourine boum toujours boum boum dans ma cervelle. Boum au rythme de mon palpitant boum boum. Yeux clos, je médite quelques minutes jusqu'à oublier cette symphonie massacrante d'humeur.
Dix minutes plus tard.
- Eh beh alors pouilleuse eh on dort pas la nuit ici eh oh nan mais oh allez viens on va trinquer-hic !
Doucement. Ce que je croyais être dix minutes de repos intérieur se sont transformés en heures. Il fait déjà nuit. Mais bordel je comprends rien.
Bière à la main, je suis le mec. Un mot à retenu mon attention dans son phrasé de bourré. Pouilleuse. Qu'il recommence et ma tolérance prendra fin avec sa bière en verre dans son gosier. Mourir étouffé d'une telle manière, j'ai jamais essayé, il aura eu le don de m'inspirer. Nos pas foulent le sable, en direction de je ne sais où, pendant que je me coiffe en chignon. Je ne suis pas étonnée qu'ils soient secs comme mes fringues, j'ai finalement compris que ma mémoire me cache le réel temps que j'ai passé ici. Les paupières lourdes et le regard las vers le sol, je ne lui prête pas attention lorsqu'il braille son charabia. Par contre, je lève les mirettes d'acier quand il finit de se causer à lui même. Je m'amuse intérieurement à le voir aussi essoufflé, à force d'expédier ses paroles sans respirer pendant. Stop. JE ROUGIS-BOUILLONNE-EXPLOSE.
- NYAAAAAAAAAAA !
Être pieds nus. Marcher sur un large morceau de verre qui le traverse de part en part. DOULEUR.
Cette rage fut exprimée en un tel hurlement qu'il a dû se faire entendre du village pittoresque en bois qui se dessine à l'horizon. Mais pour elle, il signifie bien plus. Sa colère est décuplée par le fait, à cause de ce poivrot, d'avoir détourné son attention quelques secondes du sol.
- Oh eh-hic tu sais parler mais oh rugis pas si fort salope tu me bri..
Navrée pour l'insulte. Le temps de réaction d'Anya a été ralenti par sa réflexion. Rabaissée une seconde fois et avec une insulte, il n'en fallait pas plus pour l'allumer.
Les yeux remplis par l'étincelle de la haine, je sais qu'il est trop tard pour lui, à ce stade je ne sais pas faire machine arrière. Les paroles de l'aveugle agonisant au sol furent coupées par mon pied tailladant. Alliant souplesse et grâce, ma jambe s'éleva jusqu'à sa hauteur pour lui ôter la vue d'un shoot horizontal maîtrisé. Maîtrisé dans la découpe des globes oculaires en quatre demi-sphères similaires, mais dont la trajectoire fut imparfaite. Heurtant le sommet de son gros pif rouge, déséquilibré par l'obstacle osseux, il fallut redoubler de force pour passer sur le dernier oeil du borgne. Cette force fut puisée dans un mouvement latéral d'épaule guidée par son seul bras, assénant au passage une belle claque au futur macchabée, qui alla ensuite se planter dans le sable pour renforcer l'équilibre de sa jambe d'appui. Après lui avoir soigneusement tranché la vue à l'aller, le coup en retour lui aura été fatal grâce aux jugulaires saignées en diagonale. En guise de signature de son crime, le morceau de verre lui resta coincé dans les cervicales.
Une demi-heure plus tard.
J'ai galéré, mais en me dépêchant j'ai réussi à tout remettre en ordre, à peu près, sans attirer l'attention. Faut dire que la nuit noire fut pratique pour ne pas se faire déranger. Le mort gît dans une tombe d'infortune sous le sable, mais si je m'éternise ici, la marée le rendra visible. Avant cela, je me suis bandée les mains avec ses chaussettes et verre en main, j'ai pu dépecer ses jambes pour en récupérer ses fémurs. Pied désinfecté avec sa bière puis enroulé dans son tee-shirt rose à paillettes, me voilà en train de ramper dans le sable avec une attelle osseuse de misère vers le village lointain. Quelques minutes plus tard, la terre. Je pus me relever et marcher tant bien que mal sans qu'elle ne s'enfonce trop dans le sol.
Je rencontre un petit panneau de bois avec une forte odeur de vomi qui en émane. Tellement écœurant que j'y remet moi même une couche liquide dessus. C'est marqué... Gri... Des lettres sont effacées au milieu... Gen. Bon. L'île de Grigen. Plus je me rapproche, lentement, du village, plus les effusions olfactives d'alcool sont intenses. Je comprend alors que l'air de toute l'île est une malédiction pour ma personne. Je n'avance pas plus. Une ombre se dessine. Quelqu'un viens. Seul. Un jeune creteux. Secouant les bras vers moi. Il court, se rapproche et main tendue..
- Anya ! C'est moi !...
*Non, Anya c'est moi boulet.*
- ...Tu étais où ? Tiens récupère ta licence ! T'as de la chance quand même ! Et... Désolé pour hier... J'ai du te saouler avec ma déprime.. Mais tu comprends bien que je suis pas fait pour élever des poulets ! Oh tu t'es blessée ? Ce rose me dit un truc. Raconte moi ton histoire un peu, t'as pas dit un mot depuis notre rencontre, ou tu es muette ?
*Mh-mh. Non, mais j'aimerai être sourde.*
Ma seule main valide fouille mes poches. Toutes vides. Effectivement, c'est bien mon papelard. Je lui arrache des mains sans remerciement. Je m'accroupis et remplis les poches de mon pantalon de sable. Voyant que je l'ignore, il m'informe d'une croustillante nouvelle. Ça tombe bien, j'ai le bide archi vide.
- Y'a une rumeur d'un primé dans les parages !
Je continue en remplissant les poches de ma veste. Il semble vouloir faire son intéressant, en l'ignorant il finira par lâcher des détails.
- Tu dois absolument m'aider ! Je dois en faire mon métier ! Je l'ai rêvé ! Et suivre ses rêves c'est pas la meilleure manière de vivre ? Je t'en prie Anya, je sais que tu peux m'apprendre beaucoup. Les poulets, la ferme familiale, c'est pas ma voie.
*Quel est l'intérêt d'avoir une telle coiffure si c'est pour..*
Je creuse dans le sol à la recherche de sable humide et me décide à lui parler alors qu'il se met à genoux et lie ses mains pour me supplier.
- Pourquoi tu portes une crête bleue ?
Inexpressive, je le regarde dans le blanc de ses yeux bleus abyssaux. Il en était presque aux larmes et les voilà illuminés par ma question. Deux choix s'offrent à lui. Me répondre ou faire la remarque que je sais parler. Ça déterminera vite son caractère. Il commence à sourire, je baisse le regard et entreprend un pâté de sable.
- Je te le fais en trois mots. Chasseur. Prédateur. Requin. Tu piges ? Eh tu fais un château de sable ?
*Bonne réponse. Faisons équipe.*
Je creuse un large cercle autour de mon pâté, place une croix à notre position et quatre lettres avec des flèches. Puis le questionne.
- Et toi, tu piges ça ?
- Euh... Attends... Non.
À l'extérieur du cercle, aux quatre points cardinaux, j'écris le mot "MER". Il sourit.
- Le G sur le pâté c'est le village. Le A à côté de la croix c'est toi, le P le primé et le T c'est pour "toi", donc moi. J'ai compris le plan. J'ignore comment tu vas t'y prendre, dans ton état, si je le ramène à la croix mais je crois en toi.
*Bien.*
D'un geste de la main, je l'envoie filer vers le seul village de l'île. A lui de trouver un moyen de l'attirer vers moi. Pendant ce temps, profitant de l'obscurité pour améliorer nos chances de capture, je m'enterre dans le sable et souffre en silence pour mon pied, mâchoire serrée.
Deux heures plus tard l'aube se lève. Je n'ai pas pu me reposer, souffrante et à l'affût. Il reviens enfin. Seul. Et me trébuche dessus en me cherchant. Il tombe, se relève et crache du sable. Sa mine dépitée en dit long.
- Saleté de rumeur. C'était un presque parfait sosie. Lui n'a pas la balafre à la pommette de l'affiche.
Déception. Il ne reste plus qu'à partir de cette île d'alcoolique. Ensemble ?
Raconte nous votre aventure.
Accoudée de son seul bras sur le bastingage d'un navire marchand, la galérienne observe. L'eau opaque est bleue, le ciel clair aussi et une île grossit. Son attention est attirée par des pas sur le pont, s'accentuant en sa direction. Détournant la tête sans avoir l'air curieuse, elle se retrouve nez à nez avec du rouge. Un visage rouge de rage, inconnu jusqu'alors, aux narines si dilatées qu'il est aisé d'entendre ses bruyantes expirations colériques.
- C'EST TERMINÉ ! TER-MI-NÉ ! JAMAIS PLUS NOUS NE REPRENDRONS DE PASSAGERS ! SONT TOUJOURS FAUCHÉS ET N'AIDENT JAMAIS ! C'EST PAS UN NAVIRE DE TOURISME ! FINI LA GENTILESSE ! ALLEZ TOUS VOUS FAIRE MARINER DANS DE L'ALCOOL À BR..
PLOUF.
Plongeon dans la mer. Non pas pour fuir la discussion, à coup sûr à sens unique, mais plutôt pour préserver son audition. Lui, c'était sûrement le proprio du navire qu'était malade, scotché au lit mais apparemment rétabli, depuis qu'elle embarqua grâce au second.
Par chance, le courant fut un allié précieux pour rejoindre l'île et aucun prédateur marin ne vint déranger son exténuante natation. Ce n'est pas pour autant qu'elle retentera cette expérience.
Trois heures après, sur une île non répertoriée des cartes officielles du gouvernement.
Endormie sur la berge sablée de l'île, mon somme réparateur est perturbé par des mouettes qui piaillent trop. Je m'asseois et ouvre les yeux. Boum. C'est soudain le chaos dans ma caboche boum, je sais plus où donner de la tête tellement mes sens sont.. Comme brouillés boum boum. Un soupir intense s'échappe de mes lèvres boum. Dans mon haleine, mon nez capte des odeurs étranges boum boum. Léchant mes gencives et mon palais boum, ce sont les capteurs d'une douce amertume qui s'allument. Avalant ma salive, mes sourcils se froncent. Elle a goût caramel, ou fruits mûrs, ou ce sont des épices ? Boum boum, fort probable qu'il s'agisse d'un mélange des trois. J'expire profondément boum. D'ordinaire je pue de la gueule mais là c'est sans aucun doute l'odeur de l'alcool. Et ça, en plus de me faire perdre la mémoire, je le supporte pas. Ça m'endors.
Boum boum boum ça tambourine boum toujours boum boum dans ma cervelle. Boum au rythme de mon palpitant boum boum. Yeux clos, je médite quelques minutes jusqu'à oublier cette symphonie massacrante d'humeur.
Dix minutes plus tard.
- Eh beh alors pouilleuse eh on dort pas la nuit ici eh oh nan mais oh allez viens on va trinquer-hic !
Doucement. Ce que je croyais être dix minutes de repos intérieur se sont transformés en heures. Il fait déjà nuit. Mais bordel je comprends rien.
Bière à la main, je suis le mec. Un mot à retenu mon attention dans son phrasé de bourré. Pouilleuse. Qu'il recommence et ma tolérance prendra fin avec sa bière en verre dans son gosier. Mourir étouffé d'une telle manière, j'ai jamais essayé, il aura eu le don de m'inspirer. Nos pas foulent le sable, en direction de je ne sais où, pendant que je me coiffe en chignon. Je ne suis pas étonnée qu'ils soient secs comme mes fringues, j'ai finalement compris que ma mémoire me cache le réel temps que j'ai passé ici. Les paupières lourdes et le regard las vers le sol, je ne lui prête pas attention lorsqu'il braille son charabia. Par contre, je lève les mirettes d'acier quand il finit de se causer à lui même. Je m'amuse intérieurement à le voir aussi essoufflé, à force d'expédier ses paroles sans respirer pendant. Stop. JE ROUGIS-BOUILLONNE-EXPLOSE.
- NYAAAAAAAAAAA !
Être pieds nus. Marcher sur un large morceau de verre qui le traverse de part en part. DOULEUR.
Cette rage fut exprimée en un tel hurlement qu'il a dû se faire entendre du village pittoresque en bois qui se dessine à l'horizon. Mais pour elle, il signifie bien plus. Sa colère est décuplée par le fait, à cause de ce poivrot, d'avoir détourné son attention quelques secondes du sol.
- Oh eh-hic tu sais parler mais oh rugis pas si fort salope tu me bri..
Navrée pour l'insulte. Le temps de réaction d'Anya a été ralenti par sa réflexion. Rabaissée une seconde fois et avec une insulte, il n'en fallait pas plus pour l'allumer.
Les yeux remplis par l'étincelle de la haine, je sais qu'il est trop tard pour lui, à ce stade je ne sais pas faire machine arrière. Les paroles de l'aveugle agonisant au sol furent coupées par mon pied tailladant. Alliant souplesse et grâce, ma jambe s'éleva jusqu'à sa hauteur pour lui ôter la vue d'un shoot horizontal maîtrisé. Maîtrisé dans la découpe des globes oculaires en quatre demi-sphères similaires, mais dont la trajectoire fut imparfaite. Heurtant le sommet de son gros pif rouge, déséquilibré par l'obstacle osseux, il fallut redoubler de force pour passer sur le dernier oeil du borgne. Cette force fut puisée dans un mouvement latéral d'épaule guidée par son seul bras, assénant au passage une belle claque au futur macchabée, qui alla ensuite se planter dans le sable pour renforcer l'équilibre de sa jambe d'appui. Après lui avoir soigneusement tranché la vue à l'aller, le coup en retour lui aura été fatal grâce aux jugulaires saignées en diagonale. En guise de signature de son crime, le morceau de verre lui resta coincé dans les cervicales.
Une demi-heure plus tard.
J'ai galéré, mais en me dépêchant j'ai réussi à tout remettre en ordre, à peu près, sans attirer l'attention. Faut dire que la nuit noire fut pratique pour ne pas se faire déranger. Le mort gît dans une tombe d'infortune sous le sable, mais si je m'éternise ici, la marée le rendra visible. Avant cela, je me suis bandée les mains avec ses chaussettes et verre en main, j'ai pu dépecer ses jambes pour en récupérer ses fémurs. Pied désinfecté avec sa bière puis enroulé dans son tee-shirt rose à paillettes, me voilà en train de ramper dans le sable avec une attelle osseuse de misère vers le village lointain. Quelques minutes plus tard, la terre. Je pus me relever et marcher tant bien que mal sans qu'elle ne s'enfonce trop dans le sol.
Je rencontre un petit panneau de bois avec une forte odeur de vomi qui en émane. Tellement écœurant que j'y remet moi même une couche liquide dessus. C'est marqué... Gri... Des lettres sont effacées au milieu... Gen. Bon. L'île de Grigen. Plus je me rapproche, lentement, du village, plus les effusions olfactives d'alcool sont intenses. Je comprend alors que l'air de toute l'île est une malédiction pour ma personne. Je n'avance pas plus. Une ombre se dessine. Quelqu'un viens. Seul. Un jeune creteux. Secouant les bras vers moi. Il court, se rapproche et main tendue..
- Anya ! C'est moi !...
*Non, Anya c'est moi boulet.*
- ...Tu étais où ? Tiens récupère ta licence ! T'as de la chance quand même ! Et... Désolé pour hier... J'ai du te saouler avec ma déprime.. Mais tu comprends bien que je suis pas fait pour élever des poulets ! Oh tu t'es blessée ? Ce rose me dit un truc. Raconte moi ton histoire un peu, t'as pas dit un mot depuis notre rencontre, ou tu es muette ?
*Mh-mh. Non, mais j'aimerai être sourde.*
Ma seule main valide fouille mes poches. Toutes vides. Effectivement, c'est bien mon papelard. Je lui arrache des mains sans remerciement. Je m'accroupis et remplis les poches de mon pantalon de sable. Voyant que je l'ignore, il m'informe d'une croustillante nouvelle. Ça tombe bien, j'ai le bide archi vide.
- Y'a une rumeur d'un primé dans les parages !
Je continue en remplissant les poches de ma veste. Il semble vouloir faire son intéressant, en l'ignorant il finira par lâcher des détails.
- Tu dois absolument m'aider ! Je dois en faire mon métier ! Je l'ai rêvé ! Et suivre ses rêves c'est pas la meilleure manière de vivre ? Je t'en prie Anya, je sais que tu peux m'apprendre beaucoup. Les poulets, la ferme familiale, c'est pas ma voie.
*Quel est l'intérêt d'avoir une telle coiffure si c'est pour..*
Je creuse dans le sol à la recherche de sable humide et me décide à lui parler alors qu'il se met à genoux et lie ses mains pour me supplier.
- Pourquoi tu portes une crête bleue ?
Inexpressive, je le regarde dans le blanc de ses yeux bleus abyssaux. Il en était presque aux larmes et les voilà illuminés par ma question. Deux choix s'offrent à lui. Me répondre ou faire la remarque que je sais parler. Ça déterminera vite son caractère. Il commence à sourire, je baisse le regard et entreprend un pâté de sable.
- Je te le fais en trois mots. Chasseur. Prédateur. Requin. Tu piges ? Eh tu fais un château de sable ?
*Bonne réponse. Faisons équipe.*
Je creuse un large cercle autour de mon pâté, place une croix à notre position et quatre lettres avec des flèches. Puis le questionne.
- Et toi, tu piges ça ?
- Euh... Attends... Non.
À l'extérieur du cercle, aux quatre points cardinaux, j'écris le mot "MER". Il sourit.
- Le G sur le pâté c'est le village. Le A à côté de la croix c'est toi, le P le primé et le T c'est pour "toi", donc moi. J'ai compris le plan. J'ignore comment tu vas t'y prendre, dans ton état, si je le ramène à la croix mais je crois en toi.
*Bien.*
D'un geste de la main, je l'envoie filer vers le seul village de l'île. A lui de trouver un moyen de l'attirer vers moi. Pendant ce temps, profitant de l'obscurité pour améliorer nos chances de capture, je m'enterre dans le sable et souffre en silence pour mon pied, mâchoire serrée.
Deux heures plus tard l'aube se lève. Je n'ai pas pu me reposer, souffrante et à l'affût. Il reviens enfin. Seul. Et me trébuche dessus en me cherchant. Il tombe, se relève et crache du sable. Sa mine dépitée en dit long.
- Saleté de rumeur. C'était un presque parfait sosie. Lui n'a pas la balafre à la pommette de l'affiche.
Déception. Il ne reste plus qu'à partir de cette île d'alcoolique. Ensemble ?
Informations IRL
• Prénom : Célia
• Age : 22
• Aime : La musique classique et le rap conscient, le poisson, les mangas et plein d'autres choses..
• N'aime pas : La politique ;_;
• Personnage préféré de One Piece : Gaimon.. Pauvre Gaimon..
• Caractère : Quelques mots pour vous décrire ? Je ne mord pas, je suis plutôt discrète et fuyarde.
• Fait du RP depuis : Sur forum je vais débuter.
• Disponibilité approximative : Assez occupée, en témoigne ma date d'inscription.
• Comment avez-vous connu le forum ? Je sais plus précisément, mais grâce à la toile.
ONE PIECE REQUIEM ©
Dernière édition par Anya Leonheart le Dim 5 Mar 2017 - 14:42, édité 11 fois