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Mercenariat

La salle dans laquelle je me trouve est énorme, des murs en acier sobre, une odeur de fer et de fumé qui règne dans l’air. J’ai l’impression d’être dans une usine. Tout autour de moi, un cercle de soldat, l’uniforme impeccable et puis, il y a lui. Il se dresse devant moi de toute sa hauteur. Je peux entendre son souffle, il me regarde de haut. Son charisme est tellement écrasant que personne ne parle, personne n’ose parler de peur de le contrarié. Il remonte ses manches, on aperçoit ses mains, sèches, musclé. Chaque muscle de ses bras est exagérément musclé.  Sa chemise blanche a deux boutons de détachés. Il porte par-dessus celle-ci un gilet par balle noir. Je me décide enfin à relever le visage. L’homme devant moi fait au bas mot une tête de moins que moi, sa moustache grise orne sa lèvre supérieure. Son crâne chauve, laissé à l’air resplendis sous la lumière. Celui-ci ne semble aucunement gêné. Il semble serein. Ce silence est enfin brisé par sa voix, rauque et douce à la fois :

« Jeune délinquant, tu as volé plus de 50 millions d’or à des honnêtes marchants. Tu as presque volé leur navire. Si je ne t’avais pas arrêté, je ne sais pas jusqu’où tu serais allé. Dis-moi ton nom ? »

Je le regarde dans les yeux et lui répond :

« T’ain, tu devrais déjà dire ton nom avant de demander celui des autres. »

Une désapprobation éclate derrière moi, les hommes ne sont donc manifestement pas d’accord, leur chef lève le bras et les cris s’arrêtent. Il me prend le visage, le lève jusqu’à lui, il a le sourire aux lèvres et me répond :

« Oh, excuse-moi, tu as affaire au Commandant de la voix du destin, en gros, je suis le chef des mercenaires, Erich von Falkenhayn. Surnommé l’homme de Fer. Et tu ne tiens pas à savoir pourquoi ? »

Je reste bouche bée, je m’attendais à des marines, mais pas à des mercenaires,  je ne m’attendais surtout pas au chef des mercenaires. Je sens  que ma joue se chauffe au contact de la main du gradé. Mais je rêve sans doute. Je suis choqué. Le Commandant sans doute satisfait de l’effet qu’il m’a invoqué continue :

« Il y a la version de mes hommes, mais raconte-moi ta version. »

Je suis hésitant, mais je commence mon récit.

« Je m’appelle Volka, Mandoriru Volka, je suis née sur la petite île de Stagrad à quelque miles nautiques de là, l’île est possédée par la mafia et le danger qu’elle représente, nous avons décidé de quitter l’île en volant une petite jonque. Tout a commencé lorsque Sosu, mon frère et moi sommes arrivés sur ce caillou pourri, aucun de nous deux sais manœuvrer et c’est une chance que nous encore en vie aujourd’hui. C’est donc par miracle que nous sommes arrivés en vie. Une fois arrivé, j’ai  faussé compagnie à mon frère, celui-ci garde notre jonque, il continue encore maintenant. Je suis allé dans un bar, le marteau étincelant, là-bas, les honnêtes marchands comme vous les appelez, menaçaient le barman de faire fermer son bar grâce à leur influence, parce que ses prix étaient trop élevés. Je ne peux blairer les enculés dans leurs genres. Ils méritaient bien une correction et si ce n’avait pas été moi, quelqu’un d’autre se serait occupé de ses salopards. Je les ai suivis discrètement, aucun de ceux-ci ne l’a vu venir, il ne m’a fallu seulement quelque minute pour les capturer. J’ai trouvé dans leur navire des documents prouvant qu’il trempe dans pas mal de magouille. Ce n’est que le karma, c’est l’œuvre d’un hypothétique dieu qui à décider de vengé tous les pauvres… »

Le Chef lève la main pour m’interrompre, celui me répond :

« Alors, tu as décidé de violer la loi, pour les punir alors que tu aurais pu aller chercher les autorités compétentes. »

Je souris et répond, l’air négligent :

« Cela n’aurait rien fait, la moitié des marines sont corrompus tant que l’on donne le prix, aussi, je n’avais aucune preuve tangible, aucun témoin ne témoignerai en ma faveur, car ils auraient tous été acheté. Dans ce monde, il faut faire en majorité faire les choses sois même. »

Le gradé me regarde perplexe puis me demande :

« Tu n’as pas tort. Mais reparlons de cela après, je voudrais avoir le fin mot de cette histoire. »

Content que l’on m’invite à continuer, je continue :

« Ils n’avaient aucun système de sécurité à part leurs vigiles qui étaient faibles, un simple coup de poing à suffis pour les assommés. J’ai trouvé les documents comme je vous l’ai dit. J’allais emmener le bateau et allé chercher mon frère, mais vos hommes ont remarqué des mouvements suspects, sans tort. Ils ont investi le bateau. Je n’avais que très peu de chance et je n’avais pas envie de tuer. Je me suis rendus, c’était l’option la plus safe pour moi comme pour vous. Puis, ils m’ont emmené ici. Vous connaissez désormais toute l’histoire. Et vous, c’est quoi votre histoire, pour qu’un chef d’un groupe de mercenaire se retrouve dans un trou paumé comme celui-ci. »

Les hommes se mettent à crier de ne pas être aussi familier avec Erich von Falkenhayn, mais ce dernier nullement gêner encore une fois leur donne pour ordre de quitter le lieu, les hommes refusent dans un premier temps, mais le gradé leurs déclarent :

« N’ayez crainte, ce gamin n’a aucune chance de me faire le moindre mal. »

Les hommes sortent de l’entrepôt, le gradé s’avance vers moi, déchire mes liens, puis, déclare :

« Tu sais, je suis dans la marine depuis ma majorité, j’ai rapidement monté les grades. Et après quelque année, je fus nominé au poste de Colonel d’élite, j’étais considéré comme un génie, mais je ne fus pas choisis, cela fut la même chose pour chaque nomination. Cela dura plus de vingt ans. Ma victoire et la rapidité à monter en grade avait fait de moi quelqu’un de prétentieux. Je me remis donc en compte. Je décidai de partir dans une Blue pour la pacifier. La mafia de North Blue me sembla un bon début, je suis ici depuis maintenant une dizaine d’années. J’ai abandonné la marine pour créer un groupe de mercenaire, je recherche juste l’argent, mais par contre, je  ne possède que très peu de soldat, il me faudrait de nouveau homme, des personnes douées n’ayant pas peur. »

En même temps que ses paroles m’atteigne, je remarque son regard est insistant sur moi, le gradé déchu continue de parler :

« Ce que je vais te proposer, c’est que tu deviennes un mercenaire à ma solde, travaillant dans l’ombre, tu devras m’aider et accomplir les missions de nos employeur. »

Je reste choqué devant ses paroles, puis lui répond :

« Qu’ai je à gagner à faire ça ? »

Mon interlocuteur me fixe du regard avant de me répondre :

« C’est simple, je peux faire de toi et de ton frère des hommes incroyablement riches et puissant, te donnant la liberté de pouvoir vivre tranquillement.»

Son offre est alléchante, j’ai envie de pouvoir l’accepter, mais certain point reste trop flou, je lui réponds donc :

« J’accepte, mais je tiens à garder mon statut de civil. Je souhaite aussi pouvoir une fois ce travail finis tranquillement, loin de tout. Et si je suis arrêté pour méfait, je veux un bon avocat et votre témoignage comme alibi. »

Mon employeur lève la tête, un immense sourire envahis son visage, il me tend la main et déclare :

« Ok petit, bienvenue dans l’ombre de la vie, puisse tu survivre longtemps. Oh, aussi une petite chose, si toi ou ton frère vous avisez de me trahir, vous pourrez dire adieu à votre existence terrestre, car je m’occuperai personnellement de vous. »

Cette phrase est glauque, mais je n’ai pas peur, si j’ai là un moyen de pouvoir me faire de l’argent, il ne faut pas refuser, en plus je travaille pour une compagnie de mercenaire, j’ai trouvé là un travail avantageux.
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Sosu et moi sommes dos contre dos, devant nous, se trouve les deux sous-commandants de la compagnie. Alexeï se tient à 3 mètre de là, du haut de ses 3 mètre facile et de ses 220 kilogramme, ce mec semble être un monstre, venus directement des enfers. A son opposé, se tient de manière calme Douglas, beaucoup moins grand et musclé qu’Alexeï, je ressens en moi le sentiment que défier celui-ci est une mauvaise idée. Sosu et moi devons les combattre, pas nécessairement gagner, juste montrer ce que l’on a dans le ventre.

Alexei lança les hostilités, d’un simple d’un coup de poing en ma destination. Je m’aplatis sur le sol avant de me relever prenant appui sur mes mains, balançant un énorme coup de pied dans le visage du bourrin, mais celui-ci mis ses bars devant sa tête. Mon coup ne fit absolument aucun effet. Sans me laisser le temps de me reprendre. Ce dernier m’attrapa la jambe et me fis faire un 360 dans les airs avant de me jeter par terre, tous l’air de mes poumons partis en un seul instant. Mais, ce coup à surtout réveillé en moi toute l’adrénaline que je produis dans les moments de dangers. Je me relève, malgré les énormes hématomes qui doivent zébrer mon dos. D’un regard de coin, j’aperçois Sosu qui attaque inutilement Douglass qui esquive ses attaques sans vraiment fournir d’efforts.

Je dois avoir ce travail, je dois réussir ce putain de test, pour une vie meilleure, pour une condition meilleure. Ma colère envahis mes veines. Je me jette sur Douglass contre qui j’ai une plus grande chance en plus de le dominer physiquement.  Sosu comprend mon plan et avec vitesse fais volte-face pour défoncer les bijoux de famille d’Alexei qui reste choqué quelque instant par ce plan autrement plus compliqué qu’il ne puisse le comprendre. Mais Douglass n’est pas dupe et me décoche un coup de poing dans le menton, malgré la douleur, je réplique par un uppercut qui s’enfonça mollement dans le ventre du mercenaire. De son côté, Sosu se battait bec et ongle contre Alexeï qui au fur et à mesure des coups qu’il recevait se battait plus rapidement, plus violement.

Après plus d’une demi-heure de combat acharné, je suis en sang devant Douglass, au fur et à mesure que le combat avançait, j’ai perdu toute ma vigueur. Douglass resplendit de force, pas un grain de poussière n’entache ses beaux vêtements. Je n’ai aucune chance contre lui, contre ce monstre. A une dizaine de mètre de là, Sosu ne se débrouille pas mieux, car Alexeï semble plus énervé que durant le début du combat. Sosu est à terre et ne bouge plus. Je lance mon dernier assaut contre Douglass, irradiant de toue ma force, je me projette vers mon adversaire. Celui m’évite comme un vulgaire insecte avant de me défoncer la cage thoracique d’un coup de pieds. Je m’écrase sur le sol en un bruit mat. En rouvrant les yeux, je découvre le visage souriant d’Erych, me tendant la main, je l’attrape pendant que le boss me tire sur mes pieds, celui arborant un grand sourire :

« T’inquiète pas gamin, vous n’aviez aucune chance contre Alexeï et Douglass.  Mais ce que j’ai vu est satisfaisant, vous avez du potentiel, tous ce que vous devez faire, c’est seulement progressé, bienvenue dans la voix du destin. »

Je souris négligemment, j’ai enfin trouvé un travail, l’argent et la liberté. Je m’approche de Sosu et l’aide à se relever. D’un sourire je lui annonce que nous avons relevé le défi et que nous rentrons désormais dans la troupe des mercenaires.

Notre vis changea drastiquement à la suite de cela.
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