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Le secret de la forêt noire

Si l'on doit reconnaître une chose à la marine, c'est que c'est une belle salope de merde. Le genre qui colle et qui éclabousse en en foutant partout. Elle a envoyé des hommes, pas mal d'hommes en fait, avec des gradés et tout. J'ai tenté de filer un coup de main à la révo à Jing, je n'ai fait que les retarder un peu. Ils ont perdu des hommes, mais pas encore assez à mon goût. Il en reste un bon paquet. La révo va devoir se démerder. J'ai tenté, j'ai réussi un peu. A eux de faire le reste. Quant à moi, je me replie par la forêt noire pour retourner à Fort-Levant. Le forêt crame, mais je m'en fou. L'île entière pourrait cramer que je m'en foutrai tout autant. Il fait juste plus chaud ici, c'est tout. Il y a de la fumée noire partout, ça gâche un peu la vue. Une chance que le chemin soit tout droit. Je croise encore des révos qui gardent ces positions. Ils me tirent dessus en ne voyant que ma silhouette. Comme précédemment, je les engueule et leur dit d'identifier la cible avant de tirer. Imaginez un peu qu'ils tirent sur Mandrake … Pas sûr qu'ils vivent une seconde de plus. D'ailleurs, en parlant de la poiscaille, oui c'est un poisson, je sais, il paraît qu'il est sur l'île. Je suis persuadé qu'il aimerait me faire goûter à ses muscles de près. Tout ça parce que j'ai 'trahi' et ai préféré la liberté à l'esclavage de la révolution. Parce que oui, ne vous y trompez pas, la révo est un système d'esclavage grâce à ses castes. Mais le système est tellement bien classé que personne ne s'en rend compte.

Tout d'abord, on doit rendre des comptes pour la moindre action. On doit demander l'autorisation pour aller chier un coup, pour aller voir un copain … On a le monde contre soi puisque ils sont considérés comme terroristes par les civils. On ne peut pas contester les ordres qui viennent d'en haut. Le DRAGON a tous les droits, tous les pouvoirs. Un petit groupe de personnes qui dirige une caste entière. Ça ne vous rappelle personne ? Hein ? Les valets sont les laquais des cavaliers qui sont les esclaves des as qui sont les pantins des atouts qui obéissent au DRAGON qui répond à Freeman. Un système dont le pouvoir et les décisions sont absolues. Un caste qui n'hésite pas à sacrifier des pions, qui se moque des dégâts collatéraux parfois, qui pousse des gouvernements à se rebeller contre la marine, avec des agents qui réécrivent les faits, qui s'introduisent dans toutes les institutions du monde … Voilà pourquoi j'ai quitté la révolution. Puis aussi parce que je veux être libre, ne répondre à personne, avoir le monde contre moi, devoir affronter le destin à mains nues, et parce que je n'avais pas envie de faire des trucs pour les autres. Je veux faire des trucs pour moi, et c'est bien assez chiant comme ça déjà.

Je passe devant les révos direction Fort-Levant. Je suis un peu fatigué d'avoir fait le chemin deux fois en peu de temps et d'avoir essayé de ralentir le vice-amiral. Mais je ne suis pas épuisé. Pas encore du moins. Et ça tombe bien parce que je suis encore à portée d'oreilles quand j'entends les révos crier que des marins arrivent. Ils se mettent en position et tirent sur tout ce qui bouge devant eux.


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Dernière édition par Clotho le Dim 7 Mai 2017 - 15:08, édité 1 fois
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Bon, cette entrevue fut hautement informative et me revoilà à la tête d'un contingent assez impressionnant, que des gus de l'élite. J'ai même la chance d'avoir le roi de la fête avec moi, le célèbre Monbaton. Il a même ramené ses copains dis donc, je pense que certains ne comprennent pas tellement les termes « équipes réduite » et « frappe rapide ». Je suis forcé de revoir mes plans-là. J'écoute les plans des divers officiers avant de remarquer que tout le monde laisse un coin tranquille, port-levant. Bon bah, on va y aller, avec un peu de chance on pourra se faire un barbecue une fois qu'on a finis.

J'avance donc à la tête d'une troupe assez conséquente, les officiers et Mount à mes côtés. Ça permet d'avoir rapidement un point sur tout ce qu'il faut savoir. Çà sera coton, après tout si je voulais bosser peinard j’aurais été maté les paysans ou suivi l'ombre dévastatrice de Salem.
Rapidement, les fumées sombre qui s'élevaient à l'horizon, la forêt noire crame, il semble qu'elle ait décidé de vivre en l'honneur de son nom, bon on a trouvé la flamme pour le barbecue c'est un bon début. Des silhouettes se meuvent dans le bosquet calciné, un cri nous informe de leur appartenance, des révolutionnaires. Avant qu'ils ne se décident de tirer dans notre direction. Sérieusement, vous avez encore envie de tirer les gars ? Vous en avez pas marre d'utiliser des flingues ? Vous ne préférez pas vous rendre ou vous suicider sous nos lames ? En plus on n’a pas de forêt pour nous couvrir, c'est pas fair play ! Bon bah je vais faire du travail communautaire en plus du massacre habituel. J'ordonne rapidement aux troupes de prendre position et de répliquer avant de déclencher un torrent de lame d'air dans la direction des tirs avec Toshinori. Comme ça, on « limite » les incendies, on tranche les révos et on fait tomber les arbres. Mais je serai curieux de croiser les prix Nobel qui ont décidés de rester dans un incendie... le feu ça brûle les enfants, en plus ça dégage des vapeurs mortelles.

-Mount, vois si ton fruit peut nous servir, rend nous tous invisible ou un truc du genre ça évitera qu'on perde du temps en route une fois ces types zigouillés.

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Qu'il est drôle ce commandant d'élite. Dommage que Themis n'ai pas le même humour. Non mais sérieusement, il pense réellement que je peux tous nous mettre en invisible ? Peut-être pense-t-il que je suis fort, assez tout du moins pour camoufler cinq cents hommes. Mais bon, à moins de faire une chaîne géante dans laquelle chacun tient la main du marin se trouvant devant et derrière lui, il n'y a rien d'autre qui pourrait le faire. Et encore, j'ai conscience que je suis loin d'être assez puissant pour activer mon pouvoir sur autant de personnes. En plus d'être une tentative ratée, on se ferait moqué par les révolutionnaires qui penseront qu'on fait non pas parti de la Marine, mais plutôt d'un collectif qui lutte contre l'homophobie.

- Euh... Ça ne va pas être possible commandant.

- Ah...

- Il ne nous reste plus qu'à nous occuper de ces parasites.

- Bien dit.

Les gris nous tirent dessus depuis la forêt et notre chef balance des lames d'airs en continus pour disperser la vermine. Ses hommes - moi y compris -, fonçons sur le reste afin de les éliminer. Le combat s'engage, avec un rapport numérique déséquilibré et ça reste assez frappant. Il n'y a que moins d'une centaine d'ennemis et nous nous les abattons les uns après les autres. Avec un révolutionnaire pour cinq marines, le rapport de force est inégal et nous ne subissons que peu de pertes.

Je tranche ce qui vient, mais au bout de quelques révos tués, je m'aperçois que je n'ai plus rien à me mettre sous la dent. La forêt brûle autour de moi et tout le monde tente d'éviter les zones qui crament, avec succès ou non. Trois arbres enflammés tombent sur un regroupement d'hommes et bientôt plusieurs marins avec leurs adversaires s'enflamment. Un spectacle horrible à voir. Leurs vêtements se consumant facilement, leurs chairs ne tardent pas à l'être. Ils se roulent par terre, hurlent de douleur, puis plus rien. Ils quittent notre monde, laissant une enveloppe charnelle être la proie du brasier.

D'ailleurs, de la nostalgie m'envahit. Je pense à Sun Fen, un des chefs - voire même le chef - du convoi que nous avons attaqués il y a quelques temps déjà. Au fond, nous voulons tous, ou presque, la paix dans ce monde et la prospérité ainsi que le bonheur de tous. Presque, parce qu'il existe de sacré salopards dans nos rangs, aussi bien dans leurs rangs. Que le monde est mal foutu quand même. Mais je ne peux rien y faire et à vrai dire cela ne m'importe que peu. Je suis insensible à la douleur du monde, mais je trouve cela idiot de combattre un ennemi qui a le même but que nous. Seulement, pour arriver à ce but, les moyens utilisés divergent... Que l'humain est bête.

Les révolutionnaires finissent massacrés. Ils n'avaient aucune chance. Mais nous avons aussi des blessés et des morts dans nos rangs, dûs à la féroce résistance de ces derniers. Parfois, l'envie de vaincre nous rend plus fort, j'en suis persuadé. Ces criminels endoctrinés par Freeman n'échappent pas à la règle.
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Un choix s'est offert à moi, aider les révos ou aider les marins en n'aidant pas les révos. Et comme d'habitude, comme les deux choix qu'on me proposent ne me vont pas, j'ai pris la troisième option. A savoir aider les marins en aidant pas les révos, puis achever les marins quand ils ne s'y attendent pas. Une fois la bataille terminée, quand les mouettes se sentent supérieures aux cadavres fumant, quand tout le monde est occupé à fêter la victoire, c'est là que j'interviens. Une ombre parmi les ténèbres qu'on ne remarque que trop tard. Je suis un serpent de terre caché dans la terre. Même un œil averti ne me verrait pas. J'ondule sous les corps saignants jusqu'au milieu des serviteurs du Gouvernement Mondial. Une fois en position je matérialise mon corps, semant la panique en une seconde. Les rangs sont brisés, les marins s'écartent rapidement, certains trébuchent contre les cadavres et tombent sur le sol. Je saute en l'air avec des geppous et déclenche ma technique. Mon corps projette des balles de terre dans toutes les directions. Ceux qui n'ont rien pour se protéger meurent ou souffrent le martyre avant de mourir. Le gradé des marins a tué les révos avec ses lames d'air, je rend la pareille avec ma terre. Rapidement, c'est une hécatombe parmi les mouettes. Ils m'ont reconnu, ces marins de merde. Et moi aussi je les reconnais en fait, surtout le leader. Un commandant d'élite que j'ai croisé sr Navarone quand il était lieutenant-colonel et que j'étais lieutenant.

" Yamamoto Kogaku ... On se retrouve à nouveau ... T'es passé dans l'élite je vois. Pas assez fermes les branlettes dans les douches communes avec la régulière ? " Les marins se réorganisent un peu en mettant de la distance entre nous. J'avance vers le jeunot, ma lame à la main. " Vous faîtes parti de l'assaut visiblement. Je vais devoir vous demander de rebrousser chemin. Plus loin, vous allez sur mes terres. Et je tiens à les garder pures de toute invasion de ratés. Je ne le dirai qu'une fois, faîtes demi-tour, oubliez Fort-Levant, et vous resterez en vie. Refusez et vous connaissez la suite. "

D'un coup de pied, je dégage les corps sans vie des marins que je viens de tuer. Je connais déjà la réponse de Yamamoto, mais je propose juste pour la forme. On est pas forcément en bon état tous les deux, mon empathie me le confirme. On a subit des blessures et des dégâts durant les batailles précédentes. Un affrontement serait préjudiciable pour nous deux. Mais bon, quand on est stupide, on fonce dans le tas, hein mon ex-futur capitaine ? Il m'a reconnu au premier coup d’œil. Il sait qui je suis et ce que je peux faire. Je ne suis pas un menu-fretin, je ne suis ni l'entrée ni le plat de résistance. Non, je suis bien pire, je suis le dîner tout entier. Rapporter ma tête ferait de lui un colonel d'élite sans une seconde d'hésitation. Une promotion attendue je suppose. Mais est-elle méritée ? On va vite le savoir. J'éveille mon haki autant que possible pour compter les soldats encore vie, chaque souffle, chaque murmure, chaque clignement d'yeux, chaque battement de cœur. Ça me demande énormément d'énergie, c'est pour ça que je ne le fais que durant deux secondes, juste le temps de compter les 260 marins encore en vie, dont Yamamoto. Mes hommes sont en train de rentrer à Fort-Levant tranquillement avec Tor. Le bastion est bien protégé, il ne tombera pas. Je peux donc restez là à leur faire perdre du temps aussi longtemps que je le peux.

Mais avant de faire ton choix, commandant d'élite, regarde bien tes troupes. Elles sont fatiguées, probablement à bout, terrorisées à l'idée de m'affronter, apeurées par le temps que j'ai mis pour tuer leur copains. Est-ce vraiment la meilleure solution que de tenter de me battre sur un terrain qui m'avantage ? Pour te le prouver, en une seconde, l'endroit change drastiquement. Mon aura était calme, elle vient de devenir très agité. J'ai utilisé un soru pour arriver juste devant toi pendant que la terre que j'ai répandu auparavant a grimpé sur toi comme une plante grimpante. Et c'est mon sabre aiguisé qui se dirige droit vers ta gorge à découvert dans un estoc. Ma terre m'indique ta force rapidement. Si tu restes prisonnier, tu n'es pas digne de moi. Si tu t'échappes, on pourrait éventuellement s'amuser. Et si on jouait à essayer de tuer l'autre ? Il parait que je ne suis pas trop mauvais à ce jeu. Quel sera ton premier mouvement ? Quel sera celui de ton équipe ? Seras-tu seulement en état d'en faire un second ?

Spoiler:


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Un grondement accompagné de cri éclate dans mon dos, je me retourne pour tomber sur un chaos de terre et de corps. Mon cerveau mets quelques secondes à décrypter toutes les informations, je finis par comprendre. Clotho, possesseur du fruit de la terre, vient de surgir au milieu de mes troupes pour en pousser une série à terre. Merde, je n’avais pas prévu ça, bon je vais me fatiguer plus que prévu avant d'arriver sur le fort. Mais à priori, il est en moins bon état que moi. Après m'avoir fait part de ses envies de se faire branler dans les douches de la marine, il me propose de me replier. Sur les trois cents soldats restés avec moi, il en a mis à terre une petite vingtaine. Le gros des troupes se trouve déjà assez loin. Clotho, un marin qui avait fait partie de mon équipage avant de trahir pour la révolution et de trahir cette cause. Le tourne-casaque ultime. Un mec sans foi ni loi, juste une bête sauvage qui déchire tout ce qui se trouve à porter de croc. Jusqu'à ce que ses crocs se brisent ou qu'il ne reste plus rien à détruire. Un criminel irrécupérable en somme. Je ne sais pas si je dois ressentir de la tristesse ou de la colère, un peu des deux sans doute. Un marin qui meurt au profit d'un tueur. Si ça se trouve, il a vécu une rupture difficile et un mec plus malin que lui l'a manipulé pour en faire sa chose. Oui non c'est triste en fait, il était censé détruire les méchants pas les rejoindre. Donc maintenant il ne lui reste plus qu'à rentrer dans une escalade de la violence ... car faut l'avouer, c'est un putain de paumé et qu'il a rien de mieux à faire.

-Tu ne veux pas de raté sur tes terres ? Mais t'y fous quoi alors ?

Soudain, de la bouse commence à monter sur la jambe. Il déconne la ? Il ne sait pas que c'est chiant à retirer la terre des vêtements ? Il réparait face à moi d'un soru et projette sa lame vers moi. Ça y'est monsieur est devenu un tas de glaise et se croit déjà invincible, je le prenais pourtant pour un gars terre à terre. Alors en humaniste confirmé, Toshinori l'aide à retourner sur la planète Terre. Cloclo se fait donc tamponner par un bras en acier enrichi au haki et est propulsé sur plusieurs mètres. Je tends la main à Toshi qui m'aide à sortir de ma gangue de terre.

-Il l'a pas vu venir celle-là.
-Écoute, je suis tellement beau qu'il n'a d'yeux que pour moi.
-J'en suis atterré, j'étais persuadé d’être le plus beau de la bande, c'est vraiment terrible.
-Bon prend les gars, rejoins le reste de la troupe et avancez, je m'occupe de lui.

Rapidement, Toshinori se met en route pour rejoindre les troupes qui avaient déjà en grande partie continué leur charge. A présent, je fais quoi ? Je garde la haki comme atout pour le sortir au dernier moment ou je joue franc-jeu direct ? Bah autant qu'il sache que ça sent le sapin pour lui.
A priori, tant que je ne suis pas en contact avec la terre ça devrait aller. Je couvre ma lame de haki et me propulse d'un « one flap by bird » dans les airs, je réapparais à plusieurs reprises dans le ciel à l'aide d'un soru aérien. Je réapparais finalement au-dessus d'un clotho qui se relève pour le frapper de ma lame noire. Il ne me reste plus qu'à le pousser vers la mer tout en le retenant le temps que mes hommes pissent sur ses rideaux et chient dans ses vases.

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Nous avions continué notre route vers Fort-Levant, après le petit accrochage avec le pirate aux cheveux de sang. Yamamoto s'en charge, pendant que nous devons lancer un assaut sur la propriété de Clotho. La route fut courte et maintenant on y est. Fort-Levant se dresse fièrement devant nous, ainsi que ses défenseurs. Au-dessus de la porte se trouve quatre personnes, en train de spéculer sur nous. Sûrement les chefs des fantassins se trouvant plus bas, au pied de l'imposant édifice.

Il y a d'innombrables soldats, pirates ou encore mercenaires de tout horizon devant l'entrée du fort. Ils nous attendent de pieds fermes et nous chargeons sur eux, la rage de vaincre dans notre cœur. Ils ne tardent pas à nous imiter, tous armés de leurs diverses armes. Une fois que la distance est jugée suffisante, les tireurs de chaque camp visent leurs ennemis et tirent, tandis que d'autres foncent, sabres en avant, vers la vague d'ennemis qui s'abat sur nous.

Je participe moi aussi à cette bataille qui vient tout juste de commencer, en sabrant le moindre ennemi se trouvant à portée. En quelques instants, un chaos maîtrise se met en place et la bataille fait rage. Rapidement, des marins et des pirates tombent, puis sont piétinés par les suivants qui s'engagent dans une mêlée sans merci.

Soudain, alors que je bondis en arrière pour esquiver un coup de sabre, les quatre sautent de leur petite estrade et le terminent dans des chariots de foin disposés plus bas. Mm. Pourquoi. Pourquoi y a-t-til des bottes de foin pile en bas de leurs sauts? Stratégie, hasard ou facilité scénaristique? Mystère, en tout cas j'ai quand même une petite idée.

Je me concentre sur mon combat actuel et tournoie autour de mon adversaire. On se regarde, s'intimide, se cherche, attend que l'autre attaque. Mais notre petit jeu est brutalement interrompu par l'intervention d'une tierce personne.

- Que la vermine dégage.


Une rapière émerge du corps bientôt sans vie du pirate, dont l'âme rejoint petit à petit le ciel. Son visage se relâche en un instant, confirmant sa mort. La rapière en question est large, bien incurvée comme une rapière se doit de l'être. Elle se retire sans aucune délicatesse du cadavre dont elle a ôté la vie et une main le pousse alors qu'il est encore aussi droit qu'un piquet. Je découvre alors un homme musclé, muni d'un bouclier et de son arme. Il possède un bandeau placé au niveau du front et il porte une veste qui laisse son torse bien visible des autres. En bas il a un pantalon large surmonté de chaussettes montantes jusqu'au bas du genou,

D'un air défiant il m'adresse la parole.

- Toi. Tu seras mon adversaire.

Dans ses yeux je lis une détermination sans faille. Il est là pour casser du marin et il compte le faire bien.

Je comprends donc leur petit stratagème. Les quatre personnes qui étaient au-dessus de la porte étaient les supérieurs des hommes que nous affrontons. Ils devaient identifier les plus forts d'entre nous pour nous éliminer au plus vite afin d'éradiquer les plusieurs centaines de marines qui avaient la ferme intention de marcher sur la forteresse.
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« C'que je fou ici ? Bah j'empêche les ratés comme vous d'aller plus loin. »

Ça sort du tac-au-tac. Puis un type sort de derrière Yama, me fou un coup hakifié pour me faire reculer. Ce dernier lui dit de continuer, qu'il s'occupe de moi. Clairement, t'as pas compris comment un logia fonctionne mec … En un contre un, l'utilisation est limitée. Mais à un contre plusieurs, c'est là que le vrai potentiel se dévoile. Le commandant d'élite disparaît, puis réapparaît plusieurs fois pendant que ses hommes s'enfuient comme des lâches. Il réapparaît juste au dessus de moi. J'en déduis qu'il a geppou et soru. Ça risque d'être un long combat. Or on est déjà fatigué tous les deux. Je n'ai pas le courage d'esquiver sa lame, alors j'utilise un tekkaï kenpo qui me permet de bouger tout en étant aussi résistant que de l'acier. Ça n'est bien évidemment pas assez pour arrêter totalement l'attaque, mais juste ce qu'il faut pour que je puisse contrer en évitant de gros dégâts. Mes avants bras qui m'ont protégé sont désormais entaillés sur cinq centimètres et du sang s'échappe des blessures. Je pivote sur moi même pendant qu'il est encore sans contact au sol. Un poing d'air vient rencontrer l'estomac du marin. Un poing assez fort pour le soulever de quelques centimètres.

Puis un second le rejoins. Mais celui-ci, tu sens qu'il vaut mieux esquiver. Hasoukenougi, un poing ordinaire chargé du hasshoken. Ça n'a aucun effet si ça ne frappe pas une armure en principe. Mais j'ai réussit à créer une technique qui fonctionne dans 100% des cas. Yama se protège comme il peut. Il s'attend au choc, et quand ce dernier arrive, une onde de choc traverse la forêt. Elle est tellement forte qu'elle souffle les flammes plus loin, en éteint même certaines et repousse la fumée. Même avec son haki, une technique aussi puissante, ça laisse des traces. Je ne démarre jamais lentement, j'y vais à fond à chaque fois. Le temps, c'est précieux, alors je ne le gaspille pas. Je m'attends à ce qu'il soit hors de combat, mais il se relève malgré tout. Ça me donne une idée de sa puissance.

Spoiler:


* A Fort-Levant *



Toraemon
Dozaemon
Chozaemon
Asuka
haki armement
Haki armement
/
Haki empathie stade 1


Quatre corps qui se laissent tomber du ciel pour venir vous arrêter. Vous êtes deux à guider vos troupes vers une mort certaine et plus que méritée. Vous osez pénétrer sur leurs terres, la terre de leurs ancêtres et de leurs ancêtres avant eux. Vous venez violer la loi du plus fort. Et à quel nom ? Celui d'une marine malade, gangrenée par le Gorosei, d'une justice absolue, de lois privant les citoyens de leurs droits fondamentaux. Une marine corrompue qui n'est que l'ombre d'elle même. Tant qu'elle ne s'émancipera pas du Gorosei et des dragons célestes, la marine n'avancera pas. Vous êtes sur West Blue, une blues aux mains de vos forces armées. En théorie du moins. Une flotte vous a repoussé pendant longtemps. Une flotte qui venait de ce château. Une flotte commandée par l'ancien dirigeant, Maho Chinjao. Désormais, c'est moi qui domine et dirige le fort. Et je ne suis pas aussi gentil que le défunt frère des personnes en face de vous.

« Vous n'avez aucun droit, aucune raison d'être ici. Repartez avant de nous forcer à creuser un fossé pour jeter vos cadavres.
Dégagez d'ici ! On veut pas de la marine !
Vous avez trente secondes pour faire demi-tour.
Nous protégerons le bastion familial quoi qu'il arrive. Vous ne passerez pas. Nous avons plusieurs milliers de gardes, et des pièges à foison. Vous ne trouverez que la mort ici.
Ils ont déjà cherché la mort. Ils l'ont répandu partout sur l'île. Ils ont mérité ce qui arrive ! On va les battre, foi de Chozaemon !
Ils vont mérité d'avoir leur cul botté surtout, ouais ! A MORT LA MARINE !
Du calme Asuka, Chozaemon. Nous ne sommes pas des pirates.
On travaille pour un pirate quand même.
Ça n'a aucun rapport, Dozaemon. Je suis Toreamon, le gardien des lieux. Faîtes un pas de plus vers la mort, ou reculez pour survivre. Le choix est votre. Mais vous nous trouverez sur votre route si vous avancez. »

Les quatre membres de la famille en imposent. Ils ont une prestance rare. Toreamon chevauche son tigre, comme à son habitude. Asuka ne tient pas en place, c'est un électron, toujours en mouvement. Dozaemon estime les soldats de la marine. Il dirige les archers du fort qui attendent son signal pour lancer un déluge de flèches. Il se dirige vers un marin gradé, menant l'assaut avec l'autre élite. Quant à Chozaemon, il avance sans peur vers son adversaire désigné. Le leader du clan est en retrait, une centaine d'hommes derrière lui. Les lourdes portes sont fermées et ne s'ouvriront que sur son ordre. Même si vous réussissez à battre les locaux, ouvrir la porte vous sera impossible. Faîtes votre choix intelligemment, ou mourrez bêtement.


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Dernière édition par Clotho le Dim 7 Mai 2017 - 15:14, édité 1 fois
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Ma lame entaille le bras de Clotho, Je ne m’attendais pas à le toucher pour tout dire. C'est à ce moment que Son poing fuse vers mon ventre, j'ai juste le temps de contracter mes abdos pour mitiger les dégâts. Je pousse un rictus, il frappe fort le gars. Un second poing rejoint le second, j'ai juste le temps d'interposer le manche de mon arme couverte de haki pour encaisser l'attaque. Une onde de choc parcoure tout mon bras et je suis soufflé sur quelques mètres avant d’atterrir lourdement sur le dos. Mes poumons se vident sous le choc, une douleur lancinante dans l'épaule gauche me prévient que ma plaie s'est rouverte et j'ai le bras droit assez engourdi. Je me relève moins facilement que je ne l'aurai espéré. Je vérifie mon sabre, si ce n'est le bas de la poignée quelque peu tordue, elle n'a pas subi de dommages irréparables, heureusement, que j'ai pas ramassé cette attaque directement.

Je fais quelques pas de côté pour éviter tout immobilisme et fait jouer les muscles de mon bras droit pour leur rendre un peu de sensibilité.

-T'es un vrai dur, quelle plaie d'être un leader pas vrai ? Obligé de se farcir un gros bras malgré son état pour éviter qu'il ne démonte tes subalternes...


Bon, au sol, je peux être victime de sa terre, en l'air je perds en mobilité. Saloperie de bouffeur de fruits, ils font comment pour être tous aussi chiants ? Il semble aussi avoir délaissé le sabre pour se battre à main nues. Ce qui signifie qu'il possède deux poings et peut être des jambes, sans compter la terre. Bon, cesse d'hésitation, je me propulse vers lui d'un soru avant de puiser à fond dans mes talents d'épéiste pour attaquer, parer et dévier les coups. Ce tout en restant mobile, un peu comme un boxeur qui joue sur son jeu de jambe pour les esquives et trouver des ouvertures. Je mêle mes pas de danse à une version alternative de « Chesire » pour augmenter ma vitesse de déplacement.
Je couvre mon torse et mon crane d'armement en plus de mon, arme, je suis à ma limite d'utilisation du fluide et je ne saurai que tenir quelques minutes, autant de temps que mon endurance sera vidée par cette danse. Je n'ai plus que trois options : perdre et le laisser attaquer, le vaincre et être hors service pendant quelque temps, ou nous mettre tous les deux hors de combat.
Honnêtement, j'ai peu de chance de gagner, beaucoup d'en sortir esquinté, mais je peux le forcer à la retraite ou suffisamment l'affaiblir pour permettre à mes subordonnés de le mettre en déroute s'il les attaque. Avec l'espoir vain, sans doute, d'espérer qu'il revienne à la raison pour battre en retraite ou conclure une sorte de trêve.



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Mon adversaire se met en place. Il sourit. Je ne lui réponds rien, laissant ma mine sérieuse et professionnelle sur mon visage. Autour de nous, nos hommes respectifs s'écartent afin de laisser place à notre combat, qui s'annonce violent. J'estime rapidement sa force. Il a l'air d'être fort et expérimenté malgré son jeune âge.

- Tu as un choix à faire. Vivre ou mourir. Que vas-tu choisir ?

- Question débile. Nous n'avons pas besoin de telles futilités pour combattre.

- Monsieur est un marin rigide et froid. Plus cliché que ça, il n'y a pas. Vous avez semés la mort partout, dans ce pays si paisible avant votre arrivée. Enfin avant que l'impératrice débarque.

Je ne réplique pas. Parler et parler avant un combat ne m'intéresse guère. Seule l'issue compte. Je fronce légèrement les sourcils, me mets en position de combat avec mes deux sabres sortis de leurs fourreaux. Le combat fait rage et reprend progressivement dans notre environnement direct, après la brève interruption causée par notre début d'affrontement. Le sol est ferme et de surcroît parsemé de sangs par endroit. Comme une bonne partie de ce pays.

Il commence en premier à m'attaquer. Un coup droit vertical visant ma gauche. J'esquive aisément, l'attends et lui fait un croche-patte. Son impétuosité perdra face à mon sang-froid, j'en suis persuadé. Pourtant, ce n'est pas une raison pour le prendre de haut et le sous-estimer. Un idiot musclé est plus fort qu'un intellectuel fragile.

Je tente de le sabrer alors qu'il est encore à terre ; tentative ratée à cause d'une galipette bien placée de mon adversaire qui lui a permis de se relever à quelques mètres de ma position. Nous nous fixons des yeux. À chaque combat, j'ai ce petit frisson. Vais-je en sortir gagnant, ou perdant ? J'essaie de le savoir en général ; mais face à des ennemis de mon niveau, l'issue est incertaine. Nonobstant les nombreux obstacles qui se dressent devant moi, sur la route de la victoire, je combats en mettant toutes les chances de mon côté. Sans vouloir me vanter, je dirais sans hésiter que mon sang-froid et ma capacité à réfléchir, même en situation d'urgence, m'ont grandement aidés. Jusqu'ici en tout cas.

Une sévère mêlée s'engage entre nous, comme partout dans cette zone, où chaque mouvement se doit d'être correctement calibré, le cas échéant pouvant entraîner une défaite, voire même la mort dans le pire des cas. Nos lames s'entrechoquent, à l'image des autres, laissant parfois un petit éclat de métal tomber sur un sol toujours plus piétiné à mesure que l'heure avance.

Le combat s'éternise. Chacun est balancé entre attaque et défense. Aucun de nous n'arrive à percer la solide résistance de l'autre. Cela en déviant tellement éreintant qu'ils font de plus en plus souvent des sortes de pause, dans lesquelles ils se regardent, s'échangent quelques mots, des compliments ou des insultes, même si ces dernières sont globalement majoritaires. Une énième pause s'opère alors.

- Il y a un truc qui me taraude.

- Qu'est-ce qu'il y a ? dit-il, d'un ton profondément désagréable, qui masque probablement une fatigue grandissante.

- Pourquoi, vous, Chinjao, bossez vous pour un vulgaire pirate, un psychopathe sanguinaire qui plus est ? Un homme qui a déjà trahi de nombreuses fois ? Un homme qui est capable, du jour au lendemain, de vous étouffer avec son immonde terre ?
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Armement contre empathie ? Attaque contre défense ? Vitesse contre force ? Il s'agit du même combat à chaque fois. Yamamoto dispose d'un haki, moi de l'autre. Un combat qui peut durer longtemps puisque nos forces sont proches. Il disparaît de ma vue grâce à un soru, aucun doute à ce sujet. Si l'armement a un avantage sur l'empathie, c'est qu'on peut l'activer au dernier moment. Si l'on utile l'empathie au dernier moment, on s'expose à de graves dangers. Il faut l'utiliser sans cesse, ce qui fatigue plus qu'attaquer. On est pas mal fatigué, on a plus spécialement de forces à jeter dans la bataille. Il est facile de comprendre que le commandant donne tout ce qu'il lui reste. Torse, tête et arme infusées de noir, il va pour le mouvement final. J'oppose mon haki au sien. Il est chiant avec son espèce de mini soru. Mais au moins il y a un avantage, c'est prévisible comme mouvement. Il revient toujours à la même place après avoir disparu. C'est un détail qui ne m'échappe pas, même si je ne peux pas encore en profiter pour prendre l'avantage.

« Que tu démontes les Chinjao, j'm'en fou. J'veux juste pas que vous foutiez vos sales paluches chez moi. Mes hommes savent quoi faire, eux. »

Contre un utilisateur du haki de l'armement partiel, la meilleure défense reste l'attaque de toutes les zones non protégées. Yamamoto n'a recouvert que le haut de son corps. Ses jambes, son torse, ses bras sont à découvert. A moi d'utiliser cet avantage. J'esquive ses attaques comme je peux, plutôt difficilement. Ses mouvements ne sont pas prévisibles, et sans haki, j'aurais perdu depuis longtemps. Et contrairement à lui qui ne peut attaquer qu'avec ses membres, mon corps tout entier est une arme, comme j'aime le rappeler. Ça signifie que pendant que j'esquive, des balles de terre sont éjectées de mon corps dans toutes les directions, surtout sur le marin. Pas besoin de me concentrer pour ça, je peux le faire en dormant, et ça ne consomme pas beaucoup d'énergie. L'esquive, c'est autre chose par contre. Ça me bouffe tout ce qu'il me reste. Quand le monsieur arrête ses attaques, je fais de même. D'instinct, on mets quelques mètres entre nous, par précaution. Je suis le premier à mettre le genou au sol. J'suis fatigué, rincé, vidé de toute énergie.

« T'as réussit à m'pousser à bout félicitations. J'suppose que l'combat s'achève sur un match nul ? T'as pas l'air d'avoir plus de ressources que moi. Rappelle tes hommes et évite un bain de sang. Sinon ils vont se briser sur les portes du fort. Ordonne la retraite, et ils survivront. Persiste, et ils mourront tous. Vous n'avez aucune idée du danger que recèle le bâtiment. » Je me fonds dans ma terre sur le sol, puis ondule aussi rapidement que possible afin de dégager d'ici et de retourner à Fort Levant. Ici c'est finit, je ne peux plus rien faire. Le choix est au marin. Il peut continuer et perdre ses hommes ou se replier et les garder en vie. Chaque seconde qui passe voie le sol rougir un peu plus.

Spoiler:


* A Fort-Levant *


« Un marin qui cherche à comprendre des pirates, c'est la meilleure de l'année ça. Tu l'as noté Asuka ?
Tu m'as pris pour qui Cho ?
Les raisons ne te concernent pas. Concentre toi un peu si t'as pas envie d'y passer. »

Tu n'as pas encore de haki, lui non plus. Mais il dispose du Hasshoken, lui. Il lâche son bouclier qui tombe sur le sol quand il court vers toi. Et lorsqu'il envoie son épée en l'air. Lorsqu'il attrape ton épée entre ses mains, la technique secrète du clan Chinjao entre en action. Ton sabre vibre, et une seconde plus tard, il t'échappe de la main comme si on venait de le chauffer. Chozaemon récupère habilement son sabre, pivote sur lui même pour arriver sur ta gauche pour tenter de t'embrocher. Que tu contres, esquives ou pares, le reste de son attaque arrive. Il lâche son arme, que tu tiens probablement, et place deux frappes dans tes cotes gauches, juste sous l'aine. Un coup de pied bien placé sur son bouclier le fait se lever un peu. Un second coup le monte jusqu'à hauteur de son bras gauche. Il l'empoigne et te fonce dessus pour te déstabiliser et t'envoyer au sol. Comment tu vas réagir à ça ? Tu l'as pris pour un faible, il te démontre qu'il n'en ai rien. Tous les Chinjao sont formés au combat dès leur plus jeune âge. La prochaine fois que tu le sous-estime, c'est la mort. Mais ça, tu as du t'en rendre compte, sergent d'élite.


Le secret de la forêt noire Drapea11


Dernière édition par Clotho le Dim 7 Mai 2017 - 15:17, édité 1 fois
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Chozae... C'est donc Chozaemon Chinjao. Pirate primé à vingt millions de Berrys, membre de la famille Chinjao. Voilà donc qui est mon adversaire. Je connais les noms et les primes de chaque membre de cette famille - si tenté qu'ils aient une prime -, mais leurs visages restent inconnus pour moi.

Le combat tourne fortement en ma défaveur. La famille Chinjao n'est pas réputée pour rien et les coups que je reçois confirment cette règle. Autour de moi le combat est plutôt équilibré ; mais si nos pertes sont trop élevées maintenant, nous ne pourrons pas capturer le fort en entier ; surtout que les défenses à l'intérieur pourraient bien nous anéantir.

Non, c'est définitivement un combat défavorable pour nous. Il faut faire quelque chose, mais rester ici serait un suicide. Les officiers de l'expédition doivent être arrivés à la même conclusion de moi, mais où est l'ordre de retraite ?

Un clairon la sonne, justement.

Je me retourne tout en m'établissant à une distance prudente de Chozae. Les clairons ordonnent la retraite et les troupes les plus en arrière tournent les talons progressivement, certains reculant pour pouvoir faire face à l'ennemi, d'autres font de même en fusillant malgré tout le premier ennemi à portée.

- Ce combat tombe à sa fin. Un plaisir de croiser le fer avec un tel combattant.

Je me retourne et cours, sabres en main, fusil dans le dos. J'ai tout récupéré, on décolle de là.

- Lâche !

Non, je ne suis pas un lâche. Je suis les ordres, ces ordres ont été donnés afin d'utiliser les troupes de la Marine de manière plus intelligente. Voilà ce que j'aurai répondu à ce crétin si j'en avais eu l'occasion. Si sa force physique ne fait aucun doute, celle de son esprit est, c'est une certitude, petite. M'enfin. Les plus forts ne sont pas forcément les plus futés.

La retraite est bien organisée, les plus en arrière couvrant les plus en avant, de manière à ce que toute poursuite soit découragée par le flot de balle continu qui en résulte. Nous sommes loin des retraites catastrophiques que certains ont en tête ; on est dans la Marine, pas chez les apprentis guerriers.

Les hommes des Chinjao ont rapidement abandonné grâce à ce système, mais aussi du fait que cela ne serve à rien à part perdre des hommes. On leur laisse leur fort, ils sont contents et ne cherchent pas à aller plus loin. Par contre, nous, nous avons d'autres chats à fouetter.

Nous traversons un champ de bataille qui m'est familier. C'est celui des premières heures de combat, où j'ai combattu avec ma section d'élite. Que sont-ils devenus ? Notre grand cortège traverse un champ de bataille désert, où les cadavres, les armes et des planches de bois issus de chariots jonchent le sol.

Cette scène de désolation me fait ni chaud ni froid. Ma seule préoccupation sont mes hommes : où sont-ils ? Bien sûr, je me doute qu'un grand nombre d'entre eux sont morts. Mais si je pouvais en récupérer d'autres pour continuer le combat, ce serait bénéfique à la Marine. Des hommes supplémentaires sont les bienvenus. Mais il n'y a rien.

Une fois assez loin, le commandant de l'expédition, Toshinori, nous rassemble et s'installe sur un monticule de bois qu'il a formé, de manière à ce qu'il lui serve d'estrade.

- Messieurs, bravo pour le combat que vous avez donné. Mais nous devons avancer sur la place du Dragon, où notre aide sera précieuse, peut-être même décisive. J'ai envoyé des hommes auprès du commandant Yamamoto. J'attends de savoir ce qu'il va faire pour continuer. Alors je vous demande de prendre votre mal en patience. Soignez les blessés, rechargez vos armes et préparez vous pour le choc qui va arriver.
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Les éclats de terres fusent, ricochent sur ma protection, éraflent ma peau ou la percute durement. Mais je tient le rythme, je porte quelques coups timides à mon adversaire. Je finis par décider de changer de stratégie pour récupérer mon souffle et tenter de trouver une meilleure solution, je fais quelques pas en arrière et me met en position de garde. Cloclo fait de même. On est tout les deux au bout du rouleau et techniquement ma mission est à moitiés accomplie, j'ai protéger mes hommes de la menace. Clotho bluffe sans doute, mais j'ai pas envie de le vérifier. Devoir me le coltiner lui et ses subalternes en attaquant une forteresse réputée imprenable ne me semblait pas un plan de carrière durable. Il se transforme en un tas de terre et serpente au loi, j'en profite pour me laisser tomber les bras en croix pour récupérer, putain. Si on m'avait dit qu'affronter un logia était si ardu j'aurai rempli mes poches de granite pour lui en faire bouffer. Quelle idée de se battre contre une arme armée d'armes... j'ose même pas imaginer ce qu'il se serait passé si j'avais pas le haki.
Je me redresse sur mon séant et récupère un denden un poil stressé à la carapace « légèrement » griffée.

J'appelle Toshi, il m'explique que les officiers se sont mis à croiser les armes avec les Shin za hautt, des intérimaires qui ont décidé de protéger leurs pots de fleurs. Probablement des mec assez grand qui zozotent. On a quelques pertes mais, selon Toshi, on est encore au round d'observation ou on se donne quelques gauche pour faire comprendre au mec d'en face qu'il a pas envie de goûter une droite. Ensuite, bon le gars est généralement du genre à relativiser.

-Repliez vous les gars, Clotho est à bout mais encore capable de faire du dégât. Si en plus de ses troupes propres on doit se farcir les zigottos locaux, ce sera une victoire trop coûteuse.

Sans grande conviction je tente de raccommoder ma chemise de bandages déjà bien amochée. Les toubib de l'équipage et Cole finissent par arriver avec un civière improvisée, ça tombe bien j'avais la flemme de marcher. Pis Cole aurait râlé si j'avais décidé d'utiliser la stratégie 33 le transformant en une monture armée de flingues. On colmate sommairement les fuites, le nombre de blessure en dépasse leur gravité. Je me pose en tailleur dans la brouette, leur fameuse litière et on se met en route pour retrouver le reste des troupes. C'est marrant, je m'attendais à ce que nos « retrouvaille » avec le tas de caillou soient plus dramatique, il avait failli appartenir à mon équipage le gars, mais bon voila.
On arrive au niveau des soldats, il semblerait qu'un peu plus de 300 sont encore en état de continuer. Pas mal de blessé mais les gars ont encore la l'envie d'en découdre, c'est bien. J'ai pas l'ambition de les sacrifier en vain, faudrait attendre un nouveau conseil des officiers pour décider que faire.

-Bon les gars, je suis plus trop en état de participer à des confrontations directes, je me contenterai de commander. Le siège de Fort Levant est une mauvaise idée pour le moment, il faudra attendre que l’île soit maîtrisée à mon avis. Nous sacrifier pour que le machin soit récupérer juste derrière par la révo me botte pas trop, étrangement. J'ai pas obtenu d'information de la place du dragon, néanmoins on va y aller. Je vais juste demander à un groupe de surveiller nos copains du fort histoire qu'ils ne nous prennent pas à revers. Mais soyons positif, un logia a été mis hors de combat et on s'est fait une idée des forces du fort... En route !


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* A Fort-Levant *



Le sergent d'élite s'enfuit ... Comme c'est respectable cette décision. M'enfin, il ne fait que suivre les ordres. Les marins ont du comprendre qu'il est inutile d'engager un combat perdu d'avance. Chozaemon rumine et court après Mountbatten quelques instants avant d'être rappelé à la raison par les fusils des marins. Les balles foncent vers lui et le blessent. Dozaemon, son grand frère, doit intervenir avec son haki pour le protéger d'une mort presque certaine.

" Arrête de réfléchir avec ton cœur et commence à écouter la raison. La bataille est finit, les marins se replient. Tout le monde est à bout, leurs hommes comme les nôtres. Poursuivre ne fera qu'engendrer des pertes inutiles.
Mais il s'enfuit !
Et alors ? Tu crois vraiment que ça entache ton honneur ? La marine a réfléchie et conclut qu'il valait mieux se retirer pour éviter un massacre. Nos hommes ont soutenu un siège déjà et ne sont pas en état d'en subir un second. Il faut parfois savoir mettre sa fierté de côté pour faire ce qui est juste. Est-ce nécessaire de sacrifier nos hommes juste pour ton égo ?
...
Répond moi.
Non.
Bon, alors tu comprends ?
Mouais.
Tu es l'héritier de Fort-Levant toi aussi, alors montre l'exemple. "

L'ordre de rentrer dans le fort est donné. La journée a été riche en émotions, et chaque camp va devoir panser ses plaies. Qui sait contre quoi les Chinjao vont devoir protéger leur demeure demain. Quant à moi, je rentre meurtrit, blessé. A peine devant les portes, je tombe inconscient. L'armée me récupère et m'emmène aux toubibs pour me soigner. La journée a été trop pour moi. Juste trop. Je vais foutre le camp d'ici et les laisser se démerder avec ce fort de merde. Je suis juste venu me faire une idée de mon hasshoken contre Maho. Ceci étant fait, je n'ai rien qui me retient ici.


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