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Belladonna ~ Partie III

- Alors comme ça vous avez rencontré Myosotis à Suna Land ?

- Oui, j'essayais de lui voler le fruit du Démon qu'il avait découvert. Une véritable course poursuite entre les attractions ! C'est qu'il court vite le bougre !

- Oho, il faudra que vous me contiez en détails tout ça ! Ça semble être une vraie épopée !

- Ah ça, on s'est bien amusés ! Hm, mais Myosotis ne m'avait pas dit qu'il avait une grande sœur...

- C'est normal, lui non plus n'était pas au courant ! Huhu !

Assises à l'arrière de la carriole de Qassim, Belladonna et Scarlett papotaient comme de vieilles amies et riaient à chaque anecdotes. Ça faisait deux heures que Myosotis avait appris qu'il avait une grande sœur, mais la nouvelle qu'il n'arrivait toujours pas à digérer c'était celle concernant Milan. Son frère qu'il pensait avoir assassiné mais qui aujourd'hui était dans le coma. Installé à l'avant aux côtés de Qassim, Ramsès sur ses genoux, il regardait le paysage d'un air accablé et anxieux, passant ses yeux fébriles sur toutes les plantes multicolores qui bordaient la route. Il s'arrêta un instant sur une fougère luisante aux feuilles argentées avant que Qassim ne l'interpelle une nouvelle fois pour reprendre ses explications sur l'élevage de dromadaires à trois bosses. Ce petit fermier les avait bien aidé depuis leur arrivée sur Pétales pour les guider de ville en ville, et voilà qu'il les aidait une nouvelle fois pour se rendre à Castinlet.

- Tu peux me rappeler qui on va voir déjà ?

- Olivette Fragrance, la petite protégée. Et Primat de la Pervenche. Siffla Belladonna en fermant les yeux de dégoût lorsqu'elle prononça ce nom.

La sœur de Myo' n'aimait visiblement pas la femme chez qui ils allaient se rendre. Avant qu'ils ne se mettent en route, Belladonna avait touché quelques mots aux agents au sujet d'Olivette. Comme elle venait de le dire, elle était depuis toujours la protégée du chef des Nostalgiques, Hypérion. Il l'avait trouvé dans la rue alors qu'elle n'était encore qu'un nourrisson et l'a élevé comme sa propre fille. Elle a développé certains dons pour la divination et le père s'est servit de la fille comme augure à de nombreuse reprise pour influencer ses décisions.

- Tu n'as pas l'air de la porter dans ton cœur...

- Je la hais...Cette pathétique petite garce ! C'est à cause d'elle si j'ai été envoyée dans cette tour afin d'y être affamée ! C'est elle qui a embobiné son père au point qu'il ordonne mon emprisonnement.

- Une devineresse...Myosotis arriva à esquisser un petit sourire compréhensif en regardant Belladonna. Je vois le genre. Avant de rencontrer Scarlett j'ai tapé dans l'arnaque en bossant comme diseur de bonne aventure. Les augures c'est tous des connards, t'as eu raison de ne pas l'aimer.

C'est vrai que si cette femme était prophétesse, il y avait toutes les raisons de s'en méfier. Si Myosotis avait bien appris quelque chose quand il exerçait cette profession, c'était que les astrologue soit disant médiums étaient experts dans l'art de la manipulation et de la séduction. Cette femme ne devait pas faire exception et avait dû mener la vie dure à sa sœur. Une excellente raison pour se charger d'elle et en faire leur prisonnière pour la livrer ensuite au Cipher Pol. Éloignée du Sultanat et de son protecteur, cette pauvre demoiselle ne serait certainement plus un grand danger et n'aurait plus aucune cartes en mains.

- Vindiou ! Enfin arrivés, et voilà Castinlet ! Fit Qassim d'une voix haut perchée.

Castinlet est une agglomération située prêt de la capitale du Vizirat, Tricastin. La population de Castinlet est essentiellement composée d'artisans et de gens exerçant des professions plus modestes, c'est là que sont parqués tout les gens qui ont pour mission de servir les maîtres de la capitale. La particularité de cette ville est qu'elle est entièrement composée d'habitations taillées à même des champignons, si bien qu'on les appelle des Champimaisons. C'est une petite cité aux couleurs d'automne, éclairée par des lampions dorés, dont les couleurs brunes et jaunes et les habitations plaisantes en faisant presque oublier que des parias les habitaient.

- Polop ! Fit le poulpe rouge en pointant du doigt quelques lampadaires.

- Alors c'est là qu'Olivette se terre...Cette île ne cesse de me surprendre. Fit l'androgyne en scrutant les champimaisons.

- C'est l'endroit parfait pour Olivette. Les Nostalgiques zonent ici depuis pas mal de temps histoire de faire de la recrute. Y a pas mal de jeunes adultes en quête d'un but dans la vie, des veuves oubliées, des mères célibataires, des bâtards de la noblesse, des putains, des rejetés et autres pesteux de la société dont personne ne veut. On ira jamais la chercher ici, même la Garde des Ronces y vient peu.

- Tu m'étonnes que c'est la bonne cachette...Mais elle n'aurait pas mieux fait de rester auprès de son protecteur ?

- Hypérion ne veut pas qu'elle soit mêlée de trop près à ses opérations, par peur du risque et du danger. En la logeant ici, avec un peloton de gardes à son service, il est certain qu'il ne lui arrivera rien. Il la fait venir au QG seulement pour interroger ses talents de voyance, ce qui n'est pas vraiment bien vu des autres Primats d'ailleurs...eux non plus ne l'apprécient pas vraiment.

Déambulant dans les rues de Castinlet, le petit groupe avait laissé Qassim retourner chez lui. À partir de maintenant, ils se débrouilleraient seuls. Guidés par Belladonna, Myo, Scarlett et Ramsès regardaient autour d'eux pour admirer ce nouveau décor qui se dressait devant eux. La pauvreté et le malheur de la population en était presque palpable. Seuls les enfants semblaient heureux, encore insouciants et inconscients des affres qu'ils affronteraient tôt ou tard. Un trio de garçons descendaient d'ailleurs le quartier en se lançant un ballon couvert de motifs étoilés, riant aux éclats sous le regard à peine émotif d'une vieillarde assis sur un banc appuyée contre sa canne. Ils croisèrent également un forgeron couvert de saleté, tirant lui-même un chariot contenant diverses carcasses de métal et autre bric-à-brac qui cliquetait au fur et à mesure de son avancée.

- Et nous voilà arrivés.

Belladonna s'arrêta devant une petite rue à peine éclairée par un seul lampion. Il n'y avait personne, même pas un chat, ni même un rat. Au bout, se tenait une grosse champimaison peignée de rouge et de pourpre délavé et qui possédait un étage supérieur. À travers les interstices des volets fermés, on pouvait y distinguer de la lumière en provenance de l'extérieur. Le soir pointait le bout de son nez, s'apprêtant à prendre le relais du doux crépuscule. Myosotis jeta un coup d’œil à sa sœur, cette dernière dardait la façade du regard. Olivette avait dû être infernale avec elle, ce regard...Il ne le connaissait que trop bien, lui aussi possédait cette lueur vengeresse. La Primat allait passer un sale quart d'heure.

- Alors dans ce cas, allons-y. Olivette, il est temps de vous rendre une petite visite.


Dernière édition par Myosotis De Ville le Mer 6 Mar 2019 - 20:31, édité 1 fois
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- Dis donc, avant qu'on entre, j'aimerais bien savoir sur quoi on va tomber.

- C'est à dire ?

- Et bien les hommes d'Olivette, je suppose que la fifille à papa est bien gardée non ?

- Ooh, je vois. Je dois t'avouer que j'ignore ce qui se trouve à l'intérieur de sa maison. Étant donné que nous n'étions pas amies, on était pas vraiment les premières à s'inviter pour prendre le thé...

- Donc vous n'avez pas d'infos sur sa garde ?

- Hm si. Maintenant que j'y réfléchis, lorsqu'elle venait à la forteresse d'Hypérion elle était toujours accompagnée par un duo de gardes. Après, j'ignore s'ils sont toujours à ses côtés. Mais à première vue, c'était des recrues plutôt entraînées. Hypérion ne confierait pas sa chérie à des parvenus.

- Poloooop ! Fit Ramsès en regardant Myosotis.

- En intérieur ils ne feront pas le poids de toute façon. Si ça commence à être tendu, je n'aurai qu'à les asperger de mousse et ils ne seront plus un problème.

- De la mousse ? Ton fruit du démon te le permet ?

- Oui, c'est le fruit du Savon. Il me permet de matérialiser et contrôler du savon et de la mousse qui peuvent aspirer la vigueur de ma cible.

- Fascinant ! S'exclama Belladonna, à la fois intéressée et intriguée par l'habilité de son petit frère.

- Effectivement, ça peut s'avérer bien pratique. C'est le fruit idéal pour mettre hors d'état de nuire et immobiliser.

- Pour décrasser aussi... plaisanta Scarlett en faisant pouffer l'aînée De Ville.

- C'est sûr qu'ils vont le sentir passer le grand nettoyage !

- Bien, trêve de boutades mesdemoiselles, allons-y. Nous n'avons que trop tardé.

- En effet mon cher et il est temps d'entrer en scène !

Agrippant ses deux pistolets, Scarlett pointa Hadès droit vers la porte de l'habitation. Hadès, son merveilleux flingue armé d'un pyro-dial, chargea une sphère de flamme aux multiples couleurs d'or et d'ambre avant de lâcher le projectile droit vers sa cible. Heurtant la porte de bois, cette dernière vola alors en éclats, ne laissant retomber que quelques morceaux fumants et carbonisés sur le sol. La poussière avait été soulevés, et les gravats de bois laissaient s'échapper de minces volutes de fumerolles grisâtres. L'impact avait même laissé s'effriter l'écorce autour de l'entrée de la champi-maison, ils pouvaient dès à présent faire leur entrée !

*Scarlett a le don pour les entrées fracassantes ! *

Myosotis et Scarlett s'avancèrent, suivis de près par Belladonna et Ramsès. Émergeant de la fumée, les agents pénétrèrent enfin dans l'habitation. L'intérieur, plutôt vétuste, était néanmoins assez chaleureux. L'étage inférieur semblait composé d'un vaste salon organisé autour d'un âtre, autour duquel avaient été disposés plusieurs coussins et poufs duveteux, cousus avec de la soie délicate décorée de fils dorés représentant des bouquets fleuris. Dans l'âtre, quelques braises crépitaient encore, faisant jaillir quelques étincelles vers le sommet de la cheminée briquée, éclairant en même temps les coussins étalés autour d'une table basse en bois sur laquelle était accoudé une figure singulière. Un homme, la trentaine, était attablé en train de feuilleter un volumineux roman. À côté de lui, une petite coupelle dans laquelle il avait coupé quelques rondelles de charcuterie qu'il grignotait visiblement avant l'arrivée du petit groupe. Le bellâtre avait un nez aquilin, un menton carré et des yeux d'un noir profond. Mais le plus farfelu chez lui étaient sans doute sa coiffure, des cheveux noirs touffus coiffés en banane et un veston tout aussi jaune que le fruit susnommé.

Le beau gosse au saucisson:

- Gné... ? Fit-il en voyant apparaître les silhouettes de Myo' et Scarlett.

- Que...Une intrusion ! Fit un autre voix.

Au milieu de la salle, une autre table était installée sur laquelle jouaient deux types au physique tout aussi étrange que le premier. Ceux là étaient jumeaux, habillés entièrement de noirs, ils ressemblaient à deux corbeaux avec leur ensemble et leurs longs nez crochus. Ils portaient néanmoins chacun un couvre-chef différent, le plus grand des deux avait un chapeau fédora avec un bandeau de coton grisâtre tandis que le plus petit portait un simple béret de laine. Ils dardaient leurs visiteurs incongrus  des billes noires qui leurs servaient d'yeux. Ils en lâchèrent les cartes qu'ils avaient dans leurs mains.

Les jumeaux:

- Dame Olivette est en sécurité à l'étage ! Fit un troisième qui dévalait alarmé escaliers en clopinant.

Les agents purent alors tomber nez à nez avec sûrement le type le plus bizarre du quatuor ! C'était un vieil homme poisson qui avait l'allure proche d'une salamandre. D'un bleu céruléen profond, son dos bossu et écailleux était orné de plusieurs nageoires formant une crête. Il possédait une queue pointue qui battait la mesure de haut en bas tandis que ses pattes nerveuses n'arrivaient pas à tenir en place. Bougeant la tête, il semblait aveugle et Myo' cru effectivement reconnaître des pupilles vitreuses et blanches. Dans sa main droite, il tenait une crosse de bois blanc taillée sur mesure pour qu'il puisse se déplacer. Ce type était sans doute le majordome de la maison, à en juger par sa démarche et sa frêle carrure, il ne devait pas être bien fort pour tout ce qui touchait aux duels.

Le vieux majordome:

- Qui êtes vous ? Et qu'est-ce que vous faites ici ?!


- Bonjour les ennuis, voilà les plus beaux !

- Nous sommes de retour, et nous portons un cadeau !

- Afin de protéger le monde des médiums ratés !

- Afin de réussir nos prédictions en beauté !

- Afin d'écraser tous les incrédules,

- Et de lire l'avenir dans les bubulles !

- Voici Myosotis !

- Et Scarlett !

- Notre équipe voyage dans l'avenir à la vitesse de la lumière !

- Dites nous de quel signe vous êtes ou ce sera la guerre !

- Polooooooop !!

Belladonna rentra à son tour à l'intérieur, aussi interloquée que le reste de l’assistance face à cette entrée en matière. Il faut dire que seul le trio savait pourquoi ils récitaient cette devise. Peut être étaient-ils les seuls à la trouver emplie de charisme...Mais bon au moins ils s'amusaient tous les trois, ils n'allaient pas se priver pour la réciter !

- C'était quoi ça exactement ?

- Notre intro', c'était censé être marrant parce qu'Olivette est médium. Ça nous met du baume au cœur avant de péter la gueule à des pignoufs.

- C'est nous que tu traites de pignouf, morveux ? Fit un des jumeaux.

- Ouais, t'as peut être pas vu à qui je m'adressais avec ton pif qui te cache la vue ?

- Que...Cette voix...Fit le vieil homme-poisson. B...Belladonna ! Elle s'est échappée ! Tuez les ! Protégez à tous prix Dame Olivette !

*Et c'est parti ! *
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«Les tuer ? Ouai mais c’était pas convenu dans le contrat… ajouta un Marcel dépité»

Alors que le duo aux chapeaux s’approcha des intrus pour leur donner une bonne rouste, celle qui accompagna le jeune homme dans son entrée en matière ne trouva rien de mieux que de tirer dans la pièce avec son arme à feu. Fort heureusement que Marcel et ses amis esquivèrent facilement les coups, ce ne fût pas le cas de l’assiette de saucisson qui était tranquillement posée là et qui partit en fumée

«MAIS VOUS ETES VRAIMENT SANS VERGOGNE  ?
Hihihihi répondirent en cœur les intrus»

Les jumeaux commencèrent à vouloir frapper les demoiselles, car après tout il n’y avait pas d’honneur dans un combat à partir du moment où l’on était gagnant. Marcel avait d’ailleurs entendu parler d’un groupe de fiers combattants appelés Samouraïs qui n’hésitaient pas à se donner la mort en cas de défaite. L’homme à la veste jaune ne mangeait pas de ce pain-là, il estimait que s’il n’était pas mort, c’était que le karma lui avait donné une « raison » de vivre sur cette terre, ainsi infime fût-elle. Le seul homme de la bande d’intrus s’interposa et commença à se multiplier dans la pièce, ce qui surprit l’assemblée et en particulier Marcel qui n’avait pas l’habitude de voir un tel spectacle. Il était bien adepte de magie, mais il avait appris d’expérience à ne pas faire confiance aux magiciens, qui plus est quand celui-ci assassine son assistant en plein direct. Le jeune homme continua de se moquer de ses assaillants alors que son amie tira à plusieurs reprises avec ses pistolets, manquant même de provoquer un incendie dans la jolie demeure. Marcel comprit qu’il devait agir pour que l’un d’entre eux puisse rejoindre Olivette et la mettre à l’abri.

«Sinon vous êtes sûr que vous ne voulez pas un morceau ?
Hein ?
Bah vous savez non ? On mange autour d’une table, on discute et après vous nous expliquez pourquoi vous êtes venu ici.
Tu as cru qu’on était là pour tailler une bavette ?
Non je sais bien, mais tu m’as l’air d’un chic type et tes deux charmantes compagnes le seraient tout autant si elles n’étaient pas aussi crispées…
Grrrr ajoutèrent les filles en rythme
On est là pour Olivette, le reste c’est pas tes oignons… Et puis t’es qui d’abords, je t’ai jamais vu ici ?
Marcel Desalli pour vous servir, ancien sportif professionnel reconverti dans l’assistanat !»

Si les deux femmes étaient perplexes quant aux propos de Marcel, le jeune homme lui n’était pas dupe et continua de se battre contre les deux hommes en chapeau. Il ne vit cependant pas que le poisson c’était fait la malle en douce pour rejoindre Olivette. Marcel comprit que sa stratégie avait fonctionné. Il se remit donc au combat, notamment parce qu’il ne pourrait pas expliquer à ses supérieurs pourquoi il était le seul survivant d’un massacre. Il s’empara donc de la première chaise venu qui fusa dans toute la pièce avant de se loger à proximité de celle qui se faisait appeler Belladonna. La demoiselle lâcha un cri de torpeur comme pour dire que le combat n’était pas sa tasse de thé. Ses compagnons en revanche étaient de sacrés roublards et n’hésitaient pas à user d’artifice pour atteindre ses adversaires. La preuve étant que le jeune homme avait déjà mis l’un des deux gardes à terre en moins de cinq minutes. Marcel aurait bien voulu voir comment, mais il était trop occupé à tenter de survivre. Il put voir cependant la rapide défaite de son second camarade d’un jour qui frappait dans les mirages sans succès. L’homme fût entouré par ce qui ressemblait à de la mousse, avant de se prendre une balle en pleine tête. Marcel déglutit d’horreur et se dit que son heure allait arriver, c’était sans compter sur la claque dans le dos. Il se retourna et ne vit personne, ce qui le surprit au plus haut point. Il retourna donc la tête dans sa position initiale pour voir que le jeune homme était devant lui accompagné de ses deux amies.

Bon maintenant on va aller en haut pour retrouver notre amie.
Mais… Euh… C’est normal que je peux pas bouger ?
Oui, c’était ça ou être aussi propre que tes amis…

Marcel tourna la tête afin de regarder ses deux amis gisant au sol, totalement inerte. La logique lui expliqua qu’il valait mieux ne pas bouger que de mourir, même si c’était chiant dans les deux cas. Lui qui n’avait pas forcément la révolution à cœur, il se disait qu’il allait leur en toucher un mot si jamais il parvenait à survivre.
    Elle était là, assise au fond de sa chambre sur un fauteuil en train d'écrire sur un manuscrit avec une longue plume aux couleurs irisées. Ne relevant même pas les yeux vers les deux visiteurs qui avaient osé pénétré sans permission dans ses appartements, Olivette attrapa délicatement le ruban rouge servant de marque-page au livret pour le placer entre le papier avant de fermer l'ouvrage. À ses côtés, l'homme-poisson aveugle tremblotait en tenant son bâton en agitant frénétiquement sa tête plate en direction de sa maîtresse. Cette dernière reposa le calepin avant de prendre une tasse de porcelaine posée à côté et boire une gorgée du thé vert encore chaud qui baignait à l'intérieur. Et c'est seulement après que la demoiselle daigna enfin regarder ceux qui venaient de fouler le seuil de sa chambre.

    - Olivette.

    - Belladonna.

    Les deux rivales se fusillaient toutes les deux du regard, ce même regard perçant que possède deux fauves qui se tournent autour avant de se sauter l'un sur l'autre toutes griffes dehors. Olivette souriait, Myosotis put enfin découvrir qui était la grande ennemie de sa grande sœur. C'était une femme à la beauté assez intrigante. De son visage, on ne pouvait qu'admirer ses yeux d'un bleu profond, son nez et sa bouche étant masqués par un fin voile. Elle était habillée d'une longue robe blanche à volants, lui couvrait l'intégralité du corps, mais aussi un manteau bleu marine sur lequel avait été brodé au fil d'or plusieurs constellations célèbres. Le jeune homme ne les connaissait que trop bien. Pour avoir été lui aussi diseur de bonne aventure, il avait dû apprendre à les identifier pour donner une note plus mystique à ses prédictions. Il put d'ailleurs reconnaître la constellation de l'Archer ainsi que celle de la Fleur entre les pans de ces beaux attraits. Mais d'entre toutes ces pléiades, celles qui brillaient le plus restaient sans nul doute les yeux des deux femmes. Une lueur haineuse qui n'attendait qu'à exploser...

    Olivette:


    - Alors comme ça tu as réussi à t'échapper. Fit la pythie voilée en buvant une autre gorgée de thé.

    - Et oui, ton petit manège ne pouvait pas durer éternellement. Et grâce à mon petit frère, Myosotis.

    Olivette tourna la tête pour poser les yeux sur l'androgyne qui, soutenant son regard, restait impassible. Elle dissimulait très bien la fureur qui devait l'animer intérieurement, mais Myo' arrivait tout de même à la percevoir malgré son masque d'indifférence. Considérant le garçon pendant à peine quelques secondes, elle s'en retourna vers Belladonna.

    - Il te ressemble, vous avez le même regard, la même allure...Vous êtes bel et bien de la même famille...Je le déteste déjà.

    - Arrêtez de fanfaronner Olivette. Vos gardes sont morts, il ne reste plus que vous et l'aveugle boiteux.

    - Et donc ? Je suis supposée me taire ?

    - Tsss...Je comprends pourquoi tu ne l'apprécies pas. C'est une vraie conne...Glissa Myo' à sa grande sœur.

    - Je te l'avais dit.

    - Et maintenant Belladonna ? Mon père enverra des hommes immédiatement en renfort ici dès qu'il aura appris ton évasion. Ça n'est plus qu'une question de temps pour qu'ils débarquent ici. C'est toi qui devrais t'inquiéter.

    - Je ne crois pas. La relève à la tour ne doit arriver que demain, et les gardes sont tous morts là bas aussi.

    - Personne pour aller donner l'alerte, tu es toute à nous. Et crois moi ma chère, tu vas le sentir passer.

    Le regard d'Olivette vira du tout au tout, son attitude inébranlable venait d'en prendre un sacré coup. Elle réalisait qu'elle venait de sous-estimer ses adversaires, pensant qu'ils seraient beaucoup trop faibles et piteux pour vaincre tous les gardes postés par son père, elle était effectivement piégée face à sa plus grande ennemie sans aucun moyen de se défendre. À ses côtés, l'homme poisson bleu fluo voyait rouge. Resserrant ses rachitiques mains palmées autour de la crosse de bois qu'il tenait entre ses mains, il se mis à feuler en direction des intrus :

    - Sales rats ! J'vais vous saigner !!

    Brandissant son bâton en l'air, il renversa une table basse en bois d'acajou verni sur laquelle était posé un vase contenant plusieurs roses et autres fleurs sauvages cueillies dans la forêt. La potiche se brisant au sol, le bouquet s'éparpillant en compagnie des éclats de porcelaine et du peu d'eau contenu à l'intérieur, faisant voleter quelques feuilles ou pétales à l'intérieur. Bondissant en avant, le laquais gluant voulait frapper Myosotis et Belladonna de plein fouet avec son bourdon. Mais, malheureusement pour l'aveugle, le pauvre était en train de se frotter à deux adversaires beaucoup plus forts et imposants que lui. En quelques secondes, Myosotis s'écarta pour le faire trébucher en lui frappant dans les jambes. L'androgyne enchaîna en matérialisant un nuage noir gorgé d’électricité au pommeau de sa canne climatique avant de le rabattre sur l'infortuné qui gesticulait au sol. Électrisé, le pauvre convulsa quelques secondes avant de finir inanimé, mort. De l'autre côté, la médium s'était levée et avait couru vers la fenêtre, espérant pouvoir s'enfuir en sautant de la lucarne. Belladonna ne lui en laissa évidemment pas le temps et, attrapant promptement le bâton qu'avait laissé tomber le majordome, se précipita vers Olivette pour lui asséner un grand coup à l'arrière du crâne. Titubant en arrière, Olivette tomba en arrière à son tour, les yeux fermés.

    - Tu l'as tué ?

    - Non, elle est juste assommée. Elle va se réveiller d'ici quelques minutes.

    - Qu'est ce que tu comptes lui faire exactement ?

    - Ooh, trois fois rien. Juste discuter avec une vieille ennemie et m'amuser un peu avec elle. Tu veux regarder ?

    - Non, pas le genre d'activité frère-sœur que j'aimerais je pense. Je vais te laisser dix minutes seule avec mademoiselle, je t'attendrai derrière la porte. Mais quand je reviendrai j'aimerais bien l'interroger.

    - Comme tu veux ! Et toi ? Tu vas en faire quoi ?

    - La confier à mon supérieur. Éloignée de son père, elle n'aura plus aucun pouvoir. Après ce qu'ils feront d'elle, c'est pas de mon ressort. Mais ce que je sais que mes supérieurs sont pas vraiment tendres avec les rebelles en tout genre.

    - Je vois. Bon et bien, à tout de suite !

    - Hm...

    S'éloignant, Myosotis sortir de la pièce avant de refermer la porte et s'asseoir dans l'escalier. C'était la vengeance de sa sœur, il n'allait pas lui priver cela, mais il avait tout de même un mauvais pressentiment. De l'autre côté, dans la chambre d'Olivette, Belladonna tirait l'assommée comme un sac de pommes de terre avant de la rasseoir sur le fauteuil sur lequel elle les attendait. La belle à la chevelure de feu releva également la tablette renversée par l'homme-poisson. Elle était souriante, ça faisait longtemps qu'elle attendait ce moment. Marchant vers un denden-gramophone, elle actionna la manivelle pour en déclencher la mélodie. La fête pouvait commencer !
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    - Et alors la belle au bois dormant ? On se réveille ?

    Belladonna minaudait, debout face à une Olivette complètement sonnée, lui versant sur la figure le thé vert refroidi que la devineresse buvait il y a encore quelques minutes lorsque son ennemie et Myosotis s'étaient introduis dans sa chambre aux allures de boudoirs. Le visage d'Olivette trempé, son thé tiède redescendait le long de son cou après être coulé sur ses joues au teint bronzé pour aller se perdre au sein de son vêtement entre sa poitrine. Dérangée, elle finit enfin par se réveiller pour faire face à une Belladonna triomphante et comblée qui lui affichait un rictus des plus sardoniques. Un sourire en croissant de lune qui en disait long, qui faisait frémir, et qu'il fallait à tout prix appréhender. Continuant son petit manège, Belladonna sortait de sa poche plusieurs sachets et flacons qu'elle disposait les uns à côtés des autres sur le guéridon en acajou. Il y en avait un peu moins d'une dizaine, et leur contenu était uniquement connu de Belladonna. Impossible de savoir ce que se cachait à l'intérieur, le verre des fioles était trop sombre pour laisser passer la potentiel couleur des breuvages à l'intérieur tandis que le velours des pochettes était noir. L'absence de visibilité des produits commençait d'ailleurs à inquiéter Olivette qui, nerveuse, se mit à gigoter.

    - Oho, non tu ne vas nulle part.

    Belladonna lui flanqua une gifle magistrale, puis une seconde d'un revers de la main, ses ongles griffant la peau des joues de la prisonnière, faisant couler quelques gouttelettes de sang. Continuant de gesticuler sur sa chaise, Olivette finit par remarquer qu'elle avait été attachée à l'aide des cordelettes brunes qui retenaient les rideaux de la pièce, des nœuds fermes qu'elle ne pourrait pas dénouer. Elle était entre les griffes de l'aînée De Ville !

    - Qu'est ce que c'est ? Demanda la captive.

    - Des petites surprises que je gardais depuis longtemps avec moi, bien au chaud dans un coffret en cas de coup dur. C'est l'occasion de les utiliser sur toi. Mais chut, je ne révélerai rien sur leur contenu, ça gâcherait le plaisir.

    - Comment est-ce que tu as réussi à garder ça ?! On aurait dû te fouiller avant ton arrivée dans la tour...

    - Ça a été fait, mais on a fouillé uniquement les poches extérieures de ma robe. C'est fou ce qu'une femme peut cacher dans son soutien-gorge ou entre les pans de sa robe. Personne ne pense jamais à fouiller correctement.

    - Les imbéciles...laisse moi partir Belladonna.

    L'intéressée éclata d'un rire cristallin, un rire franc qui à lui seul servait de réponse. Elle n'avait pas pu anticiper cette demande de la part d'Olivette, elle ne pensait pas qu'elle avait autant d'audace, ou alors était-ce de l'insouciance ? Belladonna s'en fichait, elle continuait d'étaler son petit matériel sur la desserte ronde. La belle était même allée chercher un ouvre-lettre en argent avec un manche en ivoire qu'elle avait disposé aux côtés des autres outils de torture qu'elle exhibait fièrement pour encore plus désespérer Olivette.

    - T'es encore plus écervelée et égocentrique que ce que je pensais Olivette. Si je te laisse partir, tu vas aller où ? Te réfugier dans les bras de papa, encore ? C'est ce que tu fais de mieux après tout !

    Elle la frappa une nouvelle fois, avec son poing cette fois-ci, lui arrachant un soupir de douleur et faisant saigner son nez.

    - Non, pas cette fois ma chère, cette fois tu t'en sortiras pas et je vais bien prendre mon pied.

    Passant sa main sur le guéridon, Belladonna attrapa prestement un petit flacon de verre noir avec un bouchon cristallin en forme de griffe qu'elle agitait de gauche à droite devant le visage d'Olivette. Elle finit par en retirer le bouchon puis, empoignant la mâchoire de l'infortunée prisonnière en déversa le liquide à l'intérieur. C'était un breuvage rosé, qui luisait à peine et possédait même quelques reflets verdâtres que Belladonna força l'autre à avaler en continuant de faire pression sur sa mâchoire et en renvoyant sa tête brutalement en arrière. Olivette, les yeux ruisselant de larmes, s'en était presque mis à baver en tentant de recracher la mixture.

    - S..salope...Qu'est ce que c'est.. ?!

    - Du venin d'agarantia theraphosidae, une araignée amerzonienne. Une dose aussi petite ne te tuera pas. Mais te donnera des maux de tête de plus en plus intenses.

    Belladonna ne mentait pas. Olivette ne tarda pas à se rabattre sur le dossier de son fauteuil pour se mettre à hurler, gigotant sa tête et ses mains de toutes parts comme si elle voulait l'attraper entre ses paumes. De nouvelles larmes perlèrent sur ses joues cramoisies, puis se mêlèrent au sang qui se mit à couler de ses narines et des ses lèvres qu'elle venait de mordre malencontreusement. Attrapant l'ouvre-lettre posé à côté d'un sachet de velours, Belladonna le planta sur l'index gauche de l'attachée qui ne faisait que multiplier râles et supplications. Déchirant la peau d'Olivette, Belladonna continuait de lacérer la main de son ennemie en rabattant le couteau sur la plupart de ses doigts, faisant fuser l'hémoglobine partout sur le tapis et sur les vêtements de la pauvre femme qui, impuissante, continuait de glapir.

    - A...arrête !! Hurlait-elle désespérément.

    - Rêve ! Rétorqua Belladonna en faisant sauter un des ongles de la voyante qui tomba au sol sur les tâches noires du sang sur le tapis.

    Saisissant la pochette de velours près de laquelle le coutelas était posé, Belladonna l'ouvrit avant d'en renverser la poudre argentée contenue à l'intérieur . Une fois en contact avec les plaies béantes, la poudre se mit à crépiter puis un pétillement put se faire entendre, la poussière versée provenant du sac devenait rouge, puis jaune. Olivette gesticulait et remuait de plus en plus en continuant de sangloter et d'implorer sa tortionnaire. La poussière qui avait été versée était une poudre d'ortie moulue, une espèce plutôt vicieuse provenant de Pétales. Fortement irritante, en contact avec une plaie ouverte elle pouvait continuer de ronger la chair déjà exposée...

    - Alors ça fait quoi d'être celle en position de faiblesse pour une fois ? Hein ? Tu m'as pourri l'existence, abusé de ta position auprès de ton père, empêché de mener mes petites opérations correctement. À cause de toi, extorquer plus d'argent à ton sénile de père m'a été impossible. Et c'est toi qui va passer régler l'addition !

    Continuant de jouer aux chirurgiens en herbe, la rouquine continuait de taillader la peau d'Olivette en continuant sur son avant-bas, en profitant pour lui insérer de nouveaux produits dans la gorge à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche pour hurler. Ses convulsions se faisaient de plus en plus intenses, si bien qu'en quelques minutes elle n'avait même plus la force de pleurer et finit par ne plus émettre le moindre son. Au bout du troisième flacon d'acide, les bras et le visage de la prophétesse étaient méconnaissables, elle ne ressemblait plus à rien, un être décharné et sans figure, des lambeaux putrides tombant sur le tapis. Belladonna avait un peu trop forcé et s'en rendait compte lorsque son jouet ne répondait plus à ses supplices...

    - Olivette ? Olivette... ? Morte....J'en connais un qui va pas être content...
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    - A quel moment j'me suis pas fait comprendre quand j'ai dis que je voulais l'interroger ?

    - J'ai un peu forcé oui. Déclara Belladonna en souriant, amusée. J'étais prise dans l'euphorie, j'ai pas réussi à me contrôler.

    - Fantastique, formidable ! On peut laisser personne trente secondes, quand on revient tout le monde est mort...sublime...

    - Poloooop !

    - Du coup Myo', que faisons nous ? Demande Scarlett, un pistolet toujours pointé sur la tempe de l'homme en veston jaune.

    Belladonna était redescendue de l'étage supérieur afin d'apprendre la nouvelle de la mort d'Olivette à son petit frère qui, il fallait l'avouer, n'était pas franchement ravi de ce revirement de situation. Il avait été spécifique, il ne fallait pas qu'elle meurt, il voulait l'interroger et la confier au Cipher Pol. Mais voilà qu'elle était décédée, son plan prenait une tournure différente. Il fallait qu'il prenne le temps de réfléchir pour savoir quelle marche à suivre à présent. Devait-il contacter un administrateur pour avoir du renfort ? Myosotis faisait les cent pas dans le salon complètement ravagé par la précédente bataille. Le prisonnier de guerre, le type à la banane en guise de cheveux, regardait tristement les rondelles du saucisson qu'il était en train de grignoter prendre la poussière sur le sol tandis que le magazine qu'il feuilletait avait été complètement brûlé par le pistolet de Scarlett. Cette dernière, assurant le poste de vigile, elle avait veillé sur le garde et l'avait empêché de faire quoi que ce soit. Ramsès, de son côté, avait piqué quelques morceaux de charcuterie afin de s'empiffrer tranquillement tout en aspergeant les deux jumeaux décédés avec de l'encre, faisant mine de les vaincre à nouveau. Le prisonnier ne pipait mot...De prime abord, le laisser en vie n'avait pas vraiment de sens, mais Myo' avait déjà prévu quelque chose qui nécessitait l'utilisation d'un « nostalgiques de bas étage », comme il l'avait appelé...Malheureusement, la mort d'Olivette remettait un peu en cause son plan...

    - J'avoue que pour le moment je suis perplexe. On avait besoin d'Olivette. L'interroger m'aurait été utile pour en savoir plus sur les Nostalgiques et leurs moyens d'action.

    - Ohoho...Ricana Belladonna avant de faire le tour de la pièce à son tour.

    - Quoi ?

    - Pourquoi riez-vous ?

    - Parce que je suis...enfin...j'étais responsable du réseau d'informations des Nostalgiques au sein du Sultanat. Si y a bien quelqu'un de bien placé pour vous renseigner sur eux, c'est bien moi.

    Un éclair traversa alors les pensées de Myo', il n'avait effectivement jamais songé à sa sœur, sans doute son statut de prisonnière qui l'avait fait occulté l'hypothèse d'une potentielle aide de sa part. Une aubaine qu'elle soit ici !

    - Hmm c'est vrai, j'y avais pas pensé. Désolé.

    - Dites nous ce que vous savez !

    - Les Nostalgiques sont des révoltés qui regrettent l'ancien régime du Roi Dujardin, d'où leur nom. Œuvrant à partir d'un forteresse cachée dans la forêt des Djinns, ils vouent une haine sans borne envers le Sultan Mym Pavois et veulent le détrôner pour replacer sur le trône les Dujardin, dont aujourd'hui les descendants se font bien rares...

    - Alors c'est tout ? Ils ont aucun lien avec le Gouvernement Mondial en fin de compte, ils veulent même pas aller à son encontre...

    - Indirectement ils peuvent aller à son encontre.

    - C'est à dire ?

    - Et bien, les Nostalgiques abritent des révolutionnaires fuyards de la grande débâcle de Goa. Ils leur offre asile quelque part, cachés dans le Sultanat, et compte les aider à reprendre des forces.

    - Voilà qui est intéressant. C'est ce qu'on cherchait depuis le début !

    - Les Nostalgiques sont financés par un homme-poisson extrêmement riche. Garlic Hotta, le Primat du Nénuphar et agent secret de la Révolution. C'est Hotta qui finance la plupart des opérations des Nostalgiques sur le territoire. Et grâce à lui ainsi qu'au lancement d'un trafic d'armes et de contrebande sur le Sultanat que les Nostalgiques se forgent une place dans l'ombre de Pavois. Sans l'aide d'Hotta, ils n'auraient jamais pu aller aussi rapidement...Ils sont prêts à frapper à tout moment au sein de royaume.

    - Donc c'est Hotta qu'il faut supprimer...

    - On a retrouvé une note dans la tanière du cambrioleur Robin Dubois adressé pour lui et signé des Nostalgiques. Ça te dit quelque chose ?

    - Oui. L'opération impliquant Dubois a été fomentée par la toute dernière trouvaille d'Hypérion : Violette Cristale, Primat de l'Orchidée. Elle s'est vite imposée comme une stratège accomplie et je l'ai toujours soupçonné de vouloir me faire tomber. Mon emprisonnement a dû lui plaire...

    - Il y a d'autres Nostalgiques dont nous devrions nous méfier ?

    - Le dernier Primat dont je ne vous ai pas parlé : Dogurd Sigouka, le Primat du Narcisse. C'est lui qui dirige les forces armées des Nostalgiques, et c'est le garde du corps personnel d'Hypérion. Il n'est pas très futé, mais c'est un bretteur hors-pair. C'est dommage, je l'aimais bien, il a toujours été de mon côté depuis que je lui ai dégoté un glaive incrusté de granit marin...

    Belladonna était décidément une grande sœur et une alliée parfaite ! Elle leur avait fait un portrait résumé des ennemis qu'ils devraient mettre hors d'état de nuire. Il était grand temps d'agir, et vite ! Comme elle l'avait dit, ils étaient tous capables de frapper tôt ou tard, mieux valait étouffer leur rébellion dans l’œuf avant même qu'elle ne se décide à émerger de l'ombre. Revigoré, son plan pouvait tout de même être mis à exécution, les Nostalgiques allaient déguster !

    - Bien alors on va mettre hors course ces types le plus rapidement possible. Le plan est simple, on s'infiltre à l'intérieur du QG des Nostalgiques. Si on est découverts, on aura qu'à provoquer la panique pour émerger du chaos et frapper directement les Primats qui seront nos cibles.

    - Ils vont pas nous laisser rentrer facilement. Je te rappelle que je suis supposée être en prison.

    - Je le sais bien... souriait Myo' en se retournant vers le prisonnier qui n'avait pas franchement l'air rassuré.

    - Qu'est ce que vous foutez ? Vous approchez pas de moi !!

    Myosotis avait sorti une de ses cartes sur lesquelles il avait dessiné plusieurs insignes du Color Trap, une hypnose par les couleurs qui agissait directement sur les émotions de la cible. Il suffisait d'appliquer l'insigne d'une quelconque manière sur la personne et la voilà qui était affectée presque immédiatement ! Cet insigne là était à la fois vert et jaune, l'androgyne le glissa subtilement dans le dos du brun pour coller la carte dans son dos. Et, en une fraction de seconde, ce dernier regardait le groupe non plus avec un air hostile...mais avec un large sourire.

    - La couleur de l'Amitié. Tant que la carte est appliquée, ce type sera notre allié ! Et notre laissez-passer.

    - Pas mal ! Plutôt pratique.

    - Olivette décédée...autant qu'elle nous serve à quelque chose, je nettoierai ses vêtements grâce à mes pouvoirs et tu les enfileras pour passer plus inaperçue.

    - Ça me semble être un bon plan. Tu avais prévu ton coup depuis le début !

    - Disons que j'ai eu le temps de cogiter durant le voyage jusqu'à Castinlet...

    Fier de son plan, Myosotis s'empressa ensuite de contacter le Cipher Pol puis l'administrateur qui était en charge de leur suivi. Lui confiant les informations transmises par Belladonna, le supérieur s'alarma immédiatement de la présence de révolutionnaires de Goa sur l'île. Bien que satisfait de la mission de reconnaissance menée par Myo' et Scarlett, leur nouvelle mission fut comme le jeune homme l'avait prévu d'aller mettre ces révoltés hors-course et de s'assurer qu'ils ne puissent plus aider les fuyards. En d'autres termes : il était temps de couper l'herbe à la racine.
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