Rhei fumait tranquillement dans son coin, un bel œil au beurre noir arborant son visage, qui était loin d'être celui d'un ange sur le coup. Fatiguée, les yeux pleins de cernes, elle commençait à se dire que Hat Island, l'île qu'elle voyait comme paradisiaque, n'était en fait qu'un enfer qui ne lui permettait pas d'exprimer son talent. Tout d'abord, les primés étaient bien défendus, et même parfois par d'autres Criminels. C'était comme s'il s'agissait d'un conglomérat des bandits indépendants, mais qui se foutent quand même sur la gueule quand il n'y a pas d'ennemi commun. La chasseuse de primes, qui n'était pas du genre discrète, s'était faite connaître plus par ses paroles que par ses actes, et rapidement, une bande de malfrats un peu trop puissants lui étaient tombé dessus et l'avaient rouée de coups avant qu'elle ne parvienne à s'échapper. Prendre les pirates en groupe n'était pas quelque chose de possible, et l'ouvrir aussi.
« Vous v'lez quoi m'zelle ? »
Le gérant du « Saloon », un vieil ivrogne qui buvait au goulot les bouteilles qu'il servait, avait voulu s'accouder au comptoir, mais il avait glissé, et maintenant, même s'il tenait en diagonale sur le bar, continuait de réaliser son boulot, pendant qu'un combat avait commencé au milieu de la taverne.
« J'vais prendre un Whisky. »
« Oh, lequel de Visky ? Paske j'en ai plein moi m'zelle ! »
Alors qu'un amoureux de la grammaire râlait sur cette approximation sur les prononciations de la part du tavernier, il y eut un bruit de verre cassé, et la bouteille qui avait percuté son crâne l'empêcha d'aller plus loin que l'action d'ouvrir la bouche, et s'effondra au sol. Il y avait un combat, et pourtant Rhei restait sur son siège, à attendre pour boire pendant qu'elle crapottait sans la moindre honte, les coins fumeurs n'existant pas réellement à ce moment, et les scénaristes n'enlevant pas ce fameux cigare qui attirera les foudres des spectateurs, qui mettront ensuite à chaque annonce « Machin peut avoir un power up, mais Bidule ne peut pas avoir de cigare. » Le tavernier glissa le bas de son corps afin qu'il puisse être droit, attendant une réponse de celle qui avait oublié de répondre.
« Bah zalors ? Vot' Visky ? »
Il y eut déclic, le regard dans le vide, Rhei se redressa d'un coup, cligna des yeux, puis se les frotta pour ne pas s'endormir à nouveau...
« Ah ouais merde... Euh... Le moins cher... »
« Vokay ! J'vous sers cha ! »
Il saisit la bouteille où mascérait le liquide, qui semblait avoir mal tourné. Ouais, on ne vérifiait pas trop si le produit était réussi ou non dans ce saloon. Mais le gérant, même si son corps gras semblait montrer une certaine résistance à tout type d'aliments, même empoisonnés, en bu une grande quantité sans se mettre à tomber au sol, ni à convulser, ce qui voulait dire que c'était buvable. Lorsque le liquide se versa dans le verre destiné à la chasseuse de primes, une forte odeur nauséabonde remplit la salle. Ce n'était pas du whisky qu'elle allait boire, mais plutôt quelque chose qui ressemblait et sentait le jus de chaussette. La nausée fut la première chose qui survint en terme de réaction au parfum, et c'était normal parce que comme dit plus tôt, il était nauséabond. Avalant difficilement sa salive, Rhei sentit qu'il lui fallait maintenant de l'argent... Parce que ça ne pouvait pas continuer...
« Bon ben... A la gloire et à la fortune... »
Sauf que les deux croyances n'en avaient rien à faire d'une chasseuse de primes qui semblait à la fin de sa vie. Gloire et Fortune ne venaient pas pour n'importe qui, il fallait aller les chercher, ou tomber dessus par hasard. Elles ne bougeaient pas, et des fois les gens les confondaient avec le surdéveloppement de l'égo. Le whisky englouti, Rhei tira la langue de dégoût, frappa le verre qui semblait mal lavé sur le bar, et partit là où elle logeait : dans une auberge où les lits grançaient, faisaient mal, et où les prostituées semblaient avoir fait leur nid. D'ailleurs, il y avait quelques clients qui s'étaient trompés de chambre pendant la nuit, donc les premières nuits à se faire peloter sans raison, il fallait rester éveiller pour éviter d'être pris pour la femme d'un bordel...
Les jours passaient, et Rhei se disait qu'il lui fallait de l'argent. Cependant, son état n'aidait pas... Alors elle faisait des jeux, gagnait de quoi vivre et de quoi payer l'auberge... Puis elle découvrir que les étables pour les chevaux faisaient de bon lits. Surtout la paille. Alors la journée, pour rattraper son sommeil, elle se trouvait une botte de foin vide et terminait de se reposer, avant de se réveiller naturellement, ou encore de recevoir des coups de sabots de la part d'un animal, pour 90% du temps des chevaux et 10% des autres des vaches et taureaux. Avec un certain mal de crâne et une haleine de ce qui caractérisait 90% des animaux qui squattaient les boxes remplis de foin (d'après les calculs de Rhei), la pistolero s'entraînait dans son coin, et donnait des défis à des personnes non-criminelles et s'amusait bien, sauf que les poches vides, ce n'était pas vraiment quelque chose de génial, et pour le moment, la Chasseuse de primes ruminait dans son coin...
Alors qu'elle se baladait à la recherche d'une tête primée pour augmenter ses fins de mois, se permettre de rire à pleine voix dans un saloon digne de ce nom, et pouvoir fêter ça avec une bonne bataille générale dans la joie. Mais après quelques allers et retours vers Bull City, il n'y avait rien de véritablement affolant. Les primés présents semblaient être beaucoup trop puissants pour le moment, et la petite racaille préférait rester discrète pour le moment. Mais des informations commençaient à entrer dans ses oreilles. Des informations, qui venaient plutôt des habitants, et il s'agissait de la suivante : une banque était en construction, et il s'agissait d'une nouvelle compagnie qui avait engagé un primé pour la construire. Le nom fut donné : Paul Mytic, un porte-monnaie sur patte. Rhei, elle qui était maintenant réveillée avec une marque de sabot sur le short, s'approcha des personnes qui avaient refusé que le narrateur ne diffuse leur dialogue ainsi que leur image, donc ils ne seront pas décrits.
« Excusez-moi, messieurs ! Où se trouve cette fameuse banque ? Je suis une chasseuse de primes ! »
On lui donna les informations suivantes : la banque en construction était à une centaine de mètres de là. Toujours en construction, Paul Mytic était du genre à travailler tous les jours, et quand il ne travaillait pas, il tentait d'observer les autres banques, pour noter les informations qui amélioreraient ses talents de constructeur. On prévint la Chasseuse de primes qu'elle risquait d'avoir des ennuis.
« Ouais c'est bon je comprends ! Vous inquiétez pas pour moi, j'm'en sortirai. »
Arrivant bien vite sur les lieux, Rhei voulait faire du travail vite fait et bien fait. Regardant ses primes, pour reconnaître physiquement le bâtisseur criminel, elle le trouva bien rapidement. Comme il n'y eut pas vraiment de réflexion, la description de l'action sera assez rapide : Sortant directement son six coups afin d'en finir au plus vite, Rhei commença à ne pas prêter attention aux détails qui l'entouraient. Normalement, tout individu de toute île la laisserait faire, parce qu'il s'agissait de quelqu'un recherché par la Marine. Normalement, elle l'avait regardé, aucun autre primé n'était présent. Normalement, un membre de l'ordre comprendrait tout cela et ne l'arrêterait pas. Mais dès qu'elle sortit son arme et la pointa vers l'homme de ses rêves (surtout pour son argent), Rhei fut plaquée au sol, frappée, menottée et envoyée au tribunal. D'un coup, elle vit les berries sur patte s'éloigner d'elle, pendant qu'elle était traînée, un peu sous le choc et silencieuse, jusqu'au tribunal.
« Vous v'lez quoi m'zelle ? »
Le gérant du « Saloon », un vieil ivrogne qui buvait au goulot les bouteilles qu'il servait, avait voulu s'accouder au comptoir, mais il avait glissé, et maintenant, même s'il tenait en diagonale sur le bar, continuait de réaliser son boulot, pendant qu'un combat avait commencé au milieu de la taverne.
« J'vais prendre un Whisky. »
« Oh, lequel de Visky ? Paske j'en ai plein moi m'zelle ! »
Alors qu'un amoureux de la grammaire râlait sur cette approximation sur les prononciations de la part du tavernier, il y eut un bruit de verre cassé, et la bouteille qui avait percuté son crâne l'empêcha d'aller plus loin que l'action d'ouvrir la bouche, et s'effondra au sol. Il y avait un combat, et pourtant Rhei restait sur son siège, à attendre pour boire pendant qu'elle crapottait sans la moindre honte, les coins fumeurs n'existant pas réellement à ce moment, et les scénaristes n'enlevant pas ce fameux cigare qui attirera les foudres des spectateurs, qui mettront ensuite à chaque annonce « Machin peut avoir un power up, mais Bidule ne peut pas avoir de cigare. » Le tavernier glissa le bas de son corps afin qu'il puisse être droit, attendant une réponse de celle qui avait oublié de répondre.
« Bah zalors ? Vot' Visky ? »
Il y eut déclic, le regard dans le vide, Rhei se redressa d'un coup, cligna des yeux, puis se les frotta pour ne pas s'endormir à nouveau...
« Ah ouais merde... Euh... Le moins cher... »
« Vokay ! J'vous sers cha ! »
Il saisit la bouteille où mascérait le liquide, qui semblait avoir mal tourné. Ouais, on ne vérifiait pas trop si le produit était réussi ou non dans ce saloon. Mais le gérant, même si son corps gras semblait montrer une certaine résistance à tout type d'aliments, même empoisonnés, en bu une grande quantité sans se mettre à tomber au sol, ni à convulser, ce qui voulait dire que c'était buvable. Lorsque le liquide se versa dans le verre destiné à la chasseuse de primes, une forte odeur nauséabonde remplit la salle. Ce n'était pas du whisky qu'elle allait boire, mais plutôt quelque chose qui ressemblait et sentait le jus de chaussette. La nausée fut la première chose qui survint en terme de réaction au parfum, et c'était normal parce que comme dit plus tôt, il était nauséabond. Avalant difficilement sa salive, Rhei sentit qu'il lui fallait maintenant de l'argent... Parce que ça ne pouvait pas continuer...
« Bon ben... A la gloire et à la fortune... »
Sauf que les deux croyances n'en avaient rien à faire d'une chasseuse de primes qui semblait à la fin de sa vie. Gloire et Fortune ne venaient pas pour n'importe qui, il fallait aller les chercher, ou tomber dessus par hasard. Elles ne bougeaient pas, et des fois les gens les confondaient avec le surdéveloppement de l'égo. Le whisky englouti, Rhei tira la langue de dégoût, frappa le verre qui semblait mal lavé sur le bar, et partit là où elle logeait : dans une auberge où les lits grançaient, faisaient mal, et où les prostituées semblaient avoir fait leur nid. D'ailleurs, il y avait quelques clients qui s'étaient trompés de chambre pendant la nuit, donc les premières nuits à se faire peloter sans raison, il fallait rester éveiller pour éviter d'être pris pour la femme d'un bordel...
Les jours passaient, et Rhei se disait qu'il lui fallait de l'argent. Cependant, son état n'aidait pas... Alors elle faisait des jeux, gagnait de quoi vivre et de quoi payer l'auberge... Puis elle découvrir que les étables pour les chevaux faisaient de bon lits. Surtout la paille. Alors la journée, pour rattraper son sommeil, elle se trouvait une botte de foin vide et terminait de se reposer, avant de se réveiller naturellement, ou encore de recevoir des coups de sabots de la part d'un animal, pour 90% du temps des chevaux et 10% des autres des vaches et taureaux. Avec un certain mal de crâne et une haleine de ce qui caractérisait 90% des animaux qui squattaient les boxes remplis de foin (d'après les calculs de Rhei), la pistolero s'entraînait dans son coin, et donnait des défis à des personnes non-criminelles et s'amusait bien, sauf que les poches vides, ce n'était pas vraiment quelque chose de génial, et pour le moment, la Chasseuse de primes ruminait dans son coin...
Alors qu'elle se baladait à la recherche d'une tête primée pour augmenter ses fins de mois, se permettre de rire à pleine voix dans un saloon digne de ce nom, et pouvoir fêter ça avec une bonne bataille générale dans la joie. Mais après quelques allers et retours vers Bull City, il n'y avait rien de véritablement affolant. Les primés présents semblaient être beaucoup trop puissants pour le moment, et la petite racaille préférait rester discrète pour le moment. Mais des informations commençaient à entrer dans ses oreilles. Des informations, qui venaient plutôt des habitants, et il s'agissait de la suivante : une banque était en construction, et il s'agissait d'une nouvelle compagnie qui avait engagé un primé pour la construire. Le nom fut donné : Paul Mytic, un porte-monnaie sur patte. Rhei, elle qui était maintenant réveillée avec une marque de sabot sur le short, s'approcha des personnes qui avaient refusé que le narrateur ne diffuse leur dialogue ainsi que leur image, donc ils ne seront pas décrits.
« Excusez-moi, messieurs ! Où se trouve cette fameuse banque ? Je suis une chasseuse de primes ! »
On lui donna les informations suivantes : la banque en construction était à une centaine de mètres de là. Toujours en construction, Paul Mytic était du genre à travailler tous les jours, et quand il ne travaillait pas, il tentait d'observer les autres banques, pour noter les informations qui amélioreraient ses talents de constructeur. On prévint la Chasseuse de primes qu'elle risquait d'avoir des ennuis.
« Ouais c'est bon je comprends ! Vous inquiétez pas pour moi, j'm'en sortirai. »
Arrivant bien vite sur les lieux, Rhei voulait faire du travail vite fait et bien fait. Regardant ses primes, pour reconnaître physiquement le bâtisseur criminel, elle le trouva bien rapidement. Comme il n'y eut pas vraiment de réflexion, la description de l'action sera assez rapide : Sortant directement son six coups afin d'en finir au plus vite, Rhei commença à ne pas prêter attention aux détails qui l'entouraient. Normalement, tout individu de toute île la laisserait faire, parce qu'il s'agissait de quelqu'un recherché par la Marine. Normalement, elle l'avait regardé, aucun autre primé n'était présent. Normalement, un membre de l'ordre comprendrait tout cela et ne l'arrêterait pas. Mais dès qu'elle sortit son arme et la pointa vers l'homme de ses rêves (surtout pour son argent), Rhei fut plaquée au sol, frappée, menottée et envoyée au tribunal. D'un coup, elle vit les berries sur patte s'éloigner d'elle, pendant qu'elle était traînée, un peu sous le choc et silencieuse, jusqu'au tribunal.