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Indices en fleurs

Bruissement d’aile, un hibou luisant vient de se poser sur une branche sombre. Alors qu’il est en hauteur, il ouvre un œil rond car,  en contrebas, une singulière scène se déroule. Une jeune femme vient de surgir d’un bosquet, couverte d’une poudre violacée à l’odeur âcre. Cette demoiselle, c’est Diane, une amazone de calm belt qui vient juste d’être débarquée sur l’île communément appelée : le Sultanat de pétales. Perdue dans un monde dont elle ignore tout, la guerrière avait décidé de pénétrer dans une forêt, convaincue que cet environnement familier lui serait secourable. Malheureusement, la forêt de Rosetta était tout sauf hospitalière. En effet, la zone était le paradis des botanistes avertis mais l’enfer pour tous les autres non initiés. Cet endroit était réputé pour abriter une multitude de plantes et champignons extrêmement dangereux. L’infortunée avait donc donné directement dans l’une des flores les plus redoutables des Blues. Justement, la pauvre amazone venait de s’essayer à sa première dose de spores, des spores non mortels mais troublant particulièrement les sens.

Du haut de sa branche, le hibou effectua quelques légers sautillements pour réajuster sa position, il baissa ensuite sa large tête pour mieux voir ce qu’il se passait. La curiosité du petit animal était grandement nourrie par l’amazone qui semblait au plus mal. Celle-ci était assise sur un lopin de terre, à peine arrivée et elle était déjà en fâcheuse posture. Elle frotta ses bras endoloris par les spores tout en regardant aux alentours. La forêt était sombre et plus inhospitalière que lorsqu’elle y était entrée.

- Elle n’est pas comme celle d’Amazon Lily cette jungle…

Elle se releva péniblement mais chancela et retomba de plus belle sur son postérieur. Joignant les genoux, en proie à une forme de panique, elle tenta de reprendre ses esprits. « Que ferait une amazone dans ce cas ? » Songea-t-elle penaude. « Probablement trouver un point d’eau ! ». Ni une, ni deux, elle décida de valider ce plan. Ragaillardie par l’idée nouvelle, elle se trouva une nouvelle énergie et se releva. Le hibou ne la quittait pas des yeux, une forme d’avidité se lisait dans son regard rieur. Effectivement, quelques pas plus loin, Diane posa la main sur un énorme champignon vert qui lui expulsa au visage un nuage de spores rouges. En quelques secondes elle tomba, endormie.

***

Diane se réveilla, le regard trouble, la migraine au front. Elle était allongée sur un grand lit aux draps immaculés. A ses côtés, un vieillard à la moustache fournie lui souriait tout en lui appliquant sur le nez une épaisse pommade aux accents sucrés et boisés. L’homme était confortablement installé sur un tabouret de bois laqué, il avait les cheveux blancs et broussailleux, l’œil éclairé et son sourire laissait apparaître une rangée de dents blanches impeccables.

- Bonjour ! Vous vous sentez mieux mademoiselle ? Vous avez de la chance que je sois passé dans ce coin reculé de la forêt ! Personne ne vous a alerté en ville ou au port sur la dangerosité de notre flore locale ?

Diane écoutait à peine les propos de l’ancien, elle était bien plus préoccupée par son alitement. Elle jeta finalement des yeux penauds au vieillard et l’interrogea, minaude. Tout en parlant, elle rapprochait ses index l’un de l’autre, signe d’une grande nervosité.

- Monsieur, est-ce que nous sommes amants ?
- Que ? Hein ?!


Le vieillard sauta de son tabouret et recula, le vif aux joues.

- Mais non ! Qu’est-ce qui vous fait dire des âneries pareilles ? Héhéhé… Héhéhé…

L’homme riait nerveusement, et pour cause la jeune femme était plutôt heureuse à regarder, de surcroit cela faisait bien longtemps qu’il n’était plus entré en contact avec si jeune et si jolie femme. Il avait donc prit ses distances, frottant maladroitement son crâne et plissant les yeux dans l’effort d’apparaître le plus sympathique et honorable possible.

- C’est que… Je suis dans un lit là… A Amazon Lily on parle un peu de toutes ces choses là, mais je sais bien ce que ça veut dire !
- A- Am- Amazon Lily ?
- Oui.
- C’est une île de Calm Belt ça !
- Oui.
- Ce sont les amazones qui vivent là bas non ?
- Bah oui…
- Tu es une amazone ?!
- Bah ça se voit non ?


Le vieillard marqua un temps de pause, la conversation devenait surréaliste et il avait du mal à suivre la logique de cette conversation. Il se retourna même sur son étagère en regardant la pommade qu’il venait d’utiliser. Il songea en lui même que non, la pommade était correcte et qu’aucun effet secondaire connu ne conduisait à une forme de démence. Diane, impatiente, renouvela sa remarque.

- C’est évident que je suis une amazone !
- MAIS PAS DU TOUT ENFIN, VOUS RESSEMBLEZ À TOUTES LES AUTRES FEMMES !!


L’échange perdura ainsi pendant de longues heures avant que la situation ne soit enfin élucidée. Diane avait finalement tout raconté à son interlocuteur, comment la relique amazone avait subitement disparue, comment l’hypothèse du vol avait été confirmée, la décision de l’envoyer elle à la recherche du voleur et enfin son arrivée récente sur cette île d’East Blue qu’elle ne connaissait guère. De son côté, le vieillard s’était présenté également. Il se prénommait Rubert, c’était un vieux botaniste de l’île qui lui narra l’histoire du sultanat de pétales, sa crise récente, le commerce des fleurs, le danger de la forêt et il poussa jusqu’à lui parler des nouvelles factions en place. La conversation avait duré de telle sorte que l’on se préoccupait maintenant de la question de la fameuse relique.

- Alors je recherche des informations sur la relique. D’après mes sœurs, c’est l’île où se sont probablement arrêtés le ou les voleurs.
- Hm, c’est qu’ici je ne sais pas si l’on est véritablement intéressé par les reliques amazones…
- Quelqu’un pourrait m’aider vous pensez ?
- Le plus à même de disposer d’informations c’est sans nul doute Almérich de Kissinger le Vizir de Verminia.
- Super ! Je vais aller le voir alors.
- Non, non, non, il est inaccessible ! Mais… Je connais très bien l’un de ses subalternes, un dénommé  Doug. Il sait, peu ou prou, ce que sait Almérich… Je vais le contacter.


Et Rubert se leva. Tout en se dirigeant vers la sortie, il se tortilla en tous sens pour tenter de dégourdir ses vieilles articulations. Le botaniste tint parole, il contacta Doug et lui expliqua la situation de Diane. Rendez-vous fut donné à la jeune Amazone qui se rendit donc à Castinlet, ville de serviteurs jouxtant la très aristocratique ville de Tricastin. Cette fois-ci Diane emprunta la voie dorée qui traverse la forêt de Rosetta et parvint donc sans encombre jusqu’à la fameuse ville aux champimaisons…