J'aime pas me confier, vraiment pas.
Des fois j'ai l'impression d'ouvrir ma tête et d'en sortir toutes les pensées impures qui la traversent. C'est vrai. Mais ça ne devrait pas apparaître, là, comme des mots, ça devrait rester dans l'ombre. Comme moi. L'ombre, c'est mon monde, mon travail. Bon sang mais pourquoi j'écris ça ?
"Allez, écris, ça te fera du bien" qu'il m'a dit ce con en fauteuil roulant, sous prétexte que j'ai l'air de rien ressentir. Faut dire que j'ai été un cobaye toute ma vie, tu veux que je ressente quoi ? De la haine, ça oui, ça m'arrive. Mais je suis pas non plus tout le temps sur le point d'exposer. Non, je crois que le pire, c'est que je ressens des choses et que ça fait de moi quelqu'un d'humain.
Quelqu'un comme moi, ça devrait pas être humain putain.
Ça tue sa mère, son père, sa sœur, ça tue des gosses et des chiens, ça tue tout. C'est comme une espèce de mauvaise herbe qui envahit tout le terrain sur lequel elle s'étend et étouffe ses adversaires progressivement. Et quand ça a plus rien à étouffer, ça écrit des messages anonymes qui finiront paumés dans une bouteille à la mer. Non, vraiment, je devrais pas écrire, je crois que même le Croco en mouillerait ses chausses s'il venait à tomber dessus. Et pourtant lui aussi est pas mal détraqué dans son genre.
Les relations sont plus les mêmes, maintenant que j'ai montré qui je suis. Mais je crois que ces pouvoirs... ça les effraie tous. Quand ils me voient, ils s'attendent à voir la terre trembler et un bout de plafond leur tomber sur la tronche. Bon, il en faut plus pour les buter, ceux-là, mais... En tout cas il n'y en a qu'un à qui ça ne fait rien, la seule personne qui foute encore plus la pétoche aux autres que moi ici. Lui, lui quand il me voit il sourit et ses yeux me couvrent d'un regard pétillant. Je sais pas exactement ce que ça veut dire, mais je finirai bien par savoir un jour. Enfin, le plus tard est le mieux je suppose.
Des fois mieux vaut ne pas savoir. Ne pas écrire aussi.
Allez, à la flotte.
Des fois j'ai l'impression d'ouvrir ma tête et d'en sortir toutes les pensées impures qui la traversent. C'est vrai. Mais ça ne devrait pas apparaître, là, comme des mots, ça devrait rester dans l'ombre. Comme moi. L'ombre, c'est mon monde, mon travail. Bon sang mais pourquoi j'écris ça ?
"Allez, écris, ça te fera du bien" qu'il m'a dit ce con en fauteuil roulant, sous prétexte que j'ai l'air de rien ressentir. Faut dire que j'ai été un cobaye toute ma vie, tu veux que je ressente quoi ? De la haine, ça oui, ça m'arrive. Mais je suis pas non plus tout le temps sur le point d'exposer. Non, je crois que le pire, c'est que je ressens des choses et que ça fait de moi quelqu'un d'humain.
Quelqu'un comme moi, ça devrait pas être humain putain.
Ça tue sa mère, son père, sa sœur, ça tue des gosses et des chiens, ça tue tout. C'est comme une espèce de mauvaise herbe qui envahit tout le terrain sur lequel elle s'étend et étouffe ses adversaires progressivement. Et quand ça a plus rien à étouffer, ça écrit des messages anonymes qui finiront paumés dans une bouteille à la mer. Non, vraiment, je devrais pas écrire, je crois que même le Croco en mouillerait ses chausses s'il venait à tomber dessus. Et pourtant lui aussi est pas mal détraqué dans son genre.
Les relations sont plus les mêmes, maintenant que j'ai montré qui je suis. Mais je crois que ces pouvoirs... ça les effraie tous. Quand ils me voient, ils s'attendent à voir la terre trembler et un bout de plafond leur tomber sur la tronche. Bon, il en faut plus pour les buter, ceux-là, mais... En tout cas il n'y en a qu'un à qui ça ne fait rien, la seule personne qui foute encore plus la pétoche aux autres que moi ici. Lui, lui quand il me voit il sourit et ses yeux me couvrent d'un regard pétillant. Je sais pas exactement ce que ça veut dire, mais je finirai bien par savoir un jour. Enfin, le plus tard est le mieux je suppose.
Des fois mieux vaut ne pas savoir. Ne pas écrire aussi.
Allez, à la flotte.