- On se rapproche, on est plus très loin.
- Combien de temps avant notre arrivée ?Demanda Scarlett.
- Moins d'une dizaine de minutes.Lui répondit Belladonna.
- Excellent.
- Polooooop !
- Calme toi un peu Ramsès, et rentre dans le sac. Si y a du grabuge tu y seras plus à l'abri.
- Polop !
Le petit poulpe s'exécuta sans demander son reste et, glissant à l'intérieur de sac en bandoulière, se lova à l'intérieur de la couverture que le jeune homme avait mis à l'intérieur spécialement pour l'animal. Le sac de Myo' était l'endroit parfait pour le mollusque, si bien qu'il adorait passer du temps à l'intérieur. Il y était à l'aise et, bercé par la marche du garçon, il s'endormait bien rapidement blotti au fond dans son nid improvisé dans l'édredon que lui avait donné Myosotis. Le petit groupe marchait au beau milieu de la Forêt de Rosetta en direction de la Forteresse des Nostalgiques. Le Cipher Pol avait mandaté Myosotis et Scarlett afin qu'ils matent une bonne fois pour toute ces protecteurs d'anciens fuyards de Goa. Et c'est ainsi que guidés par Belladonna, ancienne membre des Nostalgiques par intérêt et grande sœur de Myo', mais aussi par Marcel, allié forcé grâce au Color Trap, les agents marchaient déterminés afin de faire tomber leurs adversaires avec un plan préparé aux petits oignons par l'androgyne futé.
Tout ce qu'ils avaient à faire, c'était rentrer dans le bastion et ensuite de foncer droit vers les Primats. Belladonna s'était vêtu des habits de la défunte Primat Olivette, préalablement nettoyés par son petit frère, afin de paraître plus inaperçue. Mais ses boucles flamboyantes pouvait la trahir et il fallait avouer que même sous ce grand voile bleu marine, on arrivait à en percevoir la teinte au travers...Grâce à l'hypnose colorée du Color Trap, Myo' avait forcé un ancien garde d'Olivette à devenir leur partenaire durant cette entreprise. Marcel qu'il s'appelait, avec sa dégaine nonchalante et son air constamment ravi ça en était presque triste de voir dans quel pétrin il s'était fourré. Scarlett avait glissé à Myo' qu'il n'avait sûrement rien à faire ici, il n'avait pas l'air taillé pour une vie mouvementée. Et c'est vrai qu'à première vue ce Marcel avait plutôt l'étoffe d'un gratte-papier que d'un combattant. D'ailleurs, pourquoi est-ce qu'il se battait ? Le savait-il ? Les Nostalgiques en veulent au Sultan Mym Pavois mais d'après ce que Myo' en avait entendu ce monarque aux allures de despote avait sorti le pays de la famine, là où feu la famille Dujardin avait échoué sur toute la ligne en allant même jusqu'à provoquer une effroyable guerre civile. Qui était réellement à blâmer dans cette histoire ? Le roi tendre qui échoua à sauver son peuple ou l'implacable sultan qui réussit à le redresser ? Autant de conflits pour un royaume au beau milieu d'une Blue... L'androgyne ne pouvait s'empêcher de réfléchir à ce dilemme depuis que Belladonna lui avait parlé des enjeux du conflit entre ces deux factions, et pourtant il n'arrivait pas à trouver de réponse. De toute façon, personne ne pourrait jamais la trouver...
- Haut les cœurs, on arrive ! S'exclama Marcel, tout sourire.
Effectivement, il avait raison. Face à eux se dressait une imposante structure constituée d'immenses fongus et champignons, entremêlés et entortillés. Les chapeaux des végétaux partaient vers le ciel un peu comme le toit d'une tour. Composés d'alvéoles, les champignons étaient tous colorés et leurs spores retombant sur eux semblait produire une pellicule à demie luisante. Topaze, azur ou bien parme, chaque cellule avait sa propre couleur. Après une explication très rapide de Belladonna, les germes et spores de ces champignons avaient pour effet d'éloigner les insectes les plus massifs de la forêt des Djinns. Pour accéder à la forteresse, il fallait passer sous une arche de racines puis marcher le long d'un chemin creusé dans une immense tige d'écorce qui rejoignait ensuite la grande porte. Des miradors avaient été installés de chaque côté de la grande porte afin de scruter ceux qui passaient sous l'arche et prévenir d'éventuels intrus. Passant sous la voûte, le groupe fut d'ailleurs alpagué par les guetteurs, les ayants déjà remarqué.
- Halte. Faites demi tour ou nous ferons feu. Cria l'un d'eux.
- Nous escortons Dame Olivette qui souhaite s'entretenir avec son père. Je suis Marcel Pagnole, j'ai été assigné y a peu à sa garde !
- Marcel qui.. ?
- Nan mais c'est bon laisse tomber c'est pas des intrus, je le reconnais. Fit son collègue depuis l'autre mirador. Je l'ai vu partir pour la demeure de Dame Olivette quand on a fait le roulement la semaine dernière.
- Bon c'est bon, vous pouvez rentrez. Ouvrez la porte !
Les invitant à continuer leur route, les deux gardes avaient visiblement intimé à d'autres subordonnés d'ouvrir l'entrée, la grande porte s'ouvrait déjà. La première partie du plan de Myosotis fonctionnait à merveille. Il jubilait déjà intérieurement, tout se déroulait comme prévu ! Continuant de longer la passerelle d'écorce, il fallait néanmoins faire un dernier laïus à voix basse avant d'entrer dans le bâtiment. Il était impératif que chacun soit à son poste.
- Bon, surtout on reste groupé et on fait comme si de rien était. Si on se fait pincer trop vite on va risquer de voir les Primats s'enfuir.
- Ou alors on se fera piéger.
- Relax Myo', je connais le chemin. Rejoindre les Primats sera du gâteau.
- Je connais le chemin moi aussi. Et ils ont pas changé les mots de passe des chambres fortes aussi.
Marcel...Ce pauvre hère était toujours sous hypnose bien qu'à présent il ne leur était plus d'aucune utilité. Il avait rempli sa part du plan, il n'était à présent plus rien qu'un pantin dont on avait fini l'usage. Myosotis était conscient qu'il faudrait cependant qu'il ne perde pas sa carte une fois à l'intérieur, il serait fichu d'appeler la garde et de tout faire capoter. Ils n'auraient qu'à le zigouiller une fois leur assaut terminé. Le pauvre, durant le peu de temps qu'il avait passé avec eux il aura été plutôt agréable comme « ami ». Scarlett avait raison, il n'avait rien à faire ici, ça n'était pas sa guerre... Les portes grandes ouvertes, ils pouvaient enfin discerner le hall d'entrée de la forteresse. Plutôt massif, ce dernier semblait grouiller de monde bien que chaque petit groupe de sbires semblait vaquer à ses occupations. Encore quelques pas...encore quelques secondes...Et les voilà qui étaient rentrés.
*Bon...C'est parti. *
- Combien de temps avant notre arrivée ?Demanda Scarlett.
- Moins d'une dizaine de minutes.Lui répondit Belladonna.
- Excellent.
- Polooooop !
- Calme toi un peu Ramsès, et rentre dans le sac. Si y a du grabuge tu y seras plus à l'abri.
- Polop !
Le petit poulpe s'exécuta sans demander son reste et, glissant à l'intérieur de sac en bandoulière, se lova à l'intérieur de la couverture que le jeune homme avait mis à l'intérieur spécialement pour l'animal. Le sac de Myo' était l'endroit parfait pour le mollusque, si bien qu'il adorait passer du temps à l'intérieur. Il y était à l'aise et, bercé par la marche du garçon, il s'endormait bien rapidement blotti au fond dans son nid improvisé dans l'édredon que lui avait donné Myosotis. Le petit groupe marchait au beau milieu de la Forêt de Rosetta en direction de la Forteresse des Nostalgiques. Le Cipher Pol avait mandaté Myosotis et Scarlett afin qu'ils matent une bonne fois pour toute ces protecteurs d'anciens fuyards de Goa. Et c'est ainsi que guidés par Belladonna, ancienne membre des Nostalgiques par intérêt et grande sœur de Myo', mais aussi par Marcel, allié forcé grâce au Color Trap, les agents marchaient déterminés afin de faire tomber leurs adversaires avec un plan préparé aux petits oignons par l'androgyne futé.
Tout ce qu'ils avaient à faire, c'était rentrer dans le bastion et ensuite de foncer droit vers les Primats. Belladonna s'était vêtu des habits de la défunte Primat Olivette, préalablement nettoyés par son petit frère, afin de paraître plus inaperçue. Mais ses boucles flamboyantes pouvait la trahir et il fallait avouer que même sous ce grand voile bleu marine, on arrivait à en percevoir la teinte au travers...Grâce à l'hypnose colorée du Color Trap, Myo' avait forcé un ancien garde d'Olivette à devenir leur partenaire durant cette entreprise. Marcel qu'il s'appelait, avec sa dégaine nonchalante et son air constamment ravi ça en était presque triste de voir dans quel pétrin il s'était fourré. Scarlett avait glissé à Myo' qu'il n'avait sûrement rien à faire ici, il n'avait pas l'air taillé pour une vie mouvementée. Et c'est vrai qu'à première vue ce Marcel avait plutôt l'étoffe d'un gratte-papier que d'un combattant. D'ailleurs, pourquoi est-ce qu'il se battait ? Le savait-il ? Les Nostalgiques en veulent au Sultan Mym Pavois mais d'après ce que Myo' en avait entendu ce monarque aux allures de despote avait sorti le pays de la famine, là où feu la famille Dujardin avait échoué sur toute la ligne en allant même jusqu'à provoquer une effroyable guerre civile. Qui était réellement à blâmer dans cette histoire ? Le roi tendre qui échoua à sauver son peuple ou l'implacable sultan qui réussit à le redresser ? Autant de conflits pour un royaume au beau milieu d'une Blue... L'androgyne ne pouvait s'empêcher de réfléchir à ce dilemme depuis que Belladonna lui avait parlé des enjeux du conflit entre ces deux factions, et pourtant il n'arrivait pas à trouver de réponse. De toute façon, personne ne pourrait jamais la trouver...
- Haut les cœurs, on arrive ! S'exclama Marcel, tout sourire.
Effectivement, il avait raison. Face à eux se dressait une imposante structure constituée d'immenses fongus et champignons, entremêlés et entortillés. Les chapeaux des végétaux partaient vers le ciel un peu comme le toit d'une tour. Composés d'alvéoles, les champignons étaient tous colorés et leurs spores retombant sur eux semblait produire une pellicule à demie luisante. Topaze, azur ou bien parme, chaque cellule avait sa propre couleur. Après une explication très rapide de Belladonna, les germes et spores de ces champignons avaient pour effet d'éloigner les insectes les plus massifs de la forêt des Djinns. Pour accéder à la forteresse, il fallait passer sous une arche de racines puis marcher le long d'un chemin creusé dans une immense tige d'écorce qui rejoignait ensuite la grande porte. Des miradors avaient été installés de chaque côté de la grande porte afin de scruter ceux qui passaient sous l'arche et prévenir d'éventuels intrus. Passant sous la voûte, le groupe fut d'ailleurs alpagué par les guetteurs, les ayants déjà remarqué.
- La forteresse:
- Halte. Faites demi tour ou nous ferons feu. Cria l'un d'eux.
- Nous escortons Dame Olivette qui souhaite s'entretenir avec son père. Je suis Marcel Pagnole, j'ai été assigné y a peu à sa garde !
- Marcel qui.. ?
- Nan mais c'est bon laisse tomber c'est pas des intrus, je le reconnais. Fit son collègue depuis l'autre mirador. Je l'ai vu partir pour la demeure de Dame Olivette quand on a fait le roulement la semaine dernière.
- Bon c'est bon, vous pouvez rentrez. Ouvrez la porte !
Les invitant à continuer leur route, les deux gardes avaient visiblement intimé à d'autres subordonnés d'ouvrir l'entrée, la grande porte s'ouvrait déjà. La première partie du plan de Myosotis fonctionnait à merveille. Il jubilait déjà intérieurement, tout se déroulait comme prévu ! Continuant de longer la passerelle d'écorce, il fallait néanmoins faire un dernier laïus à voix basse avant d'entrer dans le bâtiment. Il était impératif que chacun soit à son poste.
- Bon, surtout on reste groupé et on fait comme si de rien était. Si on se fait pincer trop vite on va risquer de voir les Primats s'enfuir.
- Ou alors on se fera piéger.
- Relax Myo', je connais le chemin. Rejoindre les Primats sera du gâteau.
- Je connais le chemin moi aussi. Et ils ont pas changé les mots de passe des chambres fortes aussi.
Marcel...Ce pauvre hère était toujours sous hypnose bien qu'à présent il ne leur était plus d'aucune utilité. Il avait rempli sa part du plan, il n'était à présent plus rien qu'un pantin dont on avait fini l'usage. Myosotis était conscient qu'il faudrait cependant qu'il ne perde pas sa carte une fois à l'intérieur, il serait fichu d'appeler la garde et de tout faire capoter. Ils n'auraient qu'à le zigouiller une fois leur assaut terminé. Le pauvre, durant le peu de temps qu'il avait passé avec eux il aura été plutôt agréable comme « ami ». Scarlett avait raison, il n'avait rien à faire ici, ça n'était pas sa guerre... Les portes grandes ouvertes, ils pouvaient enfin discerner le hall d'entrée de la forteresse. Plutôt massif, ce dernier semblait grouiller de monde bien que chaque petit groupe de sbires semblait vaquer à ses occupations. Encore quelques pas...encore quelques secondes...Et les voilà qui étaient rentrés.
*Bon...C'est parti. *