“Par où commencer ?”
Je m’étais posé cette question des dizaines de fois. Je n’avais qu’un début de piste, et il valait presque rien tout en coûtant cher en cas d’échec : Carmin. Un marin turbulent sous mon commandement de Caporal factice. Le temps de cette mission sur Inu Town, j’étais devenu le Caporal Blomberg dans la caserne de l’île, où régnaient insubordinations et zèle abusif. Je pensais que les premières étaient les réponses de ce second, mais la cause était bien plus profonde. En effet, la Révolution s’était infiltrée dans la base et influençait les jeunes recrues malléables et aux idéaux brisés par des supérieurs trop autoritaires et bêtement inflexibles. J’avais réussi à gagner la confiance de mon escouade à force, sauf celle de ce Carmin que je n’avais réussi qu’à gagner à moitié, de rester avec eux durant leurs punitions, sous un faux prétexte de responsabilités. Mais dans la caserne, tout ce qui n’était pas gradé était forcément corvéable, coupable et condamnable à volonté.
Ma mission ? Rapporter l’état et les activités de la Révolution sur Inu Town tout en calmant autant que faire se peut les tensions entre gardés et mousses, tensions qui gonflaient le flot des rapports du moment.
Et comme la Révolution savait se faire très discrète, j’avais dû me focaliser sur la seconde partie de ma mission, mais j’étais loin de croire que les deux étaient intimement liées.
Au final, je m’étais pris d’affection avec mon escouade, surtout à cause de la bête méchanceté de leurs supérieurs. Et puis c’était un réel plaisir de se sentir suivi et obéi au doigt et à l’oeil. Sauf par ce fameux Carmin, bien entendu, qui doutait de ses ambitions. Il hésitait entre me faire confiance quitte à se faire briser par les autres supérieurs, et leur faire un pied de nez en rejoignant la Révolution. Et bien sûr, comme il oscillait entre les deux, je ne savais vraiment pas si je devais m’y fier, ou si je devais me dévoiler au grand jour ...
Parce que si je lui avouais que j’étais un Agent du CP5, que je lui demandais de regagner les rangs calmement en attendant que je réglasse la situation, mais qu’il allait tout cafarder aux Gris, cela me mettait dans un crassier sans nom. Mais sans ça, il ne pouvait pas me faire pleinement confiance et ma mission était encore plus ardue puisque c’était ma seule piste, et le mousse n’est pas fiable.
Finalement j’optai pour la difficulté, donc la discrétion. Le risque d’échec était présent, mais moindre que pour la seconde option, et je préférais encore en être la cause.
Seulement, je ne pensais pas que les ennuis allaient se présenter aussi rapidement ...
Je m’étais posé cette question des dizaines de fois. Je n’avais qu’un début de piste, et il valait presque rien tout en coûtant cher en cas d’échec : Carmin. Un marin turbulent sous mon commandement de Caporal factice. Le temps de cette mission sur Inu Town, j’étais devenu le Caporal Blomberg dans la caserne de l’île, où régnaient insubordinations et zèle abusif. Je pensais que les premières étaient les réponses de ce second, mais la cause était bien plus profonde. En effet, la Révolution s’était infiltrée dans la base et influençait les jeunes recrues malléables et aux idéaux brisés par des supérieurs trop autoritaires et bêtement inflexibles. J’avais réussi à gagner la confiance de mon escouade à force, sauf celle de ce Carmin que je n’avais réussi qu’à gagner à moitié, de rester avec eux durant leurs punitions, sous un faux prétexte de responsabilités. Mais dans la caserne, tout ce qui n’était pas gradé était forcément corvéable, coupable et condamnable à volonté.
Ma mission ? Rapporter l’état et les activités de la Révolution sur Inu Town tout en calmant autant que faire se peut les tensions entre gardés et mousses, tensions qui gonflaient le flot des rapports du moment.
Et comme la Révolution savait se faire très discrète, j’avais dû me focaliser sur la seconde partie de ma mission, mais j’étais loin de croire que les deux étaient intimement liées.
Au final, je m’étais pris d’affection avec mon escouade, surtout à cause de la bête méchanceté de leurs supérieurs. Et puis c’était un réel plaisir de se sentir suivi et obéi au doigt et à l’oeil. Sauf par ce fameux Carmin, bien entendu, qui doutait de ses ambitions. Il hésitait entre me faire confiance quitte à se faire briser par les autres supérieurs, et leur faire un pied de nez en rejoignant la Révolution. Et bien sûr, comme il oscillait entre les deux, je ne savais vraiment pas si je devais m’y fier, ou si je devais me dévoiler au grand jour ...
Parce que si je lui avouais que j’étais un Agent du CP5, que je lui demandais de regagner les rangs calmement en attendant que je réglasse la situation, mais qu’il allait tout cafarder aux Gris, cela me mettait dans un crassier sans nom. Mais sans ça, il ne pouvait pas me faire pleinement confiance et ma mission était encore plus ardue puisque c’était ma seule piste, et le mousse n’est pas fiable.
Finalement j’optai pour la difficulté, donc la discrétion. Le risque d’échec était présent, mais moindre que pour la seconde option, et je préférais encore en être la cause.
Seulement, je ne pensais pas que les ennuis allaient se présenter aussi rapidement ...