Quelques semaines auparavant dans l’un des fiefs de la Révolution d’East Blue :
« -Marcel ?
-Quoi encore ? lança d’un ton blasé l’intéressé
-T’es prêt à faire ta valise ? ajouta le révolutionnaire
-Pourquoi ?
-Parce qu’on t’envoie sur la Nouvelle Ohara.
-Pour faire quoi ?
-Pour trier les palourdes Hahaha dit-il avant de reprendre Non je rigole, pour faire de la paperasse !
-Et ça t’es pas venu à l’esprit que je pouvais faire de la paperasse ici ?
-Si, c’est ce que mes collègues m’ont dit aussi… Puis je me suis souvenu que tu voulais des vacances.
-Mais j’ai jamais dit ça…
-Ah bon ? Bon bah dans ce cas bonnes vacances !
-Je proteste, je suis contre…
-Ça me fait une belle jambe, maintenant pars avant que je te sorte moi-même… »
Marcel par dépit prit la poudre d’escampette afin de se rendre sur une île qu’il n’avait jamais connu. Nouvelle Ohara de son petit nom, cette île est surtout connue pour avoir été le berceau de la révolution envers le GM il y a de cela une centaine d’années. Parmi les figures célèbres de l’île, on peut notamment penser à Nico Robin de l’équipage des Mugiwaras et qui était spécialisée dans la lecture des ponéglyphes. Marcel ne connaissait pas cette histoire et de ce fait, il ne savait absolument pas si Robin avait atteint son but ou non.
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*
*
Quelques jours plus tard…
« -C’est donc ça la Nouvelle Ohara ? demanda Marcel perplexe
-Ouais mon gars !
-Mais c’est qu’un arbre !
-Ce n’est pas qu’un arbre, c’est un de nos QG les plus secrets.
-Fin cela n’empêche que c’est qu’un arbre…
-Ces jeunes, ils ne comprennent plus rien aux vraies valeurs de la révo… »
Ajouta le capitaine du rafiot qui était un vieux de la vieille dans la révolution. Cet homme hirsute, dans la force de l’âge, avait sans doute connu de nombreuses galères au cours de sa longue vie et rencontrer Marcel le blasait plus que cela n’arrangeait les choses. Marin pêcheur de profession, il a rejoint la cause révolutionnaire à la fin des années 1500 pour ne plus jamais la quitter. L’homme se contentait de transporter des révolutionnaires sur son rafiot afin de ne pas être sous le joug du Gouvernement Mondial. Comparant aisément son navire au Thousand Sunny du légendaire Chapeau de Paille, les révolutionnaires aimaient bien le charrier à ce sujet. Celui qui s’appelait Yves naviguait depuis maintenant quelques jours sur les flots afin de transporter Marcel jusqu’à la Nouvelle Ohara pour y faire de la paperasse. Pour le batelier, cela lui permettait de voir du paysage et de changer les idées, alors que Marcel considérait ce transport comme un gâchis d’argent. L’homme à la veste jaune n’était pas forcément avare, mais il n’aimait pas voir la Révolution dilapider de l’argent à tout va pour ensuite se plaindre de ses problèmes d’argent. La voyage dura encore pendant de longues minutes, notamment parce que le bateau n’avançait qu’à quelques nœuds à l’heure alors que l’île était encore loin à l’horizon. Les deux hommes arrivèrent à leur destination à la fin de l’après-midi, pile entre le moment du goûter et celui du diner, une aubaine pour eux. A peine Marcel eut le temps de poser pied sur le rivage qu’Yves était déjà prêt à repartir.
« -Bon c’est pas tout ça, mais j’ai d’autres chats à fouetter.
-Tu veux même pas rester manger un bout ? On dit qu’ils font de la bonne bouffe ici.
-Bwarf non ça ira, t’inquiète pas pour moi héhé. répliqua Yves alors qu’il prenait déjà le large »
Marcel fît signe au bateau et à son conducteur qui s’en foutait comme pas possible. Bien que faisant ça par pure politesse, il n’avait pas aimé l’absence de réaction et une larmichette coula sur son visage. L’homme à la veste jaune se retourna donc et commença à suivre le semblant de chemin qui menait à l’intérieur des terres, quand il se retrouva nez-à-nez avec un étrange spécimen. Plus grand qu’un humain lambda mais plus petit qu’un géant, l’homme qui le fixait avait une longue chevelure et barbe brune qui le rendait encore plus imposant. Ne sachant que faire, notamment parce qu’il ne voulait pas s’embrouiller avec le premier venu, Marcel laissa l’homme dégainer les premiers mots
« -Salut Ron, je pensais que tu arriverais plus tôt que ça, moi c’est Balgrid
-Non moi c’est Marcel, je sais pas qui est ce Ron…
-Ron, Marcel, au final c’est qu’un prénom… C’est bien toi l’homme qu’on nous a envoyé pour nous aider dans la paperasse ?
-Ouais tout à fait, je suis votre sauveur !
-Te réjouis pas trop vite, la paperasse qu’on t’a réservé est extrêmement dure à remplir.
-C’est que des papiers, ça doit pas être bien sorcier…
-Suffisamment dur pour envoyer une dizaine de révolutionnaires en dépression et pourtant certains d’entre eux ont connu la guerre !
-A ce point ? Il y a quoi de si dur dans ce formulaire ?
-Tu verras, c’est ton bizut… Ton cadeau de bienvenu je voulais dire.
-Ouais si tu le dis, c’est pas tout ça mais j’ai pas pu goûter sur le bateau, du coup j’ai hâte de manger un bout… dit-il avant d’ajouter J’espère que votre cuisto fait de la bonne cuisine !
-Hum… »
Balgrid pris l’initiative et entama la marche pour se rendre au QG de la Révolution de la Nouvelle Ohara. L’homme ne répondit pas à sa question sur le cuisinier, mais il lui fit tout un speech sur les magnifiques créatures que l’on pouvait contempler sur cette île ainsi que les diverses autres choses qu’elle avait à offrir. Après une promenade d’une bonne demi-heure dans la forêt, à pas d’humain bien sûr, le duo arriva au niveau du pied du grand arbre qui faisait la renommée de l’île à travers le monde. La végétation était absente en dessous du couvert végétal immense, seuls des bâtisses avaient établies villégiatures. Peu nombreuses au vu de ce que Marcel avait pu voir ailleurs, l’une d’elle tapa dans l’œil du révolutionnaire non pas par sa taille ou son architecture, mais par sa simplicité par rapport aux autres structures présentes. Balgrid la montra du doigt comme pour lui indiquer qu’il devait rentrer ici. Marcel lui demanda s’il ne voulait pas venir avec lui, il se mit même à feindre la peur pour qu’il vienne mais sans succès. L’homme à la veste jaune entra donc dans le bâtiment sans grande conviction. La porte qu’il ouvrit donna dans un hall des plus spartiate dans lequel Balgrid aurait sans doute eu du mal à se mettre à ses aises. Quelques chaises autour d’une table, un simili comptoir ressemblant à un guichet d’accueil, c’est justement vers celui-ci que Marcel se dirigea. Une fois devant la décoration des plus basiques, il s’amusa à appuyer de façon répétée sur la sonnette jusqu’au moment où un petit homme aux cheveux bruns, col blanc et cravate au coup arriva avec une vitesse surprenante.
« -Moshi Moshi, je vous écoute ? Oui vous êtes là pour quoi ? Dépêchez-vous j’ai d’autres choses à faire ! ajouta l’homme sans vraiment d’arrêter de parler.
-C’est bien vous qui avez besoin d’aide à la paperasse ?
-Oui bien sûr pourquoi ? C’est vous le révolutionnaire envoyé pour m’épauler ? Si vous êtes ici c’est forcément le cas ! En fait mon nom c’est Billy Jones.
-Enchanté, moi c’est Marcel Proust !
-Proust, tiens ça me dit un truc, j’ai vu ça dans le formulaire 47BX3-007 relatif à la gestion des nouveaux révolutionnaires sur East Blue, vous êtes un bleu dite-moi ?
-Et vous un fan de café ?
-Pourquoi ça ? Puis ça vous fait quoi que je boive du café ? Puis d’abord ça m’aide à me maintenir éveiller, vous savez la paperasse, tout ça, c’est pas facile tous les jours…
-Je comprends, mais vous avez jamais songé à prendre des vacances ?
-Pour quoi faire ? Vous savez ce qu’on fait pendant les vacances ? RIEN ! Et ce n’est pas en faisant rien que l’on fait avancer les choses…
-Certes… Enfin c’est pas tout ça, mais il est où mon bureau ?
-Votre bureau ? Ah oui exact ! Attendez deux minutes que je m’y penche… Enfin non en fait suivez-moi ça sera plus simple. »
Billy entraîna Marcel à l’étage où se trouvaient trois pièces, dont deux qui servaient de bureaux. C’était peu aménagé, pas très confortable, mais cela faisait son travail. Le jeune homme se trompa même de pièce sous l’excitation et montra ce qui était sa chambre au lieu de montrer le futur bureau de Marcel. Une fois devant la porte qu’il ouvrit rapidement, Billy fixa la pièce avant de lancer à son collègue d’un jour
« - C’est jolie hein ?
-J’aime bien les piles de papiers, ça donne un certain cachet à la pièce !
-Vous trouvez aussi ? Bah en fait c’est tout le travail qui vous attend. Surtout si vous avez des questions n’hésitez pas.
-VOUS VOUS FOUTEZ DE MA GUEULE ?
-Comment ça ? Non c’est pas mon genre, puis d’abord pourquoi je me moquerais de vous ?
-Bah la paperasse ! C’est pas possible d’être aussi négligé que ça…
-Je vous remercie ! ajouta d’un ton sarcastique Billy avant de reprendre J’aimerais bien vous y voir vous tout seul, gérer le sale boulot de Sarioshi Ataké…
-C’est qui se Sarioshi ?
-Vous vous dites révolutionnaire et vous le connaissez pas ? Sarioshi c’est la pierre angulaire de la révolution, c’est grâce à lui que toute la machine tourne, c’est les petites mains invisibles qui gère tout le système.
-Ouais en gros c’est lui qui gère l’argent de la Révolution ?
-Oui on peut dire ça comme ça… Bon c’est pas que j’aime pas tailler la bavette avec vous, en plus vous m’avez l’air d’un type sympathique, mais disons qu’on a pas mal de boulot et qu’il va pas disparaître tout seul. »
Marcel voulait mettre le feu à toute la paperasse, mais cela pourrait lui porter préjudice, mais aussi lui mettre à dos pas mal de ses collègues. Il se mit donc à exécuter sa tâche en espérant en vain que l’heure du dîner allait arriver.
- Spoiler:
- Balgrid :
Billy Jones :
Dernière édition par Marcel le Mar 21 Mar 2017 - 19:21, édité 1 fois