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Le fruit défendu



Quelques semaines auparavant dans l’un des fiefs de la Révolution d’East Blue :

« -Marcel ?
-Quoi encore ? lança d’un ton blasé l’intéressé
-T’es prêt à faire ta valise ? ajouta le révolutionnaire
-Pourquoi ?
-Parce qu’on t’envoie sur la Nouvelle Ohara.
-Pour faire quoi ?
-Pour trier les palourdes Hahaha dit-il avant de reprendre Non je rigole, pour faire de la paperasse !
-Et ça t’es pas venu à l’esprit que je pouvais faire de la paperasse ici ?
-Si, c’est ce que mes collègues m’ont dit aussi… Puis je me suis souvenu que tu voulais des vacances.
-Mais j’ai jamais dit ça…
-Ah bon ? Bon bah dans ce cas bonnes vacances !
-Je proteste, je suis contre…
-Ça me fait une belle jambe, maintenant pars avant que je te sorte moi-même… »

Marcel par dépit prit la poudre d’escampette afin de se rendre sur une île qu’il n’avait jamais connu. Nouvelle Ohara de son petit nom, cette île est surtout connue pour avoir été le berceau de la révolution envers le GM il y a de cela une centaine d’années. Parmi les figures célèbres de l’île, on peut notamment penser à Nico Robin de l’équipage des Mugiwaras et qui était spécialisée dans la lecture des ponéglyphes. Marcel ne connaissait pas cette histoire et de ce fait, il ne savait absolument pas si Robin avait atteint son but ou non.

**
*

Quelques jours plus tard…

« -C’est donc ça la Nouvelle Ohara ? demanda Marcel perplexe
-Ouais mon gars !
-Mais c’est qu’un arbre !
-Ce n’est pas qu’un arbre, c’est un de nos QG les plus secrets.
-Fin cela n’empêche que c’est qu’un arbre…
-Ces jeunes, ils ne comprennent plus rien aux vraies valeurs de la révo… »

Ajouta le capitaine du rafiot qui était un vieux de la vieille dans la révolution. Cet homme hirsute, dans la force de l’âge, avait sans doute connu de nombreuses galères au cours de sa longue vie et rencontrer Marcel le blasait plus que cela n’arrangeait les choses. Marin pêcheur de profession, il a rejoint la cause révolutionnaire à la fin des années 1500 pour ne plus jamais la quitter. L’homme se contentait de transporter des révolutionnaires sur son rafiot afin de ne pas être sous le joug du Gouvernement Mondial. Comparant aisément son navire au Thousand Sunny du légendaire Chapeau de Paille, les révolutionnaires aimaient bien le charrier à ce sujet. Celui qui s’appelait Yves naviguait depuis maintenant quelques jours sur les flots afin de transporter Marcel jusqu’à la Nouvelle Ohara pour y faire de la paperasse. Pour le batelier, cela lui permettait de voir du paysage et de changer les idées, alors que Marcel considérait ce transport comme un gâchis d’argent. L’homme à la veste jaune n’était pas forcément avare, mais il n’aimait pas voir la Révolution dilapider de l’argent à tout va pour ensuite se plaindre de ses problèmes d’argent.  La voyage dura encore pendant de longues minutes, notamment parce que le bateau n’avançait qu’à quelques nœuds à l’heure alors que l’île était encore loin à l’horizon. Les deux hommes arrivèrent à leur destination à la fin de l’après-midi, pile entre le moment du goûter et celui du diner, une aubaine pour eux. A peine Marcel eut le temps de poser pied sur le rivage qu’Yves était déjà prêt à repartir.

« -Bon c’est pas tout ça, mais j’ai d’autres chats à fouetter.
-Tu veux même pas rester manger un bout ? On dit qu’ils font de la bonne bouffe ici.
-Bwarf non ça ira, t’inquiète pas pour moi héhé. répliqua Yves alors qu’il prenait déjà le large »

Marcel fît signe au bateau et à son conducteur qui s’en foutait comme pas possible. Bien que faisant ça par pure politesse, il n’avait pas aimé l’absence de réaction et une larmichette coula sur son visage. L’homme à la veste jaune se retourna donc et commença à suivre le semblant de chemin qui menait à l’intérieur des terres, quand il se retrouva nez-à-nez avec un étrange spécimen. Plus grand qu’un humain lambda mais plus petit qu’un géant, l’homme qui le fixait avait une longue chevelure et barbe brune qui le rendait encore plus imposant. Ne sachant que faire, notamment parce qu’il ne voulait pas s’embrouiller avec le premier venu, Marcel laissa l’homme dégainer les premiers mots

« -Salut Ron, je pensais que tu arriverais plus tôt que ça, moi c’est Balgrid
-Non moi c’est Marcel, je sais pas qui est ce Ron…
-Ron, Marcel, au final c’est qu’un prénom… C’est bien toi l’homme qu’on nous a envoyé pour nous aider dans la paperasse ?
-Ouais tout à fait, je suis votre sauveur !
-Te réjouis pas trop vite, la paperasse qu’on t’a réservé est extrêmement dure à remplir.
-C’est que des papiers, ça doit pas être bien sorcier…
-Suffisamment dur pour envoyer une dizaine de révolutionnaires en dépression et pourtant certains d’entre eux ont connu la guerre !
-A ce point ? Il y a quoi de si dur dans ce formulaire ?
-Tu verras, c’est ton bizut… Ton cadeau de bienvenu je voulais dire.
-Ouais si tu le dis, c’est pas tout ça mais j’ai pas pu goûter sur le bateau, du coup j’ai hâte de manger un bout… dit-il avant d’ajouter J’espère que votre cuisto fait de la bonne cuisine !
-Hum… »

Balgrid pris l’initiative et entama la marche pour se rendre au QG de la Révolution de la Nouvelle Ohara. L’homme ne répondit pas à sa question sur le cuisinier, mais il lui fit tout un speech sur les magnifiques créatures que l’on pouvait contempler sur cette île ainsi que les diverses autres choses qu’elle avait à offrir. Après une promenade d’une bonne demi-heure dans la forêt, à pas d’humain bien sûr, le duo arriva au niveau du pied du grand arbre qui faisait la renommée de l’île à travers le monde. La végétation était absente en dessous du couvert végétal immense, seuls des bâtisses avaient établies villégiatures. Peu nombreuses au vu de ce que Marcel avait pu voir ailleurs, l’une d’elle tapa dans l’œil du révolutionnaire non pas par sa taille ou son architecture, mais par sa simplicité par rapport aux autres structures présentes. Balgrid la montra du doigt comme pour lui indiquer qu’il devait rentrer ici. Marcel lui demanda s’il ne voulait pas venir avec lui, il se mit même à feindre la peur pour qu’il vienne mais sans succès.  L’homme à la veste jaune entra donc dans le bâtiment sans grande conviction. La porte qu’il ouvrit donna dans un hall des plus spartiate dans lequel Balgrid aurait sans doute eu du mal à se mettre à ses aises. Quelques chaises autour d’une table, un simili comptoir ressemblant à un guichet d’accueil, c’est justement vers celui-ci que Marcel se dirigea. Une fois devant la décoration des plus basiques, il s’amusa à appuyer de façon répétée sur la sonnette jusqu’au moment où un petit homme aux cheveux bruns, col blanc et cravate au coup arriva avec une vitesse surprenante.

« -Moshi Moshi, je vous écoute ? Oui vous êtes là pour quoi ? Dépêchez-vous j’ai d’autres choses à faire ! ajouta l’homme sans vraiment d’arrêter de parler.
-C’est bien vous qui avez besoin d’aide à la paperasse ?
-Oui bien sûr pourquoi ? C’est vous le révolutionnaire envoyé pour m’épauler ? Si vous êtes ici c’est forcément le cas ! En fait mon nom c’est Billy Jones.
-Enchanté, moi c’est Marcel Proust !
-Proust, tiens ça me dit un truc, j’ai vu ça dans le formulaire 47BX3-007 relatif à la gestion des nouveaux révolutionnaires sur East Blue, vous êtes un bleu dite-moi ?
-Et vous un fan de café ?
-Pourquoi ça ? Puis ça vous fait quoi que je boive du café ? Puis d’abord ça m’aide à me maintenir éveiller, vous savez la paperasse, tout ça, c’est pas facile tous les jours…
-Je comprends, mais vous avez jamais songé à prendre des vacances ?
-Pour quoi faire ? Vous savez ce qu’on fait pendant les vacances ? RIEN ! Et ce n’est pas en faisant rien que l’on fait avancer les choses…
-Certes… Enfin c’est pas tout ça, mais il est où mon bureau ?
-Votre bureau ? Ah oui exact ! Attendez deux minutes que je m’y penche… Enfin non en fait suivez-moi ça sera plus simple. »

Billy entraîna Marcel à l’étage où se trouvaient trois pièces, dont deux qui servaient de bureaux. C’était peu aménagé, pas très confortable, mais cela faisait son travail. Le jeune homme se trompa même de pièce sous l’excitation et montra ce qui était sa chambre au lieu de montrer le futur bureau de Marcel. Une fois devant la porte qu’il ouvrit rapidement, Billy fixa la pièce avant de lancer à son collègue d’un jour

« - C’est jolie hein ?
-J’aime bien les piles de papiers, ça donne un certain cachet à la pièce !
-Vous trouvez aussi ? Bah en fait c’est tout le travail qui vous attend. Surtout si vous avez des questions n’hésitez pas.
-VOUS VOUS FOUTEZ DE MA GUEULE ?
-Comment ça ? Non c’est pas mon genre, puis d’abord pourquoi je me moquerais de vous ?
-Bah la paperasse ! C’est pas possible d’être aussi négligé que ça…
-Je vous remercie ! ajouta d’un ton sarcastique Billy avant de reprendre J’aimerais bien vous y voir vous tout seul, gérer le sale boulot de Sarioshi Ataké…
-C’est qui se Sarioshi ?
-Vous vous dites révolutionnaire et vous le connaissez pas ? Sarioshi c’est la pierre angulaire de la révolution, c’est grâce à lui que toute la machine tourne, c’est les petites mains invisibles qui gère tout le système.
-Ouais en gros c’est lui qui gère l’argent de la Révolution ?
-Oui on peut dire ça comme ça… Bon c’est pas que j’aime pas tailler la bavette avec vous, en plus vous m’avez l’air d’un type sympathique, mais disons qu’on a pas mal de boulot et qu’il va pas disparaître tout seul. »

Marcel voulait mettre le feu à toute la paperasse, mais cela pourrait lui porter préjudice, mais aussi lui mettre à dos pas mal de ses collègues. Il se mit donc à exécuter sa tâche en espérant en vain que l’heure du dîner allait arriver.




Spoiler:


Dernière édition par Marcel le Mar 21 Mar 2017 - 19:21, édité 1 fois
    "Bordel, c’est incompréhensible. "

    Emporté par la force gravitationnelle de ses sombres pensées, Raphaël se laissa tomber en arrière, bras dans le vide. Cela faisait déjà plusieurs heures qu’il essayait de trouver un lien entre toutes les feuilles volantes parsemées sur son lit, plusieurs semaines que cet étrange réseau avait commencé à s’installer sur ses draps, plusieurs années qu’il n’avait pas dormi dans cette chambre. Le plafond était toujours peint d’un ciel étoilé, un univers de rêve qui s’ouvrait à lui chaque nuit avant qu’il ne ferme les yeux.

    Tout ce qu’il y voyait à présent était de mauvais dessins.

    Un soupir, la tête dodelinant, une main passant nonchalamment sur son visage pour remettre en place une mèche de cheveux. Il n’arrivait toujours pas à mettre de mot sur ce qu’il était en train de ressentir. La première fois il n’avait pas été assez grand pour comprendre. La seconde fois il avait été trop jeune pour comprendre. La troisième fois il s’était montré trop entêté pour comprendre… Enfin, il n’y avait pas vraiment eu de troisième fois. Il était en train de la vivre. Là. Maintenant. Il n’était plus un petit bambin recueilli par un vieil homme après la destruction d’un village. Il n’était plus le môme qu’on arrache à sa famille pour l’envoyer à la flotte. Il n’était plus que ce jeune homme égoïste qui un jour était parti en claquant la porte et qui maintenant revenait en se sentant bien bête.

    Ou de la tristesse tout simplement. Du regret peut-être, même s’il ne se l’avouerait pas. Une palette de couleurs mélancoliques qu’il avait du mal à maîtriser.

    Et ce foutu témoignage.

    "Putain mais qu’est-ce que ça coûte d’écrire les choses clairement. "

    Il n’avait plus trop le choix, il devait se préparer. On était déjà sans doute en train de l’attendre. Dépourvu de toutes motivations, il sortit du lit pour passer les derniers boutons d’une chemise trop blanche, ajuster une veste et nouer une cravate trop funeste autour de son cou. Il avait eu beau jouer les croupiers dans un casino, le blanc et le noir ne lui allait toujours pas. Tout au plus ça lui donnait une triste allure de pingouin binaire. Présentement les extrêmes n’avaient qu’une fonction : confirmer son deuil à la société.

    Eh merde quoi. Qu’est-ce qu’ils pouvaient tous en avoir à foutre.

    Séville était morte.

    Il avait eu le temps de l’accepter en passant ses nerfs et sa frustration sur de pauvres gladiateurs Rhétaliens. Pas de comprendre pourquoi. Quelles raisons ? Quelle folie ? Qu’est-ce qui avait pu pousser cette femme que tout courage avait abandonné à quitter les belles années qu’elle avait encore à vivre sur Ohara. La réponse à cette question il espérait les trouver dans les dernières notes de l’ancienne exploratrice. C’était une habitude chez elle d’apposer chacune de ses observations, chacun de ses projets sur des feuilles volantes.

    "Raphaël ? C’est l’heure que tu y ailles, ils sont déjà là. "



    Fugace apparition. Les mêmes « ils » qui se mêlaient de tout sauf de leurs propres affaires. Le seul qui aurait dû être là, le seul autre avec qui il portait sa culpabilité et la mixture âcre des couleurs inexpliquées de ses sentiments, repassa de l’autre côté de la porte, tête baissée et incapable de trouver les mots justes. Il allait probablement s’en tenir à son rituel de ses dernières semaines et boire une tasse de thé maintenant. C’était l’heure. Il s’enfermerait ensuite dans un livre et dans un silence qui durerait jusqu’au soir et à la prochaine tentative d’atteindre le vert. Des excuses, une explication rien n’arrivait à sortir. La maison, un jour propriété de l’exploratrice disparue était comme coupée en deux par un malaise.  

    L’un perdu dans des gribouillages cherchant à comprendre ce qu’il s’était passé. L’autre enfermé dans sa littérature tentant de comprendre ce qu’il allait devoir faire. Mais deux qui n’arrivaient pas plus à comprendre ce qu’ils ressentaient qu’à se comprendre mutuellement.

    "J’y vais, ne m’attends pas pour manger je ne rentrerais probablement pas très tôt. "

    À peine un grommellement pour réponse. Le croupier referma violemment la porte derrière lui. Bordel ! Ce vieillard décérébré n’allait même pas assister à l’enterrement de sa propre fille…

    ***

    "Marcel parle moins fort, tu pourrais au moins faire semblant d’être endeuillé, ne me fais pas regretter d’avoir voulu te présenter à d’avantage de membre de notre communauté.   " soupira Balgrid entre deux commentaires de son compagnon sur ses maux d’estomac " C’est presque fini, fait un effort. "
    -  J’ai l’impression de ne pas avoir vu le jour depuis des siècles avec toutes cette paperasse…
    - MOINS FORT J’AI DIT !
    - …désolé, et puis bon tu il y a quand même des façons plus joyeuses de rencontrer des gens qu’un enterrement… Un bon dîner par exemple !
    -  T’es arrivé ici il y a moins d’une demi-journée, arrête de te plaindre on œuvre pour le bien du monde. Aie un peu de respect pour une de nos anciennes camarades.

    - Au contraire, je pense qu’elle aurait aimé avoir un enterrement moins conventionnel. "

    La cérémonie touchait à sa fin et déjà les premiers proches avaient rendu leurs hommages. Raphaël en tête qui, à force de condoléances exprimées de toute part, commençait à se sentir emporté par un vertige d’hypocrisie. Il avait besoin de se changer les idées et qui de mieux que Balgrid et son étrange de compagnon à veste jaune pour l’aider à fuir les conversations funestes qu’il n’avait pas envie d’aborder.

    L’autre solution aurait été de s’enfermer dans un silence solitaire, un faux recueillement. Mais ce n’était pas son genre et l’étrange duo lui avait tapé dans l’œil dès lors qu’il avait fait s’élever les premiers raclements de gorge.

    " Oh Raphaël, excuse nous ! Je te présente Marcel Proust notre… mon cousin germain du côté de ma mère. Marcel, Raphaël le fils de Séville.
    - Ah t’es le gamin ? Je t’aurais vu plus petit… et moins vert.
    - MARCEL !
    - Ne t’en fais pas Balgrid, un trait d’humour est toujours le bienvenue dans ces moments-là. Je suis son fils adoptif, de là où je viens c’est probablement plus répandu. Merci en tout cas d’être venu pour elle, c’était un plaisir de vous rencontrer.
    - Hm…  Et ton grand-père ?
    - Il attend probablement le bon moment pour se tirer de nouveau.
    - C’est vrai qu’il était parti depuis longtemps…
    - Avant que j’arrive ici. Je ne l’ai jamais rencontré, c’est à peine si Séville m’avait parlé de lui…. " souffla-t-il amer "Bon… je vais consacrer un peu de temps aux autres, je suis un peu là pour ça il paraît.
    - On se voit ce soir au dîner de Philest ? Tu sais qu’il se donne toujours du mal !
    -  « Avec les moyens du bord », oui je m’en souviens très bien. Vous pouvez compter sur moi. "

    Balgrid laissa le petit bout d’homme qu’il avait connu gamin s’éloigner et ne put s’empêcher de verser une petite larme. Il devait trouver un moyen de remonter son moral d’une façon ou d’une autre. Marcel en revanche, n’était pas sûr de tout comprendre.

    "Attends… T’es sûr qu’on devrait l’inviter ? Parce que tu sais… forcément… il y a moyen qu’on parle de… enfin tu comprends, non ?
    - Roh mais non… c’est les sectes qui ramènent leur travail à table et qui n’acceptent pas de recevoir leurs amis ! Ce soir on festoie.
    - Surprenant. Ca va me changer de la cantine du QG, mais bon du moment que la bouffe est potable, moi ça me va. "


    Dernière édition par Raphaël Andersen le Mer 13 Sep 2017 - 14:13, édité 3 fois
    • https://www.onepiece-requiem.net/t15094-jeux-de-mains-jeux-de-vi
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    C’était le ventre vide et le cœur rempli d’espoir que Marcel se dirigeait chez Philest en compagnie de Balgrid. Le révolutionnaire ne savait rien d’Etchelippe et décrocher des informations à son sujet semblait relever du miracle. L’homme à la veste jaune se disait qu’il y avait anguille sous roche pour que le sujet soit aussi tabou. Etait-ce une légende, un mythe, pire, un cuisinier amateur… Marcel aurait la réponse dans peu de temps car la maison de Philest se rapprochait à mesure que le duo s’éloigna du cimetière. La maison du mystérieux individu se trouvait à un bon quart d’heure du cimetière qui se trouvait lui en périphérie du village. Le révolutionnaire trouvait ça intelligent d’avoir mis les cadavres à l’extérieur, parce que d’une il ne pouvait pas blairer les pierres tombales, de deux il avait l’impression de se faire épier à chacun de ses mouvements. Balgrid avait le chic pour faire la conversation. C’était ce genre d’homme franc du collier comme les aimait Marcel et qui savait rester simpliste. Il était évident pour le révolutionnaire que son collègue d’un jour était du genre à préférer le pâté de campagne que le caviar, un gage de qualité au sein de la révolution. Le géant expliqua sur le chemin menant chez Philest l’histoire de Raphaël à laquelle Marcel fût compatissant. Il n’avait pas vraiment connu ce genre de désagrément, mais il se disait que vivre sans parents c’était autant de chance de mal tourner une fois adulte, fort heureusement ce n’était pas son cas d’après Balgrid. Les deux hommes continuèrent leur promenade tardive pour se retrouver quelques minutes plus tard devant la maison de Philest. Elle était en pierre et ne payait pas de mine certes, mais après tout l’habit ne faisait pas le moine. Balgrid toqua à la porte avant de rentrer sans attendre de réponse de la part du propriétaire, sans doute étaient-ils des amis de longues dates. Marcel le suivit instinctivement et referma la porte derrière lui avant de contempler l’intérieur de la bâtisse. La déco était à la fois simpliste et chaleureuse, avec une cuisine sur la gauche tandis que sur la droite se trouvait une grande pièce avec une cheminée tournant à plein régime et une longue table pouvant accueillir au minimum une dizaine de convives.

    « -Ya pas de doutes, ton ami sait bien accueillir !
    -PHILEST !
    -OUI OUI J’ARRIVE ! »

    Lança une voix qui semblait venir de la cuisine. Le duo attendit quelques secondes avant de voir débarquer face à eux le propriétaire de la maison. De rouge vêtu avec un long tablier lui arrivant jusqu’aux pieds, Philest était ce genre d’homme dans la force de l’âge qui avait déjà tout vécu et qui n’avait plus rien à perdre. Si l’on pouvait le pencher un poil grincheux ou ronchon, la moustache épaisse et la queue de cheval était là pour redonner de la joie sur ce visage blafard. L’homme fixa Marcel, puis fit un câlin amical à Balgrid, en l’occurrence, c’était le géant qui souleva son compère pour le prendre dans ses bras et le saluer.

    « -Ce bon vieux Balgrid, ça fait un bail que tu n’es pas venu à la maison…
    -Désolé, mais tu sais le boulot, encore le boulot et personne pour m’aider à terminer tout ça.
    -C’est qui lui ?
    -C’est Marcel, on nous l’a envoyé pour nous aider un peu, tu sais qu’il aura fallu près d’une vingtaine de réclamations pour que l’on nous envoie enfin quelqu’un !
    -C’est-à-dire que les révolutionnaires préfèrent se battre que de faire de la paperasse, ça tombe bien, car j’aime pas me salir les mains.
    -Sacré zig que tu nous as dégoté là… Enfin c’est pas tout ça, mais on va pas passer la soirée devant la porte, faites comme chez vous pendant que je finis de mijoter de bons petites plats. »

    Pendant que Balgrid et Marcel se mettaient à leurs aises dans le salon, Philest s’occupaient des derniers préparatifs. Le cuisinier qu’il était avait préparé une blanquette de veau qui n’était visiblement pas de première fraîcheur, mais s’il avait bien appris un truc avec la révolution, c’est qu’il ne deviendrait pas un chef étoilé en restant avec eux. Marcel pendant ce temps-là raconta un peu sa vie, notamment  son enfance à Luvneel, Le tout en enjolivant la vérité bien sûr. Le révolutionnaire était doué pour mentir, mais c’est surtout que Balgrid paraissait être un public facile qu’il se lança dans une aventure des plus burlesque. Il raconta donc pendant de longues minutes comment il avait survécu au pire, comment son ami Guy lui avait tout appris ou d’où lui venait sa passion de la bonne bouffe. La discussion suivait son cours jusqu’au moment où une personne toqua à la porte de Philest. Trop occupé à cuisiner, Marcel se chargea d’aller ouvrir la porte pour tomber sur l’homme aux cheveux verts qu’il avait croisé un peu plus tôt

    « -Salut Marcel, déjà là à ce que je vois ?
    -Ouais, faut dire que ça m’a donné faim tout ce boulot… J’oublie mes manières, tu veux que je te fasse un tour du propriétaire ?
    -Tu sais que je suis déjà venu ici plusieurs fois non ?
    -Non, mais une piqûre de rappel ne fait jamais de mal !
    -C’EST QUI ? cria Philest pour se faire entendre
    -C’est euh… Raphaël !
    -Salut petit gars, tu vas comment depuis le temps ? ajouta-t-il alors qu’il venait de rejoindre l’entrée
    -On fait aller…
    -Je me doute que ce soit dur… Va t’asseoir un peu et manger un bout, ça te changera sans doute les idées.
    -Merci Philest. »

    Le cuisinier retourna aux fourneaux alors que les deux jeunes hommes se dirigèrent vers le salon pour s’y poser avec Balgrid, qui lui demanda de façon instinctive comment il allait. L’homme aux cheveux verts lui répondit par des formules de politesses avant de se transporter dans le fil de la conversation qui se composait essentiellement de nourritures, de bouffes et de jolies paysages (car oui le trio ne pensent pas qu’à la nourriture). Les échanges fusaient dans tous les sens, un peu comme les odeurs d’aliments dans la maison, signe que le repas était bientôt prêt et cela ne trompa pas Marcel qui vit arriver quelques secondes après Philest avec une grosse marmite en fonte dans laquelle macérait un met à l’odeur intrigante. Le cuisinier ouvra le couvercle qui laissa place à une blanquette de veau concoctée par ses soins, puis il convia ses invités à se jeter sur le plat. Tout le monde se jeta sur la nourriture, Marcel plus que Balgrid et Raphaël. Quand les assiettes furent remplies et que chacun commença à déguster le plat, Philest inquiet du silence lança à son assemblée

    « -Et vous trouvez ça comment ?
    -Hum, très bon Philest.
    -Ta viande est vachement bonne.
    -Pas mal, mais il manquerait pas un peu de piment d’Espelette ? »

    A peine Marcel eut le temps de finir sa phrase que la fourchette de Balgrid transperça la table en bois. L’homme aux cheveux verts détourna du regard tandis que le révolutionnaire attendait une réponse de la part de Philest qui semblait stoïque. Un blanc s’installa dans la pièce durant de longues secondes, trop longues pour Marcel. Mais alors qu’il pensait la situation s’éterniser, Philest répliqua de façon étrange

    « -Du piment d’Espelette tu dis ?
    -Ouais tu sais, un truc du genre qui donne un peu de peps à ton plat, car là il est trop fade tu vois.
    -MARCEL !
    -Non c’est bon laisse-le continuer.
    -Non parce qu’on voit qu’avec les moyens du bord tu te débrouilles vachement bien… La viande et tout, c’est impec, mais il manque cette touche qui fait que ton plat est différent de ce que je cuisine.
    -Ça c’est la meilleure, un jeunot qui sait cuisiner ! Bah dis donc il aura fallu attendre un long moment.
    -Je ne sais pas cuisiner à vrai dire, mais je suis ce que l’on pourrait appeler un gourmet gastronomique, malheureusement pour moi les gens ont rigolé sur Luvneel quand je leur ai dit que je voulais en faire mon métier.
    -Mais t’es au courant qu’il n’y a rien pour sublimer mes recettes ici ?
    -Cela ne t’empêche pas de planter tes propres fruits et légumes non ?
    -ARRETE MARCEL !
    -Tu penses à quoi gamin ? répondit Philest légèrement surpris
    -Bah c’est évident non ? Si le primeur ne veut pas te donner des produits de qualité, tu feras venir les produits à toi !
    -Et je fais ça comment petit malin ?
    -En les plantant comme toute personne dans le besoin le ferait.
    -C’est pas bête comme idée, mais tu voudrais planter quoi ?
    -Ça c’est à toi de voir, mais je pense que tu pourrais planter des tomates par exemple, je connais une bonne recette de rougaille qui t’irait à ravir !
    -Oui hum… De tout de façon j’ai plus rien à perdre alors autant me lancer dans l’inconnu et écouter un jeunot… Du coup c’est quoi ton plan ?
    -J’ai pu voir que vous n’aviez pas masse de culture ici, que vous deviez sans doute importer une grande partie de vos ressources de l’extérieur. Du coup ce que je propose, c’est qu’au lieu d’acheter que de la nourriture à votre fournisseurs, vous lui demandiez la prochaine fois de vous donner des plants afin de faire pousser vos aliments.
    -Et tu penses qu’ils voudraient bien faire ça ?
    -Que je le pense ? Dès qu’il y a des économies d’argents ils sont toujours opérationnels pour faire le nécessaire ! répondit Marcel avant d’ajouter Puis au pire même s’ils sont pas d’accord j’irais voir la hiérarchie personnellement…
    -J’ai pas envie de te poser plus de problèmes que ça.
    -Tu sais vu où j’en suis, je ne suis plus à ça prés…
    -Faisons comme ça ! Balgrid, Raph, vous êtes de la partie ?
    -Toujours ok pour te filer un coup de main !
    -Ça me changera sûrement les idées qui sait. »

    La suite du dîner se déroula sans encombre, Marcel y racontant des anecdotes burlesques sur ses aventures qui redonnèrent le sourire à ses camarades.

    **
    *

    Quelques semaines plus tard à proximité du Grand Arbre et du village

    « -Je te l’avais dit ou pas que mon plan marcherait ?
    -Je dois avouer que tes plantes ont poussées plus que ce que je pouvais l’espérer. »

    Marcel et Philest discutaient dans un coin du potager pendant que Balgrid et Raph s’occupaient chacun d’une autre parcelle. L’homme aux cheveux verts avait rejoint l’initiative en ignorant totalement qu’il s’agissait d’un plan révolutionnaire, mais cela avait au moins l’avantage indéniable de lui faire changer les idées. En effet, après plusieurs semaines à aider dans le champ, le jeune homme semblait presque avoir retrouvé le sourire et n’hésitait plus à se joindre aux conversations des révolutionnaires. Marcel venait même jusqu’à le considérer comme un ami, somme tout était-ce logique quand on fréquentait quelqu’un depuis des semaines. Les quatre hommes vaquèrent à leurs occupations quand Philest, qui était en train de récolter quelques tomates, se rendit compte qu’un des fruits ou des légumes était différent (c’est au choix du lecteur). Le cuisinier se dirigea vers Marcel le fruit en main pour lui demander s’il connaissait ce fruit ou non

    « -C’est définitivement pas une tomate. répliqua Marcel
    -Je sais bien, mais t’as pas une idée de ce que ça pourrait être ?
    -Franchement aucune, mais si c’est apparu au milieu du champ c’est soit une farce soit un coup du destin.
    -Tu veux que je demande à Balgrid ?
    -Non, je pense que le mieux c’est de contacter nos amis pour savoir s’ils peuvent nous aider.
    -Ça tombe bien j’ai justement un dendenmushi d’urgence pour les contacter en cas de besoin !
    -T’aurais pas pu me le dire avant !
    -Pourquoi ?
    -C’est que l’on manque cruellement de saucisson et de bières par ici…
    -J’ai bien précisé que c’était pour les urgences…
    -Justement c’est une urgence ! »

    Les deux hommes échangèrent pendant quelques minutes sur la définition même de l’urgence. Philest lui expliqua qu’une urgence, c’était quand on perdait un membre ou que notre vie allait être prise, pour Marcel il s’agissait surtout d’un frigo vide. L’homme à la veste jaune pris le fruit dans son bras puis se dirigea à la maison de Philest pour donner le fameux appel à la Révolution. Ce qu’il ignorait, c’était qu’un homme étrange le suivait. Petit, le regard fourbe et plein de malice, l’étrange individu suivit Marcel à partir du moment où il le vit avec le mystérieux fruit dans le bras. Si le révolutionnaire ignorait tout de son origine, lui en revanche savait qu’il s’agissait d’un fruit du démon. Marcel arriva donc après un long quart d’heure chez Philest, y entra directement pour aller dans la chambre du propriétaire à l’étage où se trouvait un escargophone des plus classiques, mais qui permettait de joindre directement les révolutionnaires. Marcel pris donc l’étrange téléphone et commença à composer les premiers numéros qui lui venaient à l’esprit, le tout sous l’oreille attentive du mystérieux individu. Le révolutionnaire passa un premier appel et attendit plusieurs sonneries jusqu’au moment où quelqu’un lui répondit

    « -Pulup pulup pulup Secrétariat de Marineford j’écoute ?
    -Excusez-moi j’ai dû me tromper de numéro… »

    Lâcha-t-il avant de raccrocher, puis de composer un nouveau numéro qui était cette fois-ci le bon

    « -Pulup pulup pulup Oui Philest c’est pour quoi ?
    -Non c’est Marcel à l’appareil !
    -Marcel ? T’es pas censé faire de la paperasse ? Puis je t’ai dit de pas m’emmerder !
    -Ouais mais ya anguille sous roche là…
    -Il t’arrive quoi encore ?
    -Ca fait plusieurs semaines qu’on plante des tomates… lâcha-t-il avant de se faire interrompre
    -DES TOMATES ? MAIS T’ETAIS PAS CENSE FAIRE DE LA PAPERASSE !
    -Si, mais c’est une longue histoire, je t’expliquerais plus tard.
    -Quand tu reviendras j’aurais deux mots à te dire…
    -Sans déconner ? Enfin bon je m’en fous, si je t’appelle c’est surtout qu’on a récolté un fruit étrange !
    -T’as cru que j’étais primeur ? C’est pour ça que tu m’appelles ?
    -Oui mais ce fruit il est tout rond, il a des spirales et il sent rien… C’est bizarre car le fournisseur nous a pourtant juré que c’était que des tomates !
    -Des spirales ? Attends deux secondes… un léger blanc s’installa au téléphone Oui, bah je crois qu’en fait, c’est un fruit du démon que tu nous as dégoté ?
    -Ça me fait une belle jambe, mais j’en fais quoi moi ?
    -Tu le caches et t’attends qu’on vienne le chercher.
    -C’est tout ?
    -Oui et surtout ne dit rien à personne !
    -Tu me connais voyons…
    -Justement c’est pour ça que je dis ça…
    -Enfoi… »

    Fort heureusement pour Marcel, le révolutionnaire avait déjà raccroché le denden mushi. Exposer sa pensée était autorisé chez les révolutionnaires, mais insulter son supérieur était passible d’un long bizutage par tout le QG, chose que l’homme à la veste jaune ne voulait pas connaître. Marcel ouvrit le placard à chaussette de Philest et y glissa le fruit du démon avant de refermer le tout. Il quitta la pièce pour rejoindre le rez-de-chaussée ou la porte d’entrée était visiblement ouverte, chose surprenante puisque Marcel l’avait fermé en arrivant.





    Spoiler:


    Dernière édition par Marcel le Mar 28 Mar 2017 - 11:07, édité 1 fois
      2.01


      En mer.


      C’est avec un mal de crâne énorme que Sakina se redresse de la lamentable position qu'elle tenait au sol.

      Elle frotte son crâne là où ça fait mal et elle peut sentir qu'une petite bosse s’est formée sur le sommet de sa tête. Au même moment elle se rend compte d'un truc. Des barreaux en fer l'entourent. De sa belle chambre elle passe à une cellule misérable. Avoir gagné les cinq cents mille berrys il y a si peu de temps et finir comme ça.

      La destination de base était Suna Land mais, la voilà sur un rafiot qui a l'air pourrit vue l'état des geôles, de la moisissure commence à se former sur les coins de la pièce et certaines barres de la cellule sont complètement rouillées, sans oublier l'immense bordel qui est dans un des coins de la pièce. Si le reste du bateau est dans cet état même naviguer sur les Blues est dangereux.

      Sakina regarde autour d'elle, personne en vue, la jeune fille s'essaye au crochetage mais, sans succès, à la force pure cependant, les barres rouillées sont encore bien trop solides pour ses maigres muscles.

      La fille dans le désespoir tente un bricolage avec ce qu’elle a à porter de mains, ses lacets, une pierre et un bout de bois mais, très vite elle voit que ça ne rime à rien et qu'on n’est pas dans MacGyver.

      Pofff!:

      Désespérée elle pose son cul au sol et un grand soupir de désespoir sorti de sa bouche quand soudain un oiseau rouge vient et regarde Sakina en sautillant devant elle.

      L'oiseau poussait une jolie mélodie et n'arrêtait pas de sautiller devant la prisonnière qui se relève et se met accroupie pour observer le piaf.

      Bah qu’est-ce que tu fais là, petit, petit, petit, vient.. dit la fille d'une voix douce et charmeuse.

      D'un coup la cage se met à trembler de toutes parts sous un choc, elle tourne la tête et à sa gauche elle voit une jeune femme en robe de haute couture avec une chevelure blonde et des yeux bleus sans qu'elle ne s'en aperçoive, la fille s'était mêlée au décore glauque de la pièce.

      La fille fait un petit geste de la main tout en prenant la parole.

      Qui t’a permis de parler à Henri gamine. dit la mystérieuse fille d'un ton hautain

      Absorber par l'entrée en puissance de la fille, Sakina se fait surprendre par le piaf qui lui laisse une jolie entaille au niveau de la gorge, une seconde après la douleur, la bestiole était déjà à côté de son maitre au sourire snob.

      Sale piaf de merde, elle aurait bien vidé son chargeur sur cette maudite bête mais, elle n'a que son arme faite maison et ce n’est pas avec ça qu'elle va tenter quelque chose.

      Une si jeune fille que toi avec tant d'argent comment ça se faitla fille se rapproche de la cagecomment c’est possiblela fille se rapproche encore plus de la cagecomment tu l'expliques, t’as dis quoi à Mina déjà rappelle moi, MHmmmmhmm ?

      La fille prit une petite inspiration et répéta en rhytme

      Je lui ai dit Yo c'est pas une si grosse somme yo j'en ai bien plus yo tout est sur Ohara yo.

      Oui je me souviens, c’est pour ça que t’a eu un coup sur la tête d'ailleurs, fais pas trop la maligne avec nous sinon tu vas finir au fond de l'océan.

      Et t'arrivera pas à sortir de cette cage, si tu y arrives Henri viendra me le dire donc tient toi calme ou Mina viendra te rendre une petite visite...


      La délicate jeune fille part de la pièce tendis que le piaf va se poser en face de la chasseuse en hauteur et fait le guet.

      Rackelle et Henri:

      Putin je me fais surveiller par un piaf, en plus ce con m’a griffé...  prend garde à toi Henri tu va finir dans mon assiette.Dit Sakina avec rancœur en regardant le piaf

      Elle a mis son bout de ficelle reliée au bout de bois et à la pierre dans sa poche arrière, qui sait peut-être que plus tard ça lui servira, t'en qu'elle n’a pas remis la main sur une arme c’est ce qu'elle a de mieux toute façon.

      Peu de temps après, il y a beaucoup de grabuge sur le pont, le bateau s'arrête et tout un claquement de bruits de pas vient du plafond de Sakina, la porte s'ouvre, la geôlière rentre dans la pièce et claque la porte.

      Bien, on est arrivé, on aurait dû te demander ou t'avais planqué le reste pendant le trajet mais, Mina t’a tapé tellementbien trop fort faut croire.. quel andouille, bon tu vas nous guider maintenant c’est l'heure de sortir.

      Henri apparut de nulle part sur l'épaule de la blondasse qui ouvre la cage, sans résistance Sakina se lève et marche vers la porte suivie de Rackelle et son piaf, elle l'ouvre et grimpe les quelques marches qu'il y a pour arriver sur le pont. Les rayons du soleil l'éblouissent mais, très rapidement elle peut distinguer un groupe de six hommes se tenant en désordre devant elle, ils sont tatoués, sentent la transpiration et on une façon de s'habiller peu orthodoxe.

      Mettez vous autour de la prisonnière, on l'escorte jusqu'à son trésor.

      A vos ordres Rackelle !

      Le petit groupe se rapproche de Sakina, tous, les armes à la main, écoutant les ordres de leur supérieure à la lettre trois hommes se tiennent sur chaque côté de Sakina qui sent une main se poser sur son dos et la pousse vers la rampe du bateau, Sakina emprunte la rampe pour arriver sur une belle plage de sables fins, les quelques arbres au loin, laissaient supposer un début de petite foret, sur la droite le petit chemin que les autres hommes ont dû emprunter pour aller faire leurs business.

      Tu vois où on est ?

      Oui, on est quasi à l'opposé d'où se trouve ma planque..

      Rackelle lâche un soupirC’est pas grave, il fait bon on va marcher, on peut y arriver en faisant le tour ?

      Oui on doit aller par là c’est plus courtdit-elle en pointant la rive gauche de l'île.

      En route alors et dépêche toi on doit être de retour avant le capitaine !

      La jeune chasseuse de prime ne tente pas de résister et entame sa route vers sa soit disant planque, elle ne peut plus qu'espérer un événement pour pouvoir fuir car, face à toutes ces personnes, sans ses armes elle n'a aucune chance.

      C'est la première visite de Sakina sur l'île elle se dirige vers l'inconnu dans le stress le plus total, elle doit trouver un moyen de se faire la malle et vite, avant que Rackelle ne s'aperçoive de sa supercherie. En attendant le moment propice ou l'idée de génie, Sakina guide ses possibles bourreaux, sur une route qu'elle n'a jamais empruntée.

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      Les semaines passaient et lentement les sombres pensées se perdaient dans le travail de la terre. À grands coups de bêche, Raphaël creusait des sillons au matin pour les recouvrir d’une terre fraîche et confortable une fois les précieuses graines semées, chaque fois il tentait d’y enfouir un ressentiment. Certains jours un trou suffisamment grand lui permettait de se libérer de son amertume, certains autres il ne l’était pas assez et seul une petite larme se laissait retourner en même temps que la terre.  Les meilleurs jours il arrivait même à tenter des amorces de discussion avec celui qui était censé être son grand-père adoptif, rien de notable car ils évitaient encore de parler de Séville ou de leur vie respective, mais cela contribuait à créer quelque-chose entre eux. Lentement, un lien se créait en même temps que le grand projet de Marcel.

      Parcelles après parcelles, le jardin de Philest s’agrandissait et, à force de patience, de soin et d’arrachage de mauvaises herbes, les premiers résultats avaient commencé à apparaître ces derniers jours. Tout avait commencé par une première tomate, d’abord petite bille verte insignifiante, elle avait pris son temps mais du jour au lendemain était devenue un soleil au rouge incandescent. Le vieux cuisinier en avait pleuré sur le coup de l’émotion.

      Maintenant que les choses étaient bien lancées, une petite routine commençait à s’installer. Balgrid s’absentait toujours peu avant midi pour aller s’occuper de ses propres affaires et c’était généralement à ce moment que Philest décidait de filer à ses fourneaux pour préparer un bon repas à ses camarades. C’était dans cet intervalle de temps que Raphaël avait le mieux appris à connaître Marcel, bien qu’il le soupçonna d’enjoliver la plupart de ses histoires ou de n’en lui dire que la moitié, il était toujours ravi d’entendre une de ses anecdotes de jeunesse. Lui se livrait sur sa vie passée sur la Nouvelle Ohara, sans trop s’étendre sur ce qui était avant ni trop détailler ce qu’il y avait après, mais de moins en moins il sentait le besoin de se retenir.

      Seulement aujourd’hui Philest semblait beaucoup trop soucieux d’autre chose pour penser à cuisiner.

      "Et tu es bien sûr que c’est un Fruit d...
      - Oui sûr. " s’empressa de répondre Marcel en signalant Raphaël d’un mouvement de son regard.
      - Et il est bien caché au moins ?
      - Personne ne le trouvera. Foi de Marcel, même à toi je ne le dirais pas.
      - Chez moi ? Oh non ne me dit rien, je ne veux pas le savoir. Bon sang, pourquoi a-t-il fallu qu’un de ces fruits poussent dans mon champs, c’est dans la nature ou dans des vergers que ça poussent ce genre de chose ! Pas dans un plant de légumes !
      - C’est bon pour nous je te dis !
      - Vous en êtes encore sur la discussion du dîner de hier soir ? " tenta Raphaël de rajouter en s’incrustant dans une conversation dont il n’avait entendu que quelques bribes. "Je pensais pourtant vous avoir mis d’accord en vous montrant qu’on pouvait considérer la tomate comme un légume du point de vue alimentaire et comme un fruit du point de vue scientifique Haha.
      - Je… Hum.. Oui , j’étais juste encore un peu fâché de devoir admettre que Marcel avait raison, c’est cela, c’est cela.  
      - En parlant de repas, il est quelle heure ?
      - Oh miséricorde, avec toutes ces histoires de fruits… et de légumes j’en oubliais qu’on devait manger ! Je cours à la maison cuisiner rapidement un petit quelque chose, préparez la table pendant ce temps-là !
      - Et n’en profite pas pour fouiller partout !
      - Sacré Philest, il se plierait en quatre pour nourrir l’humanité s’il le pouvait !
      - Héhé tu sais quelle est pas bête ton idée, on est déjà bien parti avec notre champs de tomates ! "

      Et se laissant aller à leurs divagations humanitaires, Raphaël et Marcel se mirent à sortir le mobilier de jardin du petit cabanon dans lequel ils rangeait tout leur matériel. La maison du cuisinier Oharien n’étant pas tout à côté et le temps étant au beau fixe ces derniers jours, une petite terrasse avait été construite à l’entrée du potager pour qu’ils puissent profiter encore un peu plus de leur dur labeur. Un petit espace était même aménagé pour que Philest puisse cuisiner sur place, ses tomates marinées au barbecue étant mondialement reconnues, mais ce jour-là il avait visiblement à faire chez lui.

      Et tandis que prenant leur mal en patience, les deux jardiniers s’installèrent à leur table après avoir déplié le parasol, un groupe d’individu hétéroclitement louche – entendez par là que des marins ascendants voyous semblaient s’être unis à un shaman des cavernes et à une petite-frappe prépubère - se rapprocha de la clôture pour engager la discussion et de potentielles hostilités.



      "Yo ! Le fruit ou la vie, on vous épargnera si vous coopérez ! " réclama la petite-frappe accompagné par les grimaces de ses sbires s’attendant probablement à semer une fois de plus la terreur chez les mortels.
      "…et là il me dit : « A vu de nez je dirais que les dommages peuvent se calculer en millions de berries si on ne fait pas attention…» " continua Marcel trop occupé à siroter sa première bière de la journée.
      "… *KOF KOF*
      - Sérieusement ? Ce mec est complètement perché. " s’étonna Raphaël, une main dans un bol de cacahuètes grillées de la veille.
      "Je te dis pas comment j'en avais ras la casquette de ce minable haha !
      - ON VEUT LE FRUIT JE VOUS DIS ! YO ! Vous êtes en train de me manquer de respect devant tout mon équipage, ça va ne pas se passer comme ça foi de Mina Hable ! "

      Entendant finalement les jérémiades de l’autoproclamé capitaine d’un bien étrange équipage, Raphaël et Marcel finirent par se désintéresser de leurs apéritifs pour comprendre ce que ce dernier avait à leur dire. Alors que l’un haussait d’un sourcil d’incompréhension, l’autre ne put s’empêcher de sourire en captant le drôle de patronyme.

      "On ne parlait pas de vous si ça peut vous rassurer. Vous vouliez des tomates donc ?
      - NON, on vient pour LE  fruit !
      - Patron…
      - … Vous n’allez quand même pas vous y mettre aussi. On est tranquille en train de prendre l’apéro enfin, qu’est-ce qu’on s’en fout de savoir si la tomate descend de la truie ou du topinambour. " commença à s’énerver Raphaël alors que Marcel fronçait à présent les sourcils, commençant à comprendre que quelque chose n’allait pas.
      "Donne le nous où on brûle tout ! Yo !
      - Patron ?…
      - Faut vous calmer, on ne va pas faire autant d’histoires pour trois tomates, vous faites comme tout le monde vous vous arrangez avec Philest, il y en aura bien assez pour contenter tout le monde…. MAIS BORDEL c’est quoi votre problème ? "

      S’étant levé de sa chaise pour se donner un air plus imposant, Raphaël se retrouva aussitôt pointé par le revolver de Mina. Le nerveux énergumène n’était pas un pirate né de la dernière pluie et il savait y faire quand ses proies commençaient à se faire récalcitrantes. Deux autres de ses sbires sortirent leurs armes et les deux jardiniers furent bien obligés de se rendre les mains en l’air pour que la situation ne s’envenima pas.

      "Bon… Yo, on va reprendre depuis le début….
      -  PATRON !
      -  QUOI ENCORE ?
      -  Le fruit du démon n’est pas là, c’est ce le gars en jaune-là qui l’a caché dans une baraque un peu plus loin. Dans le placard à chaussettes, je l’ai suivi !
      - QUOI !? Mécréant !
      - Un fruit du démon… je comprends mieux les histoires... " ne put s’empêcher de commenter Raphaël en jetant un regard en coin à Marcel.
      "Dans un placard à chaussettes… Yo ! Et il te serait pas venu à l’idée de le prendre et de te casser une fois ce guignol parti ! ET PUIS QU’EST-CE QU’ON FOUT LA ALORS ? MONCU ?!
      -  Vous nous dites toujours ne pas prendre d’initiatives, j’ai fait mon rapport au patron c’tout…



      - Oui ? Oh c’est vrai, je crois me souvenir de cette histoire de placard à chaussettes, je crois bien que j’ai oublié.
      - C’ETAIT IL Y A MOINS DE DEUX HEURES VIEUX DEBILE ! " ne purent s’empêcher de crier la bande de pirates, leur capitaine et Marcel réunis au shaman des cavernes.
      "Oh ! Et puis je voulais aussi piller quelques légumes pour faire une ratatouille ce soir, maintenant je m’en souviens.
      - Beurk ! Dégueu les légumes ! YO….
      - Ces jeunes, vous ne bouffez que de la merde vous savez ! Rackelle au moins, elle ne fait pas autant la difficile. Elle mange de tout cette bonne fille, pas étonnant qu’elle soit en si bonne forme.
      - BLA BLA BLA ! Rackelle par-ci ! Rackelle par-là ! C’EST MOI LE CAPITAINE ! YO !
      - Co-capitaine, le roi des pirates ce sera moi !
      - ROH TA GUEULE l’ANCETRE !... Attendez, où est mon flingue Yo !
      - Marcel ! "

      Diversion servie sur un plateau d’argent oblige, Raphaël en avait profité pour activer les pouvoirs de son Fruit du Démon. Si le révolutionnaire en était coutumier du fait d’avoir côtoyer les drôles de créatures des semaines durant, celles-ci se révélant être de formidables travailleuses, il avait toujours ce drôle de frisson quand il voyait surgir de nulle part des mains gantées qui agissaient de leur propre chef. Et si cette fois ce n’était pas pour montrer qu’elles avaient la main verte, les invocations du croupier s’emparèrent sans mal des armes de ceux qui le menaçait.

      L’homme à l’imperméable jaune en avait aussitôt profité pour foncer dans le tas , il n’y avait pas de temps à perdre s’il voulait mettre le précieux trésor à l’abri et épargner à Philest une rencontre qui risquait de le mettre de mauvaise humeur.

      "NE LE LAISSEZ PAS S’ECHAPPER YO ! CE FRUIT EST À NOUS ! "

      Habitués lui-même à de pareilles bassesses, Mina ne fut pas long à reprendre ses esprits.  Emportant avec lui ses sbires, il se lança à la poursuite de Marcel trop rapidement pour que Raphaël ne puisse intervenir. Et alors que d’un appel mental il intimait à une de ses alliées de tirer sur l’un d’entre eux, un puissant coup de bâton fendit l’air pour écraser violemment le gant de jardinage qui disparut dans un *POF* étouffé.  

      "Je n’ai plus assez de voix pour parler aussi fort que lui, mais ne t’y trompe pas je suis celui qui dirige cette équipage. Utilisateur de fruit du démon, moi Moncu di Louffi je suis ton adversaire ! "

      Dans un grand moment de solitude, une bière encore à la main, Raphaël se demanda s’il devait en rire ou en pleurer.


      Dernière édition par Raphaël Andersen le Mer 19 Juil 2017 - 17:51, édité 2 fois
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      La course poursuite venait à peine de commencer et déjà elle agaçait Marcel, notamment parce que Mina Hable avait osé interrompre l’apéro qu’il était en train de prendre. L’homme à la veste jaune souhaitait protéger le fruit et donc aller chez Philest, mais ce dernier se disait qu’il pouvait prendre l’ascendant s’il faisait un crochet par chez Balgrid. Ce détour pourrait également permettre au cuistot de préparer un bon repas et de cacher le fruit du démon. Marcel continua donc sa course poursuite en direction de chez Balgrid, sous les cris et les railleries de Mina Hable et de son équipage, mais également sous un beau ciel bleu. En effet, le beau temps s’était installé sur l’île depuis maintenant quelques semaines ce qui plaisait particulièrement au révolutionnaire. Le moment était cependant mal choisi pour contempler le paysage, puisque des balles fusèrent dans la direction de l’homme à la veste jaune. Celui-ci les esquiva sans grand soucis, notamment parce que les flibustiers avaient bu quelques verres de trop et qu’ils avaient tendance à viser le vide plutôt que leur cible.

      La maison de Balgrid se rapprochait à grand pas, au grand bonheur de Marcel. Elle était plus grande que la plupart des autres bâtisses de l’île, ce qui était logique quand son propriétaire était deux fois plus grand que la normale. La brique recouvrait la majeure partie du bâtiment, tandis que le toit était composé d’un mélange à base de feuilles et de pailles.  C’est donc vers cette maison que l’homme à la veste jaune fonça alors que l’un des pirates expliqua à son capitaine qu’il ne s’agissait pas de la bonne bâtisse. Trop occupé à penser à la façon dont il allait s’occuper de Marcel, Mina Hable ignora complétement l’avis de son mousse et ça n’allait pas louper. Les pirates suivirent donc leur cible jusqu’à l’entrée de la porte de Balgrid que le révolutionnaire tenta d’ouvrir avant de frapper tant bien que mal dessus

      « -RAMENES TES MICHES ET OUVRE-MOI BALGRID !
      -HA HA HA HA Je crois que tu es coincé Yo !
      -Merde… BON SANG !
      -Tu préfères être découpé, planter ou recevoir une balle dans le crâne Yo ?
      -Je préférerais qu’on oublie toute cette histoire et qu’on aille retourner boire un verre…
      -C’est bête mais non ! Maintenant dis-moi où est le fruit du démon avant que je te plante Yo !
      -Capitaine c’est pas la bonne maison. ajouta le pirate qui avait pris en flagrant-délit Marcel
      -YO MAIS JE T’AI DEJA DIT DE NE PAS M’INTERROMPRE PENDANT QUE JE PARLAIS !
      -Mais Capitaine !
      *BANG*
      -UN PROBLEME ?
      -Non non, euh… lança un Marcel stupéfait parce qu’il venait de voir
      -Bon j’en étais où moi… ajouta-t-il avant de reprendre quelques secondes après LE FRUIT IL EST OU ?
      -Dans mon cul !
      -L’ENFLURE JE SAVAIS QU’IL CACHAIT BIEN SON JEU !
      -Capitaine, je crois que c’était du sarcasme…
      -Du sarcasme ? Bien évidemment que je le savais yo ! répondit-il avant de relancer BON YO MAINTENANT TU VAS ARRETER DE JOUER LE MARIOLE ET DIRE OU EST-CE PUTAIN DE FRUIT !
      -C’est quoi tout ce vacarme ici ? Et puis t’es pas censé être dans les champs avec Raph ?
      -C’est qui ce guignol ? »

      Demanda Mina Hable tout en se retournant vers la voix qui venait de s’immiscer dans la conversation. Il s’agissait de Balgrid qui venait de revenir d’une course urgente. Le révolutionnaire bien que sociable n’aimait pas voir tourner des gens autour de sa maison, surtout pour ne rien faire. Pour lui c’était soit des voleurs ou des arnaqueurs, en bref des gens peu fréquentables. Le pirate demanda à Balgrid de ne pas bouger. En effet, il avait bien compris que le géant lui était supérieur sur presque tous les points sauf la vitesse. Mina arma son pistolet prêt à dégainer à la première occasion. Pendant ce temps-là, Marcel tenta de prendre la poudre d’escampette comme à son habitude, mais il se fit rapidement griller par l’un des pirates qui accompagnait son capitaine. Malgré son œil de verre, le pirate avait une vision d’aigle pour faire attention à ce genre de détails. C’était sans doute le seul de la bande à déjà avoir vu un géant dans sa vie, enfin un demi-géant.

      « -HEY TOI LA REVIENT !
      -MOI ? Mais j’allais chercher de l’eau pour tout le monde, car vous savez les courses-poursuites ça donne soif. Répliqua un Marcel qui tentait de se justifier de tous ses faits et gestes
      -VOUS ! Occupez-vous du géant pendant que je m’occupe de lui. »

      A ces mots et au regard carnassier que jetait Mina, Marcel savait qu’il devait prendre la poudre d’escampette une fois de plus. Il se dirigea donc vers la maison de Philest, se disant que Balgrid n’aurait aucun mal à se défaire d’une petite dizaine de mousses. La course poursuite reprit sous les cris du pirate qui en avait marre de ce jeu du chat et de la souris. Le duo déambula dans le village pendant un long quart d’heure avant d’arriver au pied de la maison de Philest qui visiblement devait cuisiner vu les odeurs qui émanaient de la bâtisse. Marcel pris ses aises et fonça directement à l’intérieur suivit de près par Mina qui aurait tout donné pour l’avoir mort. Le révolutionnaire salua le cuistot qui répondit avant de se diriger vers l’étage puis la chambre du cuisinier où se trouvait-le fameux fruit du démon. L’homme à la veste jaune fouilla rapidement le tiroir avant d’en extraire le fameux fruit qu’il souleva en l’air alors que le pirate venait de rentrer dans la chambre.

      « -T’ES COINCE HA HA HA
      -Je ne crois pas !
      -Lâche le fruit tout de suite sinon je te tue.
      -Très bien ! »

      Marcel qui avait le fruit du démon dans les mains le lança par la fenêtre de la chambre qui était ouverte afin de faire une diversion. Deux solutions se présentaient alors à lui : sauter par la fenêtre ou faire face aux conséquences. Il choisit après réflexion la deuxième solution alors que son instinct lui conseillait la première. Le révolutionnaire s’avança vers Mina qui était furax, mais qui préféra plutôt quitter la pièce que d’affronter son adversaire. Alors que le pirate descendit les escaliers pour s’enfuir, celui-ci se prit un coup de casserole en pleine tête. Philest qui avait trouvé ça étrange d’entendre plusieurs voix et de pas s’était armé d’une casserole en fonte, car de bonne qualité. Les deux hommes sortirent de la maison pour rejoindre le côté extérieur où était tombé le fruit. Marcel le donna à Philest et lui conseilla d’aller se cacher le temps que les choses se calment. Le révolutionnaire décida quant à lui de retourner vers la maison de Balgrid, mais il se retrouva rapidement nez-à-nez avec Mina Hable qui était de nouveau sur pied bien que légèrement amoché

      « -FINI DE JOUER MAINTENANT ON VA SE BATTRE !
      -Ça tombe bien, je manquais justement d’exercice aujourd’hui »

      Ajouta Marcel tout en faisant craquer les articulations de ses doigts comme pour montrer qu’il était prêt.




      Spoiler:
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        2.02


        Le groupe zig zag entre les arbres depuis quinze bonnes minutes suivant leur guide vers leur nouvelle fortune, les six hommes qui entouraient Sakina sont excités et impatient à l'idée de mettre la main sur la fortune de leur prisonnière.

        Mais Rackelle trouve le temps long, il y a un beau soleil et elle marche à l'ombre sous tous ces arbres, quelle stupidité par un temps pareil.

        STOP !

        Un peu énervée à l'idée de perdre son temps à l'ombre par un temps pareil Rackelle casse le silence, le groupe se retourne pour la regarder et ensuite la laisser passer entre eux, les deux donzelles se retrouvent rapidement nez à nez.

        Un petit gloussement se fait entendre dans la gorge de la détenue. Si Rackelle s'aperçoit qu’elle est totalement perdue ce sera la fin, la chasseuse de prime va passer un sale quart d'heure.

        Tu te fous de moi comment tu peux marcher à l'ombre par un temps pareil.


        Mais, Mais tu m’as dit de passer par un côté.

        Changement de programme, j’ai besoin de soleil, sors nous de suite de cette forêt !

        Euh ok ok attendez..

        Après quelques mouvements de la nuque digne d'un suricate, Sakina pointe une direction du doigt avec un air confiant, les arbres l'entouraient et elle ne savait pas du tout où elle était dans cette stupide forêt, mais hors de questions que Rackelle s'aperçoive maintenant de son mensonge.

        Par là !

        Quoi par là, c’est loin ???!! Je te préviens si dans moins de dix minutes j’ai pas de soleil tu vas avoir mal!

        Non, non huit, neuf minutes si on se dépêche...
        Répond d'un air timide Sakina.

        BON, bon, bon calmons nous, en route. On te suit dépêche toi maintenant!

        Le petit groupe se reforma derrière le guide qui marche droit vers la direction qu'elle a pointée auparavant.

        Très vite il y a de moins en moins d'obstacles sur leur route et le ciel se dégage, Rackelle sourit le soleil sur sa peau et Henri s'envole pour se dégourdir les ailes.

        Mais bon la vie de prisonnière ce n’est pas prendre l'air, le groupe est impatient de mettre main basse sur le trésor.

        Encore dans la forêt rode un félin aux yeux gris, son regard est si percent qu'il peut apercevoir Sakina mais, ce qu'il voit bien plus distinctement c’est Henri qui plane d'un air désinvolte, ça lui fait tourner la tête légèrement, ça lui fait sortir les griffes et lécher ses babines, un piaf qui reste si proche de sa maitresse si longtemps, c’est inconcevable. La chatte Bastet conte bien venir récupérer sa maitresse pour elle toute seule au diable tous ces humains qui l'entourent après la chasse elle voudra des câlins mais, d'abord le piaf c’est bien plus attirant, surtout qu'elle l'observe depuis un long moment maintenant.

        Après quelques minutes de marche au soleil la tension remonte, Rackelle en a mare de jouer à la babysitteuse et veut sa paye au plus vite pour rejoindre les autres qui ont sûrement droit à plus d'actions..

        C’est encore loin ?

        Dit Rackelle d'une voix tant mélancolique que menaçante.

        Non, non c’est derrière la maison là-bas.

        Un petit toit ressortait d'une colline.

        Bien dépêche toi alors on a besoin de tes thunes nous..

        Ouais dépêche j’ai envie de boire du rhum par un temps pareil, pas d'escorter une gamine, gamine.

        Tous se remirent en route mais, le décore du groupe effectuant une mission est vite gâchée par un gros type qui se tente à la course sur le chemin qui contourne la colline.

        Rackelle de suite attirée du regard par ce gros clown s'aperçoit qu'il a quelque chose dans les mains et qu'il a plus l'air pressé que sportif.

        Rackelle demande une pause et fait un geste de la main, Henri qui est un peu plus haut s'abat sur la grosse cible pour tenter de dérober le fruit mais, le gros résiste et protège son bien du mieux possible.

        Normalement Henri ne galère pas à prendre un objet à quelqu’un, en route on va s'occuper du gros il a quelque chose et il rend moche le paysage.

        Ok

        Quatre des six types s'occupent de Sakina pendant le trajet qu'emprunte Rackelle et les deux restant vers le gros lard.
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        "Tu as une petite amie ?
        - Non. C’est bon ? C’était la dernière question ? Pour la dernière fois, je ne suis pas votre petit-fils, laissez-moi tranquille.
        - Tu me déçois fiston, j’avais pas la moitié de ton âge que les filles tombaient déjà à mes pieds. Tu serais surpris d’apprendre combien de ces donzelles ont essayé de me demander en mariage et encore plus de celles qui m’ont demandé de leur faire un enfant. J’étais un sacré canon à l’époque, un peu la même carrure que toi mais bien mieux peigné crois moi ! " ne put s’empêcher de commenter le vieillard avec un clin d’œil complice "Tu remarqueras que malgré mon grand âge, je suis toujours en très bonne forme, je m’entretiens tu sais !
        - Oui, oui, « la piraterie ça vous rajeunit », j’ai compris dès la première fois…
        - Bon gamin héhé… Oh et qu’est-ce que je faisais là déjà ? "

        Raphaël fracassa la paume de sa main contre son front de dépit. Cela faisait déjà vingt minutes qu’il perdait son temps à écouter et à répondre aux histoires de celui qui s’était présenté comme son adversaire et il commençait à en avoir sérieusement marre. Ne tenant pas à ce que les promesses de pillage se réalise, même pour le plus grand bien d’une ratatouille, il était resté protéger le jardin en se disant que Marcel arriverait bien à gérer la situation. Le jaune s’était en effet déjà illustré en  homme de la situation, empêchant l’invasion et le saccage de leurs plantations par des comploteurs en couche-culotte désireux de ne pas être forcés à manger des légumes par leurs très chères mamans. Seulement cette fois, la technique de la super-fessée ne marcherait probablement pas et le croupier était en train de se dire qu’il aurait mieux à faire d’aller l’aider plutôt qu’à rester brasser du vide ici.

        Opinions partagées par ses compagnes flottantes qui, plutôt que de s’ennuyer à surveiller un adversaire inoffensif, étaient parties recycler les armes volées en de magnifiques tuteurs pour plants de tomates en pleine croissance. L’une, un peu trop perfectionniste, cherchait la verticale parfaite et replantait pour la quatrième fois consécutive le fusil à pompe dont elle s’était emparé.

        "Bon je vais vous laiss-
        -GOMU GOMU NO PISTOL ! "

        Plus rapide que ne l’aurait laissé supposer son apparence, le vieillard attaqua Raphaël de front en profitant de l’effet surprise. Non pas avec un bras extensible comme le nom de sa technique aurait pu l’indiquer, mais avec une espèce de masse reliée à un câble élastique. Maître de son arme atypique qu’il avait dégainé non sans une certaine fourberie, Moncu frappa d’un coup direct les bijoux de famille du vert qui ne s’attendait pas à une pareille bassesse. C’était par son ingéniosité et ses coup bas que le pirate s’était illustré dans le monde de la piraterie, il triomphait des plus forts en leur servant son numéro de vieux gâteux et les abattait quand il s’y attendait le moins. Rien ni personne ne pouvait l’arrêter, si ce n’était Mouetteman.

        Raphaël n’ayant pas le charisme et l’esprit combattif du justicier se contenta d’encaisser la douleur avec le peu de dignité qui lui restait tandis que le shaman des cavernes, bien content de lui, envoyait une nouvelle attaque le frapper en plein ventre  pour l'envoyer valser contre un potelet, se ménageant au passage une entrée dans le jardin.

        "Huhuhuhu ! On ne t’a jamais appris à te méfier des apparences, je t’ai bien eu, je suis le meilleur pour ça ! À moi les tomates et la bonne ratatouille pour fêter notre victoire !
        - .…C’était même pas un pistolet bordel…" put à peine articuler le vert de sa petite voix.

        Plié en deux sur la clôture qu’il avait lui-même construite, il regrettait amèrement d’avoir débattu avec le prétendu Moncu Di Louffi de la potentialité de sa réincarnation. Pas qu’à présent il y croyait, mais la rudesse du coup qu’il venait de prendre lui faisait sérieusement penser qu’à trop remettre en question les esprits de la nature et la volonté du Di, il avait finir par vexer le petit bonhomme. Gâteux ou pas, il avait encore une sacrée force brute et l’aspirant archéologue devrait probablement se résigner à ne jamais avoir d’héritier.

        Le visage déformé par la douleur, incapable de se relever tant le hurlement de ses nerfs paralysait l’ensemble de son corps, il assista passif, mais expressif, au triomphe de son adversaire lorsque celui-ci arracha la première baie (ne faisons pas de mécontent).Bien qu’il ne soit pas en état de faire autre chose que de s’accrocher à ses gonades qu’il était un peu près sûr de perdre, Raphaël vit rouge tomate quand il se rendit compte que celle qui venait d’être arrachée n’était pas encore mûre. Qu’on s’en prenne à lui, passe encore, mais on ne saccageait pas impunément le fruit de plusieurs semaines de travail !

        Moncu ne comprit pas ce qui lui arriva quand trois harpies de cuir jardinier vinrent se mêler de ses affaires à grand renfort d’étirage d’oreilles et de claques bien assénées. Les armes à feu perdues de vue, Raphaël coordonnait du mieux qu’il pouvait ses membres volatiles pour qu’ils règlent son compte à la vieille pourriture.

        Seulement cette dernière n’avait pas dit son dernier mot et, ramenant vivement le bâton qu’il avait fait tomber par une fibre élastique, le vieux croulant dévia le gnon que s’apprêtait à lui envoyait une des mains gantées. La guerre était déclarée mais une nouvelle visite s’en venait distraire l’attention d’un deux camp.

        "Raphaël, tu es là ? "

        Son grand-père adoptif, spécialiste des entrées qui n’arrivaient pas au bon moment, apparut derrière le cabanon de jardin et ne put pas manquer la drôle de pause qu’était en train de s’accorder le vert.

        "Owen, qu’est-ce que tu fais là ? " articula douloureusement Raphaël à l’intention de ce dernier qui chercha aussitôt à analyser la situation.
        - GOMU GOMU NO BAZOOKA !
        - Hum… J’espérais pouvoir te trouver ici pour parler, on a besoin de s’expliquer et je pense qu’il est temps. Mais ce n’a…
        - GOMU GOMU NO SPEAR !
        - … pas l’air d’être le moment oui. "

        Conclut Raphaël agacé alors qu’en arrière fond des échanges de tomates, de terreau et de techniques élastiques diverses et colorées étaient en train de mettre en danger le potager. Il était à la fois soulagé de voir Owen faire le premier pas et bien trop pressé par les évènements actuels pour y accorder toute l’attention qu’il voulait. Cela pouvait attendre, ses burnes aussi.

        "Je… Si ça ne te dérange pas on en parle ce soir, on peut manger ensemble tiens !
        - Je peux aider ?
        - GOMU GOMU NO GATLING GUN !
        - Non vraiment ce soir, tu m’as bien laissé poireauté douze ans sans faire montre de ton existence, tu peux bien attendre quelques heures, non ? "

        Trancha maladroitement Raphaël alors que derrière lui une nuée d’élastiques mitraillaient les jeunes pousses en même temps qu’elle éliminait la dernière des alliées de Raphaël. La situation devenait pressante, il trouva donc la volonté de se relever et de tourner le dos à son grand-père pour aller en rosser un autre.

        "Et dit à Choco que je lui ramènerai de quoi faire la cuisine ! "

        Souriant, Owen fit demi-tour. Il était heureux de voir le vert en si bonne forme, pas besoin d’en comprendre d’avantage pour le moment. Ce jardin lui faisait décidément beaucoup de bien.


        Dernière édition par Raphaël Andersen le Ven 16 Juin 2017 - 18:27, édité 3 fois
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        C’est le ventre vide et la rage de vaincre que Marcel se lança dans l’un des premiers combats de sa vie. Il s’imaginait déjà vainqueur et mangeant une choucroute aux fruits de mer à côté de la dépouille de son adversaire, mais le révolutionnaire en était encore loin puisqu’il devait même esquiver un coup de couteau qui arriva rapidement au niveau de son oreille droite. Sentant le vent venir ou plutôt l’odeur de crasse de Mina, Marcel fit un saut de côté pour esquiver le coup, puis un second, avant de continuer cette danse pendant une bonne minute. Le pirate compris le stratagème  et recula d’un seul coup avant d’attendre une réaction de la part de Marcel, mais rien n’y faisait. Mina rangea ses couteaux et se mis à courir comme un dératé en direction du révolutionnaire qui n’attendait que ça. Marcel se mis sur son pied d’appui, prêt à armer une frappe puissante qui allait sortir d’une seconde à l’autre. Celle-ci fût dégainée lorsque le pirate arriva à moins d’un mètre de sa cible, mais malheureusement pour Marcel son adversaire l’esquiva facilement de par sa taille. Petit comme il était, Mina avait juste à baisser la tête pour échapper à la frappe, ce qu’il avait bien entendu fait. Il profita même de l’instant pour se remettre en position et lancer une châtaigne dans la tête de Marcel qui l’a senti passer. Il fallait dire que le révolutionnaire avait un corps frêle, ce qui n’aidait pas lors des moments d’action. Le révolutionnaire vola dans les airs tout en prenant la direction de la maison de Philest. Pur hasard ou coup de pouce du destin, une tarte se trouvait dans la cuisine. Marcel se releva rapidement alors que son adversaire était en train de se rapprocher de lui à vive allure. Il s’empara de la tarte Tatin avant d’arracher une part de la main et de jeter le reste de l’autre. Mina se prit naturellement le délice culinaire en pleine face, se demandant d’où le révolutionnaire avait pu sortir ça. Ce dernier en profita justement pour manger une partie du bout qu’il avait arraché avant de prendre la première casserole venue et de frapper son adversaire avec. Le pirate esquiva in extrémiste le coup qui se contenta de lui tapoter une partie du crâne, ce qui l’énerva bien évidemment.

        Mina sorti deux lames avec lesquelles il allait se battre et pourquoi pas tuer Marcel. Lui pour sa part avait une casserole en fonte dans la main et une louche qu’il venait de récupérer. Armé jusqu’aux dents et voulant en finir au plus vite avec ce combat, il s’élança vers sa proie et décocha un premier coup en sa direction avec la louche. Le pirate esquiva facilement en reculant, en profitant par la même occasion pour se rendre dans le salon qui était plus grand. Le révolutionnaire le rejoignit rapidement avant de faire un saut en sa direction pour lui faire une frappe frontale de louche. Mina pointa logiquement ses deux lames vers le ciel, si bien que Marcel fût contraint d’utiliser la casserole qui lui servait de bouclier de fortune. Le révolutionnaire lâcha l’ustensile que le pirate balança à l’autre bout de la pièce sans prendre le temps d’enlever les couteaux. C’est donc à mains nues que les deux hommes allaient finir ce combat. L’homme à la veste jaune arma un uppercut qu’il lança en direction de Mina tandis que celui-ci forma un x avec ses bras afin d’arrêter l’attaque de la manière la plus efficace possible. Le pirate avait vu ça dans un épisode de Mouetteman durant lequel le justicier adopte cette pausa avant de recevoir pas loin d’une centaine de coups d’affilé. Mina n’en était cependant pas là car la première frappe du révolutionnaire le déstabilisa alors que la seconde éclata sa défense en deux. Marcel insista sur l’occasion et enchaîna avec un crochet qui lui arriva en pleine mâchoire. Le coup puissant du révolutionnaire envoya sa cible à l’autre bout de la pièce qui tomba à côté de la casserole jetée précédemment. Le pirate arracha les deux couteaux du morceau de fonte avant de les lancer sur Marcel qui se dirigeait vers lui. Si l’homme à la veste jaune esquiva la première arme avec une élégance hors-pair, il se prit l’autre dans l’épaule droite. Lui qui n’avait pas l’habitude de voir l’hémoglobine avait toujours un moment de faiblesse, mais qui fût de courte durée heureusement car la douleur se fit ressentir plus les secondes passaient. Le révolutionnaire s’approcha de sa cible au sol qui était équipé d’un ustensile alors que lui avait un couteau dans le corps. Il arracha l’arme de la cavité, ce qui surprit le pirate tout comme Marcel. En effet, le révolutionnaire s’était découvert de nouvelles capacités. Lui qui pensait n’être bon que pour rédiger de la paperasse ou faire la plonge, il se découvrit des talents de combattant. Il allait les utiliser à bon escient, ce qui consistait ici à mettre KO son adversaire et l’attaché au pas de la porte en attendant que Philest ne vienne lui mettre une bonne rouste.

        « -Tu crois faire quoi avec ça yo ? ajouta Mina Hable qui semblait épuisé
        -Gwephhfew tailler une bavette mouhahahaha !
        -T’as pas les couilles de le faire yo !
        -T’inquiète pas pour mes bijoux ils sont bien là où ils sont, par contre à ta place je m’inquiéterais…
        -M’inquiéter de quoi yo ? C’est pas avec ce couteau que tu m’auras… J’AI CONNU PIRE YO !
        -C’est ce qu’ils disent tous… »

        Marcel lança l’arme dans la jambe de son adversaire avant de venir vers lui et de donner un coup de pied dans l’arme. Le pirate tenta de se défendre tant bien que mal, mais le révolutionnaire remua juste assez la plaie pour qu’elle soit suffisamment handicapante sans tuer pour autant. Il n’était pas un pro du combat, mais Marcel avait déjà chassé à l’occasion avec des amis d’amis de collègues qui participaient aux chasses à courre organisées par la Royauté de Luvneel, car oui Luvneel est un royaume.

        Le révolutionnaire assomma sa cible avant de la trainer en dehors de la bâtisse pour l’attacher comme il se devait. Ca consistait à attacher avec de la corde un adversaire en lui faisant une multitude de nœuds dans tous les sens avant de la jeter dans le vide ou un trou. Un peu trop extrême au goût de Marcel, celui-ci se contenta d’attacher Mina Hable au porche du voisin, car oui monsieur avait un porche lui. Il prit le temps de s’asseoir deux minutes pour récupérer, avant de se diriger vers le lieu approximatif où se trouvait Philest. A en juger par la longueur du combat, le cuisinier ne devait pas être très loin de la plage dans la mesure où il ne se serait pas arrêté. Marcel se mit donc en direction de la plage pour retrouver son collègue, car il sous-estimait un peu ses chances de garder le fruit plus de dix minutes.  Le révolutionnaire traversa une forêt qui n’avait rien d’hostiles si ce n’est ses regards perçants qui attaquaient Marcel à tout va. Ignorant l’ensemble d’entre eux, notamment parce qu’il était trop occupé à courir. Il avança vers ce qui lui semblait la bonne direction, mais il fit déçu quand il tomba nez-à-nez avec un groupe d’inconnus quelques secondes plus tard. Il n’eut même pas le temps de les aborder qu’on le harcela de question

        « -Qu’est-ce que tu fous là ? répondit l’un des quatre hommes qui entourait une femme brune d’une vingtaine d’années
        -Je suis là pour trier les palourdes, mais elles sont sur la plage et vous êtes devant mon passage…
        -Pour toi il y aura une taxe !
        -Taxe carbone ? ISF ? Impôt sur le revenu ? répondit Marcel de manière ironique
        -C’est qu’il se fout de notre gueule en plus ! LES GARS CHOPPEZ-LE ! »

        Alors qu’il venait à peine de battre Mina Hable, Marcel se devait de rester aux aguets car le combat allait bientôt arriver.

          C’est tête baissée que Sakina rejoint le chef de groupe entouré par les quatre gardes restant, ils n’ont pas l'air futé, pas plus que le gros qui se trouve à l'horizon. Aux yeux de la jeune brune ce gros tombe à pique, la leader du groupe s’est éloignée d'elle et elle compte bien profiter de l'occasion pour tenter quelque chose mais, bon elle n’a pas d'arme et les types autour ils sont sacrement costaux mais, une occasion comme ça ne se reproduira peut-être plus.

          Tête baissée, c’est souvent comme ça que la jeune fille réfléchit, normalement elle a deux, trois doigts sur le menton mais, dans sa situation il vaut mieux ne pas se montrer trop décontractée.

          -Qu’est-ce que tu fous là ?

          -Je suis là pour trier les palourdes mais, elles sont sur la plage et vous êtes devant mon passage…

          Stopper dans ses pensées par une nouvelle voix Sakina tourne légèrement la tête pour voir un nouveau visage, un homme avec une veste jaune, jaune sang, surtout au niveau de l'épaule, le contraste du jaune de la veste de Marcel fait parfaitement ressortir le rouge écarlate de son sang.

          -Pour toi il y aura une taxe !

          -Taxe carbone ? ISF ? Impôt sur le revenu ?

          ça a l'air d'être un bureaucrate et même s’il n'a pas l'air très frai sur le coup avec le sang qui dégouline et sa tignasse en bataille il prend tout de même les quatre pirates de haut, malgré leurs muscles et tout le tralala, fort ou stupide, la suite nous le dira.

          -C’est qu’il se fout de notre gueule en plus ! LES GARS CHOPPEZ-LE !

          Davantage attirée par leur côté pirate que baby-sitter les quatre gardiens de la prisonnière partent sans plus se concerter vers cet homme, laissant Sakina plus libre. Les pensées fusent dans la tête de de la fille, là il y a assez d'éléments perturbateurs pour tenter quelque chose !

          Le pirate le plus proche de Sakina est juste à côté d'elle, les autres sont déjà devant Marcel prêt à donner une leçon d'humilité à ce bête type en chemise qui a gardé le même air hautain qu'au début. la prisonnière fait un croche pied au retardataire qui se met à perdre l'équilibre, elle ajoute une petite pousse sur le dos et le pirate se retrouve à terre, après la chute du sous-fifre les yeux de la chasseuse de prime pétillent, la liberté semble si proche alors qu'elle semblait se diriger vers sa fin. Quel soulagement, chaque petit pas qu'elle fait est un pas pour sa liberté et c’est à reculons qu'elle commence à s'enfoncer dans la forêt qu'ils longeaient.

          MERCI D'ÊTRE VENU ME SAUVER ET T’INQUIÈTE JE LEUR AI PAS DIS OÙ TU PLANQUAIS TOUT NOTRE FRIC !!!

          À la fin de sa phrase elle est à une quinzaine de mètres des pirates et de ce pauvre homme qui va passer un sale quart d'heure, quand le petit groupe se tourne pour la regarder elle se tourne pour commencer la fuite, elle court à toute vitesse et même si les pirates ne semblent pas la suivre l'adrénaline est présente.

          Plus que quelques mètres et elle sera à l'abri des arbres, ce qu'elle voit comme sa barque de sauvetage vue toutes les cachettes possibles.

          Bastet qu’est-ce que tu fous là, viens.


          Le chat vient de sortir de la forêt à toute allure, il se dirige vers la chasseuse de prime. La scène de profil donne l'impression de belles retrouvailles mais, le félin a autre chose en vue.

          Tandis que sa vitesse ne fait que croître elle passe à côté de Sakina et se dirige vers les quatre brutes et le chasseur de palourde mais, son objectif est plus profond, au loin Henri virevolte à côté de Philest et chaque saut que fait Bastet la rapproche un peu plus de son diner.

          La fille fait demi tour, à moitié essoufflée.

          Bastet ICI !!

          Mais, le chat continue sa course et à une tout autre allure que la jeune fille.


          Dernière édition par Sakina le Sam 6 Mai 2017 - 7:46, édité 1 fois
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          "Huhuhu ! Maintenant que je suis sur le point de libérer mon Gear Second, ma rapidité va devenir telle que tu ne pourras jamais m’atteindre !
          - VOUS VENEZ DE LÂCHER VOTRE CANNE ET DE COMMENCER À VOUS ETIRER, C’EST PAS CE QU’ON POURRAIT APPELER UNE TECHNIQUE ! "

          Se démenant pour arriver à protéger ses précieux pieds de tomates, Raphaël arrivait au bout des capacités de son fruit du démon en même temps que de sa patience. Le saccage et la cueillette intempestive du vieux pirate avait déjà ruiné suffisamment de son travail et il faisait tout pour éviter que la pulpe ne coule encore. Quitte à rattraper tous les élastiques que ce tocard envoyait. Un par un. Ses nerfs étaient à bout et le petit moment de répit que lui accorda Moncu Di Louffi, commençant à préparer son prochain numéro, acheva de lui faire monter la moutarde au nez quand une fois de plus il se mit à fanfaronner.

          Le poing serré, le croupier s’apprêta à en faire apparaître une parfaite réplique juste en dessous du menton de son adversaire pour lui faire part de son agacement, mais le corps crispé et les gémissements du vieillard  l’interloquèrent.

          "Quoi encore ?!
          - J-j’ai… le dos bloqué…urk.
          -
          - G-Guargh... À l’aide !
          - ……………………………………… Sérieusement."

          Hésitant à le laisser tout bonnement se démerder, Raphaël se ravisa. D’une façon ou d’une autre, il allait bien devoir se débarrasser de la compagnie des pirates. À contrecœur et la patte traînante tant ça l’enchantait, il se rapprocha donc du vieil homme pour l’aider à se redresser d’une de ses curieuses positions d’étirement dans laquelle il était resté bloqué. Pas tout à fait bête non plus, il s’était au préalable saisi d’un cordon qui traînait par terre, vestige d’une parcelle bien démarquée, et comptait s’en servir pour entraver les prochaines conneries que Di Louffi avait en tête.

          "Bougez pas, ça va être rapide. "

          Un bon croupier doit savoir être au soin de ses clients, et force était de constater que certains, âgé ou non, avaient tôt fait de paniquer pour une simple crampe.  On apprenait décidément de drôles de choses à bord du Gambling Blue.

          Prêt à mettre en application l'enseignement en trois étapes de Madame Pervenche, Raphaël se pencha sur son patient mais n’eut juste le temps de voir un gros élastique se détendre qu’il se le prit en pleine face. La douleur cuisante infligée par le caoutchouc le fit reculer, résonnant comme une plaie incendiaire dans tout son système neuronale, il n’était même plus certain d’avoir encore un nez.

          "PUTAIN D’ENFLURE DE MERDE !
          - Huhuhu ! Finalement j’ai bien été le plus rapide ~ "

          Brandissant triomphant l’élastique géant, arme du délit, qu’il avait habilement réussi à tendre et à dissimuler derrière ses drôles d’étirement, le shaman des cavernes n’était pas peu fier d’avoir une fois de plus vaincu un adversaire bien plus jeune que lui. Les blancs-becs il en avait vus défiler, ce n’était pas le peu de barbiche que cultivait celui-là qui arriverait à faire la différence.

          "Je vais au moins te faire l’honneur de t’achever avec mon ultime technique, après tout c’est grâce à tes soins que ce soir nous mangerons une si bonne ratatouille Huhuhu. "

          Prenant son air le plus sérieux, Moncu se redressa et sortit tout un attirail de caoutchouc visiblement dédié à l’apothéose de son art du combat. En un instant une gigantesque fronde était montée à l’improviste, probablement capable de faire passer un tir de baliste pour un vulgaire pistolet à bille. Le vieillard avait encore suffisamment de vigueur sous sa manche pour faire trembler le monde et ceux qui voulaient trop vite creuser sa tombe.

          "GEAR THIRD ! GOMU GOMU NO GIGANT BAZOOOOOOOOO-  *BAM*
          -VOUS ME GAVEZ AVEC VOS TECHNIQUES À LA CON !"

          Encore en train de masser son visage meurtri, Raphaël avait perdu toute patience. De sa main libre, il avait frappé l’air de son plus violent uppercut, un coup dans le vent bien entendu mais lui permettant de téléguider toute sa rage et sa frustration dans l’exécutrice qu’il avait finalement invoqué en tête à tête avec Moncu. Direct du gauche, mâchoire broyée, nez écrasée et la vielle pourriture qui s’écrasa sur son drôle d'engin balistique qui s'écroula avant même d'avoir pu briller.

          "AH MAIS BON SANG, tu m’as fait un mal de chien ! Un peu de respect pour tes aînés que diable !
          - PUTAIN ET MA DESCENDANCE QU’EST-CE QU’ELLE DOIT DIRE ?!
          -Fallait pas me chercher." *BAM*

          Direct du droit, conscience envolée, dentier en cavale et une longue traînée de salive qui vint éclabousser le visage de Raphaël qui se relèva péniblement. La marque cuisante des élastiques zèbrait toujours sa peau, le potager n'était pas au meilleur de sa forme, mais au moins il avait réussi à se débarrasser d’un de ses problèmes. Restait tous les autres.

          "Quelle journée de merde… " souffla le vert en essuyant son visage du revers de sa main.
          -" Raph, tout va bien ici ? Marcel avait des pirates aux trousses, je me suis chargé de ceux-là mais- OH PUTAIN MAIS QU’EST-CE QUE C’EST QUE CE BORDEL ?! " s’écria soudainement Balgrid, venu aux nouvelles cinq pirates sous chaque bras, en apercevant une parcelle entière déchiquetée et décorée d’anneaux de caoutchouc.
          " Je… ne sais pas. " répondit Raphaël, épuisé, en se tournant vers le demi-géant "Tu pourras sans doute m’en dire plus, des mecs ont débarqué de nulle part pour venir chercher votre vieux fruit du démon dont vous vous êtes bien gardés de me parl-
          - Attends, attends, c’est quoi cette histoire de fruit du démon ?
          - C’est bon ne me prends pour un crétin non plus, je ne suis pas né de la dernière pluie j’ai pas mis longtemps à comprendre qu’il se tramait un truc pas rond entre vous trois depuis l’arrivée de Marcel. Vous devez avoir aussi peu de chance d’être cousin germain que moi de devenir Amiral en chef.
          - Oui, certes. " grogna le demi-géant avant de poursuivre "Mais je t’assure que je n’ai rien à voir avec cette histoire, je me trimballe ces gars que j’ai sonné pour essayer d’y comprendre quelque chose.
          - Hum…  Bon si j’ai bien tout suivi, ce qui je dois t’avouer est pas simple, Marcel, et probablement Philest, ont trouvé un Fruit du Démon ces derniers jours, peut-être même bien ce matin… ça expliquerait pourquoi il n’était pas dans son assiette tout à l’heure… Bref. Fruit qu’ils ont caché dans une barraque, probablement celle de Philest sauf qu’un pirate les a vu et que… Je suppose qu’il a prévenu son équipage et le… les capitaines ont voulu s’en emparer et visiter le jardin au passage, je suppose.
          - C’est…. Intéressant. Et pourquoi ils ne sont pas directement allés chez Philest plutôt que de saper notre travail ? " ne put s’empêcher de questionner Balgrid, amer, en secouant les prunes des sbires qu’il tenait par le collet.
          - Je crois que l’autre vieux con a oublié de leur donner les détails " dit Raphaël en pointant du doigt le massif dans lequel Moncu s’était écroulé "Du coup l’autre s’est excité et Marcel a voulu prévenir Philest et mettre le fruit à l’abri je suppose.
          - Maintenant que tu le dis Marcel avait l’air de se rendre chez Philest avec une espèce de hyène à ses trousses… Juste, tu es censé me montrer quoi là ?
          - Bah… L’espèce d’énergumène qui se balade en pagne et qui se proclame co-capitaine de cette bande de- OH PUTAIN OÙ IL EST PASSE ?! "

          Là où gisait un instant plutôt le terrible homme-élastique, il ne restait à présent plus que des débris et le vague souvenir d’un affrontement. Un buisson était piétiné, signe que quelqu’un venait tout juste d’escalader la clôture devant laquelle il poussait. Ce vieux crouton était décidément bien rapide pour son âge.

          "Bordel… Bon, tu peux t’occuper de surveiller le jardin et tes guignols ? Je dois m’assurer que Marcel et Philest vont bien. "

          D’un bond Raphaël sauta par-dessus la clôture sans laisser le temps à Balgrid de répondre. Son ton n’avait de toute façon laissé aucune autre alternative au demi-géant. Probablement plus athlétique que Moncu, il ne tenait toutefois pas perdre de temps à le chercher. Les cachettes étaient nombreuses malgré la petite taille de l’île et fourbe comme il était, le pirate aurait tôt fait de trouver la meilleure possible. Avec Balgrid surveillant le potager, il ne se faisait pas trop de soucis.

          De longues enjambées les unes après les autres, il se retrouva proche de la maison de Philest à une vitesse déconcertante et vit au loin Marcel pénétrer la forêt qui bordait les habitations. De toute évidence il était en train de poursuivre quelqu’un et Raphaël n’eut pas beaucoup de mal à comprendre que Philest ne devait pas être loin. Il pressa le pas.


          Dernière édition par Raphaël Andersen le Lun 15 Mai 2017 - 14:40, édité 1 fois
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          « -Alors comme ça tu connais cette gonz ? »

          Répliqua l’un des pirates qui semblait être le chef de la meute. Il fit s’entrechoquer ses poings pour impressionner Marcel qui ne semblait pas surpris du moins du monde. Les secondes qui suivirent furent éprouvantes, notamment parce que le révolutionnaire tenta tant bien que mal d’expliquer aux pirates qu’il ne connaissait pas cette femme, mais en vain. Les pirates commencèrent à pousser Marcel dans tous les sens comme pour le provoquer, mais le révolutionnaire resta de marbre face à ces enfantillages. Le chef de la bande en avait visiblement marre d’attendre une réponse de l’homme à la veste jaune, si bien qu’il l’attrapa et le lança contre l’un des arbres présents, ce qui ne manquait pas près des bois. Surpris par le mouvement et par le mal de dos, Marcel se releva avec difficulté alors que les pirates se mirent en cercle autour de lui, dagues et arme blanches à la main. Le gosier sec, le révolutionnaire pria le Saint-Esprit avant de se lancer à corps perdu dans le combat. Le plus gringalet des quatre pirates se rua vers Marcel pour lui donner un coup de dague, chose qu’il esquiva assez facilement. L’homme à la veste jaune profita même de ce moment pour attraper son adversaire par les cheveux afin de l’envoyer dans ses compères qui tentèrent de se rapprocher discrètement de lui. Le chef lui n’était pas dupe et s’avança avec précaution vers Marcel afin de lui asséner le coup fatal. Le pirate à l’imposante musculature frappa ses poings l’un contre l’autre avant de frapper le révolutionnaire en pleine cage thoracique. Fragile comme un bébé, le révolutionnaire tomba au sol alors que les pirates enchaînaient les coups de pied sur sa personne. Tentant d’esquiver des coups en vain, se protégeant comme il pouvait, Marcel savait qu’il n’aurait pas l’ascendant, qui plus est il était fatigué.  L’heure du révolutionnaire était venue, mais c’était sans compter sur une intervention quasi divine. En effet, deux mains apparurent dans le dos des pirates afin de leur tapoter l’épaule. Le groupe se retourna et fixa le vide avant de reprendre le fil de leurs activités, c’est-à-dire frapper un pauvre innocent. Les deux mains présentes quelques secondes auparavant tapotèrent encore une fois dans le dos des pirates avant de disparaître de nouveau

          « -PUTAIN JACKY ! JT’AI DEJA DIS QUE JE TROUVAIS CETTE BLAGUE A CHIER !
          -Mais c’est pas moi !
          -Et mon cul c’est du poulet ?
          -Jte jure que c’est pas moi, puis en plus on m’a fait la même…
          -Je confirme ! répliquèrent en cœur les deux autres pirates
          -Vous allez me faire croire que c’était l’intervention du Saint-Esprit ?
          -J’aurais plus dit d’un démon kof kof…
          -On t’a pas demandé ton avis à ce que je sache ?
          -Non, mais contrairement à vous je connais le fonctionnement de ce sortilège.
          -Puisque t’es si malin, je suppose que tu veux survivre ? demanda le chef de la bande
          -Ouais ça serait assez cool.
          -Crache le morceau !
          -De ?
          -DE CETTE MAGIE PUTAIN !
          -C’est simple… ajouta Marcel avant de laisser un léger blanc et de reprendre En fait c’est mon pote qui fait ça !
          -Et tu me prends pour un con en plus ? LES MECS BUTEZ-LE ! »

          Deux des larbins du chef de la bande s’avancèrent vers le révolutionnaire qui se tenait à peine debout, alors que le troisième homme arma son pistolet prêt à dégainer. Le doigt sur la détente, le pirate visa la tête de Marcel avec un sourire carnassier alors que son doigt pressa petit à petit la détente. Le coup allait partir, mais c’était sans compter sur une main venue de nulle part qui frappa en plein visage le pirate qui tira malgré lui dans la jambe de son camarade. Les deux hommes tombèrent au sol alors que le troisième pirate était à proximité de Marcel. Celui-ci se défendit comme il pouvait, c’est-à-dire avec le peu de force qui lui restait. L’échauffourée dura quasiment une minute avant qu’une main venue de  l’au-delà attrapa le pirate par les cheveux avant de le lancer contre un arbre, ce qui le mit KO directement. De par le bosquet, une ombre s’avança vers le dernier pirate restant qui ne savait plus s’il devait tuer le révolutionnaire ou rechercher ce qui avait décimé son groupe. L’homme fixa logiquement l’ombre alors qu’elle laissa peu à peu la place à un homme que Marcel connaissait bien puisqu’il s’agissait de Raphaël. L’homme aux cheveux verts regarda le révolutionnaire d’un œil perplexe avant de lui dire

          « -Alors comme ça tu me fais des cachoteries ?
          -C’est-à-dire qu’ils m’ont un peu pris au dépourvu…
          -Je parle du fruit du démon.
          -Fruit du démon ? Quel fruit ? Mais comment t’es au courant ? T’as croisé Philest ?
          -Vos gueules les gus ! Je vous rappelle qu’on était en train de se battre.
          -J’en oublie mes manières… C’est vrai que j’en avais pas encore fini. »

          L’homme aux cheveux verts invoqua deux mains qui flottaient dans les airs, ce qui surprit le pirate. Il profita de l’instant pour tenter de le frapper avec ses poings, mais il semblait avoir compris le manège en regardant les mouvements de son adversaire. Le chef du groupe esquiva donc assez les coups de Raphaël, mais en oubliant le révolutionnaire. Celui-ci ramassa une branche solide avant de frapper sa cible en plein dans la tête. L’effet n’était pas celui escompté et l’homme se retourna vers Marcel. Fort heureusement pour lui, L’homme aux cheveux verts s’inspira de sa technique et frappa dans le dos et dans la tête le pirate qui tentait de s’en prendre à son allié. L’homme tomba inconscient au sol aux côtés de ses amis. Raphaël se dirigea vers Marcel tout en lui demandant s’il allait bien. Après avoir acquiescé, le révolutionnaire se remit sur ses jambes et expliqua brièvement à son ami d’un jour toute l’histoire. Les deux hommes se mirent ensuite à suivre la direction supposée vers laquelle Philest s’était dirigé. La lumière du jour faiblissait alors que les efforts semblaient de plus en plus intenses pour Marcel. Le duo se remonta le moral et s'éloigna rapidement du bois pour se retrouver face à une falaise et un soleil timidement caché derrière quelques nuages. En contrebas, un léger banc de sable faisait son apparition. Plusieurs silhouettes étaient présentes dont celles de personnes qui semblaient familières à Marcel.


          Dernière édition par Marcel le Lun 29 Mai 2017 - 13:16, édité 1 fois
            2.04

            Le félin passe derrière la baston sans se faire repérer, Sakina suit et voie cet homme à la veste jaune se faire piétiner à sa gauche.

            -Pas le temps de réfléchir je dois faire quelque chose, ils me tournent le dos c’est le moment ou jamais !!

            Sakina s'élance à toute allure pour passer à une dizaine de mètres de l'homme en veste jaune. Il se fait piétiner et les quatre pirates commencent tous juste à savourer leur victoire avec ces quelques coups.

            -Merci l'étranger, ça n'a pas l'aire d’être ta journée, déjà avant t'étais couvert de sang... Enfin t'es peut-être pas assez fort pour les battre mais au moins tu les occupes hi hi hi.

            Les pirates étaient très pris par Marcel, quand on aime faire quelque chose, on est à fond dedans et ils ont l'air d'adorer ce qu'ils font. C’est accompagné des quelques gémissements de Marcel que Sakina passe inaperçue derrière les quatre brutes pour rejoindre Bastet sur la route qu'emprunte Philest et Rakelle. Sakina trottine désormais derrière la chatte qui se la joue maintenant en mode furtif et observatrice.

            Obligée de faire de même, pour ne pas se faire repérer par les trois pirates et le piaf désormais tout près du gros lard qui se trouve au sommet de la petite colline. La chasseuse de prime marche sur la pointe des pied et jette un oeil derrière elle a l'entente d'un coup de feu, elle aperçoit les quatre assaillants à terre et l'homme à la veste jaune debout.

            Il est louche ce gars bref!

            Minou, minou...


            Sakina n'a pas perdu Bastet des yeux pour autant, elle se rapproche d'elle et l'attrape par la nuque.

            Connasse viens on doit filer là !

            En relevant la tête Sakina voit le gros qui atteignait le sommet, ils ne sont pas très loin et par chance Rackelle n'a d’yeux que pour Philest.

            NON, NON, c’est qu'une grosse tomate, je sais pas de quoi vous parlez !!

            S'écria le gros avant de trébucher pour rouler-bouler en direction du pied de la colline versant mer.

            Rattrapez-le, il nous faut ce fruit du démon, dépêchez Henri y est déjà!

            Dit-elle en dépassant ses deux sbires à toute vitesse.

            Même sous la pression de Sakina, les yeux de Bastet n'ont pu se détacher d'Henri qu'elle voit s'éloigner, si ça continue elle le perdra de vue. La chatte se débine avec toute l'agilité qui lui est due et parvient à se dégager de l'emprise de ces satanées mains, pour sprinter avec l'impatiente de conclure cette chasse.
            Alors que la liberté semblait à porter de main pour la jeune brune, la revoilà en train de suivre ses anciens geôliers.

            Philest arrive au pied de la colline, il a l'air un peu étourdis mais les coups ont été naturellement amortis, il se relève avec le fruit dans la main et s'aperçoit qu'il y a d'autres gens quelques mètres devant lui ceux-ci beaucoup moins charmant que Rackelle.

            Bon dieu je suis plus tout jeune.

            Philest se redresse et par sur le côté, toujours harcelé par Henri. Tous ses efforts en vain, la fatigue qu'il a accumulée lui fait tourner la tête et peu de temps après, il rejoint le sol une deuxième fois laissant le fruit lui échapper des mains, Henri déjà sur place s’empare du fruit à l'aide de ses serres pour l'emmener à Rackelle qui a arrêté de courir et attend sa livraison.

            Bien Henri, viens mon beau. J’ai hâte de voir le fruit du démon que ça peut être.

            Henri arrive près de Rackelle mais se fait surprendre au dernier moment par Bastet qui bondit dans sa direction, tant bien que mal le piaf reprend de l'altitude. Malgré la détente du félin celui-ci arrive en dessous du piaf au niveau du fruit où il s'écrase la tête la première, Henri ne lâche rien et se rapproche de sa maitresse pour recevoir un peu d'aide, aide vite reçue par le pied gauche de Rackelle qui envoie valser le minou.

            Sakina vient de voir toute la scène c’est la première fois que quelqu'un s’en prend à son chat la colère monte, mais plus intéressée par la santé de son amie que par l'envie de vengeance la chasseuse de prime court dans la direction où a été envoyée Bastet pour lui porter secours.
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            Aux yeux de Raphaël la scène se déroula au ralenti.

            Marcel et lui en train de courir, athlétique et héroïque, une extension après l’autre sur les galets qui bordaient tendrement une mer azure teintée de nuages. Leur corps tout entier emporté dans un élan qui mettait le moindre de leur muscle en tension. Leur équilibre fragile, dangereusement maintenu par l’alternance de grands mouvements de bras. Une foulée rythmée, des appuis menaçant de rouler sous leurs pieds à chaque instant et l’écoulement continu de leur sueur. S’ils avaient été décrits par les spectateurs du dernier rang, on aurait probablement pu lire qu’ils avaient une allure de fougueux aventuriers, seulement comme le vert était aux premières loges  il voyait bien que Marcel, à bout de souffle, commençait à rendre l’âme et à ralentir.

            En face, Mina et Moncu qui avaient mystérieusement réussi à arriver là avant eux. Bien ancrés dans le sable, les dents de sortie sur leur lèvre retroussée, bras et jambes tendus en croix dans leur pose la plus intimidante, ils coupaient le chemin d’un Philest aussi rondouillesement paniqué qu’épuisé. Il avait réussi à rouler jusque-là sans perdre son précieux fruit, mais la course-poursuite s’arrêtait ici.

            Venant d’un autre côté, une gamine capricieuse donnait des ordres hystériques à ses sbires et à son perroquet, vautour de nature qui ne semblait avoir plaisir qu’à persécuter le pauvre cuisinier. Ce dernier s’effondra comme un château de cartes, s’éparpillant parmi les galets et libérant son bien qui finit presque aussitôt dans les serres du damné volatile. Il voulut le rattraper, s’accrocher aux arrêtes de son plumage, mais son énergie disloquée il n’arriva à saisir que le vide. Raphaël jura. Marcel pesta. Une seconde plus tard et ils se seraient élancés pour tenter leur chance. Moncu grimaça. Mina ricana. Rackelle, la précieuse voyait déjà sa victoire à portée de mains.

            Mais venue de derrière, un dernier parti tenait à se faire entendre. Une ombre, un esprit à poil ras qui, bien plus athlétique que ne le serait jamais les jardiniers, se jeta sur la proie qu’ils pensaient déjà inatteignable.  Griffes et crocs en avant, la créature, qui n’était probablement qu’un chat affamé, s’agrippa au Fruit du Démon qui lestait son dîner. Seulement la propriétaire, peu commode, l’expédia d’un coup de pied bien placé pour enfin récupérer le fruit de son labeur.

            "Rackelle attention ! "

            Tentant sa chance, Raphaël avait invoqué une de ses alliées pour surprendre la pirate dont il s’était, enfin, suffisamment rapproché pour qu’elle soit dans son champs d’action. Di Louffi, connaissait la manœuvre et malgré les coups qu’il s’était pris, trouva l’énergie de détendre un de ses élastiques pour la contrer. Au même moment, une autre jeune fille déboulait de nulle part pour aller prendre soin du chat envoyé à terre. Ce dernier, se tordant dans une étrange agonie n’arrêtait pas de tousser et de s’agiter. La blonde avait potentiellement fait des dommages internes. Pauvre gamine, elle avait eu le malheur de venir jouer au mauvais endroit.

            "POUCE ! *KOF KOF* Un moment, s’il-vous-plaît. "

            Les sbires ayant déjà tiré leurs sabres, Mina venant de casser en deux une bouteille en verre –son arme de prédilection-  récupérée dans un bac de recyclage sur le chemin, Moncu tenant son bâton comme une fronde, Rackelle et Henri célébrant leur victoire, la jeune fille au chevet de son animal de compagnie, Philest en PLS, Raphaël poings serrés prêt à s’affranchir de quelques pièces de monnaie pour fusiller tout ce petit monde, tous se figèrent à l’appel de Marcel.  Le brave homme, plié en deux par d’affreux points de côté était en train de cracher ses poumons en même temps qu’il essayait de reprendre son souffle. Un peu surpris, tous l’attendirent avec un certain respect. Le monde sembla alors repartir à une vitesse normale.

            "Pffffiou, ça fait du bien de souffler un peu, merci ! T’arrives à récupérer toi Philest ?
            - Hum… il va me falloir encore quelques minutes je pense.
            - Je sais pas comment ils font tous pour être encore en forme après tout ça, un peu plus et je tenais plus moi.
            - C’est l’entretien physique ça ! " commenta le plus vieux d’entre eux.
            - Eh ben Papy, tu m’impressionnes ! Oh et gamine, comment va ton chat ? Et comment tu t’appelles ? Et pourquoi étais-tu en si peu charmante compagnie ? Prisonnière si j’ai bien compris ?  
            - FERMEZ VOS GRANDES GUEULES ! Yo. ON EST LA POUR SE BATTRE. s’emporta Mina Hable, pirate d’exception pas vraiment porté sur les discussions mondaines.
            - Je suis plutôt d’accord pour le coup. "

            Tirant à lui le bâton-fronde de son acolyte, Mina chargea une munition de sa confection et la tira vers le ciel, dans la direction de Raphaël, Marcel, la jeune fille et du chat qui avait atterri derrière eux. Explosant dans les airs, la munition se disloqua en une pluie de tessons de verre.

            Les yeux écarquillés par la surprise, le croupier rassembla tout son sang-froid et faisant furtivement rentrer ses mains dans ses poches, il en  fit apparaître dans les airs autant de clones qu’il ne le pouvait. Ses propres mains dégoulinantes des pièces de monnaie qu’elles venaient d’aller chercher vinrent se positionner en croix devant son visage pour le protéger. Marcel, comme escompté, s’était montré vif et avait bousculé les deux autres cibles au plus loin les couvrant de son dos. De ses mains à leurs répliques, le croupier fit transiter par son pouvoir les pièces de monnaie qu’à sa manière elles projetèrent telles des balles de pistolet.

            Eclaté par la nuée de pièces d’argent, le plus gros des tessons de verre n’atteignit pas ses cibles et Raphaël n’eut à déplorer que quelques égratignures sur ses bras nus. Le révolutionnaire et ses protégés, derrière l’épaisseur de l’imperméable ne devait avoir rien ressenti. Première fois qu’il tentait un tour de passe-passe de cette ampleur, fallait dire que c’était bien crevant.

            "Enfoiré !
            - Whaouh !
            - Aïe…
            - Mais bordel, qu’est-ce que vous attendez pour leur régler leur compte ?! "

            Rackelle fut la première à réagir, ses ongles resserrées de façon possessive autour du Fruit elle ne comptait pas à ce que ces nouvelles têtes ne viennent lui dérober. Ne préférant pas braver la colère de leur supérieure, les sbires qui l’accompagnaient se jetèrent aussitôt à l’attaque de Raphaël qui récupérait de son impressionnant mouvement. Cela devait laisser suffisamment de temps à Mina -rendu boiteux par son précédent combat et donc bien moins enclin à foncer- et Moncu de préparer une nouvelle de leur facétie, et à Henri et elle le plaisir de tout regarder sans rien faire.

            Seulement, les sbires ne s’attendaient pas à ce que dans un élan furieux, leur ancienne prisonnière jusque-là inoffensive ne vienne les charger une énorme branche entre les mains. La frappe magistrale, qui aurait envoyé n’importe quelle balle dans la stratosphère, acheva une bonne fois pour toute les pirates. En voilà deux qui ne se relèveraient pas.

            "Sakina, mon nom c’est Sakina.
            - Beau coup !
            - J’ai pas l’habitude de me battre à mains nues, mais pour cette morue je vais faire une exception je pense… "

            Reconnaissant de lui avoir épargné le combat contre les sbires, Raphaël sourit à la dénommée Sakina. L’état de son chat semblait se stabiliser bien qu’il continue de gesticuler dans tous les sens, et la furie combattante de la gamine était en train de monter crescendo. Le croupier se débarrassa des petits éclats de verre qui avaient pénétré son épiderme, reprenant contenance après la phénoménale dépense d’énergie occasionnée par sa parade. Les autres protagonistes, lui le premier, ne s’étaient pas attendus à ce que la brune puisse avoir autant de force. La colère et la détermination avaient toujours été de bon catalyseur.

            "ESPECE D’ENFOIREE ! PLUS JAMAIS, PLUS JAMAIS TU NE TOUCHERAS À UN SEUL POIL DE BASTET, C’EST BIEN COMPRIS ?! "

            Un frisson parcourut le rang des pirates. Les deux « capitaines », éprouvés par leur dernier affrontement, n’étaient plus vraiment au meilleur de leur forme.

            "Ma petite Rackelle, je crois qu’on ne va pas avoir le choix si on veut renverser la tendance il faut que l’un d’entre nous mange ce fruit du démon ! Et comme j’ai déjà mangé le Gomu Gomu no –
            - NE FINIS MÊME PAS TA PHRASE VIEUX DEBILE !" le coupa aussitôt Mina, encore plus exaspéré que Raphaël par l'obsession de son camarade pour son prétendu ancêtre.
            " Bien reçu mes capitaines ! "


            Dernière édition par Raphaël Andersen le Sam 10 Juin 2017 - 17:37, édité 1 fois
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            Suite à cet échange, la jeune pirate se mit en arrière-plan afin de pouvoir tranquillement déguster le fruit qu’elle avait récupéré des griffes du chat. De leur côté, Moncu et Mina se mirent à fixer le duo que représentait Marcel et Raphaël. Les deux pirates n’étaient plus aussi en forme qu’au début de la journée, mais ce fut également le cas du révolutionnaire qui sentait la crise arriver d’une minute à l’autre. Cependant, ce n’était pas le cas de son collègue qui contrairement à lui semblait péter la forme. Il était plus jeune que le révolutionnaire, mais il semblait également plus résistant que ce dernier. Le jeune homme sortit les mains de ses poches afin de se préparer à l’ultime assaut alors que le révolutionnaire analysa les environs. Constatant que Sakina voulait rejoindre Rackelle pour faire justice, Marcel dû user d’artifice pour attirer l’attention de Mina et Moncu qui semblaient prêt à suivre la femme

            « -Vous bougez et j’écrase ce fruit du démon !
            -Yo t’as vu Moncu, il est tellement désespéré qu’il veut nous faire croire que ce fruit et un fruit du démon yo !
            -C’est vrai que le Gomu Gomu n’avait pas cette forme…
            ...
            -Et puis c’est pas un fruit, c’est un légume que tu as entre tes main yo ! ajouta-t-il en désignant la tomate que Marcel présentait à l’assemblée
            -C’EST UN FRUIT ! hurla un Marcel prêt à en découdre
            -UN LEGUME !
            -UN FRUIT !
            -UN LEGUME !
            -UN FRUIT !
            ... »

            La discussion semblait s’enliser dans le fumier de cheval, le tout sous le regard moqueur de Raphaël et le regard dépité de Moncu qui considérait qu’il y avait d’autres priorités dans la vie comme devenir Seigneur des Pirates ou manger du gigot de bœuf. Moncu à l’inverse de son homologue au chapeau de paille n’était pas un adepte de la viande blanche ou du porc, préférant la viande rouge soit disant plus protéinée (ce qui est faux car Zoro lui-même avait dit un jour qu’une cuisse de poulet apportait autant qu’une patte de bœuf). Le révolutionnaire et le pirate était toujours en train de jouer à ce jeu d’enfants lorsque le plus âgé des flibustiers envoya un élastique directement dans la tête de Marcel

            « -AIE Pu*** !
            -Imagine cette attaque à la puissance 100 ! GOMU GOMU NO… GAAAAATLIIIIIIIIIIIIIING GUUUUUUUUUUUUN
            -Mouhahahahaha ! »

            Alors que Moncu envoya une salve d’élastique en direction de Raphaël et que celui-ci était sans défense, Marcel se dépêcha de s’interposer afin de prendre les coups. Un élastique, puis deux, puis une dizaine. Tous touchèrent leur cible, à savoir le révolutionnaire, alors que la salve continuait encore et encore. Des bouts de verres entrèrent même dans le mélange puisque Mina profita de l’instant de faiblesse du révolutionnaire pour l’affaiblir autant que faire ce peut. Stoïque, Marcel n’avait plus l’air dans son état normal. Lui qui encaissait les coups comme jamais auparavant restait malgré tout debout, sous le regard surpris de son camarade d’un jour et le regard plein de haine que projetait le duo de pirates. Alors que la gatling et les tessons fusaient en direction de Marcel, l’homme aux cheveux verts arma son poing et mis un uppercut dans le vide qui se matérialisa à côté de Mina qui ne vit pas le coup venir. Non seulement le pirate se prit la main volante de Raphaël en pleine poire, mais la frappe l’envoya valser contre un des arbres situé à une dizaine de mètre de là. Maintenant que le premier pirate était hors course, le second n’allait pas tarder. Voyant que son ami était sonné, Moncu arrêta sa technique pour rediriger sa frappe vers le seul ennemi encore en état de combattre. En effet, le révolutionnaire avait reçu tellement de coups qu’il finit par tomber au sol totalement inconscient.

            « -Le Seigneur des Pirates a battu ton ami, supplie-moi et enfuis-toi pendant que tu le peux encore !
            -Plutôt crever que de laisser la victoire à un pirate comme toi…
            -Toi aussi tu veux subir le courroux de ma technique spéciale digne des plus grands pirates
            -Vas-y qu’on s’amuse un peu ! ajouta Raphaël tout en se moquant de son adversaire
            -GOMU GOMU NOOOOOOO… GAAAAATLIIIIIIING MEEEEEEGAAAA STAAAAAAMP GUUUUUUUN
            -C’est qu’il est emmerdant… »

            Moncu sorti ses plus gros élastiques de son cabas pour les lancer avec violence sur sa cible, cible qui n’avait pas l’intention de se laisser faire. En effet, l’homme aux cheveux verts arma ses poings et se mit à frapper devant lui avec panache, comme l’avait pu faire le Seigneur des Pirates par le passé. Non seulement le jeune homme envoyait valser les élastiques aux quatre coins de la plage, mais sa force était-elle qu’il frappa directement Moncu qui n’avait pensé en aucun instant à esquiver ne serait-ce qu’un seul coup de poing. Le pirate encaissa encore et encore, mais le dixième coup fût fatal et envoya ce dernier à l’autre bout de la plage. Raphaël se dirigea aussitôt au chevet de Marcel pour vérifier qu’il était toujours vivant, puis il acheva son travail, à savoir attacher les deux pirates inconscient. Non loin de là, Sakina et Rackelle semblaient être dans une impasse qui durait depuis plusieurs minutes maintenant

            « - MAIS BON SANG TU VAS ME LACHER OUI OU NON ? rouspéta une Rackelle qui n’était plus tout à fait elle-même
            -Compte pas là-dessus, c’est à ton tour de te faire tabasser !
            -Avec quoi ?
            -Avec ça ! »

            Ajouta la chasseuse de prime tout en montrant son majeur à son adversaire. L’ayant mal pris, la jeune Rackelle appelle son oiseau qui n’est jamais bien loin en temps normal. Bien sûr les choses n’étant pas ce qu’elles sont, Bastet c’était mis dans l’idée de pourchasser l’oiseau pour en faire son quatre heures, une aubaine pour sa maîtresse qui n’avait pas besoin d’un nuisible de plus l’empêchant de se défouler sur la jeune pirate. La chasseuse fonça logiquement sur sa cible qui était particulièrement exposé. Décochant une première frappe pleine de hargne en direction de la pirate, celle-ci l’esquiva facilement. Les coups suivants loupèrent leur cible avec autant de facilité, mais la savate que la chasseuse plaça à la fin de son enchaînement fit tomber la jeune femme au sol

            « -MONCU !!! MINA !!! REPONDEZ BON SANG !!!
            -Pathétique ! Toujours à te cacher derrière les autres…
            -MONCU !!! MINA !!! VENEZ M’AIDER PUTAIN !!!
            -Désolé de te l’annoncer petite, mais tes amis sont dans de beaux draps. ajouta l’homme aux cheveux verts qui s’approchait tranquillement de la scène de ménage
            -HEIN QUOI !!! Comment est-ce possible… »

            Ajouta Rackelle qui semblait plus affaibli que jamais. Les deux capitaines étant hors-jeu, les flibustiers ayant disparu depuis belle lurette, la jeune femme se retrouvait maintenant seule entourée d’une chasseuse prête à tout pour lui faire la peau et d’un Raphäel voulant assister aux premières loges à ce déchaînement de violence.


              2.05

              Les yeux de Rackelle sont emplis d'angoisse, ses deux capitaines sont ligotés à un arbre et même si Henri n'est pas très loin, ils ne font clairement pas le poids face aux deux hommes qui ont mis son équipage à terre.

              MARCEL si t'es réveillé, viens voir, ça va commencer !

              Raphaël s’assied en tailleur, aillant récupéré le légume que Marcel a tenté de faire passer pour un fruit du démon, il l'entame tout en observant les deux demoiselles dans leur petit combat.

              La pirate reprend ses appuies et sa confiance.

              Bien ! Si j'ai qu'une gamine à écraser, viens te défouler je t'attends.

              Me défouler. Je vais t'exploser ouais ! Dit-elle en s'élançant.

              Trois pas les séparent, la jeune brune serre ses poings de toutes ses forces, arrivée à distance elle envoie sa plus grosse droite mais, la blonde se décale vers l'extérieur pour esquiver le coup, la chasseuse pivote pour se remettre face à sa cible et envoie sa gauche qui se voit esquiver du même mouvement. La colère monte qu’est-ce que ça peut être frustrant de ne même pas toucher sa cible. Effectuant une dérive de la technique du moulin, la droite suis tout naturellement, cette fois l'esquive que fait Rackelle est suivit d'un coup de pied gauche violent sur l'extérieur du bras tendu de Sakina. Mise dans une bien mauvaise position Sakina ne peut qu'observer le pied droit de la pirate qui vient s'écraser sur son ventre, pliée en deux, elle parvient à saisir la jambe de Rackelle et lui décroche une baffe du dos de sa main qui fait trébucher la pirate.

              Rackelle se relève et décrasse un peu ses vêtements, un petit sourire commence à apparaitre sur son visage, pendant que Sakina en profite pour reprendre son souffle.

              T’as besoin d'une pause gamine ?! Maintenant laisses moi te montrer mon pouvoir !

              Rackelle fait quelques mouvements devant ses deux spectateurs dont un très impatient, après une vingtaine de secondes.

              CAPITAINE, Quand vous avez mangez le gomu gomu no vos pouvoirs se sont vite manifestés ??

              Paf

              Raphaël se tape le front en écoutant les sottises de la blonde. Après un blanc laissé par son capitaine inconscient  et quelques secondes de réflexion Rackelle se remet dans une position de combat normal.

              Bref, bref, j’ai pas besoin de pouvoir pour une gamine comme toi je vais t'éclater à coup de lattes.

              Le combat reprend, cette fois c’est la pirate qui attaque avec une dizaine de coups de pieds que Sakina encaisse en protégeant son visage un maximum avec ses bras. Une fois la rafale terminée et la garde de Sakina baissée on peut voir que le combat a bien vite tourné à l'avantage de la pirate.

              Raphaël a fini sa tomate. Il observe toujours les deux femmes, prêt à passer à l'action à tout moment.

              Rackelle ne laisse pas de répit à Sakina et repart à l'attaque, elle envoie un puissant coup de pieds droit sur la jambe de Sakina qui la fait tituber, cette attaque dévastatrice l’a fait tomber à terre. Elle se met directement à lui shooter dedans pour finir le travail.

              Alors on fait moins la maligne il est où ton doigt maintenant espèce de conne !

              Raphael se lève et va vers les deux femmes pour les séparer quand il est stoppé net par l'apparition d'une petite fille qui court toute nue non loin des deux femmes, la petite nudiste continue dans sa lancé vers Rackelle qui est en train de tabasser la jeune chasseuse.

              EH GAMINE FAIS GAFFE C’EST DANGEREUX PAR LA !

              Les paroles de l'homme en vert sont suivis d'un grand bon de la mystérieuse jeune fille qui termine sa course sur le torse de Rackelle surprise, ses pieds transpercent le fin ventre de la pirate tandis que ses petits crocs se sont installés dans le trapèze de la blondasse qui se voit obligée de faire quelques pas en arrière sous le poid du corps élancé de la petite, le troisième pas est fatidique pour la blonde qui trébuche dans un des élastiques de son capitaine avant de rejoindre les étoiles.

              Sakina se redresse et recule de la fillette.

              Oh, Oh, j’ai rien fais calme toi, calme toi.

              La chasseuse de prime effrayée recule jusqu'à Raphaël qui n'a pas bougé depuis l'entrée de la fillette.

              Elle se redresse du corp inerte de la blonde. le bout des doigts, le visage ensanglanté et suit Sakina, en route elle observe ses mains et puis ses jambes ainsi que ce qu'elle pouvait voir de son nouveau corps. La fille redresse la tête et aperçoit que l'homme devant Sakina est en garde prêt à en découdre, elle se retourne et s'aperçoit que c’est pour elle.

              Jeune fille je sais pas qui t’es mais, je vais te botter le cul et te mettre un froc s’est moi qui te le dis.

              Je suis... Bastet..

              Qu’est-ce que tu racontes Bastet est juste LA

              Rétorqua-t-elle l'indexe pointant un endroit désertique avant de s'apercevoir que son chat avait disparu et de voir une queue gigoter derrière la jeune fille nue.

              Bah maintenant je suis ici..

              Ha ha ha haa, moi qui attendais de voir le pouvoir que Rackelle allait nous sortir!! Dit l'homme aux cheveux verts en riant à côté de la chasseuse qui semble un peu perdue.

              Tu devrais donner des habits à ton chat, tu peux pas la laisser se balader comme ça. Je vais voir après Marcel en attendant.

              Oui je fais ça, Bastet, tu as mangé le fruit ?
              --
              Je ne me souviens pas mais après le coup que j’ai reçu j’ai senti comme une boule de poils au fond de la gorge, normalement je les recrache mais sous le choc je l’ai ravalé.

              OK OK ! Je ne veux même pas savoir tes histoires de poils, c’est juste Incroyable..
              --
              Sakina s'approche de Bastet pour l'observer.

              Tu m’as fait peur.. Désoler de n’pas t'avoir reconnu de suite.. t'es magnifique.

              Un sourire vînt se figer sur le visage de Bastet qui regarde son nouveau corps avec enthousiasme.

              Je veux un miroir.


              Un miroir, ha ha ha ha, t'inquiète pas je t'en trouverais un avant de partir, mais viens, il faut t'habiller tu ne peux pas te balader comme ça, ou alors re-transforme toi en chat.

              Je préfère des habits.

              Bastet suit Sakina jusqu’à l'arbre où se trouve Moncu et Mina, en route elle regarde ses doigts décorer de griffes.

              Bastet:

              C’est bizarre de marcher comme ça et j’ai mal ici, Dit-elle en montrant son ventre je comprends pas ce qu'il se passe.

              Je connais que de nom les fruits du démon, mais peut-être qu'un des deux hommes de tantôt pourra nous dire quelques choses. Tiens prend ça.

              Sakina habille Bastet de la cape en fourrure que Moncu Di Louffy portait.

              Ca sent le vieux mais c’est mieux que rien.

              Merci.

              La jeune nudiste approche sa tête de celle de Sakina pour se frotter à elle. Une courte étreinte est rendue à Bastet.

              Viens, on va aller voir le gars de tout à l'heure, et tiens la fourrure fermer surtout.

              Sakina prend la direction que Raphaël a pris, accompagnée de douleurs au bras et au ventre suite à son combat contre Rackelle, Bastet la suit plus attirée par son nouveau corps qu'autre chose, même si habillée de cette fourrure elle ne peut regarder que ses mains elle a toujours le sourire aux lèvres garnie du sang de Rackelle.

              Au loin dans le ciel se trouve Henri qui s'enfuit vers l'horizon depuis l'arrivée de Bastet dans la bagarre, préférant sauver ses plumes que la peau de sa maitresse.


              Dernière édition par Sakina le Jeu 6 Juil 2017 - 7:26, édité 1 fois
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              Les pirates ficelés une bonne fois pour toute, Marcel et Philest remis sur pieds et les premiers soins prodigués Raphaël se laissa tranquillement choir sur la plage de galets. Il y avait des journées comme ça qui éprouvait plus un homme que le reste de sa vie. Sakina et son animal l’avaient rejoint, engageant la conversation sur les fruits du démon et finissant par lui expliquer comment elles s’étaient retrouvées dans les affaires des pirates. Le chat qui pour la première fois était en mesure de s’exprimer, exagérait de détails et réagissait de façon excessive à toutes les explications du croupier. Il n’était pas un spécialiste des fruits du démon mais en tant qu’utilisateur était tout à fait capable d’en expliquer le principe et les faiblesses. Ce n’était d’ailleurs pas la première fois qu’il entendait parler d’un fruit capable de donner une apparence et une conscience humaine à un animal et il n’avait pas eu trop de mal à identifier les pouvoirs du Hito Hito no Mi.

              "Mais alors qu’est-ce qu’il arrive quand un humain mange ce fruit ?
              - Euh… je sais pas trop… Probablement pas grand-chose si ce n’est qu’il sera incapable de nager et qu’il pourra plus manger d’autres fruits du démon. Sinon boum.
              - AAAAAAAAAAAH SAKINA ! Qu’est-ce qui va m’arriver si j’en mange un autre par mégarde ?! Et piiiiiiiiire si je tombe à l’eau ! J’aimais déjà pas ça mais maintenant c’est encore piiiiiiiiiire ! AAAAAAAAAAH je ne peux plus mettre une patte sur un bateau ! " commença à paniquer la chatte à grand renfort de ses bras moulinant dans l’air.

              Raphaël sourit, amusé. Lui-même s’était posé les mêmes questions. Du coin de l’œil il aperçut Philest raccrocher le combiné de son Escargophone portatif, en arrière-plan Marcel était en train de narguer les pirates à coup de jet d’élastiques. Le révolutionnaire avait la rancune tenace et ce petit instant ludique semblait lui redonner plus de forme que n’importe quel repos.

              "Alors qu’est-ce que dit Balgrid ?
              - Il ne se réjouit pas à l’idée de le faire mais est tombé d’accord avec moi sur le fait qu’on devrait les livrer à la marine. On peut pas risquer de les relâcher dans la nature, ils seraient capables de revenir. Et je ne suis pas un tueur.
              - Plus sage en effet.
              - Ca m’embête aussi qu’on ne puisse même pas toucher de récompense. Balgrid a regardé, il y en a pour bien 21 Millions de Berrys à eux-trois ! Ca renflouerait les caisses, on est pas vraiment aidé ici, mais plus un seul chasseur de primes dans le coin pour faire un deal…
              - Hum… je crois que je peux vous aider ! " déclara Sakina radieuse en sortant sa carte de chasseuse de primes, enchantée de pouvoir filer un coup de main à ses sauveurs.

              Quelques négociations plus tard et l’arrivée de Balgrid en renfort pour transporter le reste des criminels, tous furent d’accord pour partager en trois la prime cumulée de l’équipage. L’une irait à Sakina qui servirait d’intermédiaire, une autre irait à Marcel pour qu’il fasse prospérer sa petite entreprise potagère derrière laquelle se cachait en fait la révolution, et la dernière irait à Raphaël pour remercier son implication.  Et alors que Philest commençait à gribouiller des calculs dans le coin d’une feuille volante tirée de sa poche, Raphaël fut frappé par une évidence qui le perturbait depuis déjà plusieurs semaines.

              "Euh… Philest, on pourrait pas se contenter de 7 Millions chacun ? C’plus simple non ?
              - … Oui c’est envisageable mais… " commença le cuisinier, cherchant à expliquer ses lacunes mathématiques, avant que Raphaël ne lui arrache la feuille des mains "Qu’est-ce qui te prend gamin ?
              - Cette feuille, ces gribouillis, ils sortent d’où ? Maintenant je suis presque sûr d’en avoir vu d’autres chez toi.
              - Hum… C’est des feuilles volantes, des brouillons que je garde, rien d’important.
              - Ouep, c’rien de plus que le bloc de papier standard de la ré- " s’arrêta Marcel avant de se faire aplatir le pied par le demi-géant "De la réserve de Philest. Je comprends toujours pas pourquoi il les achète comme ça, c’est illisible.
              - Je vois. " accepta Raphaël, une lueur de compréhension dans les yeux "Dites, ça ne vous embête pas si je vous laisse vous débrouiller avec eux ? Je dois passer chez moi. "

              N’attendant pas même une réponse, jugeant que s’il était prévu que Balgrid et Philest accompagne Sakina pour livrer les criminels, Marcel pourrait très bien faire un bout de chemin avec eux, le croupier partit au pas de course. Rebroussant complètement chemin pour passer successivement devant la bicoque du cuisinier, l’arbre de la connaissance et leur jardin -où il s’arrêta le temps de cueillir quelques tomates et herbes aromatiques pour honorer sa promesse- il finit par arriver chez lui. Ou plutôt ce qui avait été chez lui. Arrêté devant le seuil de la porte, il prit une grande inspiration. Pour la première fois depuis bien longtemps il allait pouvoir la passer la tête haute.

              Les semaines qu’il avait passées à cultiver le potager lui avait fait beaucoup de bien au moral, d’abord grâce à la bonne humeur communicative de Marcel, mais aussi parce qu’elles lui avaient permis d’accepter la perte et de se rendre compte tout ce qu’il avait encore à découvrir. Quelque part, même la débilité de Moncu lui avait prouvé que le monde avait encore beaucoup à lui offrir et qu’il n’était pas fait pour se morfondre. Mais il avait toujours traîné le boulet de l’incompréhension, de l’insaisissable réalité.

              Ce poids semblait s’être envolé de sa poitrine.

              S’apprêtant à frapper à la porte, il n’en eut pas le temps qu’un drôle de canard, coiffé d’une toque de cuisinier venait lui ouvrir, son inséparable poireau multifonction toujours vissé sous le bras.

              " KWOA ! "



              "Salut Choco, comment tu vas ? " l’accueillit Raphaël en lui caressant affectueusement le front, depuis qu’ils avaient manqué de s’entretuer dans une bataille de mandarines il entretenait avec le volatile une belle amitié "Comme promis, j’ai ramené des produits frais du jardin ! Owen est dans le coin ? "

              Ravi la boule de plumes débarrassa le jeune homme et indiqua la cuisine de la pointe de son aile. Lui et Owen étaient compagnons de longue date et c’était peu après avoir fait la rencontre du premier que Raphaël  avait pour la première fois croisé la route du second. Son grand-père d’adoption, jamais vu en douze ans d’existence de sa « famille » Oharienne, qui se pointait du jour au lendemain pour lui annoncer que la seule personne qui les liait était en danger de mort. Force était de constater qu’elle avait fini par la trouver.

              Il n'était alors resté plus qu’eux deux et un grand vide. Ne s’étant jamais connus, ils ne s’étaient jamais appris et de la peine et du deuil, une rancune silencieuse avait germée. L’enterrement passé, sortir et ne plus rester enfermer dans la même maisonnette leur avait permis de mieux échanger. Mais l’abcès de la vérité devait encore être creuvé.

              "J’ai rapporté quelques tomates et des herbes aromatiques, j’ai pensé qu’on pourrait manger léger.
              - C’est exactement ce que j’ai pensé. " sourit Owen pas complètement à l’aise. Couteau à la main, en train de débiter un bon pavé de mozzarella en cubes réguliers, il était visiblement moins résolu qu’en début de journée "Ton problème d’envahisseur est réglé ?
              - Ouep. Un fruit du démon qui a poussé dans le jardin et des pirates qui s’y sont forcément intéressés. La routine de notre drôle de monde. Je t’en raconterai plus tout à l’heure. " résuma Raphaël en se secouant les mains qu’il venait de laver pour en faire partir le surplus d’eau. Suivant les indications de Choco, il renversa une bonne plâtrée de pâtes dans l’eau bouillante avant de venir hacher le persil juste à côté du vieil homme.
              " Oh.
              - Mais plus important, j’ai compris quelque chose.
              - Ah ? Et quoi donc ?
              - Séville était une révolutionnaire. " ce disant, il ne perdit pas une miette de la réaction de son interlocuteur. Le couteau se stoppa dans un sa course et l’expression de son grand-père se figea dans une moue surprise, embêtée mais étrangement soulagée "Tu voulais qu’on parle, c’est ce qu’on va faire maintenant : cartes sur table. Pendant que j’étais sur Rhétalia, j’ai entendu parler de sa cellule révolutionnaire qui veut mettre fin à des siècles d’esclavage et de conditionnement. Je suis d’avis que Séville n’était pas une simple exploratrice, qu’elle ne s’est pas faite bêtement capturée par des esclavagistes. Elle travaillait avec eux. Elle a toujours travaillé avec la Révolution. Je suis un peu près sûr que si je jette un œil à tout le non-sens que j’ai accumulé dans ma chambre j’arriverai bien à trouver des messages écrits à l’encre invisible ou je ne sais quoi d’autre. Mais je veux l’entendre de vive voix. "

              Sortant directement ses meilleurs atouts pour impressionner l’adversaire, Raphaël planta toute sa conviction dans un seul regard. S’il avait compris le stratagème des feuilles gribouillées, il n’avait aucune assurance que Séville ait bien laissé un message derrière elle, ni même qu’il arriverait à le décrypter. Il devait tirer les vers du nez d'Owen.

              Ce dernier fronça les sourcils, appuyé d’une main sur le plan de travail et soutenant le regard de son petit-fils d’adoption, il se mastiquait l’intérieur des joues en pesant une dernière fois le pour et le contre sur la question. Il en avait déjà beaucoup dit sur sa famille, beaucoup pleuré aussi. Mais rien encore qui n’aborde des sujets aussi dangereux. Sautant alors sur le plan de travail dans un cri qui avait valeur de « je te l’avais bien dit », Choco s’empara d’un mouvement sec du couteau qui paressait entre les mains de son ami.  Reprenant la découpe là où il s’était arrêté , il leur intima d’un mouvement d’aile qu’il était capable de terminer tout seul.

              " Pas besoin d’être aussi mal élevé stupide volaille ! " finit par lâcher le vieil homme grincheux avant de ricaner et de s’asseoir à la table de la cuisine, retroussant ses manches " Dis-moi gamin, est-ce que tu as déjà entendu parler du Buster Call qui a ravagé l’île il y a un peu plus d’un siècle ? "

              Le goût d’un souvenir amer s’imposa sur les papilles de Raphaël. Séville paniquée, l’émotion perlant au coin des yeux et lui la laissant passivement lui passer un sermon, une empreinte de main cuisante sur la joue. Cette dispute sur l’histoire d’Ohara était l’une des raisons qui l’avait emmené à quitter l’île pour ne jamais y revenir, emporté dans ses aventures avec le Gambling Blue. Et alors que les traits de son visage se durcissaient, il répéta les paroles de sa mère, vieille de quatre ans. La folle recherche de savoir des érudits d’Ohara. Le siècle oublié et la volonté du gouvernement qu’il le reste. La vérité. La censure. Les ponéglyphes. La mort. Une île en proie au feu et à la destruction. La justice du gouvernement mondial. La folie de ceux qui voulaient encore le défier.

              Et puis ce fut ses propres pensées qui s’échappèrent. L’injustice. Le droit à la connaissance. Les raisons obscures qui pouvaient amener à cacher un pareil mystère. Tout ce qu’il avait résumé à l'époque dans un glacial « Très bien, je me débrouillerais seul. ». La frustration du silence.

              Quand il eut finit il tremblait. Owen l’avait écouté respectueusement, ne pouvant s’empêchant de toucher nerveusement son nez tordu toutes les cinq minutes. L’agitation du vert lui donnait probablement des raisons de s’inquiéter d’un nouveau coup de poing en plein visage. Après un moment de silence, il reprit.

              "Je vois que tu en sais déjà beaucoup. Ceux qui cherchent à connaître le secret du siècle oublié sont les ennemis du gouvernement, traqués et exécutés. L’attaque commandité sur l’Ohara originelle il y a cent leur a presque permis de parvenir à leur fin. Mais une personne a survécu et le savoir a pu se transmettre.
              - Mais pourquoi ?! Qu’est-ce que ça peut leur faire qu’on cherche à comprendre l’histoire, pourquoi tant de mystère ? Qu’est-ce qu’il a bien pu arriver pour que 900 ans plus tard on continue à tuer des gens en raison d’un secret périmé ?!
              - C’est ce qui est fascinant avec l’histoire. Un secret dévoilé a le pouvoir de renverser une nation, la vérité est la plus puissante des armes. La seule arme efficace qui peut permettre à un peuple de se rassembler et de soulever.
              - D’où le rapport avec la révolution ? Je ne suis pas bien au courant du mouvement, mais de ce que j’ai pu voir ils sont tout aussi meurtriers que le gouvernement. Quel intérêt ?
              - Laisse-moi finir s’il-te-plaît. Ce n’est pas moi qui irait défendre les actions révolutionnaires, loin de là. Ce n’est qu’une bande de fanatiquess désorganisés et moi un vieil enseignant, un chercheur égoïste qui a fini par se fâcher avec tous ses proches et se réfugier dans le confort universitaire de Boréa, obsédé par une quête de la vérité qui serait susceptible de changer le monde." l’air grave du vieil homme se teinta de mélancholie. Un coup d’œil à son ami à plumes, occupé à égoutter les pâtes lui décrocha un sourire, il se revoyait à cette même table à débattre du même sujet avec sa fille. Cela arrivait toujours quand ils cuisinaient ensemble  "Séville… ta mère je veux dire, n’était pas de cet avis. Elle a toujours eu des aspirations plus humaniste, moins égoïste. Elle a rejoint très jeune le mouvement révolutionnaire, c’était une aventurière et une briseuse de chaînes née… mais elle a commencé à voir ses frères tombés… " prenant un temps de pause alors qu’il se rappelait de douloureux souvenirs  "Et c’est à ce moment que nous nous sommes fâchés. Elle, n’arrivant pas à comprendre qu’on puisse poursuivre le sillage d’un passé meurtrier alors que dans le présent des gens mouraient tous les jours de mille et une autres causes. Elle en a même perdu la foi en sa cause et a décidé de retourner sur Ohara… et tu es arrivé. Elle m’a rendu visite l’année dernière à Jalabert, c’était la première fois en treize ans que je la revoyais. " ce disant il lâcha un petit rire heureux  " Elle m’a parlé de toi, de ton intégration sur cette île inconnue, de ton intelligence précoce, de tes sales manières de pickpocket, de la facilité avec laquelle tu avais obtenu ton diplôme d’archéologue, de ta curiosité qui lui rappelait la mienne, de tes rêves… et de la façon dont tu étais parti. Déterminé. Trois ans auparavant et sans jamais revenir. Elle n’était pas triste. Fière au contraire. Elle m’a confié être plusieurs fois venue te voir à bord du Gambling Blue, sans jamais se révéler. Elle m’a expliqué combien tu lui avais fait reprendre espoir. Combien tu l’avais inspiré par tes convictions. Elle avait renoué contact avec la révolution et s’apprêtait à mener un grand projet de démantèlement d’un réseau d’esclaves… qui l’a probablement mené jusqu’à Rhétalia… "

              Tout était sorti d’un coup, il n’avait pas pu reprendre son souffle avant d’avoir tout dit. Raphaël de l’autre côté de la table avait encaissé le tout, s’enfermant peu à peu dans le cocon de ses bras croisés sur son torse. Se mordillant la lèvre inférieure et les yeux perdus dans le vide, il tentait d’assimiler toutes ces informations.

              "Voilà qui était ta mère. "

              Un grand plat de pâtes vint s’abattre sur la table pour sonner cette conclusion. Délicieuse salade gorgée d’huile d’olive et de couleurs rafraîchissantes. Choco s’installa sur son tabouret, fier comme un paon et commençant à servir ses invités. La scène détendit l’atmosphère.

              "Merci. " souffla Raphaël, pour l’oiseau mais surtout pour son grand-père avant de prendre une première bouchée. Il avait envie de poser tellement de questions en même temps qu’il ne savait pas par où commencer.
              "Elle m’a également demandé une dernière chose. "

              Se levant pour aller fouiller ses effets personnels, Owen revint à table avec un gros carnet relié qu’il tendit au vert avec un sourire sincère. Celui-ci levant un sourcil, s’empara de l’objet et l’ouvrit à sa première page pour comprendre de quoi il s’agissait.

              "L’égyptologie pour les nuls ? " s’étonna-t-il encore plus curieux.
              "AH NON ! Pardon, ce sont mes cours de Hiéroglyphes ! Attends ! "

              Confus d’avoir gâché un moment si solennel par une si grossière erreur, le professeur d’université retourna au pas de course à ses affaires pour échanger le carnet contre un autre, similaire en tout point. Se grattant le derrière de la tête, gêné et grimaçant, il fit présent du recueil à son petit-fils adoptif encore plus dubitatif.

              "… Un Abécédaire ?
              - ROH MAIS, fait un effort aussi ! Ce n’est que le début, j’ai pris BEAUCOUP de mon temps pour le réaliser, ça M’EMMERDERAIT que tu appelles ça un ABECEDAIRE.
              - Qu’est-ce que c’est alors ?
              - HUM ! " reprit Owen "La dernière volonté de ta mère, que j’admire : te laisser le choix.
              - … ?
              - Celui « d’accomplir ton rêve d’égoïste fou, d’obsédé de la vérité et de criminel d’état » ou de « poursuivre ta vie », pour reprendre ses termes.
              - Tu veux dire que ce sont des…
              - Des ponéglyphes. Oui. Je peux t’en enseigner les bases si tu le décides, toutes les informations que j’ai pu recueillir en une vie d’obsession. Le reste t’appartiendra.
              - …Et pourquoi ce carnet ?
              - Une idée à elle. J’ai cru comprendre que tu n’aimais pas vraiment les professeurs et que tu préférais travailler en autodidacte, d’autant que…
              - Si ces connaissances s’ébruitent,  je pourrais être la proie du gouvernement. Et toi aussi. Et tout le monde autour de nous.
              - C’est pourquoi tu dois choisir maintenant. Ce carnet devra être détruit dans un cas comme dans l’autre….
              - …Que je décide de rester ici ou de m’en aller en l’emportant… Et toi alors ?
              - Oh ne t’en fais pas pour moi, je mène la plus tranquille des vies sur Boréa, rien ne me ferait plus plaisir que tu reprennes le flambeau d’une quête que je ne suis plus en état de poursuivre. J’avais besoin de revenir sur Ohara, pour elle, pour toi… Mais maintenant que j’ai enfin trouvé le courage de tout te dire, je vais pouvoir y retourner l’esprit tranquille.

              Parcourant les pages du manuscrit de ses doigts, encore occupé à traiter toutes les informations qui fourmillaient dans son crâne, Raphaël avalait chacun des mots qu’il essayait de formuler. Des centaines d’images se superposaient dans son esprit, des milliers de routes possibles à emprunter : Séville, Owen, le Gambling Blue, la route de tous les périls, les révolutionnaires, la Nouvelle Ohara, le siècle oublié, l’inconnu.

              Voyant dans quel confusion il l’avait plongé Owen partit d’un petit rire.

              "Allez, tu auras le temps de poser toutes les questions que tu veux après manger. On va finir par vexer Choco. "
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              Le lendemain au domicile de Philest

              « -Et sinon il va dormir encore combien de temps ? demanda l’homme capuchonné aux cheveux cendrés
              -Harry est comme ça depuis hier. Ajouta Balgrid
              -Harry ? Philest m’avait dit qu’il s’appelait Marcel… répondit le mystérieux individu aux cheveux longs cendrés qui se tenait à l’opposé de Balgrid, côté fenêtre
              -C’est pareil, c’est de la jeune pousse qui a encore tout à prouver.
              -Je veux bien te croire, il faut vraiment être stupide ou faible pour tomber dans les pommes à cause d’élastiques
              -Cela dit, il a quand même aidé à sauver l’île alors que vous vous étiez où ?
              -J’étais occupé ailleurs et à ce que je sache je suis pas Madame Irma…
              -Tout comme Marcel n’est pas un combattant, plus un homme de bureau.
              -Et à ce qu’on m’a dit il sait même pas trier les dossiers… Je me demande bien ce qu’il peut faire pour la cause
              -Il sait faire de beaux carrés de potagers ! répondit Philest qui ramena une assiette pour Marcel
              -Un potager ?  C’est pas avec des légumes qu’on va sauver le monde… »

              La phrase fût comme un déclic pour Marcel, car ce dernier se réveilla instantanément et renchéri a mystérieux individu

              « -C’est vrai que tuer les gens pour la cause augmente l’espérance de vie en général !
              -Il faut bien des gens comme moi pour faire bouger les choses, car si on comptait que sur toi on serait pas sorti de l’auberge… répondit l’homme aux cheveux cendrés
              -C’EST QUOI TON PROBLEME ? Tu viens cracher sur moi pendant que je dors, mais dans quel but ?
              -Mon problème c’est que ça fait trop longtemps que je poireaute ici à attendre que tu te réveilles pour me dire où est ce foutu fruit !
              -Si on m’avait pas envoyé au casse-pipe je me serais sans doute réveillé plus tôt, désolé d’avoir voulu bien faire et d’avoir aidé ces gens à garder leur île…
              -Bwarf… Alors ce fruit il est où ?
              -Il a été mangé…
              -QUOI ? TU VAS ME DIRE QUE J’AI FAIS TOUT CE CHEMIN POUR RIEN ?!
              -Apparemment. »

              Le mystérieux individu se jeta sur le lit de Marcel pour tenter de l’étrangler, mais Balgrid l’attrapa par le col et le claqua contre le mur avant de le menacer. Bizarrement, le mystérieux individu ne bougea plus d’un poil, comme quoi Balgrid dégageait en autorité. Marcel se disait que la taille devait y jouer beaucoup, même si pour lui la barbe semblait tout aussi imposante que le physique. L’homme qui s’avéra être un révolutionnaire se calma, puis les choses reprirent leur cours

              « -Comment je suis censé expliquer ça à ma hiérarchie ?
              -Tu leur expliqueras rien du tout, je leur dirais la vérité et rien que la vérité.
              -Tu sais qu’ils vont pas hésiter à t’emmerder ?
              -Tu sais je suis comme le chiendent !
              -Le chiendent ? demanda un Balgrid perplexe
              -C’est simple, plus tu tentes de te débarrasser de moi et plus je reviens à la charge.
              -Si tu le dis… ajouta le révolutionnaire dubitatif »

              La discussion continua son cours, jusqu’au moment où Balgrid rappela à Marcel et au révolutionnaire que le rendez-vous avait bientôt lieu. L’homme à la veste jaune ne comprenait pas bien ce qu’il se passait, mais Balgrid lui expliqua rapidement qu’ils devaient livrer les pirates à la marine. Marcel se disait qu’il ne pouvait pas toucher la prime en tant que révolutionnaire, mais le géant lui rappela qu’il y avait une chasseuse de prime sur cette île et qu’elle pouvait potentiellement les aider. Les partis c’étaient mis d’accord sur un accord de principe selon lequel Marcel toucherait un tiers de la prime, Raphaël un autre tiers et Sakine le dernier. Marcel se disait à cet instant qu’il aurait dû jouer les négociateurs, mais d’un autre côté c’était de l’argent qu’il n’aurait pas pu avoir en temps normal, donc il laissa couler.

              **
              *

              Quelques minutes plus tard, le long de la plage de la Nouvelle Ohara

              Le groupe de révolutionnaire se cacha dans les broussailles non loin de la plage, ce qui leur permit d’observer Sakina sans que les marines ne les voient. Ils n’étaient pas paranos, mais Marcel se disait que le groupe pouvait potentiellement être connu de la marine, si bien qu’il préféra éviter toute embrouille. De son côté, la chasseuse de prime attendit sur la plage avec les deux pirates ligotés de telle façon qu’ils ne pouvaient pas bouger le moindre doigt.

              « -Attacher le Seigneur des Pirates ainsi, c’est intolérable !
              -Yo je te jure que si je te revois je te tue t’as compris ! cria Mina Hable à Sakina
              -Ouai ça me fait une belle jambe, enfin un beau pactole !
              -C’est qu’elle se moque de nous yo !
              -Parce que tu crois faire quoi ? Tu vois le bateau qui arrive ?
              -Ouai ?
              -Bah c’est tes potes du gouvernement, ils vont te préparer une petite chambre au calme, tu m’en donneras des nouvelles »

              Plus le bateau de la marine s’approchait et plus la peur pouvait se lire sur le visage des deux pirates primés. Ils avaient d’autant plus raison de s’inquiéter, que lorsque le capitaine du navire posa pied sur le sable, la première chose qui lui vint à l’esprit était d’assommer les deux proies avant de les enfermer dans la cale. Le marin, sans doute caporal ou un grade de ce genre, portait le costume comme personne. Propre jusqu’au moindre sourcil, l’homme en imposait avec son physique de bucheron et sa voix grave. Le quarantenaire s’approcha de Sakina, hurla à un soldat de ramener la récompense, puis la jeta au pied de la chasseuse avant de lui dire

              « -Voici la somme comme prévu, mais que faisiez-vous par ici ?
              -Je me suis fait capturer par eux avant de les capturer !
              -Comment vous vous y êtes pris ?
              -Ça c’est un secret de chasseur, mais si vous doublez la mise peut-être que...
              -Sans façon… Enfin l’essentiel c’est que la pourriture soit en prison et que je n’ai pas eu à me salir les mains pour ça. dit-il avant de commencer à partir vers son  bateau avant de se retourner pour ajouter Ah en fait juste comme ça… la prochaine fois que vous avez des pirates vous les ramènerez directement au QG… Après tout ce n’est pas écrit UPS !
              -UPS ?
              -Peu importe… »

              Ajouta-t-il avant de remonter sur son navire et de prendre le large vers l’horizon. Sakina toute heureuse d’avoir gagné sa croute regarda le pactole en imaginant toutes sortes de choses qu’elle pourrait faire avec, sous le regard amusé de son chat qui redevint humain après le départ de la marine. La chasseuse demanda à son chat s’ils devaient juste garder l’argent pour eux et s’enfuir, mais il lui rappela la promesse qu’elle avait faite à Balgrid. Ce dernier ne manqua pas de lui rappeler, puisqu’il sortit du bosquet pour s’approcher de la jeune femme, suivi par Marcel, Philest et l’étrange révolutionnaire. Entourée par une armée de révolutionnaires, Sakina n’eut d’autres choix que d’accepter de partager la somme comme cela était prévu. Philest proposa tout de même à la demoiselle et son chat de souper chez lui le soir avant de partir, juste récompense de l’effort fourni.

              **
              *

              Le soir même dans la maison de Philest

              « - RAF ça fait plaisir de te revoir ! cria Marcel à l’intéressé
              -Merci… Et puis tu sais très bien que je ne pouvais pas refuser un diner chez Philest.
              -Un vrai cordon bleue notre Philest ! Je ne sais pas ce qu’il a prévu avec nos tomates, mais ça sent vachement bon !
              -C’est celles qui étaient dans le champ ce matin ? demanda Sakina
              -Oui tout à fait, une production maison sans OGM ni conservateurs.
              -OGM ?
              -C’est des organismes créés par le Gouvernement pour modifier les fruits, à ce que l’on dit ils seraient capables de manipuler les gens grâce aux OGM !
              -T’as pas fini de raconter des bêtises Marcel ! répliqua Balgrid qui n’aimait pas trop la tournure de la discussion
              -Si si je te jure, même qu’avec ça ils sont capables de produire des radis de deux kilos ou des poissons résistants aux températures glaciales.
              -Et c’est pas bien non ?
              -C’est pas naturel, ça te mange de l’intérieur ces produits-là ! Enfin par chance Philest n’en utilise pas dans cuisine.
              -FAITES DE LA PLACE CA ARRIVE ! »

              Cria le cuisinier qui arrivait progressivement dans la salle. Le plan de table était établi de telle façon à ce que Philest et Balgrid soit à la place du chef, alors que Raphaël et Marcel faisait face à Sakina et son chat. Le plat arriva au centre de la table et alors que Philest enleva le couvercle, tout le monde fût ébahi devant le résultat. Le fin gourmet venait de réaliser une rougaille de poissons, chose que Marcel n’avait jamais goûtée et imaginée à partir de simples tomates. Philest servit tout le monde une première fois, avant que Balgrid ne pris la parole. Il remercia tout le monde, fît l’apologie de la vie en liberté et diverses autres choses banales. Le groupe se mit donc à manger le repas sans qu’aucun mot ne fuie, trop occupé à déguster le divin plat. Marcel avait trouvé son bonheur, mais il n’aimait pas pour autant le calme qui régnait. Il en profita donc pour demander à Raphaël de le rejoindre dans ses aventures, car il avait senti que le feeling passait bien

              « -Maintenant que j’y pense Raf, ça ne te dirait pas de rejoindre ma cause ? Car le monde ne va pas consommé Bio tout seul !
              -Hum… Non. répondit le vert après un petit temps de réflexion avant d’ajouter en souriantJe suis trop égoïste pour ça et j’ai d’autres projets, ce n’est pas mon genre de m’engager pour une cause, aussi louable soit-elle. Mais… qui sait, si jamais les copains ont besoin, ptet’ que je serais là pour donner un coup de main. acheva-t-il d’un clin d’œil avant de reprendre la dégustation de sa rougaille.
              -Ok je vois… »

              Dit-il avant de continuer à manger son plat tout en relançant la discussion. Chacun y allait de son petit commentaire, racontant des tranches de vie que chacun découvrait. Le repas dura encore une bonne heure suite à laquelle Balgrid, Raphaël et Sakina prirent leur envol. Marcel reste lui pour aider Philest, mais aussi parce qu’il avait accepté de l’héberger une dernière nuit.