C'est toujours difficile de trouver un endroit tranquille en ce bas monde. En général, plus vous cherchez à être peinard, et plus vous retombez sur des casse-noisettes qui ont pour seul but dans la vie de vous déranger. Bref, à moins de choper une île déserte... et encore. C'est dans cette optique que j'avais navigué depuis Karaté Island jusqu'à l'île de Baterilla. Au moins, hormis les foutus vautours et quelques mouettes, je ne risquais pas d'avoir beaucoup de compagnie. Bon, certes, Han me suivait toujours où que j'aille maintenant qu'il m'avait retrouvé. En bon membre de la famille Li chargée de la protection de la lignée royale, il ne comptait sans doute plus me lâcher d'une semelle. C'est tout de même une bonne chose, car au moins, j'étais moins seul pour m'entraîner. Après avoir camouflé le navire en le cachant dans la crique de l'île, histoire d'éviter que des pirates en vadrouille ne se pointent attiré par notre côté touriste, nous nous étions rendus sur la plage afin de pouvoir commencer à fêter nos retrouvailles comme il se devait, en échangeant assez de coups pour reprendre l'habitude de combattre avec l'autre. Installés à trois bons mètres l'un de l'autre, nous nous fixions avec une certaine intensité tout en restant immobile. Les pieds s'enfonçant dans le sable pour prendre nos appuis. Bien que nous soyons tendus, on peut voir un sourire amusé sur notre visage, car nous sommes, après tout, ravis de nous revoir et pouvoir reprendre notre vieille habitude de se tarter la face comme au bon vieux temps.
Et c'est parti. Il s'élance vers moi, poings serrés, avant de prendre une impulsion sur ses jambes et sauter pour tenter un coup de pied retourné dans les airs. Mauvais choix. Ayant plus d'allonge que lui et également de vitesse, je fais également la même chose, mais au sol. Mon pied frappe alors son torse avant que le sien ne m'atteigne, changeant radicalement son angle de chute pour le faire valser sur le côté. Il se réceptionne néanmoins avec brio, dérapant sur deux bons mètres dans le sable. Je ne m'arrête pas, courant vers lui pour stopper ma course une fois que je suis assez près pour cogner. Mon poing fonce en direction de sa tête, mais il se penche sur le côté, laissant celui-ci passer juste devant son nez. Sans la moindre hésitation et avec une certaine maîtrise, il m'agrippe le poignet pour me tordre le bras et me faire poser genou à terre. Mais dans cette position, je le frappe d'un crochet du droit, quitte à me tordre légèrement le bras qu'il me tient. Alors qu'il s'élève dans les airs suite au coup, il donne une légère impulsion de son bassin pour faire un salto en me filant un coup de pied qui me repousse un mètre plus loin en dérapant dans le sable.
Petit temps mort, nous nous observons en laissant un léger ricanement émaner de notre bouche tandis que nous essuyons tous deux le léger filet de sang qui coule de nos lèvres. Bien qu'il soit plus petit que moi et sensiblement inférieur sur tous les domaines des capacités physiques, la force de ce garde du corps réside surtout dans sa technique au combat et sa polyvalence dans le maniement des armes. Alors que nous nous apprêtons à nous remettre au combat, fonçant l'un vers l'autre, mon attention se porte sur une immense voilure qui se dessine derrière Han. Lui, en revanche, ne peut pas la voir, et profite de mon inattention pour me coller une baigne qui me fait faire un tour sur moi-même du haut vers le bas pour me laisser m'écraser misérablement sur le sable.
- Jusque-là je pensais que vous aviez fait des progrès Maître, mais il semblerait que je me sois trompé.
Me relevant en me tenant le nez, je secoue la tête de droite à gauche pour me remettre du choc qui m'a méchamment secoué. Faisant craquer mon pif en le remettant droit et en expulsant de chaque narine par une violente expiration nasale, le sang qui s'y trouve, je tends le doigt de manière à montrer à Han ce qui se trouve derrière lui. Le petit gars percute la raison de mon inattention. Tout comme moi, il sait les appréhensions que j'ai envers la Marine depuis la mort du précédent roi qu'était mon paternel, assassiné par le Gouvernement Mondial. Les soldats n'étant que les chiens de garde de ces politiciens corrompus, aussi bien moi que Han, nous ne les portons pas dans nos cœurs. Nous nous regardons alors en nous demandant respectivement ce que ces Marines peuvent bien venir foutre sur l'île déserte de Baterilla. Après tout, si on regarde derrière la plage où nous nous trouvons, il n'y a rien d'autre que des ruines laissées par les assauts d'un pirate. Je ne vois néanmoins pas la raison qui peut les pousser à se pointer dans ce lieu de mort et de désolation... hormis ma théorie précédente sur la raison de vivre des chieurs ayant pour mission de vous pourrir la tranquillité à chaque fois que vous souhaitez être peinard.
Fixant Han, je lui fais signe de foncer vers la jungle qui se trouve juste à côté des ruines, histoire de ne pas être repéré les soldats. Tout en courant, j'affiche un sourire qui n'est pas pour rassurer mon garde du corps. Depuis que nous sommes tout gosse, il sait très bien que quand j'arbore un tel rictus, les ennuis sont au bout du voyage et qu'en général, il vient à les affronter avec moi de manière pour le moins violente. Je décèle l'inquiétude sur son visage alors que nous nous planquons derrière un plan de fougères plus que touffu. Je l'avais mis au courant de mes projets concernant le fait de me faire remarquer de manière pour le moins excessive afin de faire connaître mon nom dans le monde entier en espérant que cela amène mon fils à partir à ma recherche. Voilà pourquoi il se doutait sûrement de ce qui allait suivre. Le fixant alors que le navire Marine approche, je m'adresse à lui sur un ton des plus ironiques, confirmant ses craintes, le tout en gardant un bon angle de vue sur nos futurs visiteurs qui seraient là dans moins d'une vingtaine de minutes.
- Ça te dirait de faire un bon Bresse Bleu ?
Et c'est parti. Il s'élance vers moi, poings serrés, avant de prendre une impulsion sur ses jambes et sauter pour tenter un coup de pied retourné dans les airs. Mauvais choix. Ayant plus d'allonge que lui et également de vitesse, je fais également la même chose, mais au sol. Mon pied frappe alors son torse avant que le sien ne m'atteigne, changeant radicalement son angle de chute pour le faire valser sur le côté. Il se réceptionne néanmoins avec brio, dérapant sur deux bons mètres dans le sable. Je ne m'arrête pas, courant vers lui pour stopper ma course une fois que je suis assez près pour cogner. Mon poing fonce en direction de sa tête, mais il se penche sur le côté, laissant celui-ci passer juste devant son nez. Sans la moindre hésitation et avec une certaine maîtrise, il m'agrippe le poignet pour me tordre le bras et me faire poser genou à terre. Mais dans cette position, je le frappe d'un crochet du droit, quitte à me tordre légèrement le bras qu'il me tient. Alors qu'il s'élève dans les airs suite au coup, il donne une légère impulsion de son bassin pour faire un salto en me filant un coup de pied qui me repousse un mètre plus loin en dérapant dans le sable.
Petit temps mort, nous nous observons en laissant un léger ricanement émaner de notre bouche tandis que nous essuyons tous deux le léger filet de sang qui coule de nos lèvres. Bien qu'il soit plus petit que moi et sensiblement inférieur sur tous les domaines des capacités physiques, la force de ce garde du corps réside surtout dans sa technique au combat et sa polyvalence dans le maniement des armes. Alors que nous nous apprêtons à nous remettre au combat, fonçant l'un vers l'autre, mon attention se porte sur une immense voilure qui se dessine derrière Han. Lui, en revanche, ne peut pas la voir, et profite de mon inattention pour me coller une baigne qui me fait faire un tour sur moi-même du haut vers le bas pour me laisser m'écraser misérablement sur le sable.
- Jusque-là je pensais que vous aviez fait des progrès Maître, mais il semblerait que je me sois trompé.
Me relevant en me tenant le nez, je secoue la tête de droite à gauche pour me remettre du choc qui m'a méchamment secoué. Faisant craquer mon pif en le remettant droit et en expulsant de chaque narine par une violente expiration nasale, le sang qui s'y trouve, je tends le doigt de manière à montrer à Han ce qui se trouve derrière lui. Le petit gars percute la raison de mon inattention. Tout comme moi, il sait les appréhensions que j'ai envers la Marine depuis la mort du précédent roi qu'était mon paternel, assassiné par le Gouvernement Mondial. Les soldats n'étant que les chiens de garde de ces politiciens corrompus, aussi bien moi que Han, nous ne les portons pas dans nos cœurs. Nous nous regardons alors en nous demandant respectivement ce que ces Marines peuvent bien venir foutre sur l'île déserte de Baterilla. Après tout, si on regarde derrière la plage où nous nous trouvons, il n'y a rien d'autre que des ruines laissées par les assauts d'un pirate. Je ne vois néanmoins pas la raison qui peut les pousser à se pointer dans ce lieu de mort et de désolation... hormis ma théorie précédente sur la raison de vivre des chieurs ayant pour mission de vous pourrir la tranquillité à chaque fois que vous souhaitez être peinard.
Fixant Han, je lui fais signe de foncer vers la jungle qui se trouve juste à côté des ruines, histoire de ne pas être repéré les soldats. Tout en courant, j'affiche un sourire qui n'est pas pour rassurer mon garde du corps. Depuis que nous sommes tout gosse, il sait très bien que quand j'arbore un tel rictus, les ennuis sont au bout du voyage et qu'en général, il vient à les affronter avec moi de manière pour le moins violente. Je décèle l'inquiétude sur son visage alors que nous nous planquons derrière un plan de fougères plus que touffu. Je l'avais mis au courant de mes projets concernant le fait de me faire remarquer de manière pour le moins excessive afin de faire connaître mon nom dans le monde entier en espérant que cela amène mon fils à partir à ma recherche. Voilà pourquoi il se doutait sûrement de ce qui allait suivre. Le fixant alors que le navire Marine approche, je m'adresse à lui sur un ton des plus ironiques, confirmant ses craintes, le tout en gardant un bon angle de vue sur nos futurs visiteurs qui seraient là dans moins d'une vingtaine de minutes.
- Ça te dirait de faire un bon Bresse Bleu ?
Dernière édition par Winchester D. Arthur le Lun 27 Juin 2011 - 2:58, édité 2 fois