Hat Island, c'était la première île que le toubib découvrait depuis qu'il avait quitté Boréa quelques jours plus tôt. S'il se remettait assez bien de ses blessures, il se sentait encore fragile et la traversée l'avait exténué, aussi décida t-il de remettre la suite de son voyage à plus tard et de s'installer un temps sur l'île. C'est une étendue jaune pâle qui s'offrait à perte de vue sous le regard curieux du jeune Mochi qui pour la première fois découvrait le désert, lui qui n'avait connu que les dédales souterrains de Zaun et les neiges éternelles de Boréa. Après s'être amusé de sa nouvelle découverte, il prit la route pour Exact Town, plus communément appelé Saloons. Il avait entendu dire que la ville était du genre ... festive. L'alcool y coulait à flot et la castagne y était monnaie courante, en outre, le précédent médecin avait rendu l'âme après avoir perdu un duel, dont la cause semblait trouver sa source dans une sombre histoire de carte et de manche trop fournie.
Il faisait chaud, Mochi avait ôté sa blouse et avait retroussé ses manches. Comme il avait loué un cheval, la traversée se fit à dos de la bête et pourtant elle parut bien longue à Mochi qui était parti sans prendre aucune des précautions qu'il convient de préparer lorsqu'on voyage dans un environnement aussi hostile qu'un désert. Malgré la difficulté du voyage, le médecin arriva finalement à bon port. A l'entrée, une église en bois s'élevait, dont le cloché surplombait l'ensemble de la ville, laquelle église, était entourée par un grand cimetière, dont l'entretien ne semblait pas être la préoccupation principale du prêtre. Continuant sa route, le toubib s'enfonça dans la rue principale, dans laquelle, tout un tas de bâtisses en bois se succédaient. Si l'architecture de chacune d'elle différait quelques peu, l'ensemble dévoilait une certaine homogénéité tout à fait assumée.
Mû par la soif, le médecin décida d'aller boire un coup dans un pub, histoire de s'hydrater le gosier. N'importe lequel ferait l'affaire. Se rendant compte que l'essentiel des bâtiments de la rue principale était composé de bar, il rentra dans le plus proche, attachant sa monture à une rampe prévue à cet effet. Il ouvrit la porte et découvrit une pièce remplit de gaillard aux allures tout à fait vulgaire, celles de travailleurs éreintés par la vie et ses duretés, buvant ou jouant aux cartes. Quelques demoiselles se trouvaient également là, plus ou moins charmante qui ne semblait être là que pour divertir la clientèle. Comme il était nouveau venu et que les nouveaux venus attiraient toujours les regards curieux, toutes les activités cessèrent et tous les regards se tournèrent vers lui, même le pianiste cessa de jouer. Masquant sa gène et ignorant l'assemblée, il vînt s'accouder au bar. Il avait entendu dire que cette ville était connue pour ses bagarres. Il avait pensé qu'en tant que médecin, il ne serait pas concerné par tout ça. Car pour être honnête, il ne s'était pas battu depuis qu'il avait quitté Nar Shaddaa et il se remettait à peine de ses blessures, il ne se sentait pas capable de remonter sur le ring aussitôt et avait perdu confiance en ses compétences martiales. Et les regards des clients, qui, pour certains, semblaient assez hostiles ne le rassurait pas franchement. Finalement l'ambiance se calma et chacun revînt à ses activités. Mochi put boire son verre tranquillement sans que quiconque ne se soucia de lui. Puis, déclarant au barman qu'il était venu remplacer l'ancien médecin, ce dernier lui indiqua la direction du cabinet qu'il pouvait reprendre, car il était inoccupé depuis la disparition du dernier toubib. Il lui dit également qu'il pouvait prendre possession des lieux et que le proprio viendrait ultérieurement afin d'exiger son loyer.
Le binoclard, qui avait terminé son godet se dirigea donc vers son nouveau lieu de travail. Ce dernier se situait dans une des deux rues secondaires de la ville, juste entre un barbier et un tonnelier. Rentrant dans ses nouveaux locaux, il se rendit compte que ceux-ci était dans un état peu engageant. La poussière avait élu domicile dans chaque recoin. Aussi ce décida t-il à faire son ménage. Quand il eut fini, on toqua à la porte. Un grand bonhomme au corps malingre et au nez énorme entra.
"Bonjour" dit-il et comme Mochi répondit par un simple signe de tête, il reprit, "Je suis votre voisin, celui dont le travail commence quand le votre se termine Ay ay ay ! Mais appelez moi Benny"
"Enchanté, je suis Mochi !"
"Vous êtes doc' ? V'errez, y a beaucoup de boulot pour nous dans le coin ! Ay ay ay ! Surtout grace à la guerre entre Black Homère et Della Magniolia"
Devant l'incompréhension du toubib, qui de toute évidence ne savait pas de qui il voulait parler, le bonhomme aux allures étranges repris.
"Ay ay ay ! Ce sont les deux taulier du coin et ils sont en guerre, pour des affaires que tout le monde semble avoir oublié. A cause de ça, la population du village à décuplé, ils embauchent des mercenaires à tour de bras, je crois qu'on atteint l'apogée du conflit. Des jours bénis pour moi en somme."
"Vous pouvez m'en dire plus sur ces deux là ?" demanda Mochi à moitié intéressé et inquiet de se retrouvé au beau milieu d'un merdier pareil.
"Della Magniolia est une femme forte. Elle s'occupait bien de son bétail dans le temps, avec son époux. Quand ce dernier est décédé elle s'est métarmophosée et est devenu un vrai tyran, organisant des rackets contre tout les éleveurs du coin. Enfin elle appelle pas ça du racket elle, mais plutôt d'une compensation pour service rendu"
"Quel genre de service ?"
"La protection, contre qui ? On se demande encore. Elle également proprio de plusieurs bar dans le centre. De l'autre côté, on a Black Homère, cet homme est le proprio des maisons de jeux. Il est aussi notoirement connu pour être le patron de la grande majorité des filles de joies du coin et puis ..."
Le bonhomme fut interrompu par deux coups de feux, dont le bruit venait indubitablement de la rue principale. Le croquemitaine se retourna vers le toubib avec un sourire satisfait.
"Votre premier client ? Ou peut être est-ce pour moi ! Ay ay ay!"
A peine quelques instants plus tard on entendit quelqu'un courir en grande pompe vers le bâtiment et un gamin se mit à hurler.
"Tonnelier ! Un cercueil ! Un mètre soixante-dix à vu de nez !"
"C'est pour moi" dit-il en s'en allant, avant de reprendre, "Ne vous en faites pas pour nous, cette ville est une aubaine pour les gens comme nous" et il disparut.
Mochi ne se considérait pas le moins du monde comme étant de la même catégorie que ce gars qui se réjouissait tant de la camarde. La comparaison ne lui plaisait guère, mais il ne dit rien et puis de toute façon son interlocuteur avait déjà disparu. Ayant fini son ménage, il s'affala plutôt sur un vieux fauteuil, tout en se demanda pourquoi il avait foutu les pieds dans cette ville de fous.
Il faisait chaud, Mochi avait ôté sa blouse et avait retroussé ses manches. Comme il avait loué un cheval, la traversée se fit à dos de la bête et pourtant elle parut bien longue à Mochi qui était parti sans prendre aucune des précautions qu'il convient de préparer lorsqu'on voyage dans un environnement aussi hostile qu'un désert. Malgré la difficulté du voyage, le médecin arriva finalement à bon port. A l'entrée, une église en bois s'élevait, dont le cloché surplombait l'ensemble de la ville, laquelle église, était entourée par un grand cimetière, dont l'entretien ne semblait pas être la préoccupation principale du prêtre. Continuant sa route, le toubib s'enfonça dans la rue principale, dans laquelle, tout un tas de bâtisses en bois se succédaient. Si l'architecture de chacune d'elle différait quelques peu, l'ensemble dévoilait une certaine homogénéité tout à fait assumée.
Mû par la soif, le médecin décida d'aller boire un coup dans un pub, histoire de s'hydrater le gosier. N'importe lequel ferait l'affaire. Se rendant compte que l'essentiel des bâtiments de la rue principale était composé de bar, il rentra dans le plus proche, attachant sa monture à une rampe prévue à cet effet. Il ouvrit la porte et découvrit une pièce remplit de gaillard aux allures tout à fait vulgaire, celles de travailleurs éreintés par la vie et ses duretés, buvant ou jouant aux cartes. Quelques demoiselles se trouvaient également là, plus ou moins charmante qui ne semblait être là que pour divertir la clientèle. Comme il était nouveau venu et que les nouveaux venus attiraient toujours les regards curieux, toutes les activités cessèrent et tous les regards se tournèrent vers lui, même le pianiste cessa de jouer. Masquant sa gène et ignorant l'assemblée, il vînt s'accouder au bar. Il avait entendu dire que cette ville était connue pour ses bagarres. Il avait pensé qu'en tant que médecin, il ne serait pas concerné par tout ça. Car pour être honnête, il ne s'était pas battu depuis qu'il avait quitté Nar Shaddaa et il se remettait à peine de ses blessures, il ne se sentait pas capable de remonter sur le ring aussitôt et avait perdu confiance en ses compétences martiales. Et les regards des clients, qui, pour certains, semblaient assez hostiles ne le rassurait pas franchement. Finalement l'ambiance se calma et chacun revînt à ses activités. Mochi put boire son verre tranquillement sans que quiconque ne se soucia de lui. Puis, déclarant au barman qu'il était venu remplacer l'ancien médecin, ce dernier lui indiqua la direction du cabinet qu'il pouvait reprendre, car il était inoccupé depuis la disparition du dernier toubib. Il lui dit également qu'il pouvait prendre possession des lieux et que le proprio viendrait ultérieurement afin d'exiger son loyer.
Le binoclard, qui avait terminé son godet se dirigea donc vers son nouveau lieu de travail. Ce dernier se situait dans une des deux rues secondaires de la ville, juste entre un barbier et un tonnelier. Rentrant dans ses nouveaux locaux, il se rendit compte que ceux-ci était dans un état peu engageant. La poussière avait élu domicile dans chaque recoin. Aussi ce décida t-il à faire son ménage. Quand il eut fini, on toqua à la porte. Un grand bonhomme au corps malingre et au nez énorme entra.
"Bonjour" dit-il et comme Mochi répondit par un simple signe de tête, il reprit, "Je suis votre voisin, celui dont le travail commence quand le votre se termine Ay ay ay ! Mais appelez moi Benny"
"Enchanté, je suis Mochi !"
"Vous êtes doc' ? V'errez, y a beaucoup de boulot pour nous dans le coin ! Ay ay ay ! Surtout grace à la guerre entre Black Homère et Della Magniolia"
Devant l'incompréhension du toubib, qui de toute évidence ne savait pas de qui il voulait parler, le bonhomme aux allures étranges repris.
"Ay ay ay ! Ce sont les deux taulier du coin et ils sont en guerre, pour des affaires que tout le monde semble avoir oublié. A cause de ça, la population du village à décuplé, ils embauchent des mercenaires à tour de bras, je crois qu'on atteint l'apogée du conflit. Des jours bénis pour moi en somme."
"Vous pouvez m'en dire plus sur ces deux là ?" demanda Mochi à moitié intéressé et inquiet de se retrouvé au beau milieu d'un merdier pareil.
"Della Magniolia est une femme forte. Elle s'occupait bien de son bétail dans le temps, avec son époux. Quand ce dernier est décédé elle s'est métarmophosée et est devenu un vrai tyran, organisant des rackets contre tout les éleveurs du coin. Enfin elle appelle pas ça du racket elle, mais plutôt d'une compensation pour service rendu"
"Quel genre de service ?"
"La protection, contre qui ? On se demande encore. Elle également proprio de plusieurs bar dans le centre. De l'autre côté, on a Black Homère, cet homme est le proprio des maisons de jeux. Il est aussi notoirement connu pour être le patron de la grande majorité des filles de joies du coin et puis ..."
Le bonhomme fut interrompu par deux coups de feux, dont le bruit venait indubitablement de la rue principale. Le croquemitaine se retourna vers le toubib avec un sourire satisfait.
"Votre premier client ? Ou peut être est-ce pour moi ! Ay ay ay!"
A peine quelques instants plus tard on entendit quelqu'un courir en grande pompe vers le bâtiment et un gamin se mit à hurler.
"Tonnelier ! Un cercueil ! Un mètre soixante-dix à vu de nez !"
"C'est pour moi" dit-il en s'en allant, avant de reprendre, "Ne vous en faites pas pour nous, cette ville est une aubaine pour les gens comme nous" et il disparut.
Mochi ne se considérait pas le moins du monde comme étant de la même catégorie que ce gars qui se réjouissait tant de la camarde. La comparaison ne lui plaisait guère, mais il ne dit rien et puis de toute façon son interlocuteur avait déjà disparu. Ayant fini son ménage, il s'affala plutôt sur un vieux fauteuil, tout en se demanda pourquoi il avait foutu les pieds dans cette ville de fous.