Citadelle. Une ville en plein changement, libérée récemment de la tyrannie et qui commence tout juste à goûter aux vrais plaisirs de la liberté. L'Archityran n'est plus, les habitants jusqu'alors opprimés peuvent désormais respirer, cesser de courber l'échine et avancer. Le plus beau dans tout cela ? La participation d'Elijah dans la libération de la ville. Même si le final fut quelque peu trop enflammé à son goût, il n'en reste pas moins fier d'avoir filé un coup de mains pour botter les fesses des miliciens du Tyran. Ses quelques dérapages au milieu n'étant que des détails à son esprit dont il était inutile de prêter attention. Il était un héros et il comptait bien quémander son dû en tant que sauveur. Car il n'y a rien de plus naturel que de remercier ceux se battant à votre place, n'est-ce pas ? En ce glorieux jour ensoleillé, le Croq'Dur avait donc mis le nez dehors, ce qui lui changeait puisque habituellement il trempait dans la poudre blanche. En pleine hallucination, sa perception des choses altérées, il était le sauveur.
Ou du moins, ils étaient les sauveurs. Lui, Elijah Croq'Dur, leader charismatique de la cellule révolutionnaire de Citadelle. Elle, Elisabeth Croq'Dur, sœur et plus proche conseillère de guerre, soutien stratégique et psychologique de l'homme-poisson piranha. Et lui, Zod, l'ours mauve de cinq mètres de hauteur, général de guerre de la révolution, l'arme de destruction massive de leur armée, enragé et déchaîné. Tous trois rentraient du front, la petite fille d'une dizaine d'années assise sur l'épaule massive de la bête, qui elle-même progressait aux côtés du désaxé. Ce dernier avançait lentement, démarche conquérante, regard fier, sourire victorieux, tout autour de lui on les acclamait, les saluait, les chants à leur gloire résonnaient dans les rues. Une véritable haie d'honneur s'étendait à travers toute la ville libérée par leurs soins, les menant jusqu'au centre, destinée exclusivement au trio désormais légendaire. Dans le ciel étaient régulièrement lancée des pilules de drogue, leur passant au-dessus de la tête, retombant à terre sur le chemin qu'ils empruntaient.
Ils bifurquèrent à un virage et percutèrent brutalement une masse d'ombre survenue soudainement comme pour se dresser en rempart. Le heurt mis Elijah sur le cul et alors qu'il râlait tout en replaçant correctement le casque sur sa tête, il remarqua que le décors avait basculé. Plus de foule en admiration, plus d'acclamations, plus d'ours géant ni de sista Elisabeth, rien que la tristesse de la réalité lui sautant à la gorge. Habitué de l'exercice, il comprit rapidement ce qu'il lui était arrivé. Une autre de ces hallucinations. Dû à ce qu'il consommait ou à la folie le rongeant, il s'en foutait éperdument. Il se releva et tacha de jeter un œil aux alentours pour se repérer. Maintenant qu'il avait l'esprit à peu près clair, il pouvait reprendre le cours de ses activités. Il savait où il allait, ce pour quoi il y allait, restait seulement à ne pas trop s'en détourner au gré des hallucinations qui le prenaient. Il avait déjà fait foirer plusieurs deals de cette manière, soit en changeant brusquement d'avis au dernier moment ou en manquant de se rendre au lieu de l'échange, pris par sa folie, embarqué dans un autre monde.
Son monde. Désaxé, désordonné, incohérent, perturbant. Aujourd'hui il ne revendait plus, se contentant seulement d'acheter pour sa consommation personnelle. Et il avait son fournisseur fétiche, son petit coup de cœur. Pinky Walt de son pseudonyme dans le métier, un des plus gros fournisseurs de la forteresse et ce depuis des années. Elijah s'y était déjà frotté du temps où il vendait, chaque fois il avait frôlé la mort. C'était un ingénieux le gusse, peu désireux de surcroît de partager son territoire. Le genre à chasser l'envahisseur à coup de bombe artisanale. Sa dose récupérée, son sachet de pilules entre les mains, le criminel s'en envoi quatre ou cinq dans le gosier, histoire de se requinquer un peu. Nouvelle drogue sur le marché cette fois, un essai. L’œil de l'Archityran qu'on la nomme, petit hommage. Temps pour qu'elle fasse effet, une vingtaine de minutes. Effets, sensation d'énergie, agitation, besoin incontrôlé de l'ouvrir, montée d'euphorie, accroissement de la vigilance.
Depuis l'incendie, depuis son pétage de plombs, il consacrait ses efforts à retrouver la trace de sa petite sœur, lâchement enlevée par un équipage pirate, ceux de la perle noire. Des forbans qu'on diraient en réalité envoyé par les Tenryubittos, dans l'esprit désarticulé du brûlé, tout cela était parfaitement plausible. Et il avait une piste confirmant ses soupçons. Hector le Barbotteur, Capitaine des pirates de la Perle Noire, aurait été aperçu près de l'immense chantier de la tour du côté de la mer, cherchant désespérément un moyen de transport pour regagner la mer en urgence. Son navire lui aurait été volé une nuit de beuverie, malchance. Hector, il lui mettrait la main dessus tôt ou tard et le ferait cracher le morceau sur la localisation de sa chère sœur. En attendant, il devait remonter la piste par le bas, en commençant par les matelots. Ses relations, en échange de quelques berrys, lui ont appris qu'un certain Ragety serait désespéré à l'idée de retrouver l’œil qu'il aurait perdu.
Il avait pris la décision de tendre un piège à cet homme, faisant courir la rumeur à travers l'immense forteresse qu'il détenait un œil mystérieux et qu'il était prêt à le vendre au plus offrant. Cela lui avait coûté de devoir payer les bonnes personnes, mais il ne doutait pas du résultat. Il viendrait. Le poiscaille avait également fait savoir à quel endroit on pourrait le trouver. C'est à cette position qu'il attendrait Ragety. Il s'affala sur un fauteuil usé, tandis que les effets de la drogue ingurgité plus tôt commençaient à se faire ressentir. Il sentait déjà l'excitation le gagner, un sourire béat dévoilant ses dents acérées. Au fond de son trône, les bras sur les accoudoirs, la tête en arrière, il profitait de sa dose d’œil de l'Archityran. Son palais, un vaste terrain vague encerclé par de nombreux bâtiments en piteux états, bâtisses à l'abandon et immeubles désertés. Les battements de son cœur s'accéléraient au fur et à mesure que des vagues d'énergies frappaient tout son corps...
♪ Pif. Paf. Pouf. J'suis qu'une grosse pistache... ♪
Ou du moins, ils étaient les sauveurs. Lui, Elijah Croq'Dur, leader charismatique de la cellule révolutionnaire de Citadelle. Elle, Elisabeth Croq'Dur, sœur et plus proche conseillère de guerre, soutien stratégique et psychologique de l'homme-poisson piranha. Et lui, Zod, l'ours mauve de cinq mètres de hauteur, général de guerre de la révolution, l'arme de destruction massive de leur armée, enragé et déchaîné. Tous trois rentraient du front, la petite fille d'une dizaine d'années assise sur l'épaule massive de la bête, qui elle-même progressait aux côtés du désaxé. Ce dernier avançait lentement, démarche conquérante, regard fier, sourire victorieux, tout autour de lui on les acclamait, les saluait, les chants à leur gloire résonnaient dans les rues. Une véritable haie d'honneur s'étendait à travers toute la ville libérée par leurs soins, les menant jusqu'au centre, destinée exclusivement au trio désormais légendaire. Dans le ciel étaient régulièrement lancée des pilules de drogue, leur passant au-dessus de la tête, retombant à terre sur le chemin qu'ils empruntaient.
Ils bifurquèrent à un virage et percutèrent brutalement une masse d'ombre survenue soudainement comme pour se dresser en rempart. Le heurt mis Elijah sur le cul et alors qu'il râlait tout en replaçant correctement le casque sur sa tête, il remarqua que le décors avait basculé. Plus de foule en admiration, plus d'acclamations, plus d'ours géant ni de sista Elisabeth, rien que la tristesse de la réalité lui sautant à la gorge. Habitué de l'exercice, il comprit rapidement ce qu'il lui était arrivé. Une autre de ces hallucinations. Dû à ce qu'il consommait ou à la folie le rongeant, il s'en foutait éperdument. Il se releva et tacha de jeter un œil aux alentours pour se repérer. Maintenant qu'il avait l'esprit à peu près clair, il pouvait reprendre le cours de ses activités. Il savait où il allait, ce pour quoi il y allait, restait seulement à ne pas trop s'en détourner au gré des hallucinations qui le prenaient. Il avait déjà fait foirer plusieurs deals de cette manière, soit en changeant brusquement d'avis au dernier moment ou en manquant de se rendre au lieu de l'échange, pris par sa folie, embarqué dans un autre monde.
Son monde. Désaxé, désordonné, incohérent, perturbant. Aujourd'hui il ne revendait plus, se contentant seulement d'acheter pour sa consommation personnelle. Et il avait son fournisseur fétiche, son petit coup de cœur. Pinky Walt de son pseudonyme dans le métier, un des plus gros fournisseurs de la forteresse et ce depuis des années. Elijah s'y était déjà frotté du temps où il vendait, chaque fois il avait frôlé la mort. C'était un ingénieux le gusse, peu désireux de surcroît de partager son territoire. Le genre à chasser l'envahisseur à coup de bombe artisanale. Sa dose récupérée, son sachet de pilules entre les mains, le criminel s'en envoi quatre ou cinq dans le gosier, histoire de se requinquer un peu. Nouvelle drogue sur le marché cette fois, un essai. L’œil de l'Archityran qu'on la nomme, petit hommage. Temps pour qu'elle fasse effet, une vingtaine de minutes. Effets, sensation d'énergie, agitation, besoin incontrôlé de l'ouvrir, montée d'euphorie, accroissement de la vigilance.
Depuis l'incendie, depuis son pétage de plombs, il consacrait ses efforts à retrouver la trace de sa petite sœur, lâchement enlevée par un équipage pirate, ceux de la perle noire. Des forbans qu'on diraient en réalité envoyé par les Tenryubittos, dans l'esprit désarticulé du brûlé, tout cela était parfaitement plausible. Et il avait une piste confirmant ses soupçons. Hector le Barbotteur, Capitaine des pirates de la Perle Noire, aurait été aperçu près de l'immense chantier de la tour du côté de la mer, cherchant désespérément un moyen de transport pour regagner la mer en urgence. Son navire lui aurait été volé une nuit de beuverie, malchance. Hector, il lui mettrait la main dessus tôt ou tard et le ferait cracher le morceau sur la localisation de sa chère sœur. En attendant, il devait remonter la piste par le bas, en commençant par les matelots. Ses relations, en échange de quelques berrys, lui ont appris qu'un certain Ragety serait désespéré à l'idée de retrouver l’œil qu'il aurait perdu.
Il avait pris la décision de tendre un piège à cet homme, faisant courir la rumeur à travers l'immense forteresse qu'il détenait un œil mystérieux et qu'il était prêt à le vendre au plus offrant. Cela lui avait coûté de devoir payer les bonnes personnes, mais il ne doutait pas du résultat. Il viendrait. Le poiscaille avait également fait savoir à quel endroit on pourrait le trouver. C'est à cette position qu'il attendrait Ragety. Il s'affala sur un fauteuil usé, tandis que les effets de la drogue ingurgité plus tôt commençaient à se faire ressentir. Il sentait déjà l'excitation le gagner, un sourire béat dévoilant ses dents acérées. Au fond de son trône, les bras sur les accoudoirs, la tête en arrière, il profitait de sa dose d’œil de l'Archityran. Son palais, un vaste terrain vague encerclé par de nombreux bâtiments en piteux états, bâtisses à l'abandon et immeubles désertés. Les battements de son cœur s'accéléraient au fur et à mesure que des vagues d'énergies frappaient tout son corps...
♪ Pif. Paf. Pouf. J'suis qu'une grosse pistache... ♪
Dernière édition par Elijah Croq'Dur le Lun 5 Juin 2017 - 18:43, édité 1 fois