- Cartel Capital, le groupe de contrebandier ? demanda distraitement Angie Gregson.
Présentement dans l'appartement de cette dernière, Roy préparait son armement tandis que la trentenaire lisait un livre, conversant distraitement avec lui en même temps. Professeur et amie de longue date du jeune homme, Angie était une belle femme à la flamboyante chevelure rousse. Habillée d'une robe verte à poix blanc, elle feuilletait son bouquin sur la table de la salle à manger.
- Oui, acquiesça Roy, ils ont mis la main sur un important convoi de l'IHAS il y a quelques mois. On va aller le récupérer.
- Hmm, répondit simplement la belle femme en hochant la tête.
Ce manque d'intérêt de la part de son amie surprit le jeune homme. L'IHAS, l'Institut d’Histoire et d’Archéologie des Sables, était l'organisme qui finançait les recherches d'Angie, son patron en quelque sorte, et il s'était fait voler une collection de reliques anciennes. Destinée à être étudiée, cette collection avait été acheminée depuis le désert en vue d'être étudiée par l'institut, avant de se faire intercepter par le cartel et de disparaître de la circulation. L'historienne devait en avoir entendu parler et pourtant elle ne semblait pas se sentir concernée.
Cela dit, il était vrai qu'elle n'avait jamais montré d'intérêts particuliers pour les babioles et reliques de l'ancienne civilisation Danderienne. C'était étrange somme toute. Encore à ce jour, Roy n'avait pas une idée claire de ce que recherchait l'historienne sur cette île désertique.
- Ça fait des semaines que Krid est sur les dents avec cette histoire, continua le jeune homme. Apparemment ils ont enfin retrouvé la trace du convoi. Je ne connais pas tous les détails après...
Krid Chawki était le chef officieux d'EL Beïda, la tribu du désert, ainsi que le patron et mentor de Roy. Sa faction vivant du tourisme, le leader bédouin ne voyait pas d'un bon œil les agissements du Cartel Capital, qui empiétait sur les recherches archéologiques et donnait une mauvaise image d'Hinu Town à l'étranger. Aussi, allié avec la marine, il aidait cette dernière en pourchassant activement les membres du cartel avec ses hommes.
- C'est l'opération de l'année en tout cas, conclut le jeune bédouin, hors de question que je rate ça.
- Je ne comprends toujours pas pourquoi tu tiens tant à faire ce genre de boulot ingrat, lâcha tranquillement Angie en changeant de position sur son siège, surtout quand je suis là pour t'entretenir.
Garde du corps personnel de son amie, Roy recevait un salaire mensuel pour ses services. L'historienne aimait également couvrir sa pupille de cadeaux en tous genres, agrémentant ces derniers par des cours et leçons sur des sujets aussi divers que variés. Techniquement elle avait raison, il n'avait pas besoin d'aller risquer sa vie pour la paye misérable d'un bédouin.
- Oh mais ce n'est pas pour l'argent que je fais ça, clarifia le jeune homme. Je suis en train de rouiller à passer mes journées ici à étudier et m'amuser avec toi, il me faut un peu d'action.
Car Roy aimait se battre. C'était son péché mignon en quelque sorte, mais il appréciait toujours un beau combat. La perspective de tester ses limites et de constater sa montée en puissance l'enchantait tout particulièrement.
Plus loin, Angie ne réagit pas. Pieds nus, elle était assise n'importe comment et continuait de lire sans se soucier de son élève. Tandis qu'elle changeait une fois de plus de position en frétillant des orteilles, une mèche de cheveux tomba sur son visage et elle ne chercha pas à la replacer.
- Et puis je ne suis pas un enfant non plus, grogna Roy, ennuyé, je n'ai pas besoin que tu "m'entretiennes".
Relevant enfin ses beaux yeux verts de sa lecture, la femme croisa le regard bougon du jeune homme. Appuyant lascivement sa tête sur l'une de ses mains, l'historienne lui fit un clin d’œil avant de revenir à son ouvrage.
Grinçant des dents, le garde du corps se concentra sur sa tâche en cours. Remontant patiemment son précieux pistolet à silex, qu'il avait précédemment démonté afin d'être nettoyé, Roy travaillait méthodiquement. À intervalles réguliers, un clic métallique retentissait dans la salle, signe qu'une pièce de l'arme avait retrouvé sa place.
- Tu es obligé de faire autant de bruit Roy ? lâcha finalement Angie, indisposée par le manège du jeune homme.
- Hé, j'entretiens ton cadeau, rétorqua ce dernier.
Terminant enfin sa besogne, il attrapa sa ceinture, posée sur le plan de travail devant lui, et y accrocha le pistolet. Récupérant son sabre de bédouin juste à côté, il le rangea dans son fourreau et accrocha ce dernier au morceau de cuir, avant de se relever et de boucler l'attirail sur ses hanches. Plaçant ses mains sur les manches de ses deux armes, il appuya dessus et fit jouer l'ensemble, vérifiant que tout tenait bien en place.
Se relevant, il prit une grande inspiration et s'étira un bon coup. Faisant jouer ses muscles, il s'assura que tout fonctionnait parfaitement. Son corps était près, sous tension. Il anticipait déjà l'escarmouche à venir et le beau combat qu'il allait assurément livrer.
Reportant son attention sur son amie, il croisa furtivement son regard tandis que l'historienne revenait à son bouquin. Prêt à partir, Roy tergiversait néanmoins, se demandant s'il avait bien réglé tout ce qu'il avait à faire.
- C'est l'affaire de quelques jours, tu pourras te débrouiller toute seule ? voulut-il s'assurer.
- Hmm..., répondit Angie en acquiesçant distraitement.
Haussant les épaules, le mercenaire claqua des talons et s'apprêta à sortir de la pièce.
- Hé une minute, l'arrêta immédiatement Angie, tu n'as pas oublié quelque chose ? Viens par ici.
Levant les yeux au ciel, Roy s'arrêta et se retourna vers son amie. Voyant que le jeune homme rechignait à obtempérer, la femme lui intima d'approcher d'un geste du doigt. Avec un soupir, il céda et avança vers sa bienfaitrice.
Arrivant à son niveau, elle lui attrapa la nuque et le força à se pencher. Se redressant sur son siège, l'historienne déposa un baiser sur le sommet de son crâne.
- Fais attention, ordonna-t-elle.
- Toujours.
Sortant de la maison, Roy débarqua dans les rues familières d'Attalia, la ville portuaire d'Hinu Town.
Présentement dans l'appartement de cette dernière, Roy préparait son armement tandis que la trentenaire lisait un livre, conversant distraitement avec lui en même temps. Professeur et amie de longue date du jeune homme, Angie était une belle femme à la flamboyante chevelure rousse. Habillée d'une robe verte à poix blanc, elle feuilletait son bouquin sur la table de la salle à manger.
- Oui, acquiesça Roy, ils ont mis la main sur un important convoi de l'IHAS il y a quelques mois. On va aller le récupérer.
- Hmm, répondit simplement la belle femme en hochant la tête.
Ce manque d'intérêt de la part de son amie surprit le jeune homme. L'IHAS, l'Institut d’Histoire et d’Archéologie des Sables, était l'organisme qui finançait les recherches d'Angie, son patron en quelque sorte, et il s'était fait voler une collection de reliques anciennes. Destinée à être étudiée, cette collection avait été acheminée depuis le désert en vue d'être étudiée par l'institut, avant de se faire intercepter par le cartel et de disparaître de la circulation. L'historienne devait en avoir entendu parler et pourtant elle ne semblait pas se sentir concernée.
Cela dit, il était vrai qu'elle n'avait jamais montré d'intérêts particuliers pour les babioles et reliques de l'ancienne civilisation Danderienne. C'était étrange somme toute. Encore à ce jour, Roy n'avait pas une idée claire de ce que recherchait l'historienne sur cette île désertique.
- Ça fait des semaines que Krid est sur les dents avec cette histoire, continua le jeune homme. Apparemment ils ont enfin retrouvé la trace du convoi. Je ne connais pas tous les détails après...
Krid Chawki était le chef officieux d'EL Beïda, la tribu du désert, ainsi que le patron et mentor de Roy. Sa faction vivant du tourisme, le leader bédouin ne voyait pas d'un bon œil les agissements du Cartel Capital, qui empiétait sur les recherches archéologiques et donnait une mauvaise image d'Hinu Town à l'étranger. Aussi, allié avec la marine, il aidait cette dernière en pourchassant activement les membres du cartel avec ses hommes.
- C'est l'opération de l'année en tout cas, conclut le jeune bédouin, hors de question que je rate ça.
- Je ne comprends toujours pas pourquoi tu tiens tant à faire ce genre de boulot ingrat, lâcha tranquillement Angie en changeant de position sur son siège, surtout quand je suis là pour t'entretenir.
Garde du corps personnel de son amie, Roy recevait un salaire mensuel pour ses services. L'historienne aimait également couvrir sa pupille de cadeaux en tous genres, agrémentant ces derniers par des cours et leçons sur des sujets aussi divers que variés. Techniquement elle avait raison, il n'avait pas besoin d'aller risquer sa vie pour la paye misérable d'un bédouin.
- Oh mais ce n'est pas pour l'argent que je fais ça, clarifia le jeune homme. Je suis en train de rouiller à passer mes journées ici à étudier et m'amuser avec toi, il me faut un peu d'action.
Car Roy aimait se battre. C'était son péché mignon en quelque sorte, mais il appréciait toujours un beau combat. La perspective de tester ses limites et de constater sa montée en puissance l'enchantait tout particulièrement.
Plus loin, Angie ne réagit pas. Pieds nus, elle était assise n'importe comment et continuait de lire sans se soucier de son élève. Tandis qu'elle changeait une fois de plus de position en frétillant des orteilles, une mèche de cheveux tomba sur son visage et elle ne chercha pas à la replacer.
- Et puis je ne suis pas un enfant non plus, grogna Roy, ennuyé, je n'ai pas besoin que tu "m'entretiennes".
Relevant enfin ses beaux yeux verts de sa lecture, la femme croisa le regard bougon du jeune homme. Appuyant lascivement sa tête sur l'une de ses mains, l'historienne lui fit un clin d’œil avant de revenir à son ouvrage.
Grinçant des dents, le garde du corps se concentra sur sa tâche en cours. Remontant patiemment son précieux pistolet à silex, qu'il avait précédemment démonté afin d'être nettoyé, Roy travaillait méthodiquement. À intervalles réguliers, un clic métallique retentissait dans la salle, signe qu'une pièce de l'arme avait retrouvé sa place.
- Tu es obligé de faire autant de bruit Roy ? lâcha finalement Angie, indisposée par le manège du jeune homme.
- Hé, j'entretiens ton cadeau, rétorqua ce dernier.
Terminant enfin sa besogne, il attrapa sa ceinture, posée sur le plan de travail devant lui, et y accrocha le pistolet. Récupérant son sabre de bédouin juste à côté, il le rangea dans son fourreau et accrocha ce dernier au morceau de cuir, avant de se relever et de boucler l'attirail sur ses hanches. Plaçant ses mains sur les manches de ses deux armes, il appuya dessus et fit jouer l'ensemble, vérifiant que tout tenait bien en place.
Se relevant, il prit une grande inspiration et s'étira un bon coup. Faisant jouer ses muscles, il s'assura que tout fonctionnait parfaitement. Son corps était près, sous tension. Il anticipait déjà l'escarmouche à venir et le beau combat qu'il allait assurément livrer.
Reportant son attention sur son amie, il croisa furtivement son regard tandis que l'historienne revenait à son bouquin. Prêt à partir, Roy tergiversait néanmoins, se demandant s'il avait bien réglé tout ce qu'il avait à faire.
- C'est l'affaire de quelques jours, tu pourras te débrouiller toute seule ? voulut-il s'assurer.
- Hmm..., répondit Angie en acquiesçant distraitement.
Haussant les épaules, le mercenaire claqua des talons et s'apprêta à sortir de la pièce.
- Hé une minute, l'arrêta immédiatement Angie, tu n'as pas oublié quelque chose ? Viens par ici.
Levant les yeux au ciel, Roy s'arrêta et se retourna vers son amie. Voyant que le jeune homme rechignait à obtempérer, la femme lui intima d'approcher d'un geste du doigt. Avec un soupir, il céda et avança vers sa bienfaitrice.
Arrivant à son niveau, elle lui attrapa la nuque et le força à se pencher. Se redressant sur son siège, l'historienne déposa un baiser sur le sommet de son crâne.
- Fais attention, ordonna-t-elle.
- Toujours.
Sortant de la maison, Roy débarqua dans les rues familières d'Attalia, la ville portuaire d'Hinu Town.
Dernière édition par Roy D. Aston le Sam 21 Mar 2020 - 16:50, édité 3 fois