Jaugeant son adversaire, Roy étudiait patiemment sa posture à la recherche d'une faille. Poings levés et en garde, il attendait qu'Habu Jackson fasse le premier mouvement.
La base sous-marine du gang disposait d'une salle d'entraînement spacieuse, en partie immergée pour aider les hommes-poissons à travailler leur karaté aquatique. C'était le matin, tout justes sept heures. Tourmenté par des cauchemars, le pirate s'était réveillé en sursaut trois heures plus tôt et n'était pas parvenu à se rendormir. Perdu pour perdu, il s'était levé et s'en était aller chercher le nouveau leader de la Famille Jackson, le gang d'hommes-poissons de Las Camp. À présent, les deux amis "croisaient le fer" amicalement, Roy n'ayant pas pris ses armes avec lesquels il se battait habituellement.
Vif comme l'éclair, Habu décocha un direct que son adversaire esquiva en plongeant dessous, profitant de sa taille inférieure pour s'engouffrer dans la garde de l'homme-poisson. De l'eau jusqu'aux genoux cependant, Roy ne disposait de sa vélocité habituelle. Gêné comme il était, l'uppercut qu'il aurait réussi à placer en temps normal fut intercepté par une main palmée. Nullement gêné par l'eau, Le Silencieux bondit et lui décocha un puissant coup de pied retourné. Le jeune homme n'eut pas le temps de réagir et se fit percuter au niveau de l'épaule avec la force d'une masse.
Les deux bras placés en protection, il fût projeté plusieurs mètres sur le côté et retomba dans l'eau. À la recherche du sol pour se rétablir sur ses pieds, le jeune homme comprit qu'il avait été piégé. Buvant la tasse, il dût battre des jambes pour maintenir sa tête à la surface, son adversaire expérimenté l'ayant envoyé dans le bassin de la salle. Désorienté par son vol plané, Roy chercha du regard son partenaire d'entraînement. Ce dernier l'avait rejoint dans le bassin comprit-il en apercevant une forme sombre à quelques mètres de lui. En grand danger, il passa la tête sous l'eau et chercha son partenaire d'entraînement du regard.
Le sel de mer lui brûla les yeux mais il se força à les maintenir ouverts. S'il lâchait Habu du regard ne serait-ce qu'un instant, ce serait la fin de leur séance d'exercice. Effectuant tranquillement une pirouette dans l'eau, l'homme-poisson fixait Roy sans discontinuer, le visage impassible tandis que ses branchies s'ouvraient et se fermaient au fur et à mesure de ses "respirations". Tâtonnant derrière lui, le pirate chercha le rebord du bassin, pressé de retourner sur la terre ferme (une façon de parler si l'on considérait que la salle entière était partiellement immergée). Non seulement ses doigts ne rencontrèrent rien, mais en plus Habu en profita pour se jeter sur lui.
Esquivant la charge d'une brusque impulsion des jambes, Roy se retourna et brassa de toutes ses forces en direction de la paroi. Un puissant choc lui percuta les côtes cependant, lui faisant cracher quelques précieuses bulles d'air et le forçant à cesser de nager.
Ce n'est pas possible d'être aussi rapide sous l'eau, même pour un homme-poisson..., se lamenta le pirate, interloqué.
Tournant la tête pour repérer la position de son adversaire, il eut la surprise de découvrir Habu à plus de quatre mètres de lui. Haussant les sourcils en tenant ses côtes endolories, Roy se demanda comment diable avait-il pu l'attaquer à cette distance. En réponse, Le Silencieux projeta son poing en avant et donna un coup dans le vide. Sans comprendre, le jeune homme observa l'eau faire des remous devant lui avant de soudainement basculer la tête en arrière, brutalement frappé au visage par une onde de choc.
Légèrement sonné, il focalisa à nouveau son attention sur son adversaire et découvrit avec horreur que ce dernier enchaînait les frappes dans le vide. Se recroquevillant sur lui-même, le jeune homme se prépara à la déferlante aquatique qui eût tôt fait de s'abattre sur lui. Secoué dans tous les sens, il encaissa tant bien que mal les assauts de son ami. Quasiment en position fœtale dans l'eau, il se faisait ballotter de tous les côtés, cherchant une solution pour se tirer de ce mauvais pas. Il commença à manœuvrer au bout de quelques secondes, se déplaçant subrepticement entre le rebord et Habu.
Observant ce dernier, Roy calcula bien son coup. Il commençait déjà à nager en direction de la terre ferme quand l'homme-poisson abattit son poing une énième fois. Battant des jambes de toutes ses forces, le pirate profita du courant provoqué par l'homme-poisson. L'onde de choc le percuta avec force et, combinée avec l'élan engrangé par le pirate, le projeta hors du bassin. Brisant la surface de l'eau dans un geyser de gouttelettes, le pirate atterrit sur le sol du terrain d'entraînement.
Reprenant son souffle en massant son corps endolori, Roy attendit qu'Habu n'émerge à son tour. Au niveau de ses genoux quand il était debout, l'eau le recouvrait presque entièrement à quatre pattes. Il se redressa sur ses pieds au moment où Le Silencieux bondissait hors du bassin et atterrissait en face de lui.
Fidèle à son surnom, Habu ne dit pas un mot et enchaîna ses assauts. Dans un étalage brutal du pouvoir aquatique de son peuple, il plaça ses palmes sous l'eau à ses pieds et propulsa des flèches liquides sur Roy.
Au moins, contrairement aux précédentes ondes de choc aqueuses, ces projectiles-ci étaient visibles, permettant au jeune homme d'anticiper leur trajectoire et de les esquiver. En pleine frénésie offensive, Habu envoyait projectile sur projectile au jeune homme qui bravait le terrain difficile en esquivant tout ses assauts. Des éclaboussures volaient dans tous les sens, projetées par le karaté aquatique de l'homme-poisson et le puissant jeu de jambes du pirate. L'atmosphère de la salle d'entraînement était saturé de gouttelettes.
Le capitaine se mouvait avec de plus en plus d'aisance. Malgré l'eau qui entravait ses mouvements, il avait assez de force dans les jambes pour se déplacer sans en tenir compte. Bondissant à travers la salle, il évitait tout, s'approchant dangereusement de l'homme-poisson à chaque esquive, homme-poisson qui redoubla d'efforts dans son tir de barrage.
Bientôt, deux flèches d'eau simultanées manquèrent de se planter dans la poitrine de Roy. Il y échappa de justesse, d'une contorsion du torse qui l'amena dangereusement près du sol, son visage frôlant la surface de l'eau. Dans un grognement, le pirate sollicita tous les muscles de son corps, tournoyant pour rééquilibrer son centre de gravité, avant de se servir de cet élan pour bondir dans les airs, pirouettant dans un saut qui l'amena loin en avant. Son mouvement créa des vagues qui allèrent s'écraser contre les murs de la salle.
Il était comme un poisson dans l'eau. Une montée d'adrénaline lui parcourut le corps tandis qu'il atterrissait aux pieds de son adversaire, s'engouffrant dans la garde de ce dernier. Un sourire carnassier lui barra le visage. En face de lui, Habu marqua un temps d'arrêt, comme choqué par la montée au contact brutale du jeune homme. Ce dernier en profita, bondissant sur son adversaire dans une explosion d'éclaboussures. Mettant tout son poids dans son genou droit qu'il projeta en avant, il percuta puissamment l'homme-poisson. Son ami décolla du sol dans une gerbe d'éclaboussures et atterrit dans le bassin un peu plus loin, disparaissant sous l'eau.
Une pluie de gouttelettes retombant autour de lui, Roy abandonna sa posture de combat et se redressa bien droit en scrutant l'endroit vers lequel Habu avait disparu. Roy attendit patiemment que son ami ne donne un signe de vie, pas bien sûr que leur petite confrontation allait continuer – il avait peut-être un peu abusé en utilisant cette technique dans un combat amical –. Le Silencieux lui donna raison quand sa main palmée émergea de l'eau, faisant signe au pirate qu'il s'avouait vaincu.
Un léger sourire plaqué sur le visage, le jeune homme avança jusqu'au rebord du bassin et aida Habu à revenir sur le plancher des poissons.
La base sous-marine du gang disposait d'une salle d'entraînement spacieuse, en partie immergée pour aider les hommes-poissons à travailler leur karaté aquatique. C'était le matin, tout justes sept heures. Tourmenté par des cauchemars, le pirate s'était réveillé en sursaut trois heures plus tôt et n'était pas parvenu à se rendormir. Perdu pour perdu, il s'était levé et s'en était aller chercher le nouveau leader de la Famille Jackson, le gang d'hommes-poissons de Las Camp. À présent, les deux amis "croisaient le fer" amicalement, Roy n'ayant pas pris ses armes avec lesquels il se battait habituellement.
Vif comme l'éclair, Habu décocha un direct que son adversaire esquiva en plongeant dessous, profitant de sa taille inférieure pour s'engouffrer dans la garde de l'homme-poisson. De l'eau jusqu'aux genoux cependant, Roy ne disposait de sa vélocité habituelle. Gêné comme il était, l'uppercut qu'il aurait réussi à placer en temps normal fut intercepté par une main palmée. Nullement gêné par l'eau, Le Silencieux bondit et lui décocha un puissant coup de pied retourné. Le jeune homme n'eut pas le temps de réagir et se fit percuter au niveau de l'épaule avec la force d'une masse.
Les deux bras placés en protection, il fût projeté plusieurs mètres sur le côté et retomba dans l'eau. À la recherche du sol pour se rétablir sur ses pieds, le jeune homme comprit qu'il avait été piégé. Buvant la tasse, il dût battre des jambes pour maintenir sa tête à la surface, son adversaire expérimenté l'ayant envoyé dans le bassin de la salle. Désorienté par son vol plané, Roy chercha du regard son partenaire d'entraînement. Ce dernier l'avait rejoint dans le bassin comprit-il en apercevant une forme sombre à quelques mètres de lui. En grand danger, il passa la tête sous l'eau et chercha son partenaire d'entraînement du regard.
Le sel de mer lui brûla les yeux mais il se força à les maintenir ouverts. S'il lâchait Habu du regard ne serait-ce qu'un instant, ce serait la fin de leur séance d'exercice. Effectuant tranquillement une pirouette dans l'eau, l'homme-poisson fixait Roy sans discontinuer, le visage impassible tandis que ses branchies s'ouvraient et se fermaient au fur et à mesure de ses "respirations". Tâtonnant derrière lui, le pirate chercha le rebord du bassin, pressé de retourner sur la terre ferme (une façon de parler si l'on considérait que la salle entière était partiellement immergée). Non seulement ses doigts ne rencontrèrent rien, mais en plus Habu en profita pour se jeter sur lui.
Esquivant la charge d'une brusque impulsion des jambes, Roy se retourna et brassa de toutes ses forces en direction de la paroi. Un puissant choc lui percuta les côtes cependant, lui faisant cracher quelques précieuses bulles d'air et le forçant à cesser de nager.
Ce n'est pas possible d'être aussi rapide sous l'eau, même pour un homme-poisson..., se lamenta le pirate, interloqué.
Tournant la tête pour repérer la position de son adversaire, il eut la surprise de découvrir Habu à plus de quatre mètres de lui. Haussant les sourcils en tenant ses côtes endolories, Roy se demanda comment diable avait-il pu l'attaquer à cette distance. En réponse, Le Silencieux projeta son poing en avant et donna un coup dans le vide. Sans comprendre, le jeune homme observa l'eau faire des remous devant lui avant de soudainement basculer la tête en arrière, brutalement frappé au visage par une onde de choc.
Légèrement sonné, il focalisa à nouveau son attention sur son adversaire et découvrit avec horreur que ce dernier enchaînait les frappes dans le vide. Se recroquevillant sur lui-même, le jeune homme se prépara à la déferlante aquatique qui eût tôt fait de s'abattre sur lui. Secoué dans tous les sens, il encaissa tant bien que mal les assauts de son ami. Quasiment en position fœtale dans l'eau, il se faisait ballotter de tous les côtés, cherchant une solution pour se tirer de ce mauvais pas. Il commença à manœuvrer au bout de quelques secondes, se déplaçant subrepticement entre le rebord et Habu.
Observant ce dernier, Roy calcula bien son coup. Il commençait déjà à nager en direction de la terre ferme quand l'homme-poisson abattit son poing une énième fois. Battant des jambes de toutes ses forces, le pirate profita du courant provoqué par l'homme-poisson. L'onde de choc le percuta avec force et, combinée avec l'élan engrangé par le pirate, le projeta hors du bassin. Brisant la surface de l'eau dans un geyser de gouttelettes, le pirate atterrit sur le sol du terrain d'entraînement.
Reprenant son souffle en massant son corps endolori, Roy attendit qu'Habu n'émerge à son tour. Au niveau de ses genoux quand il était debout, l'eau le recouvrait presque entièrement à quatre pattes. Il se redressa sur ses pieds au moment où Le Silencieux bondissait hors du bassin et atterrissait en face de lui.
Fidèle à son surnom, Habu ne dit pas un mot et enchaîna ses assauts. Dans un étalage brutal du pouvoir aquatique de son peuple, il plaça ses palmes sous l'eau à ses pieds et propulsa des flèches liquides sur Roy.
Au moins, contrairement aux précédentes ondes de choc aqueuses, ces projectiles-ci étaient visibles, permettant au jeune homme d'anticiper leur trajectoire et de les esquiver. En pleine frénésie offensive, Habu envoyait projectile sur projectile au jeune homme qui bravait le terrain difficile en esquivant tout ses assauts. Des éclaboussures volaient dans tous les sens, projetées par le karaté aquatique de l'homme-poisson et le puissant jeu de jambes du pirate. L'atmosphère de la salle d'entraînement était saturé de gouttelettes.
Le capitaine se mouvait avec de plus en plus d'aisance. Malgré l'eau qui entravait ses mouvements, il avait assez de force dans les jambes pour se déplacer sans en tenir compte. Bondissant à travers la salle, il évitait tout, s'approchant dangereusement de l'homme-poisson à chaque esquive, homme-poisson qui redoubla d'efforts dans son tir de barrage.
Bientôt, deux flèches d'eau simultanées manquèrent de se planter dans la poitrine de Roy. Il y échappa de justesse, d'une contorsion du torse qui l'amena dangereusement près du sol, son visage frôlant la surface de l'eau. Dans un grognement, le pirate sollicita tous les muscles de son corps, tournoyant pour rééquilibrer son centre de gravité, avant de se servir de cet élan pour bondir dans les airs, pirouettant dans un saut qui l'amena loin en avant. Son mouvement créa des vagues qui allèrent s'écraser contre les murs de la salle.
Il était comme un poisson dans l'eau. Une montée d'adrénaline lui parcourut le corps tandis qu'il atterrissait aux pieds de son adversaire, s'engouffrant dans la garde de ce dernier. Un sourire carnassier lui barra le visage. En face de lui, Habu marqua un temps d'arrêt, comme choqué par la montée au contact brutale du jeune homme. Ce dernier en profita, bondissant sur son adversaire dans une explosion d'éclaboussures. Mettant tout son poids dans son genou droit qu'il projeta en avant, il percuta puissamment l'homme-poisson. Son ami décolla du sol dans une gerbe d'éclaboussures et atterrit dans le bassin un peu plus loin, disparaissant sous l'eau.
Une pluie de gouttelettes retombant autour de lui, Roy abandonna sa posture de combat et se redressa bien droit en scrutant l'endroit vers lequel Habu avait disparu. Roy attendit patiemment que son ami ne donne un signe de vie, pas bien sûr que leur petite confrontation allait continuer – il avait peut-être un peu abusé en utilisant cette technique dans un combat amical –. Le Silencieux lui donna raison quand sa main palmée émergea de l'eau, faisant signe au pirate qu'il s'avouait vaincu.
Un léger sourire plaqué sur le visage, le jeune homme avança jusqu'au rebord du bassin et aida Habu à revenir sur le plancher des poissons.
Dernière édition par Roy D. Aston le Lun 25 Déc 2017 - 19:05, édité 3 fois