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Dawn and sunsets


Il est dur à croire que cela fait déjà deux semaines que nous sommes sur l'île. Les jours filent tels les grains de sable du désert filant à travers le chas d'un sablier. Les minutes s'engrènent à un rythme déchaîné dès que l'on est occupé. Depuis que l’ordre du pays a été renversé, il a fallu finir le boulot ; mater les rares révoltes, finir les dernières poches de criminalités, superviser l’entraînement de l'armée « fédérale »,... Mais nous sommes des marins, pas des hommes des sables, nous prenons peu à peu mains à la navigation sur les fleuves de sable, mais j'ai peur que les hommes émoussent leurs compétences navales. C'est pourquoi, j'ai décidé qu'aujourd'hui auront lieu quelques exercices en mer. Un tour de l'île, quelques courses, ce genre de chose. L'océan est assez agité aujourd'hui, c'est la condition propice pour se remettre d'aplomb. De plus, visiter les quelques petites îles qui bordent le pays de sable pourrait s'avérer bénéfique. Il semblerait qu'elles soient totalement délaissées, nul ne sait quelles trouvailles on peut y faire.
Cela me permettra par la même occasion jauger les réactions des gens du cru, un sondage d'opinion de temps en temps peut s'avérer profitable.

Les équipages se mettent en branle, leurs bottes claquent dans les rues tandis qu'ils se rendent au navire en rangs serrés. Les badauds assistent à la procession, étonnés. La totalité des troupes embarquent et les voiles se gonflent en direction de la mer, un fluide constitué d'eau dont l'on pourrait ignorer l'existence si l'on ne quitte jamais le cœur du désert. La transition se fait en douceur, une légère secousse ainsi qu'un vent humide chargé d'iode remplace les mers de sable et un souffle chaud et sec à l'odeur de cendre. Ça fait du bien, l'air marin est de loin bien plus agréable que celui de Jazeda, c'en est presque une véritable libération. Je donne rapidement les consignes, les navires restent en bloc jusqu'au phare qui a salué notre arrivée sur l'île, ensuite nous garderons une formation de combat en poussant à la vitesse maximale pour faire le tour de l'île.

*
* *

Hyoundou a été humilié comme, il n'a jamais été humilié ces dernières années. Son boss dans un message très clair et très sec lui a fait comprendre que toute autre erreur entraînerait sa perte. Il lui est conseillé de supprimer ceux qui lui ont fait perdre la confiance du boss. Alors il attend son heure, tapis dans une grotte au large de l'île maudite. A la moindre occasion il chargera sur les navires de ce chien de Kogaku. La noyade est une mort trop douce pour lui. Hyoundou veut le tuer de ses mains, le voir ramper à ses pieds, voir la peur dans ses yeux. Plus jeune, des hommes en blanc avaient voulu l'enfermer pour psychopathie et perversion sexuelle, ce furent ses premières victimes. Mais même malgré cela, il lui reste une blessure dans l'âme, deux yeux flamboyant que les litres de sang ne pouvaient pas éteindre. Cette femme qui l'avait défié du regard après son premier meurtre, sans ciller, complètement stoïque, il était impossible qu'elle ne tremble pas, pourquoi n'a-t-elle pas fui ? Il devait la tuer, lui montrer qu'il pouvait décider de son destin... mais ses yeux... Il n'a pu que fuir.

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    Arf. Pourquoi organiser un entraînement ? Il fait bien trop chaud dans ce foutu pays. Puis les femmes de chambre font mal leur boulot, je suis obligé de ranger d’ailleurs elles, bien que Daniel m’affirme avec force que je suis bien trop maniaque. Il a peut-être raison. C’est pas trop mal rangé et nettoyé dans le fond, c’est peut-être qui m’agace dans cette histoire.

    « Tu penses que je suis obligé d’y aller ? » Demandé-je à Daniel.

    « J’en sais rien. T’es commodore après tout, t’es peut-être pas obligé d’y aller. Mais cela dit, tu regretterais de ne pas y être allé, s’il se passe des choses intéressantes en ton absence, c’est certain. »

    Le petit connard marque un point. Je retire ma cravate que je fous en vrac sur mon lit, déboutonne légèrement ma chemise, attache ma lame autour de ma hanche, puis je me rends au point de rendez-vous. Je fais signe à mon camarade de me retrouver en bas, je passe par la fenêtre. La fenêtre déjà ouverte, je bondis au-delà et me laisse tomber dans le vide.

    Quelle agréable sensation ! Cette chaleur m’est insupportable, et là, je peux vous affirmer que je prends un sacré bol d’air. Par contre, je n’avais pas pris en compte que ma chambre était aussi éloignée du sol. Je ne me suis jamais réceptionné d’aussi haut, pas même avec le geppou. Plus je chute, plus ma vitesse augmente, c’est logique jusque-là. Attendre le dernier moment pour utiliser le geppou est une mauvaise idée, c’est indéniable.

    Mon premier objectif est d’abord de ralentir ma vitesse de chute. Étant donné qu’actuellement, je suis incapable de stopper ma course d’un seul coup, je décide de le faire par petits coups. Ainsi, je freine légèrement mais régulièrement, ralentissant fortement ma chute, jusqu’à ce que je me retrouve à cinq mètre du sol et que je freine plus sèchement. J’atterris délicatement, qui plus est avec beaucoup de classe, sous le regard de quelques passants que je salue.

    La vérité est que j’ai eu très chaud.

    Légèrement en retard, je m’empresse d’embarquer sur le navire où se trouve le capitaine, Daniel qui me rattrape derrière. Comme bien souvent, je grimpe jusqu’à la vigie où je serais tranquille. La tranquillité, quel bonheur ! On démarre enfin. Cette brise d’air marin, quel apaisante sensation, c’est formidable. De ma hauteur, j’en jouis pleinement, sans que personne ne m’emmerde. Régulièrement, je jette un coup d’oeil avec ma longue-vue, sait-on jamais. Je garde toujours en tête que nous sommes sur le Nouveau Monde, et qu’ici, rien n’épargne les merdes inattentifs.

    Mais pour l’instant tout baigne.

    Du moins c’est le cas jusqu’au moment où quelque chose attire mon attention. Alors que nous franchissons le phare, que nous nous plaçons en formation de combat, au derrière du phase se trouve trois navires qui me semblent assez familiers. Je ne sais pas s’ils nous attendaient, ce que je trouve très peu probable, mais en tout cas nous sommes en mauvaise posture.

    « Trois navires en vue ! » Hurlé-je.

    Personnellement, vue la situation, j’ordonnerai d’aller directement à la confrontation, rentrer dans la gueule des navires. À cette distance, qu’importe la manoeuvre que nous voulons tenter, on aura le temps de se faire tirer dessus. Et plus on se rapproche, plus mes un chantier informationnel se fait dans ma tête, et plus je frisonne d’impatience.

    « Mister Kogaku. Je crois qu’un certain équipage rencontré quelques jours auparavant veut nous faire la peau. » Dis-je d’un ton las et à la fois amusé.

    La gonzesse qui a failli me tuer, je vais enfin pouvoir lui faire la peau à cette garce.


Dernière édition par Ethan R. Levi le Ven 16 Juin 2017 - 16:59, édité 1 fois
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Rapidement j'analyse la situation, trois navires se dirige dans notre direction, je reconnais assez rapidement le drapeau des sunsets. Donc c'est ici que nos chemins se rencontrent à nouveau, j'avais bien eu des signalements de pirates actif dans le secteur, donc je dois dire que je ne suis pas trop surpris. D'ailleurs ce n'est pas non plus comme si j'avais réalisé cet exercice sans arrière-pensées. Par contre, je dois bien avouer que je ne m’attendais pas à une attaque frontale. Actuellement aucun des deux groupes ne profite à 100% du vent, par contre, il nous sera plus simple de fuir vers le large que de rentrer à terre en cas de pépin. Dans approximativement une minute, ils seront à portée du cuirassé. Mon navire ne dispose pas de véritable artillerie, donc s'il faut pilonner il faudra que l'on passe en dernière ligne. Je réfléchis rapidement à une série de stratégies, nous pourrions déjà bifurquer vers le large profiter du vent pour gagner en vitesse et ce qui les forcerait à utiliser leur cannons, mais nous aurions probablement le premier tir gratuit. Je fais rapidement passer l'ordre et juste après un grondement sourd répond à mon ordre, ce n'est pas un tir, non un orage a décidé de rejoindre la partie.
On s'accorde rapidement entre les divers capitaines de navire et une stratégie se profile.

Nous ouvrons les hostilités, notre cuirassé tire sa première charge, un unique tir touche au but et projette les premières victimes à la mer. Notre flotte vire, on avance en colonne, mon propre navire prend le cuirassé comme bouclier. Je passe alors accompagné de Cole et Ethan à bord du gros bateau. Notre seconde salve cueille la colonne adverse qui vient juste de virer. Les dégâts ne sont pas trop importants, un peu moins de cent mètres nous sépare. Leur propre salve nous esquinte aussi légèrement. Quelques secondes plus tard, la distance s'est réduite à quelques 50 mètres. Les nouvelles salves sont cette fois-ci mitigée par les officiers des deux bords à coup de lame d'air. On discerne de mieux en mieux les silhouette sur les navires adverses.
Soudain, les voiles claquent, rapidement je comprends la situation... l'orage vient sur nous et le vent a changé de direction.
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    Je ressens comme une étrange sensation de déjà. La fois sur l’archipel Shabondy où des tas d’hommes sont morts dans mes bras… Le temps lui-même a décidé de nous chier dessus. Des échanges de tirs s’intensifient, les navires de parts et d’autres se dégradent à vue d’oeil, c’est un véritable champ de bataille. Les navires tanguent, la navigation devient extrêmement difficile, voire quasiment impossible.

    Nous sommes parallèles à l’ennemi, et en continuant ainsi, c’est le navire le plus résistant qui l’emportera. Honnêtement, j’ai pas tellement envie de savoir quel navire est le plus résistant. Ce que je veux dire, c’est que le temps que ça arrive, des hommes seront morts pour rien. Aux côtés de Yamamoto, je ferme les yeux et tente de réfléchir.

    Hum ?

    Alors que le vent nous poussait vers le large jusqu’à il y a quelques instants, ce dernier a tourné et semble vouloir nous mener vers le littoral. J’esquisse un léger sourire, laissant apparaître une légère goutte de sueur qui dégouline le long de ma tempe. C’est drôlement excitant comme situation. Alors paniqué il y a peu, me voici en nouvel homme.

    « Yama’ ! Je te prends le commandement quelques instants ! » Dis-je alors que c’est la panique général.

    J’inspire un bon coup.

    « SOLDATS ! VIREZ À BABORD TOUTE !  NAVIRES À QUATRE-VINGT-DIX DEGRÈS, ON ENCASTRE L’ENNEMI ! » Hurlé-je avec intensité, finissant essoufflé.

    Après quelques instants de bugs, de questionnements des uns et des autres, ils se mettent tous au boulot en voyant que leur capitaine, le vrai, ne réagit pas. Je conçois que ce soit assez difficile de se dire qu’on fonce vers la gueule du loup, mais l’abordage me semble être le solution la moins dramatique de toutes.

    Mais là, on va prendre cher.

    Les navires s’orientent, nous sommes perpendiculaires aux navires adversaires. Nous ne sommes plus en position adéquate pour tirer, alors que l’adversaire, lui, nous canarde sans cesse. Le vent nous propulse littéralement, toutes les voiles sont déployées, une nette accélération est ressentie. J’ordonne à chacun de mettre en sécurité, de maintenir une position qui les maintient sur le navire lors de la collision.

    Ça craint.

    J’observe le ciel qui s’obscurcit davantage, la mer qui se déchaine tout autant, c’est un véritable spectacle que nous offre la nature, mais une véritable catastrophe pour nous. Il devient de plus en plus difficile de rester debout sur le navire. Avec mon ami, le commandant d’élite Kogaku, nous tentons de trancher et repousser les salves de canon, bien que nous ne parvenons à tout contrer.

    « Patience, mes amis, nous allons bientôt pouvoir nous exprimer. » Murmuré-je.

    Peu ont pu entendre, mais pour ceux qui ont en eu l’occasion, ils se transcendent de l’intérieur. La rage au ventre, c’est comme ça qu’ils doivent abordé les navires adverses et ce qui les attend. Moi-même, je tente de conserver cette transcendance qui fait trembler mon corps tout entier. Certains de mes collègues de la régulière ne comprendraient ce que je ressens, d’autres diront que je me suis trompé de voie…. Qu’importe. Cela m’est complètement égal. Je suis là où je suis, je suis celui que je dois être.

    Plus qu’une vingtaine de mètres.

    La collision est proche. Je frétille. Je m’impatiente. Pourquoi cette fougue soudainement ? D’où me vient cette folie meurtrière en moi ? J’agis bien pour le bien du peuple, n’est-ce pas ? Qu’est-ce qu’il me prend de songer à des choses pareilles à cet instant ? Garde ton sang-froid, Ethan ! J’inspire une nouvelle profondément. Un lieutenant lance un décompte avant l’impact.

    10…

    Le sourire s’agrandit sur mon visage.

    9… 8… 7…

    Un échange de regards entre Yamamoto et moi, complice, nous sommes tous deux prêts à en découdre.

    6… 5… 4…

    Certains soldats affichent de la peur, ou du moins une forme de stress, c’est normal.

    3… 2… 1…

    Un énorme impact. Je glisse jusqu’au mat principal qui bloque ma chute. Des tonneaux passent par-dessus bord, des vitres se brisent, des hommes chutent, des hommes hurlent de l’autre côté. Je comprends que nous avons causé beaucoup de dégâts de l’autre côté. Je me redresse et passe devant tout le monde.

    « À L’ATTAQUE !!!! »


    Quelques pirates ont aussitôt entamé l’abordage de leur côté. Je les élimine rapidement, et d’un bond, je me retrouve chez l’ennemi. Sans doute une très mauvaise idée d’y être allé seul, mais je dois ouvrir la voie et nettoyer la zone le plus rapidement possible, qu’importe ce que je risque, c’est mon devoir de commodore. Je décime les premiers venus en quelques coups de lame. Mais enfin, la cavalerie arrive, les tirs fusent, des pirates s’écroulent.

    Ils n’ont cependant pas dit leur dernier mot.

    Les pirates s’organisent, une salve de tirs, puis une vague d’épéistes nous attaquent de front le temps que les tireurs rechargent. Qui a dit que les pirates n’étaient qu’une bande de brutes ? De l’autre côté, des explosions, des soldats qui hurlent, qui passent par-dessus bord. Nous sommes assaillis ailleurs, ça ne sent vraiment pas bon.

    Je lance un regard empli d’inquiétude vers Yamamoto.


Dernière édition par Ethan R. Levi le Ven 16 Juin 2017 - 17:01, édité 1 fois
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Bon Ethan donne son ordre, mais ça se voit le mec est exalté, par contre empaler leur navire on y repassera. On a un cuirassé pas une trirème, les autres navires de notre flotte semble aussi se débrouiller, les officiers de Salem sont compétents faut l'avouer. Ils gèrent la vitesse de leur navire pour éviter au maximum les tirs. D'ailleurs nos navires ont été créé pour essuyé une série de tirs presque avec aisance. Bien sûr, y'a du dégât, des blessés, des morts, mais heureusement les œuvres vives sont intactes. Il est vraisemblable qu'ils aient suivit la même formation qu'au Ban, protection du mat et des parties immergées prioritaire. Je donne de la voix pour encourager les hommes.

5, 4, 3...

Je donne un ordre et un seul et en quelques pas rejoint Toshi au niveau des gréement, on tire violemment sur la voile et le navire vire violemment pour percuter les gars d'en face avec le flanc. Ils n'ont pas fait l'erreur de tourner dos à nos canons, c'est déjà ça. Le choc est brutal, mais ça ne fait que commencer. On était en tête de file, à l'impact nos deux navires perdent toute leur célérité ce qui fait que les navires des pirates emboutissent nos deux navires. Cela suivi du reste de la flotte qui vient se fixer à l'amalgame. C'est le bordel intégral, les navires les uns contre les autres déversent leur troupe au centre de la mêlée. Le cuirassé et le navire qui nous égalaient forment le cœur de l'amas de navires. Il va sans dire que nous avons un avantage de taille. A moins de se trouver au creux de la vague nous avons un bon mètre de supériorité par rapport à l'ensemble des navires. Malheureusement, la mer est démontée. Les embarcations dansent sur les vagues, un des hommes de Toshi tente de rejoindre Ethan qui est déjà descendu manque de pot pour lui, il chute de plusieurs mètres avant de se ramasser sur le plancher. De chaque côté des filins d'abordages tentent d'égaliser les navires ou du moins d'éviter que ce pont précaire ne se déchire. Cole a pris le contrôle des tireurs qui profitent de notre position de supériorité pour abattre leur cible. Bien sûr, c'est loin d’être simple. De son côté Toshi m'attend avant de charger avec le gros des forces.

Je fais rapidement un tour d'horizon chaque capitaine de navire est en train de commandé ses hommes pour attaquer les hommes du navire qu'ils ont abordés. Bon il est temps de s'y mettre, bon là il vaut mieux éviter de faire des attaques types lame d'air. Je dégaine et je me jette dans la mêlée, je tente tant bien que mal de maintenir mon équilibre, ce n’est pas des plus facile. Mais j'imagine que c'est le cas de la plupart des gens. Je tranche à gauche et à droite, pas encore de traces des officiers adverses.

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    Je progresse péniblement vers cette source de chaos. C’est le chaos partout, mais il n’y a qu’un seul lieu où tout explose. Nos soldats ont rejoins la bataille, je suis aidé dans mon ascension vers mon but, chose que je n’aurais pu réaliser seul. Des séries de tirs s’enchainent, des vagues de pirates s’effondrent devant, mais d’autres arrivent juste derrière, à croire que ça ne s’arrêtera jamais…

    Daniel, accompagné d’une troupe, passe devant moi et attaque de front nos adversaires. Ce type est une brute épaisse et possède une force colossale. À lui seul, il fait valdinguer quelques pirates hors des navires. C’est un élément très motivant pour l’ensemble de nos alliés, qui le suivent sans réfléchir et surtout sans crainte.

    S’orienter devient très difficile. Je ne sais même plus sur quel navire je me trouve, tant par les dégâts importants rendant les navires méconnaissables, que par le nombre d’individus de tous camps, qui s’entretuent tout autour de moi. Figé au milieu de toute cette agitation, je repense à une mission traumatisante où je me suis retrouvé en plein milieu d’un nombre incalculable d’ennemis… Naturellement, je me suis fait éclater sans conteste.

    BOOM !

    Encore une explosion ! Je retrouve de nouveau mes esprits. Daniel a créé une brèche dans la défense ennemie, je fonce. Je passe au travers de ce petit trou de souris, rouant de coups des types au passage, qui s’écroulent une fois que j’en ressors. Je monte vers l’avant du navire, en hauteur par rapport au reste de ce dernier, afin d’y voir de plus près ce qu’il se trame.

    Salope…

    Cette femme rencontrée plus tôt sur El Jezada… Celle qui a tenté de me tuer avec ses capacités des plus étranges. Elle se trouve à une quarantaine de mètre à vol d’oiseau, je tenterais bien de lui envoyer une lame de vent, mais je risquerais de toucher nos hommes. Saloperie. Sans perdre un instant, je disparais de ma position actuelle.

    Un homme à terre, les yeux fermés, prient probablement pour que sa mort ne soit pas douloureuse, à moins qu’il pense à ses proches… La femme se trouve au-dessus, sa lame pointant les cieux, quelques instants, avant de la rabattre vers le pauvre soldat. Il finit par ouvrir les yeux, courageusement, prêt à affronter sa mort. Une véritable preuve de bravoure.

    Heureusement, son jour n’est pas encore arrivé. J’apparais in extremis sous la lame de cette dernière, bloquant son mouvement avec ma propre lame. Je regarde mon camarade avec un léger sourire, qu’il reprend également de son côté, fièrement. Mon regard à présent tourné vers cette femme, je reprends mon sérieux.

    « Relève-toi, Franklin. Écartez-vous de cette zone, quitte à prendre la fuite vers un autre navire pour y aider les autres. Cet espace risque de devenir assez dangereux… » Envoyé-je en souriant.

    « Entendu, commodore… Faites attention, ses capacités sont… » Rétorque le soldat.

    « Étranges, je le sais. »

    Je crois qu’elle n’aime pas être délaissée. Son avant-bras se transforme en une espèce de flute, les doigts dans la bouche, elle souffle, ce qui provoque un espèce d’effet lumineux très persistant. Je chope le soldat par le col en tentant un soru complètement foiré par la précipitation, mais qui me dégage de justesse, d’un rayon extrêmement puissant, qui s’abat sur le mat principal du navire. Le mat s’écroule, le feu commence à prendre. Le soldat n’a même pas le temps de me remercier, seulement un petit regard apeuré avant de prendre la fuite.

    « Tes capacités ne sont pas adaptées pour ce genre de situation, sauf si bien sûr tu te fiche de tes hommes. »

    « Seule la victoire m’importe… commodore ? Je n’ai donc pas affaire avec n’importe qui. »

    « Commodore Ethan Ragglefield Levi. Et toi ? »

    « Sarah Sheppard. Une des plus puissantes membres de cet équipage. Ragglefield, tu dis ? »

    « Encore une qui a dû réaliser des affaires très peu légale avec mon père… » Dis-je désespérément.

    Ça ne m’amuse guère. Je crois que cette nouvelle me met même en rogne. Sarah, hein ? J’imagine que ton chef, voire toute cette terrible flotte, fait affaire avec mon misérable et pourriture de père. Les sunsets… Je n’ai plus qu’un seul objectif en tête : les réduire en cendres, tous autant qu’ils sont. Si cela peut nuire aux affaires de mon paternel, c’est avec plaisir que je les traquerai jusqu’au bout du monde.

    Les flammes se propagent.

    Je disparais et apparais derrière la demoiselle, lançant un puissant revers de lame qu’elle esquive aisément d’une roulade arrière. Drôlement agile la garce. Elle reprend ses appuis et charge à nouveau. S’en suivent des échanges d’épée assez intenses, c’est une bonne épéiste. Cependant, je prends l’ascendant dans le domaine, c’est d’ailleurs pour cela qu’elle change de stratégie. En effet, je parviens à la désarmer assez rapidement, sauf qu’elle ne recule absolument et me fonce dessus.

    Elle prend l’ascendant. Je ne parviens pas à l’atteindre avec ma lame, elle est bien trop proche de moi. À force de reculer, mon pied s’enroule dans une corde qui traine au sol, je perds l’équilibre, c’est là qu’elle en profite pour m’enfoncer un poing dans le bide, chargé en haki, qui m’envoie m’écraser dans la cabine du capitaine.

    La vache.

    Le coup m’a relativement bien amoché. C’était bien trop rapide, pas le temps de préparer une défense. Je me relève en retirant la poussière qui s’est accrochée sur ma tenue. Je range ma lame  que je remplace par mes deux précieuses dagues. Le combat à mi-distance est impossible avec elle, alors nous allons nous rapprocher, aucun problème. Je ressors des décombres de cette ancienne cabine, le sourire aux lèvres, tandis que le second round va commencer.

    Mais quelqu’un vient nous interrompre.

    « Hoy ! Ne sous-estime pas cet homme, gamine ! Nous devrions allier nos forces pour le tuer. S’il meurt, l’issue de cette bataille sera grandement à notre avantage. »

    C’est qui ce connard sans aucun style ? Il ne ressemble à rien du tout. Cette couleur de cheveux, ce bandeau immonde, ces espèces de dreadlocks grosses comme des pâtes chinoises ratées… Sérieusement, aucun moyen que je perde face à ce type.


Dernière édition par Ethan R. Levi le Ven 16 Juin 2017 - 17:02, édité 1 fois
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Je fais un pas de côté pour éviter la lame d'un pirate, je lui chope le bras au passage et l'utilise comme massue vivante pour dégager les gars qui se trouve autour de moi. Je profite de ce temps mort pour reprendre de la hauteur laisser tomber au milieu des troupes ennemies étaient une idée aussi mauvaise qu'efficace. Assez rapidement le chaos avait pris une forme relativement organisée, du moins les contraintes spatiales ont forcées les deux camps à se composer en gros groupe relativement mobile.
A présent je tente de prendre connaissance du déroulement global de la bataille, il n'est pas encore possible de déterminer qui sera vainqueur, par contre aucun des deux camps ne gagnera fièrement. La bataille ne fait rage que depuis une grosse de vingtaine de minutes et déjà les cadavres s'empilent au sol rajoutant à l'instabilité du terrain. Notre « embarcation » plus large à présent est devenue plus résistante face à la houle, la plupart des combattants savent tenir debout sans soucis... mais pour combien de temps... les nuages noirs avancent sur nous, lentement, mais inexorablement.

Soudain un trait de lumière accroche mon œil, rapidement le mat tranché net par la décharge prend feu, je repère la menace quelque seconde après une femme qui se dirige vers les cabines du capitaine. Autant qu'elle dispose de pouvoirs passe encore. Par contre si elle est incapable de comprendre que si le feu prend. L’intégralité des navires prendront feu, le bois est humide certes... mais n'oublions pas le vent chaud et sec qui provient des terres... Je me propulse vers le foyer.
D'un puissant coup du plat de ma lame, je déchaîne une puissante vague pour éteindre les flammes. La puissance de mon coup projette une série de personnes à la mer... mais c'est mieux que l'intégralité des navires. Les rares pirates dans la zone semble tout d'un coup me craindre, ils refluent vers les autres poches de combattants, tant mieux, je n'ai pas de temps à leur accorder.

Je m'élancer vers la cabine et découvre Ethan face à deux adversaire la donzelle qu'il avait mentionné dans son rapport et un mec qui pète la classe luisant de muscularité faisant voler ses dreadlock au vent. Ce n’est pas vraiment dans mes mœurs, mais la vie passe avant le code d'honneur, je me propulse vers la fille prête à l'éliminer d'un coup net dans le dos, mais ma lame se fait arrêter par un bâton couvert de haki que le mec classe vient de faire apparaître comme par magie. Il me repousse d'un revers de son arme avant de prendre une pose on ne peut plus stylisée en envoyant son arme en l'air et en croisant les bras devant son visage. Il déplie les bras pour les faire passer au-dessus de sa tête juste pour faire apparaître une série de traits sombre que j’évite d'une roulade. Un coup d'œil en arrière m'apprend que plusieurs pieux noirs sont plantés dans la porte... définitivement ce mec n’est pas clair. Je m'élance vers les gars qui a récupéré son bâton magique et à l'instant où nos armes se rencontrent, le den den d'urgence sonne dans ma poche...bordel...
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    Ce son… C’est celui du den-den d’urgence de Yamamoto, que nous utilisons seulement pour les cas désespérés. Je n’ai même pas envie de savoir ce qu’il se passe, ça sent mauvais pour nos hommes. Le problème étant que nous ne pouvons pas y aller tant que ces deux minables nous feront obstacle. L’intervention du collègue arrive à point nommé. La situation dans laquelle je me trouvais me semblait délicate.

    La gonzesse, c’est elle que je dois coincer.

    Ses attaques sont assez étranges. Ses membres deviennent des instruments de musique, qui possèdent chacun une capacité particulière. Par exemple, lorsqu’elle joue du tambour, ça pète dans une zone bien précise. C’est injuste de combattre des utilisateurs de fruit du démon. Quoi ? C’est vrai. Leurs capacités sont plutôt cool. Cependant, pour la simple raison de ne plus pouvoir nager, je n’en mangerai pas. Pis quoi encore. Me réduire à ne plus savoir nager, quelle douce blague…

    Me faire malmener par une demoiselle, c’est pas trop ma tasse de thé. Loin d’être misogyne, peut-être un peu macho, je n’admets pas m’être pris une rafale il y a quelques temps. Pendant que le commandant d’élite s’occupe de l’autre énergumène, je profite pour me projeter totalement vers mon adversaire, seule et l’esprit ailleurs le temps d’un instant, certainement grâce à l’apparition de mon camarade.

    J’apparais brusquement derrière elle, qui se retourne, mais je disparais pour réapparaître devant elle, encore retournée, en lui enfonçant mon poing chargé en haki au niveau du thorax. Son corps se projette violemment contre le mat principal. Je dégaine ma lame que je laisse trainer en marchant vers cette femme, la marche s’accélère, puis après une puissante impulsion, je me retrouve face à celle-ci. Le meitou à l’horizontal, j’envoie un revers qu’elle en basculant d’un côté. Seul le mat est coupé de manière nette et s’effondre en partie en-dehors du navire.

    « Quand vas-tu mourir, sale garce ?… »

    Elle est extrêmement agile. Elle me rappelle Ketsuno, c’est effrayant. Il ne doit y avoir qu’une seule Ketsuno, personne ne doit lui ressembler. Deux solutions : je parviens à la neutraliser ou elle meurt. Je crois avoir perçu un de ses points faible. Elle fout deux doigts dans sa bouche, des touches apparaissent au niveau de son avant-bras et une ouverture se créée au niveau de son coude. Je comprends assez rapidement ce qu'il m’attend.

    Elle souffle et appuie sur les touches avec sa main libre. Son coude rayonne, un faisceau lumineux s’en échappe assez rapidement et se diriger vers moi. C’est très rapide. Je pivote la tête vers ma droite, le rayon lumineux rafle légèrement ma joue, et termine sa course au loin. Et comme je le pensais, elle reste statique au moment où elle effectue ses attaques. Certes, elles sont rapides mais rester immobile est une véritable faiblesse.

    Le vent tourne.

    Un silence effrayant. Tout semble s’arrêter le temps d’un instant. Et d’un seul coup, le courant agité reprend, le tout accompagné de sons étrangers et de secousses sur les navires. Je crois avoir une idée de ce que ça peut être, mais je préférerai qu’elle soit erronée…


Dernière édition par Ethan R. Levi le Ven 16 Juin 2017 - 17:03, édité 1 fois
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Il se projette vers moi poing en avant, je l'évite d'un pas chassé et réplique d'un coup de taille juste sous l’aisselle, son fameux bâton sombre vient s'interposer, j'en profite pour le prendre en tenaille avec le sabre en bois que je tient dans l'autre main, il l'évite d'un mouvement du buste. Il récupère son arme à deux main et contre d'un revers que j'accueille avec mes deux armes couvertes de haki, l'habitacle tremble et les rares vitres encore intactes éclatent. Je tente un coup de boule pour m'en débarrasser, mais il me répond d'un coup de coude, je recule de quelques pas groggy. Il en profite et revient à la charge me foudroyant d'un coup de poing dans l'abdomen qui me projette contre le navire adjacent, j'ai juste eu le temps de serrer les muscles. Ma vision se trouble pendant quelques secondes, il apporte un paquet serré à sa bouche qu'il malaxe. Il bouffe en combat ? J'échange volontiers mon honneur contre quelques secondes de répits. Il prend une nouvelle pose extravagante et croisant les doigts au dessus de son front, il fait jaillir les mêmes tirs que tout à l'heure. D'un coup de coude, j'achève la coque du navire qui m'avait accueilli et admire les traits sifflés au dessus de mon nez.Je me lève d'un saut carpé.

-Tu te débrouilles pas trop mal... t'es qui ?

-Hanzo Hattori, maitre contemporain du Ramen Kempo !
-Yamamoto Kogaku, capitaine des swifts.

Ce rapide échange m'a permis de récupérer de l'attaque que je viens d'encaisser, ça va être chaud mais ça devrait aller. Je me projette vers lui avec un soru/geppou combiné pour le prendre avec une attaque en croix qu'il évite d'un saut en arrière il réplique d'un direct du droit que j'évite dun mouvement de la tête. Il enchaîne avec une série de jab du gauche qui me force à reculer, malheureusement j'ai pas vraiment de marge de manœuvre, je me retrouve assez vite acculé.Bon bah me reste plus qu'à y aller à la bourrin, je me renforce de haki et lance mon attaque en même temps que son jab démarre, je me mange l'attaque qui me fait secoue pendant quelque seconde, mais je suis pas perdant dans l'échange. Mon coup a atteint sa trachée et il recule de quelques pas, le souffle coupé, il a vu le coup venir. Le haki est vraiment pratique... Je repars à la charge enchaînant des coups violent, c'est pas le moment de la finesse, il est protéger de mes attaques tranchantes de toute façon. Je finis néanmoins bloqué dans mon élan par un trait sombre qui traverse mon épaule. Ca aurait pu finir la dessus, mais soudain, le bateau tangue suffisamment violemment pour nous précipiter contre une paroi. Je roule sur le coté, visage vers le haut. Le ciel est couvert de nuage noirs, des éclairs fendent le ciel et les navires dansent comme un homme bourré. Les gens sont précipités d'un coté à l'autre du navire, incapable de garder l'équilibre. Je plante mes doigts couvert de haki dans le plancher pour tenter de ne pas trop ètre secoué, résultat c'est mon estomac qui monte et descend. Après une ou deux minutes, le mouvement se calme, mais le paysage a pas mal changé.
Nous avons été chassé de la zone nuageuse et les navires certains presque couchés sur d'autres glisse vers la berge.
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    Soudain, le navire bascule violemment d’un côté. Nous sommes tous projetés, mais sans doute plus par réflexe que par clairvoyance, je plante ma lame sur le plancher qui me retient. Je suis à présent suspendu à ma lame. Cependant, tout le monde chute, y compris Sarah qui profite de l’élan pour m’attaquer de plein fer. Son poing chargé en haki, je suis mal…

    À l’aide de mes jambes et de mon tronc, j’effectue des mouvements de va et vient, basculant devant et derrière. Vous comprendrez, je donne de l’élan à mon corps également. Sarah se rapproche très rapidement. Dernier mouvement vers l’arrière, je pousse vers l’avant et tente une extension complète de mon corps. Perpendiculaire à ma lame, mais cette fois-ci en position ATR et non suspendu, Sarah est sous l’effet de surprise et se bouffe mes talons, chargés en haki, en pleine face.

    Elle est projeté vers le haut, mais redescends rapidement à cause de la gravité. Du sang s’échappe de son visage, elle tombe directement dans la cabine du cabine du capitaine, et ce de manière plutôt violente. J’ai mal pour cette dernière. Le navire se redresse enfin. Pour tout avouer, je pense mon adversaire inconsciente, mais je déchante rapidement lorsqu’un son de guitare attire mon attention, et que l’instant d’après des lames de vents m’assaillent de pleins fouets.

    Je valse vers l’arrière. J’emporte ma lame durant mon envol, pourtant fixement encrée au sol, et je rêvasse. C’est comme si le temps s’est soudainement arrêté. Ma veste de costume est en miette, je vois des fragments de ma chemise qui volent en éclat, et mon pantalon est maintenant tout froissé. Si elle ne voulait pas m’énerver, c’est maintenant raté. Je fous le pommeau de ma lame dans ma bouche, je bascule vers l’arrière pour y foutre mes mains au sol, puis je me réceptionne sur mes jambes.

    « Agile, le jeune officier de la marine. » M’encense-t-elle.

    « Tes capacités sont intéressantes également. Puis t’es plutôt résistante pour une personne provenant du sexe faible. » Dis-je d’un air arrogant.

    « Dire que la plupart des hommes auraient ressentis du scrupule à frapper un si beau visage. »

    « Je n’ai que faire de ce genre de détails, seul ton sang qui coule me fait vibrer sous le pantalon. »

    Discussion très alléchante, n’est-ce pas ? Le pire dans tout ça, c’est que je pense vraiment ce que je dis, je la vois uniquement comme un adversaire et non comme une séduisante femme. Quand son sang aura bien coulé, là seulement, je serais satisfait. Elle éveillée ma soif de sang, cela fait bien longtemps. Le dernier à m’avoir mit dans cet été, je crois que c’est l’actuel vice-amiral, Salem.

    Je repars à la charge, mais comme toujours, rien ne se passe comme convenu. Le corps de la femme se transforme en une espace de contrebasse, tandis que l’un de ses bras se métamorphose en cordes d’acier. Bordel de cul. Qu’est-ce que ça veut dire ? Je deviens grossier tellement que mon esprit est perturbé par un tel spectacle. Continuant ma course, elle joue de cet instrument, le sol se met alors à trembler violemment.

    Les planches commencent à se craqueler, se surélever au fil du morceau… Elle va tout détruire à ce rythme. Grâce à une combinaison du soru et du geppou, je me retrouve au-dessus de cette dernière, balançant une lame de vent dans sa direction. Mais instantanément, elle retrouve sa forme de tambour et explose mon attaque. Sa vitesse d’exécution  a bien évolué au fil du combat.

    Mais alors que je pensais pouvoir enchainer, je m’aperçois qu’avec une fusion de ses bras, une trompette se forme et un violent son se propage, un son qui me détruit les oreilles, tout mon corps de l’intérieur. Des ondes sonores d’une telle puissance que tous ceux autour de moi s’effondrent à leur tour. Je me retrouve dans une passe, l’absence de solution m’agace. En effleurant mon oreille de ma main, je m’aperçois que du sang s’écoule.

    À ce rythme, je vais perdre l’audition à coup sûr, c’est une certitude. La réflexion sera mon seul moyen de survire à cette sombre situation. Son seul moyen d’esquiver mes attaques sont ses jambes, ses bras étant liés, je ne vois pas comment elle pourrait faire autrement. Les dents serrés, je me redresse rapidement en balançant une lame de vent au niveau de ses membres inférieurs, qu’elle esquive naturellement en sautant.

    Ne te crois pas si maligne, cela fait partie de mon plan. Je disparais à nouveau avec le soru, puis je réapparais juste au niveau de son flanc gauche, et là, j’envoie mon meilleur revers avec ma lame. Le champ est totalement dégagé, l’entaille est bien profonde, un gémissement en ressort, c’en est presque jouissif. Lorsque je termine mon mouvement, son corps est violemment propulsé contre le plancher qui cède. Je la retrouve dans les cale, en-bas, inerte, j’en profite pour l’attacher avec des menottes en granit marin.

    « Là, au moins, tu ne me casseras pas les pieds. » Dis-je en lui caressant la tête.

    Je remonte à la surface et c’est toujours autant le boxon. Mais je suis interpellé par un rugissement qui vient de nulle part. Ce n’est pas humain, je vous le garantis. C’est quand je vois le sol s’assombrir et que je ressens des gouttes me tomber dessus, que je comprends que la situation devient vraiment critique. Ajoutons à cela le fait que je n’entends quasiment plus rien de mes oreilles.

    Je me retourne et… une énorme pieuvre me fait face. Elle enroule ma jambe avec l’une de ses visqueuses tentacules, puis me fait virevolter dans tous les sens. Ça me fout la gerbe ses conneries. Je n’ai jamais été un grand fan des ménages, et ce depuis ma plus tendre, seuls les jumeaux y jouaient. Aussi surprenant que ça puisse paraitre, je me laisse faire le temps de récupérer des forces et de trouver une solution économique.

    Parce que mine de rien, je m'efforce de faire comme si tout allait bien, mais au-delà de ma perte d'audition, je souffre des quelques - aussi efficaces ont-ils été -reçus auparavant par cette chère Sarah. Honnêtement, je suis mal en point et la seule que je désire est bien de fermer les yeux quelques temps, mais des hommes se battent au péril de leur vie, d'autres meurent également. Je ne peux pas me reposer.
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Depuis la fin du roulis, notre combat technique a repris, il danse entre mes coups et je fais de même, à vrai dire, à ce petit jeux la, Clotho était plus dangereux. Mais c'est pas pour autant qu'il faut prendre papa pasta à la légère, ses coups sont largement plus dangereux et dévastateurs, toujours dirigé vers un organe vital. Ce qui en soit, devient assez prédicable à force, il se bat un peu comme Rock, mais mieux. Je dois dire que depuis ma dérouillée face à Clotho, j'ai pris la peine d'apprendre à me battre contre ceux qui utilisent leur corps. J'ai passer des heures à suivre les entraînements servis par l'artiste martial de l'équipage, et ça porte ses fruits. Je doute que je serai parvenu à décrypter les séquences du gars et louvoyer entre ses attaques sans ça. Son pied rase ma tempe et je réplique d'un coup du pommeau dans les côtes bloqué par un coude. J’enchaîne d'un coup de boule qui semble pas trop le déstabilisé. Son poing fuse vers mon foie, je m’envoie en arrière pour éviter l'attaque.
Je reprend la danse lui assénant une attaque de mes deux armes.Il bloque, mais la puissance du coup le propulse à travers coque. Je sors à coup de Soru et le voit planté verticalement dans un gros tas gélatineux, c'est quoi cette merde. Le machin explose sous la pression de ses bras et il retombe à terre couvert de sang et de chaire. Je fais quelques pas en arrière, donc ce machin, c'était la tentacule de la grosse pieuvre la d'accord... Mais elle veut défoncer mes bâtiments la salope ? Déja qu'elle fait traîner ses papates gluante partout.

Poussant un juron je lui balance une lame d'air qu'elle voit pas venir, on est dans son dos. Mais juste avant que mon attaque ne la touche, un putain de pieu la trépane. Je tourne la tête, mon adversaire semble aussi remonté contre elle.

-Moi qui l'ai buté !
-Dans tes rêves, tu lui a juste fais un second trou de balle !
-Viens me le répéter en face nabot.

Je prend quelques secondes pour regarder autour de moi et remarque que mes gars et Toshi ont repris le contrôle de ce navire, ils ont tous pointé leur flingue sur mon adversaire.

-T'es sûr ? Que tu veux pas te coucher.

Il prend quelque secondes à réaliser et regarde autour de lui tout penaud avant de lever les mains. Comme je m'attend à une ruse de sa part, mais surtout car il m'a traité de nabot et d'escrimeur minable, je lui colle une patate de forain en monde « black bull ». Le type a fait deux tour en l'air avant d'embrasser le plancher. Forcément que quand tu te prends le poing d'un mec de 80 kilos couvert de haki dans les gencives alors qu'il est en plein soru, ça pique un peu, beaucoup même. Toshi se rapproche et regarde le mec qui se convulse au sol avec la marque de mes phalanges graves dans la mâchoire.

-C'était pas vraiment nécessaire...
-Mais ça faisait plaisir, bon tu sais me faire un rapport ?
-On a réussi à sécuriser la moitié des navires, et les pirates maîtrisent l'autre moitié. Leur capitaine s'est montré et la il se terre après avoir amoché trois de nos officiers et leur hommes. On est en plein statu-quo. On est en train de conserver la ligne de démarcation entre les deux groupes, mais les combattants sont fatigués, ça bouge plus trop. J'étais venu m'occuper de la pieuvre avec quelque gars, mais voila...
-Bon trouve moi Ethan, on va contourner la ligne de front à la nage ou par geppou et les prendre de revers.

Je prend un peu de hauteur, il y a effectivement deux groupes qui se disputent autour d'une "tranchée maritime". Les groupes ne progressent plus, ils se jaugent, quelque tires sporadique en attendant le signal de la charge.
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    Je me fais trainer dans tous les sens, la gerbe commence même à monter petit à petit. J’essaye de distinguer les différentes zones d’affrontement, c’est pas fameux de ma position qui ne cesse de bouger. J’aperçois le mec à la coupe de cheveux des plus étranges, qui combat encore contre Yamamoto, sauf que… Merde ! Une lame de vent m’arrive en pleine gueule, tandis qu’une saleté de pieu transperce la bête et ne passe pas loin de trouer le bide par la même occasion. Chiens qu’ils sont, mourir comme ça, sérieusement…

    La pieuvre, mourante, me projette dans une direction inconnue. Exténué, je n’essaye même pas de porter une quelconque résistance. Mes yeux se ferment, bercé par cette sensation de planage, je finis par être réceptionné sur une voile dans laquelle je m’endors comme un bébé. Mais une qui transperce le tissu me caresse le visage, me réveille brusquement. Après quelques temps, je regarde dans le trou causé par la balle pour voir d’où en est la provenance, et surprise, je vois la grande tête de ce bon vieux Daniel qui me fait signe de regarder en bas.

    Hoho. C’est intéressant. Les deux camps se sont créés des barricades de fortune et se tirent dessus sans réel résultat. Ils attendent probablement des ordres pour lancer une offensive. Manque de chance, deux de leurs officiers sont neutralisés. En scrutant les environs, j’aperçois également Yamamoto qui contourne les lignes, en utilisant sa fameuse technique qui lui permet de marcher sur l’eau. Il faudrait réellement que je songe à apprendre cette technique, ne serait-ce que pour le style.

    En tout cas, une idée des plus banales me vient à l’esprit. J’utilise mon denden pour contacter Danny.

    « Eh toi ! J’ai un plan. Lorsque nous aurons mis un terme à cette conversation, vous canarderez les types, je descendrais déblayer le passage pendant qu’ils seront occupés à riposter, ainsi l’accès vous sera ouvert et vous pourrez les terminer. Compris ? Ensuite, nous irons attaquer le second front par derrière. »

    L’instant d’après, des tirs retentissent, beaucoup de tirs. Les types en-dessous de moi ripostent également, c’est le moment pour moi de descendre de mon perchoir. Sans discrétion, j’atterris pied sur le plancher, provoquant un effet de surprise sans précèdent. Les types se retournent tous vers ma direction, sauf que j’ai déjà enclenché mon mouvement vers la diagonale, une puissante lame de vent s’en dégage et débroussaille un bon nombre d’hommes et de barricades.

    Aussitôt, Daniel et les soldats qui l’accompagnent pénètrent la zone et rasent l’ennemi, moins nombreux, désespéré et pris par surprise. Le cuistot sait bien gérer un groupe, puis j’imagine que la présence d’un commodore commence à transcender un groupe, non ? La razzia ne dure pas très longtemps, la troupe ennemie se rend relativement rapidement. Alors le temps de tous les neutraliser, je pars en éclaireur.

    Moi, qui passe le plus clair de mon temps perché dans la vigie, je ne peux m’empêcher de penser que c'est le meilleur endroit pour observer. Ma longue-vue s’est brisée durant mon combat face à Sarah. Enfin quand on voit l’état de ma veste, totalement désintégrée, on peut effectivement se permettre de faire corrélation entre les deux. Bon, en tout cas pas le choix, on va faire ça à l’ancienne.

    Quelques de bonds de geppou me suffisent à atteindre la vigie. J’analyse rapidement la situation pour me faire un plan global dans ma tête. Nous sommes approximativement au milieu de tout cet assemblage. Derrière moi, c’est lieu où je combattais, la zone où Yamamoto combattait, puis le poulpe a relativement déblayé la zone. Cependant, du mouvement se distingue des autres, un type assez robuste qui casse la gueule de tout le monde, probablement le capitaine de cet équipage.

    Là-bas nos soldats prennent chère, comme un peu ce qu’il s’est passé ici, la petite armée que nous avons dissoute. Je crois que Yamamoto a parfaitement analysé la situation et c’est pour cela qu’il est parti seul. L’idée est que je le rejoigne, contourner le champ de bataille pour s’attaquer à la source par derrière. Nous devons absolument viser la grosse brute épaisse qui terrorise nos hommes.

    « Soldats ! Écoutez par ici quelques instants. »

    La troupe se regroupe.

    « Une partie des soldats est en train de vaillamment se battre, au sud, et ils en prennent plein la gueule. Le capitaine, Yamamoto est en train de contourner l’ennemi pour les attaquer, je vais le rejoindre pour lui prêter main forte. Pendant ce temps, vous, irez attaquer de front et soutenir la ligne déjà en combat. Vous êtes la seconde vague, le second souffle. Hissez nos drapeaux sur les cadavres de nos ennemis morts ! »

    Le tout accompagné de la grosse voix de Daniel, les soldats partent en criant comme des sauvageons. Là, je reconnais qu’on a de la gueule. Ça donne un aspect légèrement primate, moins classe que l’image que tend à donner la marine, mais cela n’a jamais été ma conception de la guerre. Seuls les meilleurs survivent lors d’une bataille, et les meilleurs ne sont pas forcément les plus beaux.

    Après avoir tapé du pied une dizaine de fois, à une vitesse exceptionnelle, je disparais. Me retrouvant au ras de cette mer agitée, je poursuis mon chemin et tente de rattraper mon compagnon déjà en route. J’essaye d’assimiler du soru au geppou, mais je n’y parviens pas réellement, un entrainement s’imposera une fois sorti de ce merdier. Sérieusement, passer d’un banal entrainement à cette bataille… Il n’y pas de meilleure formation comme dirait l’autre.

    Bon, c’est pas le tout mais me voici arrivé à destination. Suspendu aux bordures du navire, je m’élève légère de manière ce que seule ma tête dépasse afin de scruter les environs. J’aperçois le capitaine, caché derrière une assemblée de tonneaux, qui aperçoit ma tête de son côté d’un air plutôt étonné. Je prends impulsion de mes bras sur la rambarde pour passer par-dessus, puis je bondis en effectuant une roulade avant pour rejoindre ce dernier.

    « Alors, tu l’as eu le type aux cheveux bizarres ? » le questionnant.

    « Bien sûr ! Et toi, la gonzesse ? »

    « Facile. »

    « C’est pour ça que t’es à moitié à poils ? »

    « Encore une qui n’a pas su résister à mon charme… »

    « Ethan qui fait dans l’humour… Il y a du progrès. » Marmonne Yamamoto.

    « T’as dit quoi ? Peu importe. C’est quoi la suite ? T’es le capitaine de cet équipage après tout. »

    Ouais, commodore ou pas, rien à faire, je me délecte de toute responsabilité.
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La phase d'observation est terminée et Ethan a enfin fini par arriver, temps qui a coûté pas mal d'homme, mais je préfère éviter de faire éterniser le combat, sous peine de quoi, tout le monde y passera à cause de cette embarcation infernale. J'explique rapidement au petit gars, la stratégie, je fais diversion et il prend le gros tas dans le dos. Je passe agilement au dessus des tonneaux et charge vers le dernier rempart, le type venait de percer à lui tout seul une poche de résistance s'autorisant à prendre nos troupes à revers. Heureusement, nos gars se sont suffisamment réveillé pour empêcher aux péons de s'infiltrer. Je lance quelques lames d'air au jugé pour coucher quelques pirates à proximité et abat mon sabre en acier sur le capitaine rapidement suivi de celui de bois couvert de haki. L'affrontement d'aujourd'hui prouvait l'efficacité de cette double escrime. Malheureusement, il n'est pas décidé à déjà clamecer, il bloque l'acier avec sa hache et le bois de son bras enduit de haki.

-Alors capitaine Kogaku, tu penses pouvoir me divertir le temps que le petit commodore me troue le cul ?


Merde... il a l'empathie... encore un... ils sont vraiment chiant ces gars, on peut même pas les prendre en traître. Mais je n'ai pas le temps d'en avertir Ethan qui déboule en mode toupie de l'apocalypse par la voie des air, pour juste se faire dégager d'un swing du plat de la hache. Swing tellement vaste et rapide que j'ai dû reculer d'un pas. Son arme revient et je la bloque, le coup me pousse sur un bon mètre, ce mec est un putain de bourrin... Tu le vois, t'as juste l'impression que c'est un gros, mais il est relativement agile et assez puissant. Il doit avoir dans les cinquante ans... j'ose pas imaginer sa puissance la graisse en moins.... Intéressant, ce mec vaut le détour. Dommage que papy pasta ait bouffé mes réserves. J'ai le dos en miette, quelques côtes craquées et je dois encore affronter un tas de muscle...

-Crains moi, regarde celui qui te domine dans les yeux !


Je lève les yeux et évite juste à temps sa lame, mes yeux croisent son regard dément.

-Crains moi ! Je te l'ordonne !

C'est quoi son problème ? Je fixe ses yeux, qui doivent bien se trouver pas loin de ceux de Salem. Soudain, il hésite, ses yeux dément semblent peu à peu à se remplir de peur... que quoi ? Nan, j'ai dur rêver, un mec de cette trempe ne peux pas s'affoler pour si peu. Il n'a jamais pu s'élever si haut avec un tel défaut, c'est impossible. J'ai du rêver. Je reprend l'offensive, il bloque mon attaque et tombe sur le dos. Comment ? Je m'approche pour le finir, mais son pied rejoint mes valseuses... c'était ça son plan ? Mais quel fils de pute. Mes jambes se dérobent sous moi et je m'écrase au sol, Ethan si tu veux jouer les héros c'est le moment.
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Lui aussi peut prévoir nos attaques ? Cela me rappelle étrangement Salem, contre qui j’ai naturellement perdu, mais contre qui c’était un véritable enfer de placer une quelconque attaque. Le mec est au sol, Yamamoto légèrement repoussé, je comprends à son regard qu’il souhaite que j’en finisse. Mais non. Non, parce que j’aimerais vérifier quelque chose, et si ce quelque s’avère être exact, cet homme est foutu.

« Oy ! Relève-toi le gros. Franchement, quelle est cette posture ? T’es misérable. Qui penses-tu effrayer de la sorte ? »

Le commandant d’élite reste silencieux, mais on peut comprendre à son regard qu’il est interrogatif, chose logique en soit. Le capitaine pirate, lui, se relève et s’approche de moi, sa hache au niveau de ses épaules. Il s’arrête à quelques centimètres, et du haut de ses deux mètres, me dévisage comme un moins que rien. L’épée également sur mon épaule, l’autre main dans la poche, je le regarde de haut avec mon regard toujours autant hautain.

« Tu vas m’baisser ces putains d’yeux arrogants, oui ! Maintenant ! » Hurle-t-il.

« De part ma petite taille, j’ai pris la fâcheuse habitude de lever mes yeux, surtout quand des grandes merdes comme toi se tiennent face à moi. Tes hommes te regardent. Que vas-tu faire maintenant, minable ? »

Ses hommes le regardent vraiment. Il regarde autour de lui, vérifie qu’on l’observe. Yamamoto l’a déjà remarqué : ce type à un réel complexe d’infériorité. Je pense qu’il met la misère à tout le monde pour se rassurer de sa supériorité. J’ai presque envie de dire qu’il n’est pas aussi qu’il en a l’air, sauf qu’au vue de ses capacités, cela serait me leurrer. Cependant, je tiens peut-être quelque chose qui mettra définitivement fin à cette bataille.

Il enclenche finalement son mouvement de balancier du bras, m’envoyant sa hache du haut vers ma position plus basse, impulsant puissamment avec son épaule qui donne de la vitesse au moment. Rien à dire, il est doté d’une musculature qui lui permet des choses extraordinaire. Il n’est cependant pas très malin. En effet, nous combattons sur du plancher et… En décalant rapidement vers ma droite, j’esquive son coup qui se bloque dans le plancher où il s’enfonce lui-même avec sa propre force.

« Minable. » Dis-je d’une sombre manière.

Son visage se décompose. Il semble apeuré et tente de se faire de son propre piège autant qu’il peut. J’arme mon coup, il balance sa main de libre renforcé de haki, j’esquive en penchant ma tête d’un côté, puis j’enfonce ma lame à l’intérieur de son bras. Je déloge celle-ci et m’écarte rapidement. Même pas un cri. C’est quel genre d’animal qui ne ressent pas la douleur ? Son bras est normalement inutilisable, non ?

« Arrête… Arrête de m’appeler comme ça… ARRÊÊÊÊTE !!! J’VAIS TE MASSACRER PAUVRE MERDE ! T’ES MORT, ORDURE ! T’ES MORT ! TU COMPRENDS ? »

Son état se dégrade à vue d’oeil. Ses yeux ne sont plus les mêmes, il a complètement perdu les pédales, et honnêtement, je ne sais pas encore si c’est en notre faveur. Il éclate complètement le plancher avec sa seule force de traction. Mon regard reste aussi glacial et serein, mais je perds peu à peu ma confiance qui me gagnait il y a encore peu de temps.

Il est grand, gros, j’imagine très peu souple. Je fonce en direction de ses chevilles. Mon centre de gravité naturellement bas, en l’abaissant davantage, je suis une proie difficile à atteindre pour quelqu’un de son gabarit. Sauf que… j’ai largement sous-estimé la longueur de ses bras et l’amplitude qu’il atteint avec sa hache. En un coup droit qui part d’une sol - qu’il détruit, il parvient à stopper ma course et à me projeter loin derrière. Je manque cruellement de puissance, j’ai seulement eu le temps de me protéger en plaçant ma lame devant.

Yamamoto, en retrait, semble réfléchir à une stratégie, c’est bon signe. Autour de nous, les hommes ont tous pris la fuite. Enfin, les pirates ont certainement décidé de se tirer en voyant leur capitaine fou de rage, puis nos soldats les ont certainement pris en chasse. Or, les pirates se dirigent vers le petit bataillon dirigé par Daniel… Misère pour eux.

Bon, capitaine des Swifts, dépêche-toi de nous sortir de là, je ne tiendrais pas longtemps vu mon état. Je ressens encore les puissants coups de Sarah qui raisonnent dans tout mon corps, je dois certainement avoir des cotes fêlées et de gros hématomes sur tout le corps. Quoiqu’il en soit, écourter ce combat est ma priorité. J’attaque exactement de la même façon que toute à l’heure. Le gros tas de muscles riposte également de la même manière.

Sauf que cette fois-ci, je saute et me retrouve juste en face de sa tête. Comme à mon habitude, j’effectue une rotation complète pour apporter de la puissance à mon coup, combler mon déficit et balance une puissante lame de vent sur sale gueule. J’oriente aussitôt mon regard sur mon collègue, sauf qu’il n’est plus là où je l’avais vu dernièrement. J’esquisse alors un sourire machiavélique, attendant de voir la réaction de la brute. Ses mouvements sont nettement moins réfléchis, bien que plus puissants.
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J'ai les cotes fêlées et les couilles qui sont remontées, autant dire que je l'ai mauvaise. Ethan affrontant le gros me donne suffisamment de répits pour récupérer de la force dans mes jambes et me relever. Je couvre rapidement la scène du regard, les affrontements ont repris de plus belle, du moins, les combattants d'élites de l'équipage ont entamé une contre-offensive avec Dan' tandis que le reste de nos forces dirigés par les officiers encore debout maintiennent la frontière qui les séparent des pirates. Mais les pirates ne semblent n’être plus qu'une poule à la tête coupée, les blessés se vident de leur sang au sol. Nos gars ont établis une sorte de base arrière où sont amenés les gars qui respirent mais savent plus se battre, la différence entre la discipline et le chaos, la victoire et la défaite. On avait même des gars pour s'occuper du dernier incendie. Pour ce qui est de tenir une position et de combattre en rang, les marins sont indétrônables. Le problème, c'est ce qui se passe avant ou après.

Bon il est temps d'utiliser une technique que j'avais envisagé pour contrer les gars qui ont l'empathie. Du moins il faut qu'elle marche, sinon ça ne sera pas une technique mais un coup dans le vent. Salem m'avait expliqué qu'il réagissait aux émotions et pensées pour bloquer les attaques, si l'on joue dessus, on peut faire quelque chose. Je suis en de bonne conditions, j'ai la rage, le client semble n'être qu'un couard qui a besoin de la peur des autres pour ignorer la sienne propre. Toutes les conditions devraient être réunie. Je rengaine ma lame, et lentement me déplace dans le dos de l'homme. Je couvre mon corps de haki et contracte tout mes muscles pour en dégager toutes la puissance.

Meurs !

Je fais un pas et sers ma lame prêt à dégainer et le foudroyer de ma colère et de ma puissance. Mais je ne dégaine pas, pourtant sentant ma présence, l'énergie que je prépare dans cette attaque il fait volte-face, les yeux fermés, les traits et les doigts crispé, comme s'il priait comme s'il s'attendait à encaisser l'attaque la plus puissante jamais enregistrée, mais l'attaque ne vient pas. Une seconde passe, il ouvre un œil révulsé juste à temps pour voir ma lame glisser hors de mon fourreau, pour trancher ses pectoraux, il couine comme un porc. La coupe n'est pas suffisamment profonde, il a eu le temps de se reculer. Ce n'est pas encore au point, mais un jour, cela marchera. Se concentrer et canaliser ses émotions pour persuader à l'adversaire que l'attaque viendra, éteindre la flamme de la colère par son sang-froid, annuler ses émotions. Ensuite, dégainer dans le plus grand des calmes, méthodiquement, comme à l’entraînement, pour contourner la garde construite pour bloquer l'attaque qui ne viendra jamais.

Il tombe en arrière, il se dandine et rampe misérablement, comme une larve à la trainée cramoisie. Il roule par la faille qu'il a provoqué dans le plancher par sa précédente attaque. On l'entend mugir et se débattre, rampant pour sauver sa vie. Comme quoi, les gars qui créent des plans tortueux et laissent aux autres le sale boulot, tombent rapidement. Peut être a il été fier un jour. Accompagné d'Ethan, on le suit dans les boyaux du navire, il n'a pas été bien loin. Il nous attend, le regard dément, aveuglé par la terreur, il pointe un revolver sur un baril, un baril accompagné d'autres barils, de beaucoup de barils, la poudrière du navire. A croire qu'il gardait sur ce navire tout le stock de peur qu'un navire de sa flotte ne se mutine.

-J'vais tous vous BUUUUter ! J'vais gagner ! Léchez moi les BOOOOTtes ! et vous aurez la vie sauve ! Bandes de MEEEeeeerrdes !


Je dois avouer que je suis impressionné, rare sont les sopranos capable d'aller si haut dans les aigus, alors un homme de cette stature, j'aurai juré qu'il s'agisse d'un ténor.
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    « Tu m’expliques comment t’as fait ça ? »

    « Rappelle-toi notre combat face à Salem, il me semble que tu as fait exactement la même chose. » Répond le capitaine, le regard porté sur son adversaire qui hurle.

    Je réfléchis à ce combat en question, puis en même temps j’observe le gros machin qui ne cesse de brailler des conneries. C’est épuisant. J’ai les oreilles sensibles de nature, mais là c’est bien trop pour ce qu’elles peuvent supporter. Le regard que je lui porte s’intensifie, se remplit de haine et se noircit. Il voit. Sauf que cela le fait crier davantage.

    « Oy ! Vas-tu apprendre à t’adresser correctement au lieu de beugler comme une vache ? » Dis-je en frottant l’intérieur de mon oreille avec l’auriculaire. « Tu commences sérieusement à ma taper sur le système, espèce de vieille pourriture. Si tout faire sauter t’enchante, ne te prive surtout pas, je te poursuivrais jusqu’aux abysses de l’enfer. » Cette fois-ci, le ton employé avait le don de faire frissonner les quelques curieux aux alentours.

    Bon, par contre, il va falloir être extrêmement réactif et habile. S’il tire, ou si du moins la balle touche ces foutus barils, nous sommes tous morts. Cependant, je suis bien trop sur les nerfs pour le laisse geindre davantage. Je dévie quelques instants mon regard vers Yamamoto, on sait tous les deux qu’il faut tenter quelque chose.

    « Yama-san, je compte sur toi. »

    Je disparais dès cet instant. Un tir rententit. C’est sans compter sur la vitesse d’exécution de ce génie, qui d’un simple revers avec le côté non tranchant de sa lame, dévie la balle à l’extérieur du navire. Mon apparition s’effectue en face de lui, juste au-dessus de sa tête. Facile de me retrouver avec ton haki quand j’approuve de tels sentiments de haine à ton égard, pourriture.

    L’épée pointant vers les cieux, s’abat sur l’animal apeuré. Ce dernier, persuadé de se prendre un coup frontal, place son avant-bras recouvert de haki, mais j’affiche un sourire mesquin qui suscite l’intérêt de mon adversaire. Trop tard. À l’instar d’une toupie, je tournoie sur moi-même à très haute vitesse, glissant le long de son bras. C’est à partir de son deltoïde (épaule), que la toupie devient extrêmement tranchante, et ce jusqu’au cou que j’entaille également profondément.

    « Tu devrais exercer une pression sur cette vilaine entaille, minable. » D’un ton cette fois-ci machiavélique, presque enjoué.

    Alors qu’il souhaite m’atteindre avec son bras, ce dernier se souvient douloureusement que son biceps et une portion du triceps ont été salement perforés. Du côté droit, c’est son épaule - permet tant l’abduction et l’adduction - qui est morte. Conscient de son état, ses yeux redeviennent peu à peu ce qu’ils étaient, puis il finit sur les rotules, le regard tourné vers… nulle part.

    « Tu ne mérites pas que l’on te ôte la vie. Me faire de l’argent sur ton dos n’est pas une idée qui me déplait vraiment. La seule satisfaction que j’en tire est dans cet état, souffrant physiquement par les coups reçus, mais surtout psychologiquement à cause de cet échec encouru. Là où tu iras se trouve des tas de pourritures comme toi, tu verras, ça sera génial. » Dis-je amicalement, amusé par la situation.

    C’est à Yamamoto de formaliser tout ça, moi je dois filer me doucher, me faire masser les lombaires et dormir un peu, tiens. L’entraînement a été bien trop difficile là, je n’en peux plus. En fait, c’est cette Sarah qui était bien trop forte, le gros machin a été durement affaibli par la blessure du commandant d’élite et son ascendant psychologique. C’est uniquement pour cela que j’ai pu l’attendre, je serais probablement mort sans son soutien.

    D’ailleurs, en voulant rejoindre la direction vers la sortie, je trébuche et tombe littéralement au sol. « Trébucher », c’est plutôt que je suis à sec. La sollicitation des techniques du rokushikis accompagnées du haki, Je devrais être plus souple, plus détendu dans mes mouvements, en étant crispé je rejette plus d’énergie que je ne devrais. Ma foi, pour l’heure, je ne souhaite seulement que l’on me ramène au lit.
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Je dégage la balle et Ethan fini le gros d'un tour de bras avant de se traîner quelque part. Je couvre du regard les deux trois pirates qui étaient venus se planquer ici le temps que les combats prennent fin. Je leur pointe du pouce l'engeance qui gémit prostré à mes côtés.

-Faudra penser à se rendre les gars...


Ils détalent vers extérieure sans demander leur reste et je perce la paroi extérieure du navire, elle donne sur la mer, heureusement qu’on ne se trouvait pas au milieu de la formation. Je balance les barils de poudre à la mer d'une série de tatanes, je préfère d'éviter les mauvaises surprises. J'attrape notre brave homme par le col dont la perte de sang à fait perde connaissance et le traîne sans pitié à travers les cales du navire pour retourner à la surface. Je balance le mec à plat ventre, s'il a de la chance il aura un toubib pour s'occuper de ses plaies. J’entends encore des tirs, mais le calme commence à poindre, les planqués de tout à l'heure semble être en train de faire passer le message, où alors notre troupe de choc a détruit les derniers résistants. Je prends quelques minutes pour récupérer des efforts précédents et reprend ma route vers le navire central.

Sur le chemin je croise pas mal de marins exténués armés de brancards et de matériel médical. Je retrouve la fine équipe sur le pont du croiseur de la marine. Ils ont tous l'air en un seul morceau, certains ont plus de bandages que d'autre, c'est tout. J'ai du mal à croire que cette bataille ait duré si peu de temps. Je n’ai personnellement pas fait grand-chose, j'ai galéré dans la mêlée avant de me retrouver pris par un cador d'en face qui a atterrit au mauvais endroit au mauvais moment. Et enfin un gars qui aurait pu être fort mais dont les prédispositions mentales l'ont rendu instable. Sans quoi, on aurait probablement perdu, notre victoire ne repose que sur la chance. Après une consultation rapide on se sépare. Les prisonniers pirates sont agenouillés menottés sur une de leur embarcation. Lentement, les navires sont séparés, pour la plupart leur état interdit de prendre la haute mer. Il doit bien nous rester 1/4 de nos troupes en mesure de participer au manœuvre, les autres sont forcé au repos éternel ou temporaire. C'est une sale bataille, le pire, c'est que c'est sans doute la nature qui a fait le plus de dégâts. Ensuite quelle idée à la con pour moi de décider de prendre la mer avec un risque de tempête et pour eux de nous attendre comme ça. Néanmoins, à voir l’énergie que possédaient les pirates et leur aspect. Je devine que leur flotte devait être parquée sur l'un des îlots de roche et de sable qui entourent l'île de sable, ce avec peu de vivre et subissant de longs jours d'intempéries. Aussi étrange que cela puisse paraître, ils n'avaient pas de port où se rendre. A moins, qu'ils n'en aient jamais eu l'intention.

Cole remis de ses blessures a passé un appel à la Sarakhis pour que la ville nous envoie quelques navires pour nous ramener à bon port. Lentement la file de navire remonte le fleuve de sable, les pirates restent prostrés, ils n'ont ni l'énergie ni l'envie de se battre. A moins que Toshi, celui qui les surveille est suffisamment intimidant. Ethan est K.O dans son lit, j'aurai bien fait de même, mais le poids de mes responsabilités me force à me tenir debout. Chaque officier s'occupe d'au moins un navire, on a abandonné la majorité des embarcations pirates, elles auront tôt fait de s'échouer sur l'île quoi qu'il arrive. On est cloué pendant pas mal de temps encore ici, faudra attendre les renforts et que la flotte reçoive des réparations.

Je me suis rapidement entretenu avec ceux qu'on a affronté, leur capitaine, le gros, a amené sa flotte à sa perte. Suite à son échec, ignorant les demandes réelles de ses supérieur et ce suivi de la mort de son boss et « ami » Ethan McKlayn capitaine de la seconde flotte des sunsets de la main de mon mentor, Salem. Aveuglé par sa soif de vengeance causée par ses nombreuses psychoses et me rejetant dessus la probable destruction de sa misérable existence par mes actes et mes alliés. Il entraîna ses hommes dans une longue attente au large, frôlant plusieurs mutineries qui affaiblirent l'équipage. Le climat hostile et les pénuries de ressources aggravant le cas de l'équipage. Notre apparition signifiant la fin de leur malheur, ses hommes s'offrirent à nos canons avec l'énergie du désespoir. Notre victoire repose donc grandement sur la chance, mais est riche d'enseignement. Un leader se doit de prendre en compte l'état de ses hommes, il doit suivre ses responsabilités et non ses lubies pour diriger. Et surtout faut mieux s'informer... d'après mes sources, c'est un pirate qui a dézingué son patron, le mien n'étant que dans les parages. En conclusion, un capitaine doit avoir l'esprit sain, connaître la vérité et savoir avec qu'il traite.

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