- Contexte:
- Ayant récemment intégré l'équipage des Chiens Fous, à la suite d'un malencontreux naufrage, Thomas a du combattre avec eux contre un patrouilleur de la Marine qui leur a donné du fil à retordre. Néanmoins, et probablement par un coup du destin, le jeune chroniqueur affecté aux batteries de canons renversent la bataille en retenant son tir et en allumant la mèche aux bon moment, décapitant le capitaine ennemi et emportant une partie du mât, cible originelle, par la même occasion. Mais la victoire des forbans fut perturbée par l'arrivée d'un second navire ennemi, les forçant à laisser leurs blessés distraire le second patrouilleur en l'attaquant avec le premier.
Voir [Bataille Navale]
- Faut toujours qu'il flotte quand on revient ici. On a mal choisi l'endroit...
Braxta ne pouvait pas s'empêcher de râler alors que lui et les artilleurs s'étaient réfugiés dans l'abri qui leur était dédié. Ils avaient rejoint Auba en quelques jours seulement, soucieux de disparaître des radars pour quelques temps. C'était une île ridiculement petite mais qui comportait une crique qui permettait de dissimuler le navire des forbans, Le Limier. Derrière s'étendait une forêt qui recouvrait les deux collines plutôt imposantes qui constituaient le seul relief de l'endroit. Les Chiens Fous avaient trouvé cet endroit pendant l'une de leurs fameuses escapades et avaient trouvé l'endroit idéal pour en faire leur pied-à-terre. Seulement, chaque fois qu'ils étaient revenus, une pluie torrentielle s'était abattue sur leurs crânes. Ils avaient donc construits des abris dans les grottes du promontoire ouest, qui comportait assez de cavités pour établir une base souterraine.
- C'est un sacré endroit n'empêche. Je vois mal comment on pourrait nous trouver ici...
- Bah tu sais, Solomon, ce caillou figure même pas sur les cartes. C'est pas demain qu'on voit les chevaliers de la justice débarquer, je te le dis...
- Rien que la flotte ça les repousserait.
Tara venait de rentrer dans la grotte et s'assit près des deux hommes qui discutaient près de l'entrée. Elle était trempée jusqu'aux os et elle était obligée d'essorer ses cheveux qui avaient absorbé bien trop d'humidité. Thomas remarqua qu'elle ne portait pas son pistolet à silex, inutilisable par ce temps et inutile sur une île uniquement occupée par l'équipage. Elle en vint au sujet qui avait délié toutes les langues après l'affrontement en mer qu'ils avaient menés quelques jours plus tôt seulement.
- Loiseau s'occupe des cols blancs mais ils veulent pas cracher le morceau...
- Il est doué pour ce genre de choses, il va s'en sortir. Oublie pas qui est son modèle.
- Ouais, c'est flippant, même pour nous...
- Son modèle?
Thomas ne connaissait pas vraiment le mystérieux second du capitaine mais il avait cru comprendre que c'était un individu sans foi ni loi, seulement bridé par l'influence du capitaine. Le chef des artilleurs attrapa un journal près de lui et le donna au jeune homme qui remarqua la grande photographie d'un homme au visage transpirant la cruauté. L'hebdomadaire titrait en lettres grasses:
Joe Biutag nommé Capitaine Corsaire
Le jeune chroniqueur n'entra pas dans les détails mais tourna sa tête vers ses deux compagnons qui attendaient une réaction de sa part. Quand il leur demanda qui cet homme pouvait être, ils s'effondrèrent presque de rire. La jeune femme s'enquérit des connaissances du jeune homme sur le fameux pirate.
- Tu ne connais pas le Cafard?
- Non, pas vraiment. Je ne lis jamais le journal...
- C'est l'un des pirates les plus retors que le seul mers aient engendrées. On lui impute tellement de méfaits que c'est à se demander si les archive de la Marine ne lui sont pas dédiées. Un vrai psychopathe par dessus le marché...
- Et le second est comme lui?
- J'en reverrai mais malheureusement non.
Matthieu Loiseau se tenait dans l'entrée, remettant ses gants en tissu précieux. Thomas ne put s'empêcher de se faire là-bas remarque que son air distingué contrastait fortement avec sa présumée réputation. Il fit signe au jeune homme de se lever et de le suivre, saluant au passage les deux compagnons de campement du chroniqueur. Thomas se leva et emboîta le pas à son supérieur, une boule au ventre après avoir gaffé devant lui. Le forban resta silencieux, ouvrant simplement la marche à travers le valon, en direction de la seconde colline. Après avoir quelque peu gravi cette dernière, ils tombèrent devant ce qui semblait être un ancien début de mine. Loiseau se tourna alors vers son subordonné.
- Le Capitaine t'attends là-dedans. Quelqu'un a demandé à te voir.
- Comment ça?
- Tu verras bien par toi même. Et profites en pour juger mon... travail?
Sur ces mots, il tourna les talons, laissant le jeune chroniqueur livré à lui même. Thomas s'engouffra dans le couloir artificiel, avançant dans ce tunnel en direction des seuls bruits qui parvenaient à ses oreilles: des gémissements de douleur.
Dernière édition par Thomas Solomon le Jeu 8 Juin 2017 - 7:59, édité 2 fois