Khayr Hornblower
• Pseudonyme : Ratafia
• Age : 23 ans
• Sexe : Homme
• Race : Humain
• Métier : Enquêteur au CP4
• Groupe : Cipher Pol
• Age : 23 ans
• Sexe : Homme
• Race : Humain
• Métier : Enquêteur au CP4
• Groupe : Cipher Pol
• But : Découvrir les secrets du Gouvernement Mondial pour s'assurer du bien-fondé de la mission de la Marine.
• Équipement : Pistolet, katzbalger, dague à rouelles, pendentif avec une photo de mon frère jumeau, un berry mal frappé, un mouchoir en soie avec marqué "maman pense à toi mon gros lapin chéri", nécessaire d'enquête (des cigares et un briquet, carnet et crayon, une loupe, un petit pinceau, de la poudre pour empreintes, menottes et clef) et c'est déjà pas mal ! Ah si, et un chien, Fido.
• Parrain : Non, personne.
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Non
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? ...
Codes du règlement : (Il y en a deux, un par charte. Mettez-les entre les balises
• Équipement : Pistolet, katzbalger, dague à rouelles, pendentif avec une photo de mon frère jumeau, un berry mal frappé, un mouchoir en soie avec marqué "maman pense à toi mon gros lapin chéri", nécessaire d'enquête (des cigares et un briquet, carnet et crayon, une loupe, un petit pinceau, de la poudre pour empreintes, menottes et clef) et c'est déjà pas mal ! Ah si, et un chien, Fido.
• Parrain : Non, personne.
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Non
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? ...
Codes du règlement : (Il y en a deux, un par charte. Mettez-les entre les balises
Description Physique
Au loin, une silhouette. Un homme se tient debout ; il est dos au soleil. En me rapprochant à contre-jour, la première chose qui me frappe est sa taille : il me dépasse d'une bonne tête, moi qui suis pourtant le plus grand de ma famille! Je distingue de mieux en mieux le personnage. Je comprends que je me trouve en présence d'un de ces chiens de la marine. Un caban croisé boutonné jusqu'au col, blanc, qui disparaît dans la mer de son foulard pétrole. Son pantalon bleu également ne permet pas de doute. Typique d'un marine ; mais le soin apporté à sa tenue m'intrigue. D'autant qu'elle parvient mal à dissimuler sa musculature sèche et puissante...
Ses mains tiennent un petit carnet, et je suis de nouveau pris d'un étrange sentiment de malaise. Il porte à la main gauche une petite émeraude taillée en étoile sur une monture d’or tressé. Oui mais voilà...Cette bague, il la porte à son sixième doigt ; sorte de protubérance organique monstrueuse qui m'a un instant figé de dégoût. Je relève la tête et constate qu'il n'a rien manqué de mon manège.
Le visage qui me fait face s'accorde parfaitement avec le reste de sa personne : carré et imberbe, le teint pâle, aux traits fins presque féminins où seul se démarque un menton légèrement marqué. À ce moment, je ne peux m’empêcher de remarquer son cou. Bien que dissimulé derrière son jabot, il porte des marques de sévices que l’on ne peut imaginer sans frémir...
Par coquetterie, il porte à chaque oreille un discret anneau d'argent. Ses cheveux blonds comme les blés se balancent lentement au gré du vent ; noués en une queue de cheval qui ne laisse échapper que quelques mèches égarées. Ses yeux me fixent. Noisettes, très quelconques, qui lui donnent un regard très neutre et décontenançant. Au dessus, surplombent ses sourcils froncés lui donnant un air grave et réprobateur. Je le dévisage, et il l'a très bien compris...
Sans desserrer ses fines lèvres, il fait quelques pas dans ma direction. Assez pour que je me rende compte de l'assurance et de la fluidité de sa démarche. À son tour il me détaille. Puis, se tenant très droit, il me dit d'une voix profonde et chantante :"Khayr Hornblower. Je vous attendais".
Ses mains tiennent un petit carnet, et je suis de nouveau pris d'un étrange sentiment de malaise. Il porte à la main gauche une petite émeraude taillée en étoile sur une monture d’or tressé. Oui mais voilà...Cette bague, il la porte à son sixième doigt ; sorte de protubérance organique monstrueuse qui m'a un instant figé de dégoût. Je relève la tête et constate qu'il n'a rien manqué de mon manège.
Le visage qui me fait face s'accorde parfaitement avec le reste de sa personne : carré et imberbe, le teint pâle, aux traits fins presque féminins où seul se démarque un menton légèrement marqué. À ce moment, je ne peux m’empêcher de remarquer son cou. Bien que dissimulé derrière son jabot, il porte des marques de sévices que l’on ne peut imaginer sans frémir...
Par coquetterie, il porte à chaque oreille un discret anneau d'argent. Ses cheveux blonds comme les blés se balancent lentement au gré du vent ; noués en une queue de cheval qui ne laisse échapper que quelques mèches égarées. Ses yeux me fixent. Noisettes, très quelconques, qui lui donnent un regard très neutre et décontenançant. Au dessus, surplombent ses sourcils froncés lui donnant un air grave et réprobateur. Je le dévisage, et il l'a très bien compris...
Sans desserrer ses fines lèvres, il fait quelques pas dans ma direction. Assez pour que je me rende compte de l'assurance et de la fluidité de sa démarche. À son tour il me détaille. Puis, se tenant très droit, il me dit d'une voix profonde et chantante :"Khayr Hornblower. Je vous attendais".
Description Psychologique
Non mais quel connard! Regardez-le!
La soirée avait pourtant bien commencé... Je l’avais repéré, seul assis à une table dans la brume de la taverne. Il avait l’air d’attendre quelque chose… Une rencontre, je me suis dit ! Et puis, son charme ne me laissait pas indifférente.
Alors je me suis approchée. Et là… Le rustre ! « Bonjour » qu’il m’a lancé, avant de poursuivre : « Madame, je vais être franc. Je salirais mon honneur si je me permettais de courtiser la femme d’un autre. ». Vexée par son ton sec et cassant, je lui ai répondu du tac au tac « ah oui ? Et qu’est-ce qui vous fais dire ça d’abord ?
- Madame, vous avez très nettement la marque d’une bague à l’annuaire gauche. Vous avez pris grand soin de l’enlever, mais cela ne m’a pas échappé. »
J’étais un peu surprise, mais… il avait piqué ma curiosité et je lui passai donc sa remarque.
« Z’avez un sacré sens de l’observation dite donc ! Et puis… Vous avez l’air plutôt intelligent pour un marine ! j’ai dit, comme je remarquai son uniforme.
-Madame, je vous demanderai de retirer immédiatement ce que vous venez de dire. Il n’y a pas de plus grande fierté que servir l’ordre et la justice. Sachez qu’il est du devoir de la Marine de vous protéger, alors témoignez-nous un minimum de respect.
-Alors toi t’es vraiment un sacré numéro ! »
Mon regard tomba sa main gauche, serrée autour d’une chope, et poussai un cri d’épouvante :
« Votre main ! Mais… Quelle horreur ! c’est gerbant ce truc. Je vous préviens si vous…
-Madame, calmez-vous. Vous devriez cesser de boire. Et puis vous empestez. Oui, votre odeur m’indispose ; au moins autant que le manque de goût de votre maquillage.
-Oh espèce de sal… »
Je n’ai pas fini ma phrase. Dans mon dos se tenaient trois hommes. L’un d’eux était strictement identique à l’inconnu attablé, leur seule différence consistait en leur tenue vestimentaire. À sa gauche, il y avait un homme-poisson (je l’ai tout de suite reconnu à sa peau bleue dégueulasse) et à sa droite, un colosse de plus de trois mètres souriait comme un gosse en mélangeant un paquet de cartes. Je me suis bien vite éloignée.
Et les voilà qui discutent, se donnent régulièrement l’accolade, boivent ensemble, rigolent même. Le marine à l’air de faire preuve de retenue, on dirait qu’il est un peu gêné. Bien fait pour toi la grande gueule ; je le fixe. Tiens, le grand monstre distribue ses cartes. Ils commencent à jouer…
Ça va faire un quart d’heure que leur partie de poker dure. L’atmosphère s’est lentement refroidie… Il y a une tension presque palpable dans l’air. Le marine semble à cran. Lui qui se maîtrisait parfaitement tout à l’heure… Il en mène pas large ! Il sue à grosses, s’énerve. Il jette ses cartes, son sosie lui envoie une droite. Il esquive le coup et prononce une volée de juron avant de ramasser l’objet de sa colère. Mais ! Mais il triche !! Il vient de sortir un as de sa botte… Ah ! Le grand l’a vu. Le voilà qui accuse l'homme-poisson. Un coup de feu ! Ils sont complètement barjots ?! Mais arrêtez-les !
La soirée avait pourtant bien commencé... Je l’avais repéré, seul assis à une table dans la brume de la taverne. Il avait l’air d’attendre quelque chose… Une rencontre, je me suis dit ! Et puis, son charme ne me laissait pas indifférente.
Alors je me suis approchée. Et là… Le rustre ! « Bonjour » qu’il m’a lancé, avant de poursuivre : « Madame, je vais être franc. Je salirais mon honneur si je me permettais de courtiser la femme d’un autre. ». Vexée par son ton sec et cassant, je lui ai répondu du tac au tac « ah oui ? Et qu’est-ce qui vous fais dire ça d’abord ?
- Madame, vous avez très nettement la marque d’une bague à l’annuaire gauche. Vous avez pris grand soin de l’enlever, mais cela ne m’a pas échappé. »
J’étais un peu surprise, mais… il avait piqué ma curiosité et je lui passai donc sa remarque.
« Z’avez un sacré sens de l’observation dite donc ! Et puis… Vous avez l’air plutôt intelligent pour un marine ! j’ai dit, comme je remarquai son uniforme.
-Madame, je vous demanderai de retirer immédiatement ce que vous venez de dire. Il n’y a pas de plus grande fierté que servir l’ordre et la justice. Sachez qu’il est du devoir de la Marine de vous protéger, alors témoignez-nous un minimum de respect.
-Alors toi t’es vraiment un sacré numéro ! »
Mon regard tomba sa main gauche, serrée autour d’une chope, et poussai un cri d’épouvante :
« Votre main ! Mais… Quelle horreur ! c’est gerbant ce truc. Je vous préviens si vous…
-Madame, calmez-vous. Vous devriez cesser de boire. Et puis vous empestez. Oui, votre odeur m’indispose ; au moins autant que le manque de goût de votre maquillage.
-Oh espèce de sal… »
Je n’ai pas fini ma phrase. Dans mon dos se tenaient trois hommes. L’un d’eux était strictement identique à l’inconnu attablé, leur seule différence consistait en leur tenue vestimentaire. À sa gauche, il y avait un homme-poisson (je l’ai tout de suite reconnu à sa peau bleue dégueulasse) et à sa droite, un colosse de plus de trois mètres souriait comme un gosse en mélangeant un paquet de cartes. Je me suis bien vite éloignée.
Et les voilà qui discutent, se donnent régulièrement l’accolade, boivent ensemble, rigolent même. Le marine à l’air de faire preuve de retenue, on dirait qu’il est un peu gêné. Bien fait pour toi la grande gueule ; je le fixe. Tiens, le grand monstre distribue ses cartes. Ils commencent à jouer…
Ça va faire un quart d’heure que leur partie de poker dure. L’atmosphère s’est lentement refroidie… Il y a une tension presque palpable dans l’air. Le marine semble à cran. Lui qui se maîtrisait parfaitement tout à l’heure… Il en mène pas large ! Il sue à grosses, s’énerve. Il jette ses cartes, son sosie lui envoie une droite. Il esquive le coup et prononce une volée de juron avant de ramasser l’objet de sa colère. Mais ! Mais il triche !! Il vient de sortir un as de sa botte… Ah ! Le grand l’a vu. Le voilà qui accuse l'homme-poisson. Un coup de feu ! Ils sont complètement barjots ?! Mais arrêtez-les !
Biographie
"Le sens de ma vie ? En voilà une question ! Tu sais, je n'aime pas parler de choses aussi personnelles... Mais pour toi je ferai une exception." Je tends la main vers l'horizon et pointe une direction qui n'évoque rien au petit garçon qui m'écoute. "Tu vois ? C'est là-bas que suis né."
"Je viens de West Blue. De la plus belle des îles, en toute objectivité.
- C'est quoi un objectivité ?
- C'est rien Billy, c'est rien. Bon, ou en étais-je ? Ah oui. Son nom : Iram. C'est une île étrange : pas bien grande, à peine une vingtaine de kilomètre par une trentaine. Ce qu'elle a de si spécial ? Eh bien d’abord tu ne verras en arrivant qu'une série de dents rejoignant le ciel, à la frontière avec Calm Belt. Puis en te rapprochant, tu constateras qu'il s'agit de montagnes, plus hautes et torturées que tu ne peux l'imaginer. Oui, bien plus hautes que Red Line ! Ce sont les Monts Déchiquetés. La foudre s'abat sans discontinuer sur leurs cimes, et elles s'étendent de chaque côté de l'île sur des kilomètres. Personne, je dis bien personne, n'a réussi à aller voir ce qui se trouve derrière. Et pour cause : impossible de passer au-dessus, impossible de les contourner (les rois des mers sont complètement fous à proximité, et détruisent tous les bateaux qui s'aventurent sur calm belt dans la zone, y compris ceux revêtus de granit marin) et passer au travers... est voué à l'échec. La roche qui compose les Monts Déchiquetés contient de grandes quantités de granit marin, avec les propriétés qu'on lui connaît. D'ailleurs la Marine... Mais je m'égare.
En te rapprochant, tu verras apparaître l'île en elle-même. Tu y accosteras au sud par le port de Wabar, la capitale de l'île qui compte quelques 15.000 habitants. C'est une importante ville commerciale ; son port peut accueillir jusqu'à 5 navires de la taille du légendaire Oro Jackson. La ville est construite avec une drôle d'architecture : les ruelles sont très étroites et les quartiers sont très clairement délimités, chacun ayant ses propres couleurs. Le quartier du port arbore du bleu, celui des commerçant l'ocre, les bâtiments officiels sont blancs et ainsi de suite. Et pour toi qui t'intéresse à l'architecture, sache que toutes les maisons de l'île sont construites à partir de pierre de couleur ocre, pierres de taille et moellons laissés apparents. Les toits sont couverts de tuiles brun-rouge.
Mais quittons Wabar, elle n'a que peu d'intérêt dans mon histoire. Allons plus au nord. Rapidement nous nous trouverons au milieu de vignobles, traversant plusieurs petits villages perdus entre des collines et des forêts. Tu sais, le vin est une des spécialités de l'île qui a la chance d'avoir un climat méridional donnant des raisins sucrés et juteux. Connu dans toutes les mers du monde. C'est la principale source de revenu des habitants... Tiens, je vais te dire d'où me vient mon surnom, Ratafia. Le Ratafia est un alcool de raisin, composé d'un tiers de marc et de moût. Eh bien je devais être un peu plus jeune que toi, 14 ans il me semble. Il avait plu toute la nuit, mon frère était malade, et en arrivant à l'école le matin je suis tombé sur un drôle de spectacle. Notre professeur M. Rémox était en grande discussion avec le chef du village, rouge de colère. Une fois les élèves arrivés, les deux adultes se sont tournés vers nous. Pendant la nuit, tous les bijoux de la femme du chef avaient disparu. Petit déjà, j'adorais mener l'enquête et j'ai donc sauté sur l'occasion. Après avoir convaincu les adultes de notre innocence, je suis allé à la maison du chef. La fenêtre de la chambre, au deuxième étage, avait été laissée ouverte. J'avais un petit chien à l'époque, Suif. J'ai tout de suite remarqué des petites traces de griffure sur le coffret à bijoux qui reposait, vide, sur la table de nuit de sa propriétaire. Une fouille approfondie des lieux me permit de découvrir quelques poils marron entre les lattes du plancher. Je sortis et constatait la présence de petites traces de pattes le long du mur extérieur. J'ai alors lancé mon chien sur la piste des traces, et il me conduisit jusqu'à un petit entrepôt juste à côté de la maison. Je rentrai dans le bâtiment et après quelques recherches entre les alambics les tonneaux et les cuves, un éclat attira mon regard. Sur une poutre, un collier en argent menaçait de tomber. Intrigué, j'ai décidé d'y grimper pour voir ce qui s'y cachait. Eh bien devines : un petit rongeur voleur avait décoré sa maison ! C'est à ce moment-là que j'ai perdu l'équilibre. Heureusement pour moi, il y avait une cuve pleine de ratafiat sous mon point de chute...
Et c'est après cette mésaventure que j'ai gagné mon surnom. Attention, je ne permettrai pas que quelqu'un que je ne considère pas comme un ami proche l'utilise !
Je te parlais du vin, mais saches que ce n'est pas la seule activité économique d'Iram. L'île est aussi réputée... Pour sa station balnéaire ! Un paradis pour riches et nobles des quatre coins du monde situé en face de la grande plage de sable à l'Est, bordé par un petit bois qui ravit les amateurs de chasse en villégiature.
À l'extrême nord de l'île, toujours sur la côte Est, au pied de la chaîne de montagnes, tu as une base de la marine. Le site est sous protection maximale, et nul ne sait ce qui s'y passe. Étant donnée l'importance du site, on peut estimer qu'environ 2000 collègues y sont déployés...
Bref, c'est sur cette île que je suis né. Dans un petit village de viticulteurs au centre du pays qui s'appelle Ubar. J'ai un frère jumeau, Aymer, qui est né quelques secondes avant moi et aucun autre frère ou sœur. J'ai grandi dans une famille aimante, mon frère et moi étions inséparables. J'étais un enfant curieux, très studieux et attentif ; mon frère était tout l'opposé : bagarreur, oisif et irrévérencieux. Nous avons bien sûr fait quelques bêtises ensemble mais j'ai toujours veillé sur lui pour l'empêcher de dépasser les limites. À l'inverse, lui me protégeait lorsqu'on me cherchait des ennuis et je dois dire que nous formions un duo connu dans tout le village et alentour comme étant capables de nous sortir des pires situations. Les seules fois où nos rôles s'inversaient étaient lorsque nous commencions un jeu. J'ai toujours été un petit peu mauvais joueur, et il fallait toute la gentillesse de mon frère pour me canaliser.
Nous menions une petite vie tranquille et sans histoire, mais tout prit fin le 14 août 1620. J'avais 16 ans, et je me destinais à faire des études de droit. Il était 16 heures et nous finissions notre cours à l'école supérieure de la capitale. Un bruit d'explosion déchira le silence relatif de notre classe. Puis un deuxième, faisant trembler l'ensemble du bâtiment.
Nous nous sommes précipités dehors. Autour de nous, un chaos indescriptible. Il y a des gens au sol ; certains pleurent, beaucoup crient... Un homme est debout devant nous, un sourire et la bave aux lèvres. Il mesure bien 4 mètres, et tient dans sa main un sabre d'abordage. Je prends conscience de la situation : un équipage pirate est en train de piller et de tuer, s'en donnant à cœur joie sur le quartier portuaire où nous nous trouvons. D'un geste méthodique et dénué de tout scrupule, l'homme qui nous fait face donne un coup de sabre droit devant lui. La tête de notre professeur atterris un peu plus loin, dans une rigole qui se colore de rouge... Pendant quelques secondes je reste hébété par ce qui vient de se produire. Puis je me mets à réfléchir très vite. Les pirates ont débarqué un peu plus loin, sur les docks. Ils ont ouvert le feu sur la douane avec une sorte d'explosif, rasant entièrement le bâtiment. La deuxième bombe a explosé sur la place devant notre établissement scolaire ; là où se trouvait la statue du plus riche commerçant de la ville, il n'y a maintenant plus qu'un cratère. Plusieurs pirates sont en train de liquider les survivants et les habitants alertés par les explosions. Celui qui nous fait face ricane. Il s’apprête à en finir avec nous. À ce moment je ne sais pas ce qui me passe par la tête. Aymer se tourne vers moi. D'un élan un seul, nous nous jetons sur le monstre. Trop surpris pour réagir, il reçoit un premier coup dans le creux du genou et simultanément un autre dans la cheville opposée... ce qui n'a eu aucun effet sur la brute. Je reçus son coup de plein fouet. Je ne dois la vie qu'à l'intervention de mon frère qui, comprenant que je suis visé, m'envoie un morceau de métal qui traînait là, et qui empêcha la lame de me décapiter. La suite est plutôt floue... je me souviens de l'homme, il paraît... surpris. Il a... assommé mon frère avec la garde de son sabre... Et l'a emmené avec lui.
Peu après, alors que je gisais toujours par Terre, il est intervenu. C'était un Marine. Je me souviens de lui, faisant face à une horde de pirates, le manteau flottant dans le vent... Il s'est passé une chose bizarre ensuite. J'ai senti comme une décharge électrique qui me parcourait l'échine, j'ai vu les membres de l'équipage pirate s'écrouler en bavant. Seuls restaient debout trois pirates, dont le colosse. Tout s'est passé très vite. Un coup de lame rapide, précis. Les pirates ne se relevèrent pas. Noir.
Je fus soigné, mais mon frère avait disparu. J'eus du mal à aller de l'avant. J'avais néanmoins trouvé un but à accomplir. J'allais rentrer dans la Marine et moi aussi devenir capable de tenir tête à ces monstres, pour faire régner l'ordre et la justice qui me sont si chers. Je m'engageais alors à l'âge de 17 ; après avoir passé les tests il s’avéra que j'étais plutôt doué et je fus placé dans la marine d'élite. J'y suis resté un an, pendant lequel j'ai développé mes capacités de combat et je pense pouvoir dire sans prétention que j'étais un très bon élément. On me proposa une promotion rapidement que je refusai, voulant rester autant que possible sur le terrain pour traquer les pirates et autres criminels dangereux. La suite se passe plus tard.
Je venais d'avoir vingt ans. Pour mon anniversaire j'avais obtenu une permission et je me suis rendu sur mon île natale pour fêter mon anniversaire avec ma famille. Mon frère était assis sur une chaise devant notre foyer. Je n’en revenais pas. Comment avais-je pu le croire mort ? Nous nous racontâmes nos quatre années passées loin l’un de l’autre. J’appris qu’il s’était marié à un certaine Lili et qu’après avoir servi d’esclave pour les survivants de l’équipage pirate pendant un an, il était parvenu à s’enfuir. Il avait alors décidé de rejoindre un groupe de pirates… Tu n’imagines pas ma réaction quand je l’ai appris. Moi qui ne perds jamais mon clame, je suis entré dans la fureur la plus profonde qui soit. Je l’attaquais sur le champ ; notre combat dura toute la journée. À la nuit tombée nous tombèrent dans les bras l’un de l’autre, épuisés, puis nous retournâmes chacun de notre côté en nous promettant de nous retrouver l’année suivante. Je vois mon frère à chacun de mes anniversaires, et nous sommes toujours aussi heureux de nous revoir. Tu dors ?
- Euh, non m’sieur.
- Bien. Parce que ce que je vais te dire maintenant, tu n’en trouveras aucune trace dans les archives officielles.
Ça s’est passé l’année suivante. Je refusais toujours toutes les promotions que l’on me proposait mais j’étais envoyé sur des missions de plus en plus ardues. Un matin que nous croisions au large en opération de reconnaissance, je fus détaché sur une étrange mission. L’officier d’élite qui dirigeait notre unité vint nous trouver dans notre dortoir, mes camarades et moi. Il nous annonça que nous allions nous rendre dans un repaire de rebelles, sur une petite île, et que nous ne devrions pas poser de questions ni faire de quartier. Plusieurs détails me mirent mal à l’aise : l’escargophone par lequel notre chef recevait ses ordres dépassait de sa poche, profondément assoupi, comme s’il n’avait pas servi depuis la veille. L’officier semblait également nerveux et ses pupilles étaient dilatées comme s’il était sous l’emprise d’un stupéfiant et on disait avoir aperçu un inconnu se cachant sur le navire… Je me préparai néanmoins et me tins prêt à débarquer. Nous mîmes pied à terre une grosse demi-heure plus tard. En suivant l’officier nous parvînmes à un village perdu au milieu de la forêt. J’avais un mauvais pressentiment… Le village était constitué de maisons en bois rudimentaires disposée en cercle autour d’une sorte de temple central en pierre. Un étrange bonhomme vêtu de lin en sorti et vint à notre rencontre. Il s’approcha visiblement non-armé comme s’il voulait nous parler. Il n’en eut pas le temps. Notre Chef le passa au fil de son épée sans aucune forme de procès et s’écria : « Mort aux rebelles » avant d’entrer dans la première maison venue. Mais camarades reprirent son cri et s’élancèrent à leur tour. Je restais figé. Autour de moi j’entendais des pleurs, des supplications, des hurlements. Je vis l’officier sortir de la maison et je me repris. Dans ses bras il tenait une grande quantité d’or ; il riait et toute humanité avait quitté ses yeux. N’hésitant plus une seconde je dégainai mon katzbalger, et l’arme en main j’engageai l’officier. Après avoir paré sans difficulté la lame qui partait vers ma gorge, j’enchaînai un estoc suivi d’une feinte de taille qui prit à contre-pied mon opposant. Voyant sa garde ouverte, je sortis la dague de son fourreau et la plantai de ma main restée libre dans sa poitrine, jusqu’à la garde. Le combat avait duré quelques secondes. Trop longtemps hélas, car mes camarades n’avaient rien manqué de la scène. Comme un seul homme ils se ruèrent sur moi. Distribuant coup de dagues, épée, tirant dès que l’opportunité se présentait avec mon pistolet, je fis de nombreuses victimes mais je commençais à crouler sous le nombre… C’est à ce moment que les indigènes locaux se décidèrent à m’aider et avec leur aide nous vînmes facilement à bout des assassins qui furent mes amis. Il n’y eut aucun survivant. Après avoir pansé mes plaies, je m’éclipsai rapidement pour éviter le courroux de nos victimes… Je ne fis pas trois pas qu’on pointa un canon de pistolet sur ma tempe. « Tu m’as surpris. Je pensais être obligé d’intervenir mais tu m’as épargné cette peine. Tu auras de mes nouvelles bientôt. » L’inconnu baissa son arme et je me retournai aussi tôt. À peine aperçus-je une ombre filer entre les arbres. Je regagnai le bateau, et envoyai un message pour demander de l’aide non sans avoir rédiger un rapport.
À la suite de ces événements je fus déclaré coupable de trahison, d’assassinat et de mutinerie. Je ne pouvais pas croire ce qui m’arrivait. Tous les journaux me présentaient comme un monstre, les gens me haïssaient. Je me suis beaucoup interrogé sur les objectifs du gouvernement par cette dissimulation violente de la vérité, et je dois dire que cela m’a détruit toutes mes certitudes quant aux idéaux que je croyais être portés par le gouvernement mondial. Je fus condamné à mort. Juste avant de monter sur l’échafaud, je découvris un drôle de message sur la table de ma cellule. « Bienvenu au CP4 » disait-il.
C’est là que j’officie depuis. Mon nom fut réhabilité après ma mort, on parla d’une sombre erreur judiciaire et on étouffa bien vite l’affaire. Depuis deux ans que je suis au CP4, j’ai dû accomplir une demi-douzaine de missions. Je suis maintenant chargé de démasquer les traitres gradés dans la marine, mission qui me satisfait au plus haut point mais qui n’est pas de tout repos ! On m’a confié un chien, que j’ai dressé et appelé Fido. Je lui dois d’ailleurs plusieurs fois la vie, mais ce sont des histoires assez longues et il est déjà tard ! Allez, file au lit ! Et en passant, va me chercher ton père, j’ai à lui parler.
- Bonne nuit oncle Khayr ! Et merci pour l’histoire !
- Dors bien petit, dors bien.
- Ah, mon frère, tu regretteras toute ta vie de ne pas t’être marié ! Tu as un don avec les enfants, tu sais !
- Oh, ne parlons pas de ça, pas ce soir. Je voulais te demander : lors de deux de mes misions, ton nom est parvenu à mes oreilles. En haut lieu, on voudrait te voir mort.
- Beaucoup ont essayé, peu ont réussi !
- Ne le prends pas à la légère. Tu sais, moi-même je dérange certaines de ces personnes. Mais je n’y peux rien… Mes recherches dérangent et piétinent, et plus j’avance, plus je doute. Pourquoi le gouvernement veut-il toutes ces expéditions punitives ? Comment se fait-il que notre système judiciaire soit aussi violent et défaillant ? Comment le Gouvernement Mondial peut-il souhaiter l’existence d’horreurs comme le CP 9 dont j’ai pu trouver la trace dans certains documents ? Co-
- Allons allons, mon frère, il est tard et c’est ton anniversaire !
- Le tiens aussi remarque.
- Raison de plus ! Alors trinquons et oublions nos soucis !
- À la tienne, Aymer !
- La tienne aussi, Khayr… »
"Je viens de West Blue. De la plus belle des îles, en toute objectivité.
- C'est quoi un objectivité ?
- C'est rien Billy, c'est rien. Bon, ou en étais-je ? Ah oui. Son nom : Iram. C'est une île étrange : pas bien grande, à peine une vingtaine de kilomètre par une trentaine. Ce qu'elle a de si spécial ? Eh bien d’abord tu ne verras en arrivant qu'une série de dents rejoignant le ciel, à la frontière avec Calm Belt. Puis en te rapprochant, tu constateras qu'il s'agit de montagnes, plus hautes et torturées que tu ne peux l'imaginer. Oui, bien plus hautes que Red Line ! Ce sont les Monts Déchiquetés. La foudre s'abat sans discontinuer sur leurs cimes, et elles s'étendent de chaque côté de l'île sur des kilomètres. Personne, je dis bien personne, n'a réussi à aller voir ce qui se trouve derrière. Et pour cause : impossible de passer au-dessus, impossible de les contourner (les rois des mers sont complètement fous à proximité, et détruisent tous les bateaux qui s'aventurent sur calm belt dans la zone, y compris ceux revêtus de granit marin) et passer au travers... est voué à l'échec. La roche qui compose les Monts Déchiquetés contient de grandes quantités de granit marin, avec les propriétés qu'on lui connaît. D'ailleurs la Marine... Mais je m'égare.
En te rapprochant, tu verras apparaître l'île en elle-même. Tu y accosteras au sud par le port de Wabar, la capitale de l'île qui compte quelques 15.000 habitants. C'est une importante ville commerciale ; son port peut accueillir jusqu'à 5 navires de la taille du légendaire Oro Jackson. La ville est construite avec une drôle d'architecture : les ruelles sont très étroites et les quartiers sont très clairement délimités, chacun ayant ses propres couleurs. Le quartier du port arbore du bleu, celui des commerçant l'ocre, les bâtiments officiels sont blancs et ainsi de suite. Et pour toi qui t'intéresse à l'architecture, sache que toutes les maisons de l'île sont construites à partir de pierre de couleur ocre, pierres de taille et moellons laissés apparents. Les toits sont couverts de tuiles brun-rouge.
Mais quittons Wabar, elle n'a que peu d'intérêt dans mon histoire. Allons plus au nord. Rapidement nous nous trouverons au milieu de vignobles, traversant plusieurs petits villages perdus entre des collines et des forêts. Tu sais, le vin est une des spécialités de l'île qui a la chance d'avoir un climat méridional donnant des raisins sucrés et juteux. Connu dans toutes les mers du monde. C'est la principale source de revenu des habitants... Tiens, je vais te dire d'où me vient mon surnom, Ratafia. Le Ratafia est un alcool de raisin, composé d'un tiers de marc et de moût. Eh bien je devais être un peu plus jeune que toi, 14 ans il me semble. Il avait plu toute la nuit, mon frère était malade, et en arrivant à l'école le matin je suis tombé sur un drôle de spectacle. Notre professeur M. Rémox était en grande discussion avec le chef du village, rouge de colère. Une fois les élèves arrivés, les deux adultes se sont tournés vers nous. Pendant la nuit, tous les bijoux de la femme du chef avaient disparu. Petit déjà, j'adorais mener l'enquête et j'ai donc sauté sur l'occasion. Après avoir convaincu les adultes de notre innocence, je suis allé à la maison du chef. La fenêtre de la chambre, au deuxième étage, avait été laissée ouverte. J'avais un petit chien à l'époque, Suif. J'ai tout de suite remarqué des petites traces de griffure sur le coffret à bijoux qui reposait, vide, sur la table de nuit de sa propriétaire. Une fouille approfondie des lieux me permit de découvrir quelques poils marron entre les lattes du plancher. Je sortis et constatait la présence de petites traces de pattes le long du mur extérieur. J'ai alors lancé mon chien sur la piste des traces, et il me conduisit jusqu'à un petit entrepôt juste à côté de la maison. Je rentrai dans le bâtiment et après quelques recherches entre les alambics les tonneaux et les cuves, un éclat attira mon regard. Sur une poutre, un collier en argent menaçait de tomber. Intrigué, j'ai décidé d'y grimper pour voir ce qui s'y cachait. Eh bien devines : un petit rongeur voleur avait décoré sa maison ! C'est à ce moment-là que j'ai perdu l'équilibre. Heureusement pour moi, il y avait une cuve pleine de ratafiat sous mon point de chute...
Et c'est après cette mésaventure que j'ai gagné mon surnom. Attention, je ne permettrai pas que quelqu'un que je ne considère pas comme un ami proche l'utilise !
Je te parlais du vin, mais saches que ce n'est pas la seule activité économique d'Iram. L'île est aussi réputée... Pour sa station balnéaire ! Un paradis pour riches et nobles des quatre coins du monde situé en face de la grande plage de sable à l'Est, bordé par un petit bois qui ravit les amateurs de chasse en villégiature.
À l'extrême nord de l'île, toujours sur la côte Est, au pied de la chaîne de montagnes, tu as une base de la marine. Le site est sous protection maximale, et nul ne sait ce qui s'y passe. Étant donnée l'importance du site, on peut estimer qu'environ 2000 collègues y sont déployés...
Bref, c'est sur cette île que je suis né. Dans un petit village de viticulteurs au centre du pays qui s'appelle Ubar. J'ai un frère jumeau, Aymer, qui est né quelques secondes avant moi et aucun autre frère ou sœur. J'ai grandi dans une famille aimante, mon frère et moi étions inséparables. J'étais un enfant curieux, très studieux et attentif ; mon frère était tout l'opposé : bagarreur, oisif et irrévérencieux. Nous avons bien sûr fait quelques bêtises ensemble mais j'ai toujours veillé sur lui pour l'empêcher de dépasser les limites. À l'inverse, lui me protégeait lorsqu'on me cherchait des ennuis et je dois dire que nous formions un duo connu dans tout le village et alentour comme étant capables de nous sortir des pires situations. Les seules fois où nos rôles s'inversaient étaient lorsque nous commencions un jeu. J'ai toujours été un petit peu mauvais joueur, et il fallait toute la gentillesse de mon frère pour me canaliser.
Nous menions une petite vie tranquille et sans histoire, mais tout prit fin le 14 août 1620. J'avais 16 ans, et je me destinais à faire des études de droit. Il était 16 heures et nous finissions notre cours à l'école supérieure de la capitale. Un bruit d'explosion déchira le silence relatif de notre classe. Puis un deuxième, faisant trembler l'ensemble du bâtiment.
Nous nous sommes précipités dehors. Autour de nous, un chaos indescriptible. Il y a des gens au sol ; certains pleurent, beaucoup crient... Un homme est debout devant nous, un sourire et la bave aux lèvres. Il mesure bien 4 mètres, et tient dans sa main un sabre d'abordage. Je prends conscience de la situation : un équipage pirate est en train de piller et de tuer, s'en donnant à cœur joie sur le quartier portuaire où nous nous trouvons. D'un geste méthodique et dénué de tout scrupule, l'homme qui nous fait face donne un coup de sabre droit devant lui. La tête de notre professeur atterris un peu plus loin, dans une rigole qui se colore de rouge... Pendant quelques secondes je reste hébété par ce qui vient de se produire. Puis je me mets à réfléchir très vite. Les pirates ont débarqué un peu plus loin, sur les docks. Ils ont ouvert le feu sur la douane avec une sorte d'explosif, rasant entièrement le bâtiment. La deuxième bombe a explosé sur la place devant notre établissement scolaire ; là où se trouvait la statue du plus riche commerçant de la ville, il n'y a maintenant plus qu'un cratère. Plusieurs pirates sont en train de liquider les survivants et les habitants alertés par les explosions. Celui qui nous fait face ricane. Il s’apprête à en finir avec nous. À ce moment je ne sais pas ce qui me passe par la tête. Aymer se tourne vers moi. D'un élan un seul, nous nous jetons sur le monstre. Trop surpris pour réagir, il reçoit un premier coup dans le creux du genou et simultanément un autre dans la cheville opposée... ce qui n'a eu aucun effet sur la brute. Je reçus son coup de plein fouet. Je ne dois la vie qu'à l'intervention de mon frère qui, comprenant que je suis visé, m'envoie un morceau de métal qui traînait là, et qui empêcha la lame de me décapiter. La suite est plutôt floue... je me souviens de l'homme, il paraît... surpris. Il a... assommé mon frère avec la garde de son sabre... Et l'a emmené avec lui.
Peu après, alors que je gisais toujours par Terre, il est intervenu. C'était un Marine. Je me souviens de lui, faisant face à une horde de pirates, le manteau flottant dans le vent... Il s'est passé une chose bizarre ensuite. J'ai senti comme une décharge électrique qui me parcourait l'échine, j'ai vu les membres de l'équipage pirate s'écrouler en bavant. Seuls restaient debout trois pirates, dont le colosse. Tout s'est passé très vite. Un coup de lame rapide, précis. Les pirates ne se relevèrent pas. Noir.
Je fus soigné, mais mon frère avait disparu. J'eus du mal à aller de l'avant. J'avais néanmoins trouvé un but à accomplir. J'allais rentrer dans la Marine et moi aussi devenir capable de tenir tête à ces monstres, pour faire régner l'ordre et la justice qui me sont si chers. Je m'engageais alors à l'âge de 17 ; après avoir passé les tests il s’avéra que j'étais plutôt doué et je fus placé dans la marine d'élite. J'y suis resté un an, pendant lequel j'ai développé mes capacités de combat et je pense pouvoir dire sans prétention que j'étais un très bon élément. On me proposa une promotion rapidement que je refusai, voulant rester autant que possible sur le terrain pour traquer les pirates et autres criminels dangereux. La suite se passe plus tard.
Je venais d'avoir vingt ans. Pour mon anniversaire j'avais obtenu une permission et je me suis rendu sur mon île natale pour fêter mon anniversaire avec ma famille. Mon frère était assis sur une chaise devant notre foyer. Je n’en revenais pas. Comment avais-je pu le croire mort ? Nous nous racontâmes nos quatre années passées loin l’un de l’autre. J’appris qu’il s’était marié à un certaine Lili et qu’après avoir servi d’esclave pour les survivants de l’équipage pirate pendant un an, il était parvenu à s’enfuir. Il avait alors décidé de rejoindre un groupe de pirates… Tu n’imagines pas ma réaction quand je l’ai appris. Moi qui ne perds jamais mon clame, je suis entré dans la fureur la plus profonde qui soit. Je l’attaquais sur le champ ; notre combat dura toute la journée. À la nuit tombée nous tombèrent dans les bras l’un de l’autre, épuisés, puis nous retournâmes chacun de notre côté en nous promettant de nous retrouver l’année suivante. Je vois mon frère à chacun de mes anniversaires, et nous sommes toujours aussi heureux de nous revoir. Tu dors ?
- Euh, non m’sieur.
- Bien. Parce que ce que je vais te dire maintenant, tu n’en trouveras aucune trace dans les archives officielles.
Ça s’est passé l’année suivante. Je refusais toujours toutes les promotions que l’on me proposait mais j’étais envoyé sur des missions de plus en plus ardues. Un matin que nous croisions au large en opération de reconnaissance, je fus détaché sur une étrange mission. L’officier d’élite qui dirigeait notre unité vint nous trouver dans notre dortoir, mes camarades et moi. Il nous annonça que nous allions nous rendre dans un repaire de rebelles, sur une petite île, et que nous ne devrions pas poser de questions ni faire de quartier. Plusieurs détails me mirent mal à l’aise : l’escargophone par lequel notre chef recevait ses ordres dépassait de sa poche, profondément assoupi, comme s’il n’avait pas servi depuis la veille. L’officier semblait également nerveux et ses pupilles étaient dilatées comme s’il était sous l’emprise d’un stupéfiant et on disait avoir aperçu un inconnu se cachant sur le navire… Je me préparai néanmoins et me tins prêt à débarquer. Nous mîmes pied à terre une grosse demi-heure plus tard. En suivant l’officier nous parvînmes à un village perdu au milieu de la forêt. J’avais un mauvais pressentiment… Le village était constitué de maisons en bois rudimentaires disposée en cercle autour d’une sorte de temple central en pierre. Un étrange bonhomme vêtu de lin en sorti et vint à notre rencontre. Il s’approcha visiblement non-armé comme s’il voulait nous parler. Il n’en eut pas le temps. Notre Chef le passa au fil de son épée sans aucune forme de procès et s’écria : « Mort aux rebelles » avant d’entrer dans la première maison venue. Mais camarades reprirent son cri et s’élancèrent à leur tour. Je restais figé. Autour de moi j’entendais des pleurs, des supplications, des hurlements. Je vis l’officier sortir de la maison et je me repris. Dans ses bras il tenait une grande quantité d’or ; il riait et toute humanité avait quitté ses yeux. N’hésitant plus une seconde je dégainai mon katzbalger, et l’arme en main j’engageai l’officier. Après avoir paré sans difficulté la lame qui partait vers ma gorge, j’enchaînai un estoc suivi d’une feinte de taille qui prit à contre-pied mon opposant. Voyant sa garde ouverte, je sortis la dague de son fourreau et la plantai de ma main restée libre dans sa poitrine, jusqu’à la garde. Le combat avait duré quelques secondes. Trop longtemps hélas, car mes camarades n’avaient rien manqué de la scène. Comme un seul homme ils se ruèrent sur moi. Distribuant coup de dagues, épée, tirant dès que l’opportunité se présentait avec mon pistolet, je fis de nombreuses victimes mais je commençais à crouler sous le nombre… C’est à ce moment que les indigènes locaux se décidèrent à m’aider et avec leur aide nous vînmes facilement à bout des assassins qui furent mes amis. Il n’y eut aucun survivant. Après avoir pansé mes plaies, je m’éclipsai rapidement pour éviter le courroux de nos victimes… Je ne fis pas trois pas qu’on pointa un canon de pistolet sur ma tempe. « Tu m’as surpris. Je pensais être obligé d’intervenir mais tu m’as épargné cette peine. Tu auras de mes nouvelles bientôt. » L’inconnu baissa son arme et je me retournai aussi tôt. À peine aperçus-je une ombre filer entre les arbres. Je regagnai le bateau, et envoyai un message pour demander de l’aide non sans avoir rédiger un rapport.
À la suite de ces événements je fus déclaré coupable de trahison, d’assassinat et de mutinerie. Je ne pouvais pas croire ce qui m’arrivait. Tous les journaux me présentaient comme un monstre, les gens me haïssaient. Je me suis beaucoup interrogé sur les objectifs du gouvernement par cette dissimulation violente de la vérité, et je dois dire que cela m’a détruit toutes mes certitudes quant aux idéaux que je croyais être portés par le gouvernement mondial. Je fus condamné à mort. Juste avant de monter sur l’échafaud, je découvris un drôle de message sur la table de ma cellule. « Bienvenu au CP4 » disait-il.
C’est là que j’officie depuis. Mon nom fut réhabilité après ma mort, on parla d’une sombre erreur judiciaire et on étouffa bien vite l’affaire. Depuis deux ans que je suis au CP4, j’ai dû accomplir une demi-douzaine de missions. Je suis maintenant chargé de démasquer les traitres gradés dans la marine, mission qui me satisfait au plus haut point mais qui n’est pas de tout repos ! On m’a confié un chien, que j’ai dressé et appelé Fido. Je lui dois d’ailleurs plusieurs fois la vie, mais ce sont des histoires assez longues et il est déjà tard ! Allez, file au lit ! Et en passant, va me chercher ton père, j’ai à lui parler.
- Bonne nuit oncle Khayr ! Et merci pour l’histoire !
- Dors bien petit, dors bien.
- Ah, mon frère, tu regretteras toute ta vie de ne pas t’être marié ! Tu as un don avec les enfants, tu sais !
- Oh, ne parlons pas de ça, pas ce soir. Je voulais te demander : lors de deux de mes misions, ton nom est parvenu à mes oreilles. En haut lieu, on voudrait te voir mort.
- Beaucoup ont essayé, peu ont réussi !
- Ne le prends pas à la légère. Tu sais, moi-même je dérange certaines de ces personnes. Mais je n’y peux rien… Mes recherches dérangent et piétinent, et plus j’avance, plus je doute. Pourquoi le gouvernement veut-il toutes ces expéditions punitives ? Comment se fait-il que notre système judiciaire soit aussi violent et défaillant ? Comment le Gouvernement Mondial peut-il souhaiter l’existence d’horreurs comme le CP 9 dont j’ai pu trouver la trace dans certains documents ? Co-
- Allons allons, mon frère, il est tard et c’est ton anniversaire !
- Le tiens aussi remarque.
- Raison de plus ! Alors trinquons et oublions nos soucis !
- À la tienne, Aymer !
- La tienne aussi, Khayr… »
Test RP
C'est une belle et chaude soirée d'été. Il fait lourd ; une odeur de brûlée mêlée à une désagréable odeur métallique monte à mes narines. Je me précipite sur le pont du navire.
Le capitaine, un officier de la Marine dans la force de l'âge, m'interpelle immédiatement :
"Eh bin, t'as vu ça mon gars? Je n'sais pas c'qui s'est passé là-bas, mais j'aime pas bien ça..."
Je reste debout incapable de répondre. Là-bas, c'était chez moi... Je me dirige vers l'avant du bateau. Le vent fouette mon visage, les embruns glacés me rappellent vite à la réalité. Face à moi se trouve Iram et ses montagnes si caractéristiques. L'île semble recouverte d'une épaisse fumée noire.
"Capitaine Strak, mettez le cap sur l'île. Il est de notre devoir de voir ce qui s'est passé et si besoin, de porter assistance à ceux qui pourraient en avoir besoin. Prévenez l'équipage et ne vous inquiétez pas, je prends sur moi toute la responsabilité de cette manœuvre.
- N't'en fais pas jeunot. J'ai pas pour habitude de laisser les gens crever. Et si c'est des pirates qu'ont fait l'coup... Bah y z'auront le plaisir de faire la connaissance mon sabre !"
Nous accostons une demi-heure plus tard au niveau d'une petite plage, non-loin de Wabar. Dans les environs, il n'y a pas âme qui vive. Je saute immédiatement à terre et cours en direction de la capitale. L'épée à la main, je pénètre par ce qui était la Porte du Couchant. La plupart des bâtiments de la ville sont en ruine. Ils ont visiblement été en proie à un immense brasier, en attestent les nombreux corps que je croise en me rapprochant du centre-ville et les restes calcinés. La mairie et la chambre du commerce ont connu un sort différent : soufflés, comme par une puissante explosion. Plusieurs autres constructions ont connu le même destin... En fouillant dans les décombres, je remarque un drôle de détail. Les bâtisses semblent avoir été détruites de l'intérieur : ici un foyer qui pourrait correspondre à un départ de feu, là des traces d'une substance inconnue associée à une forte odeur de poudre... Quoi qu'il ce soit passé, l'attaque a du être fulgurante.
Nulle part je ne vois de survivant. Mais le nombre de morts me semble peu élevé, aussi je me demande si les habitants n'auraient pas pu trouver refuge en arrière de l'île. Détail curieux, je ne trouve aucun cadavre des attaquants, alors que j'ai compté plusieurs cadavres de camarades soldats.
Je quitte la ville, laissant le soin à mes compagnons de voyage de s'occuper des sépultures. Les vignes que je traverse sont carbonisées. Après deux bonnes heures de marche, je parviens à un petit village, Rarajarakikologuidrye. Il est désert, et je constante en passant une porte que les maisons ont été fouillées de fond en comble. La maison du chef de village a été incendiée, et gît sur le pas de la porte le corps bouffi de l'homme qui l'occupait. Je ne m'attarde pas plus, pressé de voir ce qu'il est advenu de mon village natal.
Le Soleil est maintenant couché depuis une bonne heure quand j'arrive à mon village. Stoïque, je remarque qu'Ubar a connu le même sort. La mâchoire serrée, je m'approche de la demeure familiale. "Il y a quelqu'un?".Personne. Je laisse échapper un soupir de soulagement... Peut-être ont-ils pu fuir le chaos qui s'est abattu sur l'île. Mais... tiens, c'est curieux ! Les boiseries qui décorent notre cheminée attirent mon regard, dans la pièce pourtant sans dessus dessous où même les meubles n'ont pas été épargnés. Peut-être est-ce à cause de ces longues nuits d'hiver assis sur les genoux de mon père à écouter ses histoires en regardant le feu... Bref, les personnages semblent ne plus regarder dans la même direction, et indiquer un point précis de l'ornement. Je tends le bras et appuie sur le point désigné. *Clic*
Une petite cache s'ouvre juste en dessous, laissant échapper une lettre griffonnée à la hâte.
Mon fils, si par hasard tu lis cette lettre, sache que nous allons bien. Nous sommes évacués par la marine vers le nord de l'île, ils parlent d'une attaque rebelle ou je ne sais quoi. Nous y resteront jusqu'à ce que le danger soit écarté.
Un peu rassuré, je décide de prendre un peu de repos pour reprendre mon chemin au petit matin.
En parcourant le chemin qui mène au bastion de la marine, je raffermis mon étreinte sur la garde de mon épée. Tout autour de moi, il y a d’importantes traces de passage… Des chariots, des hommes, des bêtes et tout ça en pagaille. Assez rapidement je tombe sur un sinistre spectacle. Les traces du combat qui a eu lieu ici ne laissent que présumer la violence du combat qui s’est déroulé. D’innombrables balles sont enfoncées dans le sol, et de profondes cicatrices strient le sol. Je ne sais pas ce qui a pu les former. Et surtout, une pile de cadavres consumés barre la route. J’y reconnais des restes de tenue militaire... Après avoir pris une grande bouffé d’air, je la contourne en pressant le pas et poursuis ma route sans un regard en arrière.
La même scène se reproduit peu après, à moins de 10 minutes de la base. J’arrive finalement en vue de celle-ci. Le mur d’enceinte, haut d’une dizaine de mètres, est complètement éventré. Les miradors qui le surmontaient ne sont plus que ruines. Je pénètre par la brèche et la vue me stupéfait. Des centaines de cadavres enchaînés reposent là prostrés ; il y a du sang séché autour d’eux. Il y a également plusieurs buchés funéraires, et plus aucun soldat n’occupe la base. Les baraquements sont déserts, il n’y a plus de navires dans le port.
"Est-ce qu'il y a quelqu'un? Des survivants?
– À … à l’aide... "
La voix est faible. Je me dirige vers son origine. Un homme repose contre la paroi d’un pan de la montagne, qui s’est éboulée… comme en témoigne le bloc sous lequel repose le malheureux.
"Faites ... quelque chose…"
Sa respiration est difficile, sifflante.
" [color=#BE16B8]Que s’est-il passé ici ? Répondez.
- La marine … nous a repoussé… Ils ont abandonné la base … avec … les civils… Ils ont tué les … esclaves…
- Qui êtes-vous ?
- Moi ? Attendez, ces ... vêtements... Haha… Arg !!! Va en enfer chien… Les rebelles vaincront ! "
Le coup de pistolet est parti immédiatement. Je n’ai absolument pas frémi.
Dans le camp, de nombreuses machines ont été détruites. Ce sont des concasseurs, des tapis roulants ou d’autres engins d’utilité inconnue. Peu à peu les événements m’apparaissent plus clairs. Il devait s’agir là d’un site d’exploitation de granit marin qui servait également de camp de travail forcé. L’attaque des rebelles qui visait le site s’est heureusement révélée un échec, mais les lourdes pertes subies ont dû forcer un repli. Fort heureusement, les habitants ont pu être évacués à temps. Je finis de noter mes conclusions dans mon carnet, et je me prépare à retrouver l’équipage pour leur faire part de mes découvertes.
Le capitaine, un officier de la Marine dans la force de l'âge, m'interpelle immédiatement :
"Eh bin, t'as vu ça mon gars? Je n'sais pas c'qui s'est passé là-bas, mais j'aime pas bien ça..."
Je reste debout incapable de répondre. Là-bas, c'était chez moi... Je me dirige vers l'avant du bateau. Le vent fouette mon visage, les embruns glacés me rappellent vite à la réalité. Face à moi se trouve Iram et ses montagnes si caractéristiques. L'île semble recouverte d'une épaisse fumée noire.
"Capitaine Strak, mettez le cap sur l'île. Il est de notre devoir de voir ce qui s'est passé et si besoin, de porter assistance à ceux qui pourraient en avoir besoin. Prévenez l'équipage et ne vous inquiétez pas, je prends sur moi toute la responsabilité de cette manœuvre.
- N't'en fais pas jeunot. J'ai pas pour habitude de laisser les gens crever. Et si c'est des pirates qu'ont fait l'coup... Bah y z'auront le plaisir de faire la connaissance mon sabre !"
Nous accostons une demi-heure plus tard au niveau d'une petite plage, non-loin de Wabar. Dans les environs, il n'y a pas âme qui vive. Je saute immédiatement à terre et cours en direction de la capitale. L'épée à la main, je pénètre par ce qui était la Porte du Couchant. La plupart des bâtiments de la ville sont en ruine. Ils ont visiblement été en proie à un immense brasier, en attestent les nombreux corps que je croise en me rapprochant du centre-ville et les restes calcinés. La mairie et la chambre du commerce ont connu un sort différent : soufflés, comme par une puissante explosion. Plusieurs autres constructions ont connu le même destin... En fouillant dans les décombres, je remarque un drôle de détail. Les bâtisses semblent avoir été détruites de l'intérieur : ici un foyer qui pourrait correspondre à un départ de feu, là des traces d'une substance inconnue associée à une forte odeur de poudre... Quoi qu'il ce soit passé, l'attaque a du être fulgurante.
Nulle part je ne vois de survivant. Mais le nombre de morts me semble peu élevé, aussi je me demande si les habitants n'auraient pas pu trouver refuge en arrière de l'île. Détail curieux, je ne trouve aucun cadavre des attaquants, alors que j'ai compté plusieurs cadavres de camarades soldats.
Je quitte la ville, laissant le soin à mes compagnons de voyage de s'occuper des sépultures. Les vignes que je traverse sont carbonisées. Après deux bonnes heures de marche, je parviens à un petit village, Rarajarakikologuidrye. Il est désert, et je constante en passant une porte que les maisons ont été fouillées de fond en comble. La maison du chef de village a été incendiée, et gît sur le pas de la porte le corps bouffi de l'homme qui l'occupait. Je ne m'attarde pas plus, pressé de voir ce qu'il est advenu de mon village natal.
Le Soleil est maintenant couché depuis une bonne heure quand j'arrive à mon village. Stoïque, je remarque qu'Ubar a connu le même sort. La mâchoire serrée, je m'approche de la demeure familiale. "Il y a quelqu'un?".Personne. Je laisse échapper un soupir de soulagement... Peut-être ont-ils pu fuir le chaos qui s'est abattu sur l'île. Mais... tiens, c'est curieux ! Les boiseries qui décorent notre cheminée attirent mon regard, dans la pièce pourtant sans dessus dessous où même les meubles n'ont pas été épargnés. Peut-être est-ce à cause de ces longues nuits d'hiver assis sur les genoux de mon père à écouter ses histoires en regardant le feu... Bref, les personnages semblent ne plus regarder dans la même direction, et indiquer un point précis de l'ornement. Je tends le bras et appuie sur le point désigné. *Clic*
Une petite cache s'ouvre juste en dessous, laissant échapper une lettre griffonnée à la hâte.
Mon fils, si par hasard tu lis cette lettre, sache que nous allons bien. Nous sommes évacués par la marine vers le nord de l'île, ils parlent d'une attaque rebelle ou je ne sais quoi. Nous y resteront jusqu'à ce que le danger soit écarté.
Un peu rassuré, je décide de prendre un peu de repos pour reprendre mon chemin au petit matin.
En parcourant le chemin qui mène au bastion de la marine, je raffermis mon étreinte sur la garde de mon épée. Tout autour de moi, il y a d’importantes traces de passage… Des chariots, des hommes, des bêtes et tout ça en pagaille. Assez rapidement je tombe sur un sinistre spectacle. Les traces du combat qui a eu lieu ici ne laissent que présumer la violence du combat qui s’est déroulé. D’innombrables balles sont enfoncées dans le sol, et de profondes cicatrices strient le sol. Je ne sais pas ce qui a pu les former. Et surtout, une pile de cadavres consumés barre la route. J’y reconnais des restes de tenue militaire... Après avoir pris une grande bouffé d’air, je la contourne en pressant le pas et poursuis ma route sans un regard en arrière.
La même scène se reproduit peu après, à moins de 10 minutes de la base. J’arrive finalement en vue de celle-ci. Le mur d’enceinte, haut d’une dizaine de mètres, est complètement éventré. Les miradors qui le surmontaient ne sont plus que ruines. Je pénètre par la brèche et la vue me stupéfait. Des centaines de cadavres enchaînés reposent là prostrés ; il y a du sang séché autour d’eux. Il y a également plusieurs buchés funéraires, et plus aucun soldat n’occupe la base. Les baraquements sont déserts, il n’y a plus de navires dans le port.
"Est-ce qu'il y a quelqu'un? Des survivants?
– À … à l’aide... "
La voix est faible. Je me dirige vers son origine. Un homme repose contre la paroi d’un pan de la montagne, qui s’est éboulée… comme en témoigne le bloc sous lequel repose le malheureux.
"Faites ... quelque chose…"
Sa respiration est difficile, sifflante.
" [color=#BE16B8]Que s’est-il passé ici ? Répondez.
- La marine … nous a repoussé… Ils ont abandonné la base … avec … les civils… Ils ont tué les … esclaves…
- Qui êtes-vous ?
- Moi ? Attendez, ces ... vêtements... Haha… Arg !!! Va en enfer chien… Les rebelles vaincront ! "
Le coup de pistolet est parti immédiatement. Je n’ai absolument pas frémi.
Dans le camp, de nombreuses machines ont été détruites. Ce sont des concasseurs, des tapis roulants ou d’autres engins d’utilité inconnue. Peu à peu les événements m’apparaissent plus clairs. Il devait s’agir là d’un site d’exploitation de granit marin qui servait également de camp de travail forcé. L’attaque des rebelles qui visait le site s’est heureusement révélée un échec, mais les lourdes pertes subies ont dû forcer un repli. Fort heureusement, les habitants ont pu être évacués à temps. Je finis de noter mes conclusions dans mon carnet, et je me prépare à retrouver l’équipage pour leur faire part de mes découvertes.
Informations IRL
• Prénom : Thibault
• Age : 20 ans
• Aime : le sport, la musique, le jdr et le théâtre d'impro.
• N'aime pas : La gastro, la méca sol et les tomates. Tout est lié.
• Personnage préféré de One Piece : Silvers Rayleigh
• Caractère : Cinique, parfois colérique. Mais honnête et facile à vivre.
• Fait du RP depuis : j'ai traîné sur horde un temps, mais je suis un inconditionnel du jdr papier.
• Disponibilité approximative : 3/7
• Comment avez-vous connu le forum ? Par hasard en cherchant un jdr papier One piece, j'ai voulu tenter l'expérience !
ONE PIECE REQUIEM ©
Dernière édition par Khayr Hornblower le Dim 2 Juil 2017 - 2:46, édité 18 fois