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Quand la Marine se détend

L’entraînement… L’entraînement… L’entraînement. Depuis que j’étais arrivé à la Marine, je ne faisais que ça, du matin au soir. Entraînement à l’arme blanche, entraînement aux armes à feu, entraînement à suivre les ordres… Ces deux derniers, c’était les pires. Déjà, l’idée même d’avoir un fusil dans les mains me rebutait, mais alors, l’idée de devoir se plier aux directives d’une autre personne… Ça m’embêtait au plus haut point. Tout ça parce qu’elle avait un grade supérieur au mien. Dix-huit ans déjà que je suivais des ordres, n’avais-je pas le droit de souffler un peu ? Bon, l’avantage de s’être engagé, c’était que je pouvais me battre avec beaucoup plus d’adversaires qu’au dojo. Grace à cela, je ne m’habituais pas à une seule méthodologie de combat. Mais, malheureusement pour moi, la plupart de mes collègues arrivés en même temps que moi n’avait pas reçu une éducation aux arts du combat, ce qui rendait souvent les affrontements assez rapides. Je les envoyais balader en un nombre limité de passe d’armes.

Un jour, pour fêter le premier mois des nouvelles recrues, le QG organisa une petite fête histoire de détendre l’atmosphère. Fallait dire, la base forte du G-6 n’avait pas subi de gros assauts depuis plus de quatre ans, alors même si tout le monde se préparait à défendre la veuve et l’orphelin contre ces vauriens de pirate et ces révolutionnaires, un peu de détente n’était pas à exclure. En plus, ce genre d’évènement pouvait permettre de rapprocher les vétérans des nouveaux, afin d’améliorer la cohésion de groupe et le travail d’équipe.

Le sujet de la fête était un bal dansant. Tenue et coiffure correcte exigée. Pas d’arme non plus pour éviter tout débordement. L’alcool pouvait couler à flots et cela pouvait vite dégénérer. Tout ce qui me faisait plaisir, ou pas. D'une, je n’avais pas de « tenue correcte » comme il disait. Et de deux, je me sentais assez démuni lorsque je n’avais pas mes armes. Honnêtement, si ça ne tenait qu’à moi, je n’y serais pas allé, à cette fête. Mais plusieurs camarades de chambrée m’avaient embarqué limite de force là-dedans. Ils m’avaient dégoté un costume noir, une chemise blanche et une cravate noire avec un motif en or au niveau du nœud. J’étais limite horrifié en voyant ce qu’ils voulaient me faire porter, mais ils m’avaient séquestré dans la chambre avec pour seul moyen de sortie : mettre ces vêtements. J’ai tenu une bonne heure à taper contre la porte, regarder par la fenêtre - on était au 4e étage – tout en leur hurlant dessus de me laisser sortir. Je pouvais bien défoncer la porte en jetant une armoire dessus, mais je risquais de me faire virer. Alors j’ai baissé les bras et je me suis plié à leur exigence. En deux trois mouvements, me voilà pingouin à cravate. Ce n’était pas du tout confortable. À chaque fois que j’essayais de m’étirer, j’entendais les fibres de la veste craquer. La chemise me collait beaucoup trop, le pantalon pareil.

Après avoir tout bien mis, je me regardai dans le miroir et, après de longue seconde à me détailler de bas en haut, je soupirai en baissant la tête et les épaules. J’étais bien obligé, sinon j’allais mourir de faim dans cette chambre… Résigné, je toquai à la porte tout en admettant ma défaite. Elle s’ouvrit, les camarades s’écartèrent pour me laisser sortir. Et là, quelque chose de bizarre se produisit : ils étaient comme médusés en me regardant. Certains mêmes firent un petit pas en arrière en décrochant leur mâchoire.

« Eh… Qu’est-ce qu’il y a ? » Demandai-je, assez surpris.
« Tu fais… Plus imposant comme ça. »

Ils me regardèrent encore pendant plusieurs secondes, sans rien dire, puis secouèrent tous leur tête avant de me traîner avec eux dans la salle de bal.
Elle se trouvait à la lisière de la forêt, assez reculé du port pour ne pas que les assauts la détruisent. C’était un grand bâtiment arrondi d’une couleur blanche nacrée, avec un dôme de lumière en son centre qui noyait la salle avec les rayons de la lune que l’on pouvait apercevoir très distinctement. Lorsque j’entrai, le monde me surprit un peu. Comment on allait danser ? Mais, heureusement, mon salut se trouva être un très grand buffet qui parcourait en longueur toute la bâtisse, composé d’un florilège de petits fours, de verres et d’autres gâteries qui ravissaient les papilles de n’importe qui. Mon estomac décida à ma place et me traîna vers tous ces jolis petits plats.

Cependant, avant même que je ne puisse y mettre une seule main, une musique s’éleva et toutes les personnes se turent pendant un instant pour l’écouter. Les festivités pouvaient commencer. Les gens se mirent alors à danser à leur gré. De nombreux couples se formaient, tous trouvaient facilement un ou une cavalière alors que moi, je me sentais un peu mal. Un petit sourire crispé se forma sur mon visage lorsqu’une Marine s’approcha de moi et m’invita à danser. Avec un signe négatif de la tête, j’attrapai un petit amuse-bouche et une coupe avant de m’isoler dans un coin. Je me trouvai sans trop de problèmes un endroit où me poser, contre un mur, assez excentré de la foule. Mon sourire ne me quitta pas avant plusieurs secondes lorsque je décidai de porter mon verre à la bouche. Ce n’était pas de l’alcool, bien entendu. Je ne supportais pas ça.

Et me voilà comme un con, seul, une coupe à la main, alors que tout le monde s’amusait, dansait et riait ensemble. Pourtant, quelqu’un m’avait proposé et j’avais refusé. Je le savais très bien que ça allait se finir comme ça. Pourquoi ? Car j’étais un terrible danseur, voilà pourquoi. Surtout que je n’avais tenté l’exercice qu’une seule fois et ça c’était soldé par un échec total. Je ne voulais pas réitérer ce genre de désastre. Mais, nous étions tous rassemblés, il fallait bien qu’une personne me remarque. Juste après le début de la cérémonie, je vis quelqu’un s’approcher de moi pour me proposer d’aller danser. J’arborai de nouveau mon sourire crispé tandis que je me grattais l’arrière de la tête d’un air gêné.

« Je suis désolé… Mais non merci. Je n’ai pas vraiment le cœur à danser. Excusez-moi… »

Une excuse complètement bidon. Je n’étais tellement pas crédible. Mais là, je ne pouvais pas fuir. J’allais devoir tout esquiver et surtout d’essayer de m’esquiver en douce. Cependant, mes gestes me trahissaient : mon pied droit battait le rythme de la musique alors que je commençai à siffloter la musique.
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Moïra était stationnée à North Blue pour quelques semaines. La jeune médecin avait surtout été chargée de logistique par ses supérieurs. Inventaire des médicaments, préparation de médicaments, stérilisation de bandages... C'était la partie la moins excitante du métier, mais néanmoins nécessaire à la bonne qualité des soins que la Marine prodiguait. La jeune femme avait également eu droit à quelques séances d'entraînement au tir, pour améliorer sa technique, au cas où elle aurait à se défendre. Comme à son habitude, les résultats étaient moyens. Elle avait beau essayer de se concentrer sur ses efforts, l'utilisation des armes à feu ne serait jamais son domaine de prédilection. Elle en savait néanmoins suffisamment pour ralentir les ennemis approchant, au cas où.

En début de semaine, elle avait appris à son grand plaisir qu'une fête était organisée. Rien de tel pour briser la monotonie du quotidien, et porter autre chose que le formel uniforme de la Marine. Puisque Moïra était itinérante, elle n'avait pas le loisir d'emporter beaucoup de bagages avec elle et se retrouvait sans robe très formelle pour la soirée. Elle aurait pu arborer sa tenue de clan, mais la soirée s'annonçait chaude, elle n'aurait pas supporté les manches longues. Heureusement pour elle, une des infirmières de la base, avec laquelle elle était devenue amie, disposait d'une garde robe un peu plus fournie que la sienne et se proposa aimablement de lui prêter une tenue pour la soirée.
Ainsi, elle s'était retrouvée dans la chambre de la rousse Hepzibah, assise un peu bêtement sur son lit, pendant que cette dernière fouillait dans sa penderie.

- Voyons, où est-ce que j'ai bien pu la mettre... Au fond peut-être ? Ah oui, là, dans cette boîte. Bon, tu es grande donc tes chevilles vont dépasser mais je pense que pour la taille et les épaules, ça devrait être bon.

La trentenaire sortit fièrement de son meuble une robe longue, taillée dans un tissus légèrement brillant. Le corsage était très cintré et les manches courtes découvraient les épaules, pour la rendre plus agréable. La jeune Moïra trouva que la couleur du vêtement, d'un azur chatoyant, était tout bonnement merveilleuse.

- Voilà ! Puis ça ira parfaitement avec tes yeux, qu'en dis-tu ? Allez, viens, je vais t'aider à la passer ! Et laisse moi m'occuper de tes cheveux après, tu ne vas quand même pas porter une de tes satanées tresses, ça te donne l'air si sévère !

Moïra rit un peu nerveusement. Elle avait des cheveux si nombreux et épais qu'elle ne savait jamais comment les mettre pour éviter de les avoir dans la figure. Les coiffures élaborées n'étaient pas vraiment son fort, et elle préférait avoir la nuque dégagée pour être à l'aise.

- Comme tu veux, mais ce n'est pas la peine de faire très compliqué...

La jeune médecin se laissa ainsi faire par l'infirmière. Elle passa avec plaisir la robe, tout en rougissant de voir qu'elle lui arrivait au-dessus des chevilles. Elle oubliait souvent à quel point elle était grande pour une femme...
Elle grimaça un peu quand son amie tira ses cheveux pour les tresser. Elle réussi à en faire une couronne qui entourait sa tête et flattait la ligne de sa nuque. Deux boucles encadraient son visage caramel et faisaient ressortir ses yeux. Moïra se trouva presque jolie lorsqu'elle se regarda dans le miroir, et une petite teinte de rose apparut sur ses joues.

- Hepzie, tu es vraiment douée ! On dirait presque une princesse de conte de fées comme ça... Tu ne penses pas que c'est un peu trop ? Enfin... Après tout ce n'est pas un bal très important.

L'infirmière lui donna une tape amicale sur l'épaule en riant de plus belle.

-Mais non tu es très bien comme ça ! Allez, file, tu vas être en retard sinon !

La rousse infirmière sourit à Moïra en caressant son ventre rond. Elle arrivait bientôt au terme de sa grossesse... Le père était parti en mission vers Grand Line des mois plutôt. La doctoresse espéra qu'il arriverait à temps pour serrer son enfant dans ses bras.

La fête était déjà bien entamée quand l'Albane entra dans la salle. Un peu gênée de passer seule au milieu de ces couples virevoltants, elle se dirigea vers le buffet et avala une bonne dose de whiskey, cul sec. Elle tenait très bien l'alcool et ne se privait donc pas de boire lorsqu'elle en avait l'occasion.
La jeune femme adorait danser, c'était un plaisir qui lui permettait d'oublier le stress que lui causait son travail. Pendant quelques instants, elle pouvait être autre chose qu'un médecin. Elle pouvait être une jeune femme avec des activités de son âge.

Alors qu'elle déambulait vers l'extérieur de la piste de danse, elle remarqua un jeune homme dans un coin. Il avait l'air un peu frèle et pas très à l'aise dans sa tenue de soirée. Il venait de se faire aborder par une jeune femme et déclina poliment l'invitation, prétextant qu'il n'aimait pas danser. La jeune fille s'en alla dépitée mais Moïra notait les pieds du jeune garçon qui bougeait en rythme et son regard qui glissait sur les danseurs. Son verre à la main, elle descendit une nouvelle lampée et s'approcha avec un sourire aimable.

- Vous n'avez pas le coeur à danser mais vos pieds disent le contraire... Est-ce que vous n'essayez pas plutôt de dissimuler quelques lacunes techniques ? Il ne faut pas que ça vous empêche de vous amuser !

La jeune femme sourit et termina son second verre d'un trait avant de le poser sur une table.

- Je m'appelle Moïra Mackenzie, médecin principal. Et vous ?

Elle le regarda, amusée, et se servit un troisième verre qu'elle commença à siroter en le détaillant tranquillement.

- Vous êtes nouveau ici ? Comme beaucoup de nouvelles recrues sont arrivées, je me permet de poser la question... Enfin, n'hésitez pas à me dire si je vous importune !
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C’était mieux comme ça. Au moins, j’étais bien dans mon coin, seul. Enfin, c’était surtout bien pour les autres. Je n’avais pas envie de déclencher une catastrophe en bousculant quelqu’un qui allait rentrer dans un autre, entraînant un échauffement des esprits et une rixe non voulue dans une fête dansante. Je ne souhaitais pas gâcher ces moments de détente, déjà qu’ils étaient assez rares. Alors je restais là, adossé au mur, une petite coupe de jus dans la main et un petit amuse-bouche dans l’autre. Celui-ci disparut rapidement, bien au chaud. Me voilà alors accompagné d’un seul verre. C’était triste quand même.

Cependant, alors que j’avais encore le petit toast dans la bouche, je remarquai une autre personne se dirigeait vers moi. Je déglutis pour avaler le reste de nourriture et j’enchaînai avec une grande lampée de jus, le vidant d’une traite. Merde, je m’étais un peu trop précipité ! Je me cachai très rapidement en tournant la tête et toussai un bon coup. J’avais manqué de m’étouffer ! Quel abruti ! Fallait dire, cette personne m’avait pris au dépourvu. Je ne pouvais pas lui répondre la bouche pleine.

Après quelques instants pour reprendre mes esprits, je m’excusai d’un petit signe de tête et j’observai alors la personne qui venait de m’aborder. C’était une jeune femme, à peu près la même taille que moi, assez mince avec la peau hâlée, caramel. Sa couleur de peau faisait très bien ressortir la couleur de ses yeux, d’un bleu azur qui s’accordait très bien avec sa robe. Lorsqu’elle se mit à me parler, je compris qu’elle m’avait entendu… Et que j’étais totalement grillé. Je regardai d’un air surpris et accusateur mon pied qui battait encore la mesure. Trahis par son propre corps, quel comble ! Je posai une main sur la jambe pour la forcer à s’arrêter tout en lâchant un petit rire assez gêné.

« Grillé hein ? » Répondis-je d’un ton pas très sûr et j’ajoutais en riant. « Je suis une catastrophe ambulante en terme de danse. Si vous voulez danser, essayez avec quelqu’un d’autre. »

Encore une fois, je me grattai l’arrière du crâne en arborant ce petit air qui me caractérisait tant. Cependant, mon air se muta en surprise lorsque je vis mon interlocutrice descendre son verre d’alcool – à en juger par l’odeur qui s’en dégageait – d’une seule traite avant de se présenter. J’en avais même un petit hoquet de surprise, que je cachais avec ma main libre.

« Sacré descente ! »

C’était parti tout seul, tellement que je n’en étais pas aperçu. Je déposai alors mon verre tout en l’observant s’en servir un troisième. Ce n’était pas moi qui pourrais faire ça. Je ne tenais tellement pas l’alcool et de toute façon, je n’aimais pas ça.

« Ça fait plaisir de rencontrer le personnel médical. Ne le prenez pas mal, mais à l’avenir, je n’aimerais pas trop vous voir, si vous voyez ce que je veux dire. »

Voir un peu trop souvent les médecins voudrait dire de se faire blesser beaucoup, c'est-à-dire parfois même échouer les missions. Alors j’aimerais vraiment éviter de les voir trop souvent. À moins d’être sur le même bateau.

« Vous avez raison. Je fais partie du nouveau groupe de marine qui est arrivé récemment. Je m’appelle Kagami, Kan Kagami. Enchanté de vous rencontrer, Moïra ! »

Pour ponctuer mes paroles, je lui tendis la main et la serrai de manière franche avant de reprendre un autre verre de jus.

« Non non, ne vous inquiétez surtout pas. Vous ne me dérangez pas du tout. » Répondis-je tout en secouant la main négativement devant mon visage. « Mais si vous cherchez un cavalier, vous êtes tombés sur la mauvaise personne. »

Je pris une petite gorgée et repris :

« Ça ne sera pas trop difficile pour vous de trouver un, vu comment vous êtes… »

Je laissai la fin de ma phrase traîner assez longuement tout en l’observant, jusqu’à me taire. Je suis allé un peu loin. Je sentis une chaleur me prendre tout le visage, mon visage se mit à rougir telle une tomate bien mûre. Parfois, je pouvais être vraiment empoté. Je toussai légèrement pour essayer de retrouver un peu de consistances et je me dépêchai d’enchaîner :

« Ex-excusez moi ! C’était déplacé de ma part. Sinon ! Ça fait longtemps que vous êtes dans la marine ? Qu’est-ce qui vous a poussé à le devenir ? »

J’avais posé les premières questions qui me passaient par la tête afin de noyer le poisson. J’en vidai même mon deuxième verre, cul-sec. Si c’était de l’alcool, je serais déjà mort.
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Moïra souriait, visiblement amusée par le jeune homme. Elle nota la façon gênée qu’il avait eue d’appuyer sur sa jambe comme pour l’arrêter. La jeune femme pencha légèrement la tête sur le côté, l’air attendri. Elle trouva dommage qu’il se dévalorise autant. Ce garçon passait-il une bonne soirée au moins ?

- Oh, ce n’est pas parce que vous ne savez pas danser que vous ne pouvez pas apprendre. Ce serait dommage que vous restiez seul.

Juste après, elle liquida son verre, ce qui eut pour effet de surprendre son interlocuteur. Visiblement, elle se trouvait en face d’un amateur de boissons douces… Après tout pourquoi pas. Même si elle avait du mal à comprendre comment il faisait. Tout en se resservant son verre, elle lâcha un rire franc et regarda le garçon. Les feux de la fête pétillaient dans l’azur de ses yeux.

- Ah oui ! Ça peut impressionner parfois… Il faut dire qu’on à l’habitude, par chez moi, d’ingurgiter beaucoup d’alcool. Ça aide à tenir face au froid.

Elle sourit doucement lorsqu’il laissa entendre qu’il ne souhaitait pas la revoir trop souvent, saisissant tout à fait l’implication sous-jacente. Avec un air complice, elle tira une nouvelle gorgée de son verre.

- Et j’espère ne pas vous revoir trop souvent dans ma salle d’opération ! C’est le mieux que je puisse vous souhaiter.

La médecin hocha doucement la tête en se rendant compte qu’elle avait vu juste. Il venait donc d’entrer dans la Marine. Elle ne put s’empêcher de penser qu’il y avait un air de bleusaille dans ses yeux. Un instant, son propre regard se fit vague, alors qu’elle repensait à sa première année dans la marine.

- Enchantée, Kan Kagami ! C’est très drôle comme sonorité, ce patronyme…

Elle continua un peu la conversation après s’être assurée de ne pas le déranger. Elle eut un nouveau petit sourire lorsqu’il répéta qu’il ne ferait pas un bon cavalier pour elle. Décidément, il semblait intimidé par la piste ce petit nouveau !
Le compliment qu’il commença à lui glisser juste après la fit délicatement rougir et elle but une nouvelle lampée de son troisième verre, un peu gênée. Moïra n’avait pas vraiment l’habitude des compliments. En fait, elle sortait très rarement des relations professionnelles. Elle se demandait ce qu’elle allait bien pouvoir répondre quand son interlocuteur repris de plus belle, la faisant changer de sujet.

- Oh, ne vous en faites pas pour ça. Eh bien… Ça fait 5 ans que je suis dans la Marine, en médecin itinérant. J’ai commencé quand j’avais tout juste 18 ans… Ça remonte mine de rien !

Elle termina à nouveau son verre et son regard se fit un peu plus vague.

- J’y suis rentrée pour plein de raisons. Soigner les gens, voir le monde, voyager, retrouver des gens perdus de vue… Et puis pour m’éloigner de mon île natale un peu, je suppose. J’avais besoin de voir du pays. Et vous ? D’où venez-vous ?

La jeune femme l’écouta un petit moment, sirotant un petit verre d’eau pour faire passer la dose de Whiskey qu’elle venait de s’enfiler. Elle regardait, du coin de l’œil, les couples qui dansaient.


Soudain, les accents familiers d’un accordéon et ceux d’un violon se firent entendre et la jeune femme redressa la tête avec un sourire.

- Oh j’adore cette chanson ! Venez, je vais vous apprendre !

Sans vraiment laisser le choix à son compagnon du jour, la jeune femme lui attrapa le bras et le traîna dans un coin de la piste, un peu plus loin des autres. Elle attrapa les mains du garçon et les positionna sur elle avec l’efficacité chirurgicale qui lui était coutumière.

- Là. Une main sur la hanche, l’autre, dans ma propre paume. C’est bon ? Suivez mes pas, ça va bien se passer.

Moïra posa sa propre main libre sur l’épaule du jeune homme et commença à bouger sur un rythme modéré, pour laisser le temps à son cavalier de s’habituer. Il était gauche mais elle savait mener une danse comme un homme. Et elle était patiente.

- Voilà… Attention, j’avance de trois pas et vous reculez… Maintenant c’est à vous… Et là on tourne !
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« D’après mon grand-père, c’est parce que l’on vient d’une île assez lointaine… Je ne peux pas vous en dire plus parce que je n’ai pas plus d’information que ça… »

Je finis par un petit sourire puis un petit rire un peu gêné, toujours en me grattant l’arrière de la tête. Cette fichue manie ne voulait pas me lâcher tiens. À chaque fois que je me sentais dans une situation inconfortable, ma main ne pouvait s’empêcher de s’activer à l’arrière de mon occipital. Au bout d’un moment, j’allais m’arracher une touffe de cheveux. Et là, j’étais au niveau maximum de ma gêne lorsque je ne pus retenir un commentaire déplacé de ma part sur mon interlocutrice, en induisant le fait que, de par son physique, elle n’allait pas avoir de mal à trouver meilleur cavalier que moi. En plus, elle en fut autant surprise et embarrassée que moi. J’étais vraiment un imbécile. Vite, il fallait que je change de sujet et qu’elle accepte de me suivre sur ce chemin-là.

Heureusement pour moi, la jeune Moïra m’emboîta le chemin sur la déviation de la conversation et répondit tranquillement à mes questions. Je levai un peu les yeux au plafond lorsqu’elle se mit à parler, réfléchissant très légèrement par le fait même. Alors qu’elle expliqua les raisons de son enrôlement de la marine, je frappai du poing le plat de mon autre main, regardai la jeune femme dans les yeux et lançai un joli :

« Vous êtes plus vieille que moi ! »

Avant de me statufier un instant d’après. Je restai pétrifier pendant une seconde, une très longue seconde qui me parut une éternité. Une goutte de sueur naquit au niveau de ma tempe, ruissela comme le flot de ma stupidité le long de ma joue et s’échoua lamentablement sur le sol, provoquant un petit « poc ». C’était aussi le bruit de mon dérangement qui venait de crever le plafond. Mes joues ne devenaient plus rouges, elles étaient cramoisies. Elles ne me chauffaient pas, j’avais l’impression de brûler. Mes mains bougèrent n’importe comment devant ma tête pour les cacher alors que j’évitai tout contact visuel avec mon ex future cavalière. Des flots d’excuses se déversèrent pendant une dizaine de secondes à des rythmes tous aussi nuancés. Allez, une grande respiration et je repris lentement mon calme ainsi qu’un verre sur la table. Je vidai celui-ci d’une seule lampée avant de répondre à ses questions, car elle le méritait pour me supporter :

« Je viens d’une île du nom de Tanuki. Petite île non loin d’ici, où l’élevage d’ovin y est très réputé, surtout pour ses moutons d’Angora et… Bref. Je me suis engagé dans la marine… Pour voyager aussi. »

Ma fin de phrase fut très hésitante, comme si je cachais quelque chose. Ce qui était vrai : je n’allais quand même pas crier sous tous les toits que j’avais été enrôlé « de force » dans la marine parce que j’avais tenté de voler des marchandises pour des… Putains de pirates et que je m’étais fait choper.

Brusquement, le médecin de la Marine me saisit et m’embarqua pour donner, parce qu’elle s’était mise dans la tête de m’apprendre à danser. Non, non. Je ne voulais pas, mais elle ne me laissait pas trop le choix. Surtout que je ne voulais pas la contrarier, sinon je faisais comment si je me blessais dans le futur et qu’elle était ma toubib. Alors à contrecœur, je me laissai manipuler, non sans gêne. Elle me manipula comme un scalpel avec une rapidité déconcertante, posant une main sur sa hanche et l’autre dans une des siennes. Alors que je regardais mes pieds, je levai le regard sans prévenir en lui faisant les grands yeux.

Oh, oh, oh. Je trouvais que ça allait quand même peu vite. Et voilà qu’elle menait la danse, sur un rythme modéré certes, mais comme je possédais deux pieds gauches, la suivre n’était pas vraiment chose aisée, surtout quand je ne le désirai pas. Je fixai mes pieds pour essayer de ne pas marcher sur les siens. Je ne voulais pas lui faire de mal. Elle avait l’air sympathique, assez entreprenante mais sympathique.

D’un coup, ma cavalière ajouta un niveau en plus de difficulté en nous faisant tourner pendant la danse. Mais elle était folle ?! En plus, à force de décrire des cercles, j’avais un peu le tournis. Rapidement, nos cercles concentriques n’en étaient plus et il ne fallut que trente secondes pour que je fasse dériver la danse vers un autre couple de danseurs. La pauvre Moïra ne pouvait rien faire, entraînée par mes mauvais mouvements. La collision était inévitable. Je bousculai d’un beau coup d’épaule l’homme qui s’écroula sur sa femme qui tomba elle aussi au sol. D’un réflexe, je levai les deux mains en l’air et effectuai une courbette avant de me refaire entraîner dans l’autre sens par la femme aux yeux azur qui n’en démordait pas du tout. Elle ne savait vraiment pas abandonner celle-là.

Elle reprit de suite les rennes alors que je soupirai très légèrement. Ça ne servait à rien, j’étais manche comme un éclopé. Aucun rythme dans la peau, c’en était même risible… Mais, tout de même, elle insistait. Elle y croyait… Il fallait que je mette du mien alors. Je pris alors une petite inspiration et la regardai dans les yeux pour essayer de suivre le mouvement. La danse s’améliorait peu à peu malgré ma tendance à regarder mes pieds de temps en temps. Lorsque la brune tenta une nouvelle fois les tours, je me débrouillai mieux. J’avais moins le tournis en la fixant. Mais moins ne voulait pas dire plus du tout. La pièce commençait à pivoter en même temps que nous.

À ce moment, ce fut un autre couple qui nous bouscula. Un pauvre homme venait d’avoir une crampe pendant la ronde et fit trébucher sa cavalière, celle-ci se heurtant à moi. Je restai debout, mais cela stoppa tous nos mouvements. Pour une fois que je me débrouillais ! Je regardai d’un air assez hargneux la paire qui s’en alla de suite en s’excusant de la gêne. Je soufflai un bon coup, prêt à abandonner, mais Moïra ne lâcha encore une fois pas l’affaire. Elle me saisit les bras, replaça bien mes mains et me regarda droit dans les yeux et m’offrit un petit sourire qui me redonna de suite confiance en moi. J’étais faible à ce genre de sourire.
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Moïra avait décidé de prendre les devants pour une fois. Ce garçon avait l’air si empoté qu’elle avait presque de la peine de le laisser là. Puis, tout le monde savait danser, il fallait juste le bon professeur. Elle sentait qu’il avait peur de lui marcher dessus, de lui faire mal. Avec un sourire, la doctoresse le regarda.

- Ne vous occupez pas de moi, je saurais esquiver vos pieds… Suivez mes mouvements, tout simplement.

Elle finit par lui faire faire une ronde, peut-être trop tôt. Le jeune homme, embarqué dans son élan, les entraîna dans un couple de danseurs. La jeune femme les gratifia d’un sourire gêné alors qu’ils pestaient quelque peu, en rougissant. Elle aurait dû faire plus attention aux capacités de son partenaire… mais hors de question d’abandonner en si bon chemin !

- Bon, allez. On va pas se laisser abattre au premier échec, si ? Regardez moi, plutôt que de vous concentrer sur les autres.

Ce conseil sembla fonctionner. Il avait l’air de bien mieux se débrouiller cette fois-ci. Bon, les mouvements étaient toujours maladroits mais déjà, ils hésitaient un peu moins… Cette fois-ci, la pirouette réussit presque et elle faillit lui adresser un compliment, lorsqu’un nouveau couple de danseurs les percuta. Le jeune homme parut très vexé et elle n’arriva pas à s’empêcher de rire devant son air déconfit. Il devait se sentir vexé d’avoir été interrompu alors qu’il était sur le point de réussir son mouvement ! Qu’à cela ne tienne, Moïra n’avait pas l’intention de le laisser abandonner aussi vite. Ni une ni deux, elle le ramena dans la valse en lui offrant un sourire rassurant.

- Vous voyez, c’est presque ça ! Au fond, vous n’êtes pas mauvais danseur, je suis sûre que cette fois ce sera la bonne.


Effectivement, les pas du jeune homme étaient de plus en plus assurés, ils purent même finir la danse sans entrer en collision avec un autre couple ! La robe de Moïra tournoyait élégamment au milieu de la foule alors qu’elle conduisait la nouvelle recrue. Elle se prit à le détailler un peu plus. Il avait encore un visage assez juvénile selon elle, mais il y avait dans ses yeux quelque chose, une détermination sans faille, un éclat jeune et déjà fougueux. Il n’était encore qu’un grouillot mais la jeune femme pressentit que son cavalier irait loin dans la Marine. Il n’était pas déplaisant physiquement, loin de là, mais paraissait trop candide aux yeux du médecin, qui avait eu le temps de fixer ses goûts en matières de partenaires amoureux depuis son entrée dans la Marine.

Une fois la danse finie, elle se sépara de lui et partit d’un franc éclat de rire, tout en retournant vers un buffet non loin. Son regard pétillait de joie alors qu’elle se resservait un verre de scotch.

- C’était plutôt enrichissant ! Vous n’êtes pas aussi mauvais cavalier que ce que vous prétendez, Kan Kagami. Oh, mais j’y pense, je me sers mais peut-être voudriez-vous quelque chose à boire ?

Sans se départir de sa bonne humeur, elle lui servit son verre et s’adossa contre la table avant de siroter son verre en détaillant les danseurs. Un instant, son regard se fit plus vague. Combien de ces fougueux jeunes hommes devrait-elle amputer ? Combien ne reverraient jamais leurs familles ? Combien se perdraient sur le champ de bataille ?
En cinq ans, Moïra avait l’impression d’avoir déjà fait face aux pires horreurs. Elle se rappelait encore de sa toute première mission sur l’île aux esclaves. Le souvenir de cette bataille ne l’avait jamais quittée. Elle en voulait aux révolutionnaires d’avoir massacré ses camarades. Elle aurait voulu pouvoir leur apprendre de façon musclée que l’assassinat ne servait pas la revendication sociale. Elle les haïssait pour avoir précipité soldats et travailleurs dans un combat qui les dépassaient. Finalement, toutes les bassesses de ce monde étaient causées par les puissants, mais c’était le bas peuple, la main armée de ces derniers, qui en payait le prix.

Doucement, elle soupira, en finissant d’un coup son verre. Un pauvre sourire fleurissait toujours sur son visage alors qu’elle se tournait à nouveau vers la recrue.

- Vue comme ça, la vie a l’air facile… Souvent, on pense que les missions seront routinières, que gravir les échelons sera facile. Mais beaucoup de Marines oublient que le désastre nous guette n’importe quand. Les mers sont dangereuses et malheureusement, je ne peux pas faire de miracles...

La jeune femme secoua la tête. Qu’était-elle en train de raconter !? A force d’avoir des pensées aussi noires, elle risquait de transformer la salle des fêtes en salle des pleurs. Un sourire plus franc revint sur ses lèvres alors qu’elle passait une main dans son chignon.

- Ne m’écoutez pas ! Ça m’arrive parfois de broyer du noir mais ce n’est vraiment pas le lieu ce soir ! Vous aviez l’air de vous amuser en plus. Voudriez-vous ré-essayer de danser ?
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C’était frustrant, rageant même de voir tous ses efforts anéantis en quelques petites secondes. Heureusement que le sourire et la ténacité de ma cavalière étaient au rendez-vous, sinon dès la première occasion, j’aurais abandonné et retourner dans mon coin pour broyer du noir à cause de cet échec cuisant. Malgré ça, la danse continua et se finit dans de bonnes conditions. Un franc sourire se dessina sur mes lèvres en réponse aux dires du médecin, un sourire éclatant de candeur et de fierté, cependant, je n’acceptai pas le verre qu’elle me proposa, préférant un petit verre de jus de fruit.

« Je ne suis pas très alcool, désolé. » Répondis-je d’un ton un peu gêné alors que je me grattai nerveusement l’arrière du crâne.

Je n’avais jamais bu de ma vie et je ne voudrais pas commencer à la Marine. Je ne voulais pas finir comme les soiffards débraillés de la garnison de Tanuki même si je les aimais bien… Mais ce n’était pas ce que je désirais comme but dans ma vie.

Lentement, je portais mon verre à la bouche pour en boire une petite lampée pendant que Moïra, comme ses anciens verres, le finit d’une traite. Elle avait vraiment une superbe descente ! Heureusement que ce n’était pas moi qui payais, sinon tout mon salaire partirait en une seule soirée dans son estomac. En plus, elle tenait pas mal l’alcool, elle n’avait aucun signe notoire d’un début d’ivresse… Ah si, voilà qu’elle divaguait sur la vie de Marine. Je la regardai en fronçant légèrement les sourcils tout en penchant la tête sur le côté, le verre à la bouche. Je fis une très légère grimace lorsque je sentis un douloureux pincement au cœur en voyant son air triste, malgré la tentative veine de se cacher derrière un sourire. Heureusement pour moi, elle reprit rapidement ses esprits et s’excusa d’avoir limite plomber l’ambiance. Sans lui répondre immédiatement, je me débarrassai lentement les mains et l’attrapai par les épaules doucement. Je plongeai mon regard dans le sien et lui offris un de mes plus doux sourires, les yeux fermés, en lui disant d’une voix claire et douce :

« Ne t’inquiète pas ! Ça arrive à tout le monde ! »

Avant de bloquer sur place pendant quelques instants et de mesurer l’ampleur de mes actes. Je l’avais chopé, regardé dans les yeux et surtout tutoyé…

D’un coup, la température monta au niveau de mes joues qui se tentèrent d’un rouge cramoisi en un instant. Je la lâchai en un instant, mais dans la précipitation, je bousculai la table derrière moi. Une bonne moitié des verres disposés sur la table tombèrent et cassèrent, créant un léger boucan malheureusement non masqué par la musique plutôt forte. Je sentis mon visage me brûler encore plus alors que plusieurs personnes se retournaient pour apercevoir le désastre que je venais de créer et, dans la panique, j’attrapai par le poignet ma cavalière en lui criant limite :

« Vite, on se casse ! »

Et je l’entraînai contre son grès en dehors de la salle des fêtes sous les regards croqués et dubitatifs des autres danseurs.

Je courus pendant plusieurs minutes, m’enfonçant un peu plus dans la forêt, avant de me rendre compte de ce que je faisais, c’est-à-dire emmener de force la personne que je venais juste de rencontrer dans un coin reculé de la forêt. Je me stoppai net, tournai mécaniquement la tête vers la Marine, fixai ma main qui tenait son poignet, la regardai dans les yeux et enchaînai ces deux points de vues quelques secondes avant de hurler et de le lui lâcher. Je reculai de plusieurs pas sans me retourner, un air totalement gêné sur le visage. Je ne pouvais même plus contrôler le rire nerveux qui me prit, ma main arrachait limite la peau à l’arrière de mon crâne tellement je me le grattai. Je ne pouvais dire qu’un :

« Bon… bah pour la danse, c’est raté… »

Pour enchaîner sur un rire complètement empoté. Rapidement, je regardai autour de moi pour essayer de me situer, mais j’avais bien l’impression de nous avoir bien enfoncés dans la forêt. Il faisait nuit noir en plus.

« En espérant qu’il n’y ait pas de bêtes sauvages dans les environs… » Lançai-je sans vraiment y faire attention.
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