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La prestation d'une vie

Shabondy, enfin le voilà. Le fameux archipel aux bulles, chose unique dans le monde. La fin de la première partie de Grand Line, la fin du ''Paradis''. La route de tous les périls est à moitié finit pour moi. Ceci est la dernière île. Après, Red Line puis le nouveau monde, la mer la plus dangereuse de toute la Terre, là où les empereurs dominent, là où je vais atteindre ce titre et voler la vedette à Teach. Mais en attendant, je dois accoster sur Shabondy. Ayant été briefé sur l'endroit par les pirates d'Armada, je sais où aller et quels endroits éviter. On m'a parlé des zones franches, civiles, de la marine ou d'accueil. Les franches sont pour les criminels, c'est donc là où l'on se dirige. Dans les zones civiles on peut rencontrer des dragons célestes parfois, chose qu'il vaut mieux que j'évite sinon je risque d'en taper. Et malheureusement, ça entraînera des conséquences fâcheuses, comme une chasse à l'homme bien plus importante sur moi et l'arrivée d'un amiral de la marine. Or, je préfère éviter d'attirer autant l'attention. Je suis ici pour me reposer et savourer la fin de Grand Line.

J'en ai chié pour arriver jusqu'ici mine de rien. Pas autant que certains équipages, mais ça m'a pris du temps à cause de la révolution. Nous faire rejoindre l'archipel aux bulles n'est pas leur priorité. Mais dès que je pose le pied sur l'île, je suis officiellement l'une des supernovas les plus primées à passer ici. J'ai presque quatre cent millions de berrys au compteur. C'est assez pour faire vivre une petite île entière. Mais ça veut aussi et surtout dire que je suis très dangereux, une menace pour l'ordre mondial, et que pas mal de monde me traque. Ici on s'en fou, tant que je ne fais pas de vague, on devrait me laisser tranquille. On m'a dit que pas mal de voyous de l'archipel aiment kidnapper des gens et les vendre pour se faire des sous. Je vais utiliser ça à mon avantage. Comment ? En entrant dans le système. Vous voulez savoir ce que je veux faire ? Devinez. Je me rends dans une cabine précise sur le bateau, celle de Tor. Je pousse la porte sans frapper et le découvre en train de jongler avec ses orbes bizarres.


« T'as du temps ? J'ai besoin de devenir quelqu'un d'autre.
C'est une demande ou un ordre ?
Ça change quoi ?
Le premier j'te dis va te faire foutre.
Et le second ?
Va te faire foutre s'il te plaît capitaine. Tu dénotes le subtile changement entre les deux ?
Toi tu vas r'marquer mon poing dans ton cul.
Faudrait déjà que t'arrive à bouger pour m'attraper. Et ça devrait pas être facile vu ton bide. J'vois que la cantine est bonne.
Connard.
Enflure.
Merci du compliment. » La tension augmente rapidement. Désormais, tout peut arriver. Je le tue ? Je le massacre ? Je le torture ? Je le découpe en petits cubes ? Je le brise mentalement ? Tellement de possibilités … « Bon, t'as du temps sinon ?
Bien sûr cap'. » Dit-il avec un sourire. « Tu veux quoi aujourd'hui ?
Pour changer, je voudrais tête de victime.
Tiens donc. C'est nouveau ça. Ça te prend depuis quand ?
Depuis qu'on approche de Shabondy. Depuis qu'il y a des types en capturant d'autres pour les revendre plein tarif et s'en mettre plein les poches.
Ah, j'ai compris.
Bah alors au boulot feignasse. J'te paies pas pour glander.
Tu me paies pas.
C'est pas une raison. »

Je m'assois sur la chaise en face de son miroir. Je lui dit le rôle que je veux jouer, et il fait en fonction. Par exemple, si je lui dit que je vais jouer une grand mère, il me fera ressembler à une mamie. En l'occurrence, je veux un homme qui pue la victime à huit kilomètres. Il sort ses produits, fait sa magie et change entièrement mon visage. Quand j'ouvre les yeux, je suis surpris de voir une autre tête que celle à laquelle je suis habité depuis plus de vingt ans. On y a passé plusieurs heures quand même, mais tout est près. Je suis quelqu'un d'autre. Avec ma nouvelle tête, je sors de la cabine de Tor. Les matelots sont surpris de voir ma nouvelle tronche. On vient tout juste d'arriver au groove 24, cool. Je leur donne quartier libre mais en laisse un peu protéger le navire, au cas où. Durant tout le voyage, j'ai bossé sur la performance que je vais livrer sur l'archipel. Jours et nuits, sans relâche, je me suis rabâché les mensonges que je vais devoir rendre réalistes. Ça n'a pas été facile. Mais je vous promet un spectacle dantesque.


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Dernière édition par Clotho le Dim 18 Juin 2017 - 18:23, édité 1 fois
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Il est temps d'aller tester ma nouvelle tête. Je descends du navire en jouant mon rôle. C'est sûrement celui de ma vie, je ne peux pas me permettre de le rater. Étape une, laisser autant de monde que possible me voir. Pour ça, je me dirige vers la ville la plus proche. Dès l'entrée, on peut sentir l'arnaque à plein nez, l'odeur de mort, les regards noirs des pirates qui sont déjà là … C'est vraiment pas agréable. Je me dirige vers un groupe de quatre hommes.

« Bonjour.
Qu'est-ce tu veux merdeux ?
Je voudrais savoir où je peux trouver un bar fréquentable.
Pourquoi ?
Vas jouer ailleurs du con.
Hey ! C'est pas gentil ça ! » Le plus barbu me balance une droite qui me couche sur le sol. Puis il me pointe un établissement qui doit ressembler à un saloon.
« Merci.
Hep hep hep. C'est dix millions l'info ici.
… C'est que … Je n'ai pas d'argent sur moi. A peine de quoi acheter à boire.
On va voir ça. »

Ils se mettent à me fouiller comme je l'ai anticipé. L'heure est à l'amusement. Avec des gestes précis et rapides, je les laisse tâter mon corps pour vérifier mes richesses. Au final, je me retrouve collé contre le mur, l'un d'eux me tenant le bras. Première étape réussie, je pue la victime. Seconde étape en cours. « C'est mon argent ! J'en ai besoin.
C'est le nôtre maintenant. Dégage avant qu'on te crève.» Il dit ça un peu plus fort de manière à ce que les types plus loin puissent capter, et ils me dégagent en me donnant un coup de pied. Je tombe sur le sol et peine à me relever. Je rentre dans le saloon, tous les yeux se posent sur moi. Pas des yeux prévoyants ni aimables, mais plutôt le genre à vous dépouiller de tout ce que vous avez.

« Je viens de me faire voler mon argent. Vous avez quelque chose à boire ? De l 'eau ? S'il vous plaît. » Je rajoute un couche pour bien me montrer.
« Tu veux que j'te paie pour que tu boives ? Tu t'es cru chez ta mère ou quoi ? Dégage de là sale merde !
Arrêtez de m'appeler comme ça, c'est offensant.
Vous avez entendu les gars ? C'est offensant.
Les seuls trucs gratuits qu'on sert ici, c'est les châtaignes. » Il fait signe à deux gars près de la porte qui doivent faire office de videurs. Ils m'attrapent violemment et me balancent dehors sur le sol.

Comme pour appuyer les propos, ils sortent un fusil et me le pointe en pleine tête. Je me relève, toujours en peinant. Je les regarde, les insultes de méchants. Puis quand le flingue se fait plus proche de moi, je fais demi-tour et quitte l'endroit. La seconde partie se passe parfaitement. J'avance dans les rues, déambulant.


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Ça fait plusieurs minutes que je marche sans vraiment savoir où aller quand deux individus se placent juste en face de moi de manière à me bloquer le chemin. Je tente de contourner, ils m'interceptent. Trois autres sont derrière moi.

« On t'a volé à ce qu'il paraît.
Oui. Deux méchants hommes m'ont volé tout mon argent.
Ça va pas se passer comme ça. Ici, on représente l'ordre. » Jouant mon rôle à fond, j'ai des étoiles dans les yeux. Je les laisse imaginer qu'ils représentent mes sauveurs.
« C'est vrai ?
Oui. Suis nous dans le bâtiment là bas, c'est notre base d'opération. On va prendre ta déposition, et on va retrouver tes voleurs. T'inquiètes pas pour ton argent, notre organisation s'occupe des gens dans ton cas. On va trouver un truc.
Ô, merci ! Merci, merci, merci. »

On rentre dans un grand bâtiment gardé par un type baraqué. Dès qu'on pénètre dedans, je vois que c'est un hangar désaffecté puant le piège. On me jette sur le sol, contre des grosses caisses. Je bégaie et tente de me relever quand un corps se pose sur mon dos, me forçant à rester au sol, on m'attache mains et pieds. Une fois que c'est fait, on me met dos contre un des grosses caisses. Je les entends parler. Je fais celui qui est surpris, terrifié et qui ne comprend pas. Je bégaie … La seule réponse qu'on me donne est un crochet du droit qui me fait saigner de la bouche quand mes dents claquent les unes contre les autres. On me dit de me taire si je ne veux pas mourir. Alors je le fais et j'écoute attentivement la discussion.

« T'es vraiment cru qu'on allait t'aider ? Qu'est-ce que t'es con.
Il a pas la lumière à tous les étages. Se promener seul dans un quartier comme ça, réputé pour être l'un des pires. T'as de la chance qu'on t'ai récupéré, t'aurais pu finir tué. Imagine le profit qu'on aurait perdu.
Le p-p-p-profit ?
Bah ouais, ta vente. On bosse pour des salles de ventes d'esclaves. On fournit la marchandise contre rémunération.
Es-es-esclave ?! Non, attendez, j'ai une fami*/ » PAF, un gros coup de poing s'enfonce dans mon estomac, me séchant sur place, me coupant la respiration.
« Tu parles quand on te le dit. Désobéis, tu es puni. Sois sage, et tu seras récompensé. Compris ? »

Je secoue la tête de haut en bas. Il est question de me vendre aux enchères. Quelqu'un s'approche, je fais celui qui est effrayé. Un autre coup plus violent me sonne. Je sens qu'on me met un truc autour du coup, mais je suis dans les vapes. Quand je reviens à moi, je vois qu'on est définitivement dans un hangar contenant des grosses caisses en bois, sentant le renfermé et plein de poussière, qu'ils sont six hommes, tous des hommes baraqués, légèrement plus forts que la moyenne. L'un d'eux m'explique m'avoir mis un collier explosif qu'ils peuvent déclencher si je tente de m'enfuir. On me dit qu'il ne m'arrivera rien si je coopère. Ils tentent de m'extorquer de l'argent,mais comme je n'ai rien sur moi, ils sont déçu. Ils me posent des questions sur d'où je viens, ce que je fais ici, si je suis venu seul … Une fois qu'ils ont les infos qu'ils veulent, on change d'endroit car « C'est bientôt l'heure ». Ils ouvrent certaines caisses et font sortir des dizaines d'hommes de l'intérieur. Je fais celui qui n'a pas le choix et les suit à contre cœur. Maintenant que j'ai le collier, ils sont moins sur leur garde. On change de groove après avoir marché plusieurs dizaines de minutes. On arrive au 32, dans la zone touristique. On rentre à l'arrière d'un bâtiment. Un homme nous intercepte, ça discute pendant que je regarde les issues potentielles. Un des types le remarque et me répète que si je m'enfuis je meure.


« Vous avez quoi aujourd'hui ?
Des humains ordinaires.
Pas de surhomme ? Pas de caractère ?
Non. Ils ont vite compris. Mais celui-là raconte une histoire étrange. »

On me pousse en avant pour que je raconte mon histoire au riche homme. Il pose des questions, je réponds. Il tente de me piéger, en me faisant répéter plusieurs fois, mais j'ai bossé mon rôle. Je ne tombe pas dans le panneau. Je suis celui qui deviendra Empereur, je ne vais pas tomber pour une erreur de débutant ! Plus j'explique, plus il sourit, dévoilant des dents en or. Je suis très convainquant dans mon rôle. Assez pour que tout le monde tombe dans le panneau. Autant qu'un agent du Cipher Pol, entraîné à mentir, à faire miroiter monts et merveilles. Chez moi, le mensonge est une seconde nature, une habitude. La tromperie est mon dada. La manipulation mon péché mignon. Et bientôt, ils vont tous le réaliser. Hélas, il sera trop tard. Artanis paie pour le groupe de vingt futurs-esclaves qu'on est. Mes kidnappeurs donnent le dispositif explosif de mon collier à mon nouveau maître, puis s'en vont.

« On va mettre un show en place pour vous. Vous allez me rapporter de l'argent. Les règles sont simples. Écoutez moi bien, obéissez moi et vous ne serez pas blessé. Tentez de vous enfuir et vous mourrez. Facile à comprendre non ? » On réponds tous oui. Comme je suis sur le devant, il me frappe avec une cravache.
« Oui qui ?
Oui maître.
Vous voyez quand vous voulez. Plus le spectacle sera bien, plus les gens paieront. Plus ils paieront, plus je serais gentil avec vous.
Mais … comment je pourrais m'enfuir avec mon collier ?
Je pourrais même éventuellement vous verser une partie des bénéfices, si vous êtes rentables.
Oui ! Je suis rentable ! Très rentable ! » Je prends la parole devant les autres.
« Bien. Très bien. Tu vois quand tu veux, tu comprends rapidement. Fais de moi quelqu'un de richissime, je ferais en sorte que tu ne sois pas pauvre. Et tu vas me rapporter plein de berrys.
D'accord maître. »

Je le brosse dans le sens du poil avec maître. Son regard méchant du début change radicalement pour passer à un que j'ai moi même souvent, des berrys à la place des yeux. Il n'a aucune idée de ce qui va se passer. Pauvre stupide idiot cupide qui ne réfléchis même pas. Tu as fais confiance à ceux qui m'ont apporté à toi car vous avez l'habitude de faire ça. Mais tu aurais du nous tester un par un pour vérifier. Là, tu t'es fais enfler, comme je vais te le prouver sous peu. L'après midi passe rapidement, on nous met dans des cages, on nous apporte de la bouillie pour notre dîner. Je suis avec un dizaine d'autre personnes ou créatures.


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La nuit tombe, on nous laisse seuls dans nos cages et dans le bâtiment. De toute façon, personne n'oserait attaquer cette sale des ventes. Et pour cause, elle appartient officieusement dans l'ombre à un pirate connu, Le Prêtre. Criminel depuis des années, il s'est spécialisé dans le trafic d'esclaves sur Shabondy. Son commerce est une plaque tournante importante de l'archipel. Il paie des kidnappeurs pour qu'ils lui ramènent des prises intéressantes telles des hommes poisons, des sirènes, des géants, des criminels primés … Puis ses associés vendent les dit prisonniers aux enchères. Un business lucratif et très rentable. Je suis ici pour non pas y mettre fin, mais le récupérer. Mais pour ça, il me faut des informations. Ce qui explique mon infiltration. J'attends que tout le monde soit endormis pour sortir de la cage avec mon logia. Rien de plus facile. J'examine les alentours, les entrées et sorties, les armes, les colliers, puis je vais dans le bureau privé de Mr Plamenta en passant sous la porte grâce à mon logia. Je cherche dans ses feuilles quelque chose qui pourrait m'aider. Sur le calendrier affiché en face de son bureau, le prochain lundi est entouré en rouge et porte l'inscription 'T'. Qu'est-ce que ça peut bien être ? Peut-être que les esclaves sauraient … Mais comment demander sans qu'ils ne se doutent d'un truc ? J'ai quatre jours devant moi, puisque nous sommes vendredi très tôt, genre 2h.

Je fouille dans les tiroirs et est intrigué par celui qui refuse de s'ouvrir. Il doit y avoir une astuce. Il n'y a rien pour insérer une clé, le dispositif doit donc se trouver dans le bureau. Je cherche un coin qui dépasse, un bout de bois pas à sa place … Je finis par tomber sur une clé scotchée sous le bureau. Je me place en dessous du tiroir, l'avance autant que possible et découvre un trou pour l'emplacement d'une clef. Je l'introduis et tourne. Clic, le tiroir s'ouvre en entier. Là, il y a des papiers, des sous … Je lis les papiers à la lueur d'une lanterne. Il s'agit des papiers de vente des esclaves. Je regarde le numéro, 35 BAF 4558963. Les premiers chiffrent nous donnent le groove où la banque est située, les seconds le nom de la banque, et les derniers représentent les numéros de compte. Il faudra donc que j'aille au groove n°35, à la Bafam Bank et demande le compte n°4558963. Une fois ces informations en main, je referme tout comme si personne n'était entré depuis le patron. Je retourne dans ma cage sans réveiller les autres.

Quelques heures plus tard, le soleil est levé, les hommes viennent nous réveiller. Il est 6h, la vente commence à 10h. On passe au maquillage pour avoir un meilleur look et être vendu plus cher, puis aux répétitions des ventes. Tous les accessoires sont amenés. Chacun passe, est examiné par le propriétaire, puis on retourne dans nos cages. Il est 9h30, les gens commencent à entrer et s'asseoir. Chacun à sa pancarte, son siège numéroté pour les plus riches. Les gardiens sont aux petits soins avec les potentiels acheteurs. La tension augmente rapidement. Une fois l'horloge sonnant dix heures, la vente commence. On entend pas grand chose d'où nous sommes. On sait quand c'est notre tour quand les gardes viennent nous chercher. Mr Plamenta nous a demandé de marquer les esprits, de rendre le spectacle exceptionnel. C'est exactement ce que je vais faire. Tous les autres lots ont déjà été acheté, c'est maintenant mon tour. Je fais craquer mes articulations, passe le rideau puis me retrouve sur la scène principale, sous le feu des projecteurs. Je suis l'attraction principale, la raison de ce show. Et je vais leur en donner pour leur argent, foi de Clotho. J'ai promis de marquer les esprits, et je ne romps JAMAIS une promesse. Surtout une aussi délicieuse. Alors asseyez-vous, et profitez.


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« Mesdames et messieurs. Aujourd'hui, nous vous proposons un élément plutôt rares ces temps-ci. Vous le voyez peut-être comme un humain. Vous avez tord. Ce lot vient d'une île lointaine et légendaire que peu de gens peuvent atteindre. Trésoria, l'île qui regorge de milles trésors. » De la surprise, des murmures, des regards intéressés, tous se posent sur mon corps. Personne n'a jamais entendu parler de l'île, et pour cause, elle n'existe pas. Mais comme pour chacun des lots, il invente une histoire pour faire s'envoler les prix. « Un humain ordinaire qui dispose pourtant du savoir pour se rendre sur l'île quasiment légendaire. Une île que chaque homme rêve d'atteindre. Une île disposant d'assez de richesses et de trésors pour contrebalancer les dragons célestes. Mais écoutez le plutôt vous dévoiler son île. Nobles acheteurs, voici l'un des très rares expatriés de Trésoria. J'espère que vous appréciez le spectacle. »

Artanis m'a briffé avant le show sur quoi dire, comment le dire, agir sur scène … Bref, la façon de dominer la scène. Il a même conçu un décor, fait appel à des musiciens … Il a misé très gros sur moi. Je ne vais pas le décevoir. Il veut un show, je vais lui donner celui de sa vie. Celui de ma vie.

« Je viens de Trésoria. Pour vous, l'île ne doit pas vous parler beaucoup. Steve le Grand a été le premier à en parler quand il a réussit à trouver notre île après avoir échappé à des monstres gigantesques, des tsunamis, des ouragans et bien d'autres épreuves. C'est après des semaines de dérive qu'il a accosté. Cette époque était pour nous l'âge d'argent. Nous commencions à être civilisés, à construire, à découvrir nos richesses. Notre heure commençait à peine. Vous devez connaître La Jolie, île cachée dans le Triangle de Floriant, à la fin de Grand Line. Confucius la décrit ainsi. ''Le premier homme a avoir posé un pied sur l’île de La Jolie a souhaité y mourir paralysé, hypnotisé par sa beauté. On en tombe amoureux qu’on soit une vermine ou un gentilhomme. On en tombe amoureux. Un amour simple, celui qui nourrit le cœur des jeunes gens. Un amour sincère, un amour aveuglant. Le premier a avoir posé un pied sur La Jolie a voulu s’en emparer, la garder secrète, ne l’avoir que pour elle. Il l’a découvrait de plus en plus chaque jour, se rendant compte que jamais il ne la connaîtrait entièrement. Il aurait voulu la cacher, ne la garder que pour lui. Aucun d’entre eux n’auraient voulu la salir, elle était trop belle, trop pure. Elle offrait aux hommes ce qu’ils voulaient, un plaisir intense. Des choses qu’on aurait voulu connaître. Qui avait peuplé cette île ? Qui avait bâti ce royaume ? Une histoire perdue. On aurait voulu savoir.''

Voilà ce qu'il dit de La Jolie. Une île connue pour sa beauté, ses richesses. A vous, nobles empereurs de ce monde, je vais dévoiler la vérité. La Jolie fut autrefois une partie de Trésoria. Tout comme certaines parties d'îles finissent propulsées dans le ciel, d'autres sont victimes de catastrophes naturelles. Un violent séisme a ravagé notre île bien aimée, la séparant en trois à jamais. Le temps, les courants marins et la vie ont éloigné les parties. Une partie est La Jolie, je vous l'est ai. Une autre partie est devenue aujourd'hui Juicy Berry.
»

Stupeur dans la salle. Chacun connaît Juicy Berry, l'une des îles les plus riches au monde, l'île qui produit la très grande majorité des berrys du monde. Une île dont la réputation n'est plus à faire. Une île qui fait rêver. Une île qui attire les riches hommes d'affaire qui sont en face de moi. Une île qui je sais va captiver encore plus mon audience. Personne ne s'attendant à cette révélation, même les musiciens stupéfaits ont arrêté de jouer, surpris.Rapidement, les bruits cessent, et toute l'attention est reportée sur moi.

« Notre île ne souhaite pas s'ouvrir au monde, ce qui explique que beaucoup la croit légende. Les gens ayant réussit à la trouver et en étant parti se comptent sur les doigts d'une main. Je suis l'un d'eux. Steve le Grand la décrit comme resplendissante, rayonnante toute heure. Un phare naturel éclairant les nuits les plus noires. Une île dorée, presque intégralement recouverte d'or. Des filons d'or plus purs qu'à Juicy Berry, des montagnes dorées, des constructions faites en or pur. Steve n'a connu que notre âge d'argent. Mesdames et messieurs, Trésoria est entré dans son âge d'or il y a deux siècles. Nos façons de modeler l'or a grandement évolué, bien plus que les méthodes actuelles qu'on trouve ailleurs. Nos ouvriers sont les plus qualifiés au monde pour travailler ce métal si magnifique. La perte qu'implique le travaille de l'or est réduit à 0,5%. »

Nouveaux cris, nouvelles stupeurs. Les meilleurs ouvriers de Juicy Berry n'arrivent pas à descendre en dessous de 5% de perte, environ. Et c'est un fait connu dans le monde entier des travailleurs d'or. Les ouvriers d'ailleurs tournent autour de 10%, car il y a toujours de la perte, même si elle est minime. 10% peut sembler peut, mais lorsqu'on parle en milliards de tonnes d'or, le chiffre est énorme. Et réduire la perte est le but de chaque entrepreneur, chaque riche. Je leur offre une vision idyllique, fantasmagorique. Et je le leur vend bien.

« Depuis que Steve le Grand est passé, nous avons construit bien plus de choses. Nos bâtiments en or massifs captent la lumière du soleil et des étoiles, la reflétant sans cesse. Nos tours frôlent les cieux. Tous nos murs sont construit en or. Nos toits sont en or. Nos portes sont en or. Nos ouvriers ont réussit à travailler ce précieux métal sous presque toutes les formes possibles et imaginables. Chez nous, l'or est aussi commun que la terre pour vous. Nous ne sommes qu'une centaine de milliers d'habitants. Le temps clément sur l'île nous assure des récoltes légendaires, nos animaux sont gros et gras, bien plus que sur Tanuki, île réputée pour la qualité de ses moutons. Nous ne vivons pas pour le profit, mais pour le plaisir de travailler l'or. Mon peuple est passionné par l'or, il lui voue un culte. Je n'ai jamais été doué pour ça. Je rêvais de liberté, de voyage, alors que l'honneur local est le travail de l'or, ce qui m'a valut d'être chassé il y a quelques années.

J'ai erré, j'ai voyagé jusqu'à ne plus rien avoir. Ce qui me vaut d'être devant vous aujourd'hui, mes seigneurs. Je me suis échappé plusieurs fois de vils opportunistes ayant vu la valeur de mes biens. A la personne qui m'achètera et disposera de moi, je fais la promesse de l'emmener sur Trésoria, de lui faire découvrir mon île natale, de faire de lui mon mécène bienveillant. J'intercéderai auprès de mon peuple, je ferais en sorte que les canons dorés ne brisent pas ses navires. Au seigneur, ou à la dame qui m'achètera, je ne promets ni monts et merveilles, juste de l'or. Assez d'or pour faire pâlir les seigneurs qui vous regardent du haut de leur montagne. Aucun bateau, aucune armada ne sera assez grande pour rapporter l'or qu'on vous remettra.

Et comment un renégat pourrait bien y parvenir ? »

Plusieurs contestations s'élèvent. Des brouhahas. Je fais tomber ma chemise, et plus aucun bruit dans la salle. Je dispose de l'audience, je suis le spectacle suprême. Sur mon torse un symbole, reconnaissable par tous. Une couronne dorée. « Je m'y engage sur mon honneur. Le roi m'a chassé car il avait honte de moi. Mais je reste son fils. » BOUM ! Personne ne l'a vu venir ça. Artanis doit s'en mordre les doigts de me vendre. Je ne lui ai pas raconté toute l'histoire, je voulais garder de quoi négocier. Désormais, il ne peut me retenir pour lui. Des murmures. Mais personne n'ose parler trop fort. « Un père, même s'il expulse son fils, reste un père. Quel parent ne serait pas ravi en retrouvant son seul héritier disparut depuis longtemps ? Ma présence vous assurera un passage sain et sauf jusqu'à l'île. Mon père saura être reconnaissant plus que vous ne l'imaginez. Voici ce que je vous offre. Voici qui je suis. »
Quelles révélations mesdames et messieurs. La première enchère commence à cent millions de berrys. Qui dit mieux ? »

Je vous laisse imaginer les enchères, nul besoin de relater cela. Les prix de vente les plus élevés sont réservés aux sirènes, vers les soixante millions. Un dragon céleste peut payer jusqu'à cinq cent millions de berrys. Mais pour le rôle que j'ai joué, l'enchère finale s'établit à un milliard de berrys, une île, une technologie navale révolutionnaire et une alliance. Artanis était très loin d'imaginer qu'il allait gagner autant d'argent, que ce soit dans sa vie, ou en une seule vente. Le profit que je représente lui permet d'être non seulement tranquille financièrement pendant près de 100 vies, mais aussi d'asseoir clairement sa supériorité sur les autres salles des ventes. Il remercie l'acheteuse après avoir signé un contrat en bonne et due forme. Ma désormais propriétaire me pousse du pied, me faisant tomber sur le sol.

Ô Artanis, je t'ai promis un spectacle, je tiens toujours mes promesses. C'est fou ce que les gens peuvent payer quand même. C'est fou ce qu'ils sont cons surtout. Mr Plamenta donne la laisse de mon collier à ma propriétaire. Cette fois, il est l'heure de révéler la supercherie. Je me relève et regarde ma maîtresse. Elle appuie sur le collier pensant m'envoyer au sol une nouvelle fois. Sa cupidité n'a d'égale que ma folie. Elle m'envoie un choc électrique via mon collier. Sauf que cette fois je rends mon corps intangible, et son coup ne me fait rien du tout, la terre étant immunisé face à l'électricité. Elle recommence plusieurs fois.

« Je croyais qu'il était bien dressé ?! C'est un mensonge. Vous m'avez menti.
Non, il n'a dit que la vérité.
Quoi ?! Il ose parler en plus ?
Je suis bien dressé. Juste pas en tant qu'esclave.
Alors en tant que quoi ?
Pirate. »


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De mes mains je retire le masque que Tor m'a fait et dévoile mon vrai visage. Là, l'assemblée n'y croit pas. Les gardes se précipitent vers moi. Mon acheteuse hurle qu'elle a été trompé, qu'elle veut un remboursement. Ce à quoi le commissaire répond que le contrat a été signé. Le client répond qu'il y a eut tromperie sur la marchandise. Elle s’apprête à ajouter quelque chose mais quand son pied se fait transpercé par un pic de terre, c'est un hurlement qui sort à la place.

« Règle numéro un, je n'appartiens à personne. Règle numéro deux, ma valeur va bien au dessus d'un milliard de berrys, une île, une technologie navale révolutionnaire et une alliance. Troisième règle, mon seul maître, c'est moi. »

Mon 'ex-maîtresse' appuie sur le bouton pour faire exploser le collier. Ce dernier fait un boum et provoque un nuage de fumée qui rempli la scène. Je ne suis pas connu pour ma bonté de cœur, les acheteurs s'enfuient donc de la salle en hurlant, sentant qu'un truc pas net va se produire. Quand la fumée disparaît, iceux restant peuvent voir que je suis toujours en vie et bien portant, sans aucun dégât.

« Vous pouvez tenter, mais vous ne me ferez aucun dégât. »

Les vigiles se mettent à me tirer dessus pendant que la noble et le commissaire vont dans les coulisses en courant. Je les laisse faire. Une fois à court de munitions, ils se regardent. Je les assomme rapidement, puis je sors un vidéo den den pour prendre des photos et des vidéos des gardes. Je le fais sous toutes les coutures, tous les gardes. C'est essentiel pour la suite de mon plan. Puis je rejoins les deux riches à l'arrière de la boutique. Dommage, j'ai bloqué la porte avec ma terre quand personne ne regardait ce matin. Ils sont donc bloqués et tentent malgré tout en frappant la porte. Quand ils me voient arriver, ils paniquent. Ils tentent même de m'offrir de l'argent pour qu'ils restent en vie. Bien évidemment, je prends leur argent sans même sourciller. C'est bien la moindre des choses j'estime de donner plusieurs dizaines de millions de berrys pour sa vie.

« J'ai un message à faire passer. Vous allez m'y aider. » Ils sont dos à la porte menant dehors, tremblant, presque pleurant, suppliant pour leur vie. Comme si ça allait changer quelque chose. Je transforme mon bras droit en terre et transperce la noble m'ayant acheté, à côté de Mr Plamenta, en plein dans le cœur. Elle met quelques secondes avant de mourir durant lesquelles sont visage est apeuré, terrorisé, effrayé, triste, incompris puis livide avant de sombrer. Ce sentiment lorsque l'on tue quelqu'un et qu'il nous regarde dans les yeux, c'est jouissif, vraiment. Je me sens comme un enfant obèse dans un magasin de bonbons. « Dis bien aux gens que c'est moi qui l'ai tué. Mais dis leur aussi que ce n'est que le début. J'ai des affaires à régler sur l'île avant de partir. Dis leur de me craindre, d'avoir peur en entendant mon nom, de prier pour que je ne vienne pas les chercher ou qu'ils ne me croisent pas. Explique leur que si quiconque essaie de m'arrêter, je ferais un massacre. »

Sans un mot de plus, je pousse le riche de la porte pour l'emmener dans son bureau. Je lui dit d'ouvrir le tiroir secret, il s'exécute. J'ai vu un objet dedans hier soir qui m'intéresse vraiment. Je le prends dans ma main. Il s'agit d'un trilog pose, un objet essentiel pour naviguer dans le nouveau monde d'après mon navigateur. Je retourne à la porte arrière, la défonce d'un coup de poing, puis je m'enfuis, retournant à mon bateau. Le cadavre encore chaud du noble perd son précieux liquide vital. Quant au vendeur, il est choqué. Il n'a jamais échappé d'aussi peu à la mort. Lui qui a pris ce travail car il est facile et il permet de se faire un maximum de sous et sans aucun danger, il va pouvoir renégocier son salaire. Malheureusement, le trilog pose heurte un mur plus tard et se brise, devenant inutile.


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* Dimanche soir, 22h *


Dans quelques heures, quelque chose va se passer. Le soucis est que je ne sais pas quoi, ni où. Mais je sais qui sera là. C'est pour ça que j'espionne Mr Plamenta depuis un toit sombre. Je suis positionné où il ne peut pas me voir, mais où moi je peux le voir depuis assez loin pour qu'il ne me repère pas. Il est chez lui, dans sa petite maison faite en bulles.

* Lundi matin, 8h *


Quelques heures plus tard, le soleil se lève, le vendeur sort de chez lui. Il semble être d'une humeur morose, normal considérant ce qui s'est passé il y a quelques jours. Il va dans la salle des ventes, au groove 32, je le suis depuis les toits. Il reste vingt minutes à l'intérieur, puis ressort avec une mallette verrouillée à son poignet. Il se dirige vers un autre groove avec cet espèce de vélo bulle que quelqu'un conduit pour lui. Comme de par hasard, on arrive au groove 35. Là où il y a la banque avec le compte. Ça veut dire quoi ce T ? Transfert ? Trou ? Tapage ? Tard ? Trop ? Je décide que c'est secondaire et je me concentre sur le bâtiment dans lequel monsieur Plamenta entre. Comme je ne peux pas voir à l'intérieur, je décide d'entrer. Oui, j'y vais avec mon vrai visage, celui qui est si connu dans le monde. Quand je pousse les portes, les regards se portent sur moi. Ceux qui ne le font pas le font en voyant que les gens à côté d'eux regardent tous la même chose. Aucune trace du vendeur. La centaine de personnes présente semble tétanisée. La banque est assez grande, comporte cinq guichets en bois, des marbrures dorées, des plantes pour se faire passer pour des écologistes. Ce n'est pas la petite banque du coin à côté du café. Non, celle-ci est sérieuse. Je neutralise rapidement les gardiens tout en les laissant en vie.

« Que personne ne fasse quelque chose de stupide et personne ne sera blessé ou tué.
Qu'est-ce que vous voulez ?
Un homme vient d'entrer dans la banque. Il portait une mallette attachée à son poignet.
Mr Plamenta ?
Oui. Conduisez moi où il est. »

Les banquiers ne tergiversent pas et m'indiquent un couloir au milieu des caisses. Ils sont livides, sachant qui je suis et ce que j'ai fait. Je ne sais pas s'ils ont activé l'alarme ou pas, et je m'en fou. Je clôture les portes avec un mur de terre, puis fait pareil aux fenêtres après avoir allumé les torches. Je précise que le premier qui tente de partir sans mon accord mourra, et que les suivants souhaiteront mourir que de subir le sort que je leur réserve. Je marche jusqu'à descendre un escalier et me trouver en face de la salle du coffre-fort. Une grille fermée à clé me sépare de ma cible qui m'aperçoit enfin. Il sursaute puis se frotte les yeux, espérant que je ne sois qu'une hallucination due aux champignons dans son petit-déjeuner.

« Qu'est-ce que tu fais ici ?
Le ménage.
Recule ! Tu ne peux pas entrer de toute façon.
[color=red]Tu veux parier ? » J'avance et passe à travers la barreaux comme s'ils n'étaient pas là. J'avance vers ma cible qui se met à trembler. Il tombe sur les genoux et me supplie de le laisser en vie. « Relève toi, abruti. Tu ne vas pas mourir, tu as quelques chose que je veux.
Quoi ?
Des informations. J'ai appris pour qui tu travailles, qui fait marcher ton commerce. Si tu m'aides, non seulement tu restes en vie, mais en plus tu reprends le réseau en mon nom quand j'aurais quitté l'île. Une autonomie totale, pas de compte à me rendre, et surtout, le plus important, tu restes en vie. T'en dis quoi ?
Oui ! J'accepte ! »

Ce oui vient de tellement profond qu'il le crie. Il a envie de vivre visiblement. Bon point pour nous deux. Il ouvre la mallette qui contient je ne sais combien de lingots d'or. Sans aucun doute les recettes des ventes des esclaves. On remonte à au rez de chaussée. Tout est là, presque personne n'a bougé, c'est bien. Ils ont compris ce que j'ai dit. Je leur fait mettre leur bijoux et objets de valeur dans un sac trouvé derrière le comptoir. Personne ne résiste. Tout à coup, on entend une voix de l'extérieur. « Ici la marine, rendez-vous et libérez les otages. » Tiens, les incapables sont là. Hourra, ils vont sauver la journée, c'est ce que doivent penser les personnes enfermées ici avec moi. Je connais les stratégies de la marine puisque j'en ai fais parti pendant trois ans. Autant jouer le jeu.


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Première étape, ouvrir le dialogue. « Vous savez ce que je peux faire si je n'ai pas ce que je désire. Alors apportez moi le plus gros hamburger de l'île, un crabe du désert d'Alabasta, un trampoline et le contre amiral Kétanos. Je vous laisse trente minutes. Pour chaque minute qui dépassera, je tuerai un otage. Si vous essayez d'entrer, je tue une partie des otages. » Étape deux, faire des demandes impossibles à réaliser. Fait. Étape trois, menacer de tuer des otages quand le temps passe. Pourquoi Kétanos ? Parce qu'il a participé à la terraformation de Troop Erdu, et que j'ai une dent contre lui depuis. Fait. Étape quatre, envisager une solution de secours. Les marins ont entouré le bâtiment, aucune chance de sortir sans qu'ils ne me voient. A moins que … Et oui, je ne serais pas entré dans cette banque sans avoir un plan B, C et D, au minimum. Je ne suis pas stupide. Il ne doit pas y avoir beaucoup de marins dehors, je peux me les faire facilement. Mais ce n'est pas mon but, je suis là pour autre chose. Je regroupe tout le monde dans un coin, leur dit de se taire pendant que je discute avec monsieur Plamenta.

« Alors, dis moi pour qui tu travailles.
Le Prêtre.
Exact. Mon but est bien plus grand que simplement gêner le grand patron. Je veux le tuer et prendre sa place. Quand des rumeurs ont atteint mes oreilles, j'ai eu du mal à y croire. Le prêtre est connu dans le coin. Si je fais tomber la salle des ventes, le patron perd son emprise sur le monde. Mais je n'ai pas besoin de détruire son réseau, loin de là. Il me suffit simplement de dégager les pions importants, comme toi, par exemple.
Pitié ! Je f'rais c'que vous voulez.
Tu veux me donner des informations ? Pas besoin. Il viendra à moi en entendant parler de ce que j'ai fait. Là tout de suite, tu vas me donner la mallette.
Tenez.
Ensuite, tu transmettras un message au Prêtre. Je l'attendrai au groove 24 demain à 15 heures. S'il veut se venger, ça sera le moment. Mais dis lui de venir solo, sinon je balance le magot à la flotte, je détruis la salle des ventes, libère les esclaves, puis te trouve et te ferai regretter d'être encore en vie. Pas sûr que le grand patron apprécie une telle perte. Transmets lui le message, je m'occupe du reste. »

Bon, maintenant que ça c'est fait, je dois trouver comment sortir. J'envoie des gars chercher des sacs qui contiennent l'argent lors des transports, mais qui sont vide à cet instant. Les otages les mettent sur leur tête. Les marines n'ont plus que cinq minutes avant que je ne commence un carnage. Je sors mon sabre et m'approche des possibles victimes. Je les touche avec, passant mon arme sur leur visage, leurs mains … Certains tremblent, d'autres restent statiques, certains se cachent les yeux même s'ils sont dans le sac. La voix du marin qui m'a parlé tout à l'heure retentit à nouveau dans le haut parleur.

« Monsieur Tas'Natak, nous avons réunis vos demandes. Veuillez laissez sortir des otages en gage de votre bonne foi.
Tu commandes pas mon coco. C'est moi qui ai les cartes en main. J'vais envoyer deux otages vérifier. Si vous tentez un truc, je tue la centaine qu'il me reste. S'ils ne reviennent pas, je les tue. Si vo*/
Ouais, bon, on a compris. »

Je pointe deux femmes et leur dit de regarder par la fenêtre après avoir fait descendre mon mur sur cet endroit précis. Elles me disent voir un trampoline, un marin avec plein de médailles et un crabe géant. Merde, ils ont réussit. Je bloque la fenêtre puis libère la porte droite. Je touche cinq otages et leur dit de dégager tout en leur laissant un message pour la marine. Je veux un bateau prêt à partir avec un accès garanti sécurisé jusqu'au bateau. J'emmènerai les otages restants.


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Le lieutenant-colonel essaie d'organiser mes demandes. Mais on sait tous les deux que je n'ai fait ça que pour gagner du temps. J'ai contacté mes hommes pour effectuer une mission particulière. Je bouche la porte avec de la terre. J'ai le dos tourné aux prisonniers, cherchant à sentir l'extérieur de la salle avec mon haki. Un truc me frappe en plein milieu du dos. Je me retourne et voit un homme debout face à moi. Il me frappe à nouveau. Cette fois, je réagis comme je peux. Il a visé ma colonne juste avant, et je peux vous dire que ça fait mal. Très mal. Mon corps entier est parcourut de fourmillements. Ce qui crée des spasmes involontaires chez moi, et lui permet de me mettre des dégâts. Ses poings ne sont pas noircis au haki, pourtant il réussit à me toucher. Sûrement un début d'armement. Il enchaîne les frappes rapides et précises. Par chance, elle ne sont pas puissantes. A un moment, je concentre ma force dans mon poing et lui balance un poing d'air condensé en plein torse. A une distance d'à peine quelques centimètres, il ne peut esquiver, recule et heurte violemment le mur, laissant son empreinte à l'intérieur. Il s'extirpe sans dégât.

« On ne peut même pas avoir un jour de congé … Engagez-vous qu'ils disaient … Keuf.
Une mouette … Quel heureux hasard.
J'étais ici pour déposer ma solde, et regardez sur qui je tombe. Mon jour de chance.
Ou pas. T'as les yeux plus gros que le ventre gamin.
Gamin ? J'ai vingt quatre ans, trou duc.
T'es un gamin quand même. Avec ta bouille on dirait un bébé joufflu.
J'suis pas gros ! J'ai des gros os, c'est tout !
Ouais, c'est ça.
TA GUEULE ! »

Ohohoh, point sensible on dirait. Il me fonce dessus, low kick, high kick, il les enchaîne. Il alterne aussi avec ses poings. Il est plus violent, plus rapide, mais moins concentré, moins efficace. Il laisse plus d'ouvertures dans sa garde et me permet d'esquiver plus facilement ses coups. Il me touche encore, rassurez-vous. Hélas, il n'a pas le niveau pour m'affronter. J'arrête de contrer et passe en mode attaque complet. Chacun de mes coups génère désormais un poing d'air. Ça le prend de court, il ne peut esquiver et finit par tous se les prendre. Il retourne dans le mur. Mais cette fois, il ne bouge pas. Sa tête tombe en avant, plus aucun mouvement, plus aucun son ne provient de lui. Les otages masqués n'osent pas demander ou regarder. Mais en m'entendant parler, ils comprennent que j'ai gagné sans problème. Tous les otages ont des sacs sur leur tête, je fais pareil. Je m'approche des portes et retire ma terre. J'ouvre les portes de la banque en grand et leur dit de courir dehors. Tout le monde sort en même temps, chacun bouscule son voisin.

« Ne tirez-pas ! », ordonne le gradé. « Arrêtez-vous, n'avancez plus ! » Il tente de se faire obéir, mais les gens ont trop peur de moi. Je me guide avec mon empathie. Une fois hors de la zone grâce à des soru, je retire le sac de ma tête. La marine peut avoir un coup d'avance, j'en ai de trois à cinq. C'est pas aujourd'hui qu'elle m'aura.


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