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Un homme sain dans un corps sein

Télesphore Brocolis
Pseudonyme : Un l'bon légume
Age : 115
Sexe : Homme
Race : Humain

Métier : Retraité
Groupe : Civil

But : Récupérer son propre corps pour avoir une chance d'obtenir le record qu'il convoite

Équipement : Une médaille d'honneur de la Marine, sinon rien de bien affriolant.

Parrain :

Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Yap, de Rockfor Egry
Si oui, quel @ l'a autorisé ? Plus ou moins tout l'monde, Myo, pour ne citer que lui.

Codes du règlement :


Description Physique

"Eeeeeeeet de retour après la pause musique sur « Les Records Incongrus de Jacky Lulu » suuuuuur Mer et Chansons, la radio dont tu KIFFES le son ! Et nous étions avec Jacky qui nous parlait de ce record INCROYABLE, Jacky comment vas-tu ?"
"Eh bien, éc-"
"EH BAH C'EST SU-PER, Jacky, et dis-moi, alors, de qui de quoi tu vas nous parler aujourd'hui ?"
"Alors aujourd'hui, on continue notre semaine SPECIALE consacrée au record de l'homme le plus vieux du monde sans triche. On rappelle que ce record est actuellement détenu par feu Julius Faberger, 124 ans dont nous avions dressé le portrait avant-hier, mais aujourd'hui nous nous intéressons à un de ses concurrents les plus sérieux, j'ai nommé, j'ai nomméééééééé... Télésphoooooore Brocoliiiiiiis !"
"Télesphore Brocolis ?"
"Lui-même !"
"IN-CRO-YABLE ! Alors Jacky, parle-nous un peu de ce Télesphore Brocolis.
"Hé bien, figurez-vous Roberto, que ce cher monsieur, je l'ai rencontré, ouiiiii, je l'ai rencontré. Et c'est un homme beaucoup plus simple que ce qu'on pourrait imaginer ! Malgré ses 115 ans, ni sénile, ni rabougri, il est encore fringant ! Il marche certes lentement, mais seul avec une canne, a toutes ses dents, une glorieuse moustache et quelques problèmes d'arthrose, de cœur et de transit commun à tout homme de cet âge. Ce bon état physique témoigne simplement de son passé d'ancien marine, sportif et entraîné, mais surtout de son application à vouloir battre son record pour lequel il fait preuve d'une su-PERBE hygiène de vie.
"Incroyable ! Vous pensez garder cet état de forme dans 70 ans Jacky ? Vous pensez que votre femme saura aussi bien vous entretenir ?"
"Eh bi-"
"FAUDRAIT DEJA EN AVOIR UNE, warf warf warf..."
"..."
"Et donc Jacky, mis à part sa forme, qu'as-tu à rajouter à propos de ce cher Mr. Brocolis ?"
"Pas grand chose, parce qu'il était très agaçant et j'en ai vite eu par dessus la tête de lui parler mais il y avait une petite fille qui traînait là, malheur, cette petite, miam miam. Je vous en parle ?"
"Oh, bah, dans la mesure où elle a rien à voir la ded-"
"ELLE EST SU-BLIME ! Pourtant, elle est haute comme trois pommes hein !"
"Jacky, C'est un peu biz..."
"Elle doit pas mesurer plus d'un mètre 40, la petite, à tout casser 12-13 ans, grand maximum et..."


Quant elle entendit Jacky Lulu démarrer une description qui n'avait rien à voir avec celle de son arrière grand-oncle, Camille Salad D. Choux fut prise d'un doute et leva le nez de ses dessins pour se rapprocher de la radio qu'écoutait fièrement sa mère. Ce n'était pas là la première fois qu'une bande de journalistes se préoccupait du vieux Télesphore, mais jamais alors l'un d'entre eux avait mentionné un éventuel entourage. Aussi, la présence d'une demoiselle auprès du dit personnage laissait notre héroïne jalouse à la simple idée que son vieux préféré accorde de la considération à  un autre quidam qu'elle. Curieuse et inquiète, elle tendit ainsi l'oreille et leva un carnet de notes afin de cerner son éventuelle ennemie.

Passée la taille et l'âge, la gamine que décrivait le journaliste n'avait pour l'instant rien d'extraordinaire. Il la décrivait comme une petite fille coquette à l'air aussi fragile qu'une poupée de cire. Ses cheveux, d'un blond précieux, étaient coiffées en deux grandes couettes ayant tendance à boucler, qu'elle nouait d'un papillon de ruban rose flashy contrastant avec le bleu chaleureux de ses grands yeux. Si ses pommettes marquées et toujours rosées complétaient ses airs de princesse, ses lèvres, fines et exsangues, témoignaient quant à elles nettement plus de la véritable personnalité de la demoiselle. Car en effet, sous ses airs de jolie petite fille fragile, la petite blonde portait sur son visage, selon notre journaliste, son sale caractère. Ses yeux chaleureux arboraient toujours un regard froid et condescendant sur autrui, son jeu de sourcils, pourtant si fins, laissait toujours entendre le mépris qu'elle éprouvait pour le reste du monde et ses expressions ne laissaient transparaître que le peu de considération qu'elle avait pour tous ceux qui n'étaient pas le vieux Télesphore. Lui parler ou lui adresser la parole suffisait généralement à recevoir un regard pédant et agressif, dès lors qu'elle daignait seulement prendre la peine de réagir. Alors la princesse se révélait être une pimbêche. Camille pouffa à l'idée que son vieil oncle s'entoure d'une gamine ayant l'air d'une telle plaie, mais fut surprise de constater que la froideur et la condescendance de la poupée humaine n'ait pas suffit à décourager Jacky Lulu de l'observer.

Car en effet, le journaliste ne s'arrêta pas à cette simple observation du visage et des expressions de la demoiselle et, malgré la recommandation de son collègue d'arrêter là sa description avant de vraiment paraître inquiétant,  poursuivit avec fidélité le portrait de la jeune fille. Physiquement, Jacky ne mis pas longtemps à avouer que la fragilité apparente de la petite dame ne se limitait pas à son visage. Fine comme pas deux et musclée comme une huître, la demoiselle s'avérait aussi menaçante qu'une souris prise dans son claquoir. Pour compenser, le journaliste laissait gentiment supposer qu'elle était agile et rapide, mais il semblait croire à son propre compliment autant qu'en sa femme. Malgré tout, la jeunette lui apparaissait comme une fille de bonne famille. Habillée de soies et de froufrous, ses vêtements très huppés et à la mode se révélaient sur elle comme une évidence. Les alliances rouges, roses et blanches de sa robe s'accordaient parfaitement aux couleurs de son visage, tandis que la longue broderie blanche qui formait son jupon ajoutait à l'apparence immaculée que la jeune fille dégageait. Les manches brodées, longues et pendantes enrichissaient quant à elles la robe d'un côté décalé auquel la jeune fille semblait être plus attachée que n'en laisserait paraître le reste de sa tenue, en témoigne une paire de collants noirs et blancs contrastant nettement avec les tons du reste de son apparat. Tandis que Camille ricanait à l'idée de retrouver la dite demoiselle au regard d'une description aussi précise, elle constata l’œil surpris que sa mère posait sur elle. Mais avant qu'elle ait pu lui demander les raisons d'une telle expression, elle entendit soudain une voix beaucoup trop familière hurler dans l'escargophone par lequel était transmise la radio.

"... et je ne sais pas ce qui se cache exactement sous ces froufrous mais croyez-le bien, si je pouvais aller dessous, je n'y mettrai pas qu'un oe-"
"HOLA LES JEUNES, QUI EST L'ENCULE QUI A MATE MA PETITE NIECE QUE JE LUI BROIS LES NO-ARGH.... aaaaaah, mon cher et tendre petit cœur, je me sens soudain partir et-"
"M-Monsieur Brocolis?"
"Ah bah voilà, j'pensais bien que ça finirait par être la merde."
"LUI-MEME P'TIT BATARD !"
"Noooooon, Monsieur Brocolis je vous promets que je HHUUUUWWYYYAAAAAAAAAAAAAA !!"


Et tandis que Télesphore Brocolis prenait littéralement en main la situation du côté du studio, Camille soupira en comprenant qui était la jeune fille concernée. Il n'y avait donc effectivement personne d'autre qu'elle dans la vie de son grand oncle. Quelque part, ça réglait le problème.


Description Psychologique

"Oh bah vraiment, mon p'tit gars, j'pensais pas que ça vous ferait cet effet là... Mais fallait pas toucher à ma p'tite nièce, aussi, vous avez cherché !"

Le vieillard était sincèrement désolé. Il assumait son action et recommencerait autant de fois que nécessaire, mais le remord le gagnait vraiment. C'était tout du moins ce dont se convainquait Jacky Lulu alors qu'il se tenait les parties, toujours douloureuses, que le père Brocolis lui avait lacéré quelques minutes plus tôt. Quand bien même il méritait un peu pour avoir lorgné sur si jeune morceau, il ne s'attendait pas à une telle réaction de la part du vieil homme. L'amour qu'il portait à sa nièce l'avait poussé à franchir avec célérité et au regard de son corps de 115 ans la distance qui le séparait de la station de radio. Autant dire qu'il s'en était laissé pousser des ailes. Le journaliste avait déjà repéré cette affection lors de son interview quelques jours plus tôt, mais sans la voir à l'action, difficile de l'estimer. En effet, le vieil homme apparaissait tellement aigri et agacé par le monde qu'aux yeux de Jacky, voir ce genre d'individu avoir de l'amour pour un autre relevait du miracle. Pourtant quand son arrière petite nièce avait pointé le bout de son nez, le visage du grand-père s'était éclairé. Il lui avait alors clairement énoncé que la blondinette était la prunelle de ses yeux. Ils se rejoignaient dans leur désamour de l'Homme, leur caractère détestable, leur sensation d'être plus intelligent que les autres, leur passion pour la lecture et leur goût prononcé pour les pains aux raisins. Seule la misogynie et le racisme latent du vieillard étaient désapprouvés par la demoiselle mais comme son grand-oncle la faisait rire dans sa manière de les manifester, elle avait du mal à lui en tenir rigueur. Réellement, la présence de Camille semblait rendre Télesphore Brocolis heureux. Et malgré le temps passé avec lui, Jacky n'a pas su repérer pour le vieillard quelque chose lui provoquant un effet similaire. Aussi, s'il ne s'attendait pas à une réaction aussi exacerbée que celle qu'il avait subit, le journaliste n'en fut néanmoins pas surpris. Au contraire du remord qu'affichait le grand-père.

"Non, sérieux, en plus avec la voix que ça vous fait, si vous continuez à faire de la radio, on dirait ce s'ra présenté par une lopette, quand même ça craint !"
"Pou-Pouvez-vous nous... parler de votre tentative de rec-record ?"
"Waaah, pro !"
"Gros niveau de journalisme."
"Propre ! Mais son record, il est un peu pourri, y a pas grand chose à en redire."
"Alors, non, Camille je ne suis pas d'accord, il est très bien mon reco... AH MAIS...!"
"Oui, comme je t'ai entendu à la radio, Maman m'a amené!"
"... mon cœur, mon cher cœur, je m'excuse, je ne veux pas mour-"
"Oh, bonjour jeune demoiselle, comment allez-vous aujourd'hui-voulez-vous-un-petit-verre-de-champaHHUUUUWWYYYAAAAAAAAAAA !!"
"Pour revenir à cette histoire de record, c'est pas la mer à boire. Il s'est mis en tête d'aller le chercher, bon. C'est difficile de lui enlever une idée de la tête à Pépé Broco. Je dirais même que c'est pas possible. Borné comme il est, il va vouloir aller au bout juste pour prouver qu'il le peut. Vous savez, pour Pépé, gagner c'est presque aussi important que moi. Puis j'suis sûre, Pépé il veut me faire plaisir alors il meurt pas, parce que moi j'veux pas qu'il meurt. Donc il trouve une raison pour le motiver ! Et puis... HE, PEPE, LACHE LUI SES... ENFIN..."


Jacky hocha la tête activement en signe de s'il vous plaît, appliqué à retenir sa respiration à cause du "rattrapage" maîtrisé de l'ancêtre qui faisait suite à une phrase tout autant hasardeuse que malheureuse. Si la tirade de la petite nièce lui avait éclairé les potentielles motivations de l'ancêtre, l'esprit du journaliste était essentiellement occupé à combattre la douleur et en conséquence, il n'avait pas spécialement réfléchi à la question. Pour lui, l'unique chose évidente à ses yeux, c'était la susceptibilité dont faisait preuve le vieil homme. Actuellement, le seul sujet malencontreux était Camille, mais Jacky en était persuadé, quel que soit le propos, quelle que soit l'idée désagréable qu'on lui soumette qui aille contre sa philosophie, Télesphore n'était qu'un vieillard irritable et irritant. Et force était de constater qu'il n'avait pas tort. Dès lors qu'il eut terminé sa carrière, 40 ans plus tôt, le personnage s'était refusé à accepter la moindre critique litigieuse ou à laisser passer la moindre information erronée à son égard. La raison de cette absence totale de remise en question venait essentiellement d'une peur de vieillir et de devenir inutile, une tare terriblement difficile à assumer pour un homme dont la fierté était l'essentiel talent. Si la déduction donnée par sa petite nièce n'était pas totalement dénuée de vérité, la quête du record de notre cher monsieur Brocolis était également un simple moyen de repousser l'inévitable, de remettre à plus tard son propre deuil. Et pris au jeu, il avait fini par tellement mettre en avant cette quête du record face à sa propre peur que le besoin de l'atteindre en était devenu obsessionnel. Néanmoins, le sens profond de la justice que Télesphore Brocolis avait acquis et forgé tout au long de sa longue carrière dans la Marine n'avait jamais réellement disparu. Aussi, malgré son caractère exécrable et son obsession de l'âge, l'homme a toujours eu la présence d'esprit de reconnaître ses erreurs et de donner sa chance à son prochain. Quand bien même si le prochain en question, il l'aime pas. Et c'est présentement ce rare côté du vieillard que Jacky remerciait autant qu'il le maudissait. Car même s'il est bon d'accorder son pardon, il n'est jamais agréable de recevoir des excuses sincères deux fois à 20 minutes d'intervalles. Pour le même acte. Par la même personne. Car la troisième fois...

"Franchement, franchement, je suis désolé ! C'est pas contre vous, c'est juste... Enfin, si, c'est contre-vous, mais comprenez bien..."
"oui"
, répondit Jacky ne parvenant plus à formuler qu'un discret son.
"Je sais, je sais, c'est désagréable d'entendre des excuses quand je vous ai écrasé deux fois vos..."
"oui"
"Et comme votre pote s'est barré en courant quand j'ai recommencé ma... prise -et j'en suis vraiment désolé- ... si y a plus personne pour l'interview..."
"oui"
"... du coup, nous on va y aller, hein ? J'veux dire, haha, c'est pas comme si on était encore très utile ici..."
"oui"
"Bonne soirée, et euh... à moins que tu ne veuilles encore parler de ma nièce..."
"oui"
"... attends, comment ça oui ? Tu veux toucher ma nièce ?"
"oui"
, répondit Jacky en secouant la tête de droite à gauche comme un forcené.
"PEPE NE F-"

… La troisième fois, elle, finit toujours par arriver.

"HHUUUUWWYYYAAAAAAAAAAAAAA !!"


Biographie

Un tonnerre d'applaudissement résonnait pour Herménaque Morichambron, 68 ans, après le discours officiel. Le fraîchement retraité regardait avec l’œil fier et triste à la fois la médaille d'honneur de la Marine qu'il venait de recevoir de la part du général Koulllalamorondibert. Tout juste nommé Colonel d'honneur de la Marine pour sa carrière, il était l'avant-dernier individu à être remercié ce jour. Face à l'acclamation que le public de Marie-Joie lui accordait, il ne sut retenir une larme au moment de descendre l'estrade pour se diriger vers l'assemblée des autres récompensés de la journée, composée pour la plupart de ses amis et collègues qui l’accueillirent d'une accolade chaleureuse et amusée. A eux tous, ce jour marquait le début du reste de leur vie. C'est dans cette ambiance sommes toutes agréable que fut appelé Télesphore Brocolis. Les discussions et les rires qui allaient bon train se muèrent dans un silence respectueux alors que le fier moustachu, dans son habit de gradé, grimpait à son tour l'estrade. Herménaque avait peine à croire qu'un homme comme le Commodore Brocolis prenait lui aussi sa retraite. A 75 ans, il était de ces hommes dont on pensait qu'il mourrait dans l'exercice de ses fonctions. Il ne lui avait jamais réellement parlé, mais le moustachu traînait une réputation difficile à assumer tant ses hauts faits étaient admirables et le personnage régulièrement détestable. Rares sont les quidams l'ayant un jour vu décocher un sourire, et pourtant tous étaient fiers d'avoir travaillé avec lui, à commencer par l'amiral Koulllalamorondibert qui n'avait jamais cessé de chanter ses louanges. Le retraité ne fut en conséquence que très peu surpris quand ce dernier accueilli Brocolis les bras ouverts, avant de reprendre l'escargophone qui lui servait de micro.

"Cet homme m'a tout appris ! La plupart d'entre vous le connaissez déjà sûrement, mais pour les jeunes recrues, je vous présente Télesphore Brocolis. Il a été mon formateur quand j'avais encore 20 printemps, voyez où j'en suis aujourd'hui. C'est grâce à lui !"

Brouhaha impressionné dans l'assemblée tandis que Koulllalamorondibert, tout sourire, serra une nouvelle fois la main du vieil homme qui restait impassible malgré la vague de « Ooooooh » et de « Waaaah » surpris qui se levait pour saluer la relation entre le maître et son disciple.

"A son actif, en quelques 59 années de carrière, plus de 435 arrestations de criminels majeurs parmi lesquels l'équipage des Pirates Tortillas dont le capitaine était primé à 225M de Berry's. Encore hier, il procédait à la capture du Dr Franken Buchenwald, le tristement célèbre toubib de Drum qui se consacrait à la création de chimères au nez et à la barbe de tout le gouvernement mondial. Le commodore Brocolis est également connu pour être le héros de la bataille pour St-Urea de 1563 quand, alors que les troupes marines, submergées par les assauts révolutionnaires, étaient prêtes à céder la ville, il débarqua avec sa flotte seule contre l'avis de l'amirauté pour prendre à revers les troupes ennemies."

Nouvelle ovation, sous l'influence de l'amiral qui avait commencé à frapper dans ses mains en énonçant les faits. Herménaque participait grassement aux applaudissements nourris de la foule, impressionné une nouvelle fois par le palmarès du commodore. Il était toutefois étonné de l'attitude de ce dernier qui semblait presque exaspéré par la situation. Une forme de modestie, se disait le nouveau retraité, ou une manière pudique d'exprimer sa gène face à l'assemblée qui l'acclamait. Le colonel d'honneur de la Marine avait entendu beaucoup d'histoires sur le mauvais caractère du vieil homme mais, alors que Koulllalamorondibert continuait son discours sans lésiner sur les compliments envers son ancien formateur, Herménaque se mis à penser que la jalousie pouvait détruire beaucoup d'images. Face à un homme aussi respectable que l'était Télesphore Brocolis, seuls les aigris, les acerbes et les ratés dont la dignité était morte depuis des lustres pouvaient se permettre de salir l'honneur de ce héros. Il en était sûr, désormais. Happé par le discours de l'amiral, le jeune retraité releva l'émotion qui montait au fur et à mesure chez son ancien supérieur hiérarchique.

"Il y a deux mois, Télesphore est venu me trouver. Quand il m'annonça vouloir partir en retraite très prochainement, c'était un choc. J'ai toujours cru que je finirais ma carrière avant lui tant l'homme était impliqué dans son travail. Ce n'est pas l'homme le plus fort de notre organisation, pas le plus grand stratège, ni le plus grand orateur. Toutes ces années, il a refusé les promotions qui l'invitaient à rester derrière un bureau ou à devoir gérer les hommes plutôt que les criminels. Télesphore a toujours été un homme fidèle à sa cause, un homme d'action. Il n'était qu'un exécutant dans le grand système qu'est la Marine, mais fier et loyal, il faisait partie de ces exécutants de qui les dirigeants ont beaucoup appris et ne cesseront d'apprendre. J'éprouve une grande tristesse à le voir partir aujourd'hui et à la fois, je ne peux que lui souhaiter bon vent et bon courage pour la suite de sa vie que j'espère la plus longue possible. J'aime penser que les vrais héros ne partent jamais vraiment."L'amiral soupira longuement en attendant que la foule fasse silence.
"Télesphore Brocolis, ami et père dans le métier, j'aimerais aujourd'hui vous remercier pour votre incroyable carrière. Par le pouvoir qui m'est conféré, je vous nomme séant vice-amiral d'honneur de la Marine. Votre nom sera toujours honoré, votre avis sera toujours respecté. Merci pour tout."

Une clameur se leva de la foule pour saluer son vice-amiral d'honneur. Pour la première fois depuis le début du discours, Brocolis afficha un sourire satisfait au moment de recevoir la médaille et la tenue correspondant à son nouveau rang de la part de son ancien disciple. Sans s'étendre dans plus d'expressions, le vieil homme leva la main en guise de salut et se dirigea vers la sortie de l'estrade sous les applaudissements vigoureux et les pleurs incessants des marines, tristes de voir partir un tel homme. Refusant qu'un brave de la sorte se retire sans laisser une dernière trace à ses pairs, Herménaque hurla pour demander un discours, vite imité par le reste des nouveaux retraités. Brocolis adopta une mine surprise en entendant son nom et la demande liée être soudain scandés quand l'amiral Koulllalamorondibert afficha lui un faciès consterné. En constatant la réaction des deux hommes, Herménaque, curieux, redoubla d'effort, bientôt suivi par la foule qui demandait un dernier mot de la part de son héros. Ce dernier lâcha un soupir et se redirigea vers le centre de l'estrade, résigné à apporter son dû à ceux qui l'appelaient. Presque paniqué en voyant le vieil homme revenir, l'amiral tenta à la surprise générale d'envoyer le micro qu'il utilisait jusqu'alors dans la foule, mais les réflexes de Brocolis ne l'avaient jamais abandonné malgré son âge avancé et, après avoir remercié son ancien disciple pour cette passe bien ajustée, le vice-amiral d'honneur porta le micro à sa bouche après avoir tapoté dessus tandis que le haut gradé, trempé de sueur, lorgna d'un œil noir en direction d'Herménaque qui se demandait soudain quelle faute il avait commis pour mériter tel traitement.

"Alors qu'on s'entende, moi j'aime pas les pd, et vu comme la plupart de vous chialent pour une raison qui m'est inconnue, j'suis bien content de quitter une telle bande de tapettes. T'rends compte Kouillalair, toute cette chiadée de crétins que tu vas devoir te coltiner, t'es bien courageux parce que la marine a du soucis à s'faire. Écoutez moi bien, les fiottes, les vraies marines de mon temps..."

Et tandis que la foule commençait peu à peu à passer du choc à la colère et aux huées au fur et à mesure que Brocolis avançait son discours, Herménaque baissa les yeux pour ne pas avoir à soutenir le regard excédé de l'amiral Koulllalamorondibert pointé dans sa direction. Il avait donné toute son énergie pour rendre le vieillard sympathique et le colonel d'honneur avait ruiné ses efforts en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Et durant la demi-heure d'insultes et de moqueries qui suivit le temps qu'on stoppe contre son gré l'ancien commodore, Herménaque ne sut se poser d'autre question que celle du poids de sa culpabilité.


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Rosaline Brocolis regardait ses pieds avec anxiété. C'était la première fois qu'elle verrait son grand-oncle depuis presque trois mois, et il n'avait aucune bonne raison de se douter de ce qu'elle allait lui annoncer. Elle avait à la fois peur de sa réaction et peur du choc que l'annonce aurait pour la santé du vieil homme. Depuis qu'il avait franchit la barre fatidique de la centaine d'années, Télesphore était devenu si antipathique que son mari refusait de le rencontrer à nouveau, ce qui attristait évidemment la jeune femme, d'autant que le grand-père s'enfermait de plus en plus dans une solitude qu'elle avait toujours cherché à lui éviter. Du haut de ses 32 ans, elle lui devait tout. Aussi, quand d'un pas vigoureux pour son âge, il vint s'asseoir de l'autre côté de la table qu'elle avait réservé dans le restaurant, Rosaline poussa un long soupir pour se libérer de son angoisse et tenta d'afficher un sourire convaincant.

"Arrête tout de suite ce sourire forcé, il est aussi peu probant que ton mari."
"J-Je-"
"La dernière fois que tu m'as fais venir Rosie, c'était pour que je me réconcilie avec ton con d'homme. Autant te dire que c'est toujours pas dans mon intention et si c'est pour ça que tu m'as fais me pointer, t'as perdu ton temps."
"N-Non, ce n'est pas pour ça."
"Bien. Alors que me vaux l'honneur de voir ma petite fille, hm ?"
"Je suis... J'attends un bébé, Papi."


Le père Brocolis n'exprima pour seule réponse qu'un froncement commun de sourcils et de moustache. Son regard se vida de la colère naturelle qu'il contenait pour se perdre dans une réflexion silencieuse. Rosaline savait que c'était réellement la première fois qu'on lui annonçait telle nouvelle. En effet, le vieillard n'avait jamais eu d'enfant de son propre sang et s'était retrouvé systématiquement devant le fait accompli. Il n'avait jamais eu le temps de se poser la question de ce qui l'attendait ni de ce qui se présentait devant lui tant la vie s'était moqué de savoir s'il méritait les événements qui lui tombaient dessus. La jeune femme connaissait son grand oncle et le savait capable de s'adapter au monde entier mais, et même s'il affirmait le contraire, cette vie remplie de bonnes et de mauvaises surprises l'avait épuisé tant physiquement que moralement. Aussi, si donner la vie était pour Rosaline la source du plus grand des bonheurs, elle avait peur de lire de la déception ou de la lassitude dans les yeux de l'homme qu'elle voulait rendre fier. Mais il n'en fut rien. Quand Télesphore sortit son regard du vague, c'était pour reprendre son air agacé habituel. Au grand dam de sa grande nièce.

"Ah bah il a pas attendu longtemps ton Jules, hein, pour t'ouvrir les jambes !"
"PAP-"
"Ton père avait attendu ses 47 ans pour devenir Papa, lui ! ET C'ETAIT PAS PLUS MAL !"
"O-Oui, mais toi tu l'as élevé quand t'as eu 22 ans, Aaaah HA !"
"TU T'EN PLAINDRAS A TA GRAND-MERE BIOLOGIQUE, MA GRANDE ! Elle me l'a laissé comme une voleuse j'te rappelle !"
"T'avais pas qu'à le garder, d'abord."
"Et qu'est-ce que j'aurais du faire, hein ? Laisser ce gosse juste né crever dans mon fauteuil ? Pas besoin d'avoir trois neurones pour savoir ce que le devoir m'appelait à faire. Et Assemeth était loin d'être un incapable. Ça a été un bon fils, LUI."
"T'insinues que moi j'ai pas été une bonne fille ? C'est-"
"T'AS OUVERT TES JAMBES AU PREMIER VENU !"
"Mais, ça fait 15 ans qu'on est ensemble ! C'est presque la moitié de ma vie !"
"C'est moins du sixième de la mienne !"
"Mais ça on s'en fiche Papi !"
"Aaaaaah bah d'accord, donc on s'en fiche de l'homme qui t'a élevé maintenant, super, génial, c'est bien pour la suite ça, aaaaah, t'es vraiment qu'une sale petite conne hein."
"Non, mais... RAH ! Je serais pas venu te le dire si je m'en fichais !"
"... mon cœur, mon cher cœur, je me sens faillir, trahi, bafoué, je crois que je suis en train de partir, je-"
"Je veux que tu connaisses mon enfant, Papi ! Je veux que tu connaisses un enfant dans ta famille que t'aies pas besoin d'élever à la place de ses parents. Alors j'm'en fiche pas, non. J'estime qu'il est temps pour moi d'avoir une famille."
"Oooooh mais ma grande, crois pas que j'ai fini de t'élever ! Ça va pas se passer comme-"
"Papa est mort. Il est mort quand j'avais 6 ans, et je sais ce que tu as sacrifié pour m'apporter l'éducation que j'ai eu. Mais tu as fini de m'élever. Où qu'il soit Papa sait ça. Il sait ce que tu as fait pour moi. Arrête de t'en vouloir pour ne pas l'avoir sauvé. Arrête de t'en vouloir pour ne pas être mort avant lui. C'est toi qui est là, aujourd'hui, c'est à toi que je dis que je vais avoir un enfant, et c'est toi que je veux rendre heureux avec cette nouvelle."


Télesphore se leva brusquement de son siège les yeux révulsés de colère. Il ne disait mot mais son regard injecté de sang et les frémissements de sa moustache qui suivaient le rythme de sa respiration effrénée témoignaient de l'état dans lequel la remarque de Rosaline l'avait mis. Elle savait ce à quoi elle s'exposait en mettant sur le tapis le décès bien trop précoce d'Assemeth. Le vieil homme avait à l'époque affiché une force sans nom en refusant de se lamenter sur le sort de celui qu'il considérait comme la chair de sa chair, quittant presque sur le coup le métier dont il était amoureux pour s'occuper exclusivement de la très jeune enfant que le triste sire laissait derrière lui. Mais en face de sa grande nièce et de ses questions, Télesphore s'était toujours fermé sur le sujet de son fils adoptif. La part d'émotion était trop forte pour qu'il s'autorise à la laisser paraître. Aussi, une telle exposition de ses sentiments par Rosaline révélait en lui une faiblesse qu'il avait toujours empêché d'éclore. Et si à l'éveil de cette dernière ce n'était pas l'enfant dont il avait toujours pris soin qui se tenait face à lui, l'âge aurait bien peu importé au regard de la dérouillée que se serait ramassée le responsable. Mais c'était bien sa famille qui se tenait là devant lui et, impuissant, Télesphore, raide, se contentait de retenir des larmes de rage et de respirer beaucoup trop intensément. Alors Rosaline se leva, laissant pointer un ventre un tout petit peu plus rond qu'à l'accoutumée, pour se rapprocher de son grand-oncle et le serrer dans ses bras. En le sentant se relâcher, la femme enceinte décocha un sourire soulagé, puis rit en entendant presque la moustache du vieil homme grincer en même temps que ses os quand il se libéra de l'étreinte de la jeune femme pour lui pointer l'index sous le nez.

"J'assiste à l'accouchement. Je veux être le premier à le voir."
"Hors de question. Et tu seras le troisième. J'existe, et j'ai un mari."
"Le premier, et je reste en dehors de la chambre."
"Le troisième et y a pas mon homme dans la chambre."
"Le deuxième, j'achète une peluche et j'accepte de voir ce qui te sert de compagnon."
"Banco !"


Sans s'engouffrer dans plus de discussion, Télesphore tourna les talons et, évitant la moindre forme de cérémonie, se dirigea vers la sortie. Il leva la main en signe de salut et s'apprêta à ouvrir la porte pour sortir.

"Et félicitations."

Rosaline pouffa en observant son grand-père sortir, fière et soulagée, sans se douter que, quelques mois plus tard seulement, elle verrait pour la première fois le vieil homme verser des larmes au moment de poser les yeux sur la petite tête blonde qui venait de pointer le bout de son nez.


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Caché derrière un poteau qui ne camouflait que l'un des verres de ses lunettes, Franken Buchenwald ricanait machiavéliquement en observant le très vieil homme et la petite fille qui se trimballaient ensemble dans la rue. Totalement appuyé sur sa canne, Télesphore Brocolis boitillait, aidé par son arrière petite nièce qui lui tenait la main avec nonchalance, plus intéressée par le bouquin qu'elle tenait dans sa paume gauche que par le vieillard qui lui servait de grand oncle. La scène était pitoyable. Celui qui était l'un des héros de la Marine en son temps n'était plus qu'un vieux croulant qui a vu mourir tous ses plus fidèles amis et partenaires. Oublié, conspué par la génération actuelle, il était seul, résidu d'une génération qui n'existait plus. Y a t-il vie plus triste que celle de celui qui n'a plus comme seule occupation que celle de vouloir un futur qui lui tourne le dos pour ouvrir les bras au reste du monde ? Franken afficha un sourire vicieux après avoir vite effacé l'idée de renoncer à sa vengeance au regard de l'état du vieil homme. Il avait attendu tout ce temps... Quand l'émission à la radio avait parlé du retraité, le scientifique n'en avait pas cru ses oreilles et pourtant, aujourd'hui il ne pouvait qu'en attester. Il était bel et bien vivant. Sortant de sa cachette nulle, il avança lentement, jappant aux éclats d'un rire cruel, en frappant cyniquement des mains pendant qu'il se dirigeait vers le duo qui se situait face à lui. Fin, manque de bol, dans la mesure où Buchenwald n'avait pas le compas dans l’œil et la notion des distances qui l'accompagne, il marcha ainsi pendant bien 3 minutes au milieu de la rue et des passants, attirant la suspicion des quidams sur son personnage et, légitimement, celle de Camille Salad D. Choux quelques dizaines de mètres plus loin dont le regard quitta son livre pour atterrir sur l'homme étrange qui se baladait là.

"... Hé, Pépé, y a un mec bizarre là-bas."
"Qu'est-ce que tu veux que j'en fasse, hm ? Là, j'ai mal au bide, je vais pas te mentir. Qu'un crétin clown fasse sa diva au milieu de la rue, ça va pas m'placarder les noix au tableau."
"Non, mais, je crois qu'il vient vers nous."
"Tu te fais des illusions, ma grande, je vois pas bien en 1627 qui pourrait venir chercher des noises à Camille Salad D. Choux et à son grand-oncle sénile Télesph-"
"-ORE BROCOLIS !"
"Évidemment."
"Voilà, j'avais raison !"
"Comme disait un vieux sage, « c'est pas parce que le raisin est meulé avec les talons que le vin pue des pieds », ma nièce. En conséquence, certes il nous cherchait, mais je vois toujours pas pourquoi on en aurait quelque chose à cirer."
"Je propose de passer à côté sans rien dire !"
"Ça, c'est ma nièce."


Télesphore lâcha quelques instants la main de la blondinette pour lui frotter la tête avec un sourire fier auquel répondit la petite, tandis qu'ils passaient sans s'arrêter devant Franken, posté les deux mains sur les hanches et le menton levé en signe de défi. Passé un laps de temps d'une petite minute durant laquelle il a fallu se rendre compte de la condescendance des deux individus, Buchenwald se heurta à l'humiliation qu'il venait de subir de la part du vieil homme qui l'avait arrêté 40 ans plus tôt à la veille de sa retraite. Blessé et en colère, le scientifique fou partit en courant à la poursuite du duo, déterminé à se venger du grand-père. Pour constater au bout d'une dizaine de secondes qu'il les avait déjà dépassé, puisque la vitesse à laquelle marchait l'ancien gradé ne lui permettait clairement pas d'avancer à une allure satisfaisante. Bien décidé à cette fois-ci se faire remarquer, Franken adopta la même position que précédemment à la différence près qu'il pointa du doigt le moustachu, espérant titiller la dignité du bonhomme qui aimait à se faire respecter.

"TELESPHORE BROCOL-ARGH!"

Sans comprendre la provenance de celles-ci, le scientifique attrapa dans la gueule une paire de claques. Il regarda en direction de l'ancien marine qui ricanait pour comprendre que la responsable du méfait ne dépassait pas sa poitrine. Le regard profond et l'air courroucée, la petite Camille se tenait là fixant le scientifique, mains sur les hanches et tapant du pied.

"M-Mais..."
"Ta mère t'a jamais appris à ne pas pointer du doigt ? HM ? Mal élevé !"
"Mais j-"
"Y A PAS DE MAIS JE ! DIS PARDON."
"P-Pardon ? … ARGH"
"PARDON QUI ?"
"Ouais d'abord!"
"Pardon Mons... HE MAIS NON, HE ! BROCOLIS !"

S'indigna Franken en évitant une paire de baffes croisée venant des deux individus
"Commodore Brocolis, même."
"Vice-amiral, en réalit-ARGH...noooon, mon cœur, tiens encore un peu le coup je t'en suppl-"
"Tu le connais Pépé ?"
"Ce que je connais, c'est surtout qu'il a une tête de con ce p'tit batard. T'es qui, toi ?"
"Oh, mais vous savez qui je suis pourtant, Brocolis. Oui, j'ai un peu vieilli... j'avais 20 ans à l'époque. Et vous, 40 de moins."
"Non, je remets pas. Camille, tu peux aller me chercher ma canne s'il te plaît ?"
"... mais, Pépé, tu l'as dans les ma-WOUILLE."


Camille se frotta le visage après avoir reçu de plein fouet la canne que son arrière grand oncle lui avait jeté dessus. S'il avait cherché à l'éloigner de la conversation, le vieil homme avait clairement raté son coup puisqu'elle se situait à environ 50 centimètres de lui. Jeune mais pas conne, la petite fille savait que le naturel de justicier protecteur de Télesphore avait tendance à revenir au galop quand la moindre trace de malfaiteur se dressait devant son passage. Aussi, la blondinette se recula d'un pas dans la direction opposée à celle de Franken. Celui-ci ricanait à nouveau en voyant la moustache du vieillard frémir. Le scientifique voyait clairement dans les yeux l'air méfiant mêlé à la réflexion que menait le retraité pour remettre une identité sur la tête de Buchenwald. Ce dernier commença à marcher lentement autour des deux individus, vite mis à distance par la petite blonde qui lui pointait la canne de Brocolis à la figure.

"Je vois que ça commence à remonter. Indice : je fais toujours ce pour quoi j'ai été arrêté il y a 40 ans. Et légalement, désormais. La Marine qui jadis m'a enfermé me considère désormais comme l'un de ses fidèles alliés. Est-ce douloureux, Brocolis, de se dire que le travail de toute ta vie a perdu tout son sens ?"
"Mais... Tu es..."
"Hinhin..."
"Tu es Tristan des Sea-Gulls !"
"Hinhinhin... Eh oui, c'est bien moi... je su-Q-Quoi ?"
"Oh j'ai tous vos disques, vous êtes trop beau !"
"J'peux avoir une signature sur ma canne ?"
"M-Mais je n'suis pas Tristan des Sea-Gulls ! Je suis Franken Buchenwald des toubibs 20 !"
"Le boys-band ?"
"ROOM !"


Un énorme dôme intangible bleu entoura soudainement l'atmosphère dans lequel se tenaient les trois protagonistes. Si la fillette tournait sur elle-même, perturbée à en lâcher son livre, afin de comprendre dans quoi elle et son binôme s'étaient fourrés, le vieillard lui, plantait son regard droit dans celui de Franken. Un regard furieux et enflammé comme au jour où le médecin l'avait rencontré 40 années plus avant. Le vieil homme avait rattrapé sa canne et posé les deux mains dessus, droit comme un I. Même si le scientifique l'empêchait de bouger avec son pouvoir, la force de détermination de Brocolis forçait le respect. Il en était sûr, l'ancien héros de la marine savait désormais pertinemment à qui il avait affaire. Il n'y avait pas deux hommes avec ce pouvoir en ce monde. Le Ope Ope no Mie. Ce fruit qui permettait de plier tout objet, vivant ou non, à sa volonté.

"NE... TOUCHE PAS... MON GRAND ONCLE !"

Surpris, Franken Bunchenwald regarda le petit être blond qui tirait avec force sur sa veste. Malgré son tout jeune âge et sa frêle composition, la jeune fille était dotée d'une telle force de détermination qu'elle en faisait peur. Le scientifique la repoussa d'un coup de main qui la fit tomber en arrière, mais Camille se releva une nouvelle fois, refusant d'être soumise au pouvoir de son ennemi, au contraire de son grand oncle qui regardait la scène, impuissant, sans pour autant faiblir du regard. Tant déstabilisé qu'excité par la scène, le revanchard vit germer une idée dans le creux de sa tête. Il avait songé à se venger bêtement et simplement de Brocolis en le faisant souffrir physiquement et mentalement à l'aide de son pouvoir. Mais pour un homme dont la nièce était si forte et la fierté qu'il éprouvait en la regardant si intense, ce n'était pas la mort qu'il méritait de subir. Aussi, quand le sourire cruel de Franken naquit sur son visage et qu'il pointa la main vers la blondinette, les yeux de Télesphore s'embuèrent d'une peur qu'il n'avait connu qu'une seule fois. Le jour où il avait perdu Assemeth. Quand il vit Camille perdre connaissance pendant que son cœur quittait son corps en toute douceur, il se décomposa et essaya d'hurler pour exprimer la rage et le désespoir qui l'animait soudain. Mais se débattre ne servait à rien. Assourdi par le rire terrifiant de victoire du scientifique et aveuglé par la douleur que lui procurait la vision de sa nièce, Télesphore sentit sa conscience s'éloigner peu à peu. Pour s'éteindre dans le vide que lui avait réservé Franken Buchenwald.

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"T-Tu veux vraiment y aller dans cet état ?"
"Il est hors de question que je n'y aille pas. Je refuse de laisser Camille dans cette situation et j'ai mon honneur à défendre."
"Mais... qu'est-ce que tu vas bien pouvoir faire ?"
"Retrouver Buchenwald et lui faire sa fête à ce p'tit enculé. ON NE JOUE PAS AVEC TELESPHO-ARGH... coeur, oh, cœur, ne me fais pas défaut maintena-"
"Il n'y a pas d'autre solution ?"
"Pas à ma connaissance."


Sans un mot de plus et malgré le regard inquiet de Roseline, Télesphore lui tourna le dos. Il attrapa la cape blanche et bleue de vice-amiral qu'il avait depuis longtemps rangé au placard et l'envoya valser par dessus ses épaules frêles, espérant qu'un tel attirail et la médaille d'honneur qu'il avait gardé en sa possession lui ouvrirait des portes malgré son état. Même s'il était devenu beaucoup trop grand pour lui, porter un tel apparat lui avait manqué. Il extirpa ses nouveaux cheveux blonds du col et s'assura de bien positionner ses couettes pour ne pas se faire fâcher par Camille. Il avança calmement en direction de la chambre de cette dernière et toqua pour s'assurer qu'elle ne fut pas occupée sur le trône en raison de ses nouveaux problèmes de transit. Comme à son habitude, il lâcha un soupir agacé en l'apercevant sur son fauteuil, son livre à la main. S'il avait gagné une jeunesse sans égal, la simple idée de la voir dans cet amas d'os fragiles et de peaux sèches, flétries et craquantes lui suffisait à vouloir rendre son corps à sa nièce au plus vite. Il alla poser une bise sur le front fripé de la jeune fille qui lui rendit un sourire chaleureux, puis se dirigea vers la sortie de la maison, le regard noir. Inverser les cœurs des gens... le pouvoir vicieux qui avait permis à Buchenwald d'intervertir les esprits du vieil homme et de sa nièce dans leur corps respectif ne pouvait être annulé que par le responsable du méfait. Le vice-amiral d'honneur n'avait pas le choix. A défaut de reprendre du service, le nom de Télesphore Brocolis se devait de ressurgir. Au grand dam d'un monde qui n'en demandait pas tant.


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"T'inquiète pas Maman. Il va faire vite."
"Je me doute qu'il fera tout ce qui est en son pouvoir mais..."
"Il n'y a pas de mais qui tienne. Il a la meilleure source de motivation du monde."
"T-Toi ?"
"Hola non. Il a simplement un record à aller chercher !"
"Q-Que... ?"
"Et la règle stipule bien « sans triche » !"



Test RP
"Mais... Vous savez que c'est pas légal, quand même ?"
"Pas encore ! Mais ça va le devenir !"
"Pas la séquestrati-"
"CA VA LE DEVENIR !"



Télesphore secoua ses couettes blondes de gauche à droite avec un air désabusé tandis que ses pieds flottaient au dessus du sol en raison de l'homme qui le tenait en l'air par l'arrière du col. Posé sur lui, le regard vide de la quinzaine d'enfants que composait la classe de JUL Fairy lui rappelait celui des jeunes recrues marines aux séminaires de formation, traduisant le désintérêt envers l'enseignement et l'impuissance liée au devoir de présence. Si l'idée de l'école obligatoire semblait intéressante aux yeux d'un Brocolis qui avait déjà songé à une affaire du genre car agacé par l'inculture croissante de la population, la méthode de l'andouille qui le portait jusqu'à une chaise en bois moisi laissait clairement à désirer pour notre vieillard à peau douce. Notamment en raison du côté « enfant attachés pieds et poings à la chaise très inconfortable » de la situation. Néanmoins, sans se débattre outre mesure le temps de se laisser lier à son siège à son tour, ce bon vieux Télesphore décidait de laisser sa chance à l'évolution de l'éducation et en conséquence d'attendre sagement le début du cours. Après tout, JUL Fairy était sûrement quelqu'un de parfaitement respectable et compétent, rien n'indiquait que-

"♪ WESH ALORS ! ♫"
"Évidemment."
"Aujourd'hui c'cours d'histoiRRRRRe !"
"... sans rire, il était pas comme ça y a 10 minutes, si ?"
"Qui peut me dire le nom de la bataille entre Marines et Révolutionnaires en 1573 ?"
"La bataille des P'tits Radeaux d'Endaur, mon gars."
Répondit rapidement un Brocolis fier, bras levé.
"Eeeeh non ! C'est évidemment la grande bataille de St-Urea qui s'est… hé mais comment tu t'es détachée les bras ma peti-"
"WOH MON GAILLARD, St-Urea, c'était 1563, j'y étais, SI JE TE DIS QUE C'EST LES P'TITS RADEAUX C'EST QUE C'ETAIENT LES P'TITS RADE-ARGH-aaaaaah.... aaaaah.... coeuuuuur, ne craque paaaaas, ne craque p-"
"C-Comment ça c'était 1563 ? Moi j'suis tellement cultivé, on m'appelle l'OVNI-"
"J'aurais dû m'en douter."
"-de l'histoire du monde ! J'vais pas me faire donner tort par une fillette, j'te préviens, même si j'te kiffe pas j'te quitte pas. Des yeux."



Si le vieillard avait encore eu sa moustache, dieu sait qu'elle aurait vibré avec ferveur tant l'individu face à lui n'avait, pour ainsi dire, aucune race. Si les autres enfants regardaient mollement en direction des deux quidams qui plongeaient leurs yeux dans ceux de l'autre, attendant simplement que le temps passe pour être détachés et rentrer chez eux, la fillette qu'était Télesphore Brocolis n'avait pas l'intention de laisser un incompétent notoire diriger un cours erroné aussi impunément. Maudissant son corps d'enfant -du moins le temps de se souvenir que le précédent était encore pire-, le vice-amiral d'honneur cherchait une solution pour mettre à terre l'abruti affabulant qui servait d'instituteur. A défaut d'en trouver une, il se contentait pour l'instant de se livrer à une bataille de regard endiablée avec JUL dans un silence gênant, au grand désarroi du reste des élèves qui n'avaient même plus de la voix désagréable de leur professeur pour les distraire. Mais heureusement pour ces derniers, les yeux de dictateur raté de Fairy, asséchés par l'inculture de leur propriétaire, furent les premiers à quitter ceux de son adversaire. Affichant un air narquois, Télesphore croisa les bras nonchalamment d'un air de défi.

"Un instituteur pas capable de gagner face à son élève, hm ? Quelle légitimité te reste-t-il garçon ?"
"Tu veux jouer à ça, petite garce ?"
"Oh que oui !"
"8 fois 7 !"
"Q-Que... Quarante-deux ?"
"Aaaah, ça s'écrit comme ça en toute lettres..."
"Comment est mort l'amiral Koulllalamorondibert ?"
"J-J... Au... combat ? Contre..."
"En allant pique-niquer malencontreusement sur la plage où se déroulait la réunion des quatre empereurs. Quelle île le pirate Red a transformé en Armada ?"
"... je-"
"Tortuga ! Quelle est la maladie qui consiste à-RGH...noooon, j'étais lancé, cœur, j'étais lan-"
"Le saturnisme ?"
"L'INFARCTUS DU MYOCARDE !"
"NOOOOOOOOOOON !"


JUL Fairy tomba à la renverse, frappé par la honte d'être démasqué par une gamine. Il n'avait toujours été qu'un imposteur. L'école obligatoire et ouverte à tous n'était que la vaste fumisterie qui servait sa quête de rédemption, une idée qu'il n'avait même pas pioché lui-même mais bien volé aux méandres du cerveau d'un ancien marine à moustache des années plus tôt au hasard d'une conversation que ce dernier entretenait dans la rue avec une patrouille marine dont il traitait les membres de mal éduqués. Le professeur auto-proclamé n'avait en réalité toujours rêvé que d'être chanteur, mais son incapacité à écrire des textes décents l'avait poussé à commettre l'irréparable quelques mois plus tôt en précipitant une production mal aboutie aux oreilles d'un public trop critique pour sa dignité. Au bord du gouffre, prêt à tout pour redorer son blason, JUL s'était lancé alors dans le professorat en désespoir de cause, guidé par l'idée que son système révolutionnaire d'école obligatoire graverait son nom dans l'histoire. Mais face aux assauts répétés d'un Télesphore à couettes, sa mascarade ne pouvait plus que péricliter.

"Laissez Ju-Ju-Jul tranquille ♪"
"Seulement quand t'auras détaché tout le monde en disant pardon, p'tit con !"
"Bouhouhouh... Je suis tout seul ♫ J'suis au quartier, j'finis tout seul..."


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"Mômaaaaaaan ?"
"Oui mon Jimmy d'amour ? C'était bien aujourd'hui l'école ?"
"On a eu un nouveau professeur aujourd'hui !"
"Ah bon ? Pourquoi donc ?"
"Bah en fait, il a dit que l'ancien professeur il était nul, alors même si lui il a l'air plus jeune alors qu'au fond il est plus vieux, bah c'était lui qu'il fallait écouter et qu-"
"Je comprends pas tout mais je suis sûre que c'est quelqu'un de très bien mon chéri ! Et il s'appelle comment ce nouveau professeur ?"
"Monsieur Brocolis ! Il est troooooop bien ! J'étais triste de partir de l'école..."
"Oh bah c'est bien la première fois ça, mon chou ! Et il t'a appris quoi, monsieur Brocolis?"
"Alors, il nous appris que c'est pas normal les pd, et que si on en voyait bah fallait leur taper dans les noix mais ça j'ai pas très bien compris. Il a aussi dit que les femmes comme toi Môman elle devait juste faire la cuisine et fermer leur gueule et puis aussi, bah que les hommes-poissons ils devraient pas exister et que..."


Et tandis que Jimmy racontait sa leçon du jour à sa mère, il ne s'imaginait pas que cette dernière et celle de tous ses autres camarades prendraient rendez-vous ensemble le lendemain. Afin de définitivement mettre au placard cette beaucoup trop folle idée d'école obligatoire.



    
Informations IRL

• Prénom : Marc
• Age : 23
• Aime : La cuisine viet', les gens cools
• N'aime pas : Les crevettes, Tar
• Personnage préféré de One Piece : Franky
• Caractère :Chiantos mais drôle. ENTP, selon IMDB
• Fait du RP depuis : 12 ans, avec des trous
• Disponibilité approximative : Hahaha
• Comment avez-vous connu le forum ? Y A TROP DE QUESTIONS


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Dernière édition par Télesphore Brocolis le Jeu 29 Juin 2017 - 12:47, édité 10 fois
    Bonjour et bienvenue sur le forum Téléphone Un homme sain dans un corps sein 1433839424

    Voilà ton test Rp, on viendra te juger une fois que t'auras rendu ta copie mon enfant :

    Télésphore Brocolis est parti sur les routes avec ses couettes et son allure de gamine proprette et il fait la rencontre de JUL Fairy, qui vient apporter un nouveau concept pour l'éducation des enfants, l'école gratuite et obligatoire. Il essaye de l'embarquer pour qu'il aille étudier, comme tous les enfants de son âge. Raconte nous avec passion ce moment intense de ta nouvelle vie de jeune fille.

    Bonne chance et à très vite o/
    • https://www.onepiece-requiem.net/t11858-tout-ce-qu-il-faut-savoir
    • https://www.onepiece-requiem.net/t11736-rest-in-peace
    BROCOLIS ! Plus que 5 jours pour terminer ton test ! Un homme sain dans un corps sein 3701423489
    Fais viiiiite !! Un homme sain dans un corps sein 3304659642
    • https://www.onepiece-requiem.net/t16409-fiche-technique-de-myoso
    • https://www.onepiece-requiem.net/t15222-
    Hop là, c'est posté. J'étais pas méga-inspiré par le sujet qu'était pourtant très cool, donc j'suis pas méga-méga content, mais l'important c'est que ce soit posté. Des bisous, merci d'avance pour les lectures !
      Hoy Téléphone, me voilà pour le premier avis. Et me parle pas de retard, ce serait l’hôpital qui se fout… Enfin bref, j’suis là et Myo arrive par derrière… (Et oui, ça arrive, tu vas te faire valider à 300 D)

      Premier point rapide, la forme. Bref, faudra que tu fasses attention aux quelques points que j’ai relevé, mais sinon, ça va.

      Description physique ok, rien à redire, c’est propre, on se figure assez bien la fillette. La psycho est plus brouillon, on se rend compte que le type est un aigri, raciste et chiant qui adore sa petite fille et… c’est tout, bref, j’reste un peu sur ma faim. Le point de vue adopté est ptêt pas le meilleur pour englober plus d’infos. Cela dit, avec la bio derrière, on capte ce qui est maladroitement exprimé ici un peu mieux.

      Biographie très cool, on cerne assez bien la vie du personnage sans que t’aies eu besoin de nous mettre des tartines indigestes de texte pour nous déblayer tout ça. Tu passes sous silence une partie de l’histoire du personnage, ça m’va. On se fout royalement des ses parents, alors merci de ne les avoir juste pas mentionnés du tout. Y a vraiment les tournants importants du perso vis à vis de la partie de son histoire que tu veux nous raconter, bref, c’est bien foutu, un peu rigolo, concept mais j’suis sûr que tu peux réussir à nous pondre des rps sympas.

      Bon, le test Rp. J’suis un peu déçu. J’ai pas été sympa. Je sais. Ce test était une horreur. Mais quand même, je m’attendais à mieux de ta part. Tu t’en es un peu débarrassé. Et j’voulais aussi avoir un truc qu’on n’a pas vraiment de toute la prez, l’adaptation de la conscience de Télésphore dans le corps de sa petite fille. Ça m’manque un peu. À voir en Rp.

      Bref, personnage intéressant, même si j’suis pas franchement convaincu par le test et que j’attend un développement plus profond du caractère du perso.

      J’vais tabler sur un 700, c’était chouette à lire tout de même.

      Pluche et bon jeu une fois que Myo aura donné son avis. O/
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      Coucou je passe pour la suite de l'avis ! Je vais t'épargner le point forme étant donné que la tienne n'a pas d'impair et j'attaque le vif du sujet direct ! O/

      Point fond :

      Concernant le physique je rejoins Kosma c'est impeccable, tu as fais un effort de mise en scène pour rendre le tout entraînant sans faire une bête description donc c'est sympa. Et même si on reste quand même sur des données visibles sur l'avatar tu as su quand même nous présenter un portrait plutôt complet et efficace donc ça me convient parfaitement aussi.
      Concernant la psychologie là aussi l'effort de mise en scène est plutôt agréable et il suit en plus de ça les événements de la description physique, cependant Kosma a raison on a juste l'aperçu de la personnalité du papy en fonction de la situation qu'il est en train de vivre et pas un portrait brossé de sa psychologie en général. Comme l'a dit Alex c'est un vieillard aigri qui devient un peu papy gâteau lorsqu'il voit sa petite nièce. J'aime bien ce contraste qui brise un peu la glace et fait fondre le cœur du personnage mais j'aurais apprécié en savoir un petit peu plus à côté car finalement on a plus un archétype d'un vieux énervé en fait et c'est ce que j'ai trouvé un peu dommage. Donc nuance il y a, et j'apprécie, mais le portrait n'est pas assez complet cette fois à mon sens.

      Au sujet de la bio :

      Là encore mon avis est similaire à celui de Kosma, tu as su te concentrer sur les événements les plus importants de la vie du papy en nous racontant quand même sa carrière au sein de la Marine, et même son passé entant que patriarche familial et comment il a élevé tous ce petit monde. Tu as laissé les détails les moins importants et qui n'avaient pas d'impact sur l'intrigue ce qui n'est pas pour autant un mauvais point étant donné que tu n'as pas fait de fioritures pour le coup et c'est appréciable. Là aussi tu as su rester cohérent avec le portrait établi en psychologie. Et même si j'ai évidemment capté ce qu'il allait arriver quand j'ai vu débarquer le gars avec l'Ope Ope la situation marche quand même étant donné qu'elle demeure assez risible mine de rien. L'échange de corps est plutôt amusant et on sent une nette inspiration du background en place donc j'ai apprécié toutes ces touches là.

      Au sujet du test RP :

      Pour le coup le test RP était somme toute assez complexe je dois l'avouer. Ceci dit y avait quand même assez d'éléments pour nous pondre quelque chose d'assez délirant, cependant j'ai trouvé que tu n'étais pas suffisamment parti dans le délire justement. Kosma t'avais donné un sujet assez dur certes mais j'ai trouvé que le PNJ qu'il t'avait donné était justement suffisant pour nous développer un peu la nouvelle condition de Télesphore dans le corps de sa nièce...et l'impact qu'il peut avoir sur les autres.

      Je m'explique, tu joues un vieillard piégé dans le corps d'une enfant mais en lisant ton test RP j'ai l'impression que tu te concentrais plus sur la bataille verbale entre Brocolis et Jul plus qu'autre chose. Alors la mise en scène fait très shonen, mais elle aurait pu être excellente si on avait eu (comme Kosma l'a signifié d'ailleurs) du développement et de l'exploitation sur la nouvelle situation de Brocolis, on aurait pu avoir des situations marrantes avec les autres enfants, même avec Jul mais tu as seulement la joute verbale entre les deux et finalement j'ai eu l'impression que ce nouveau corps n'avait que peu d'importance au final et que tu aurais très bien pu jouer le vieillard aussi. En tous cas le manque de développement sur l'impact de sa nouvelle enveloppe charnelle j'ai trouvé ça plutôt dommage. Ceci étant, le PNJ donné par Kosma a été exploité correctement, tu lui as donné une personnalité caricaturale plutôt sympa.

      Je vais tabler sur : 700 dorikis
      Kosma a tablé sur : 700 dorikis

      Total : 700 dorikis.

      Et voilà !! Bon jeu ! O/
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