- HRP:
- les actions de l'autre personnage sont faites avec son consentement
Le soleil frappait fort aujourd'hui, et certains des marins, hors service ou en permission, se permirent d'aller se baigner un peu. Judith, quant à elle, ne se baignait pas, évitant l'eau comme la peste, elle qui craignait tout autant la rouille (même si l'ensemble de ses augmentations étaient inoxydables). Les unités de marines marchait dans les allées, patrouillant à travers la structure militaire. Après un moment de promenade, elle revint dans sa chambre. Aménagée spécialement par la Marine et symbolisant son détachement de la Brigade, qui était le repère où se trouvait l'ensemble de ses équipements, dont certains étaient des prototypes classifiés secrets défense. Mais il y avait également d'autres objets autrement plus compromettant; sédatifs et morphines volés l'autre fois chez les médecins, produits de contrebandes, bijoux volés aux pirates... Judith avait l'opération "Retraite Anticipée" très à cœur. Mais alors qu'elle vérifiait que tout était en place, le Denden cracha son peuleupeuleu caractéristique d'un appel.
-Ici Zola.
-Mon lieutenant, c'est Banks à l'appareil. Je voulais juste vous annoncer que j'étais sur le point de passer pour la vérification de pré-expertise. Si jamais vous avez un fait technique... Un bug à constater, c'est le moment.
-D'accord. Je vous attends donc.
Judith était naturellement laconique; une réaction sans doute épidermique au contact de la marine depuis Grey Terminal. Ça, et la volonté de donner l'illusion de l'officier modèle étaient partie prenante de son instinct de survie, son intuition, son flair d'ancienne truande, en somme. Banks, quant à lui, ne se fit pas prier. Déjà installé après un bref salut, il se lança dans ses diagnostiques de routine, avant de commencer l'installation de l'armement, ce que Judith commenta d'un trait interrogateur :
-Attention, ces trucs-là sont fait pour tuer. Vous êtes sûr qu'on en a besoin ?
-Mais bien sûr. Ne vous inquiétez pas pour ça, le combattant possède un TEC supérieur au votre. C'est un lieutenant d'élite, et il est sensé vous combattre jusqu'à ce que vous soyez hors d'état de combattre. C'est le meilleur moyen de tester l'efficacité de la dernière version du Volare. Bien entendu, vous n'aurez que des flèches de types non létales. Pas besoin de recevoir des plaintes comme quoi la Brigade Scientifique teste du cyanure sur ses collègues d'élite...
Banks rit tout seul de sa propre plaisanterie, avant de reprendre son travail d'installation. Ces installations avaient toujours pour Judith quelque chose de fascinant. On commençait par lui démonter les deux bras, avant de les dévêtir de leur chairs synthétique et de leurs coques de protection. Ensuite, Banks récupéra les kits tactiques, qui remplaçaient donc les coques et certaines parties des fausses chairs. Bien sûr, quelques opérations de maintenance étaient nécessaires pour s'assurer de la parfaite fonctionalité du système, et enfin une vérification de tout les systèmes d'acquisition; il serait très dommage d'envoyer un signal trop puissant droit dans la cervelle de Judith ou toute autre partie organique. L'ingénieur entreprit donc de se lancer dans toutes ces étapes méticuleusement, ne ratant aucun détail, sous l’œil prudent de Judith qui, connaissant l'ensemble du process, s'assurait également que rien n'était oublié. Une fois l'ensemble installé dans ses bras mécaniques, Banks reconnecta les nouveaux bras.
Bʀᴀs ʀᴇᴄᴏɴɴᴇᴄᴛᴇs. Kɪᴛ ᴛᴀᴄᴛɪǫᴜᴇ V0-L4R ɪᴅᴇɴᴛɪғɪᴇ. Iɴsᴛᴀʟʟᴀᴛɪᴏɴ ᴅᴜ ᴘɪʟᴏᴛᴇ ᴇɴ ᴄᴏᴜʀs - Iɴsᴛᴀʟʟᴀᴛɪᴏɴ ᴛᴇʀᴍɪɴᴇ. Bᴏɴɴᴇ ᴄʜᴀssᴇ, Lɪᴇᴜᴛᴇɴᴀɴᴛ.
-Normalement, déclara Aaron, Votre corps est sensé reconnaître Volare. Bougez un bras pour voir ?
Judith obtempéra. Les mains étaient aussi légères que ses mains normales. Elle activa la lame de poignet sans attendre l'autorisation du technicien, et agita légèrement la main. La lame trembla légèrement. Elle tira également la fléchette, qui siffla derrière les oreilles de Banks et se ficha droit dans le mur.
- Le lanceur est O.K, observa-t-elle, mais il y a du jeu sur la lame, . Passez-moi un tournevis.
Elle resserra le joint, et, satisfaite, elle plaça le tournevis dans sa poche arrière, à la surprise de Banks.
- Ça fait partie du kit tactique, maintenant, parce que ça fait un bon mois que je demande un truc du genre, et que ça commence à bien faire.
- D'accord d'accord, concéda Banks, j'en toucherai deux mots au responsable projet.Bon, il ne reste plus qu'à rencontrer l'expert, qui devrait déjà être arrivé au terrain d'entraînement.... Du coup, autant partir ensemble, je suppose.
Le technicien partit sur le champ. Judith réarma le kit d'une flèche paralysante, et le suivit aussitôt dans les couloirs tentaculaires de la base militaire. Donnant sur la mer, les fenêtres du couloir diffusaient dans les allées la fraîcheur de l'air extérieur, dont Judith profitait en faisant claquer ses chaussures sur le froid béton de l'infrastructure. La salle d'entraînement n'était pas loin, et était plutôt bien équipée. Faux sabres, matraques, bâtons, l'ensemble de l'arsenal au corps-à-corps était présent, même si l'on pouvait y apporter son propre équipement. Judith, quant à elle, gardait ses mains devant elle en évitant toute activation accidentelle de la lame de poignet, qui avait une réputation assez infâme. Après quelques minutes de marche forcée, arrivant dans la salle, l'on pouvait voir le ring trônant au centre de la pièce, les tatamis jaunes usés par moultes années d'utilisation. L'expert était déjà arrivé. Le lieutenant d'élite Mountbatten.
-Ah. Je crois que c'est notre expert, pointa Banks. J'ai vu sa photo sur l'un des dossiers. Vous le voyez ?
Dans la salle vide, plus vide que d'habitude, semblait attendre un homme désoeuvré. Plutôt mince, l'allure élégante et patricienne, il semblait disposer d'une carrure allant de pair avec son visage intelligent et lunetté. En d'autres termes, rien que l'on ne penserait trouver dans la Marine d'Elite. S'il n'eût point été le seul marine d'élite de la salle d'entraînement, Judith n'aurait pas douté une seconde qu'il fût l'expert en question.
-Je le pense aussi, fit Judith, avant d'avancer vers l'homme. Lieutenant Mountbatten ? Je crois qu'on s'est croisé plus tôt dans la base ? Je suis le lieutenant Judith Zola, du projet Z0-L4. Voici l'ingénieur Aaron Banks. Je suppose que vous êtes ici pour l'expertise opérationnelle du projet Z0-L4 ? On vous a un peu briefé là-dessus ?
Elle tendit sa main gantée vers l'homme, l'attendant d'une poignée de main ferme, et -bien entendu, froidement mécanique.
Dernière édition par Judith Zola le Dim 15 Sep 2019, 22:25, édité 2 fois