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HRP:


Le soleil frappait fort aujourd'hui, et certains des marins, hors service ou en permission, se permirent d'aller se baigner un peu. Judith, quant à elle, ne se baignait pas, évitant l'eau comme la peste, elle qui craignait tout autant la rouille (même si l'ensemble de ses augmentations étaient inoxydables). Les unités de marines marchait dans les allées, patrouillant à travers la structure militaire. Après un moment de promenade, elle revint dans sa chambre. Aménagée spécialement par la Marine et symbolisant son détachement de la Brigade, qui était le repère où se trouvait l'ensemble de ses équipements, dont certains étaient des prototypes classifiés secrets défense. Mais il y avait également d'autres objets autrement plus compromettant; sédatifs et morphines volés l'autre fois chez les médecins, produits de contrebandes, bijoux volés aux pirates... Judith avait l'opération "Retraite Anticipée" très à cœur. Mais alors qu'elle vérifiait que tout était en place, le Denden cracha son peuleupeuleu caractéristique d'un appel.


-Ici Zola.

-Mon lieutenant, c'est Banks à l'appareil. Je voulais juste vous annoncer que j'étais sur le point de passer pour la vérification de pré-expertise. Si jamais vous avez un fait technique... Un bug à constater, c'est le moment.

-D'accord. Je vous attends donc.


Judith était naturellement laconique; une réaction sans doute épidermique au contact de la marine depuis Grey Terminal. Ça, et la volonté de donner l'illusion de l'officier modèle étaient partie prenante de son instinct de survie, son intuition, son flair d'ancienne truande, en somme. Banks, quant à lui, ne se fit pas prier. Déjà installé après un bref salut, il se lança dans ses diagnostiques de routine, avant de commencer l'installation de l'armement, ce que Judith commenta d'un trait interrogateur :

-Attention, ces trucs-là sont fait pour tuer. Vous êtes sûr qu'on en a besoin ?


-Mais bien sûr. Ne vous inquiétez pas pour ça, le combattant possède un TEC supérieur au votre. C'est un lieutenant d'élite, et il est sensé vous combattre jusqu'à ce que vous soyez hors d'état de combattre. C'est le meilleur moyen de tester l'efficacité de la dernière version du Volare. Bien entendu, vous n'aurez que des flèches de types non létales. Pas besoin de recevoir des plaintes comme quoi la Brigade Scientifique teste du cyanure sur ses collègues d'élite...


Banks rit tout seul de sa propre plaisanterie, avant de reprendre son travail d'installation. Ces installations avaient toujours pour Judith quelque chose de fascinant. On commençait par lui démonter les deux bras, avant de les dévêtir de leur chairs synthétique et de leurs coques de protection. Ensuite, Banks récupéra les kits tactiques, qui remplaçaient donc les coques et certaines parties des fausses chairs. Bien sûr, quelques opérations de maintenance étaient nécessaires pour s'assurer de la parfaite fonctionalité du système, et enfin une vérification de tout les systèmes d'acquisition; il serait très dommage d'envoyer un signal trop puissant droit dans la cervelle de Judith ou toute autre partie organique. L'ingénieur entreprit donc de se lancer dans toutes ces étapes méticuleusement, ne ratant aucun détail, sous l’œil prudent de Judith qui, connaissant l'ensemble du process, s'assurait également que rien n'était oublié. Une fois l'ensemble installé dans ses bras mécaniques, Banks reconnecta les nouveaux bras.

Bʀᴀs ʀᴇᴄᴏɴɴᴇᴄᴛᴇs. Kɪᴛ ᴛᴀᴄᴛɪǫᴜᴇ V0-L4R ɪᴅᴇɴᴛɪғɪᴇ. Iɴsᴛᴀʟʟᴀᴛɪᴏɴ ᴅᴜ ᴘɪʟᴏᴛᴇ ᴇɴ ᴄᴏᴜʀs - Iɴsᴛᴀʟʟᴀᴛɪᴏɴ ᴛᴇʀᴍɪɴᴇ. Bᴏɴɴᴇ ᴄʜᴀssᴇ, Lɪᴇᴜᴛᴇɴᴀɴᴛ.

-Normalement,
déclara Aaron, Votre corps est sensé reconnaître Volare. Bougez un bras pour voir ?

Judith obtempéra. Les mains étaient aussi légères que ses mains normales. Elle activa la lame de poignet sans attendre l'autorisation du technicien, et agita légèrement la main. La lame trembla légèrement. Elle tira également la fléchette, qui siffla derrière les oreilles de Banks et se ficha droit dans le mur.

- Le lanceur est O.K,
observa-t-elle, mais il y a du jeu sur la lame, .  Passez-moi un tournevis.

Elle resserra le joint, et, satisfaite, elle plaça le tournevis dans sa poche arrière, à la surprise de Banks.

- Ça fait partie du kit tactique, maintenant, parce que ça fait un bon mois que je demande un truc du genre, et que ça commence à bien faire.


- D'accord d'accord, concéda Banks,  j'en toucherai deux mots au responsable projet.Bon, il ne reste plus qu'à rencontrer l'expert, qui devrait déjà être arrivé au terrain d'entraînement.... Du coup, autant partir ensemble, je suppose.

Le technicien partit sur le champ. Judith réarma le kit d'une flèche paralysante, et le suivit aussitôt dans les couloirs tentaculaires de la base militaire. Donnant sur la mer, les fenêtres du couloir diffusaient dans les allées la fraîcheur de l'air extérieur, dont Judith profitait en faisant claquer ses chaussures sur le froid béton de l'infrastructure. La salle d'entraînement n'était pas loin, et était plutôt bien équipée. Faux sabres, matraques, bâtons, l'ensemble de l'arsenal au corps-à-corps était présent, même si l'on pouvait y apporter son propre équipement. Judith, quant à elle, gardait ses mains devant elle en évitant toute activation accidentelle de la lame de poignet, qui avait une réputation assez infâme. Après quelques minutes de marche forcée, arrivant dans la salle, l'on pouvait voir le ring trônant au centre de la pièce, les tatamis jaunes usés par moultes années d'utilisation. L'expert était déjà arrivé. Le lieutenant d'élite Mountbatten.


-Ah. Je crois que c'est notre expert,
pointa Banks. J'ai vu sa photo sur l'un des dossiers. Vous le voyez ?

Dans la salle vide, plus vide que d'habitude, semblait attendre un homme désoeuvré. Plutôt mince, l'allure élégante et patricienne, il semblait disposer d'une carrure allant de pair avec son visage intelligent et lunetté. En d'autres termes, rien que l'on ne penserait trouver dans la Marine d'Elite. S'il n'eût point été le seul marine d'élite de la salle d'entraînement, Judith n'aurait pas douté une seconde qu'il fût l'expert en question.

-Je le pense aussi, fit Judith, avant d'avancer vers l'homme. Lieutenant Mountbatten ? Je crois qu'on s'est croisé plus tôt dans la base ? Je suis le lieutenant Judith Zola, du projet Z0-L4. Voici l'ingénieur Aaron Banks. Je suppose que vous êtes ici pour l'expertise opérationnelle du projet Z0-L4 ? On vous a un peu briefé là-dessus ?

Elle tendit sa main gantée vers l'homme, l'attendant d'une poignée de main ferme, et -bien entendu, froidement mécanique.


Dernière édition par Judith Zola le Dim 15 Sep 2019, 22:25, édité 2 fois
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I.

Retour aux sources.
South Blue.

Cela faisait déjà quelques mois que Mountbatten n'était pas revenu aux sources. Stationné sur Grand Line, il avait enchaîné les missions directes. Combat, combat, et encore combat. Peu de repos. Mais au fond, il aimait ça. Il était fait pour ça. Cependant, comme tous les êtres humains, il avait besoin d'une pause. Après une entrevue avec son supérieur, le commandant d'élite Godwin, il avait obtenu une mission moins difficile. C'était même de la détente pour lui. Il allait revenir au G4 pour une "expertise opérationnelle" d'un projet de la Brigade Scientifique. Ce nom complexe cachait en vérité une tâche assez simple. Le Fantôme allait devoir frapper une sorte de cyborg pour en évaluer la résistance.

Le soleil était au rendez-vous lorsque le lieutenant débarqua sur l'île. L'île où tout avait commencé. La commandante d'élite Themis l'avait vu monter les échelons un à un, jusqu'à son grade. La nostalgie s'était emparée de lui. Pourtant, il ne le montrait, comme à son habitude. Ses sentiments étaient toujours enfouis en lui. Il savait que les exprimer était une faiblesse. Faiblesse qui pouvait s'avérer mortelle. Il avait vu de nombreux hommes tomber à cause de ce qu'ils ressentaient. Il ne voulait pas finir comme eux.

La base n'avait pas changé d'un poil depuis la dernière fois. Toujours la même disposition, bien qu'il eut à débarquer du côté de la Marine régulière. Le ballet incessant des navires animait le port en permanence. Des centaines de matelots s'affairaient là, à charger et débarquer des marchandises, de l'armement, des armes, des hommes, sous un soleil de plomb.

Les mains dans les poches, le marin traversait le quai. Sa veste d'officier sur les épaules et son smoking gris le différenciait des autres marines. Il devait se rendre dans une salle d'entraînement à l'intérieur du bâtiment principal. Les soldats s'écartaient sur son passage. C'était plaisant pour lui. Au début, c'était lui qui devait se pousser. A présent les rôles étaient inversés.

- Bon... Cette salle.

Il grimpa les escaliers et arriva à ladite salle d'entraînement, en suivant les indications qu'on lui avait données au préalable, ainsi que les repères visuels qui étaient sur place. Elle était vide, anormalement vide.

- Je peux vous aider ?

Un homme trapu, dans la force de l'âge, vint renseigner Mount.

- Non merci. Je cherchai la salle d'entraînement, je l'ai trouvé.

- Qui êtes-vous ?

- Lieutenant d'élite Mountbatten , pourquoi cette question ?

- Ah, tant mieux ! Parce que la salle a été privatisée pour l'occasion. Personne n'a le droit d'entrer, sauf bien sûr le projet Z0-L4 et vous-même. Bon, et bien dans ce cas, je vous laisse. Bon entraînement.

- Merci.

Le lieutenant d'élite entra dans la pièce. A la fois vaste et basique, elle était idéale pour renforcer les marines de la base. Des armes étaient à disposition des soldats. Rustique, mais fonctionnelle. Il enleva sa veste d'officier de la Marine, mais conserva son habit habituel. Il devait attendre. Tout son arsenal était sur lui, mais en invisible, comme à l'accoutumée. Les bras croisés, il scrutait l'encadrement de la porte. Il n'attendit que peu de temps avant que des pas raisonnent dans le couloir qui menait à la salle.

Les deux arrivants avaient un air tout aussi sérieux que lui. Même si cette mission était pour lui comme des vacances, elle n'en restait pas moins une mission. Le sérieux était de mise. Il vint serrer la main des deux personnes, d'une main ferme et protocolaire.

- Effectivement. On s'est déjà croisé. On m'a un peu briefé dessus, mais peut-être pas assez. Avez-vous des précisions à m'apporter concernant cette expertise ?
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Sur cette solide poignée de main qui trahissait la confiance et la sûreté de soi de l'homme en face d'elle, Judith répondit aux interrogations de Mountbatten d'un ton égal.

-Désolée qu'on ait du vous préserver dans l'ignorance pendant tout ce temps,
commença-t-elle. Le projet est pas mal dans le secret, d'où la signature de l'accord de non-divulgation avant votre déploiement. Bon, en gros, pour résumer, vous êtes censé me combattre comme si j'étais un véritable ennemi, et me mettre hors d'état de nuire en m'immobilisant, ou en neutralisant mes fonctions secondaires : mains, jambes... Évitez juste la tête et la partie supérieure du torse. Le reste. Quant à moi, je contre-attaquerai, mais ne vous inquiétez pas trop : votre Taux d'Efficacité au Combat est largement supérieur au mien -et c'est d'ailleurs pour ça que votre dossier est parvenu ici aux yeux des ingénieurs du projet. Vous serez dédommagé, bien sûr, au prorata du taux de destruction de mes augmentations... Si vous me réduisez en miettes, vous aurez pas grand chose. Si vous arrivez à m'immobiliser qu'avec peu de dégâts, une prime vous sera attribuée pour le dédommagement causé. Je pense que j'ai été claire ?

Judith n'attendit pas de réponse, et escalada les cordes pour parvenir au ring. Elle examina les gants de ses deux mains. Cette itération du projet Volare avait l'air bien plus fiable que les précédentes, même si Zola savait d'expérience que l'apparence ne jouait en rien dans la performance de l'arme en question. Il fallait se résoudre à prendre son parti, remercier le ciel que ça n'était qu'un entraînement, et espérer que les ingénieurs fassent en sorte que tout marche parfaitement durant les essais sur le terrain. Trois tâches qui devenaient très vite herculéennes pour n'importe qui avec un soupçon de logique dans le cigare, bien évidemment.

Elle réfléchit sur la nature du problème qui n'allait pas tarder à se manifester sous les traits de ce lieutenant d'élite laconique. S'ils l'avaient choisi, c'est sans aucun doute parce que sa manière de combattre permettrait une amélioration du Volare, ce qui sous-entendait une méthode de combat voisine de celle nécessitée par le kit tactique. Voilà qui était amusant, elle qui pensait que seuls les révolutionnaires utilisaient ce genre d'armement. Il semblait que les ingénieurs du projet, avec leur idée de copier les protocoles d'assassinat de ces derniers, n'étaient pas aussi imaginatifs qu'ils ne le pensaient. Une fois tous les deux sur le ring, Judith inspira un bon coup et leva son bras droit, activant la lame de cette main-ci.

-Ne vous inquiétez pas et donnez le meilleur de vous-même. Je ne vous en tiendrais pas rigueur. Prêt ?


Hors du ring, Banks avait installé des caméras sur plusieurs coins, afin de filmer la scène, et leva un pouce pour annoncer le top. Dès que Mountbatten aura donné son go, Judith s'élancera vers lui avec sa lame parée à frappée sur la hanche avec une vitesse foudroyante.


Dernière édition par Judith Zola le Dim 15 Sep 2019, 22:26, édité 1 fois
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II.

Expertise opérationnelle.
Sans un mot, Mount écouta les précisions de la femme qu'il connaissait sous le nom de projet Z0-L4 . Le secret de la chose n'intriguait pas plus que ça le Fantôme. Il n'était pas du genre curieux. Il ne voulait que réussir sa mission, rien d'autres. Les choses parasites de ce genre n'avaient pas leur place dans la tête du marine. Il allait devoir combattre. Soit. Il était confiant. Elle s'était présentée comme moins forte que lui, il ne risquait donc que peu de choses. Après tout, ce n'était qu'un entraînement.

- Prête ?

- Toujours.

La femme s'élança sur lui. Son adversaire la regardait, impassible. Il attendait le bon moment. Elle se rapprochait de plus en plus, mains en arrière. Ses armes, des lames secrètes, étaient plus que familières au lieutenant d'élite. Lui-même en utilisait. Ils les avaient en ce moment même. Lorsqu'elle vint à un mètre de sa cible, cette dernière était déjà prête et avait déjà prévu ce qu'elle allait faire dans les secondes qui allaient suivre.

- Soru !

La cyborg frappa dans le vide. Mountbatten était déjà parti. Il était, plus exactement, derrière elle. Il avait rendu visible toutes ses armes. L'ingénieur était étonné par une telle technique, la connaissance du Rokushiki n'étant pas écrite sur les dossiers des soldats. Cependant, il était au courant pour son fruit du démon. L'expertise allait enfin pouvoir commencer.

Elle se retourna et lança un coup droit vers le marin. Au bout de sa main, sa dague était de sortie. L'officier se recula juste à temps. La vitesse d'exécution de l'attaque le surprit. Peu de gens étaient capables d'une telle prouesse. Soit ces personnes étaient aidées de Dials, soit ils étaient spécialement entraînés pour ça, soit il y avait autre chose. Et dans ce cas-ci, c'était cette autre chose. C'était grâce au kit tactique Volare.

Cependant, la lieutenant n'avait pas dit son dernier mot. Son bras gauche se leva et une fléchette non létale vint se planter directement dans le ventre du marin d'élite. Il allait de surprise en surprise. Elle enchaîna par un coup du droit, qui toucha son opposant à la hanche. Malgré tout, le Fantôme n'avait pas dit son dernier mot. Il recula à l'aide d'un soru. Il allait voir comment elle allait réagir à sa technique phare.

- Hanmā to...

Il s'avança vers le projet Z0-L4, ses deux sabres abaissés, ses yeux profondément plongés dans les siens.

- ... anbiru !

Un tourbillon d'air laissa une trace de son passage très rapide. De l'autre côté de la cyborg, il se retourna pour voir les dégâts qu'il lui avait causés. Elle n'avait pas réussi à parer son attaque. Ce n'était guère surprenant ; la différence de puissance entre les deux combattants était assez grande. L'antagoniste de Mount était pourtant debout, même si cette technique en aurait mis plus d'un à terre. Encore une preuve de sa grande force mentale.

Elle n'en était pas pour autant sortie indemne. Il la voyait de dos et regardait le sang couler sur le ring. Son attaque avait fait mouche. Il allait devoir attendre un peu avant de repartir. Ici, le but n'était pas de tuer. Au final, c'était un exercice plus dur qu'il n'y pensait, surtout à cause des armes qu'il utilisait. Il avait évité de toucher les zones qu'il ne fallait pas toucher, telles la tête et la partie supérieure du torse.
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Quelques gouttes d'ichor noir, mélange d'huile et de carburant, mêlé à ce qui semblait être du sang, tombèrent sur le tatamis en plics plocs insistants.


Judith leva la main gauche, et tenta d'activer la lame. La lame ressortit, avant de se rétracter presque immédiatement, suivit d'un espèce de mouvement spasmodique et irrégulier de la lame, tirant sa fléchette droit vers le plafond, et signifiant sa panne par un léger mais plaintif bip sonore et une rétractation de la lame d'attaque. Mais alors qu'elle baissa les yeux pour observer l'étendue des dégâts qu'elle réalisa leur étendue. Une flaque de liquide visqueux gisait à ses pieds, tandis que sa main gauche, dangereusement engourdie, s'effondra d'elle même. La méthode de combat du lieutenant Mountbatten était à l'image de sa branche militaire : "frappez vite, frappez fort". Judith prit le temps de souffler un instant. Elle se tourna vers lui.

-Cette technique m'aurait sans aucun doute mis K.O si vous aviez visé là où il fallait
, reconnut-elle. Bien joué.

Mais Mountbatten ne répondit pas. La fléchette avait fait mouche, et allait sans doute permettre d'égaliser le combat. Banks avait intérêt à prendre tout en note. Judith fit un pas en avant, mais en posant le pied, ce dernier se désintegra sous sous son poids. Ses facultés motrices étaient clairement endommagées, et il était clair que son TEC était bien trop élevé.

TEC, le nouveau mot-clé de la brigade scientifique, sensé quantifier le "Taux d'Efficacité au Combat" de ses utilisateurs. Celui de Mountbatten, apparemment très élevé, montrait que Judith avait encore du progrès à faire avant de pouvoir tenir tête à des ennemis d'importance. Judith s'avança alors doucement vers Mountbatten, qui n'était qu'à 4 voir 5 mètres d'elle, en claudiquant fortement, son bras gauche complètement inutile se balançant et compliquant la tache, avant de tomber lamentablement par terre. .

Merde. Judith tomba à son tour, rampant. Enfin arrivée vers Mountbatten, elle activa sa lame droite, et , Judith se releva, après un bon moment à claudiquer vers son ennemi, non sans grand mal. Soufflant un grand coup, elle s'apprêta à poser sa lame sur la gorge de Mountbatten, déclarant ainsi la fin du combat. Mais quelque chose arrêta la course de l'arme.

-Hein ? Laissa-t-elle échapper, de surprise.


Dernière édition par Judith Zola le Dim 15 Sep 2019, 22:29, édité 1 fois
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III.

End of the matter.
*Et merde... J'aurai dû me méfier des fléchettes.* pensa le Fantôme.

Il était entièrement paralysé. Il regardait de haut la femme qui rampait tant bien que mal. Malgré les dommages qu'elle avait reçus dans sa contre-attaque, elle tenait toujours bon. Enfin, elle essaya de porter un coup au lieutenant d'élite. Un coup faible, presque désespéré, sans réelles prétentions. Au moment où sa lame vint non loin de son adversaire, celui-ci l'arrêta net avec la sienne.

Il avait activé sa propre lame secrète.

La surprise de la cyborg s'expliquait par le fait que Mount était paralysé quelques secondes auparavant. Son regard se posa durement sur elle. Il était temps d'en finir.

- Geppou !

Mount se déplaça dans les airs, au-dessus de sa cible. Il avait un angle parfait. Elle était mal en point. Avec ce qu'il voulait faire, le combat ne pouvait que se finir.

- Hakai no nami !

Deux lames d'airs se projetèrent sur la lieutenant. Elle les para partiellement avec son kit tactique, mais elles étaient trop fortes pour elle. Elle s'effondra sur le ring. Mountbatten redescendit et s'approcha de sa victime. Il était implacable, mais il n'y avait aucune haine, aucune réelle volonté de faire mal à cette personne.

La femme marine tenta de se relever tout doucement, à l'aide de son bras droit. Mais elle n'eut pas le temps d'en faire plus.

- Je pense que l'expertise opérationnelle est finie.

Shinsei, un de ses deux sabres, était placé sous sa gorge. Elle ne bougea plus d'un poil. Satisfait, il rangea ses lames dans leurs fourreaux. Il avait gagné, mais ne manifestait aucune joie à cette idée. Même pas un sourire. Il était toujours autant professionnel. Cependant, il était aussi galant. Il tendit sa main à la femme.

- Ce fut un plaisir.

- Vous vous battez bien.

- Merci.

Ils s'échangèrent quelques mots sur le duel qui s'était joué il y avait quelques instants. Au fond, ils se ressemblaient. Ils étaient très impliqués dans leur travail. Ils étaient sérieux, la mine ferme et stoïque. Chacun avait déjà vécu des expériences que d'autres n'auraient même pas soupçonné l'existence. Malgré ces rapports limités, ils avaient de nombreux points en commun.

- Zola, que dites-vous de faire plus ample connaissance autour d'un verre, une fois que vous serez rétablie ?

Du haut de son corps en miette, Judith eut quelques instants de réflexion. Drôle de personnage, passant du coq à l'âne ainsi. Professionnel en tout cas, c'est le moins qu'on puisse dire.

- Bien sûr, approuva-t-elle. Banks, tout est dans la boîte ?

- Yep, confirma l'ingénieur. Je vous débarrasse juste du kit tactique pour vous remettre les vieux objets. Kant ne vous a pas trop dérangé ?

- Pas trop... Bon… Du coup lieutenant, je vous retrouve à quelle heure ? Donnez-moi juste le temps de me...

Elle laissa à Mountbatten le temps de s'imprégner de son corps mécanique complètement ravagé.

- ... Refaire une beauté.

Judith claudiqua avant de s'effondrer dans un coin, littéralement éreintée.

- Dans trois heures, au bar de la base, ça vous va ?

- Ca ira. Au revoir, donc. Merci encore.

Mountbatten partit de la salle d'entraînement en prenant sa veste d'officier, tandis que les deux membres du projet Z0-L4 restèrent dans celle-ci afin de procéder à des vérifications techniques. Chacun partit se préparer dans ses quartiers. La préparation était plutôt rudimentaire, il n'y avait pas d'arrières pensées derrière cette invitation. La marine voulait seulement connaître un peu plus cette femme qui avait l'air intéressante. Il se demandait quel était le but de ce projet, et sous quelle forme était-il. Il espérait avoir des réponses à ses questions.

Débarrassé de sa veste d'officier, il déambulait dans la base, attendant l'heure fatidique du rendez-vous. Il profitait du beau temps pour prendre l'air, saluant de temps en temps des soldats qu'il connaissait. Une conversation par-ci, une autre par là. Il revoyait des têtes qu'il connaissait. Cela lui permettait également de se sentir meilleur qu'eux. Il était affecté sur Grand Line avec un grade de lieutenant d'élite, tandis que d'autres étaient restés sur South Blue avec leur grade. Il était fier de son parcours.

Il s'installa sur un tabouret du comptoir, cinq minutes avant l'heure annoncée. Il commanda du vin blanc. Il n'aimait guère les alcools que prenaient habituellement les marins, qu'ils soient du côté de la Marine ou de la piraterie. Le rhum, la bière, tout ça n'était pas dans ses habitudes. Son enfance dans la noblesse marijoane l'avait habitué aux mets raffinés.
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Judith attendit le départ de l’homme pour jurer un coup. Tandis qu’elle avait claudiqué, l’une de ses articulations mécaniques s’était sauvagement luxée. L’autre tenait le coup, mais elle préféra attendre que Banks, une fois l’équipement de visionnage rangé, vienne l’assister.

-Alors, c’était comment ? s’enquit-elle, un léger soupçon de lassitude alors que ce dernier tardait à terminer le rangement.

-Rapide, c’est le cas de le dire,
commenta Banks. Après, les armes du prototype Volare n’ont pas été conçues pour un affrontement direct  à armes égales. Mais cet affrontement, en plus d’avoir un test sous stress et sur le terrain de l’équipement -et donc prévoir tout dysfonctionnement possible, nous permettra principalement d’augmenter les temps de réaction homme-machine.

-Eh bien, c’est génial tout ça. Si toi et ton équipe pouviez aussi lui demander de fermer sa gueule en plein combat, ça serait parfait. Je ne peux pas me concentrer quand j’ai un truc dans ma tête qui hurle que mon genou est luxé. Les petits coups de jus que je me prends sont des indicateurs suffisants.

Aaron opina du chef narquoisement. Il était certes possible de diminuer la verbosité de Kant, mais Kant n’était pas une IA que l’on pouvait reprogrammer à souhait. Il était une personnalité à part entière de Judith, utilisant son propre cerveau pour ses calculs et ses analyses. Si Judith voulait qu’il soit moins verbeux…

-Suffit de lui demander, fit Aaron, avant de venir installer les nouvelles prothèses mécaniques.
***

Le lieutenant Mountbatten était un homme au flegme apparent, et Judith, si elle appréciait les pince-sans-rire, n’aimait pas la manière d’être trop parfaite et réservée. Ainsi qu’elle pensait, tout le monde compensait une qualité par un défaut, et la perfection ne pouvait être compensée que par quelque secrète et abjecte débaucherie qu’elle ne saurait déterminer pour l’heure, et qui n’était guère de son intérêt ; elle décida alors de chasser ces pensées et ces folles suppositions en observant le bâtiment particulier vers lequel elle se dirigeait.

Le mess des officiers avait belle allure, et était plutôt animé. Des jeunes officiers subalternes discutaient bruyamment au centre de la salle aux couleurs de béton et de carrelage blanc, et quelques vieux briscards à la voix brisée par le commandement grognaient à voix basse, qui de ses préoccupations personnelles et du spectacle de danse de leur fille chérie qu’ils manquaient en ce moment même, qui de la politique gouvernementale locale et de son manque de fermeté. Des débats passionnants sans doute, mais de peu d’intérêt pour Judith qui, armée de sa veste et de sa tenue bleue marine, une écharpe cachant son cou, venait de repérer le lieutenant d’élite qui s’était déjà servi d’un verre de blanc. Sans cérémonie, Judith demanda quelques doigts de whiskey directement au comptoir avant de siéger en face de l’ami Mountbatten. Et après que les relents sucrés de caramel et de bois de chêne eurent fini d’attaquer sa gorge après brève rasade, elle se lança :

-Bien joué, tout à l’heure. Vous mettriez à l’amende un sacré paquet de gens de mon grade, à vous battre comme ça. C’est comme ça avec toute la marine d’élite ?


Dernière édition par Judith Zola le Dim 15 Sep 2019, 22:22, édité 1 fois
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IV.

Interrogatoire amical.
La femme vint s'asseoir en face du lieutenant d'élite. Face à face, il la regarda ingurgiter son eau-de-vie, sans cligner des yeux, la fixant calmement. De son côté, il finit son verre également. Celui-ci fini, elle entama la conversation avec une question générique. Question basique, mais il fallait bien commencer par quelque chose.

- Oh, vous savez, dans la Marine d'élite, on est entraîné à se battre, sous toutes les formes de combat. La régulière s'occupe des missions de sécurité, de dispositifs préventifs et autres ; tandis que nous, nous sommes constamment au contact. C'est sûr que c'est plus exigeant... M'enfin. Quant à ce que je vous ai montré, ce sont des techniques assez spéciales. C'est un art martial peu connu du grand public. C'est le Rokushiki. Enfin, peut-être le connaissiez-vous déjà ?

Les petits groupes d'officiers discutaient tranquillement entre eux. Le mess était bien peuplé ce jour-là ; mais l'endroit où étaient les deux lieutenants était à une bonne distance du brouhaha, ce qui rendait leurs flots de paroles audibles pour l'autre.

- Je vois. Et vous, qu'est-ce qui vous a motivé pour rentrer dans la Marine ?

Mountbatten écoutait avec attention la réponse de Judith. Le parcours des officiers offraient toujours une part de curiosité ; il s'agissait de parcours souvent singuliers. La majorité des matelots, eux, s'étaient engagés pour la bonne position qu'offrait le métier. Gîte et couvert offert, et une solde à la fin du mois. Lorsque le métier se faisait rare sur certaines îles, la Marine était un moyen de s'en sortir. Cependant, servir le Gouvernement Mondial, c'était bien plus qu'une simple tâche qui permettait de subvenir à ses besoins. C'était un dévouement pour l'organisation, qui demandait discipline et, parfois, sacrifice.

- D'accord. Et... pouvez-vous m'éclairer sur ce dispositif sur lequel j'ai fait une expertise ?

Les rayons du soleil pénétrèrent dans la salle. Auparavant, ils étaient cachés par quelques nuages de passage. Le temps était radieux et la grande pièce en profita. Dehors, les sous-officiers entraînaient leurs hommes et les marins s'affairaient dans le port, tandis que les officiers se la coulaient douce, à discuter avec leurs pairs, à jouer aux cartes et à s'enivrer avec des doses modérées. L'alcool coulait à flot dans le bar, mais la prudence de tous avait pour effet de ne jamais écouler les stocks de l'établissement.

- Dites moi... Quels sont vos projets ? J'imagine qu'évoluer avec tout votre système en est déjà un, mais des projets plus personnels... qui n'incluent pas forcément la Brigade Scientifique... vous en avez ?

Les questions s'enchaînaient. Un intérêt mutuel semblait aider le fil de la conversation. Connaître des gens était un passe-temps enrichissant et toujours changeant, chaque individu étant unique.


Dernière édition par Mountbatten le Mer 18 Sep 2019, 16:24, édité 1 fois
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"Le Rokushiki ?" répéta-t-elle. "Jamais entendu parler." Bien sûr. Avant ses augmentations, quelques techniques de corps à corps enseignées en entrainement, Judith n'avait pas été une experte au corps à corps. Mais elle avait entendu parler de ces gens, sur Grand Line, capables d'exploser des rochers géants d'une main, ou de faire fuir un Roi des mers à coup de baffes. Les Capitaines Corsaires, les Yonko, les Amiraux. Judith était bien sur les Blues; et comptait y rester. La discussion continua au gré de l'humour de Judith et de Mountbatten, qui demandait alors son histoire d'origine.

Cela demanda un petit effort mental pour Judith, qui n'était pas du genre à confier son passé à n'importe qui. Contemplant son repas, et terminant une nouvelle rasade de vin, elle se mit à raconter une histoire.

"Mon histoire, c'est celle de tout le monde. Celle de n'importe qui, à des détails près. A chaque fois qu'on me pose cette question, je pense à deux personnes qui sont venus du même endroit, un endroit miteux que vous connaissez peut-être sous le nom du "Grey Terminal", sur Goa. Peut-être que vous en tirerez quelque chose."

Elle versa un autre verre, et remplit le verre de son interlocuteur de l'élite.

"La première, vous la connaissez sans doute,
commença-t-elle. C'est une ancienne des Rhino Storm, je crois. Serena Porteflamme. Elle était un peu plus jeune que moi à l'époque, je crois qu'on avait plus ou moins 6,7 ans d'écart, j'ai un peu suivi les infos à son sujet; à l'époque, grands et petits, on aimait bien voir comment les autres s'en sortaient... Mais peu importe, je m'égare."

"A seize ans, elle rejoint la Marine. Six ans plus tard, elle rejoint l'un des meilleurs équipages que la Marine a pu nous pondre en cent ans. Des gars qui ont nettoyé île sur îles des saloperies de pirates de Grand Line, avec Fenyang, puis ensuite Jacob. Ils se sont arrêté à Kamabakka à cause de soucis d'affectations, mais s'ils avaient continués jusqu'au Nouveau Monde, on serait probablement tous au chômage à l'heure qu'il est."

"Quand on entend parler d'elle, dépendant de qui vous raconte l'histoire, c'est comme si on vous parlait de plusieurs personnes différentes. Certains vous diront qu'elle était une héroïne. D'autres vous diront qu'elle était une tarée violente. Que ce n'était pas utile d'essayer de la comprendre; qu'il fallait se la recevoir en pleine gueule."

Judith sourit. "Et plus j'entends parler d'elle; et plus je me dis que personne n'avait rien compris. C'est ceux qui parlent le moins, qui pensent le plus.On sort de la fange et de la violence d'un coin aussi délabré, à seize ans à peine, pour servir et risquer sa vie pour une organisation qui ne vous a jamais fait de cadeau, si on est pas philosophes, on passe pas le camp d'entraînement. Mais laissez-moi vous parler du second exemple."

Elle sourit, repensant à ces histoires auxquels peu de gens portaient attention, alors qu'ils seraient bien malins d'écouter les briefings et de lire les rapports sur ces pirates et officiers qui percèrent dans leur domaine. A chaque personne son ambition, supposait Judith.

"Le deuxième gars vient également du même endroit, sur le Royaume de Goa. Grey Terminal. Sauf que lui, c'est un cinglé. Un vrai. Il se tape un voyage entier, des Blues jusqu'à Grand Line, avec une femme aussi tarée que lui,qui le lâchera pour devenir l'une des combattantes les plus célèbres de l'arène de Dead End, mais c'est une autre histoire- avec une intention simple : Rejoindre l'équipage de Jack Calhugan. L'équipage de Kiril Jeliev. Walters Scott. Hope, et en bref, le rassemblement des pires cinglés de Grand Line. Et il y réussit.  La suite, c'est l'histoire comme on la connait; Mahach est aujourd'hui l'un des plus célèbres pirates de la première partie de Grand Line. Peut-être bien le prochain corsaire, si l'on suit bien ses allégeances. Un type instable, mais quand on y pense, pas de raisons qu'il ne soit pas aussi philosophe que Serena. Il aurait abandonné aux premières îles de Grand Line. Un homme complètement fou, mais un homme complètement fou doté d'un plan. Me demandez pas comment je le sais mais... Le mec comptait construire un orphelinat, et se poser pour de bon."

Elle agita son verre à droite et à gauche, avant de le finir.

"Quant à moi ?" fit-elle, souriant énigmatiquement.

"Je suis au milieu de ces deux-là. Avec quelques chapitres en moins. J'ai intégré la Marine avec un plan derrière la tête. Mais j'étais trop philosophe et trop violente en même temps. J'ai été mise aux arrêts, et j'ai bien failli me faire virer si j'avais pas signé ce contrat qui m'oblige désormais à changer d'épaule et de genoux comme on change de chaussette, ou encore de tester des dispositifs haute technologie. Mais ne vous inquiétez pas; je le vis bien. Et on a tous un truc en commun; personne ne sait qui on est vraiment. Pas même nous."



Il était clair que le vin lui montait un peu trop à la tête, mais cela ne lui empêchait pas de rengainer, suite à la question de Mountbatten sur le dispositif en question.

"Plus ou moins, oui. Disons que la Marine est intéressée par le modus operandi d'une association révolutionnaire nommée 'L'Umbra'. Une faction de celle-ci s'est séparée pour devenir une organisation criminelle à part entière. Nous essayons de comprendre comment ceux-ci marchent, comment ces gens combattent, afin de pouvoir calquer certaines de leur technique contre eux... Ou pour au moins réaliser des contremesures. En d'autres termes, on veut des gens capables de pouvoir tenir le coup contre des gens comme Rafaelo ou Ombre sans pour avoir le même niveau de puissance. "


Vint alors la question sur les projets personnels... Mais Judith sentait déjà ses capacités cognitives flancher. Même si elle était déchargée pour le reste de la journée d'aujourd'hui et de demain, il valait mieux qu'elle rentre avant que le dernier verre ne frappe.

"Mes projets ? Si vous étiez de la brigade, comme moi, mais sans la moindre connaissance technique, vous en auriez sûrement également. Je vous en parlerai avec plaisir, mais je vais devoir m'excuser et vous laisser; j'ai quelques obligations à remplir avant de pouvoir prendre ma permission."


Judith se leva tant bien que mal, prétextant un souci de calibration, tendant la main pour la serrer une dernière fois.

"Je vous remercie, lieutenant. C'était un plaisir."


Sur ces paroles, elle quitta la table, tentant tant bien que mal de paraître sobre jusqu'à ses quartiers, où un matelas peu confortable l'attendait depuis bien trop longtemps.
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