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Une brebis égarée

Je regardai, quand l'agneau ouvrit un des sept sceaux, et j'entendis l'un des quatre êtres vivants qui disait comme d'une voix de tonnerre: Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait avait un arc; une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre.
Quand il ouvrit le second sceau, j'entendis le second être vivant qui disait: Viens. Et il sortit un autre cheval, roux. Celui qui le montait reçut le pouvoir d'enlever la paix de la terre, afin que les hommes s'égorgeassent les uns les autres; et une grande épée lui fut donnée. Quand il ouvrit le troisième sceau, j'entendis le troisième être vivant qui disait: Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance dans sa main. Et j'entendis au milieu des quatre êtres vivants une voix qui disait: Une mesure de blé pour un denier, et trois mesures d'orge pour un denier; mais ne fais point de mal à l'huile et au vin. Quand il ouvrit le quatrième sceau, j'entendis la voix du quatrième être vivant qui disait: Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval d'une couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l'accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les hommes par l'épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre.


Apocalypse, chapitre six, versets un à huit.
« Beau combat, mon Colonel. »

Le son d’un livre qui se ferme brusquement. Le prêtre tourna une tête désabusée vers le première classe qui venait d’interrompre son laïus. Face à eux, le Soleil se couchait sur l’océan, bordant les flots d’un rouge pénétrant. Un navire, un petit trois mats, s’éloignait lentement de la berge, enrobé d’un linceul de flammes. La gigantesque épée du prêtre était plantée dans le sol, dégoulinante de sang, tandis qu’il offrait sa sainte lecture aux âmes corrompues des hérétiques qu’il venait de châtier. Il leur offrait un aperçu de la vision d’horreur qui les attendrait dans les décennies à venir, tout en leur apportant le rayon d’espoir de l’apocalypse. Il les savait aux portes de l’enfer, mais ne pouvait se résoudre à laisser les âmes purger leur peine sans un maigre rayon d’espoir. Le Paladin soupira longuement puis se tourna vers l’imprudent. Celui-ci blêmit, se rendant à peine compte de son erreur. Alexander secoua la tête. Au bout de combien de temps parviendrait-il à leur faire enfin rentrer dans le crâne qu’il ne fallait pas le déranger en de pareilles circonstances. Il fit craquer sa nuque en inclinant la tête puis se ravisa. À quoi bon ? D’un geste, il rangea l’imposant livre dans une poche intérieure de sa veste, puis il replaça ses lunettes sur son nez.

« Il n’y a pas de beauté dans le combat. Seule l’absolution de tout péché compte. Purger cette terre du mal, voilà ce qui importe. »
expliqua-t-il, en se baissant.

Le prêtre s’empara d’une poigner de sable et la fit lentement couler entre ses doigts. Il laissa le vent emporter les milliers de cristaux, à la manière des cendres du bateau pirate. Un craquement sinistre répondit à son appel, tandis que le vaisseau miteux commençait à sombrer au fin fond des océans. Alexander soupira de nouveau, visiblement harassé par le lourd fardeau qui reposait ses épaules.

« Nous sommes le sable, instables et volatiles. Seul le roc peut résister à la tempête qui s’annonce. » marmonna-t-il à lui-même.

Il se releva d’un bond, puis retira son arme du sol d’un seul geste puissant. Il exécuta un moulinet pour en chasser le sang puis la rengaina. Sa prise n’avait pas été énorme, une petite dizaine de pirates, à peine primés. Il ne prendrait même pas la peine de ramener leurs corps, qu’ils reposent en paix au milieu de flots. Le pieu Colonel fit signe au première classe de le suivre, puis entama la longue montée sinueuse qui devait les amener au sommet de la falaise bordant cette crique maculée du sang des morts. Il se passa une dizaine de minutes avant que le soldat n’ose enfin prendre la parole. Il avait été le seul à descendre parler au Colonel, le reste du petit corps de garde qui l’avait accompagné était remonté après l’avoir aidé à neutraliser la menace. C’était un pêcheur qui avait signalé le navire. Les pirates avaient attaqué dès que Alexander avait prononcé son grade, grand mal leur en avait pris. Cela leur avait pourtant octroyé un trépas rapide, et presque indolore. Dieu puisse avoir pitié de ces âmes impies, et que les pires tourments leur soient épargnés.

« Mon Colonel. »


Le Padre s’arrêta, puis se retourna lentement. Il offrit un sourire jovial à son subalterne, tranchant radicalement avec l’expression qui s’était calquée sur ses traits quelques minutes auparavant. En dehors des combats, il devenait réellement un tout autre homme. En des circonstances ne le poussant pas à la ‘purge’, il n’était que le bon Père Alexander, protecteur des orphelins d’Orange Town. D’un geste de la tête, il autorisa le soldat à parler.

« Un messager vient de nous faire part d’une autre menace, je suis désolé de vous avoir dérangé durant votre office, mon Colonel. » s’excusa-t-il.

Le Paladin lui fit signe de continuer.

« Un de nos hommes manque à l’appel, il exécutait une ronde en dehors de la ville et n’a jamais présenté son rapport. »
lâcha-t-il entre deux respirations difficiles, visiblement harassé par le simple effort de gravir cette pente escarpée.

Alexander acquiesça. Inutile de lui poser les questions qui avaient certainement déjà été posées : en était-il sûr, qui était cet homme, était-ce normal etc. Tout ceci avait déjà du être vérifié, ses hommes savaient parfaitement quel niveau d’exigence il leur demandait. De ce fait, il se remit en chemin et rejoint la petite troupe d’une dizaine de Marines qui l’attendait en haut. Tous avaient déjà leur main posée sur leurs armes, et ils étaient au garde à vous. Parfait.

« Rompez, messieurs. Nous ne pouvons tolérer cette affaire, mettez tout le monde en branle bas de combat, je veux savoir ce qu’il est arrivé à notre homme dans les moindre détails. Je vais m’occuper moi-même de mener l’enquête au centre de la ville, quant à vous, vérifiez les différents points de patrouille. Déplacez-vous par groupe de trois. Première classe Rinji, venez avec moi, vous irez me chercher de nouvelles informations à la caserne. Compris tout le monde ? »
ordonna-t-il.

« Colonel. Oui, Colonel ! » hurlèrent-ils tous en chœur.

Voilà qui faisait plaisir. Alexander les envoya remplir leur mission d’un hochement de tête, puis il fit signe au première classe de le suivre. Tout ça ne lui disait rien de bon. Peut être en apprendrait plus en interrogeant tout d’abord les civils d’Orange Town.

PS : pas obligé d’avoir tué le Marine ou autre, t’as le champ libre ! ^^
    Spoiler:

    Orange, une ville charmante pour la plupart des gens mais qui me laissait indifférent. Un lieu que je ne pouvais réellement apprécier puisqu’il n’était pas tapissé de sang. Et du sang, j’en avais envie. Bien entendue mon corps était emplis de ce liquide permettant la vie, mais il est beaucoup moins amusant de se mutiler soit même que de tuer quelqu’un et de faire couler son sang partout. C’est donc avec des envies de meurtre de plus en plus grand que je traversais la ville. Ma main droite caresser doucement le manche de mon katana et commençais sérieusement à me démangeais. Mais il y avait trop de monde, je ne pouvais pas tuer quelqu’un puis répandre son sang partout sans être arrêter.

    C’est donc avec un certain énervement croissant que je sortis de la ville à la recherche d’une proie isolé. Oui, quelqu’un, seul en dehors de la ville, quelqu’un que je pourrais tuer. Civil, pirate, marins, je ne faisais aucune différence, tout ce que je voulais c’était tuer. Je marchais donc aux alentours de la ville, voir un peu plus loin, m’éloignant lentement. Ce que je voulais c’était trouver une proie et le plus vite serait le mieux. Une proie avec laquelle j’allais pouvoir jouer. C’est ainsi, au milieu d’un champ que je croisais un marin. Manque de chance pour lui. Il s’approcha de moi en me demandant ce que je faisais la. Ce fût ses derniers mots. Je dégainais ma dague avant même qu’il ne puisse réagir et, dans le même temps la lui planté dans la gorge. C’est avec délice que je sentis la légère résistance de la peau qui se tendit sous l’impact de ma dague avant de s’enfoncer lentement dans le larynx. La pointe de la lame réapparue légèrement derrière le coup. Un gargouillis se fît entendre, du sang coula de la bouche de l’homme qui ne tenait debout plus que par la force de mon bras. Je retirais la lame et il s’effondra.

    C’est avec un sourire malsain que je regarder le cadavre avant de planter à nouveau ma dague dedans. Celle-ci étant recouverte de soude provoqua légèrement plus de dégât. Je l’éventrais lentement répandant le sang sur le sol. Essuyant ma dague sur mon pantalon, je la rengainais avant de retrousser mes manche et de plonger mes deux mains dans la plaie béante. Prenant ainsi contact avec les organes et le liquide rouge de la vie. Je les ressortie dégoulinante de sang et partie. Oui, je ne devais pas rester dans les environ, après tout je voulais rester discret. Je retournais donc en ville, laissant le sang sécher sur mes main, celui-ci remontant jusqu’à mes coude. Je remis mes manches correctement et m’éloignais de la scène du crime. Maintenant que j’étais détendue, je retournais lentement en ville comme si rien ne c’était passé.
      Je suis l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin.

      Apocalypse 22 :13



      À l’évidence le travail avait été bâclé. Alors que le prêtre s’attendait à ce que ses hommes trouvent des indices aux différents postes de garde, que la traque soit ardue, voire impossible. Une véritable chasse, de quoi satisfaire ses appétits car les précédents pirates l’avaient à peine mis en bouche. Il sentait son sang bouillir d’impatience, plus l’annonce d’un combat se faisait sentir. Le première classe Rinji le surprit plusieurs fois à ricaner dans le vide, chose qui semblait l’inquiéter au plus haut point. Mais il ne pouvait pas entrevoir la grâce dont le Paladin était empreint. Il avait été touché par Dieu pour devenir sa main gauche, son bras armé sur terre chargé de purifier le monde de toute sa nuisance. Il était le dernier salut de l’humanité avant que l’Apocalypse ne vienne les enfouir dans des abysses de terreur. Il était le sauveur, le prophète du monde mais rien ne pouvait encore le comprendre. Il se savait animé de cette puissance incontrôlable et ne le percevait qu’à peine. Sa voie de lumière était toute tracée, mais pour le tester, son Seigneur avait placé là de multiples embûches que le Paladin se faisait une joie de surmonter. Il ne vivait et se complaisait que dans le bonheur d’autrui … et dans la purification. Sentir les chairs céder, les os se briser sous ses phalanges. Le dernier râle d’un hérétique lui procurait souvent un plaisir insoupçonné, comme si le fait que leur nature viciée s’exhale de leur entrailles par le tranchant de sa lame le rapprochait un peu plus de l’Eden à chaque fois. Oh oui, il ferait tout pour retrouver un jour ce paradis perdu des hommes, pour que la première âme pécheresse n’ait jamais existé ! Ainsi soit-il. Amen.

      Le Père Alexander se tenait les mains croisées dans le dos, souriant béatement à la jeune bergère qui rougissait devant lui. Son rictus étirait sa cicatrice d’une étrange manière, qui ne l’en rendait que plus attirant aux yeux de la jeune âme. Sa longue bure ne laissait pas deviner son appartenant à la Marine, mais les deux médailles épinglées à son épaule laissaient assez présager de son importance. Son col blanc, quant à lui, indiquait quel était ses attributions : homme de foi. Fanatique était le bon mot. N’était-il pas le bras vengeur, le Purificateur ? Il remercia d’une aimable parole la péronnelle pour ses informations tout sauf utiles puis se détourna de l’entrée de la petite ville d’Orange town. Tous avaient vu le Marine partir pour son tour de garde, mais pas un ne l’avait vu revenir pour son rapport, ni même entendu quoi que ce soit à son propos. Alexander soupira longuement. S’il était sorti sans être revenu, inutile de chercher à l’intérieur pour l’instant. Le première classe avait du aller informer les Marines en faction à la Caserne à présent. Peut être allait-il se décider à revenir à la fin. Le prêtre croisa les bras et se laissa aller à discuter avec un des hommes s’occupant de la garde des portes.

      « Depuis combien de temps le cherchez-vous, mon Colonel ? » fit celui-ci, pour briser la glace.

      « Depuis que sa disparition a été signalée. Pourquoi, auriez-vous des indices quant à sa localisation ? » répondit-il, légèrement agacé qu’un simple mousse ose lui parler sur ce ton.

      « N … non, mon Colonel. Mais peut être je me disais que … » balbutia-t-il, se rendant soudain compte que le généreux prêtre était avant tout son supérieur hiérarchique.

      « Que quoi ? Qu’il est allé se corrompre avec la chair, qu’il a failli à son serment ? Ridicule, Mousse. Apprenez à vous tenir. »
      le réprimanda-t-il, une moue de dégoût sur les lèvres.

      Le jeune matelot se recroquevilla et se fendit d’un salut militaire hésitant, mais persista néanmoins à parler à son Colonel. Après une dizaine de secondes à le faire patienter au salut, Alexander finit par lui faire signe de parler.

      « Sauf vot’ respect, mon Colonel, je me disais qu’il était plus logique de vous signaler toute personne suspecte entrant ou sortant de la ville et tout. Mon Colonel. » fit-il, à toute vitesse et sur un ton beaucoup plus formel.

      Le Paladin fronça les sourcils et se redressa légèrement. Il remonta ses lunettes sur son nez d’un geste machinal, puis il croisa les bras. Que voulait-il dire par là ? Cette jeune recrue avait tout son intérêt à présent.

      « J’ai vu quelqu’un sortir de la ville, un grand gars avec un long manteau noir, des cheveux noirs et tout. Et bien ce même type est rentré pas longtemps plus tard. Même s’il essayait de le cacher, j’ai vu qu’il avait du sang sur les mains … et le pantalon ! Mon Colonel. Il n’avait pas l’air blessé. Même qu’il avait un regard à vous faire froid dans le dos et tout, mon Colonel … » déblatéra-t-il, terminant presque à bout de souffle.

      Les yeux d’Alexander s’agrandirent. Pourquoi n’y avait-il pas pensé plus tôt ? Parce qu’il était peut être stupide de penser que son subalterne ait été tué par un homme de la ville peut être. Peu importait pour l’heure. Avec cette description, il était sûr de tenir le bon bout, du moins c’était ce que son instinct lui soufflait. Le prêtre décroisa lentement ses bras, puis entreprit de tirer sur ses gants, de manière à ce que les insignes inscrites dessus en lettres de sang ressortent bien. Un rictus malsain s’empara de ses traits, tandis qu’il tapota la tête du Mousse, bien plus petit que lui. Il lui adressa une claque amicale sur l’épaule puis ricana ouvertement. Il était à la poursuite du malin, ainsi ? Il fouilla dans ses poches et en tira une liasse de feuilles dont il sectionna le lien. Un léger chuintement métallique se fit entendre, et un léger dard de métal apparu dans la manche de sa veste. Une sainte fureur s’empara de son cœur, alors qu’il se lançait seul à la poursuite de sa proie. L’ensemble de ses hommes devait être à la recherche du corps, à l’extérieur. Le Colonel arborait un sourire sadique, tandis qu’il se dirigeait vers le cœur de la ville. Ses pas se faisaient de plus en plus pesants, et lourds. Une aura de massacre commençait à s’exhaler de chacun des pores de sa peau, tant sa haine du mal transpirait de lui. Le Purificateur s’était mis en route, et allait déloger l’épine de ténèbres nichée dans le cœur de sa ville. Il allait sortir de là cet infâme petit cancrelat puant qui osait s’en prendre à Sa ville. Le réduire en miettes, le faire absoudre ses péchés dans son propre sang. Le métal parlerait au nom du Seigneur, ce soi. Le métal purifierait les cendres de malignités qui s’étaient invitées dans la petite ville d’Orange town. Il ferait en sorte que tous soient témoins du châtiment du Très haut, que la victoire du bien sur le mal serait inéluctable. Il allait offrir à son Dieu cette morte mille fois méritée. Pour lui, nul tourment ne serait trop horrible : il avait osé lever la main sur son troupeau. Il était pour lui comme la chair de sa chair. Il verserait son sang en rémission des péchés …

      « Notre père, qui es aux cieux … donne moi en ce jour la force de réduire à néant le mal. Ne me soumets pas à la tentation mais arme mon bras pour qu’il soit infaillible … car c’est à toi qu’appartienne la puissance et la gloire pour les siècles à venir. Amen. »
      murmurait-il, tout en avançant dans les rues.

      Soudain, une ombre noire se profila devant lui, un sombre manteau enrobait l’homme. Alexander inspira profondément. Une forte odeur de sang émanait de cet homme. Du sang presque frais. Il connaissait cette odeur pour en avoir souvent aperçu. Il s’agissait du sang des innocents. Non que la senteur en était différente, mais il le sang des coupables avait toujours du mal à couler, sauf entre ses mains. Tous ses muscles se tendirent en une fraction de seconde, et six lames métalliques jaillirent de ses manches, se calant entre ses doigts. Il laissa un échapper un puissant rire sardonique avant de lâcher ses six armes en direction de sa proie. Les lames volèrent en une croix parfaite, quatre alignées verticalement et trois horizontalement, visant colonne vertébrale et épaules. Six pages semblaient enrober le lancer, six pages manuscrites portant l’injonction d’un des dix commandements. Tu ne tueras point.

      « La première parole nous enseigne que Dieu est Un, qu'il ne faut vénérer que lui seul. La deuxième nous commande de ne faire aucune image d'animal pour l'adorer, la troisième de ne pas invoquer Dieu en vain, la quatrième d'observer chaque septième jour en nous abstenant de tout travail, la cinquième d'honorer nos parents, la sixième de nous garder du meurtre, la septième de ne point commettre d'adultère, la huitième de ne point voler, la neuvième de ne pas rendre de faux témoignages, la dixième de ne rien convoiter qui appartienne à autrui. » scanda-t-il, à l’attention des gens horrifiés qui contemplaient la scène.

      Ce faisant, il dégaina deux nouvelles lames et les envoya en direction de sa cible, cherchant à réduire à néant cette sordide créature portant la marque du péché. Il répéta le geste, encore et encore, tout en déversant sa litanie aux oreilles de ses pieuses brebis.

      « Ainsi, par la parole de Dieu que tu as enfreinte, ton âme sera lavée de tout péché par ta mort, hérétique ! Tu ne tueras point ! Voilà le commandement que tu as enfreint, diabolique incarnation du Malin !! »
      hurla-t-il, à s’en faire exploser les poumons.

      De multiples veines saillaient de son cou, de ses tempes. Il paraissait furieux à en exploser, mais étrangement, son visage se peignait d’un sourire jubilatoire. Que commence la joute, et que la voix du Seigneur triomphe de ce combat ! Au nom du Père, du fils … et de la Purification ! AMEN !!
        J’étais entré tranquillement dans la ville, personne ne faisait attention à moi. J’attendais patiemment que quelque chose arrive. En effet, la marine avait sans aucun doute découvert la disparition de leur homme et devait maintenant être à sa recherche. C’est si amusant de voir la marine s’agiter dans tout les sens. Je ne me pressais pas, peu importe que l’on me découvrait maintenant. En effet, je me sentais capable de détruire la ville. Je fermais les yeux quelque instants en continuant à marcher, les mains dans les poches de mon manteau noir. En les rouvrant un pressentiment me saisis. En effet, j’étais sur maintenant que les marines était à ma recherche, à moins que ceux-ci soit une bande de fainéant bon a rien. Ce qui était fort probable.

        Ce pressentiment se confirma au son d’un rire puissant qui résonna derrière moi. Aucun civile ne pousserais ce gens de rire, c’était le rire d’un tueur. Par simple réflexe, je me jetais au sol afin d’éviter une attaque que je ne connaissais pas. Oui, on ne rigole pas pour rien comme sa et se réflexe me sauva sans aucun doute. Je vis passer cinq lames passé au dessus de moi. Une douleur à l’épaule droite me signifia que je n’avais pas plongé assez rapidement et je souris. Celui qui m’attaquait semblait être doué. Je me relevais rapidement en me retournant et remarquais un homme en manteau noir, beaucoup plus grand que moi. Il semblait fou.

        C’est avec une certaine surprise que j’écoutais son discours et j’en profitais pour enlever la lame qui m’avait blessé. Je la regardais quelque instant avant de la laisser tomber sur le sol, il s’agissait la d’une lame de baïonnette que l’on trouver sur les fusils des marins. Une attaque assez étrange d’après moi. A la fin de son discours il sortit deux nouvelle lame et je saisis la garde mon katana. Il les projeta en même temps sur moi.

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        Ma lame sortis avec rapidité de son fourreau et percuta au vol les deux lames que j’allais recevoir les projetant plus loin. Malheureusement pour certain, elles se plantèrent sur un civil qui ne c’était pas éloigné et qui s’effondra en criant. J’éclatais de rire, un rire froid et puissant. Une lueur de folie apparue dans mes yeux, tout cela allait être intéressant. Il parla encore un discours que je ne compris pas vraiment. En effet, je n’avais jamais était intéressé par la religion.

        - Épargne-moi tes discours foireux.


        Je rengainais mon katana comme si de rien était avant d’utiliser une de mes armes favorite, mon fruit du démon. En effet, peut-être qu’il arrêterais de me lancer ses lames pourries si il avait l’impression d’avoir les bras cassé.

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        Gardant ma concentration, je ne montrais absolument pas que moi aussi j’avais mal au bras me forçant à les bouger comme si de rien était. C’était difficile mais possible. Cet homme devant moi devait avoir la même impression, celle d’avoir les deux avant bras cassé, brisé. Une impression très désagréable pour ceux qui n’ont pas l’habitude mais qui me fît sourire encore plus. Je ne bougeais pas, la distance entre nous deux était parfaite pour anticiper une attaque et j’allais en profiter.
          Pour tous ceux qui vivent il y a de l'espérance ; et même un chien vivant vaut mieux qu'un lion mort.

          Le sang appelle le sang. Un dicton vieux comme le monde, mais tellement révélateur de la nature humaine. Le Père ne faisait pas exception à la règle, il jubilait même de voir ce contraste carmin colorer le sol d’Orange town, tant qu’il s’agissait là du sang des impies. Il se laissait peut à peu entraîner par la fureur du combat, laissant sa douce litanie le faire glisser sur une pente meurtrière. Son sang s‘échauffait à mesure qu’il parlait, et sa voix atteignait parfois des aiguës étranges, lui conférant véritablement l’air d’un démoniaque fanatique. Son discours était entrecoupé de rires malicieux, et rien au monde ne semblait pouvoir l’arrêter. Une montagne s’était mise en branle avec pour seul objectif l’anéantissement total de sa proie. C’est ainsi qu’il voyait ce pauvre petit meurtrier, pris dans les fils de sa toile aux fils d’acier. Enfermé dans ses griffes de fer, il le tuerait à petit feu, ferait bouillir son sang pour le voir hurler et implorer la pitié du Seigneur. Oh oui, il finirait par la lui donner, mais seulement après qu’il se soit pitoyablement répandu à ses pieds, repentissent et désireux de miséricorde. Oui, voilà qui seyait au Paladin. Voilà qui seyait au Très Haut, au Seigneur tout puissant. Que Sa gloire soit faite, et Sa volonté appliquée ! Ô mon Dieu, que ta sainte lumière enrobe ce pêcheur et lui brûle l’âme jusqu’à ce que son essence même soit réduite en cendres. Que les flammes de la justice le détruisent, que son sang s’évapore … que son agonie soit lente et douloureuse. Amen.

          Soudain, une violente décharge parcouru les deux bras du Paladin. Celui-ci lâcha un cri étranglé puis lâcha les deux lames qu’il tenait. Il voulut relever ses mains pour les contempler, mais la douleur fut telle qu’il ploya un genou à terre. Il découvrit ses dents en un rictus infernal, alors que la douleur le faisait revenir parmi le commun des mortels. Comment ses bras avaient-ils pu … Non, impossible qu’ils soient brisés, et pourtant la souffrance était bien là ! Il fit rouler ses épaules, cherchant à diagnostiquer cette étrangeté. D’un point de vue sensation, ses deux bras étaient en charpie, mais il ne voyait aucune lésion anatomique. Comment était-ce arrivé ? Ce diable possédait-il une quelconque capacité ? Il ne l’avait pas touché, ce ne pouvait donc être qu’un fruit du démon ! Ah, la Marine avait bien eu raison de le mettre en garde contre cela, mais jamais le prêtre n’avait voulu s’abandonner à pareille souillure : ils étaient l’incarnation du malin ! Une raison de plus pour châtier ce misérable gueux qui arpentait les rues de sa ville en toute liberté. Alexander se pencha au ras du sol et récupéra ses lames du bout des doigts. Il serra les dents, à s’en faire exploser la mâchoire, et releva sa main droite jusqu’à sa bouche. Ses traits étaient déformés par la haine et la douleur, mais il réussit néanmoins à saisir la lame entre ses dents. Il partit alors dans un éclat de rire sadique et s’avança d’un pas vers sa proie, les deux bras ballants. Il n’avait pas besoin de ses mains pour appliquer sa juste sentence ! Il était le Paladin, son corps entier était au service du Seigneur ! Il n’avait pas à craindre la douleur, car sa sentence outrepassait les limites humaines.

          « Il revint pour la troisième fois, et leur dit: Dormez maintenant, et reposez-vous ! C'est assez ! L'heure est venue ; voici, le Fils de l'homme est livré aux mains des pécheurs. » murmura-t-il, de manière audible malgré le pommeau de la lame qui lui barrait la bouche.

          Un nouveau cri retentit alors, un coup d’œil avertit le prêtre qu’une de ses brebis venait d’être sacrifiée sur l’autel du carnage. Non, cela s’était passé quelques secondes plus tôt, mais il ne l’apercevait que maintenant. Cette constatation attisa encore plus sa haine, si c’était possible. Pour mener le troupeau, il devait exiger des sacrifices, mais l’âme pécheresse qui lui faisait face avait détourné son feu purificateur et l’avait asséné sur une âme pure. Non, c’était la grâce de Dieu qui en avait décidé ainsi. Il avait décidé de ramener à ses côtés cette âme pieuse pour qu’elle siège à ses côtés pour l’éternité. Ce n’était pas un châtiment, mais une grâce qu’il lui faisait. Alexander savait reconnaître quand son Seigneur octroyait ses bienfaits à son troupeau, mais il ne tolérait pas le fait que cette offrande soit répandue par un hérétique. Il hurla de rage et se rua vers sa proie. D’un coup, il pivota sur lui-même et fit jouer son ‘bras cassé’ qui tenait encore une lame de baïonnette. Se servant de la force centrifuge, il la fit voler vers le pirate sans trop souffrir de ce geste. Il continua son geste pour bondir vers lui et lui asséner un redoutable coup de talon. S’enchaîna alors une véritable succession de coups, oscillant entre ceux qu’il assénait avec la lame pendue entre ses dents et ses pieds. Le prêtre se laissait guider par sa fureur et sa Foi, remettant son destin entre les mains de son sauveur.

          « Je verserais ton sang en rémission de tes péchés, hérétique, aberration, meurtrier !! » hurla-t-il, lâchant sa lame.

          Reculant d’un pas, le Paladin leva le pied et frappa de la pointe de celui-ci dans le pommeau de la lame, lui conférant une vitesse ahurissante. L’arme se mit à tournoyer à grande vitesse et fondit sur le pirate, mais Alexander n’en avait pas fini : c’était là les prémices de sa vengeance. Il se pencha soudainement vers l’avant et dégaina son épée à deux mains d’un mouvement circulaire du torse. La lame sortit de son fourreau et se planta net dans le sol. Il se releva alors et hurlant de douleur, bondit dans les airs. Il exécuta un parfait salto, tout en plaquant ses deux mains sur le pommeau de son épée, et d’un geste puissant, il trancha en diagonale, se réceptionnant par une roulade sur l’épaule. La force du coup était telle qu’il dut rouler plusieurs fois avant d’arriver à se stabiliser. Il sectionna alors sa manche d’un coup de dent, et tira dessus pour obtenir une large bande de tissus. Un myriade de lames en tombèrent, mais il en avait cure. Il enroula le tissu autour de ses deux mains, les forçant à rester attachées à son arme. Il dévisagea le pirate d’un air amusé. Ah il voulait jouer ? Et bien il serait servi. Relâchant ses efforts, le Paladin laissa le poids de l’épée entrainer ses bras blessés à terre. Il utiliserait son torse et la gravité pour lancer ses attaques, comment une âme impie pouvait-elle espérer lutter contre lui ? C’était ridicule !

          Se ruant à l’assaut de nouveau, Alexander fit jouer son torse pour donner à son arme l’amplitude nécessaire. Si ses bras refusaient de fonctionner correctement, alors il ferait en sorte qu’ils obéissent à sa volonté ! La douleur était certes présente, mais dans le feu du combat, elle paraissait négligeable ! De plus, fonctionner ainsi lui éviter une trop grande souffrance … il ne rester plus qu’à espérer que cette fois, le châtiment porte ses fruits. Et la sanction était irrévocable, la mort était au bout du chemin. Ainsi soit-il.
            Il surmonta la douleur, on voyait facilement qu’il avait mal et pourtant, il se forçait à bouger. Il avait du mal, son cerveau refuser d’obéir correctement. Chose normal dans ce genre de cas mais il était tout de même impressionnant. Il parvînt à mettre une lame dans sa bouche et je me préparer a l’assaut qu’il aller faire. Il tournoya sur lui-même et projeta une lame dans ma direction, je me jetais de coter afin de l’esquiver bien qu’elle s’enfonça dans le tissu trouant mon manteau. Il était doué, cela je devais bien l’admettre. Rare sont les hommes à surmonter la douleur afin d’attaquer. J’évitais aussi le coup de talon tout en dégainant ma lame. Le déluge de coup qui m’assailli me força à reculer de plusieurs pas. Je reçu plusieurs coup que je ne pouvais ni esquiver ni parer néanmoins, sa lame ne me toucha pas. Il recula d’un pas et projeta la lame qu’il tenait dans la bouche grâce à son pied. D’un geste rapide je tournoyais sur moi-même faisant voler le tissu dans tout les sens. La lame s’enfonça dedans et fût détourner de sa trajectoire ne faisant que m’écorcher le dos.

            C’est avec une certaine surprise que je remarquais qu’il avait saisit son épée la tenant a deux main. Il avait mal mais il continuait de se battre comme un fou. Il était maintenant en l’air et je bondis sur le côté pour éviter son attaque en diagonal. Je soupirais. Il avait commis l’erreur de sauter pour attaquer. En effet, il est quasiment impossible d’esquiver ou de rectifier la trajectoire d’une attaqué lorsque l’on est en l’air. Alors qu’il se réceptionnait en une roulade magnifiquement réussis, je dégainais enfin et lentement mon katana. Cet homme avait assez joué avec moi. Avant qu’il ne revienne à moi j’enlever mon manteau qui avait prit du poids pendant le combat. Faisant à nouveau attention à mon adversaire je remarquais qu’il avait maintenant les mains noué autours de la garde de son épée. Sa manche étant déchiré, plusieurs lames étaient tombées par terre. Il attaqua à nouveau en faisant agir son torse pour faire bouger sa lame.

            Je me propulser vers lui en une attaque frontale. Tout en annulant une partie de ma première technique, sur le bras gauche. Cela me soulagea immédiatement, néanmoins, je bondit vers mon adversaire avant d’utiliser une autre technique.

            kin'niku

            Ce fût le tendon d’Achille droit qui fût touché, une brûlure intense comme une déchirure. Je souris encore plus sachant que j’allais tomber à l’arrivé. Je frapper de toute mes force, quitte ou double prévoyant que lui aussi allait tomber je frapper un peu plus bas.
              Le Démon est en chacun de nous, mais il est des hommes qui ont passé un pacte avec lui. Des hommes qui ont sacrifié jusqu’à leur âme pour un marché qui n’est jamais équitable. Le prix de leur âme est à leurs yeux une ridicule compensation au pouvoir procuré par la vie matérielle, mais ils ne pensent jamais au spirituel. Seule la vie aux côtés du Seigneur a une importance, et il faut la mériter. Pourquoi croyez-vous que nous sommes soumis à la tentation ? Car l’homme se doit d’être plus fort qu’elle. Il ne faut pas y céder, mais là n’est pas le rôle du Malin. Il profite de notre part de faiblesse et transfigure la grâce de Dieu. Le plus beau présent de notre Seigneur, notre libre arbitre, est son terrain de prédilection c’est pourquoi nous devons être pieux et vivre une vie de prières. Nous sommes le troupeau égaré du Très haut, et ma tâche est de retrouver les voies de l’Eden en écartant le démon. Mais il peut prendre de multiples formes …

              La douleur … disparue ! Le bras gauche était restauré. Quel ironie. Le Paladin, le Purificateur se trouvait face à un pouvoir maléfique. Un don issu des plus sordides recoins de ce monde, quelque chose dont la simple mention suffisait à ébranler la foi des plus pieux : un fruit du démon. Rien que le nom de la chose en disait long ! Plus que la douleur, ce fut une bouffée de rage qui emporta son attaque. D’un geste, il déchira le tissu qui entourait sa main par sa seule force et il lâcha son épée. L’arme s’écrasa au sol dans un bruit mat, et le prêtre pivota pour éviter le coup meurtrier de son adversaire, lorsqu’une douleur sourde lui écrasa le talon. Il roula à terre mais parvint à se maintenir hors de portée d’un autre coup assassin, mais il ne fut pas assez vif. Une lame acérée lui déchira le dos, ouvrant tissu et chair. Alexander laissa échapper un cri de douleur, puis il s’écrasa au sol, face contre terre. Il essaya de se relever avec son bras touché par la malédiction, mais la souffrance le ramena à terre. Il roula sur son épaule gauche, puis se mit un genou à terre, ne pouvant plus mobiliser sa cheville pour l’instant. La douleur était sourde, et bien plus handicapante que celle qui martelait son bras. Le prêtre sentait un liquide chaud couler le long de son dos, mais rien de bien inquiétant : il avait déjà vécu pire ! Il arracha ce qu’il restait de son manteau en loques et le jeta à terre, et il vit qu’il était maculé de son propre sang ! Dire qu’il n’avait pas encore réussi à atteindre durablement son adversaire … L’habit glissa sur le sol avec un étrange son métallique, et une myriade de lames s’en échappèrent. Il devait être incroyablement lourd, ainsi garni, mais il était tant abîmé qu’il représentait une gène à présent. Le prêtre se releva alors, se tenant fièrement sur sa jambe saine. L’autre lui fournissait un appui précaire, mais nécessaire. Son bras droit pendait pitoyablement sur son côté, mais il dévisageait son adversaire avec une haine renouvelée.

              « Je t'exorcise, Esprit très impur, ainsi que toute entreprise de l'Ennemi, toute illusion, toute légion. » commença-t-il, faisant jouer une lame argentée entre ses doigts.

              Il se mit en garde, la lame de baïonnette à hauteur de ses yeux, puis se mit à ricaner doucement, continuant son étrange litanie. Il posa alors le pieds gauche à terre, son pied blessé. Tous les muscles de son corps se contractèrent, tandis qu’il faisait jouer l’insidieuse douleur à son avantage. Sa cheville s’était pliée, elle n’était pas véritablement brisée. Ainsi, ce fruit malsain jouait avec les illusions de douleur, et rien d’autre ? Amusant comme constat. Cette chose était définitivement habitée par un pouvoir du démon, et il fallait lui régler son compte de manière … définitive.

              « Au nom du Seigneur, arrache-toi d'ici et va-t-en hors de cette créature de Dieu. Que Celui-là te commande, qui a voulu que tu fusses précipité du plus haut des cieux dans les abîmes les plus profonds de la terre. Qu'Il te commande, Celui à qui la mer, les vents et les tempêtes obéissent. » continua-t-il, gagnant en force à chaque instant.

              Une fois que le prêtre compris que son corps ne faisait que réagir à de simples stimuli démoniaques, il savait que sa volonté pourrait l’aider à ignorer une partie de cette insidieuse douleur. Ainsi, il pointa son arme vers son adversaire, puis avança d’un pas, tentant d’ignorer au mieux la douleur de sa cheville. Il boitilla, faillit flancher au moment où il posa le pieds, mais il tint bon. Une pellicule de sueur apparu sur son visage, témoin physique de l’effort qu’il faisait. Mais malgré la douleur, son expression était terrifiante. Il offrait un sourire machiavélique, à mi-chemin entre haine et folie destructrice. Ses yeux étaient écarquillées et son âme n’aspirait qu’au tourment de cet hérétique ayant pactisé avec le démon.

              « Ecoute donc, Satan, et tremble, Ennemi de la Foi, Ennemi du genre humain, fournisseur de la mort, voleur de vie, détrousseur de justice, source de tous les maux, foyers des vices, séducteur des hommes, trahisseur de peuples, entreteneur de jalousie, monstre d'avarice, cause de discorde, inventeur de toutes douleurs : pourquoi restes-tu là et fais-tu de l'opposition, quand tu sais que le Christ, qui est le Maître, ruine toutes tes entreprises ? » hurla-t-il, avançant d’un nouveau pas douloureux.

              Animée par la puissance de sa foi, sa voix n’en était que plus assourdissante. En lui, ces paroles animaient un feu grandiose. Il sentait la douleur refluer, la force gagner chacun de ses membres. Il sentait même la douleur acide de son dos cesser petit à petit. Il exorcisait cette âme en peine et se délivrait par là même du fardeau de la douleur en s’en remettant peu à peu au dessein de son Dieu. Une haine ardente envahissait sa voix, la gonflant et faisant vibrer l’âme de ceux qui étaient encore restés là à contempler le massacre, ou le combat. Peu importe comment ils pouvaient nommer cela. Ils virent alors un homme frappé dans le dos, blessé grièvement, selon les apparences, qui se relevait et scandait le nom de la cause qu’il s’était juré de défendre. Ils voyaient un Colonel de la Marine qui luttait contre le fléau pirate qui menaçait le monde entier. Un homme couvert de sang, dans une bure noire : un homme de foi qui ne reculait pas devant son propre sacrifice. Ils virent l’incarnation d’une foi envers une cause juste, celle qui servait à les protéger. Mais alors, pourquoi seulement en cet instant, leur cœur battait avec cet homme ? Pourquoi ils se sentaient emportés par sa volonté ? Une raison toute simple, la Foi les transportait. Ils le voyaient bien : il ne se battait pas pour quelque chose d’aveugle car il semblait lui-même palper cette force et la faire sienne. Sa sagesse était grande, mais il la tirait de ces divins écrits. Il était le prophète, l’élu de Dieu. Il était son Purificateur.

              Il avança d’un nouveau pas, alors qu’un brasier de piété s’incarnait en lui. Dans la minuscule place, il semblait avoir grandi de deux mètres, et l’air sembler s’assécher autour de la sainte évocation. Il exhortait le démon à sortir hors du corps de cette âme impie, et sa Foi lui en donnait la force nécessaire. Une autre voix s’éleva alors à côté de lui, l’encourageant à la victoire. Une voix du peuple, une voix innocente. Le Père ne se laissa pas déconcerter par celle-ci, il sentait le soutien des hommes grandir en lui, l’animant d’une force encore plus grande. Il sentait le meilleur de chaque personne affluer vers lui et lui redonner courage car il ne s’agissait que du pouvoir de sa propre volonté sur le corps. Il posa à nouveau son pied à terre, mais cette fois ne grimaça pas : la douleur semblait partie. Il bougea alors son bras droit, et une décharge lui foudroya l’épaule. Sa bouche se tordit en un rictus de haine, masquant celui de souffrance. Il leva son bras à l’horizontale du sol puis le ramena vers lui, se frôlant le front, suivi du cœur, de l’épaule gauche et enfin de la droite. Sa lame était toujours pointée vers son adversaire et il ne broncha pas à mobiliser son bras touché par le maléfice. Il jugulait cette terrible douleur par la seule force de sa volonté, car il était le Paladin. Il attrapa ensuite sa croix d’argent et la porta à ses lèvre, l’embrassa tendrement puis sans crier gare s’élança en avant. Il tailla deux fois dans la chair de son adversaire, le marquant d’une croix divine, puis il roula à terre, passant derrière lui. Il se réceptionna sur sa cheville sainte, puis se remit debout. Il attrapa alors son symbole de sa main droite, étouffant un cri de douleur lorsqu’il bougea le membre, puis pointa le symbole vers le meurtrier, victime de la corruption d’un fruit du démon.

              « Va-t'en donc au nom du Père » recommença-t-il, taillant une nouvelle croix sur son adversaire.

              « Et du Fils. » poursuivit le prêtre, avec un nouveau coup.

              « Et du Saint-Esprit ! »
              continua-t-il, en exécutant une fois encore ce coup.

              « Fais place à l'Esprit Saint, par ce signe de la Sainte Croix de notre Sauveur, qui, avec le Père et ce même Esprit, vit et règne dans tous les siècles des siècles. » fit-il en hurlant, avec une dernière attaque dévastatrice.

              Sous l’impact du coup, l’arme se brisa nette, dans un son qui se répercuta longtemps dans la place. Un murmure apeuré de la foule accueillit les assauts du prêtre, mais celui-ci n’en avait pas terminé ! Il se ramassa sur lui-même, épargnant sa cheville blessée, puis attrapa le pommeau de son épée à deux mains, de laquelle il s’était rapprochée au fur et à mesure de ses attaques. Il se releva en pivotant sur lui-même et frappa son adversaire du pommeau de son arme, où une croix trônait en maîtresse tout en espérant imprimer cette marque sur le front de l’âme damnée. Le choc sourd qui en résulta sonnait la fin de l’acte de piété du prêtre. Il fit alors pivoter l’arme dans sa main, avec une force et une agilité insoupçonnée, et asséna une dernière attaque enragée, cherchant à décapiter la créature du Démon qui avait osé se mesurer à lui. S’appuyant alors sur son arme, il se recula d’un pas, la douleur commençait à affluer de nouveau en lui, mais la prière n’était pas terminée. D’une passade tenant plus de l’esbroufe qu’autre chose, il rengaina son arme et joignit les mains en salut à son Dieu miséricordieux.

              « Ainsi soit-il ! » termina-t-il.

              Ses derniers mots retinrent le souffle de ceux qui s’étaient massés là, autour d’eux. Les spectateurs de cet office désabusé. Le prêtre se tenait là, face à la créature qu’il avait exorcisé à grand renforts de coups et le peuple s’était massé autour de la scène. Des Marines s’étaient même mêlés à eux, admirant la force d’un Colonel, comparé à eux, simples soldats. La cloche retentit soudain dans la cité. L’alarme était donnée, bientôt ses hommes viendraient l’aider à achever le travail …

                [HRP: désolé c'est cour mais je savais pas trop quoi mettre.]

                Ma lame le toucha, s’enfonçant dans son dos tendit que la sienne me rate de peu. Une chance pour moi. Je m’écroulais à l’atterrissage roulant sur moi-même m’éloignant ainsi de l’homme qui voulait absolument me tuer. Je me relevais avec une certaine difficulté et interrompais ma technique situé sur ma cheville. Je fis fasse à mon adversaire enragée prêt à recevoir ces attaques qui allait sans aucun doute être dévastatrice. Une voix encouragea mon adversaire, je n’avais plus beaucoup de temps. Il fonça vers moi et frappa d’abord à la verticale. Je levais ma lame parant la sienne mais il me manquer de la force par rapport a lui. Je fut obligé de céder et elle m’entaille, une fois à la verticale et une autre fois a l’horizontale formant une croix. Avant que je ne puisse réagir il refît la même chose et bien que je reculais d’un pas cela agrandit tout de même la plaie qui saigna de plus en plus rapidement. Ma vue se troubla momentanément lorsque je ressentie la vague de souffrance semblable au bonheur atteindre mon cerveaux. Néanmoins, je ne voulais pas mourir tout de suite, j’avais encore des choses à faire.

                Je me retournais brusquement et frappais dans sa direction en espérant le toucher. Il se releva et entama une sorte de prière à mon encontre et je failli éclater de rire. En effet, prier dans ce genre de circonstance était pour moi une absurdité. Déjà que prier tous cour n’était pas vraiment mon activité favorite. L’attaque qui suivie me surpris mais je parvins tout de même à l’esquiver en reculant précipitamment, oui, il avait beau être fort, je pouvais toujours le combattre. Ma blessure saignait de plus en plus mais je ne m’en préoccupais pas. Il m’envoya une attaque d’un geste ample, avec une épée aussi lourde il ne pourrait pas l’arrêter immédiatement. De plus, je pouvais voir clairement qu’il visait ma gorge.

                Je me baissais courant vers lui, la lame passa juste au dessus de ma tête. Courant vers lui, je le percutais la lame de mon katana en avant voulant le repousser le plus loin possible. Le mettre hors d’état de nuire et fuir afin de survivre. Oui, bientôt il y aurait suffisamment de gens pour poser problème et je ne comptais pas rester ici toute ma vie. Que se soit dans une tombe ou en prison.
                  Douleur. Sang. Le métal perçait le tissu, répandant un flot de sang dans le dos du prêtre, conservant son attitude pieuse sans chercher à se dérober à la souffrance. Le pirate était accolé à lui, pris entre le marteau et l’enclume de sa foi. Le piège s’était refermé, car nul tourment n’était assez grand pour un être tel que lui. Guidé par la volonté de Dieu, le Paladin avait asséné son verdict avec une telle conviction que tous avaient tremblés. Sa main s’était refermé sur le bras de sa proie, il l’avait attrapée et ainsi condamnée à une peine incommensurable. La lame fouillait sa chair, à tel point que son bras n’en paraissait que moins douloureux. La garde du kana s’appuyait contre son flan, et la pointe en ressortait juste derrière. Transpercé par l’arme, le prêtre affichait un sourire béat, car son sang coulait à présent sur les doigts de sa victime. Son sang était versé en rémission des péchés. En symbiose avec ses croyances, il était transpercé au flan, mais nulle lance, nulle crucifixion. Nul calice pour recueillir ce sang céleste, baigné de tout l’amour de Dieu. Il ne pouvait cependant pas mourir car son destin n’était pas de ressusciter trois jours plus tard mais bien de réduire à néant cette âme impie. Le Paladin referma sa seconde main sur le bras de son adversaire puis il enfonça un peu plus la lame, sans émettre un son de protestation. La foule s’était arrêtée de murmurer, un silence inquiétant trônait dans la place, un silence de mort. Alexander amena le pirate à quelques centimètres de lui puis haussa la voix, de façon à ce que tous l’entendent.

                  « Et voici mon sang, versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. » fit-il, alors que le précieux liquide s’épanchait à ses pieds.

                  Soudain, un vent glacial envahit l’endroit. Une onde gela tous les hommes présents jusqu’aux os puis elle se concentra autour des deux combattants, faisant voler leurs habits. Les yeux du Paladin s’animèrent d’une étrange lueur bleuté puis une aura dorée émana de ses mains et s’enroula autour de la lame avant de disparaître pour former comme un léger halo autour de sa personne. Le prêtre recula alors sa tête puis offrit un magistral coup de boule au pirate, le lâchant par la même occasion. Il recula d’un pas, son front s’ouvrant sous la puissance de l’attaque. Chose étrange, cependant, aucun sang n’en sortit. Ignorant royalement la douleur de son bras et le katana planté dans son flanc gauche, Alexander arracha sa veste et l’envoya valdinguer un peu plus loin, révélant l’horreur de la blessure. Son épée à deux main tomba, en revanche, non loin de lui mais il ne lui adressa pas même un regard. Il arracha, de même, le haut de sa bure, révélant son torse marqué par les multiples cicatrices. Aucun sang ne semblait à présent couler de son ventre, alors même qu’il était transpercé d’une arme ! Il retira l’objet d’un geste sec et le fit tourner dans ses mains. Une grande part de la foule s’agenouilla devant ce miracle, aucun sang ne s’épanchait plus à présent de la blessure. La chair était pourtant fendue des deux côtés, mais le prêtre avait commençait à psalmodier, demandant pieusement à son Seigneur la force nécessaire pour venir à bout de cette épreuve. Sa peau sembla adopter la teinte du cuivre tandis qu’il s’avançait vers le pirate. Toute douleur semblait avoir disparu de son corps, mais il savait qu’il ne pourrait maintenir cet état trop longtemps. D’ici quelques minutes, voir secondes il s’écroulerait à terre pour se relever quelques jours plus tard, partiellement remis de ce combat.

                  « Relevez-vous, mes frères car vous êtes des Soldats de Dieu. Soyez témoins de la justesse de son châtiment. Et que son règne vienne pour des siècles et des siècles. » adressa-t-il, à l’attention des hommes massés autour du combat.

                  Tous sans exception étaient impressionnés par la puissance de leur Colonel, et surtout par ce halo cuivré qui lui donnait l’air d’un envoyé du Seigneur, du moins plus qu’auparavant. Certains imitèrent le signe de croix qui terminait chacune de ses prières, tandis que d’autres dégainaient leurs armes. Il était temps d’asséner le coup de grâce, pour les deux camps. Alexander leva bien haut le katana subtilisé à son adversaire, ordonnant à la juste lumière du Créateur de lui donner raison. Il relâcha sa concentration et interrompit sa prière une fraction de seconde, préférant donner toute la puissance possible à son coup, et ce, au mépris de la douleur et du sang qui s’épancha à nouveau de sa blessure. Poussé par la force de sa foi et la haine qui s’écoulait en lui, il tailla trois fois, formant une parfaite étoile de souffrance pour sa proie. Puis, abandonnant toute retenue, il lança l’arme au loin et se rua à main nues sur lui.

                  « Que le bûcher des enfers purifie ton âme d’hérétique et puisse ces flammes te pardonner tous les tourments que tu as infligé, infâme pêcheur ! »
                  hurla-t-il, avant de serrer les poings et de frapper.

                  Ses mouvements désordonnés trahissaient l’état de fureur et de douleur dans lequel le Paladin se trouvait, à mi-chemin entre folie destructrice et incapacité due à la douleur. Il ne désirait qu’une seule chose avant de s’écrouler : attraper le pirate par le col et lui enfoncer le crâne de ses puissantes mains. Cependant, comme il avait perdu le contrôle sur le flot de ses prières, la douleur revint aussi sec, et il en fût de même pour le sang. À présent, il n’y avait plus qu’à espérer que ses coups portent leurs fruits avant que les dernières réserves du Paladin ne soient dévorées par la flamme ardente de sa folie. Car même s’il était prêt à mourir pour emporter ce pirate dans sa tombe, son corps finirait par le lâcher. Il n’en mourrait certes pas, la blessure n’était pas assez critique pour cela. Il n’y avait à présent plus qu’à espérer qu’il aurait fini de réduire sa proie à néant avant de s’écrouler car le châtiment que ses hommes réserveraient alors cet homme n’en serait que plus cruel, sans compter que le miracle qui venait de se produire devant eux en serait largement atténué. Certains se fendirent d’un signe de croix, imitant par là la prière rituelle du Paladin, tandis que d’autres dégainèrent leurs lames. Les femmes se cachèrent les yeux, préférant ne pas voir le sang couler, même s’il s’agissait de celui d’un meurtrier.

                  « Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit … »
                  commença-t-il, ponctuant chacune de ses syllabes par un coup.

                  La puissance des attaques allait crescendo, mais elle ne faisaient que se mêler aux dernières forces du Paladin, tandis que le sang jaillissait à nouveau des entailles de l’arme. S’il avait légèrement atténué l’hémorragie auparavant, celle-ci était décuplée par les mouvements douloureux qu’il faisait subir à son corps. Soudain, tout ceci n’eut plus aucune importance, la douleur était si grande qu’elle grava un voile rouge devant ses yeux.

                  « A-MEN » hurla-t-il, rassemblant ses deux poings en une ultime attaque contre les tempes de son adversaire « … PUNCH !! »

                  Alea jacta est
                    [HRP: désolé, un peu pitoyable comme fin.]


                    Ma lame se planta dans sa chaire, je souris en pensant que tout allait être fini. Cet homme allait enfin mourir. Du moins c’est ce que je pensais. Il ne recula pas d’un pouce. Relevant les yeux je remarquais que ma lame était effectivement plantée dans sa chaire. Très profondément. Son sang coula sur mes mains, une sensation douce et agréable. Une première main se referma sur mon bras puis la deuxième, la lame s’enfonça encore et je fus forcé de m’approcher de cet homme. Il parla mais je ne l’écoutais pas, cela n’avait pas d’intérêt à mes yeux. Peut-être que j’aurais du faire attention a ces propos mais justement, cette même attention fût détournée par le vent glacial. Celui-ci était horrible et me gela jusqu’au os. Mes habits volèrent dans tout les sens. Une lueur dorée apparue quelque instant mais je ne pus en voir plus. Un magnifique coup de boule me cueillis en plein visage. Je grimaçais et reculais brutalement lorsque ces mains me lâchèrent. La vue brouillé je faillis tomber à terre.

                    J’avais mal au crâne, mal partout, les blessures qu’il m’avait infligées allaient causer ma perte. Lui par contre, il semblait en pleine forme. Il retira le katana et aucune goûte de sang ne coula de la blessure. Je fronçais les sourcils avant de décider que c’était trop. Alors qu’il allait m’attaquer, je fis demi-tour et m’enfuyais. Oui, je ne comptais pas mourir dans cet endroit moisi. Un civil se jeta sur moi pour tenter de m’arrêter, mon poing le cueillis en plein visage suivi de ma dague. La gorge coupé, il s’effondra. La respiration bruyante, j’étais pressé et ce n’est pas parce que mon sang coulé sur le sol que je ne pouvais pas me battre contre des civils plus moisi les un que les autres. Grognant, j’entendis un crie derrière moi venant de mon précédent adversaire. Les poils de ma nuque se hérissèrent, du coin de l’œil, je vis ma lame être envoyé au loin.

                    Je courus dans cette direction, je ne voulais plus me battre, du moins pour le moment. Défié la marine c’est amusant, mais finir en prison a quelque chose d’extrêmement peu attirant. Surtout que la bas il y a peu de chance que je puisse m’amuser autant. Je souris. Dague prête à être utilisé, je me contentais la plupart du temps d’esquiver les attaques. Poursuivie de toute part, je faisais en sorte de ne pas perdre de vitesse. J’étais doué pour ce genre de chose, la fuite et la meilleure option du tueur après tout. Ma dague trancha une deuxième gorge puis s’enfonça dans le thorax de deux autres hommes. Enfin mon chemins fus libre, quelque marine me coururent après et je parvins à récupérer mon katana sur le sol. Je rengainais ma dague recouverte de sang gardant mon katana en main. Je ne réfléchissais plus, me contentant de courir. Tournant dans les ruelles, je me dirigeais vers la sortis, une sortis qui serait sans doute garder par quelque homme.

                    Je parvins à semer ceux qui me coursaient, sans doute était-il retourner auprès de leur commandant pour l’aider. Je sortis rapidement de la ville en passant par les petites rues, endroit ou personne n’aller se poser pour attendre. Après tout il y avait trop de passage. Atteindre la forêt ne me prit que quelque minute et après mettre réfugier sous les arbres, je finis par arrêter de courir. Soudain mon cerveau réfléchis et je regardais ma dague. Le fourreau était troué, de la poudre s’écoulait et cela sentait le brûler. *Putain merde !*. Ce fût mon unique véritable pensée, sous le coup de la colère je donnais un coup de tête au premier tronc présent. L’arbre trembla et du sang coula sur mon visage montrant que j’en avais trop fait. Laissant de coté le problème de ma dague, j’essuyais mon katana et le rengainais avant de continuer à m’éloigner. Je devais partir et vite, sinon, ce serait la mort.