...
Elle se trouve sur le rebord d'un navire marchand, autour de la jeune femme, un vacarme. Celui des matelots à la tâche, du capitaine donnant ses derniers ordres avant le débarquement, du piaillement des mouettes. Et dans ce brouahaha, notre demoiselle contemple l'île en vue, accompagnée de trois âmes innocentes ; Lady Pourpre Pasca et son petit garçon Antoine Pasca et un grand homme à la chevelure ébouriffée du nom d'Idir Souman.
Lady Pourpre Pasca s'étonne de la petite taille de l'île.
- Est-ce vraiment La Nouvelle Ohara ? Je la pensais plus...
- Grande ? S'exprime Idir Souman dans un long soupir.
Amnis essaie de briser le silence, mais ne trouve rien à dire qui ne pourrait frustrer la grande dame. Car la bibliothécaire ne sait rien de la grandeur des îles, si ce n'est sa terre du sud, Bliss. Alors, elle reste silencieuse sur le rebord et attend patiemment.
- Mère ! Mère ! S'exclame le jeune garçon.
- Oui, la mer est basse. S'exprime à nouveau Idir Souman dans un long soupir.
Lady Pasca, turbulente comme une enfant pouffe un rire avant de parler.
- Divertissez-moi Amnis, je n'en peux plus de ce Saroual.
- Mon nom est Sarouman ! Non... Réplique confus l'homme aux cheveux ébouriffées... C'est Souman, mais vous pouvez m'appeler Idir.
- Il semble qu'Antoine vous demande. Dit-elle de sa voix fluette.
- Mon fils n'a guère la noblesse qu'il mérite.
- Et si vous êtes si noble, pourquoi voyagez-vous à bord de ce navire... S'exprime Idir dans un long soupir.
- Car le capitaine est mon mari ! S'écrie Lady Pasca pour qu'enfin ses prunelles s'attarde sur le beau capitaine.
- J'en ai de la chance d'avoir un homme de son envergure.
- Mère ! Mère ! S'exclame le petit Antoine.
- Oui la mer est haute ! S'élance Idir dans une mimique qui n'a plus rien d'un soupir, mais née d'une gestuelle autodestructrice.
- Il parle de moi, sa mère ! Voyons.
De la haine dans les yeux du pauvre Idir et dans tout ce brouahaha, la jeune Amnis, toujours confuse, pas moins incomprise des matelots qui la reluque de temps à autres.
- Oui. Oui. Las de tout propos aristocrate. Hautaine, la mère, c'est ce que je dis.
Non habituée à un tel traitement négatif, Lady Pasca se retire dans sa cabine en arrachant son fils du spectacle que seul un enfant pourrait percevoir.
- Mais quel imbécile ! Une femme de mon rang ! Si belle, splendide, charmante, magnifique, puissante, élégante, somptueuse, brillante et encore plus brillante la nuit. Je suis une étoile ! Quel imbécile ! Moi si, extraordinaire, séduisante, poétique, impératrice, dentifrice...
Marmonne t-elle en s'éloignant des deux compères qui retiennent un rire.
Regardant l'horizon et l'île qui s’agrandit au fur et à mesure que le navire avance, spectacle fantasmagorique que le jeune Antoine a décelé quelques temps déjà, voilà pourquoi il s'est exclamé auprès de sa tendre et dégénérée de mère.
- Les nobles m'épuisent, eux et leurs manières. S'affirme Idir dans un grand sourire.
- Durant tout ce voyage, tu n'as décroché que quelques mots. Qu'est-ce qu'une innocente comme toi fera sur Ohara ?
- Je suis là pour retrouver l'amour.
- L'amour ?
- L'amour de lire.
- Et bien, j'espère pour toi que l'on arrivera à destination avant la tempête.
La tempête ?
Elle se prépare...
Elle se trouve sur le rebord d'un navire marchand, autour de la jeune femme, un vacarme. Celui des matelots à la tâche, du capitaine donnant ses derniers ordres avant le débarquement, du piaillement des mouettes. Et dans ce brouahaha, notre demoiselle contemple l'île en vue, accompagnée de trois âmes innocentes ; Lady Pourpre Pasca et son petit garçon Antoine Pasca et un grand homme à la chevelure ébouriffée du nom d'Idir Souman.
Lady Pourpre Pasca s'étonne de la petite taille de l'île.
- Est-ce vraiment La Nouvelle Ohara ? Je la pensais plus...
- Grande ? S'exprime Idir Souman dans un long soupir.
Amnis essaie de briser le silence, mais ne trouve rien à dire qui ne pourrait frustrer la grande dame. Car la bibliothécaire ne sait rien de la grandeur des îles, si ce n'est sa terre du sud, Bliss. Alors, elle reste silencieuse sur le rebord et attend patiemment.
- Mère ! Mère ! S'exclame le jeune garçon.
- Oui, la mer est basse. S'exprime à nouveau Idir Souman dans un long soupir.
Lady Pasca, turbulente comme une enfant pouffe un rire avant de parler.
- Divertissez-moi Amnis, je n'en peux plus de ce Saroual.
- Mon nom est Sarouman ! Non... Réplique confus l'homme aux cheveux ébouriffées... C'est Souman, mais vous pouvez m'appeler Idir.
- Il semble qu'Antoine vous demande. Dit-elle de sa voix fluette.
- Mon fils n'a guère la noblesse qu'il mérite.
- Et si vous êtes si noble, pourquoi voyagez-vous à bord de ce navire... S'exprime Idir dans un long soupir.
- Car le capitaine est mon mari ! S'écrie Lady Pasca pour qu'enfin ses prunelles s'attarde sur le beau capitaine.
- J'en ai de la chance d'avoir un homme de son envergure.
- Mère ! Mère ! S'exclame le petit Antoine.
- Oui la mer est haute ! S'élance Idir dans une mimique qui n'a plus rien d'un soupir, mais née d'une gestuelle autodestructrice.
- Il parle de moi, sa mère ! Voyons.
De la haine dans les yeux du pauvre Idir et dans tout ce brouahaha, la jeune Amnis, toujours confuse, pas moins incomprise des matelots qui la reluque de temps à autres.
- Oui. Oui. Las de tout propos aristocrate. Hautaine, la mère, c'est ce que je dis.
Non habituée à un tel traitement négatif, Lady Pasca se retire dans sa cabine en arrachant son fils du spectacle que seul un enfant pourrait percevoir.
- Mais quel imbécile ! Une femme de mon rang ! Si belle, splendide, charmante, magnifique, puissante, élégante, somptueuse, brillante et encore plus brillante la nuit. Je suis une étoile ! Quel imbécile ! Moi si, extraordinaire, séduisante, poétique, impératrice, dentifrice...
Marmonne t-elle en s'éloignant des deux compères qui retiennent un rire.
Regardant l'horizon et l'île qui s’agrandit au fur et à mesure que le navire avance, spectacle fantasmagorique que le jeune Antoine a décelé quelques temps déjà, voilà pourquoi il s'est exclamé auprès de sa tendre et dégénérée de mère.
- Les nobles m'épuisent, eux et leurs manières. S'affirme Idir dans un grand sourire.
- Durant tout ce voyage, tu n'as décroché que quelques mots. Qu'est-ce qu'une innocente comme toi fera sur Ohara ?
- Je suis là pour retrouver l'amour.
- L'amour ?
- L'amour de lire.
- Et bien, j'espère pour toi que l'on arrivera à destination avant la tempête.
La tempête ?
Elle se prépare...