Les choses s'accéléraient à un rythme infernal. Le manoir était un lieu de combats sanguinaires. Quant à l'extérieur, ce n'était guère mieux. Nombre de pirates se donnaient à cœur joie d'essayer de piller la ville. Était-ce pour autant que j'allais m'attarder pour venir en aide aux civils ? Bien sûr que oui. J'avais beau officier en tant que pirate et cacher ma véritable nature de Révolutionnaire sous le nom de Re D. John, je n'allais pas laisser les civils en proie aux sévices et forfaits de la piraterie. Je pouvais mentir aux autres, mais sûrement pas à moi-même. Je n'étais pas le genre de salaud à laisser mourir les gens autour de moi sans réagir. Bien au contraire.
Chevauchant mon Cerbère qui parcourait le sentier au galop, nous vîmes plusieurs pirates malmener la population. L'animal mythologique n'eut même pas besoin de me demander quoi faire pour savoir ce que je désirais. Nous écartant du chemin, nous arrivâmes face à un groupuscule d'une dizaine de bandits, nous interposant entre eux et une famille civile des plus désarmées qui soit. Bien entendu, le florilège de répliques violentes et d'insultes à mon encontre était assez choquant, du moins pour une bonne sœur. Comme si insulter un guerrier allait le faire déguerpir. Et Satoshi voulait recruter ces hommes qui s'en prenaient à des femmes et des enfants ? S'il espérait que j'accepte de naviguer avec ces gens, il se fourrait le doigt dans l'œil jusqu'au coude.
Dégainant mes deux épées, je fixais les pirates avec un air sévère et intransigeant, n'exprimant que du dédain et aucune colère. Tout au plus, ils ne représentaient à mes yeux que quelques minutes d'échauffement avant de m'attaquer au navire de Barba Rossa situé en contrebas un peu plus loin. Alors que tous se ruèrent vers moi en hurlant comme des dératés, je décidais de ne même pas prendre la peine de salir ma lame en la faisant rencontrer la leur. A ma main droite, je tenais Kurayami-Hime que je levais à l'horizontale, au niveau de mon épaule gauche, pour la rabattre d'un coup sec en libérant une lame d'énergie. Le croissant de lune noir bordé de rouge sombre s'abattit sur les forbans qui n'eurent que le temps de pousser un léger cri, rapidement étouffé par la détonation que produisit l'arcane.
Me tournant vers les civils toujours apeurés, je leur indiquais de fuir vers les bois pour se mettre en sécurité, avant de me remettre à chevaucher Gehennos pour rejoindre le bateau. Les quelques pirates dans cette partie de la ville ayant assisté à la scène furent à moitié furieux pour leur camarade, à moitié apeurés par le spectacle qu'il venait de voir. C'est avec ce qui leur restait de courage, ou peut-être la force de leur peur, qu'une partie d'entre eux se dirigea vers le vaisseau par lequel ils avaient abordé. Celui-ci se trouvait bel et bien dans la même direction que Satoshi m'avait indiquée. Courant derrière les pirates, je les vis alors monter à bord en hurlant comme des dératés pour prévenir leurs collègues. Sans leur laisser le temps de comprendre ce qui se passait, je me mis à parler d'une voix forte et claire.
- Messieurs ! Votre capitaine est tombé ! Étant donné que le temps presse, je n'irais pas par quatre chemins. Soumettez-vous à la bannière de Satoshi Noriyaki et cessez tout acte répréhensible moralement... ou venez exprimer votre désaccord face à moi.
Juste en restant devant le ponton de bois près duquel était situé le vaisseau pirate, je pouvais percevoir l'agitation qui régnait. Si j'en jugeais les cris et autres exclamations que je parvenais à entendre, je venais de jeter les graines de la discorde au sein du groupuscule de pirates. Une partie semblait dubitative devant les faits révélés par leurs collègues revenus en trombe, une autre désireuse de venger son capitaine, alors qu'un troisième était simplement en train de faire dans son pantalon. L'annonce du nom de Satoshi fit également un grand effet, sa prime étant assez connue dans cette partie des Blues. Descendant de Cerbère, j'attendais que les quelques récalcitrants ne se montrent, afin de les éradiquer, eux ainsi que les quelques doutes et sentiments de révoltes encore présents dans l'esprit de leurs camarades. Ce serait l'occasion de donner un bon coup de balai pour virer ceux dénués de morale et qui osaient s'en prendre aux civils avec brutalité.
Finalement, une quarantaine de pirates vint à émerger du navire, descendant la passerelle avec un air des plus renfrognés. A leur tête mécontente, on pouvait aisément deviner que ce n'était pas pour parlementer qu'ils avaient mis pied à terre. Je trouvais cela amusant de les voir guidés par leur colère et leur fierté mal placée. Cet espoir de pouvoir faire face... j'avais pris sur moi de le balayer le plus vite possible afin de ne pas leur laisser le temps de faire des plans sur la comète. Le groupe s'arrêta face à moi, pensant sans doute que j'allais prendre peur. Aucun d'entre eux n'éveillait mon instinct combattif, laissant à penser qu'ils étaient bien loin de sortir du lot des autres pirates de bas étage. Je fis signe à Cerbère de se placer en retrait et de s'asseoir, voyant que certains d'entre eux demeuraient tout de même intimidés par la créature mythologique, le tout avant de faire signe aux forbans d'approcher.
Cette provocation déclencha le feu de la guerre dans leur esprit, car aussitôt, la plupart d'entre eux se rua vers moi, abattant leurs lames et tirant des coups de feu qui ricochèrent sur moi, ou passèrent tout bonnement à côté. Levant mes deux sabres, je les croisais au-dessus de moi en me courbant légèrement en avant, stoppant une bonne partie des attaques, les autres s'arrêtant sur mon corps renforcé par une armure de plumes renforcés dissimulée sous mes vêtements. A vue de nez, car ne l'oublions pas, les nez ont des yeux, j'aurais estimé qu'une quinzaine d'individus se trouvaient autour de moi. Du moins... pour le moment. Décroisant mes lames pour les positionner autour de moi dans un mouvement de rotation, j'inclinais celle-ci en tournant à toute vitesse sur moi-même, n'effectuant qu'un seul tour avec une grande célérité.
- Tenjoushô !
Le mouvement créa un appel d'air ascendant, à la manière d'une bourrasque extrêmement puissante, qui fit alors décoller les combattants se trouvant autour de moi. La quinzaine de pauvres bougres décollèrent en poussant en cœur un cri de douleur, sentant la lacération de l'attaque qui les dispersa rapidement, en envoyant une partie dans l'eau, alors que les autres retombaient lourdement sur le sol. J'étais au moins débarrassé du plus gros des guignols sanguinaires qui étaient du genre à défier l'autorité établie et créer des embrouilles. Quant au reste du groupe, une partie d'entre eux remonta à bord en hurlant, alors qu'une quinzaine resta pour essayer de lancer une nouvelle offensive.
Je n'allais pas perdre mon temps et mon énergie à combattre de pareils sous-fifres. Rangeant Hiryuushirô dans son étui à ma ceinture, je posais le dos de la lame de Kurayami-Hime contre ma clavicule, ce qui me donnait un air assez décontracté. J'avais les yeux fermés alors que je soupirais, donnant l'impression d'être plutôt excédé par ce qui se jouait ici. Ouvrant à nouveau les yeux en fronçant les sourcils, je laissais le Kitetsu émettre une puissante aura meurtrière, donnant l'impression à chaque pirate face à moi qu'il venait de se faire transpercer par une demi-douzaine d'épées similaires au sabre que je tenais. L'illusion se dissipa, les laissant totalement en sueur et sous le choc. Profitant de cet état d'instabilité émotionnel, je pris la parole pour leur donner le coup de grâce sur le plan psychologique.
- Je vous conseille de remonter à bord et de préparer le navire pour le départ lorsque le capitaine Satoshi sera là. Mais si vous n'êtes pas contents... je suis prêt à écouter vos plaintes.
Émergeant à la suite de cette tirade, ce n'était plus la fureur qui se lisait sur le visage des forbans, mais bel et bien la crainte. Ils finirent alors par faire comme leurs camarades quelques instants plus tôt et regagner le galion afin d'exécuter l'ordre donné. Afin d'éviter qu'ils ne prennent la poudre d'escampette, je demandais à Cerbère de sauter sur le vaisseau afin de les surveiller. Quant à moi, je rangeais Kurayami-Hime dans son fourreau, faisant un rapide moulinet pour la laisser s'emboîter habilement dans l'étui. Je m'assis alors sur l'un des quelques petits piliers en bois servant de bitte d'amarrage. Un bruit vint alors retentir à mes oreilles. Quelqu'un approchait par le sentier, dissimulé par l'ombre des arbres qui le bordaient. Restait à savoir de qui il s'agissait.
Chevauchant mon Cerbère qui parcourait le sentier au galop, nous vîmes plusieurs pirates malmener la population. L'animal mythologique n'eut même pas besoin de me demander quoi faire pour savoir ce que je désirais. Nous écartant du chemin, nous arrivâmes face à un groupuscule d'une dizaine de bandits, nous interposant entre eux et une famille civile des plus désarmées qui soit. Bien entendu, le florilège de répliques violentes et d'insultes à mon encontre était assez choquant, du moins pour une bonne sœur. Comme si insulter un guerrier allait le faire déguerpir. Et Satoshi voulait recruter ces hommes qui s'en prenaient à des femmes et des enfants ? S'il espérait que j'accepte de naviguer avec ces gens, il se fourrait le doigt dans l'œil jusqu'au coude.
Dégainant mes deux épées, je fixais les pirates avec un air sévère et intransigeant, n'exprimant que du dédain et aucune colère. Tout au plus, ils ne représentaient à mes yeux que quelques minutes d'échauffement avant de m'attaquer au navire de Barba Rossa situé en contrebas un peu plus loin. Alors que tous se ruèrent vers moi en hurlant comme des dératés, je décidais de ne même pas prendre la peine de salir ma lame en la faisant rencontrer la leur. A ma main droite, je tenais Kurayami-Hime que je levais à l'horizontale, au niveau de mon épaule gauche, pour la rabattre d'un coup sec en libérant une lame d'énergie. Le croissant de lune noir bordé de rouge sombre s'abattit sur les forbans qui n'eurent que le temps de pousser un léger cri, rapidement étouffé par la détonation que produisit l'arcane.
Me tournant vers les civils toujours apeurés, je leur indiquais de fuir vers les bois pour se mettre en sécurité, avant de me remettre à chevaucher Gehennos pour rejoindre le bateau. Les quelques pirates dans cette partie de la ville ayant assisté à la scène furent à moitié furieux pour leur camarade, à moitié apeurés par le spectacle qu'il venait de voir. C'est avec ce qui leur restait de courage, ou peut-être la force de leur peur, qu'une partie d'entre eux se dirigea vers le vaisseau par lequel ils avaient abordé. Celui-ci se trouvait bel et bien dans la même direction que Satoshi m'avait indiquée. Courant derrière les pirates, je les vis alors monter à bord en hurlant comme des dératés pour prévenir leurs collègues. Sans leur laisser le temps de comprendre ce qui se passait, je me mis à parler d'une voix forte et claire.
- Messieurs ! Votre capitaine est tombé ! Étant donné que le temps presse, je n'irais pas par quatre chemins. Soumettez-vous à la bannière de Satoshi Noriyaki et cessez tout acte répréhensible moralement... ou venez exprimer votre désaccord face à moi.
Juste en restant devant le ponton de bois près duquel était situé le vaisseau pirate, je pouvais percevoir l'agitation qui régnait. Si j'en jugeais les cris et autres exclamations que je parvenais à entendre, je venais de jeter les graines de la discorde au sein du groupuscule de pirates. Une partie semblait dubitative devant les faits révélés par leurs collègues revenus en trombe, une autre désireuse de venger son capitaine, alors qu'un troisième était simplement en train de faire dans son pantalon. L'annonce du nom de Satoshi fit également un grand effet, sa prime étant assez connue dans cette partie des Blues. Descendant de Cerbère, j'attendais que les quelques récalcitrants ne se montrent, afin de les éradiquer, eux ainsi que les quelques doutes et sentiments de révoltes encore présents dans l'esprit de leurs camarades. Ce serait l'occasion de donner un bon coup de balai pour virer ceux dénués de morale et qui osaient s'en prendre aux civils avec brutalité.
Finalement, une quarantaine de pirates vint à émerger du navire, descendant la passerelle avec un air des plus renfrognés. A leur tête mécontente, on pouvait aisément deviner que ce n'était pas pour parlementer qu'ils avaient mis pied à terre. Je trouvais cela amusant de les voir guidés par leur colère et leur fierté mal placée. Cet espoir de pouvoir faire face... j'avais pris sur moi de le balayer le plus vite possible afin de ne pas leur laisser le temps de faire des plans sur la comète. Le groupe s'arrêta face à moi, pensant sans doute que j'allais prendre peur. Aucun d'entre eux n'éveillait mon instinct combattif, laissant à penser qu'ils étaient bien loin de sortir du lot des autres pirates de bas étage. Je fis signe à Cerbère de se placer en retrait et de s'asseoir, voyant que certains d'entre eux demeuraient tout de même intimidés par la créature mythologique, le tout avant de faire signe aux forbans d'approcher.
Cette provocation déclencha le feu de la guerre dans leur esprit, car aussitôt, la plupart d'entre eux se rua vers moi, abattant leurs lames et tirant des coups de feu qui ricochèrent sur moi, ou passèrent tout bonnement à côté. Levant mes deux sabres, je les croisais au-dessus de moi en me courbant légèrement en avant, stoppant une bonne partie des attaques, les autres s'arrêtant sur mon corps renforcé par une armure de plumes renforcés dissimulée sous mes vêtements. A vue de nez, car ne l'oublions pas, les nez ont des yeux, j'aurais estimé qu'une quinzaine d'individus se trouvaient autour de moi. Du moins... pour le moment. Décroisant mes lames pour les positionner autour de moi dans un mouvement de rotation, j'inclinais celle-ci en tournant à toute vitesse sur moi-même, n'effectuant qu'un seul tour avec une grande célérité.
- Tenjoushô !
Le mouvement créa un appel d'air ascendant, à la manière d'une bourrasque extrêmement puissante, qui fit alors décoller les combattants se trouvant autour de moi. La quinzaine de pauvres bougres décollèrent en poussant en cœur un cri de douleur, sentant la lacération de l'attaque qui les dispersa rapidement, en envoyant une partie dans l'eau, alors que les autres retombaient lourdement sur le sol. J'étais au moins débarrassé du plus gros des guignols sanguinaires qui étaient du genre à défier l'autorité établie et créer des embrouilles. Quant au reste du groupe, une partie d'entre eux remonta à bord en hurlant, alors qu'une quinzaine resta pour essayer de lancer une nouvelle offensive.
Je n'allais pas perdre mon temps et mon énergie à combattre de pareils sous-fifres. Rangeant Hiryuushirô dans son étui à ma ceinture, je posais le dos de la lame de Kurayami-Hime contre ma clavicule, ce qui me donnait un air assez décontracté. J'avais les yeux fermés alors que je soupirais, donnant l'impression d'être plutôt excédé par ce qui se jouait ici. Ouvrant à nouveau les yeux en fronçant les sourcils, je laissais le Kitetsu émettre une puissante aura meurtrière, donnant l'impression à chaque pirate face à moi qu'il venait de se faire transpercer par une demi-douzaine d'épées similaires au sabre que je tenais. L'illusion se dissipa, les laissant totalement en sueur et sous le choc. Profitant de cet état d'instabilité émotionnel, je pris la parole pour leur donner le coup de grâce sur le plan psychologique.
- Je vous conseille de remonter à bord et de préparer le navire pour le départ lorsque le capitaine Satoshi sera là. Mais si vous n'êtes pas contents... je suis prêt à écouter vos plaintes.
Émergeant à la suite de cette tirade, ce n'était plus la fureur qui se lisait sur le visage des forbans, mais bel et bien la crainte. Ils finirent alors par faire comme leurs camarades quelques instants plus tôt et regagner le galion afin d'exécuter l'ordre donné. Afin d'éviter qu'ils ne prennent la poudre d'escampette, je demandais à Cerbère de sauter sur le vaisseau afin de les surveiller. Quant à moi, je rangeais Kurayami-Hime dans son fourreau, faisant un rapide moulinet pour la laisser s'emboîter habilement dans l'étui. Je m'assis alors sur l'un des quelques petits piliers en bois servant de bitte d'amarrage. Un bruit vint alors retentir à mes oreilles. Quelqu'un approchait par le sentier, dissimulé par l'ombre des arbres qui le bordaient. Restait à savoir de qui il s'agissait.
Était-ce Satoshi ? Ou alors...