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L'envol


Blake Rhagger était un homme peu commode au premier abord. Sombre, sévère et strict dans son uniforme de postier. Il avait des cheveux poivre et sel et une moustache taillée au millimètre, presque autant au garde à vous que ses yeux couleur ardoise qui vous transperçaient la tête et même les côtes. Monsieur Rhagger avait un regard vif, inquisiteur, voire inquiétant. Il inspirait la peur autant que le respect. Mais on le respectait plus pour son grand âge et ses loyaux services pour la poste. Il était facteur depuis plus de vingt-cinq ans et c’était donc à lui qu’on confiait les jeunes gens à former. Il avait suivi Lug Coat dans ses premiers voyages, et c’était Caoirse qu’il suivait à présent.

Il la suivait de son regard coutelé, plutôt. Parce qu’il savait que la jeune fille de quinze ans – Lug avait commencé au même âge, maintenant qu’il y repensait – n’avait pas vraiment le sens de la paperasse. Et si Blake avait un regard aussi inquisiteur, aussi accusateur, c’était bien parce que lui ne rigolait pas sur tout ce qui était administratif. Il était aussi propre dans son travail que ce qui concernait son apparence. On pouvait même dire qu’il était très à cheval sur les règles et surtout, le protocole de livraison.

C’était probablement pour cela que Caoirse n’était absolument pas rassurée et qu’elle évitait son regard à tout prix, ses yeux noirs fuyant la confrontation en face-à-face.

Apporter une lettre ou un colis, c’était tout un art.

- Bonjour Madame, Monsieur, vous avez choisi de faire appel à notre service postal, et nous vous remercions de la confiance que vous avez placée en nous…

Une délicatesse.

- Il faut qu’il y ait plus d’entrain dans ta voix. Je sais que c’est la première fois que tu fais ça, mais il y a un protocole, et une étiquette à respecter.

Un don, presque.

- Il est pourri ce protocole. Pourquoi je n’y vais tout simplement pas au naturel ? C’est pas plus sympathique ?
- Ce sont des clients, pas des amis à qui tu viens dire bonjour.

Un don que Caoirse ne possédait pas.

- Ouais, mais c’est pas très sympathique. Et pourquoi il faut remplir ce papier et poser toutes ces questions ? « Vous confirmez que le postier est bien venu, et à l’heure en plus ? » « Vous confirmez que le colis ou la lettre n’a pas été détérioré pendant le voyage ? » « Avez-vous une lettre à renvoyer ? »
- C’est pour l’administration. Afin de vérifier qu’il n’y ait eu aucune erreur en cours de route.
- Mais c’est super ennuyant !
- Tu vas apprendre la patience, plutôt. Quand on fait son boulot, on le fait vite et bien, tout en respectant les règles. C’est moi qui te supervise pour tes premiers voyages, c’est donc moi qui pose les conditions. Tu vas donc suivre les règles, Caoirse.


Le protocole, les règles, les lois. C’était ce qui régissait la vie de Blake Rhagger et qui écrivait sa ligne de conduite. Droit dans ses bottes, droit dans sa tête et droit dans ses mots. Il était presque comme une flèche que l’on ne pouvait détourner de sa cible. Quoi qu’il arrivait, il tirait juste et ne se ratait jamais. Le vieux postier, à la barbe grisonnante, fixait d’un œil la jeune fille aux cheveux blonds et bouclés, avec un uniforme de facteur bien trop grand pour elle, qui traînait des pieds devant lui dan les rues de Chom. Elle était torturée. Ça se lisait dans ses yeux sombres et fuyants. Elle était encore frêle, les membres tremblotants de sa maladie, même si elle allait mieux ces dernières années. Avec l’âge, on se fortifiait, et ça finirait par aller, avait dit le médecin. Ça allait effectivement un peu mieux. Mais pas autant qu’ils ne l’avaient espéré. Les crises étaient toujours aussi douloureuses à vivre pour elle et à voir pour les autres.

Le vieil homme poussa un soupir, tira un cigare de sa poche, tandis que son goéland leucophée poussa un cri réprobateur en le voyant l’allumer avec un briquet. Oui, un jour, il arrêterait. Peut-être, s’il en avait la force. Pour le moment, Blake devait continuer sa journée qui se déroulerait sans accrocs. Comme toujours depuis plus de vingt-cinq ans. Ils étaient sur Inu Town, après tout. Qu’est-ce qui pourrait aller si mal ? Ses pieds battirent le pavé avec un son net à la suite du son plus rêche et traînant de l’adolescente.

~


La lettre s’envolait, haut, très haut dans le ciel. Elle était secouée et ballotée par les vents capricieux. Bientôt, elle se jetterait dans la mer, retrouverait l’océan et serait à jamais perdue, pour le postier, ainsi qu’à celui qui devait recevoir cette lettre.

Et hop, un virage à gauche, violemment bousculée par une bourrasque colérique.

Et hop, une descente tout en bas, furieuse et irascible. Le morceau de papier longeait la côte, les rocheuses, pour plonger dans l’immensité bleue. A moins que quelqu’un ne passe par ici, et qu’elle tombe entre ses mains.

~

- Tu as QUOI ?
- Perdu la lettre. Je ne sais pas comment et quand c’est arrivé… Je suis désolée, Blake.
- Désolée ? Tu es désolée ? Tu sais qu’on n’a quasiment aucune chance de retrouver cette lettre ?

Le vieux postier fulminait. Une lettre. Perdue. C’était bien la première fois que cela lui arrivait en vingt-cinq ans de service. Il se retenait d’exploser cependant, étant donné l’embarras et la frayeur qu’il voyait pointer dans les yeux de la jeune Caoirse. Il se massa les tempes, essayant de réfléchir au mieux.

Sgoouuuak

Missouri, le fou de bassan qui accompagnait la jeune fille perça le bref instant de silence d’un cri rauque et éraillé.

- Bon. Tant pis. Revenons sur nos pas, peut-être qu’avec une chance incroyable et insolente, on arrivera à tomber sur cette lettre. Ça t’apprendra à bien fermer ton sac et à éviter de perdre quoi que ce soit d’important, au moins. Lance Missouri en premier pour nous devancer, je lancerai Charybde à sa suite pour l’aider.

Hochement de tête, bouche fermée et gorge serrée par la culpabilité, Caoirse écouta les ordres de son tuteur. Elle fit monter l’oiseau postal sur son poignet, protégé par un gant de cuir, siffla une fois de manière très brève, et lança l’oiseau dans les airs. Missouri battit des ailes avec un grand bruit et une grosse perte de plumes blanches, mais il finit par gagner de l’altitude pour survoler la ville.

Blake fit un signe à la jeune fille pour qu’elle se dépêche, et ils revinrent sur leurs pas, bien plus pressés qu’ils ne l’étaient encore avant.

Perdre une lettre passe encore. Ils n’imaginaient pas encore ce qui les attendait, encore plus sur Inu Town.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t14649-comme-une-lettre-a-la-pos
  • https://www.onepiece-requiem.net/t12660-curcha-quoat

AVANT TOUT ;
Il y aura deux sortes de musiques, celles juste mentionnées (sous la forme suivante :"Écris sur et inspiré par") et les musiques que je jugerais plus importantes (qui seront sous la forme du lecteur Youtube). Si je ne force personne à bien entendu les écouter, je demanderai aux éventuels correcteurs d'essayer de le faire pour les musiques jugées importantes, car j'essaie de les choisir minutieusement et cela peut permettre parfois de faire comprendre des choses seulement effleurés dans le texte ou au contraire, les démultiplier. Bref, je vous enjoins à le faire, mais vous êtes seuls maîtres à bord.

Mortimer Ogaryan était un homme qui aimait Inu Town. C'était son île, celle qui l'avait vu naître, celle qui l'avait vu grandir et puis, pendant un long moment, partir. Emporté par les vents de l'aventure et du devoir, sillonnant les mers, il revint après être devenu Colonel, comme pour finir ce qu'il avait commencé. Mortimer Ogaryan aimait Inu Town et c'était ici qu'il avait décidé de terminer sa carrière et sa vie, et en charge de la caserne, qu'il sortait et arpentait régulièrement sa terre dans le but de protéger les siens.
Il connaissait le nom de la plupart des habitants et pas un seul ne manquait de rappeler une anecdote bon enfant sur celui qui était la fierté de leur monde : la pousse autrefois laborieuse de ses fameuses rouflaquettes que le Marine arborait blanches aujourd'hui. Ses premiers rendez-vous galants au salon de thé local. Le moment où il avait surpris tout le monde en décidant de se laisser pousser les cheveux.

Le Marine de soupirer et de rire dans ses favoris, pleins de souvenirs, en la solitude de sa chambre.

Mortimer leva sa tasse de thé de la petite assiette sur lequel elle reposait et fixant les champs au-delà de la fenêtre avec une expression sereine, se permit une gorgée de jasmin et d'orange bien méritée.

La journée, la semaine et même le mois avait été tranquille...
Sa prise se raffermit sur la anse et le liquide orangé commença à trembler.
...même si les marques du passage des Bloody Sorrows étaient toujours vivaces.

Ses yeux fauves se reflétèrent, se noyèrent dans l'eau colorée et il revit les feux éparpillés dans la ville juste après le départ des Pirates, et le moment où relevant la tête après une dure journée à coordonner les réparations et même y participer, l'aurore l'avait pris au dépourvu.
Mortimer Orgaryan aimait Inu Town, par conséquent, il détestait les Pirates qui venaient la détruire, les criminels la corrompre et les révolutionnaires l'empoisonner.
Il but d'un trait le breuvage avant de sortir de sa base en tenue civile.
Le Colonel de la Marine ignorait que cette intransigeance qui le caractérisait, cette conviction profonde qui animait chacun de ses gestes, était quelque chose que même un Pirate pouvait partager et que, face à la même île, deux personnes aux parcours diamétralement opposés pouvaient regarder, pour une fois, dans la même direction.

L'envol 162382pnjmortimerorgaryan

***
L'envol 220462titettederobbpourlenvol
Robb Lochon était un étranger qui aimait Inu Town. North Blue était une mer dont il avait repoussé l'exploration jusqu'ici pour mieux s'acclimater aux différences de température et de tempéraments citadins et pour ne pas se gâcher le plaisir de marcher parmi des maisons et des gens qui pourrait ressembler à ce qu'il connaissait. Robb aimait Inu Town parce que bien que "nordique" et plus froide que West Blue, la campagne près de Chom et la ville elle-même restaient tout de même dépaysantes. La découverte de l'existence d'autres îles proches notamment ne cessait de l'ébahir depuis qu'il avait débarqué le ventre vide, les côtes saillantes et la bave aux lèvres et qu'un docker le lui avait révélé quelques heures plus tôt.

Ce n'était pas à cause de l'implantation géographique unique des îles de GrandLine dont le Montagnard était plus familier qu'il était ébahi.

C'était parce qu'il s'était gouré d'île.

Attiré par la promesse facile des poissons, du bétail et de l'orphelinat de Bux-Island, Robb s'était apparemment dirigé avec sa barque le plus serein du monde vers l'île possédant l'une des casernes les plus importantes de la Blue. Pire encore, totalement abasourdi par la nouvelle et abattu à cause de son manque de viande dans le bidon, il avait erré telle une âme en peine jusqu'à ce qu'il se retrouve juste à côté de la dite caserne, jusqu'à l'entrée même de l'une des deux villes les plus parasités de jeunes marines ambitieux.
A présent dans le centre-ville de Chom, attirant les regards par les cris de Roi des Mers enrhumé que grognait son ventre, Robb aimait certes Inu Town, mais n'aimait pas mendier ou demander de l'aide ; s'il l'avait fait, il aurait pu (et ça il ne pouvait pas l'savoir) obtenir facilement gîte et couvert grâce à la bienveillance séculaire des Chomois.
Or, comme Robb Lochon était con et montagnard et pirate, il ne lui restait plus qu'à faire quelque chose de désespérément stupide, assurément épique et sans aucun doute en-dehors de toute notion de bienséance, de lois et d'hygiène.

Aussi, il se mit rapidement à chercher un magasin où il pourrait trouver un frigo.
L'idée lui était venu il y a de cela quelques temps quand il avait fait la rencontre d'un groupe costumé lors d'une de ses aventures. Ces hommes et ces femmes en collants et tissus aussi flashys que leurs convictions étaient profondes, défendant le monde grâce à une symbolisation moulante de leurs aspirations lui avait ouvert les yeux. L'espoir d'un jour nouveau ne pouvait émerger parfois que de la représentation la plus sombre et étrange de nous-même et il fallait faire fi de l'enveloppe terrifiée de notre ancienne vie pour la révéler.
Robb se mit donc tout nu.
Il roula en boule ses vêtements et les plaça sous son aisselle avant d'entrer dans le magasin qu'il venait de trouver.

Une série de cris vint briser le silence de Chom un instant, puis une, trois, six personnes sortirent de la boutique de produits ménagers, très visiblement traumatisés, tandis que des bruits qui ressemblaient à quelqu'un qui poussait les parois d'un appareil de réfrigération pour passer ses bras velus retentissaient.

KABLOOONGKD !
TAGGGGKKKK...
K'BLOOOOONGKDT !


D'autres bruits alertèrent un trio de bleusailles au bout de la rue. On aurait dit quelque chose qu'on traînait sur le sol jusqu'à l'entrée.

RrrrrrrrrrrrtttttrrrrrrrrrrrrrrhrrrrrrrhrrrrrrrrRRRRRRRRK.

Les recrues s'approchèrent, veillant à ce que les rares civils présents s'éloignent de la zone, l'un deux n'hésitant pas à poser la main sur le holster de son arme pour le déboutonner. Deux éclats de décibels suspects -BLOOONGGGGDKDKDT ! BLOOONGGGDKDKT ! -décidirent aussitôt ses collègues à faire de même.

Et c'est là qu'ils le virent :

Spoiler:
Et l'entendirent :
« Je viens de l'île des frigidaiiiires !~~♫
Je suis un frigo d'élite !
Jamais je manque d'êt' cool ! Lu lu lala louuuu !~~♫
J'n'ai pas froid aux yeuuux ! FRIDGE ON !
Je garde toujours mon sang froid ! YEAH FRIDGE OOOON !~~♪
Jeee ne suis jamais de glace face à un pauméééé !
Lululu lu lu lala ! Tuuuu fe-rais mieux de fuir !~~♪
FRIGOFRIFOFRIGOFRIGO... C'est moi... FRRRIIIIIIIIGOOOO-MAN ! »


Les trois Marines ouvrirent le feu, mais c'était déjà trop tard.
Frigo-Man était derrière eux, ses poings affublés des Gants de l'Hiver de la Justice (comprendre ici ses vêtements collés grâce au gel) et il avait frappé à la vitesse de la réfrigération assistée. Son attaque était redoutable. Elle était si rapide et si tranchante que lorsque le sang jaillissait, oooh c'était comme un bloc de glace à la vanille (sa préférée) et l'adversaire était bleui par le froid.


Frigogogo ! Je vois qu'à Chom... on ne chôme pas !
- Urrgh ! Cette... vanne...
- Trop... kof kof... nul.
- Il est vraiment... notre plus... terrible adversaire jusqu'ici.
- Hey ! Y a pas les Blodi Sorauw qui sont passés y a pas longtemps ici ?! Moi j'suis calme et tout !
- Il est...
- Non Inurg, ne le dis pas !
- Il est... totalement...
- Noooon mec, pitié !
- IL EST TOTALEMENT GIVRÉ !
-...
-...
- Désolé... je... je devais la... f-f-faaaiire...
- Inurg ?
- ...
- Inuuuurg ?! INUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUURG ! »

Frigo-Man prit la posture du salut militaire quelques instants devant le généreux Inurg. Aujourd'hui un homme était mort pour sa foi intense dans les blagues pourries. Et sa conviction prof
- Hmm ? Quoi ? Ah désolé, j'me suis évanoui quelq-AAAAAARRRG
- Il l'a séché, l'enculé ! »
Aujourd'hui un homme était mort pour sa foi intense dans les blagues pourries. Et sa conviction profonde ne pouvait qu'être noblement récompensé par le super-héros des grands et tout petits. Frigo-Man l'air content (enfin, aussi content que pouvait le montrer la démarche enjouée d'un espèce de frigo-garou) se dirigea vers l'épicerie bien fournie qu'il avait vu au bout de la rue juste avant d'entrer dans sa tenue super-héroïque.

Pendant ce temps-là, un vieil homme et une jeune femme se lamentaient de la perte d'une lettre. Lettre qui avait été atterri sur le visage d'un cycliste : Colin Cidence. Le sportif passant près de la mer, en pleine descente à toute berzingue vers la ville désormais, aveugle et paniqué, n'eut pas le temps de voir le poteau qui le faucha lui et la missive. Missive qui tournoya dans les airs avant de frapper la tête d'un boulanger qui trébucha et envoya paître sa pelle à pain. Pelle à pain dont le souffle sur le papier le transforma en oiseau façon origami planant sur plusieurs mètres, entrant dans les rues de Chom, baissant et baissant d'altitude comme pour trouver sa proie.

Bon gibier ne s'attend pas à être tué pour autant et Frigo-Man après cris, pleurs, incompréhension et chorégraphie ridiculo-meurtrière d'un combattant fou car lui aussi aveugle, se retrouvait à présent seul au milieu d'une foule de personnes inanimées.
C'est à cet instant précis que les vents capricieux du Destin s'engouffrèrent métaphoriquement dans le supermarché et littéralement sur la vitre de celle-ci dans la forme d'une enveloppe.
Occupé à être bizarrement accroupi (il venait de remarquer qu'il avait du mal à enlever ses jambes des orifices qu'il avait percé), la porte de son frigo ouvert, Robb avait amassé une petite montagne de produits comestibles -c'est à dire chips et autres sandwichs faits par le coin cafét' du supermarché, enfaite toute chose mangeable sur place et sans cuisine- devant lui et dévorait sans se servir de ses mains tel le loup du blason de ses ancêtres.  
Rassasié de nourriture et retrouvant ses esprits, le Montagnard referma la porte qui ceignait son corps et son identité nue, avant de tranquillement se diriger vers la sortie, remarquer le curieux message du Destin, sortir, prendre l'enveloppe, la déchirer, et revenir dans le magasin pour prendre plus de provisions et la lire.
Ouvrant un p'tit peu sa porte blanche pour faire entrer la lumière du jour, s'éclaircissant la gorge, Robb commença, comme il l'avait prévu, par prendre connaissance de la correspondance.
Enfin, ça, c'eut été si le Destin ne s'y était pas mêlé.


« OOOooooh... voyons voir... hmm-hmmmm. Hmm... Hm. J'ARRIVE PAS A LIRE ! C'est supposé être un Z ou un L ce truc ?! Putain, mais les Citadins et leur écriture cursive ! J'ai... j'ai pas l'habitude moi... j'ai lu que des livres... les seules lettres que j'ai jamais écrite, c'était dans nos bonnes vieilles runes nom d'un ours randonneur ! Et sur des blocs de glace, parce qu'on est pas des tarlouzes chez nous bordel ! Nan mais OOOOOOOOOOOOOOH. 'Tain, j'suis tout furax maintenant. 'Faut que j'en réveille un ! Teuteutut... Hé, mais toi tu fais totalement semblant !
- N-n-noooooon.
- Alors pourquoi tu causes ?
- Somnambulisme.
- Non, le mot qu'tu cherches est somnoloquie. Carence en glycine et donc en vitamine B6 peut être ? J'recommande les volailles, les foies (bœuf, agneau, veau), les bananes, les différentes formes de choux, les tomates, les épinards et les pommes de terre.  
- Attends, attends, attends là... Somnoquoi ?
- C'est un mot Grec.
- Moi l'seul Grec qu'je connais c'est un sandwich. Et là, non merci j'ai pas faim.
-  T'es sûr que tu veux pas une salade de phalanges ? Un p'tit pain peut être ? Allez, quoi, même pas une châtaigne mon bichon ?
- Euh... non mais euh... t'frapperais pas un homme endormi ?
- Un homme à terre ? Déjà j'vois qu'un mioche qui fait un caprice. Et oh que oui. J'suis Pirate mon bonhomme, pas boyscout.
- Oh que non !
- Tu t'lèves ?
- Oui...
- Tu t'mets à table ?
- Ah... on est toujours sur les métaphores avec la bouffe.
- Ouaip. Pourquoi, ça t'dérange, t'es pas dans ton assiette ?
- Ha... aha...
- Andouille.
- Oui, bon c'est bon, j'vais lire. Aboule la lettre. »
- Alors ?
- ...
- ALORS ?
- Cher Morti', toi qui est la fierté des Orgaryan... »

Oh merde.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t4674-attention-papa-va-te-montr
  • https://www.onepiece-requiem.net/t4389-presentation-de-robb-lochon