Je me réveille dans un lit. Pas mon lit. Un lit. Un lit d’hôpital. L'odeur aseptisée ne trompe pas. J'essaie de me lever, mais je n'y arrive que très difficilement à cause de la douleur. Foutu corsaire! Il m'a mise dans un sale état! Je réalise alors que je n'ai pas ma tenue habituelle, mais une sorte de blouse en coton me couvre le corps. C'est alors que je perçois très légèrement une fragrance bien connue. Celle de Shoma. Mais, son parfum est trop discret pour qu'il soit encore dans la pièce. En fait, je suis seule. Guidée par mon odorat, je finis par retrouver mes effets personnels et je ne me fais pas prier pour m'habiller. Bon, ma robe mériterait un bon coup de lavage, mais je verrais ça plus tard. Là, ma priorité redevient mon fils. Où est-il? La Quica l'avait menacé tout à l'heure, mais une priorité chassant l'autre, j'avais du affronter un Shichibukai au lieu de me préoccuper du sort de la chair de ma chair.
Le corps perclus de douleur, je me traine jusqu'à ma chambre. Nom d'une biscotte, que je suis lente! Le trajet me semble durer une éternité! Mais, finalement, m'y voilà. Et quelle ne fut pas ma surprise de voir que mon petit bout de chou se porte comme un charme. Maria et Opacho se sont occupés de lui.
"Oh, salut Jeska! Tu es réveillée?" lance Maria.
Je ne saurais dire si c'est le soulagement ou la fatigue, mais soudain, mes jambes ne me portent plus. Et puis je sens que je bascule sur le côté. J'entends un cri, alors que je heurte le sol sans même le sentir, puis, c'est le néant.
J'émerge à nouveau. Dans mon lit cette fois. Je suis encore groggy et un peu barbouillée. Je me redresse mais une délicate main féminine m'en dissuade.
"Doucement, Jeska. Tu es encore convalescente."
J'entends Opacho jouer avec mon petit Sakazuki et je me sens rassurée à nouveau.
"Combien de temps ai-je dormi?" demande-je à brûle pourpoint.
"Vingt heures et dix-huit heures la seconde fois." m'annonce Opacho le plus calmement du monde.
"J'ai passé presque deux jours au lit?! Nom d'une biscotte! Et Shoma, comment va-t-il? Et l’Alliance?"
"Shoma va bien, c'est lui qui a soigné tes blessures. Pour ce qui est de l'Alliance, ça discute toujours, apparemment."
"Et les autres?"
"On a subi pas mal de pertes malgré tout. J'espère qu'Oz et le Cartel vont se joindre à nous, mais... à ce qu'on m'a dit, sans ton intervention contre Jack, le bilan aurait pu être bien plus lourd..."
"D'ailleurs, l'équipage fait la fête sur le pont, si tu veux y aller, ils seront ravis."
"C'est très gentil, mais là, actuellement, la seule chose que je veux, ..."
"On comprends, Jeska."
Opacho porte mon fils dans mes bras, et j'en profite pour lui faire un gros câlin comme seules les mamans savent en faire. Mais alors que mon bambin s'assoupit contre ma poitrine, moi, je suis comme ragaillardie. Avec d'infinies précautions, je couche mon bébé dans son lit, je le borde délicatement, et je lui dépose un tendre baiser sur le front pour qu'il fasse de beaux rêves. Quant à moi, je file me changer et je file profiter de notre victoire avec l'équipage.
Quand j'arrive sur le pont, une immense clameur m’accueille. Les trois équipages ont déjà commencé à s'amuser. Comme si la formation de l’Alliance était déjà actée. Un groupe de musique s'était formé, une sorte de bar avait été installé, des grillades se faisaient dorer, et même une piste de danse avait été aménagée. Bref, de quoi s'amuser! Alors quand Banner se dirige vers moi et me propose de faire le tour de la fête, je ne peux refuser. Me voilà donc guidée par le vieux pirate aux quatre coins des festivités. Seulement, ce dernier refuse de me laisser partir. Pas avant de m'avoir offert à boire.
"Un virgin mojito, s'il vous plait." demande-je au barman.
"C'est quoi ça?" répond-t-il du tac-o-tac.
"Ben c'est comme un mojito, mais sans le rhum."
"Sans le rhum?" s'exclame le barman.
Tout d'un coup, le silence se fait, même la musique s'est tue. Je sens bien des regards braqués sur moi. Je ne comprends pas trop pourquoi d'ailleurs. Alors Banner m'explique que c'est une sorte de convention sociale non-négociable. Dans les fêtes de pirates, on boit de l'alcool.
"Bon, ben, fais couler du rhum alors!" une immense clameur accueille mon propos. "Mais pas trop quand même..." murmure-je à l'oreille du serveur, alors que la fête reprends son cours.
Alors que je m’apprête à filer vers le barbecue pour manger un bout. Le vieux loup de mer me prend par les hanches et m'embarque malgré moi dans une gigue pirate assez animée. Quelque minutes plus tard, me voilà enfin libre! C'est alors qu'un Soisuke arrive et insiste pour m'offrir un verre. Je ne me sens pas de refuser.
Mais...
Quand même...
Cette histoire sent le traquenard!
Les 54 Immortels
L'île en fête était maintenant loin derrière. Shoma et les deux autres groupes qui composent cette alliance sans nom y avait échappé de justesse. Rien n'était encore gagné, surtout en connaissant la personne qui se trouvait à la tête de l'armée de soldats. Le chasseur de rookie avait les dents longues et était connu pour ne pas lâcher sa proie avant qu'elle ne tombe dans ses filets. Il fallait garder l’œil ouvert et se faire discret pour ne pas tomber à nouveau sur une embuscade de cette ampleur. Malgré tout rien ne semblait présager qu'en moins de vingt-quatre heures un peu moins de la moitié des trois groupes furent décimé où emprisonné.
Personne ne pleurait les hommes tombés aux combats où du moins personne ne le montrait. C'est sans doute le métier que veux ça. On intériorise et on passe vite à autre chose, il n'y avait rien d'autre à faire. L'appât du gain apporte aussi son lot de risque et ils le savent tous. Parfois on gagne et parfois il arrive aussi que l'on perde, c'est ainsi. Aujourd'hui c'est la marine qui peut avoir le sourire, elle vient de forcer les Spectres, Los Santos et Oz à accepté la défaite et la perte de nombre de leur force combattante. Cette idée était presque impensable jusqu'alors dans la tête des principaux protagonistes.
Quoi de mieux pour faire oublier le "contre-temps", qu'une bonne petite fête. Appelons cette défaite "contre-temps" afin de ne pas broyer et ne pas toucher le moral des troupes plus qu'il ne le montre. Fête qui était évidemment au frais des Spectres et de leur réserve. Il fallait que ce soit grand, imposant, limite indécent. Les petits plats étaient mis dans les grands pour plaire, pour ne pas laisser place à autre chose que l'envie de s'enivrer. Il y avait de la place sur la Lépreuse après la diminution de l'effectif des Spectres et c'est tout naturellement sur ce navire que les festivités débutèrent.
En bon maître de cérémonie, Shoma convia toutes les personnes abord de son navire à participer activement à ce banquet sans retenue. De la nourriture fut également livrée sur le navire appartenant à l'organisation Los Santos et ces quelques soldats abord nécessaire à la manœuvre du navire, ainsi qu'au pirate des Spectres se trouvant sur les autres navires qui constituent la flotte de l'étoile du Sud. Le mot d'ordre donné par les trois leaders de leur organisation respective étaient "amusement" et aucune âme présentes ne refusa cette invitation.
Si la fête battait son plein et que chaque boss pouvait voir un semblant de joie et d'apaisement sur les visages de leurs compagnons, eux restaient concentré. S'il y avait bien des personnes qui ne toléraient pas la défaite, il s'agissait bien d'eux. Deux organisations qui d'ordinaire agissent dans l'ombre révéler en plein jour essuyant une défaite par une marine bien informer et en surnombre. Un capitaine pirate se retrouvant prit de court et forcer de battre en retrait, alors qu'il tente de jouer un tour de force avec de possible partenaire. Voilà un début bien pitoyable pour une alliance qui se veut capable de s'imposer sur le nouveau monde.
Très vite Oz décida de mettre fin à cette supercherie et brisa la glace. S'ils ne voulaient pas évoquer le sujet devant tous leurs compagnons, ce n'était pas le cas de l'organisation criminel qui ne voyait que par ses intérêts.
Annia: "Bon trêve de plaisanterie, on évite le sujet depuis trop longtemps, il sait passer quoi sur l'île en fête?"
La Quica :"Tu vois bien que l'heure n'est pas au sujet fâcheux."
Annia: "Toi ta gueule si c'est pour répondre ce genre d'ânerie."
La musique couvrait la conversation des trois protagonistes et évita que d'un coup l'ambiance sur la Lépreuse ne se dégrade. Sur le navire il n'y avait que des assassins, des professionnels de la mort et si jamais il fallait défendre leur chef, tous sortiraient les armes comme s'il s'agissait d'une action normal et sans répercutions.
"Je prends cette débâcle à mon compte, je suis le seul responsable de cela."
Annia: "Je m'en cogne complètement."
Durant le sommet, Annia bras droit de l'organisation Oz avait été un poil trop discrète, trop douce et maintenant que les premières difficultés étaient arrivées, elle montrait son véritable visage. Penser que parce qu'elle était du sexe opposé, qu'elle avait moins de couille était une grossière erreur. Calculatrice, froide et sans pitié la jeune femme ne voyait que par les résultats et ce qui venait de se passer n'était clairement pas à son goût.
Shoma tu veux un soutien financier de Oz, alors j'attends un minimum d'efficacité et moins d'amateurisme. J'ai perdu beaucoup de soldat et pas de petites frappes que l'on recrute à la pelle, non il s'agit de personnel voué corps et âme à Oz, de plus utiliser nos vaisseaux comme leurre sans même m'en avertir, plus jamais. Jamais.
Je n'ai pas choisi le lieu du rendez-vous, il me semble que l'île en fête me fut imposé, alors inutile de jouer les gros bras, nous sommes tous dans le même bateau. Je suis tombé dix fois et je me suis relevé onze fois. Je ne compte même pas les fois où la marine à essayer de me mettre la main dessus, mais si tu veux de l'efficacité, alors paye moi et attend les résultats, ils seront à la hauteur de tes attentes.
Personne ne pleurait les hommes tombés aux combats où du moins personne ne le montrait. C'est sans doute le métier que veux ça. On intériorise et on passe vite à autre chose, il n'y avait rien d'autre à faire. L'appât du gain apporte aussi son lot de risque et ils le savent tous. Parfois on gagne et parfois il arrive aussi que l'on perde, c'est ainsi. Aujourd'hui c'est la marine qui peut avoir le sourire, elle vient de forcer les Spectres, Los Santos et Oz à accepté la défaite et la perte de nombre de leur force combattante. Cette idée était presque impensable jusqu'alors dans la tête des principaux protagonistes.
Quoi de mieux pour faire oublier le "contre-temps", qu'une bonne petite fête. Appelons cette défaite "contre-temps" afin de ne pas broyer et ne pas toucher le moral des troupes plus qu'il ne le montre. Fête qui était évidemment au frais des Spectres et de leur réserve. Il fallait que ce soit grand, imposant, limite indécent. Les petits plats étaient mis dans les grands pour plaire, pour ne pas laisser place à autre chose que l'envie de s'enivrer. Il y avait de la place sur la Lépreuse après la diminution de l'effectif des Spectres et c'est tout naturellement sur ce navire que les festivités débutèrent.
En bon maître de cérémonie, Shoma convia toutes les personnes abord de son navire à participer activement à ce banquet sans retenue. De la nourriture fut également livrée sur le navire appartenant à l'organisation Los Santos et ces quelques soldats abord nécessaire à la manœuvre du navire, ainsi qu'au pirate des Spectres se trouvant sur les autres navires qui constituent la flotte de l'étoile du Sud. Le mot d'ordre donné par les trois leaders de leur organisation respective étaient "amusement" et aucune âme présentes ne refusa cette invitation.
Si la fête battait son plein et que chaque boss pouvait voir un semblant de joie et d'apaisement sur les visages de leurs compagnons, eux restaient concentré. S'il y avait bien des personnes qui ne toléraient pas la défaite, il s'agissait bien d'eux. Deux organisations qui d'ordinaire agissent dans l'ombre révéler en plein jour essuyant une défaite par une marine bien informer et en surnombre. Un capitaine pirate se retrouvant prit de court et forcer de battre en retrait, alors qu'il tente de jouer un tour de force avec de possible partenaire. Voilà un début bien pitoyable pour une alliance qui se veut capable de s'imposer sur le nouveau monde.
Très vite Oz décida de mettre fin à cette supercherie et brisa la glace. S'ils ne voulaient pas évoquer le sujet devant tous leurs compagnons, ce n'était pas le cas de l'organisation criminel qui ne voyait que par ses intérêts.
Annia: "Bon trêve de plaisanterie, on évite le sujet depuis trop longtemps, il sait passer quoi sur l'île en fête?"
La Quica :"Tu vois bien que l'heure n'est pas au sujet fâcheux."
Annia: "Toi ta gueule si c'est pour répondre ce genre d'ânerie."
La musique couvrait la conversation des trois protagonistes et évita que d'un coup l'ambiance sur la Lépreuse ne se dégrade. Sur le navire il n'y avait que des assassins, des professionnels de la mort et si jamais il fallait défendre leur chef, tous sortiraient les armes comme s'il s'agissait d'une action normal et sans répercutions.
"Je prends cette débâcle à mon compte, je suis le seul responsable de cela."
Annia: "Je m'en cogne complètement."
Durant le sommet, Annia bras droit de l'organisation Oz avait été un poil trop discrète, trop douce et maintenant que les premières difficultés étaient arrivées, elle montrait son véritable visage. Penser que parce qu'elle était du sexe opposé, qu'elle avait moins de couille était une grossière erreur. Calculatrice, froide et sans pitié la jeune femme ne voyait que par les résultats et ce qui venait de se passer n'était clairement pas à son goût.
Shoma tu veux un soutien financier de Oz, alors j'attends un minimum d'efficacité et moins d'amateurisme. J'ai perdu beaucoup de soldat et pas de petites frappes que l'on recrute à la pelle, non il s'agit de personnel voué corps et âme à Oz, de plus utiliser nos vaisseaux comme leurre sans même m'en avertir, plus jamais. Jamais.
Je n'ai pas choisi le lieu du rendez-vous, il me semble que l'île en fête me fut imposé, alors inutile de jouer les gros bras, nous sommes tous dans le même bateau. Je suis tombé dix fois et je me suis relevé onze fois. Je ne compte même pas les fois où la marine à essayer de me mettre la main dessus, mais si tu veux de l'efficacité, alors paye moi et attend les résultats, ils seront à la hauteur de tes attentes.
Après avoir trinqué avec le sniper, lui aussi veut danser. Nom d'une biscotte! J'espère que je ne vais devoir boire et valser avec tout le monde! Surtout si, comme Soisuke, il faut que je m'assure qu'ils gardent bien leurs mains sur mes hanches. Malheureusement, il semble que j'ai raison. Tout le monde veut passer un petit bout de temps avec "la fille qui a battu le corsaire". Moi, je sais que c'est bien exagéré, j'en suis sortie en vie c'est tout. Mais, j'aurais tord de me priver d'un peu de gloire odieusement imméritée. Alors je profite. Après tout, ce n'est pas tout les jours que je suis au centre de l'attention.
Seulement après quelques verres et autant de gigues, je me réalise que l'alcool est un doux euphorisant. Je me sens toute guillerette. Et surtout, la douleur de mes blessures semble s'être complètement évanouie. Mais, présentement, j'ai surtout faim. Alors je squatte près du barbecue et je savoure des brochettes de poulets napées d'une sorte de sauce. Yakkitori, je connais pas, mais j'aime beaucoup. J'en avale une bonne demi-douzaine avant de repartir m'amuser un peu.
Quelques gobelets plus tard, je me sens toute chose. J'ai chaud! Je crois bien que je commence à être un peu ivre. Il faut que je mette le holà. Je ne veux pas finir ma soirée à gerber mes tripes par dessus le bastingage. Déjà parce que c'est pas super agréable, mais surtout j'ai pas envie de ruiner ma toute nouvelle popularité. Je dois donc poliment refuser de boire le temps que tout ça descende et que je puisse à nouveau profiter. Mais c'est que mes nouveaux amis se font rudement collants! Je prétexte une escapade aux toilettes pour qu'ils me lâchent un peu.
C'est sur le chemin des sanitaires que je tombe sur Shoma, La Quica et Annia. Apparemment, leur discussion tourne en eau de boudin. Mon capitaine a beau réaffirmer sa force, je sens bien que ça ne convainc pas Oz. Alors j'interviens.
"Excusez moi de m'incruster comme ça dans votre conversation. Mais j'entends certains mots et je me dois de faire une petite mise au point. On parle d'efficacité, d'amateurisme, celui des Red Spectres, évidemment. Seulement, sur la plage, je ne vous ai pas beaucoup vu le légendaire professionnalisme des soldats du corbeau."
"Vous êtes aveugle, c'est sans doute pour ça que..."
"Si vous continuez à me prendre de haut, je vous assure que, toute aveugle que je suis, je n'hésiterai pas à vous coller mon poing dans la figure."
"Allons, allons, du calme, mesdemoiselles! On peut discuter sans en venir à ce genre de menaces puériles."
Là, je viens de faire déguster au leader du Cartel une tarte au phalange dont j'ai le secret. Tout d'un coup la fête s'arrête. Je n'ai pas besoin d'yeux pour savoir que tout le monde me regarde. En cercle autour de Shoma, Annia, La Quica et moi, les trois équipages semblent comme figés. Alors, j’explique mon geste.
"Arrêtez de vous payer nos têtes! Toi, La Quica! Sur l'île en fête, pendant les négociations, tu as menacé la vie de mon fils! Estime-toi heureux que je ne t'ai pas encore sorti les tripes par la bouche! Surtout que lorsque Jack s'est pointé sur la plage, tu as été le premier à fuir la queue entre les jambes! Quant à toi, Annia, tu ne vaux pas mieux. Tu passes ton temps à crier haut et fort qu'on est des amateurs chez les Red Spectres. Mais où était Oz lors de la bataille sur la plage? Où tu étais, toi? Derrière, loin derrière. Et surtout, loin des combats! Alors ne viens pas pleurer pour quelques navires sacrifiés alors que tu n'as pas hésité à m'abandonner pour sécuriser ta fuite. si vous aviez daigné vous jeter dans la bataille comme moi je l'ai fait, notre nouvelle alliance aurait le scalp d'un corsaire à son tableau de chasse! Mais vous n'êtes courageux qu'en paroles, jamais dans les actes."
"Tu crois que nos hommes vont te laisser nous insulter comme ça?"
"Êtes-vous sûrs que ce sont encore vos hommes? Après avoir frappé et insulté leur chef, je devrais déjà être morte à l'heure qu'il est, non? Et pourtant, je suis bien vivante! Vous savez pourquoi? Parce qu'ils savent à qui ils doivent la vie. Et ce n'est pas vous! maintenant, si vous voulez bien m'excuser, je dois pisser."
Je quitte Annia, La Quica et Shoma alors que la foule s’écarte sur mon passage pour me laisser aller aux toilettes.
Pfiouuu! On se sent mieux après! du coup me revoilà sur le pont après m'être lavée les mains. Et la fête bat de nouveau son plein. Comme si rien ne s'était passé! Heureusement, parce que je dois avouer que mon intervention a failli provoquer un bain de sang. Soulagée, je retourne au bar prendre un verre. Seulement sur la route, je me fais intercepter par Banner qui me dit que le Capitaine souhaite me voir.
Aie, aie, aie!
J'espère que ce n'est pas pour m'enguirlander!
En voyant Jeska s'approcher, Shoma ne s'attendait pas à ce que la jeune femme prenne la parole avec tant de fougue et sans aucune retenu dans ses propos. La jeune femme venait littéralement de jeter de l'huile sur le feu, mais tout ce qu'elle disait n'était pas complètement vide de sens. La faute était à répartir entre chaque acteur, mais comme toujours dans ce genre de situation, il fallait désigner un coupable, un responsable, c'était comme ça que ça marchait, mais Jeska en décida autrement. Les Spectres, Oz et Los Santos étaient tous dans le même sac et personne ne se démarquait plus que les autres.
Une chose est sûre, cette intervention permit de recentrer les choses entre les trois dirigeants. Tous restaient sur leur position et aucun ne semblait vouloir faire le premier pas bien que les tentions s'étaient en quelques sortes apaisées. La fête avait repris, mais chacun vaquait à ses occupations. Annia semblait en avoir pas mal sur la conscience et bien qu'elle montrait un visage calme et apaisé, Shoma trouvait que c'était trompeur, comme un masque qui dissimule l'expression véritable du corps. La co-leader de l'organisation au corbeau fut la première à recevoir la visite du capitaine pirate.
Brochette dans une main et bière dans l'autre Shoma approcha la jeune femme. Avant de la rencontrer, Shoma avait déjà entendu des rumeurs sur elle et savait comment elle pouvait fonctionner. Digne de confiance et fidèle serviteur du "Comptable", elle était un maillon important de l'organisation, alors il fallait l'avoir quoi qu'il arrive de son côté.
"Je ne souhaite pas une totale annexion de Oz avec les Spectres, comme je les expliquer nous avons des intérêts en commun et nous pouvons en tirer parti. Avec nous, il sera plus facile de vous développer au-delà du nouveau monde et après ce que vous déciderez de faire ne me concerne pas."
Annia:"J'aimerais que tu gardes tes chiens fous en dehors de nos négociations. Ce n'est pas une cour de récréation."
"Mon équipage n'est pas régi par des règles aussi rigide que vous, mais je ne me fais pas de souci pour ça. Nous apporterons les résultats promis à Oz comme convenu si l'accord est conclu."
Annia:"Seul les chiffres comptes, ils ne mentent pas. Nous vous accordons notre soutien car le boss en a décidé ainsi et que je soutient cette direction, mais je n'ai nul besoin de te rappeler que tu n'as pas le droit à l'erreur. Encore une chose, mes hommes ne se mélangent pas, ils ont beau afficher un visage souriant, ils tueraient n'importe qui ici si je le l'exigeais."
Comme sur l'île en fête, la jeune femme se montrait froide et juste. Ses choix n'étaient en rien troublé vis-à-vis des évènements récents. Sa justesse ne devait avoir d'égal que sa cruauté et par cette dernière phrase elle rappelait au capitaine pirate qu'allié ne voulait pas dire ami et qu'un rien pouvait faire basculer la balance de son jugement dans un sens comme dans l'autre. Sa loyauté n'était destiné qu'à son organisation et l'homme qui se trouvait à sa tête.
Avec le soutien d'Annia, c'était une bonne chose de faite. Il ne restait plus qu'une personne, plus que la Quica, mais voilà s'il ne disait rien, il n'accepterait sans doute pas de plier l'échine. Jeska venait de lui voler la vedette le temps d'un instant et ce devant toutes les personnes abord du navire. Il serait facile de faire comme si de rien n'était et passer à autre chose, mais plutôt que de prendre les choses sous cet angle, Shoma préférait garder toutes les cartes dans sa main et opta pour une approche un peu plus diplomate. S'il n'était pas prêt à rabaisser Jeska devant les yeux de tous, il comptait au moins lui laisser le choix de la méthode à employer pour mettre l'homme aux mil informations de leur côté.
Shoma fut appeler Jeska jusqu'à ses appartements. Ils n'étaient que tous les deux. S'il affichait un visage colérique, Shoma lui lança un sourire comme jamais il n'en avait affiché auparavant. Il avait été bluffer par la jeune femme et en était presque mort de rire. Si ce n'était pas pour une noble cause, il laisserait sa voix s'échapper des murs, mais le principal intéresser étant sur le vaisseau l'étole du sud garda quand même le contrôle de son amusement. Il fallait le voir pour le croire, la Quica, lui qui aimait tant se la ramener, prendre une claque comme s'il n'était personne, un moment jouissif au plus haut point.
"Pas mal ton intervention, ça à au moins permis de recentrer les choses, mais nous devons nous mettre à l'évidence, il va falloir se mettre dans la poche ta victime."
Si Shoma avait fait venir Jeska dans ses appartements, c'était pour charger la jeune femme de cette mission. Lui, qui comme tous les autres membres de cette réunion n'avaient été que spectateur de l'action non programmer de la jeune femme, alors elle pouvait au moins faire cela afin de se faire pardonner et puis cela enlevait une épine du pied de Shoma. En sachant cela, la jeune femme se doutait bien que son capitaine attendait d'elle qu'elle fasse le nécessaire, dans la mesure du possible afin d'obtenir gain de cause.
Une chose est sûre, cette intervention permit de recentrer les choses entre les trois dirigeants. Tous restaient sur leur position et aucun ne semblait vouloir faire le premier pas bien que les tentions s'étaient en quelques sortes apaisées. La fête avait repris, mais chacun vaquait à ses occupations. Annia semblait en avoir pas mal sur la conscience et bien qu'elle montrait un visage calme et apaisé, Shoma trouvait que c'était trompeur, comme un masque qui dissimule l'expression véritable du corps. La co-leader de l'organisation au corbeau fut la première à recevoir la visite du capitaine pirate.
Brochette dans une main et bière dans l'autre Shoma approcha la jeune femme. Avant de la rencontrer, Shoma avait déjà entendu des rumeurs sur elle et savait comment elle pouvait fonctionner. Digne de confiance et fidèle serviteur du "Comptable", elle était un maillon important de l'organisation, alors il fallait l'avoir quoi qu'il arrive de son côté.
"Je ne souhaite pas une totale annexion de Oz avec les Spectres, comme je les expliquer nous avons des intérêts en commun et nous pouvons en tirer parti. Avec nous, il sera plus facile de vous développer au-delà du nouveau monde et après ce que vous déciderez de faire ne me concerne pas."
Annia:"J'aimerais que tu gardes tes chiens fous en dehors de nos négociations. Ce n'est pas une cour de récréation."
"Mon équipage n'est pas régi par des règles aussi rigide que vous, mais je ne me fais pas de souci pour ça. Nous apporterons les résultats promis à Oz comme convenu si l'accord est conclu."
Annia:"Seul les chiffres comptes, ils ne mentent pas. Nous vous accordons notre soutien car le boss en a décidé ainsi et que je soutient cette direction, mais je n'ai nul besoin de te rappeler que tu n'as pas le droit à l'erreur. Encore une chose, mes hommes ne se mélangent pas, ils ont beau afficher un visage souriant, ils tueraient n'importe qui ici si je le l'exigeais."
Comme sur l'île en fête, la jeune femme se montrait froide et juste. Ses choix n'étaient en rien troublé vis-à-vis des évènements récents. Sa justesse ne devait avoir d'égal que sa cruauté et par cette dernière phrase elle rappelait au capitaine pirate qu'allié ne voulait pas dire ami et qu'un rien pouvait faire basculer la balance de son jugement dans un sens comme dans l'autre. Sa loyauté n'était destiné qu'à son organisation et l'homme qui se trouvait à sa tête.
Avec le soutien d'Annia, c'était une bonne chose de faite. Il ne restait plus qu'une personne, plus que la Quica, mais voilà s'il ne disait rien, il n'accepterait sans doute pas de plier l'échine. Jeska venait de lui voler la vedette le temps d'un instant et ce devant toutes les personnes abord du navire. Il serait facile de faire comme si de rien n'était et passer à autre chose, mais plutôt que de prendre les choses sous cet angle, Shoma préférait garder toutes les cartes dans sa main et opta pour une approche un peu plus diplomate. S'il n'était pas prêt à rabaisser Jeska devant les yeux de tous, il comptait au moins lui laisser le choix de la méthode à employer pour mettre l'homme aux mil informations de leur côté.
Shoma fut appeler Jeska jusqu'à ses appartements. Ils n'étaient que tous les deux. S'il affichait un visage colérique, Shoma lui lança un sourire comme jamais il n'en avait affiché auparavant. Il avait été bluffer par la jeune femme et en était presque mort de rire. Si ce n'était pas pour une noble cause, il laisserait sa voix s'échapper des murs, mais le principal intéresser étant sur le vaisseau l'étole du sud garda quand même le contrôle de son amusement. Il fallait le voir pour le croire, la Quica, lui qui aimait tant se la ramener, prendre une claque comme s'il n'était personne, un moment jouissif au plus haut point.
"Pas mal ton intervention, ça à au moins permis de recentrer les choses, mais nous devons nous mettre à l'évidence, il va falloir se mettre dans la poche ta victime."
Si Shoma avait fait venir Jeska dans ses appartements, c'était pour charger la jeune femme de cette mission. Lui, qui comme tous les autres membres de cette réunion n'avaient été que spectateur de l'action non programmer de la jeune femme, alors elle pouvait au moins faire cela afin de se faire pardonner et puis cela enlevait une épine du pied de Shoma. En sachant cela, la jeune femme se doutait bien que son capitaine attendait d'elle qu'elle fasse le nécessaire, dans la mesure du possible afin d'obtenir gain de cause.
"Je te demandes pardon?"
Façon polie pour moi de faire comprendre à mon chef que ce n'était pas du tout dans mon intention. Seulement, je crois que Shoma ne saisis pas le double-sens dans mon propos et prend la chose au premier degré. Du coup, il insiste.
"Bien, vu que ton intervention de tout à l'heure à un peu contrarié mon plan, il faudrait que tu répares la casse. Que tu te fasse pardonner."
"Me faire pardonner?" rugis-je. "Je te rappelle que c'est lieu qui a menacé mon fils en premier lieu! Il devrait s'estimer heureux d'être encore en vie!"
"Je sais, je sais..." tempère mon capitaine. "Mais ça ne te coûte rien de te montrer un peu gentille avec lui. Pour arrondir les angles."
"Me montrer gentille?" répète-je d'une voix blanche, outrée par ce qu'il venait de dire.
Je crois que mon capitaine sent mon malaise. Il se hâte alors de se rattraper aux branches.
"Je ne dis pas que tu est pas gentille d'habitude!" temporise Shoma. "C'est plutôt le contraire! Mais j'aurais besoin qu'avec lui tu sois un peu plus gentille qu'avec les autres..."
"Donc tu veux que je couche avec lui." coupe-je sèchement.
Je n'ai pas besoin d'yeux pour savoir qu'il est stupéfait par ma conclusion. Je suis certaine à présent qu'il s'agit là d'un quiproquo et qu'il n'y pensait pas à mal en s'exprimant de la sorte. Mais si j'ai appris une chose de mon passage chez les Rhinos Storms, c'est qu'une fois que ton chef à montré un signe de faiblesse, il faut battre le fer tant qu'il est chaud. Histoire d'avoir la paix ensuite.
"Très bien, je m'occuperai d'être on ne peut plus gentille avec ce salopard, capitaine. Mais saches que je pensais être plus pour toi qu'une outre à poison ou une escorte de luxe pour conclure tes négociations. Je suis très déçue. Allez, je file, j'ai un homme à séduire."
Si ma colère n'est que feinte, je quitte la pièce sans me retourner. Mon but est évidemment de faire qu'il me retienne de faire cette bêtise. Mais, rien de tel ne se produit et je me retrouve sur le pont au milieu de la fête. Bon, je m'arme de tout mon courage et je vais aller faire du charme à cet olibrius. Je ne vais pas directement vers lui afin que ma manœuvre paraisse un minimum subtile. Je passe un bon quart d'heure papillonner entre divers groupes. Buvant quelques verres pour me redonner du courage. Et puis finalement, je tombe sur la Quiça "comme par hasard" et je le laisse engager la conversation. Ensuite, je me contente de rire doucement pour flatter ses "traits d'esprits" mais surtout, je le laisse parler. C'est atroce les gens qui apprécient autant le propre son de leur voix. Enfin, en parfait gentleman, il s'assure que mon verre soit toujours plein. Seulement, je ne sais pas ce qui me saoule le plus, ces mojitos de plus en plus forts, où mon interlocuteur.
Au bout d'une bonne heure de supplice. Je constate avec une certaine tristesse que Shoma n'est toujours pas venu me délivrer. N'en pouvant plus de ce type qui s'écoute parler, je noie mon ennui dans l'alcool. Malheureusement pour moi, je réalise cette solution n'est qu'un cautère sur une jambe de bois. L'ivresse me rattrape et j'ai bien peur de ne pouvoir finir la soirée à ce rythme. Alors je finis par lui proposer de danser un peu, en espérant qu'il se taise un peu dans le feu de l'action, mais aussi parce que j'ai besoin de faire "descendre" l'alcool.
Valser avec la Quiça, c'est comme danser avec un poulpe. Il me se donne même pas la peine d'être subtil lorsqu'il me palpe le postérieur! Et j'ai beau remettre ses mains sur me hanches, c'est comme pisser dans un violon! Au point que j'ai l'impression qu'il a huit bras, le bougre! Et puis, il commence à me murmurer des choses dans l'oreille. Et je dois bien avouer que jusqu'à lors il m'avait plutôt l'air d'un type classe, il sait aussi se montrer rudement direct! Sa "proposition" met fin à notre danse et je prétexte avoir besoin d'y réfléchir un moment pour prendre congé de cet homme.
Je m'isole et m'allonge près de la barre de la Lépreuse. Je me sens sale. Rien que le fait que ce type ait pu l'envisager et me le proposer, j'ai l'impression d'être souillée. Satané Mantle qui ne s'est toujours pas pointé! Je lui en veux au moins autant qu'au dirigeant du Cartel. Les hommes, tous des nuls! Entre ce salaud de Flist, cet abruti de Phoenix, ce crétin de Shoma et ce pervers de Quiça, je désespère de trouver un mec bien en ce bas monde! Au point d’envisager de passer de l'autre bord? Pourquoi pas? Après tout, je ne pensais pas finir pirate et me voilà avec ma tronche sur une affiche et un beau montant en Berries inscrit en dessous. C'est étrange. La vie que je mène aujourd'hui est bien loin de celle que j'imaginais vivre. Pourtant, je me surprends à aimer mon existence. Et à l'apprécier bien plus que lorsque je portais l’uniforme.
Du coup, je suis perplexe. Perplexe, fatiguée et saoule. Je me redresse et m'apprête à retourner à la petite sauterie improvisée quand je réalise que je ne suis pas seule. Il est là. La Quiça.
Et il attend ma réponse.
Jeska ne semble pas comprendre ce dont il était question et en arrive même à penser que Shoma lui conseillait de faire don de son corps afin de trouver un arrangement avec la Quica. La jeune femme s'en retrouvait offusqué et s'en alla s'en même laisser le temps à son capitaine de mieux lui expliquer ce qu'il souhaitait. L'approche des femmes avec les différentes manières de persuasion devaient être un point que Shoma devait approfondir, car il a beau retourner ses propos dans tous les sens, il ne voyait pas comment elle avait pu mal le comprendre. Le ton, l'emploi des mots, peut-être la gestuelle non verbal avait conduit Jeska au mal-entendu.
Voyant la jeune femme partir sur sa lancer, Shoma se dit qu'il n'était peut-être pas plus mal de la laisser tâter la bête, voir si le charme pouvait avoir de l'effet sur sa cible. Malgré tout, si cette option ne dérangeait pas le jeune capitaine, il n'avait pas en tête de vendre sa partenaire. Personne n'était du bétail et encore moins les proches serviteurs de Shoma. Dans l'ombre il allait garder un oeil sur ce duo, mais son sabre serait prêt à couper les bijoux de famille du narco-trafiquant s'il pensait que l'on offrait un cadeau. Le langage n'est-il pas vulgaire pour décrire une femme qui n'est pas un objet... Modifions. Si la Quica se laissait à penser qu'il pouvait toucher Jeska, alors Shoma devrait peut-être décider de changer de partenaire en affaire. Voilà qui est plus correct.
Apportant comme à son habitude son narguilé personnel pour se détendre et observer tout ce qui se passe, Shoma gardait un oeil attentif sur Jeska. Voir comment elle prenait cette auto-mission de séduction trop à coeur avait de quoi faire rire. S'il avait été au courant du poteau rose dès le départ, la Quica ne se serait sans doute pas autant donné en palabre et en danse. Cela prouvait que Jeska venait de toucher le bougre, peut-être un peu trop tant ce-dernier sollicitait sa présence. Par chance l'aveugle n'était plus avec Phoénix sans quoi le sang aurait coulé comme jamais. Alala les mecs et leur égo mal placer.
Tandis qu'Annia et Shoma se partageait alcool et narguilé, l'homme au ml victimes tachait d'en savoir un peu plus sur les motivations et plans de l'organisation au corbeau une fois dans le nouveau monde. La femme de fer ne lâchait pas un mot, elle savait ce qu'elle devait dire, pouvait dire et voulait dire. Ce n'était clairement pas une amatrice en négociation et encore moins une moucharde. Comme elle l'avait expliqué au capitaine, leur alliance n'était qu'un traité gagnant-gagnant et cela ce limitait à cela. La curiosité de Shoma se heurtait au refus d'Annia, mais c'était ça aussi le "jeu". Oz acceptait de financer l'armada du pirate il n'y avait que ça à retenir.
Annia:"Au lieu de tenter de me retirer les vers du nez tu devrais plutôt observer notre ami commun."
Sans même que Shoma s'en rende compte, la Quica avait rejoint Jeska à l'autre bout du navire et la tenait à la manière d'un chasseur qui allait brandir sa proie comme un trophée. Le narco-frafiquant ne devait pas être au courant du tempérament de la jeune femme ni même de son goût très amer pour ceux qui ont osé mettre la main sur son fils avec des intentions malfaisantes. Ni une, ni deux, Shoma changea de place avec son ombre et se retrouva juste derrière l'homme et interrompit le petit tête-à-tête. Avant que la barrière ne soit franchie et avant que des bourses ne tombent au sol où qu'une dose de poison létal n'entre en son contact, Shoma mit fin à toute manœuvre de séduction prononcée.
"Je t'aime bien en tant que partenaire, mais vois-tu il y a erreur quelque part dans cette situation."
Un peu gêné par l'intervention du pirate, la Quica prétexta des intentions louables envers la jeune femme. Jeska semblait fatigué et sous l'effet de l'alcool et c'est tout naturellement qu'il lui donnait quelques conseils afin de ne plus se retrouver aussi mal en point. Que c'est gentil de sa part, mais pas dupe, Shoma trancha dans le vif du sujet.
"On travaille ensemble, mais on est pas de la même famille. Nous œuvrons pour des intérêts communs, mais ne t'avise pas de poser la main sur elle, ni sur les femmes qui composent mon équipage. Il serait dommage de perdre tes bijoux de familles."
S'écartant du postérieur de Jeska, la Quica se mit auprès du pirate et s'en alla rejoindre la fête qui battait encore son plein.
"Nous pouvons maintenant retourner aux négociations et à la finalisation de notre futur organisation."
Laissant son interlocuteur s'écarté, Shoma se rapprocha de sa partenaire afin de lui tenter une main qui était de loin plus agréable quelle celle de l'homme qui voulait abuser d'elle. Tout en l'invitant à rejoindre les autres, Shoma lui murmura quelques mots à l'oreille.
"La prochaine fois ne le laisse pas profiter de toi-même un peu, s'il venait à mourir par accident, je n'aurais rien à te reprocher si tu vois ce que je veux dire."
"Plus d'alcool pour toi. Allez nous avons de l'argent à leur soutirer."
Voyant la jeune femme partir sur sa lancer, Shoma se dit qu'il n'était peut-être pas plus mal de la laisser tâter la bête, voir si le charme pouvait avoir de l'effet sur sa cible. Malgré tout, si cette option ne dérangeait pas le jeune capitaine, il n'avait pas en tête de vendre sa partenaire. Personne n'était du bétail et encore moins les proches serviteurs de Shoma. Dans l'ombre il allait garder un oeil sur ce duo, mais son sabre serait prêt à couper les bijoux de famille du narco-trafiquant s'il pensait que l'on offrait un cadeau. Le langage n'est-il pas vulgaire pour décrire une femme qui n'est pas un objet... Modifions. Si la Quica se laissait à penser qu'il pouvait toucher Jeska, alors Shoma devrait peut-être décider de changer de partenaire en affaire. Voilà qui est plus correct.
Apportant comme à son habitude son narguilé personnel pour se détendre et observer tout ce qui se passe, Shoma gardait un oeil attentif sur Jeska. Voir comment elle prenait cette auto-mission de séduction trop à coeur avait de quoi faire rire. S'il avait été au courant du poteau rose dès le départ, la Quica ne se serait sans doute pas autant donné en palabre et en danse. Cela prouvait que Jeska venait de toucher le bougre, peut-être un peu trop tant ce-dernier sollicitait sa présence. Par chance l'aveugle n'était plus avec Phoénix sans quoi le sang aurait coulé comme jamais. Alala les mecs et leur égo mal placer.
Tandis qu'Annia et Shoma se partageait alcool et narguilé, l'homme au ml victimes tachait d'en savoir un peu plus sur les motivations et plans de l'organisation au corbeau une fois dans le nouveau monde. La femme de fer ne lâchait pas un mot, elle savait ce qu'elle devait dire, pouvait dire et voulait dire. Ce n'était clairement pas une amatrice en négociation et encore moins une moucharde. Comme elle l'avait expliqué au capitaine, leur alliance n'était qu'un traité gagnant-gagnant et cela ce limitait à cela. La curiosité de Shoma se heurtait au refus d'Annia, mais c'était ça aussi le "jeu". Oz acceptait de financer l'armada du pirate il n'y avait que ça à retenir.
Annia:"Au lieu de tenter de me retirer les vers du nez tu devrais plutôt observer notre ami commun."
Sans même que Shoma s'en rende compte, la Quica avait rejoint Jeska à l'autre bout du navire et la tenait à la manière d'un chasseur qui allait brandir sa proie comme un trophée. Le narco-frafiquant ne devait pas être au courant du tempérament de la jeune femme ni même de son goût très amer pour ceux qui ont osé mettre la main sur son fils avec des intentions malfaisantes. Ni une, ni deux, Shoma changea de place avec son ombre et se retrouva juste derrière l'homme et interrompit le petit tête-à-tête. Avant que la barrière ne soit franchie et avant que des bourses ne tombent au sol où qu'une dose de poison létal n'entre en son contact, Shoma mit fin à toute manœuvre de séduction prononcée.
"Je t'aime bien en tant que partenaire, mais vois-tu il y a erreur quelque part dans cette situation."
Un peu gêné par l'intervention du pirate, la Quica prétexta des intentions louables envers la jeune femme. Jeska semblait fatigué et sous l'effet de l'alcool et c'est tout naturellement qu'il lui donnait quelques conseils afin de ne plus se retrouver aussi mal en point. Que c'est gentil de sa part, mais pas dupe, Shoma trancha dans le vif du sujet.
"On travaille ensemble, mais on est pas de la même famille. Nous œuvrons pour des intérêts communs, mais ne t'avise pas de poser la main sur elle, ni sur les femmes qui composent mon équipage. Il serait dommage de perdre tes bijoux de familles."
S'écartant du postérieur de Jeska, la Quica se mit auprès du pirate et s'en alla rejoindre la fête qui battait encore son plein.
"Nous pouvons maintenant retourner aux négociations et à la finalisation de notre futur organisation."
Laissant son interlocuteur s'écarté, Shoma se rapprocha de sa partenaire afin de lui tenter une main qui était de loin plus agréable quelle celle de l'homme qui voulait abuser d'elle. Tout en l'invitant à rejoindre les autres, Shoma lui murmura quelques mots à l'oreille.
"La prochaine fois ne le laisse pas profiter de toi-même un peu, s'il venait à mourir par accident, je n'aurais rien à te reprocher si tu vois ce que je veux dire."
"Plus d'alcool pour toi. Allez nous avons de l'argent à leur soutirer."
"Oui, allons leur vider les bourses!"
Ma réponse du tac-o-tac avec le plus grand sérieux du monde le fait se retourner vers moi si vite que j'ai cru qu'il allait se faire un torticolis. Puis il doit voir à ma tête que je me paie la sienne et ça le fait rire. Moi aussi d'ailleurs. Il m'escorte ensuite jusqu'à sa cabine. Annia et La Quiça nous emboitent le pas. Une fois à l’abri des oreilles indiscrètes, on peut reprendre notre conciliabule. Et de suite ma présence gène.
"Je pensais avoir été claire, Shoma." Annonce la représentante d'Oz. "On a pas besoin d'éléments perturbateurs."
"Au moins moi, je mets des actes sur mes mots." Réponds-je calmement. "Pas comme certaines chiennes qui ne font qu'aboyer sans jamais mordre."
Je crois que je n'aurais pas pu la vexer d'avantage. Elle s'est redressée d'un coup, et à la façon dont elle a orienté son bras droit, je pense qu'elle s'apprête à sortir une arme à feu de sous son manteau.
"Du calme. Du calme." Tempère la Quiça. "Je crois qu'on est tous parti du mauvais pied. Moi le premier. Il nous faut tourner la page de l'île en fête et penser au futur. Actuellement tu nous propose de nous ouvrir la voie du Nouveau Monde, moyennant finance, c'est bien ça?"
"En effet."
"Malheureusement, cette proposition ne me satisfait pas. Car elle nous fait supporter le coût de ton aventure sans aucune garantie en retour."
"Je vous demande pardon?"
"Peut-être que ça ne vous a pas effleuré l'esprit, mais Shoma peut échouer. Et bien que dans l'optique d'un partenariat réussi ce ne soit pas dans mon intérêt de voir l’Étoile du Sud se planter, je ne peux exclure cette possibilité."
"Si je comprends bien, vous voulez une assurance?"
"Pas tout à fait. Ce que je souhaite c'est que vous nous donniez quelque chose dès maintenant, en gage de bonne foi. Un peu comme une caution. Si vous voyez ce que je veux dire..."
"Je suppose que vous avez déjà une petite idée sur la question..."
"En effet, je veux Jeska."
"Pardon?"
"Ça m'aurait étonnée..."
Cette fois c'est à Shoma d'être à deux doigts de sortir son sabre de son fourreau.
"Enfin, pas pour ce que vous pensez. Mais j'ai bien vu qu'elle a produit un psychotrope assez puissant pour faire halluciner un corsaire. Et ça, ça m'intéresse grandement. J'ai quelques chimistes qui pourraient retravailler le produit et en faire une drogue très lucrative."
"Si on va par là, moi aussi je suis intéressée par ses poisons."
"Hé, minute papillon, je ne suis pas une marchandise!"
"Jeska est dans mon équipage, il est hors de question qu'elle parte avec l'un de vous."
"On est donc pas plus avancés..."
"Attendez, que diriez vous que je vous fournisse une barrique de poison de votre choix par semaine?"
"Mmmmmh, deux fûts et on a un deal."
"Idem."
"Capitaine, tu en penses quoi?"
C'est toujours la même chose avec ces têtes de mules. Se mettre d'accord sur un accord relève de l'impossible tant chacun y colle son grain de sel. En tant que "demandeur" Shoma se retrouvait encore et encore devant ses partenaires qui pinaillaient sur les moindres détails et dès qu'ils le pouvaient, ils n'hésitaient pas à ajouter encore et encore d'autre demande, d'autre contrainte, d'autre exigence. S'en était presque chiant, mais c'était ça aussi les aléas des négociations. Tout le monde déplaçait ses pions en fonction de ses exigences et afin de parvenir à un marché, il fallait trouver un consensus qui mettait tout le monde plus où moins sur un pied d'égalité.
Au bout du compte tout le monde mis à part les Spectres étaient prêts à signer ce pacte, mais pour cela il fallait mettre dans la balance les facultés de Jeska. La jeune femme et son fruit du poison permettait la fabrication d'arme où de drogue qui plairait à bon nombre de membre appartenant à la pègre et ces deux loups ont bien senti le filon. Mettre la main sur une nouvelle drogue et arme allait permettre à ces deux groupes d'amortir le coût de leur participation à l'expédition. Si cette idée ne donnait pas le sourire au capitaine des Spectres Shoma se résout à valider l'accord. Jeska ne semblait pas ne désaccord avec cela, alors il n'y avait pas de raison de ne pas accepter.
"Par contre, dès que vous obtenez votre territoire sur la première île du nouveau monde, cet accord est caduc et un autre devra être signé. Il n'est pas question de vous laisser gagner plus d'argent sur nos dos qu'il n'est nécessaire. Avons-nous un accord ?"
Annia qui avait les mains dans sa poche jeta un regard sur la jeune Jeska, la proposition de la Quica avait en quelque sorte rendu l'estime qu'elle n'avait plus pour la femme-poison. Elle qui ne bougeait que pour les intérêts de Oz devaient imaginer aux différentes manières de faire du poison reçu une arme commerciale à grande échelle et à forte plus-values. De son côté, le sournois de Quica accepta l'offre de Shoma aussi vite qu'elle lui a été proposé. Cela pouvait sembler étrange qu'il accepte sans broncher, sans dire un mot, mais l'accord était là, alors il préféra ne pas cherche la petite bête et attendit la réponse de la femme de fer qui n'avait pas encore accepté.
D'un simple "je marche", la jeune femme donna son accord. Voilà maintenant c'était officiel, les Spectres, Oz et Los Santos tenaient un accord officiel. Shoma allait recevoir l'argent qu'il souhaitait et devait en retour fournir ses partenaires en territoire de vente sur le nouveau monde, ainsi que du poison produit par la jeune Jeska. Le partenariat conclu, il ne manquait plus qu'une chose, se rendre sur l'archipel de Shabondy afin de laisser filer chacun des protagonistes et recevoir le moment nécessaire aux commandes de navire. Shoma pouvait se frotter les mains, ces négociations qui avaient commencé sur l'île en fête sont maintenant achevés.
"J'ai bien envie de me faire une petite shisha à la menthe moi."
Annia:"Je ne suis pas de la partie, je vais aller poursuivre la fête avec mes hommes."
La fête était encore loin d'être terminé et Shoma comptait bien en profiter. Après avoir accompagné ses convives à l'extérieur, le jeune capitaine pirate s'en donna à cœur joie. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas autant profité d'une soirée. C'était tout Shoma, laisser croire à ses ennemis qu'il ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Pourquoi cela ? Car l'un comme, l'autre, la Quica et Oz y trouvaient un intérêt sur le long terme à faire affaire avec Shoma, alors que lui n’engrange des bénéfice que sur le court terme, mais cela est une toute autre histoire. Il faut simplement garder à l'esprit que le malin qui sait se faire discret est plus rusé que n'importe quel stratège.
Noyant ses plans malfaisant dans des nuages de fumée opaque, le capitaine pirate s'en allait au loin. Dans sa tête il était haut, très haut dans le ciel. Son état était tel qu'il était bien au-dessus des nuages. Son corps était lourd, sa tête tournait un peu sans doute à cause des mélanges d'alcool différent et pourtant il se refusait à abandonner ses convives. L'orgueil où la fierté. L'un comme l'autre c'est pareil. C'est à ce moment qu'Annia retrouva Shoma. Elle se posa près de lui sur le sol bouteille en main.
Annia:"Comment allons appeler notre organisation ?"
"Les immortels"
Shoma venait de sortir ce nom comme ça, comme s'il avait réfléchi à cela depuis un moment, alors que nom. C'est en ce perdant dans les étoiles et son état second que ce nom lui arriva un peu comme une évidence. L'histoire est immortelle et graver à jamais dans le temps et c'est ce que se devait de faire l'homme qui souhaite devenir le seigneur des pirates. Les immortels, oui ce nom allait parfaitement.
"J'aime bien! Les 54 immortels"
Pourquoi le chiffre 54? hum je pense que l'alcool y est un peu pour quelque-chose.
Au bout du compte tout le monde mis à part les Spectres étaient prêts à signer ce pacte, mais pour cela il fallait mettre dans la balance les facultés de Jeska. La jeune femme et son fruit du poison permettait la fabrication d'arme où de drogue qui plairait à bon nombre de membre appartenant à la pègre et ces deux loups ont bien senti le filon. Mettre la main sur une nouvelle drogue et arme allait permettre à ces deux groupes d'amortir le coût de leur participation à l'expédition. Si cette idée ne donnait pas le sourire au capitaine des Spectres Shoma se résout à valider l'accord. Jeska ne semblait pas ne désaccord avec cela, alors il n'y avait pas de raison de ne pas accepter.
"Par contre, dès que vous obtenez votre territoire sur la première île du nouveau monde, cet accord est caduc et un autre devra être signé. Il n'est pas question de vous laisser gagner plus d'argent sur nos dos qu'il n'est nécessaire. Avons-nous un accord ?"
Annia qui avait les mains dans sa poche jeta un regard sur la jeune Jeska, la proposition de la Quica avait en quelque sorte rendu l'estime qu'elle n'avait plus pour la femme-poison. Elle qui ne bougeait que pour les intérêts de Oz devaient imaginer aux différentes manières de faire du poison reçu une arme commerciale à grande échelle et à forte plus-values. De son côté, le sournois de Quica accepta l'offre de Shoma aussi vite qu'elle lui a été proposé. Cela pouvait sembler étrange qu'il accepte sans broncher, sans dire un mot, mais l'accord était là, alors il préféra ne pas cherche la petite bête et attendit la réponse de la femme de fer qui n'avait pas encore accepté.
D'un simple "je marche", la jeune femme donna son accord. Voilà maintenant c'était officiel, les Spectres, Oz et Los Santos tenaient un accord officiel. Shoma allait recevoir l'argent qu'il souhaitait et devait en retour fournir ses partenaires en territoire de vente sur le nouveau monde, ainsi que du poison produit par la jeune Jeska. Le partenariat conclu, il ne manquait plus qu'une chose, se rendre sur l'archipel de Shabondy afin de laisser filer chacun des protagonistes et recevoir le moment nécessaire aux commandes de navire. Shoma pouvait se frotter les mains, ces négociations qui avaient commencé sur l'île en fête sont maintenant achevés.
"J'ai bien envie de me faire une petite shisha à la menthe moi."
Annia:"Je ne suis pas de la partie, je vais aller poursuivre la fête avec mes hommes."
La fête était encore loin d'être terminé et Shoma comptait bien en profiter. Après avoir accompagné ses convives à l'extérieur, le jeune capitaine pirate s'en donna à cœur joie. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas autant profité d'une soirée. C'était tout Shoma, laisser croire à ses ennemis qu'il ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Pourquoi cela ? Car l'un comme, l'autre, la Quica et Oz y trouvaient un intérêt sur le long terme à faire affaire avec Shoma, alors que lui n’engrange des bénéfice que sur le court terme, mais cela est une toute autre histoire. Il faut simplement garder à l'esprit que le malin qui sait se faire discret est plus rusé que n'importe quel stratège.
Noyant ses plans malfaisant dans des nuages de fumée opaque, le capitaine pirate s'en allait au loin. Dans sa tête il était haut, très haut dans le ciel. Son état était tel qu'il était bien au-dessus des nuages. Son corps était lourd, sa tête tournait un peu sans doute à cause des mélanges d'alcool différent et pourtant il se refusait à abandonner ses convives. L'orgueil où la fierté. L'un comme l'autre c'est pareil. C'est à ce moment qu'Annia retrouva Shoma. Elle se posa près de lui sur le sol bouteille en main.
Annia:"Comment allons appeler notre organisation ?"
"Les immortels"
Shoma venait de sortir ce nom comme ça, comme s'il avait réfléchi à cela depuis un moment, alors que nom. C'est en ce perdant dans les étoiles et son état second que ce nom lui arriva un peu comme une évidence. L'histoire est immortelle et graver à jamais dans le temps et c'est ce que se devait de faire l'homme qui souhaite devenir le seigneur des pirates. Les immortels, oui ce nom allait parfaitement.
"J'aime bien! Les 54 immortels"
Pourquoi le chiffre 54? hum je pense que l'alcool y est un peu pour quelque-chose.
Je crois qu'un "bon" deal laisse tout tout le monde au même niveau de mécontentement. Enfin, je suis loin d'être experte en négociations mais c'est l'impression que ça me donne. Les chefs vont donc fêter leur "victoire" chacun de leur coté, me laissant seule. Nom d'une biscotte! Ils se sont battus bec et ongles pour mes capacités, et maintenant l'accord signé, c'est comme si je n'existait plus! Je suis donc la dernière à sortir de la cabine du capitaine. A pas de loup, je vais vérifier que mon fils dort du sommeil du juste et que tout va bien, puis je remonte sur le pont. Après tout, maintenant que la "pression" des négociations s'est envolée, je peux enfin profiter pleinement de la soirée.
Danser jusqu'au petit jour, en voilà une riche idée! Je me laisse emporter par les mélodies. Au point qu'au bout d'un moment, je n'ai même plus besoin de cavalier pour continuer à profiter. Sans doute parce que la plupart sont trop ivres ou trop crevés pour tenir le rythme... et puis, à un moment, même la musique se tait. L'orchestre s'en va. C'est alors que, comme si je sortais d'un rêve, je réalise que la fête est terminée. Oz et le Cartel sont partis, il ne reste que les Red Spectres qui cuvent leur alcool. Quel ennui! J'ai encore envie de m'amuser, moi! C'est alors que je sens une odeur bien particulière. La chicha de Shoma. Je vais donc rejoindre mon capitaine.
"Ça va Shoma? Les négociations se sont passées comme tu le voulais? "
"Oui et non." me dit-il en exhalant un épais nuage de fumée. "Mais je saurais faire avec. Après tout j'ai eu ce que je voulais."
"Et que veux-tu au juste?"
"Ben là, je veux aller dans le nouveau monde."
"Ce n'est pas ma question, Shoma." coupe-je. "Ce que je veux savoir, c'est quel est on objectif ultime?"
"Je veux être le prochain Seigneur des Pirates."
Il me dit ça de but en blanc. Je ne bronche pas. Phoenix m'aurait dit la même chose, je lui aurais ri au nez. Mais là, il s'agit de Shoma. Et il peut se permettre de rêver grand.
"Et toi?"
"Moi?" Je soupire. "Il y a quelques mois encore, je voulais juste fonder une famille avec Phoenix, avoir plein d'enfants et vieillir avec lui." Un silence s'installe, je sais très bien ce qu'il en pense. "Je sais, c'était le rêve idiot d'une fille idiote. Maintenant, j'ai envie d'autre chose."
"De quoi?"
"Je te le dirais quand tu auras réalisé ton rêve."
"Tu est sûre? Ça pourrait prendre du temps, ou même..."
"Ne jamais arriver?" tranche-je. "T'inquiètes, je ferais tout ce qu'il faut pour que tu arrives à tes fins."
"Je ne m'attendais pas à ça de ta part."
"Si tu veux aller dans le Nouveau Monde, le terrain de jeu des quatre Empereurs, tu ne pourras pas t’embarrasser avec des fourbes et des traitres. Dans un sens, c'est une bonne chose que Phoenix soit parti maintenant. S'il nous avait quittés plus tard, son départ nous aurait été bien plus préjudiciable."
"En effet. Mais toi, ça ne te laisse aucun regret?"
"Le Phoenix que j'ai aimé est mort. C'est triste, mais je ne vais pas passer ma vie à le pleurer non plus. J'ai d'autres chats à fouetter."
"Par exemple?"
"Tu sais qu'Oz et le Cartel vont te trahir dès qu'ils en auront l'occasion. Je ne compte pas les laisser faire. Je prendrai les devants."
"Au contraire. Tant qu'ils pensent pouvoir profiter de nous, ils resteront à nos cotés. Et j'ai besoin d'eux, pour le moment."
"Très bien, je ferai selon ton désir, capitaine."
"Tu ne demandes pas pourquoi?"
"Non, je te fais confiance."
"Très bien, ça te dirait de fumer un peu?"
Je n'ai jamais fumé de ma vie. Alors lorsqu'il me tend l'embout et m'explique comment on fait, j'ai quelques doutes. Mais j'ai choisi de lui faire confiance. Je ne peux pas faire ma poule mouillée maintenant! Je prendre une grande inspiration. trop d'ailleurs. La fumée qui est sensée rester dans ma bouche descend jusque dans mes poumons. La sensation est horrible! Je suffoque et je suis prise de violentes quintes de toux. Il me faut bien cinq minutes pour reprendre mon souffle devant un Shoma hilare. Mais je ne me laisse pas démonter et je suis prête à retenter l'expérience.
"Vas-y doucement, prends juste une petite bouffée."
Je m'exécute et je tire juste un peu sur la chicha. Je m'arrête dès que je sens la fumée dans ma bouche. C'est une drôle de sensation. Pas désagréable, mais je ne me damnerai pas pour ça non plus. Sur ses conseils, je n'aspire pas la fumée, je me contente de la garder dans ma bouche. Le goût ne tarde pas à me tapisser l'intérieur des joues et la langue. J'expulse la fumée assez vite. Décidément, la chicha, ce n'est pas ma came. Apparemment la tête que je tire ne laisse guère place au doute.
"Tu n'aime pas?"
"Pas du tout!"
"Tant pis, ça en fera plus pour moi!"
"Ah, au fait, notre alliance s'appelle comment?"
"Les 54 Immortels."
"C'est vraiment un nom de chiottes!"
L'espace d'un instant, j'ai cru l'avoir vexé, mais très vite, il explose de rire et moi aussi. On discute encore un peu des plans à venir. N'allant nous coucher que lorsque je sens les rayons de l'aube me caresser la peau. Il faut que je me repose et que je reprenne des forces, les ambitions de mon capitaine vont avoir besoin d'une Jeska en pleine possession de ses moyens.