Le soleil se couchait lentement sur Logue Town. Peu de personnes était encore dehors, et comprenez-les, avec un froid pareil, c'est impossible de rester dans les rues après vingt heures. Quant à moi, je restais dehors, toujours en quête d'un travail, quand je tombais alors sur une affiche sur laquelle était inscrite ceci :
« Le respecté M. Magnat Richie recrute toute personne sachant se battre dans le but de protéger sa personne durant son voyage en direction de Shell Town. Une récompense est promise ! Toute personne souhaitant postuler doit se présenter le 29 à sept heures au port de Logue Town.»
Excellent, c'était exactement ce dont j'ai besoin ! Je rentrais alors à l'auberge, il était vingt-et-une heure et j'avais envie de prendre une bonne nuit de sommeil pour être frais – c'était déjà le cas avec ce temps-ci, me diriez-vous – pour ce futur travail.
Le lendemain matin...
Je me réveillais lentement quand je regardais soudainement l'heure sur mon réveil. 6h30. Je soupirai de soulagement, je n'étais pas en retard. Je me préparais tranquillement et sortais du bâtiment en saluant l'aubergiste. Je me dirigeais lentement vers le port. Les quais étaient vides à cet heure-ci, seuls apparaissaient les quelques rares charpentiers matinaux s'affairant autour des navires. Je vis alors deux personnes, probablement des frères, qui attendaient patiemment. Peut-être sont-ils aussi là pour l'offre de garde du corps, pensais-je. Je décidais alors de m'avancer vers eux et je leur demandai spontanément :
« Vous êtes là pour le rôle de garde du corps ?
Ils se tournèrent tel un seul homme vers moi, acquiescèrent et me demandèrent mon identité.
« Je suis ici pour les mêmes raisons que vous, c'est-à-dire ce poste de garde du corps. Kaintu Onyx, à qui dois-je l'honneur ? »
L'un, avec des cheveux bruns, des lunettes carrées et l'air légèrement peureux, se présenta alors comme Tairu Roffe et présenta son petit frère – car oui, mon intuition ne m'avait pas trompé, c'était bien une fratrie – sous le nom de Namu Roffe. Une fois présentés, on se mit à attendre. 7h arrivée, un homme apparut. Il était fin et largement plus grand que la moyenne, vêtu d'un costume de majordome. Sans même nous saluer, il nous annonça alors d'une voix empli de dédain :
« - M. Magnat est enclin à vous accueillir. Veuillez me suivre ! »