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I Trafficanti

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Ma tête me fait mal. J'ai froid. Mon lit est dur comme de la pierre. En fait je crois bien que c'est de la pierre. J'ai pas envie d'ouvrir les yeux. Mon dos me tire, je dois avoir des muscles qui ont pas aimé dormir sur la pierre. Il fait noir. Je le sais parce quand c'est éclairé et qu'on est dans le noir, ça s'entend. Je resterais bien à dormir moi, mais c'est pas très confortable.

Gneih ? Faut que je me lève. Ok, ok Gallena. Du calme. C'est pas toi qui t'es fait assommée par ces mecs. C'est moi.
Je me redresse en tailleur et me masse le cou. J'ai pas envie d'attraper un torticolis avec un muscle qui se coince ou je ne sais quoi. J'ouvre les yeux, mais c'est super sombre ici. La pièce a pas l'air bien grande. Y a un peu de lumière par les fentes de la porte. Pas assez pour que je distingue les détails. Elle a l'air vide. Juste trois murs, une porte et moi. Enfin cinq mais c'est parce que c'est un triangle avec les deux petits angles biseautés, mais ça compte quasi pas ces deux bouts de minimurs.

Vague migraine. Sûrement la faute au gaz somnifère anesthésiant qui fait dormir. Ou alors c'est la migraine de l'autre Gallena qui résonne dans son crâne, depuis que nous nous sommes me suis dédoublées y a quelques heures. Comme elle c'est la vraie elle a mal à la tête, parce que c'était compliqué d'utiliser notre pouvoir pour tout ça. A croire que faire une Gallena, c'est plus compliqué que faire apparaître des bras et des jambes qui en font qu'à moitié à leur tête. Bref elle a mal à la tête, moi je peux pas utiliser nos pouvoirs. Chacune son problème. Sauf que je ressens un peu le sien et elle pas le mien. C'est pas très juste.

J'espère au moins m'être fait kidnappée par les bons vilains. Si c'était pas ceux qu'on cherche, cette histoire serait vraiment, vraiment ridicule. Qui est-ce que je cherche ? Des pirates, des contrebandiers, des trafiquants de chair humaine. De sales types. De gros méchants. Du genre à capturer des gens qui commettraient l'erreur de traîner trop tard le soir dans des coins peu recommandés. Du genre à même en enlever certains en pleine nuit à l'hôtel. Du genre à partir en mer, aborder un navire, massacrer tout le monde à bord sauf les jeunes femmes, les enfants, ceux qu'ils peuvent revendre comme esclaves. Ensuite, ils le coulent et ils rentrent à leur base, faisant profil bas. Leur base, c'est Water Seven, la cité flottante des constructeurs de bateaux. Ici, ils sont pas trop regardants sur la provenance des navires ou leur affiliation. Pirates, civils, gouvernement mondial, ils s'en fichent. Tu payes si tu veux réparer ton vaisseau. Tu fais profil bas si t'as des affaires louches. C'est ton problème.

Nos bonhommes avaient été repérés par des agents du Cipher Pol, du genre "on a les informations mais on sait pas où ils se planquent, où ils planquent leurs victimes avant de partir les revendre sur des îles esclavagistes et de toute façon on est pas assez forts et nombreux pour s'en occuper nous-mêmes". Alors quand ils décident d'agir contre les bandits, ces CP font appel à la marine d’Élite. À
moi, qu'était pourtant en train de revenir de l'autre bout de Grand Line à ce moment-là.

Du coup j'aimerais pouvoir dire que s'ils ont fait appel à moi c'est que je deviens super connue et réputée et dans une petite mesure c'est vrai. Mais c'est surtout à mon fruit que je dois d'être dans cette situation. Merci le Cipher Pol, merci l'autre Gallena. Comme ils sont pas capables de retrouver la planque des trafiquants d'esclaves, ils ont eu l'idée géniale d'envoyer quelqu'un, quelqu'un d'assez fort pour s'évader, peut-être défoncer ces mecs. Et puis quand ils cherchaient à qui demander de faire ça, déjà une fille parce que c'est surtout des filles que les autres viser, ils ont eu l'idée géniale de faire usage de mon pouvoir. Que je suis une invocation et pas une vraie personne et que comme Gallena peut faire disparaître ses bras et ses jambes magiques pour éviter qu'ils soient blessés, elle peut faire pareil pour moi. Me faire disparaître en cas de danger, au pire cas.
Ils sont mieux renseignés que moi en tout cas. J'avais un petit soupçon, je pensais bien pouvoir faire ça avec mon fruit, mais j'avais encore jamais essayé. Et puis on savait jamais, ça aurait pu être "faire apparaître des bouts de corps mais pas de corps entier", le pouvoir de ce fruit. Qui sait ? En tout cas, moi je savais pas, j'avais pas confirmé.
J'avais d'autres préoccupations et d'autres trucs à comprendre, d'autres techniques de combat à entraîner, bref j'avais pas le temps de me demander si je pouvais faire une deuxième Gallena.

Puis ces Cipher Pol ont demandé mon aide et spécialement de ce pouvoir, qu'ils étaient certains que je pouvais le faire. Alors je l'ai fait.

Eh, Gallena, je fais quoi moi maintenant ? J'ai été capturée comme prévu. Les renseignements des CP étaient bons, la chambre où j'étais était bien piégée et j'ai bien été capturée.
Mais je fais quoi maintenant ? J'attends ?
Mais c'est nul d'attendre. On s'ennuie quand on attend. Et quand on s’ennuie, on se met à réfléchir. Et réfléchir ça me donne mal à la tête et ça me donne faim. J'ai pas envie d'avoir faim et mal à la tête.

Je baille. Ben tiens, j'ai qu'à me recoucher. Ça m'évitera de trop m'ennuyer ça. Oui mais après je vais faire des rêves bizarres. Rhôôôoo, je sais pas.
M'ennuie.

J'entends du bruit. Quelqu'un approche.


Dernière édition par Gallena Scorone le Lun 21 Aoû 2017 - 22:01, édité 1 fois
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- Espèce d'imbéciles. Comment avez-vous fait pour vous tromper de fille ?
- Eh patron nous on a fait comme tu nous as dit.
- C'est sûr .. rappelles-moi ce que je vous ai demandé ?
- Ben .. qu'il y avait une fille dans la chambre dans l'angle sud-est du premier étage, qu'elle avait réservé pour une semaine et qu'elle était magnifique et donc parfaite ?
- J'ai dit ça moi ?
- Oui chef. D'ailleurs si vous voulez mon avis, je vois pas en quoi elle est magnifique cette gonzesse.
- Parce que c'est pas la bonne crétin ! Je vous ai dit une brune ! Une brune ! Et toi t'arrives la gueule emplatrée "Ouais avec les gars on a ramené la fille aux ch'veux rosés, pile comme demandé." Sombre imbécile !
Bon voyons à quoi ressemble cette fille. Vous l'avez foutue dans quelle cellule ?

Ils viennent. Dès qu'ils ouvrent la porte, je les défonce et je m'évade. Hein ? Faut que je reste ici ? Mais ... pourquoi ? Trop risqué, on sait pas combien de gardes et s'ils sont forts ? Mais ... mais c'est pas grave. Je suis super forte et super rapide. Je suis la moitié de Gallena Scorone, je suis cent pour cent aussi géniale. En plus, j'existe pas vraiment, donc c'est pas grave si je meurs !
Ah oui, ces blessures se reportent sur Gallena, la vraie, au fur et à mesure ... Bon d'accord, je vais être patiente. Étudier la situation avant de bondir. Je me présente comment quand ils arriveront ? Endormie, combative, abattue, stupide ? Pas question que je fasse semblant d'essayer de les amadouer.

La porte s'ouvre après qu'ils m'aient crié de m'écarter. Je n'ai pas eu le temps de me décider. Dans le doute, plutôt que le regard noir, je me contente d'un air méfiant, un peu inquiet. En attente d'en savoir plus, quoi. Je recule un peu et m'appuie contre le mur.
Un sale type avec un fusil entre, puis celui qui doit être le chef car il n'a pas d'arme. Je vois alors deux autres avec des fusils qui restent dehors. Je peux esquiver le premier et passer sous sa garde. Les deux autres en même temps, c'est moins évident sans pouvoir de diversion. Et l'autre, grande inconnue. Grand, blond, le regard franc. Le genre d'homme qu'on dit séduisants. Bref, pas du tout une tête de sale pirate moche. Ou de trafiquant d'esclave moche, mais eux j'ai pas la moindre idée de s'ils sont censés être moches. Possiblement doué au combat. Peut-être pas du tout. J'en sais rien, c'est effectivement un problème. Seule contre quatre gros nazes avec trois fusils, ça serait déjà pas facile. J'ai bien fait de pas me jeter sur eux tout de suite alors. Ok Gallena, je ne fais rien alors. J'attends ton signal.

- Approches ! Qu'on puisse voir de quoi t'as l'air.

Je bouge pas.

- Dino !

Le premier fusilier vient vers moi, lâche son fusil d'une main, m'attrape le poignet et me tire brutalement tout en m'engueulant :

- Quand on te donne un ordre tu obéis grognasse.

La surprise passée, je lui envoie un regard noir, à ce larbin. Je dois pas le taper, mais c'est dingue comme j'en ai envie.
Leur chef me tourne autour. M'examine. Me chope le menton pour me forcer à le lever. M'ordonne de lui faire voir mes dents. Je les serre. Il fait un signe de tête à l'intention de l'autre Dino. Celui-ci me fiche un coup de crosse dans le bas du dos. Quand même assez surprise, je glapis. L'examinateur en profite pour me fourrer ses sales doigts dans la bouche et me force à retrousser les lèvres pour pas avoir trop mal. Mais j'ai quand même un peu mal.
Il me lâche une fois satisfait et recule de deux pas.

- Pas mal. Déshabilles-toi.

J'écarquille les yeux.

- Non.
- Dino ?

Il me frappe fort. Un second coup, dans le dos encore. Je tombe à quatre pattes, déséquilibrée.

- Est-ce que Dino doit continuer ?
- .. Non ...
- Alors tu vas faire ce qu'on t'ordonne ?
- .... Oui.
- Bonne fille. Déshabilles-toi.

Péniblement, à contrecœur, je me relève et agrippe le bas de ma chemise de nuit. Je ... J'hésite. Si j'avais mes gants, j'aurais pu les défoncer. Mais c'est Gallena qui les a. Je suis nue sous cette chemise. Pour que la supercherie marche, je pouvais pas aller dormir avec culotte et brassière. Personne dort en chemise ET sous-vêtements.
J'ai que deux minuscules boucles d'oreilles, celle de droite est mon support. Parce que Gallena peut pas faire apparaître des morceaux de corps sans support et je suis un morceau de corps .. en quelque sorte. Et en bien plus géniale que juste un bras ou un pied ou un œil. Cette boucle d'oreille, je pourrais pas l'enlever même si je voulais. J'espère qu'ils essayeront pas de me les faire enlever.
... C'était pas prévu comme ça. En tout cas, moi, je m'y attendais pas. Ils en avaient pas parlé à Gallena. Même pas après notre séparation, hein Gallena ? Ils nous ont pas dit que c'était un risque, ces CP.
Je m'exécute, j'enlève la chemise que je garde entre mes mains, devant moi. On me l'arrache. Le blond en face de moi reprend son examen.

- Tournes-toi.

Je le fais. Après un moment, il m'ordonne à nouveau de me tourner. Une fois que je le regarde, sans plus faire la fière maintenant, il déclare, plus pour ses hommes de main que pour moi :

- Bon, les gars, elle vaudra pas autant que celle que vous deviez ramener, mais on arrivera à en tirer un prix correct.

Celui qui m'avait pris la chemise de nuit me la balance au visage et ils sortent de ma cellule. Avant qu'ils partent, je tente un :

- J'ai faim. Et très soif.
- Tu mangeras quand on t'apportera quelque chose. En attendant tu la boucles, t'économiseras ta salive comme ça.

Ils referment la cellule à clef. Je les écoute s'éloigner pendant que je me rhabille.

- On lui enverra la vieille Françoise tout à l'heure, qu'elle l'examine. Si cette fille est vierge, avec ses cheveux, nos clients voudront la refiler à un richard à harem ou quelque chose dans ce style-là. Et nous, on en tirera un meilleur prix. Dommage qu'elle soit pas plus jolie.
- Je m'étais toujours demandé si c'était rose en bas aussi.
- Maintenant tu sais Jim. Maintenant tu sais.
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Non mais ! Ils sont vraiment en train de parler de ça ? Ils sont pas gênés ces ...  ces ... salauds. Rien à faire ... rien à faire de tout. Mon nom, faux évidemment. Ma raison d'être venue à Water Seven, totalement inventée. Mes compétences ? Rien à faire. Juste mon corps. Juste mon corps .. Je ... j'veux les tuer. Je .. non. Je vais pas pas le faire, pas sans .. renier ... j'ai mes convictions. J'vais pas le faire. Mais j'en ai envie. Je veux me venger. Les défoncer .. je veux les détruire.

....

Le temps passe. Des heures. Peut-être des jours, mais je pense pas. Ou une vingtaine de minutes, si ça se trouve. J'ai soif. J'ai faim. J'ai pas de montre.

....

Deux gardiens passent, un homme et une femme. La femme tient un fusil pendant que l'autre me donne de quoi boire. J'ai trop soif, je peux pas risquer de tout renverser par terre. Ils sont repartis le temps que je finisse de boire. Loupé pour cette fois, je m'évaderais à la prochaine occasion.
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Je suis Gallena Scorone, la vraie. Déguisée, une perruque brune sur la tête, une robe verte pour aller avec, je mange une pâtisserie. C'est un gâteau au chocolat très bon. Mes gants sont dans mon sac à main. Nos autres armes sont dans une valise. Moi et trois de mes marines sommes en planque pour le moment. A l'intérieur d'un restaurant, surveillant la maison d'en face. J'ai des troupes veillant sur la porte de derrière, l'autre section entoure discrètement un entrepôt. On attend le signal des CP. Lorsqu'il sera temps, mon groupe entrera dans la maison et feront prisonnier tous ceux qu'on y trouvera. Pareil dans l'entrepôt. On a un escargophone dans l'autre valise, qui n'attend qu'à sonner.

- Ah !
- Juliette ? Que t'arrive t-il ?
- Je .. me suis pincée le doigt, mère.
- Ne te donne pas en spectacle, ma fille.
- Pardonnez-moi.

Après ça, Ranne reprend sa discussion avec Kuma, qui en réalité est un des soldats qui nous a rejoint quand je suis devenue Lieutenant d’Élite. Il fait semblant d'être notre père, à moi et Salim "Œil d'Aigle". Salim c'est sûrement un frère adopté, parce qu'on a pas du tout la même tête. En même temps j'ai pas non plus la même tête que les autres. C'est une famille d'adoptés qu'on fait. En tout cas ça me fait bien rigoler d'entendre Ranne parler comme ça. Je savais pas qu'elle avait un tel vocabulaire. Trop occupée à jurer et crier sur ses marines, d'habitude.

J'espère que le signal ne va pas trop tarder. Sinon il va falloir qu'on bouge. Un repas qui dure des heures, c'est pas discret. Mais il parait que le boss de ces trafiquants n'est pas encore là.
J'espère qu'il va se dépêcher. L'autre Gallena a l'air d'être dans des problèmes. Elle est énervée. J'ai reçu des coups. Je crois qu'elle est pas en danger, c'est juste qu'elle se laisse taper pour le bien de la mission. Si elle voulait, je suis sûre qu'elle pourrait les défoncer. C'est difficile de dire ce qui lui arrive. Contrairement à quand je fais apparaître un œil, par exemple, là j'ai pas l'image et je capte que vaguement ses pensées. Je ressens ses émotions et c'est à peu près tout. Peut-être qu'avec de l'entraînement on arrivera à mieux communiquer. On avait pas beaucoup de temps pour se préparer pour cette affaire.

Encore un coup. Et un autre juste après. Ouille .. Je grimace, mais je ne dis rien. Je m'y attendais. Ça a l'air de mal tourner. Elle est pas .. peur ? Inquiétude ? Où est passée la colère ?
Il se passe quoi ?
Ils attendent quoi les CP. Ça devient urgent là. Avant ils pouvaient pas agir parce qu'ils connaissaient pas la cachette de ces trafiquants. Mais maintenant on la connaît. On connaît même les deux, l'entrepôt où ils emmènent leurs prisonnières et la maison où certains d'entre eux sont venus après être sortis de l'entrepôt.
Mais ils veulent attendre d'être certain que le grand boss soit bien dans un de ces bâtiments, pour qu'il ne nous échappe pas. Mais en même temps ils refusent de dire à quoi ressemble ce boss.

J'aime pas qu'ils nous cachent des choses. Si on tombe sur le boss et qu'on le traite comme n'importe quel larbin, on risque de mal faire.

La colère revient, mais il y a plus que ça. Qu'est-ce qui lui arrive ? Qu'est-ce qui lui arrive ? J'aime pas ça. J'aime pas ça du tout. J'aurais dû faire quelque chose. Comme cacher des yeux sur elle pour voir ce qui lui arrivait. Mais j'étais pas en état de faire ça après l'avoir faite apparaître. Et j'y ai pas pensé. J'aurais dû y penser. Pourquoi j'y ai pas pensé ?

On observe des gens entrer dans la maison. Parfois en ressortir, mais quand même moins de gens qui sortent que de gens qui entrent. On voit notamment passer une femme, accompagnée par bien cinq types. En plus d'être nombreux dans le groupe, si j'en parle, c'est parce que cette femme, la chevelure noire, est vêtue de façon marrante. Elle porte une grande robe noir qui lui découvre les épaules, de gros pendentifs aux oreilles et un espèce de peigne en dentelle dans les cheveux. Déjà pour se battre c'est pas pratique, mais même pour marcher dans la rue ... on dirait qu'elle sort d'une soirée, sauf que c'est pas le soir. Alors je comprends qu'il y a des femmes qui veulent se faire belles quand elles sortent dans la rue mais c'est quand même du genre très élaboré ça.
Elle va bien rigoler si elle est encore à l'intérieur quand on attaquera.

Il se fait tard. J'ai fini de manger depuis un certain temps et la conversation s'épuise. Salim va payer l'addition et nous commençons à nous lever lorsque résonne l'escargophone.
Ranne ouvre la valise et décroche. Après une courte conversation, elle se range l'appareil et se tourne vers nous.

- Votre Tante Gladys ne pourra pas nous accueillir ce soir, elle est tombée malade.

LE SIGNAL !!

Enfin !

Spoiler:
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Nous traversons la rue sans nous presser et nous dirigeons vers la porte. Kuma y toque. Un homme, le visage grêle, ouvre la porte à moitié.

- C'est pourquoi ?

Pour ouvrir. Sur le mur visible à côté du bonhomme, je fais apparaître un bras qui sort du mur et le cogne brutalement dans la joue. Kuma entre et le cogne au ventre, coupant le souffle du type, avant de lui frapper dans le cou. Ouch, rapide, brutal. L’Élite en action, mesdames et messieurs, approchez approchez y a de quoi cogner tout le monde.

Nous entrons et refermons la porte derrière nous. Ouvrant les valises, les trois autres en sortent nos armes et des vestes de marins. Histoire qu'on ait quand même un peu l'uniforme. Pendant ce temps, j'ai ouvert la porte de la première pièce à côté, une cuisine. Vide de gens. J'attrape la veste qu'on me tend, la met sans m'arrêter et ouvre la porte en face. Deux types, dont un que j'ai vu quand ils ont emmené l'autre Gallena, sont assis et jouent aux cartes. Celui tourné vers la porte me voit et s'est à moitié levé le temps que je l'assomme, lui et son collègue. Je traverse la pièce sans m'arrêter, il y a deux autres portes. Un placard et une salle vide. Il y a une porte dans la nouvelle pièce, sans doute donnant sur le couloir. Je l'ouvre pour confirmer, je suis de retour dans le couloir.

- Deux pièces ici nettoyées. Mettez-y le portier. Ranne tu m'accompagnes ?

Le reste du rez-de-chaussée n'est pas occupé, nous le traversons rapidement. Il y a un escalier dans la cuisine qui descend dans ce qui doit être le cellier. J'ouvre la porte arrière au reste de la section de Ranne, les neuf d'entre eux.

Malik commence à sourire en me voyant. Comme quand on se préparait et que ce bêta pouvait pas s'empêcher de se moquer de me voir en robe. Et pareil avec Ranne. A croire qu'il a jamais vu des filles en robe ce bêta. En plus il est vraiment très mal placé pour se moquer, parce que c'est pas moi qui suit habillée comme un mendiant, c'est lui.
Je vois qu'ils sont plus nombreux qu'ils devraient être. Je reconnais un ou deux des CP.

- Qu'est-ce que vous faites là vous ? que je demande, sur un ton bas.

C'est un autre qui répond sur le même ton, pas un Cipher Pol que j'ai déjà vu.

- Classifié.
- Encore une de vos machinations ?
- Contentez-vous de profiter de notre aide pour l'instant.
- Oh, je vais en profiter. Tant que vous ne traînez pas dans nos pattes.

Malik, trois gars et toi surveillez l'escalier dans la cuisine, c'est cette porte là. Les autres avec moi, on va inspecter les étages.



Il y a du bruit à l'étage, pas mal de gens qui discutent. Une porte fermée, personne dans le couloir. On commence par ouvrir les autres pièces. Dans un petit salon, un homme et deux femmes. Ils sont promptement capturés sous la menace de nos fusils et bâillonnés. Il y a encore un escalier qui monte et au moins un étage, peut-être un grenier. Mais on va déjà s'occuper de la dernière salle où il y a le monde qui discute. Vu les pièces voisines, elle doit être plutôt grande. Avec mon pouvoir et trois poings fendant l'air, je détruis la serrure et les gonds de la porte. Alors qu'elle commence à basculer vers l'intérieur, j'accélère sa chute en la poussant du pied.

- Vous êtes tous en état d'arrestation !


Surprise, confusion, colère, outrage. Certains se jettent sur leurs propres fusils, la femme en robe de tout à l'heure, qui semblait présider la séance de je ne sais quelle association des sales types et vilains trafiquants, se fait cacher par plusieurs hommes de main, qui s'interposent entre elle et nous. Un grand type blond est avec, qui a pas l'air trop moche. Je l'ai pas vu entrer lui Il y a une porte près de l'autre mur et pas de fenêtre dans cette pièce, un peu moins profonde que je pensais.
Nous ouvrons le feu les premiers, visant surtout ceux qui ramassent des armes. Mais la précision, dans un chaos comme ça, pas facile. Tant pis, ils n'avaient qu'à pas être là. C'est de leur faute. Il y a une vieille dame qui ramasse une balle. Je sais pas ce que je pense du fait de blesser les vieux. C'est pire ou pas plus grave que de blesser les gens jeunes ? ... Dans tous les cas, je suis plus importante que eux tous, donc c'est bien moins grave que si j'étais blessée moi. Voilà !

Des balles volent. On a plusieurs blessés. Pas de morts de notre côtés, en face j'en vois qui sont soit morts soit bien amochés. Je plains la personne qui nettoiera le sol et les murs après notre passage. La femme et le blond se sont barrés par la porte au fond. Une échelle qui grimpe sur les toits, apparemment ? Les autres sont à terre ou se rendent. Les Cipher Pol nous crient de rester avec ces prisonniers, d'aller s'occuper d'en bas et qu'ils poursuivent les fuyards.
Alors une fois ils sont pas assez costauds pour mener l'assaut et ils sont pas capables de trouver la cachette de nos cibles, mais après dès que l'autre Gallena se fait prisonnier ils repèrent l'entrepôt, depuis l'entrepôt ils en suivent jusqu'à cette maison et à la fin ils poursuivent les chefs tous seuls ? D'accord j'ai facilité l'attaque dans le reste de la maison et d'accord le plan d'attendre déguisés j'y tenais aussi, mais elle est quand même mal fichue leur affaire.
Et puis ils avaient vraiment besoin de mon aide pour me faire à moitié kidnapper ou ils ont menti pour ça ? Je vois vraiment pas pourquoi ils mentiraient pour ça. Mais plus ça va, moins je vois pourquoi ils avaient besoin de moi.
Les voies du GM sont incompréhensibles, comme on dit dans la Marine.
Je colle une paire d'yeux sur la tête d'un des CipherPol, tiens. Histoire de garder, ahah, l’œil sur eux.

Pendant qu'on s'occupe de nos blessés et de nos prisonniers, qu'on vérifie que le second étage est vide de gens, j'escargophone à mon autre section, les douze qui sont à l'entrepôt. Apparemment ils ont attrapé plusieurs personnes et commencé à libérer les prisonniers. Et les prisonnières. Il y a beaucoup plus de prisonnières que de prisonniers. Ils ont pas encore trouvé l'autre Gallena. Allez Gallena, ressaisis-toi, les secours arrivent. Tu seras bientôt libre et tu pourras nous dire ce qui t'es arrivé et lesquels de ces sales bonhommes il faut cogner fort pour leur faire passer définitivement l'envie de recommencer.
Il y a pas mal de souterrains, en fait ils sont dans un couloir sous la ville qui a pas mal de branchements à droite à gauche, des passages qui ont dû être des rues ou des étages de maison avant de devenir des rez-de-chaussée puis des sous-sols et de finir enterrés. Mais il y a un seul chemin pas trop poussiéreux et éclairé. Et des endroits reconvertis en cellules à droite à gauche.

La situation est sous contrôle. Y reste l'escalier de la cuisine. Et les deux qui s'échappent poursuivis par une vingtaine de Cipher Pol. A vingt contre deux, c'est ... c'est un combat que je pourrais gagner moi. Mais j'ai mon pouvoir qui aiderait bien.

Bon, on va voir. La cuisine d'abord.

Suivie par Malik et ses trois marines, on s'engage dans un cellier. Il y a de la nourriture et tout. Il y a une trappe dans un coin, qui a dû être ouverte y a peu et pas recachée depuis. Ils ont manqué de temps ? Ils ont eu la flemme ? Je sais pas.

Nous entrons, Malik en tête. On arrive dans des souterrains comme ceux décrits par l'autre section. Avançons.

Les CP sont en train de poursuivre les deux fuyards dans la rue, après un rapide passage sur les toits. C'est très classe comme poursuite, plein d’acrobaties dans les deux camps. J'en vois pas l'utilité, mais ils en font plein. Ça me donne un peu mal au ventre. Je vais fermer les yeux le temps qu'ils arrêtent de courir et juste les rouvrir de temps en temps pour voir où ils en sont.
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Des gens approchent de ma cellule. Cette fois je vais m'échapper. Si ils ouvrent la porte, je veux dire. Je sais, je vais les attirer. Je m'approche de la porte et d'une voix faible, je les interpelle.

- Weuuuhhh.

Et puis je recule dans les ombres de la cellule. Ils vont croire que je suis malade et entrer et là je les défonce et ..

- Y a quelqu'un dans cette cellule ! Oskari, les clefs !

Lorsque ces gars l'ont ouverte je bondis et .. Oh, c'est des marines.

- Oh, c'est vous. Salut Mitzu.
- Salut Lieutenant. Second lieutenant, je veux dire. Euh .. est-ce que t'es vraiment comptée comme Lieutenant ?
- Pas moins que l'autre Gallena ! Vous avez des fringues pour moi ?
- Euh .. pas sur nous, mais suivez le chemin dans cette direction, vous allez arriver dans un entrepôt avec les autres prisonniers. L'escouade du Gros Dan s'en occupe. Doombeast est resté avec eux.
- D'accord .. merci. Les responsables ont-ils été attrapés ?
- Ah, ça. Aucune idée, c'est la section de Ranne et votre jumelle qui s'en chargent.
- Je vois ... Merci Mitzu. Bonne continuation.


Je les laisse et remonte le couloir jusqu'à déboucher dans un entrepôt. Avant tout il me faut de quoi m'habiller. Je vais pas aller courir dans les rues en chemise de nuit. Après les gens vont croire que je suis folle.

L'autre Gallena est pas en train de se battre. Elle se pose des questions, elle est tiraillée, elle est un peu inquiète. Si c'est pour moi que tu t'inquiètes c'est trop tard !!
Grumpfh.

Il y a bien une soixantaine de personnes ici. Beaucoup de femmes, quelques hommes, un petit groupe ligoté et sous la garde de deux marines. Ernest "Doombeast" mène son monde comme il faut, je crois. Là il est en train de s'engueuler une des personnes libérées, un grand gars costaud. Je sais pas pourquoi, vu que je viens d'arriver. Mais il a sûrement raison. Il est bien Doombeast. C'est un bon Sergent.
En me rapprochant j'entends que c'est une question de "la marine a rien à faire sur l'île" et Ernest lui rétorque que si, y a des précédents, et que de toute façon il ferait bien d'être content qu'on le sauve. Je vais les interrompre.

- Eh Ernest, ça va ?
- Hum ? Oh, Galla, ils t'ont retrouvé ? Tout va bien oui, et toi ?
- Eh fillette on est en train de causer.
- Vous ta gueule. .. Je préfère pas trop en parler Ernest.
- Eh ? À ce point ? ... D'accord.
- Vous avez des fringues pour moi ? J'ai quelque chose à faire et je peux vraiment pas sortir comme ça.
- .. Tu es sûre ? Tu ferais pas mieux de te reposer ?
- Certaine.
- C'est qu'on a surtout des couvertures et pas de quoi habiller qui que ce soit.

Je regarde autour de nous. Une fois trouvé ce que je cherche, je pointe du doigt.

- Ces types ligotés, là, c'est nos trafiquants ?
- Ouais pourquoi ?
- Désapez celui-là.

J'attrape une corde pas trop grosse qui traîne dans l'entrepôt.

- Mais ..
- C'est un ordre Sergent.

Je le vois qui réfléchit. Est-ce qu'il doit m'obéir, vu que je ne suis pas vraiment Gallena ? Rapidement je le vois qui se décide de pas se casser la tête. Le gaminet sera un peu large mais ça ira.
Je rejoins le marine qui les garde. Comment il s'appelle lui ? ... Je sais plus. Un nouveau je crois. Ça doit pas faire plus de quelques mois qu'il est là.

- Pas le slip tout de même ?
- C'est bon je ferais sans.
- Les chaussures seront trop grandes.
- Laisses-les lui, c'est pas courir pieds nus qui va me tuer.
- Comme tu veux Litnan.
- Comme vous voulez Lieutenant, soldat.
- Ouais ... c'que je voulais dire bien sûr.

Bien sûr. Lui, je vais pas l'oublier. Mais chaque chose en son temps. Le gaminet trop large et le pantalon mal foutu tenu par une ceinture improvisée, mais ça ira.

- A plus tard Doombeast. Continuez c'est du bon boulot.
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- Salut Doombeast. Comment ça se passe ici ?
- Bon ret.. Ah, Gallena. Lieutenant. Tout va bien.
- Gallena est là ?
- Elle vient de partir Lieutenant.
- Ah ... et le type en sous-vêtements là ?
- Elle a réquisitionné ses habits. Ce qu'elle avait avant est dans ce sac, si vousz voulez.
- Plus tard. Elle vous a dit où elle partait ?
- .. à mon avis, elle cherche les leaders de cette bande.
- Mince.

Je rouvre les yeux. Ceux qui étaient sur la tête du Cipher Pol. Où se trouvent-ils ? Est-ce que l'autre Gallena les a trouvé ?

Hum, ça combat. Des frappes dans les airs, des esquives vachement souples. Le grand blond qui accompagne la femme en robe n'esquive rien lui. Il encaisse les coups. Il les encaisse très bien. Il donne même pas l'impression de bouger d'un poil de centimètre.
Puis soudainement il bouge, un Soru apparemment. Percute un Cipher Pol, qui n'arrive pas à bien l'esquiver et part voler.
Mazette. Ça a l'air intéressant comme combat.

Je déplace mes yeux sur un bâtiment proche, histoire d'avoir une vue fixe. Puis tant que j'y suis, j'en place d'autres pour avoir plusieurs points de vue. Et avec ça et le soleil ... Je crois que je sais de quel côté de l'île ils sont. Je sais pas où je suis exactement vu qu'on a pris des virages en marchant sous terre, mais je devrais pouvoir les retrouver.
Et si j'arrive là, je trouverais l'autre Gallena. Je pense.

Allez, c'est un plan. Je pars en courant, même si je suis en robe et en sandale, avec ma veste de marin, et oui les sandales c'est pas génial pour courir, mais j'ai pas mes bottes je les ai laissées dans ma malle sur le bateau.

- Occupez-vous des prisonniers et des gens qu'on a libérés, je me retrouve et je reviens.
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Remontant la via Carbon depuis le palais Augustin, le visiteur avisé aura le plaisir de découvrir l'arche d'Etienne le Maçon, ouvrage baroque orné de trois statues de divinités simiesques, précédant d'une vingtaine de mètres la découverte du porche du musée des antiquités (12éme au 14éme siècle) à gauche. Poursuivant sur une soixantaine de mètres, sur la droite, c'est la Chapella Miscascia qui se révèle, autel édifié en l'honneur d'un dieu malheureusement oublié mais aux décorations toujours resplendissantes. L'association des descendants des derniers fidèles, 3224 membres au dernier décompte, organisent visites guidées et reconstitutions du culte à l'intention des touristes et des curieux afin de réunir les fonds nécessaires à l'entretien de la mémoire locale.
Prenant la rue de droite après l'église, le voyageur avide de découvertes s'aventurera dans la strata Diocletiana. Il pourra alors admirer les façades rénovées du 11éme siècle présentes des deux côtés de la rue. Il pourra notamment visiter les bains de Caldociferne, témoignage du génie de Valfine le Jeune, maire de la ville de 1203 à 1208. Les bains sont encore utilisés de nos jours par les habitants du quartier.
Quittant cette rue par l'Est, se laissera découvrir la Place Du Fou. Une fontaine érigée en 1323 occupe le coeur de la partie nord de la place, tandis que la partie sud est traversée par un des nombreux canaux qu'empruntent les Yagara Bulls, que le visiteur entreprenant aura déjà eu le plaisir d'apercevoir. Autrefois la Place du Fou accueillait un spectacle organisé par les habitants du quartier le premier dimanche de Mai. Depuis la construction de la fontaine et des trois automates d'ours dansantes érigés à son sommet, le spectacle de Mai est joué sur le carré Drazonito, à deux cent mètres de là. Aujourd'hui, la Place Du Fou …


Aujourd'hui sur cette place que les habitants appellent Place Du Fou se déroule une bataille des plus singulières. Chacun des combattants aimerait être ailleurs, un endroit moins public, sans curieux ni badauds alternant commentaires, prise de paris et mise aux abris, séparés par des cris. Encouragements, railleries, insultes ou questions bien légitimes sur la présence de ces guignols gênant le passage alors qu'on doit aller visiter son chiropracteur ce qui nécessite de pouvoir traverser la place ou faire un long détour très agaçant. Mais ils sont là, avec un public prenant une part active, quoique strictement verbale, à l'affrontement.

Les combattants forment une sorte de cercle. Déformé, tordu, mouvant, mais un cercle quand même. On pourrait parler d'un rectangle, mais c'est tout de même plus proche du cercle que tu rectangle.
Au centre se tient un homme, grand, la chevelure blonde brillant sous le soleil, la musculature bien visible à travers sa chemise déchirée par de multiples lames d'airs et coups de couteaux qui n'ont pourtant laissé que de faibles marques sur son corps d'Apollon. D'ailleurs plusieurs femmes du public ont pris fait et cause pour ce séduisant trentenaire et n'encouragent que lui.
A ses côtés, impériale malgré la fatigue et la sueur de la course les ayant menés jusqu'à cette place, se tient une femme élégant aux cheveux noirs comme le jais, à la peau pâle comme le marbre et aux yeux durs comme le diamant. Sa belle robe a subi quelques déchirures, mais aucune attaque n'a encore frappé sa chair. Car cette ancienne du Cipher Pol maîtrise à la perfection l'art de l'esquive, amplifié par son Kami-E. Son acolyte, lui, agrémente son style de combat d'un tekkai. Les muscles durcis, économisant son souffle et ses mouvements, les coups qu'il reçoit le laissent de marbre. Mais qu'un Cipher Pol imprudent rate son approche en tentant de le suriner, une riposte immédiate vient et "Apollon" envoie l'infortuné dans un vol plané. D'ailleurs la fontaine s'agrémente depuis deux minutes d'une jeune femme du CP, inconsciente et entraînée dans son sommeil par la danse des ours automates. Ce qui ajoute une touche comique à un tableau qui, tout de même, est formé d'un combat brutal au beau milieu de la ville.
Justement, autour d'eux, une quinzaine de Cipher Pol forment un mauvais cercle. Ils ont maintenant sûrement perdu leur anonymat bien aimé, avec cette course-poursuite bêtement conclue sur une place publique. Mais on aura bien vite oublié leur visage à Water Seven, ils sont juste assurés de recevoir une mutation générale dans les Blues ou les bureaux de Marie-Joie. Qu'importe. L'essentiel maintenant c'est de capturer ces deux traîtres et les soustraire à cette île. Et aux forces de la marine d'Elite, dont on veut bien l'expérience en matière d'assaut urbain et pour s'occuper des minions de base, mais qu'on préfère tenir à l'écart pour s'occuper des problèmes "internes". Les marines parlent trop, sont trop curieux, et on ne souhaite guère se retrouver à leur expliquer que les chefs de cette bande de trafiquants d'esclaves sont d'anciens agents ayant trahi.

Bref, tout ce joyeux monde s'essaye dignement au noble art de l'étripage, mais causent plus de dommages au terrain et aux bâtiments environnants qu'à leurs opposants.


Ça fait bien un quart d'heure qu'on se bat ici lorsqu'une dizaine d'hommes de main - et de femmes - équipés d'armes à feu arrivent par les canaux, juchés sur deux gros Yagara Bulls. Ne se trouvant pas à l'entrepôt ou à la maison lors du lancement de l'opération de la marine, ils ont récupéré des armes dans une cache censée servir à un repli expéditif et se sont dirigés vers le point vers lequel les rescapés d'un coup de filet sont censés aller. Nommément, la Place du Fou, si celle-ci n'est pas sûre, la taverne de la Longue Mer, puis si vraiment ça ne va pas, la planque où nos dix bonhommes viennent de ramasser leurs armes.
Délaissant leurs montures louées pour l'occasion, ils ouvrent le feu sur les CP dès qu'ils ont mis pied à terre. Ils ne savent pas bien viser, ils ne sont pas coordonnés, mais c'est un feu assez nourri pour faucher plusieurs agents gouvernementaux. Blessés plus ou moins graves, aucun mort pour l'instant, le côté Sud de l'encerclement s'effondre soudainement.

C'est alors que déboule depuis la strata Diocletiana une jeune fille aux cheveux apparemment marrons, ses sandales claquant sur le pavé, sa robe verte flottant au vent et une veste piquée à la marine d’Élite sur ses épaules. Elle se faufile parmi les spectateurs, passant entre une maison et la foule, prenant appui sur une caisse convenablement posée là et s'élance dans les airs. Prenant vite la mesure de la situation et ne résistant pas à l'envie de crâner, elle touche le sol puis fait surgir deux bras sur le pavé. Sans ralentir, elle court dessus et se retrouve propulsée en l'air par la force de ces bras surgis de nul part. Poussant un hurlement dans son bond, elle percute le sol avec son poing droit. Presque simultanément, une forêt de bras droits, semblables au sien, surgissent du sol, des armes, des habits de la petite bande de trafiquants armés. Venant de partout à la fois, les coups pleuvent, frappant, cognant, bourinant tant et si bien que les renforts surprises des trafiquants se transforment en victimes supplémentaires pour la porteuse du fruit du démon de l’Éclosion.

C'est sur ces entrefaites qu'une nouvelle fille, courant pieds nus dans des habits trop larges pour elle, déboule sur la place. En oubliant la couleur de ses cheveux roses, elle ressemble grandement à la première. Peut-être sont-elles sœurs. Bien que s'étant mise en route plus tôt, la rosée ne savait pas ce qu'elle cherchait exactement et avait dû s'en remettre à l'alliée des généraux victorieux, la Chance. Dame Fortune fit bien les choses, puisqu'étant partie la première mais sans savoir où aller, la fille qui est presque Gallena Scorone arrive moins d'une minute après la véritable Gallena, qui elle savait où aller.

Gallena reconnaît les deux fuyards encerclés. La clone de Gallena reconnaît son tortionnaire, entouré par des gens parmi lesquels elle identifie plusieurs Cipher Pol. Gallena tend le bras et pointe les trafiquants d'un doigt accusateur tout en s'exclamant :
- Je suis Gallena Scorone et au nom du Gouvernement Mondial …
Elle laisse sa phrase en suspense, laissant une chance à l'autre Gallena d'enchaîner. Celle-ci, qui malgré sa mauvaise journée, est tout de même presque Gallena à quelques détails près, ne perd pas l'occasion. Franchissant le cercle des Cipher Pol, elle s'écrie :
- Je suis Gianna Scorone et au nom de la Justice …
Toutes deux, en coeur, concluent leurs sentences :
- Je vous arrête !!


L'une comme l'autre s'élancent dans l'arène, laissant les CP hésitants derrière elles. Qu'ils débattent sur l'opportunité de laisser la marine s'en charger maintenant qu'on en est arrivé là, qu'on s'occupe des blessés, des quelques trafiquants de chair humain gisant dans le coin et se disent qu'on ferait bien de décrocher Monique du haut de la fontaine. Les CP profitent du répit pour se reposer quelques instants. La Scorone va se faire détruire, on devra retourner au combat bien assez tôt.
Et si elle est aussi forte que le dit son dossier, elle ne devrait pas avoir de mal à résoudre l'affaire seule. Dans tous les cas, on peut prendre un peu de repos.

Gallena fait disparaître toutes ses créations, sauf sa jumelle évidemment. La belle femme, cible de Gallena, projette plusieurs lames d'airs. La marine à la perruque brune les esquive en bondissant dans les airs. Contre-attaquant, elle fait apparaître un bouquet de bras d'autour d'elle. Dans une succession de coups rapides, elle réplique aux lames par des poings d'airs. De petites balles d'air concentré, d'une couleur rosâtre percutent le pavé sans atteindre l'adepte du Kami-E. Du pied, celle-ci balaye le sol pour faucher Gallena quand elle atterrit. Mais celle-ci, usant de son fruit, bascule en arrière, évite le coup puis se redresse. Elle ne voit pas venir la main tranchante qui suivait la balayette, qui frappe juste au-dessus de sa hanche gauche. L'impact, qui va laisser un bleu, lui arrache un cri de douleur, un "aïe" indigné.

Le même cri, au même moment, s'échappe des lèvres de Gianna. Celle-ci n'a pourtant pas été frappée. Au contraire, elle vient de briser le tekkai de son adversaire par une succession de coups rapides, localisés autant que possible sur quelques points vulnérables. Un coup ne peut passer l'armure, mais dix le peuvent. Ou alors vingt. Peu importe le nombre exact, aucune armure n'est infaillible. Le tekkai ne fait pas exception.
Gianna vient de projeter son adversaire au sol quand la douleur de Gallena lui arrive et ainsi, elle aussi, réagit par un cri.

Gallena, celle qui a vraiment reçu le coup, ne reste pas à attendre la suite. Elle attaque, mais ses coups de poings frappent dans le vide. La chef des trafiquants esquive trop bien et contre-attaque sans perdre un instant. Soru contre Soru, les deux se déplacent à la vitesse de l'éclair. Le lieutenant de marine tente d'invoquer un bras sur le sol pour immobiliser le pied se son adversaire. L'astuce réussit, Gallena arrive à lui porter plusieurs coups. Mais la femme à la robe noire réagit rapidement et se baisse pour détruire son entrave. L'utilisatrice du fruit du démon a à peine le temps de dissiper son bras. Un petit trou apparaît dans le sol là où se trouvait son bras.
Elle se dit qu'elle a bien fait de ne pas laisser son invocation prendre le coup. Son adversaire connaît donc le Shigan, le doigt-revolver.
Libérée, celle-ci lance plusieurs lames d'airs en direction de Gallena. D'un geppou, elle tente ensuite de prendre de la hauteur, peut-être même la fuite. Mais une colonne de bras s'élance depuis le sol, attrape sa jambe et la projette au sol.

- Tu ne peux pas fuir, agent du mal !
- Agent du mal, tu n'as rien trouvé de plus ridicule à dire ?
- Je préfère rester polie, vieille vache.
- Petite pute. Tu feras moins la maline quand j'en aurais fini avec toi.


Le bandit à terre se relève. Son tekkai raffermit, une frappe puissante cueille Gianna en plein ventre et l'envoie dans la fontaine. Gallena ressent le coup et est déconcentrée. Tournant la tête, elle invoque des bras pour amortir la chute de Gianna. Mais pendant qu'elle fait ça, la femme aux cheveux noirs réduit la distance d'un Soru et frappe à la tête. Gallena tombe au sol, roule et d'une galipette se remet sur pied. La perruque reste à terre. Évitant de peu une nouvelle attaque, elle fait apparaître un bouquet de bras autour d'elle et lance une nouvelle salve de poings d'air.

Gianna, portée par l'adrénaline, retourne au combat sans tarder. Elle feinte, attire le poing de son adversaire et frappe brutalement le coude de l'homme. Il a fait son tekkai à temps, et la suite de l’enchaînement de coups portés par la clone ne lui fait rien. En désespoir de cause, Gianna passe dans le dos de l'homme et lui tire les cheveux en arrière. Ne s'y attendant pas, il perd la concentration nécessaire au tekkai et ressent pleinement le coup de genou qui suit.

- Quand je t'aurais attrapé, il ne restera plus de toi de quoi tirer le prix le plus minable que ça.
- Venant d'un combattant minable comme toi, je ne m'en fais pas. Esclavagiste à la manque et balourd de première, faut déjà que tu m'attrapes avant de faire des menaces.
- On va voir si t'auras toujours la langue aussi pendue quand tu seras retournée dans ta cellule.
- Ben déjà là on voit que sans tes potes et leurs fusils, tu vaut pas un clou. Tu ne vaut rien. Comparé aux pirates que j'ai vaincu, ... t'es nul ! C'est tout, t'es nul. T'as que ta défense merdique pour sauver ta peau.
- Grr. Fini de rire, je retiendrais plus mes coups !
- Tu veux dire que tu vas devenir compétent ? C'est beau les rêves.

Ils s'élancent l'un contre l'autre. Le gars torse nu contre la fille aux habits trop larges. Apollon balance son poing dans une diagonale, du haut droite vers le bas gauche. Gianna l'évite sans peine et riposte d'un coup de pied dans le tibia. L'homme durcit ses muscles avant l'impact et ne ressent apparemment pas le choc. Reprenant son mouvement un instant interrompu par son tekkai, cette pause brève et instantanée bouleverse le rythme sur lequel s'était calée Gianna. Elle se décale de justesse, assez pour éviter le coup que lui porte l'esclavagiste. Pas assez pour éviter que son ennemi n'attrape le gaminet qu'elle a emprunté.
Un type plus brutal, plus bête, en profiterait pour projeter la rosée à travers la Place Du Fou ou dans le canal. Peut-être même dans un bâtiment. Mais même aveuglé par la colère, cet ancien CP n'est pas bête. Il profite de la prise pour la tirer violemment à lui. L'espace d'un instant, le visage de la fille et le poing libre du blond sont sur deux trajectoires sécantes. L'instant d'après, Gianna s'est glissée sous son bras, a posé un pied sur sa jambe à lui et s'en sert comme point d'appui pour basculer sa position. Elle glisse hors du gaminet, exposant sa poitrine à la vue d'un public resté aux abords de la place. La jeune femme n'en n'a cure. De ses deux poings, elle envoie une série de coups dans l'entrejambe de son ancien géolier. Malgré un tekkai précipité, l'endroit est une pièce sensible du corps masculin. Les frappes apportent le résultat escompté. Apollon gémit, porte une main devant le membre meurtrie, lâchant le gaminet de Gianna.
Elle attrape le tissu d'un geste leste, reprenant quelque distance entre elle et le blond avant de renfiler l'habit couvrant son torse. Puis la rosée charge derechef.

Son point droit se dirige vers le visage de son adversaire. Au lieu de faire une nouvelle fois confiance à ce tekkai que la fille a déjà perçé, le trafiquant la bloque avec son bras. Une main sur l'entrejambe, l'autre protège son visage. Et aucun pour bloquer le poing gauche de la jumelle de Gallena, qui s'enfonce sous la garde et frappe la gorge exposée. Il suffoque sous le choc. Le souffle court, sa garde tombe, les coups de Gianna peuvent alors pleuvoir et il a de plus en plus de mal à les parer. Deux CP proches comprennent qu'il y a une occasion à saisir.
Le trafiquant blond, "l’Apollon", s'effondre, vaincu par ce prompt renfort. Et Gianna frappe, frappe, frappe. Le sang coule sur le visage de l'homme, il a l'os du nez brisé, l’œil gauche tuméfié et l'oreille droite à moitié arrachée. Il respire avec difficulté. Et juchée sur son torse, sans se soucier du sang qu'elle projette, la fille aux cheveux roses continue de frapper.
Encore.
Et encore.



De l'autre côté, c'est un ballet infernal, où les deux combattantes se tournent autour sans parvenir à porter de nouveaux coups. La perruque est tombée lors du dernier échange, depuis aucune n'a pu atteindre l'autre. La fatigue commence à se faire voir chez chacune. Un Kami-E mal exécuté et la frappe de Gallena frôle la joue de la chef esclavagiste. Une acrobatie mal réceptionnée et c'est de justesse que la marine évite un shigan dévastateur. Tôt ou tard, l'une va commettre une erreur irrattrapable. Dans une des fluctuations que tout combat traînant en longueur connaît, elles s'écartent un instant et reprennent leur souffle, aussi bruyantes que des chameaux. L'un des deux chefs est tombé et capturé. Maintenant c'est Gianna, la copie de Gallena, que l'on tente de retenir. Si le trafiquant blond pouvait être encore en vie à la fin de la journée, ça serait plus facile de l'interroger et éventuellement le juger.
Gianna se débat, mais ne va pas jusqu'à les frapper. Les CP sont des alliés. Et c'est contre l'homme qu'elle est en colère.

Quelques autres CP reviennent dans la bataille, formant un petit groupe à côté de Gallena et leur ancienne collègue. Monique, celle qui s'était retrouvée au sommet de la fontaine, a un bras cassé mais s'est quand même joint au groupe. Certains en meilleur état ne sont pas aussi courageux. Ils se tiennent à une distance respectueuse. Ceux qui savent frapper avec des lames d'airs le font, mais leur cible n'a pas trop de mal à éviter ces tentatives hésitantes.

Gallena a alors une idée. Quand les avant-bras de son adversaire sont assez proches l'un de l'autre, Gallena fait surgir ses propres avant-bras des coudes de la femme. Ses mains se fixent l'une à l'autre et en utilisant des avant-bras, pas des bras entiers, il n'y a pas d'articulation facile à faire plier. Surprise, la femme à la robe noire est heurtée par une lame d'air dans le dos. Elle tente de rompre le lien de chair créé par Gallena mais comprend que ce sera long. L'ancienne CP veut faire vite. Elle tente d'écraser sa tête sur les avant-bras invoqués par Gallena. Mais une nouvelle création de l’Éclosion sort de son menton et s'accroche aux autres, l'empêchant de porter son coup de crâne. Elle tente alors de forcer, tout en s'accroupissant pour porter un coup de ses genoux. Mais tout comme la tête, voilà que de nouvelles éclosions de bras bloquent la tentative. Plusieurs lames d'air la frappent, puis la source semble se tarir. De nouveaux bras se rajoutent à la camisole improvisée. La voilà ligotée, emballée, plus qu'à peser.

On lui menotte bras et jambes, on en rajoute pour empêcher tout mouvement, tout shigan malvenu. Alors Gallena peut retirer ses bras invoqués. La femme aux cheveux noirs de jais, à la robe bien abimée, est bel et bien capturée.
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Je suis Gallena Scorone, la terreur des pirates, la reine de la bagarre, celle qui se fait pas avoir par des techniques d'esquive bizarres ! Je suis arrivée, j'ai cogné, j'ai gagné. Je peux enfin souffler. Prendre une douche, parce que je pue la transpiration. Bon j'ai pas de douche à portée de main donc en attendant je retire juste un peu de sueur sur mon front d'un geste de la main. Peu importe laquelle, droite ou gauche, j'en ai tellement des mains.
J'observe la place. Les marines, qui s'étaient tenus à l'écart jusque-là, commencent à s'aventurer sur la place. J'aimerais être partie avant l'arrivée du maire ou d'une quelconque force de l'ordre locale. D'après mes renseignements y en a pas vraiment, quand les habitants ont un problème trop gros ils font appel à la marine d'Enies Lobby, lesquels envoient des troupes avec l'Umi Ressha, un train flottant. Bon, je sais pas ce qu'est un train, mais je suppose que c'est gros et que c'est pas censé flotter. Autrement ils auraient pas besoin de préciser. Je crois pas que faire confiance à un truc pas censé flotter soit une bonne chose. Les bateaux sont censés flotter, eux. Et pourtant y en a plein qui coulent chaque année. Alors un train flottant ... j'ai pas confiance.

Je vois deux CP qui entraînent l'autre Gallena lors du trafiquant tombé à terre, lequel est couvert de menottes maintenant. Je veux dire, de chaînes. Mais y a aussi des menottes.
J'ai mal aux phalanges et je sais que ça vient de ma jumelle, vu que j'ai pas réussi à beaucoup la cogner, cette femme dont je connais pas le nom. Que je connaisse pas son nom c'est pas grave, vu que je la reverrais jamais. Mais qu'est-ce que l'autre Gallena a bien pu faire pour qu'on ait mal comme ça aux doigts ?


Je la rejoins et lui demande si ça va. Elle me regarde, laisse tombe ses épaules. Arrête de se débattre. Je vois le type qu'elle a mis à terre, à quelques mètres de nous. Qui ... c'est quand même bien saignant. On dirait qu'elle s'est acharnée sur lui. Mais ... elle est moi et je m'acharne pas comme ça sur quelqu'un, même s'il veut pas se rendre, même s'il est vraiment méchant ...
Elle a pas répondu. Je me répète.

- Gallena, ça va ?
- Mieux maintenant.
- Maintenant que je suis là ?
- Oui ... aussi. Mais surtout parce qu'il est là, lui.

Elle se racle la gorge et crache dans sa direction. C'est pas très poli. Enfin vu son état, je doute qu'il s'en rende compte, même si elle avait réussi à lui cracher carrément dessus. Son nez fait des bulles de sang quand il respire.

- Du coup, euh ... il est temps pour nous de nous réunir, tu ne crois pas ? De redevenir juste Gallena.
- Non !
- .. Non ? que je lâche, surprise de sa réponse, un peu soulagée aussi. Elle est trop ... violente, même pour moi. Je ne sais pas comment ça ferait de la faire disparaître. Je récolterais ses mémoires, mais seulement ses mémoires ? Ou son caractère ? Ou .. je ne sais pas. Nos tests étaient super courts, je ne sais pas ce que ça ferait de se réunir alors qu'elle a changé comme ça.

- Tu ne supporterais pas. Pas maintenant. On a ... j'ai ... il faut que je te raconte ce qui m'est arrivé. Mais pas aujourd'hui. Attendons d'être au calme.
- Je ... d'accord. Mais Gallena, il faut qu'on nettoie ce sang sur toi. Et j'ai besoin d'une douche moi aussi.
- Appelles-moi Gianna, ça sera plus simple.
- Gianna ? T'es sûre de pas vouloir un autre prénom ? Pas un qui commence forcément par un G.
- Et pourquoi je changerais ? On a toujours gardé le G quand on se déguise. Et puis, Gianna, c'était celui d'aujourd'hui.
- Oui ... mais justement .. tu veux le garder ?
- Ma piere mission ... crois-moi Gaga, tu seras contente quand je t'aurais raconté, de pas avoir vécu ce que j'ai vécu.
- Pas encore. Quand on se sera réunies ... Et puis ne m'appelles pas Gaga ! Même mes parents ont arrêté de m'appeler Gaga et tu le sais bien que j'aime pas ça. Je me fais du soucis pour toi et toi, tu manques de tuer quelqu'un et te moque de moi.
- Du soucis ? Il ne m'a pas aidé, ton soucis. Et concernant ce salaud, il vivra. Sûrement.
- Sûrement ?
- Ouais .. bof.

Quel langage. C'est pas parce qu'on en connaît un rayon en matière de gros mots depuis qu'on est passées dans la 20ème qu'il faut que je m'en serve. Elle voit la tête que je fais et rigole de moi. Puis elle me prend pas le bras.

- Allez Gallena. On va voir le Cipher Pol qui t'a engagée. Il nous doit pas mal d'explications ce con.
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