Ils étaient 105 à débarquer ce jour-là. 105 recrues venues de tout horizon. 105 personnes qui n'étaient pas encore préparées à l'enfer qu'elles allaient vivre. Et parmi ces gens qui désiraient intégrer l’Élite de la Marine, se trouvait le jeune Kal Cinco, venant tout juste d'abandonner sa vie de voyou et de changer complètement de monde. Une semaine plus tôt, il se trouvait dans une cellule, menottes aux poignets. Aujourd'hui, le jeune homme se préparait à entamer la plus célèbre et très certainement la plus dure formation de la Marine. Si tout se passait comme prévu, dans quelques mois, Kal ferait partie de ce fameux corps d'élite dont pour l'instant, il ignorait tout. Mais cela lui importait peu, il avait su saisir une opportunité et il savait que ce changement de parcours était sans aucun doute la meilleure décision qu'il avait prise de sa vie. Personne ne le connaissait et il savait qu'ici, fils de médecin, fils d'ouvrier, ou fils de rien, tout le monde était logé à la même enseigne. Tout le monde allait endurer les mêmes épreuves, les mêmes souffrances, les mêmes doutes. Cette formation représentait pour Kal un moyen de prouver qu'il était quelqu'un. Lui, qui durant toute son existence avait été ignoré de tous, s'était senti bon à rien, c'était l'occasion de prendre une revanche sur son passé.
Tandis que les recrues débarquaient du bâtiment de la marine, le jeune homme prit le temps d'observer ceux avec qui il allait passer les prochains mois. Et il y avait de tout. Certains étaient louches, d'autres avaient de véritables gueules de criminels. Au moins, Kal savait qu'il n'était pas le seul ex-bandit parmi toute cette troupe d'extravagants. De nombreuses personnes n'avaient pas l'air de savoir pourquoi elles étaient là et en les observant, le jeune bleu comprit qu'elles allaient avoir du mal à tenir la cadence. Les 105 étaient désormais tous réunis sur la plage, ils s'alignèrent instinctivement tandis qu'ils regardaient le vaisseau qui les avaient transporté jusqu'au BAN s'éloigner. Certains l'observaient avec la larme à l’œil, tandis que pour d'autres comme Kal, c'était le signe qu'ils venaient totalement de tourner la page sur leur ancienne vie. Les bleus attendirent de longues minutes sur la plage avant qu'un homme ne fasse son apparition.
- Bienvenue au Quartier Général du BAN ! Mon nom à moi c'est McKlean, mais vu que je vous aime bien, je vous autorise à m'appeler par mon prénom : Lieutenant. Vous avez tous décidé en âme et conscience de vous engager dans l'élite de la Marine. Ici, on forme les meilleurs, ceux qui seront amenés à être en première ligne sur le terrain et qui seront prêts à donner leur vie pour servir la justice. Que ce soit bien clair, les faibles et les lâches n'ont pas leur place au sein du corps d'élite ! Durant les prochains mois, vous allez apprendre tout ce qu'un soldat d'élite doit savoir et si vous parvenez au bout de la formation vous intégrerez officiellement nos rangs. Je vois que vous êtes très nombreux, mais croyez-moi votre nombre va s'alléger très rapidement ! Nous ne sommes pas là pour faire du social et être tendres avec vous. Je peux vous garantir que vous allez en baver ! Bien, maintenant vous allez me suivre. Et que j'en entende pas un ouvrir sa gueule.
Le ton était donné. Sans dire un mot, toutes les recrues s'exécutèrent et suivirent leur nouvel instructeur, le Lieutenant McKlean. Le groupe s'engouffra à travers une immense forêt tropicale. Ils esquivèrent des branchages, escaladèrent des rochers et traversèrent des cours d'eaux durant des minutes qui paraissaient interminables. Kal, quant à lui, tentait de se familiariser avec cet environnement et cette atmosphère tropicale qu'il allait endurer durant de longs mois. La chaleur et l'effort physique commençaient déjà à le faire suer à grosses gouttes. Et après une marche éprouvante, le Lieutenant McKlean – qui n'avait pas transpiré une seule fois – suivi du groupe de 105 recrues arrivèrent au cœur de l'île. Ils y trouvèrent enfin la base qui avait plus une allure d'un campement que d'une véritable base militaire fortifiée et défendue. Constituée simplement de plusieurs bâtiments ordinaires et de grandes tentes éparpillées un peu partout. L'endroit était rustique. Il n'y avait que le strict nécessaire pour survivre. Et à la vue de cette modeste base, certains bleus commençaient à pâlir sérieusement. Avant de débuter la formation, ils ne s'attendaient sûrement pas au cours de celle-ci à devoir s'entasser dans des tentes dans un lieu relativement inhospitalier. Le Lieutenant McKlean se positionna devant l'attroupement et d'un geste il ordonna au groupe désorganisé de s'aligner correctement. Après un cafouillage de quelques secondes, les 105 recrues étaient positionnées convenablement.
- Les tentes dispersées aux alentours vous feront office de dortoir. Bon, maintenant, je vais vous appeler un par un et je vous laisserai ensuite avec « Le Formateur ». Je veux pas entendre un bruit !
Le Lieutenant énuméra donc les recrues une par une et une fois celles-ci appelées, il s'en alla s'en dire un mot tandis qu'un autre énergumène quitta un bâtiment et rejoignit le groupe. Il était de taille moyenne, plutôt trapu, vêtu d'un uniforme rouge avec inscrit « BAN » sur la poitrine. Les mains derrière le dos, le torse bombé, il défila le long du rang en toisant de haut en bas chaque nouveau. Ce nouvel instructeur dégageait un charisme incontestable et personne n'osait bougeait d'un iota de peur de se faire passer un savon ou de se faire fracasser promptement.
- J'suis le Caporal d'élite Cooper, durant les prochains mois, je serai un de vos instructeurs. Je vous enseignerai la cohésion de groupe, la discipline et surtout j'vous ferai bouger vos gros culs plein de graisse ! Que ça rentre bien dans votre crâne, vous n'êtes rien, des blancs-becs qui se croient déjà puissants parce qu'ils ont mis un pied dans la formation d'élite. Mais moi j'vais vous rappeler qui vous êtes vraiment ! Des sous-merdes, voilà ce que vous êtes ! Si on vous donnait à bouffer à des animaux ils n'en voudraient même pas ! A partir de maintenant, le premier et dernier mot qui sortira de votre gueule c'est « Caporal » est-ce que c'est bien clair tas de larves ?! Hurla-t-il tout en continuant à longer le rang.
- Oui, Caporal !!!
Un des stagiaires se mit tout à coup à ricaner et s'arrêta immédiatement lorsque l'instructeur le fusilla d'un regard noir. Le Caporal s'approcha lentement vers lui en fronçant les sourcils peu à peu. La recrue qui regrettait amèrement de s'être marrée commençait certainement à voir sa vie défiler sous ses yeux. L'instructeur s'arrêta nez à nez avec elle et lui lança un coup de genou magistral en plein dans ses parties intimes. Le bleu s'effondra lamentablement, les deux mains sur ses bijoux, foudroyé par la douleur.
- TU ME PRENDS POUR UN CON MERDEUX ?! Ça à l'air de t'amuser ce que je raconte hein ? Et dépêche toi de te relever, qui t'a d'mandé de te coller au sol sac à merde ?!! Oh tiens, ça t'irait bien comme nom ça. Sac à merde. A partir de maintenant on va t'appeler comme ça ! Vous avez entendu ? J'veux que tout le monde l'appelle comme ça !
- Oui, Caporal !!!
- M-mais, je m'appelle Joe, Caporal... balbutia t-il en se relevant péniblement.
- Ferme-la ! S'exclama l'instructeur après lui avoir collé une gifle mémorable. Comment tu t'appelles recrue ?!!
- S-sac à m-merde...
- Comment ?!
- Sac à merde !
- J'ENTENDS RIEN !!!!!!!!!
- JE M'APPELLE SAC A MERDE, CAPORAL !!!!!!
- Bien...
L'instructeur tourna la tête comme s'il n'avait jamais existé et continua à longer le rang. Après les avoir à nouveau rabaissés et insultés de tous les noms, il ordonna au groupe d'enfiler les tenues de sport qui avaient été disposées devant les tentes. L'instructeur claqua des doigts et tout le monde se rua à une vitesse folle vers les vêtements. Kal retira ses habits trempés de sueur en un rien de temps et enfila une tenue de sport à sa taille. Désormais vêtu d'un simple t-shirt noir, d'un short et d'épaisses chaussures usées, le jeune homme se replaça dans le rang en silence. Kal attendit patiemment les prochaines instructions du « Formateur » qui était occupé à botter le cul des retardataires. Une fois tout le monde fin prêt, le Caporal reprit la parole.
- Bon c'est parti pour un footing ! Tout le monde me suit.
L'instructeur commença soudainement à courir comme s'il était poursuivi par un lion et 105 personnes le suivirent sans perdre une seconde. La première épreuve venait de débuter et Kal comptait bien montrer qu'il était plus que tout déterminé à réussir. L'échec était intolérable. A peine la course avait-elle commencé que le jeune homme s'efforça de prendre le groupe de tête de ce qui s'annonçait être un marathon insurmontable.
Tandis que les recrues débarquaient du bâtiment de la marine, le jeune homme prit le temps d'observer ceux avec qui il allait passer les prochains mois. Et il y avait de tout. Certains étaient louches, d'autres avaient de véritables gueules de criminels. Au moins, Kal savait qu'il n'était pas le seul ex-bandit parmi toute cette troupe d'extravagants. De nombreuses personnes n'avaient pas l'air de savoir pourquoi elles étaient là et en les observant, le jeune bleu comprit qu'elles allaient avoir du mal à tenir la cadence. Les 105 étaient désormais tous réunis sur la plage, ils s'alignèrent instinctivement tandis qu'ils regardaient le vaisseau qui les avaient transporté jusqu'au BAN s'éloigner. Certains l'observaient avec la larme à l’œil, tandis que pour d'autres comme Kal, c'était le signe qu'ils venaient totalement de tourner la page sur leur ancienne vie. Les bleus attendirent de longues minutes sur la plage avant qu'un homme ne fasse son apparition.
- Bienvenue au Quartier Général du BAN ! Mon nom à moi c'est McKlean, mais vu que je vous aime bien, je vous autorise à m'appeler par mon prénom : Lieutenant. Vous avez tous décidé en âme et conscience de vous engager dans l'élite de la Marine. Ici, on forme les meilleurs, ceux qui seront amenés à être en première ligne sur le terrain et qui seront prêts à donner leur vie pour servir la justice. Que ce soit bien clair, les faibles et les lâches n'ont pas leur place au sein du corps d'élite ! Durant les prochains mois, vous allez apprendre tout ce qu'un soldat d'élite doit savoir et si vous parvenez au bout de la formation vous intégrerez officiellement nos rangs. Je vois que vous êtes très nombreux, mais croyez-moi votre nombre va s'alléger très rapidement ! Nous ne sommes pas là pour faire du social et être tendres avec vous. Je peux vous garantir que vous allez en baver ! Bien, maintenant vous allez me suivre. Et que j'en entende pas un ouvrir sa gueule.
Le ton était donné. Sans dire un mot, toutes les recrues s'exécutèrent et suivirent leur nouvel instructeur, le Lieutenant McKlean. Le groupe s'engouffra à travers une immense forêt tropicale. Ils esquivèrent des branchages, escaladèrent des rochers et traversèrent des cours d'eaux durant des minutes qui paraissaient interminables. Kal, quant à lui, tentait de se familiariser avec cet environnement et cette atmosphère tropicale qu'il allait endurer durant de longs mois. La chaleur et l'effort physique commençaient déjà à le faire suer à grosses gouttes. Et après une marche éprouvante, le Lieutenant McKlean – qui n'avait pas transpiré une seule fois – suivi du groupe de 105 recrues arrivèrent au cœur de l'île. Ils y trouvèrent enfin la base qui avait plus une allure d'un campement que d'une véritable base militaire fortifiée et défendue. Constituée simplement de plusieurs bâtiments ordinaires et de grandes tentes éparpillées un peu partout. L'endroit était rustique. Il n'y avait que le strict nécessaire pour survivre. Et à la vue de cette modeste base, certains bleus commençaient à pâlir sérieusement. Avant de débuter la formation, ils ne s'attendaient sûrement pas au cours de celle-ci à devoir s'entasser dans des tentes dans un lieu relativement inhospitalier. Le Lieutenant McKlean se positionna devant l'attroupement et d'un geste il ordonna au groupe désorganisé de s'aligner correctement. Après un cafouillage de quelques secondes, les 105 recrues étaient positionnées convenablement.
- Les tentes dispersées aux alentours vous feront office de dortoir. Bon, maintenant, je vais vous appeler un par un et je vous laisserai ensuite avec « Le Formateur ». Je veux pas entendre un bruit !
Le Lieutenant énuméra donc les recrues une par une et une fois celles-ci appelées, il s'en alla s'en dire un mot tandis qu'un autre énergumène quitta un bâtiment et rejoignit le groupe. Il était de taille moyenne, plutôt trapu, vêtu d'un uniforme rouge avec inscrit « BAN » sur la poitrine. Les mains derrière le dos, le torse bombé, il défila le long du rang en toisant de haut en bas chaque nouveau. Ce nouvel instructeur dégageait un charisme incontestable et personne n'osait bougeait d'un iota de peur de se faire passer un savon ou de se faire fracasser promptement.
- J'suis le Caporal d'élite Cooper, durant les prochains mois, je serai un de vos instructeurs. Je vous enseignerai la cohésion de groupe, la discipline et surtout j'vous ferai bouger vos gros culs plein de graisse ! Que ça rentre bien dans votre crâne, vous n'êtes rien, des blancs-becs qui se croient déjà puissants parce qu'ils ont mis un pied dans la formation d'élite. Mais moi j'vais vous rappeler qui vous êtes vraiment ! Des sous-merdes, voilà ce que vous êtes ! Si on vous donnait à bouffer à des animaux ils n'en voudraient même pas ! A partir de maintenant, le premier et dernier mot qui sortira de votre gueule c'est « Caporal » est-ce que c'est bien clair tas de larves ?! Hurla-t-il tout en continuant à longer le rang.
- Oui, Caporal !!!
Un des stagiaires se mit tout à coup à ricaner et s'arrêta immédiatement lorsque l'instructeur le fusilla d'un regard noir. Le Caporal s'approcha lentement vers lui en fronçant les sourcils peu à peu. La recrue qui regrettait amèrement de s'être marrée commençait certainement à voir sa vie défiler sous ses yeux. L'instructeur s'arrêta nez à nez avec elle et lui lança un coup de genou magistral en plein dans ses parties intimes. Le bleu s'effondra lamentablement, les deux mains sur ses bijoux, foudroyé par la douleur.
- TU ME PRENDS POUR UN CON MERDEUX ?! Ça à l'air de t'amuser ce que je raconte hein ? Et dépêche toi de te relever, qui t'a d'mandé de te coller au sol sac à merde ?!! Oh tiens, ça t'irait bien comme nom ça. Sac à merde. A partir de maintenant on va t'appeler comme ça ! Vous avez entendu ? J'veux que tout le monde l'appelle comme ça !
- Oui, Caporal !!!
- M-mais, je m'appelle Joe, Caporal... balbutia t-il en se relevant péniblement.
- Ferme-la ! S'exclama l'instructeur après lui avoir collé une gifle mémorable. Comment tu t'appelles recrue ?!!
- S-sac à m-merde...
- Comment ?!
- Sac à merde !
- J'ENTENDS RIEN !!!!!!!!!
- JE M'APPELLE SAC A MERDE, CAPORAL !!!!!!
- Bien...
L'instructeur tourna la tête comme s'il n'avait jamais existé et continua à longer le rang. Après les avoir à nouveau rabaissés et insultés de tous les noms, il ordonna au groupe d'enfiler les tenues de sport qui avaient été disposées devant les tentes. L'instructeur claqua des doigts et tout le monde se rua à une vitesse folle vers les vêtements. Kal retira ses habits trempés de sueur en un rien de temps et enfila une tenue de sport à sa taille. Désormais vêtu d'un simple t-shirt noir, d'un short et d'épaisses chaussures usées, le jeune homme se replaça dans le rang en silence. Kal attendit patiemment les prochaines instructions du « Formateur » qui était occupé à botter le cul des retardataires. Une fois tout le monde fin prêt, le Caporal reprit la parole.
- Bon c'est parti pour un footing ! Tout le monde me suit.
L'instructeur commença soudainement à courir comme s'il était poursuivi par un lion et 105 personnes le suivirent sans perdre une seconde. La première épreuve venait de débuter et Kal comptait bien montrer qu'il était plus que tout déterminé à réussir. L'échec était intolérable. A peine la course avait-elle commencé que le jeune homme s'efforça de prendre le groupe de tête de ce qui s'annonçait être un marathon insurmontable.
Dernière édition par Kal Cinco le Dim 27 Aoû 2017 - 23:50, édité 2 fois