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Les trois béliers

Ha ha ha, conne de mouette. Il y a un vent qui chasse tout aujourd'hui, alors je me bidonne en regardant les oiseaux (que je n'aime pas parce que ça vole et que voler, c'est sans doute un des trucs les plus craignos au monde). Elles agitent frénétiquement les ailes contre le courant d'air, mais du coup elles font du surplace. Je pourrais la baffer rien qu'en levant la main et c'est bigrement tentant, mais je préfère la voir se ridiculiser quand elle se met en tête de tournée. Elle se la joue oiseau qui plane, avec le plumage au vent et la classe du bec aux palmures, mais dans les faits Eole lui met bien profond en la renvoyant à son point de départ quand elle croit qu'elle va prendre le tournant sans se faire imposer une retraite par le vent qui n'as pas envie qu'elle progresse. Je bois un coup, l'était longue c'te phrase.

Ah, je t'ai pas présenté les lieux. On est aux abords de Shell Town (John). C'est une ville assez calme, les gens n'aiment pas trop les pirates, il n'aiment pas trop les Marines non plus. Et de la Marine à ne pas aimer, il y en a. J'ai eu droit à quelques infos de comptoir là-bas. Un type qui lit un peu mieux le Mondial que les autres a vu qu'un révolutionnaire de six mètres avait attaqué le royaume de Bliss à West Blue avec deux autre mecs, dont un qui était le Pirate Kaetsuro D. Shinji. Le brave gus a supposé que ça pouvait être moi et on a causé. Comme l'avait le signe astrologique de la balance ascendant révo, j'ai bien vite été mis au courant que la base locale amenait pas mal de matos ces derniers temps et qu'il était quasi certain que le bois d'Adam avait son coin réservé dans les marchandises.

"Bois d'où ?" que j'interroge, redoutant un peu l'entourloupe. "Bois d'Adam, comme le prénom Adam" qu'il me répond le mec, genre je suis une poire de pas connaître tous les saints du calendar. En fait c'est comme la pomme d'Adam, aucun lien avec la bible. Le mec est un peu con, mais je l'écoute quand même. Il me sort que c'est du solide comme matos, genre métal mais avec les propriétés du bois. J'imagine les jolis engins qu'on peut construire avec ça, genre balistes, mal-voisins, voire trirème. Faudra que je m'en reconstruise un un jour, l'autre il flotte un peu partout du côté de Grandline. Je redescends sur terre et je dis au mec que s'il me montre le chemin des caravanes, il aura droit à XXV% du matos. Le mec tente le cinquante-cinquante, je redescends à vingt avec une tronche un peu colère et l'affaire est entendue.

Je te raconte ma vie pour que tu saches pourquoi je glande près des mouettes au lieu de picoler, me battre ou défoncer des trucs comme tous les autres honnêtes gens. J'ai déjà laissé filé un convoi, un petit marchant tout apeuré qui apportait des oiseaux exotiques en ville. Pas le genre de came qui m'intéresse, d'autant que ses piafs y avait pas grand chose à becqueter.

Le second convoi, c'était deux caravanes marchandes avec du bois d'Adam. comme je me suis posté à un virage donnant sur les récifs, le type a pas pu manoeuvrer de retraite et l'a fallu traiter avec moi. Ben c'était pas un commerçant pour rien le type. Au lieu de me laisser me tirer avec ses charrettes, il m'a vendu une info pas dégueulasse à l'ouïe (XIV). En gros, derrière-lui à environ vingt minutes, il y a une caravane plus grande que la sienne encore avec plus de bois. Le mec m'a tellement bien cerné qu'il m'a précisé qu'un groupe de la Marine escortait la marchandise, c'est donc qu'il y avait une chose de grande valeur. Sûr qu'il y a de la valeur, mais il y a aussi de l'uniforme à tabasser et ça ça me rend guilleret. J'ai précisé au petit futé qu'il n'y avait pas que ma trompe qu'était digne d'un éléphant et que j'avais bien calé ses traits dans mon sac à trombines. En cas de mentage, y aurait tapage et pas que nocturne.

Le convoi passe, j'aide même à négocier la boucle qu'est pas évidente et j'attends. Et puis t'es arrivé et t'as commencé à lire ma vie. Ca fait un petit quart d'heure-là, si le transporteur de boa datant m'a pas monté un char, j'aurai bientôt les phalanges rougies par l'ossature de quelques Marines qu'auront droit à plus belle prime de risque de leur vie s'ils survivent. Ah, t'entends ça ? On dirait que tu tombes bien et sans te faire mal. Ce petit roulis, c'est signe du jour de paye. Avec un sentier d'un peu plus de deux mètres entre un précipice et une colline plutôt abrupte, j'ai un bon angle de guêpe à taons, comme on dit. Ca devient très proche. Je débaroule de mon couvert et présente mes quintaux de viande sèche à l'escorte un peu pâlotte de voir un si gros machin leur barrer la route. Histoire de montrer que je ne suis pas fait en rembourrage, je frappe la terre de la colline qui nous sert de mur et en arrache terre, racines et roches qui se répandent sur le chemin. Le choc a bien fait vibrer le terrain, sont mûrs pour négocier.

Ok le gang des casquettes, j'ai assez de force pour détruire cette route et tous nous faire plonger sur les récifs alors on évite de tripoter la détente de son arquebuse et on pose ses armes à terre.

Je veux juste le bas d'amant et le truc qui fait que vous vous chargez de l'escorte. Sitôt pris, je vous laisse faire votre rapport à la base. Plutôt honnête non ?


Sûr que j'ai déjà été plus intransigeant, je ne taperai que s'ils tirent les premiers. Oh mes dieux, faites qu'ils tirent.
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    • Haaannn… Oh ouiiii… Plus profond, oui là… là… Lààààààààààààààà !

    • Colonel, si vous n’arrêtez pas votre harcèlement sexuel, je ferais en sorte de vous injecter du poison.

    Avait-elle dit d’une voix très calme et toute souriante. Comme si l’idée de tuer était banale quoi. Elle ? C’est la nouvelle lieutenante qui accompagnait le grand brun partout où il allait. Si vous aviez vu sa beauté, p’tain. Une taille de guêpe, un gros cul bien rebondie, des nichons pleins et fermes comme on les aime et un minois tranquille, digne de la belle Kana Suu. Ouais, cette fille, c’était d’la bombe. Mais il n’y avait pas que sa beauté qui avait séduit le colonel. Sa dextérité au sabre aussi. A un tel point qu’il l’avait prit sous son épaule ; lui prêtant parfois son meitou quand elle le lui demandait dans une pose pin-up, surmontée d’une petite touche d’innocence dans les yeux, digne des mannequins qui se produisaient à Grand Line. Ensembles, ils étaient dans une sorte de carrosse qui suivait la caravane. L’escorte d’arrière en somme. Mais pourquoi une escorte déjà ? C’était pas comme si l’information était sue par grand monde. Mais après, le matériel qu’ils transportaient n’était pas n’importe quoi. Pour cela donc, il avait fallu mobiliser toutes les troupes histoire de mettre les bouchées doubles. Le colis avait été livré exprès depuis Grand Line. Via den-den mushi, on lui avait dit d’entreposer le tout dans sa base. Alors qu’il voulait demander pourquoi, le fil était coupé, le contact rompu par un simple ordre sec de la part d’un Vice-amiral qui ne le saquait pas, vice-versa. Vu que les hautes strates le lui ordonnait et vu que c’était eux les patrons, Salem n’avait pas eu d’autre choix que de se débarrasser de sa carapace oisive dans le but même d’échafauder un bon plan de réception et de protection. Si le matos venait à se perdre ou bien à être dégradé, il ne payait pas cher de sa pe… Tranquillité. Ce qui finalement, l’avait emmené ici, aujourd’hui, dans un moyen de transport tiré par deux chevaux…

    • Haaaaaaaaaaa… Encooore ! C’est si bon…

    …Sa tête posée sur les cuisses de sa lieutenante. Il souriait niaisement, sous la mine médusée d’un de ses caporaux qui ne savait s’il fallait rire ou pleurer suite aux bêtises de son colonel. Ketsuno –Le nom de sa lieutenante- utilisait il ne savait quel objet pour tripatouiller l’une de ses oreilles. Une plume de coq ? C’était possible, ma foi. Mais il n’y pensait pas trop et savourait la chose en gémissant bêtement comme s’il s’agissait de ce que vous savez. Sa petite pause douceur, si l’on pouvait le dire ainsi. Car il avait beaucoup travaillé ces temps-ci le pauvre. Et ça n’avait rien à voir avec ses fonctions habituelles. La croissance de la piraterie était véritablement exponentielle. Et des combats, il y en avait presque tous les mois, pour ne pas dire presque toutes les deux semaines. A croire que la base établie à Shell n’effrayait plus quiconque. On la savait plus ou moins passive. Tout comme son colonel. Mais la force des choses allait l’obliger à bouger son cul histoire de changer tout ce bordel. Surtout qu’on avait des mouvements inquiétants de la part de l’unité révolutionnaire qui recommençait à faire son apparition sous les mêmes idéologies du célèbre Dragon. Encore d’autres nuisibles, pour sur. Et ça promettait des ennuis en perspectives tout cela. Bref, il lui fallait du renouveau. D’ailleurs, certains colonels et capitaines semblaient beaucoup bouger en ce moment. Y’avait que lui qui trainait la patte quoi ! Surtout que là, il profitait des douceurs d’une belle donzelle qui daignait s’occuper de lui convenable. N’était ce pas le pied ? Qu’est ce qu’il lui fallait envier d’autre, hein ? Sacré Fenyang ! Le problème avec ce zig par contre, c’est qu’il ne savait ses limites en matière de femmes. Loin d’être un romantique –Ce qu’il pensait être une perte de temps- Salem, c’était le gros rentre dedans qui osa palper les gros nénés de sa lieutenante. Ce qui n’eut été du gout de la belle demoiselle, évidemment…

    • AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

    Alors que le convoi s’arrêtait pour quelconque raison, un cri perçant derrière se fit entendre. La jeune fille, sous un sourire presque démoniaque, carnassier, venait d’user son poing dans les bijoux de famille du pauvre colonel qui ne cherchait que douceur. Et de la poigne, elle avait. Grave même. Sous des hurlements de bête blessée, le colonel gigota jusqu’à sortir du genre de carrosse, manquant de peu de tomber dans le précipice. Ses reflexes lui auront sauvé la vie encore une fois, puisqu’il s’était quasiment cramponné à la porte de l’engin dans lequel il était auparavant. Non conscient de ce à quoi il avait échappé in-extrémis et d’une habilité extrême, Salem se retrouva sur la toiture de la diligence en se tenant les couilles et commença à courir droit devant lui, tel un agent aguerri du CP9, sans même faire attention au tas de chair qui se tenait droit devant et qui était nettement visible. Après s’être disgracieusement réceptionné devant tout le convoi, il s’empoigna la poitrine et remua son visage emplie de sueurs, la respiration saccadée et les yeux écarquillés de terreur. Pendant un instant, il avait cru qu’elle voulait lui arracher une boule… Nan, mais ces trucs, c’est sacré quoi, on ne jouait pas avec ! Tout en soupirant et en remuant une énième sa tête de désapprobation, il s’approcha du précipice en marmonnant quelques jurons et sans écouter les cris de ses soldats… « Nan mais putain quoi ! C’quoi cette fille ? Elle est vierge hein, j’suis sur qu’elle est vierge ! » …Dégrafa rapidement son pantalon et fit sortir sa grosse banane sur laquelle il soufflait pour faire passer la douleur. Après quoi, il se mit à pisser dans le gouffre tout en sifflotant agréablement « Rendre à la nature, ce qui est à la natureuuuuh… ♪ » avant de s’exclamer, larmoyant sur le coup, tout en remuant sa tête, la douleur le lançant encore. « Bon bah là, c’est l’urologue direct quoi… Elle m’a bousillé mon truc… La p'tite sal... »

    • COOOOOLOOOOONEEEELLL DEVAAAAAAAANNNT VOUUUUUUSSSSS !!!

    « Hein ? Que quoi ? » Disait-il en tournant la tête vers ses hommes qui avaient braqué des armes droit devant. Rangeant son gros kiki, il tourna sa tête vers la direction opposé et leva progressivement les yeux vers ce qui s’avérait être un géant... Ou presque. C’est dire que même avec ses deux mètres et quelques poussières, il dépassait à peine son tour de ceinture quoi. M’enfin, là n’était pas le problème. Parce que ses neurones de sa putain de cervelle se reconnectant à la réalité, Salem comprenait enfin le pourquoi du comment de l’arrêt de son convoi. Le mec leur barrait le passage de sa monstrueuse carrure. Et son faciès n’était pas des plus amicaux, pour sur. D’un tour de bras et d’une facilité déconcertante, Alheïri dégagea un très gros morceau de bois dans le gouffre avant de se poster devant le titan à quelques mètres de lui. Il s’enfonça un doigt dans l’une de ses narines qu’il cura, et regarda le mec avec un brin de nonchalance. « Non non non… Ça peut pas être réel ça, c’est sans doute une illusion d’optique les gars, vous ne laissez pas avoir ! » Pour affirmer et assurer ses dires, il se pencha au sol, prit un petit caillou et le lança sur la brute épaisse qui s’trouvait devant lui. Au lieu de traverser le truc comme il le croyait, le petit caillou rebondit aussi simplement sur le bide du mec avant de tomber. « COOLOOONEEEEEL ARRÊTEZ DE JOUER ! C’EST UN VRAI GÉANT ! ET IL VEUT NOTRE MARCHANDISE » Pour sur. Parce qu’à ce moment, Salem commençait à s’en rendre compte, une fois encore, un peu tard. Mimant une grimace suite à sa bêtise, et réajustant sa chemise d’officier de la marine accroché à ses épaules, il finit par craquer ses jointures dans un bruit sourd et sous une brise maritime assez douce. « J’suppose que t’es pas là pour faire ami-ami non ? » Un sourire tranquille conclut ses dires… Son meitou coulissait lentement de son fourreau. L’affrontement était imminent, inévitable… A croire qu’on ne pouvait jamais être en paix dans la vie de marine…
    T'as pas la négoce dans le sang Minos, les mecs ne lâchent pas leurs armes. Z'ont un peu trop la lucidité hissée pour capter que je ne suis pas qu'une gueule, aucun tir ne se fait entendre. Par contre, un cri à déclencher une avalanche sur tous les Blues en même temps s'échappe de l'arrière des caravanes. Si c'est un pauv' pirate en train de jouer avec un tourmenteur, l'a intérêt à balancer tout ce qu'il sait, puis même ce qu'il ne sait pas, parce que ça a l'air de faire sacrément mal. Un postillon de secondes plus tard, je vois un officier qui se pointe comme s'il avait une famille complète de vélociraptors aux fesses. On reste interdits pendant que le nouveau fait son entrée, et en guise de salut Marine, il te sort sa sonde à MST et la bichonne comme s'il venait de l'accoucher. Il souffle, il surveille, il réanime. Suis sûr qu'il lui a donné un nom de baptême, par contre s'il commence à lui faire du bouche-à-bouche je ne vais pas être loin de la gerboulade moi.

    Teubman napalme un coup les viets par-dessus le gouffre en chantant un truc certainement pas torché par Vague Nerf ni aucun autre mélosicien. Je le laisse couler sa pisse tranquille. Le pied au cul est tentant, mais j'ai des principes. Puis c'est peut-être un négociateur ce mecton, faut pas verrouiller son jugement à la première impression. Suis sûr qu'il a des qual....bon, ok là en rangeant sa matraque à roturières dans son costume, sa qualité serait surtout de faire de belles couvertures de romans pornos pour les veuves, mais en dehors de ça il doit av...bon, il se récure le nez à en faire dégringoler le père noël, mais il ne panique pas comme les autres pucelles, il a les pieds sur terre le guignol.

    J'ai pas fini de penser ça que le mec me lance un caillou pour nouer le dialogue. Le zig pense que je suis qu'une connerie d'illusion; on m'avait jamais fait ce coup-là. Savoir que ce type est Colonel me rend quand même méfiant cela dit. On peut-être con pour monter en grade dans l'armée, parfois c'est même une prérogative, mais l'a pas la gueule du mec qui fait des nuits blanches sur de la paperasse pour que son boss lui lustre les écoutilles. S'il n'a pas le comportement de son grade, l'en a le talent et je le fixe sans présumer de ses failles. Le voilà qui se prépare enfin à affronter le réel, je sens que je vais devoir m'user les poings sur sa tronche pour lui faire entendre raison.

    J’suppose que t’es pas là pour faire ami-ami non ?

    Dépend ma gueule, on peut être potes si tu me files les marchandises, que je lui fais avec un petit sourire qui montre que là je suis au summum de mon humour décapant ( à en être sponsorisé par des poudres à lessiver j'te jure ). Bon, je m'égare et pas forcément du Nord même si ça fait belle dunette que je l'ai perdu.

    Teubby l'ami des tous petits sort un autre genre de gourdin, un qui doit faire mal c'te fois. Je dois avouer que ça me rassure qu'il ne se batte pas à mains nues, vu les endroits où il carre ses pognes j'étais bon pour une trithérapie. Inutile de se mirer la trogne pendant des heures façon western et d'attendre que le chat miaule pour se maraver à la dure, comme c'est quand même moi qui interromps la fiesta; je me charge de l'ambiance en chargeant le Coco.

    J'ai l'habitude des bretteurs, mais ça ne veut pas dire que je suis devenu hermétique aux coups. Partout où Némésis ne me protège pas, l'erreur se paye lourdement et j'ai pas trop envie de le laisser me piquer comme une olive. Le dernier pas d'élan, c'est pas un simple pas. Je te martèle le sol d'un coup bien puissant qui fait croire que la terre est pneumatique tellement la caillasse joue du trampoline. L'onde se répand très vite, le Colonel sent comme si on le cognait à l'arrière des genoux et il est forcé de rétablir son équilibre pour ne pas se viander, ce que n'ont pas le réflexe de faire beaucoup des troufions qui s'étalent comme des GI Joes qu'ont du jeu dans les articulations. Gradé sans garde bon à dégrader, je décoche un gros poing à faire pâlir un révolutionnaire argentin et l'écrase sur la zone supérieure tu torse de ma cible. Père Newton fait le reste, Teubby se détache de la poêle et file dans la caravane arrière façon missile. La coque ne résiste pas au gars, la première voiture se prend le seppuku de sa vie et répand ses rondins de bois sur la route. Tain, ça va mettre une plombe de ramasser tout ça. Entre deux bûches, il y a le corps du zouave. Il bouge encore, l'a les os solides on dirait bien. Les lambdas ne mouftent pas, sont reconvertis public passif après ce coup qui leur fait comprendre que le premier qui m'emmerde j'en fais un tag de plusieurs mètres sur la roche.

    J'extrais mon pied du sol. Faut pas que je fasse ce coup trop souvent, je sens bien en tapant que la route est pas si solide que ça quand on y met de la force. La ruse m'a offert un coup gratuit, mais maintenant le Colonel sera deux fois plus vigilant. C'est pas le moment d' incliner des oeufs, comme on dit.
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      Pour être en paix, faudrait peut être déjà qu’il change de métier. Mais à l’allure où sa vie avançait, ce n’était tout simplement pas possible. Et puis, ce mec bâti comme une armoire à glace finissait de confirmer ses dires et pensées. Un gros salopard qui avait eu vent du gros convoi en partance pour la base et avec lequel il ne pouvait tisser quelconque lien positif. Salem n’était malheureusement pas d’humeur à croiser le fer aujourd’hui, surtout avec sa lieutenante qui avait fini de l’affaiblir complètement. A première vue pourtant, il n’avait nul choix que de le faire. D’ailleurs, la phrase incommodante de l’autre, avait forcé le colonel à prendre une garde raisonnable, tout juste après avoir complètement dégainée son arme. Les géants, c’était pas si effrayant que ça, mais quand ça avait la possibilité de cogner, eh bien, ça cognait fort ! Et il était bien placé pour l’savoir, notre protagoniste, lui qui s’était déjà prit une raclée par ce genre de type. Mais à peine avait-il eu le temps de réagir que le mec nous réalisa une bien belle surprise. Taper le sol de la sorte, c’était vachement pas sympa. Surtout que le coin en lui-même n’était pas d’une sureté absolue, puisque mouvements tectoniques s’en suivirent tout de suite après. Alors que des cris commencèrent à fuser et que les armes tombèrent au sol comme des petits pains, Salem et tant bien que mal, tenait bon sur ses deux jambes, l’équilibre malheureusement précaire. Trop occuper à rester debout, il ne vit que bien trop tard, l’énorme point qui fusait vers son corps. Ses yeux s’écarquillèrent, sa bouche également. Dans un tumulte à n’en point douter, il n’émit qu’un très faible son, attestant de son impuissance vis-à-vis de cette attaque fourbe et bien calculée. La force du géant s’abattit sur lui sans une once de pitié. De quoi le faire valser dans les airs, jusqu’à ce que son corps heurte l’une des diligences avec véhémence. Le crash fut lourd. Vraiment lourd. A tel point que des bûches de bois s’échappèrent de la brèche qu’il avait provoquée. Une fumée plus ou moins épaisse se rependait et camouflait l’endroit, tandis que les cris s’intensifièrent. Certaines buches roulaient pour aller se perdre ensuite dans l’abime. D’autres se stationnèrent contre la pente, heureusement. Dans tout ce chaos où les soldats se hâtèrent de reprendre leurs armes en essayant de protéger la marchandise qui s’éparpillaient, Salem se relevait lentement comme si de rien était…

      • COOLONNNEEEEEEEEL !


      • Ayéééé yé vais bien. Occupez vous de la marchandise les mecs, sinon, bonjour les problèmes.

      Salem s’extirpa tranquillement des morceaux de bois qui l’entouraient. Tâtant son arcade sourcilière qui pour une fois ne saignait pas, il se perdit néanmoins dans une quinte de toux une fois debout et cracha quelques gerbes sanguinolentes. Comme il le pensait, le mec n’avait pas fait dans la dentelle. La douleur qu’il avait à la poitrine le lançait grave. C’était sans compter son dos qui avait heurté la voiture également. Mais il y était bien habitué le grand brun, il y était habitué. Pour peu, il aurait bien cru que le gars avait imbibé son poing de haki. Mais sans doute qu’il ne serait plus de ce monde si jamais le cas arrivait un jour. Parce que son coup, il était bien différent de tous ces géants qu’il avait croisé jusqu’ici. Ce colosse n’était pas n’importe qui, ouais ouais. Et puis, qui s’amuserait réellement à lui tenir tête ici ? Personne. Sans doute que ce loubard ne le connaissait pas. Mais peu importait pour le moment. Là, il avait provoqué l’héritier des Fenyang, là, il allait payer cher le gars. « T’aurais pu au moins attendre ma réponse, écoutes. Mais t’es mal élevé. Tout comme moi apparemment. » La fumée se dissipait lentement, mais le colonel n’attendit pas cet instant pour apparaitre devant son bourreau précédent tout juste après sa phrase. Il avait la nette et mauvaise impression qu’on avait compressé sa cage thoracique. En même temps, le poing subi n’était pas d’un des plus agréables. Sans avoir joué du sol, Salem aurait sans doute eu le bon réflexe d’éviter un coup pareil. M’enfin bon, c’était pas grave. Il avait encaissé. 1- 0 pour l’autre. Tout en se curant toujours l’une de ses narines, il lui souriait comme si de rien était, pendant qu’un remue-ménage rythmait les affaires derrière lui. Le bois d’Adam était rare. Très rare. D’ailleurs, une question l’avait taraudé depuis un bon moment. Où est-ce que les hautes strates avaient pu se procurer un tel matériel ? Au marché noir ? Probable. Y’avait que dans ce genre de coin qu’on pouvait en cueillir. Et l’idée en elle-même ne le rebuta pas tant que ça. S’ils étaient aptes à bosser avec des corsaires sous leurs ordres à grand Line, c’était pas une petite transaction qui changerait grand-chose à l’opinion qu’elle soit publique… Ou non. Levant paresseusement son sabre au dessus de sa tête, le bout de la lame pointant le sol derrière son dos, il effectua soudainement un coup dans le vide et…

      Surprise ! Un onde tranchante se forma et se précipita sur le torse de son adversaire. Inutile de vous faire un dessin de ce qui se passa à la suite de cette attaque plus ou moins inattendue. La coupure verticale qu’il provoqua chez le mec fut d’une grande importance étant donné qu’il avait un meitou en sa possession. Depuis le temps qu’il s’exerçait à couper l’air, le voilà qui réussissait, là, maintenant, presque par hasard. Mais c’était de bon augure. N’était ce pas de la sorte qu’évoluèrent les légendaires Mihawk et Roronoa Zoro ? Même s’ils restaient des pirates, il n’en demeurait pas moins que leurs forces étaient admirables. Ouaip. Même pour le marine qu’il était. Un sourire se dessinait sur son visage malgré les filets de sang qui coulaient aux commissures de ses lèvres. Encore un peu et il réussirait à bien roder cette attaque nouvelle. Mais pour le moment, il allait essayer de ne pas recommencer. Parce que sa main vibrait désagréablement, là. Et qu’une attaque de ce genre l’enverrait direct à l’hosto, pour sur. Malgré l’état de son bras qui tenait fermement sa lame, ses yeux eux, s’attardèrent grandement sur les cornes de son casque qu’il arborait. Ce mec était natif d’Elbaf ? On ne dirait pas hein. Parce qu’il ne leur ressemblait pas du tout. Mais là n’était pas le plus important, encore une fois. Lors des derniers rapports de la marine communiqués à tous les officiers des Blues via escargophone, il avait été dit qu’un gros machin cornu avait participé à une récente bataille qui se déroula au royaume de Bliss. Et si c’était… Ouais… Ouais. Mais avant toute affirmation, il allait vérifier par lui-même. Chose qui ne serait pas bien difficile. Son sourire se fit plus intéressé pendant que son ton murissait. Alh’ rentrait dans le vif du sujet, lentement mais surement. Commençant à tituber comme un saoulard, sous les regards inquiets de ses hommes qui lui prêtèrent attention à ce moment là, il manqua de tomber d’un pas dans le ravin, lorsqu’il disparut tout d’un coup de tous champs de visions, laissant sa veste d’officier tomber derrière lui. Son image était rémanente, son objectif était assez flagrant, mais il était bien trop rapide pour se faire choper. Doté d’une rapidité et d'une force tout aussi brute et herculéenne qu’un géant de son type, Salem une fois arrivé à ses côtés, buta dans l’un de ses pieds histoire de le faire un peu flancher, sachant qu’il ne pouvait tomber pour si peu. Il avait réussi à réduire l’écart de par sa technique des « pas de velours » -Captain Crow s'tu veux- et tenait dorénavant son arme tout juste sous le cou du mec, une lueur de malice s’inscrivant dans ses prunelles de jade…

      • Si tu esquisses le moindre pas, je t’embroche sans hésiter mon grand, donc fais gaffe et reste tranquille, disait-il d’une voix presque douce, comme s’il essayait de charmer une femme pour la foutre dans son pieu. ‘Fin, semblerait que mes gardes côtes ne t’aient pas vu, donc, comment tu as pénétré cette île ? Qui est ce qui t’as vendu l’info selon laquelle il y avait un convoi ? Et enfin… J’suis sur que t'es impliqué dans l’affaire des Nigawarai à Bliss. Cet enfoiré de Shinji…


      Quoi ? Vous savez pas ? Ce mec avait échappé à Alh' à Logue Town. De quoi le blaser en quelque sorte.
      Merde, tu parles d'une journée pourrie. Il y a peu de gaillards capables de me tenir tête, surtout dans les Blues, et voilà que je tombe sur une pointure qui peut gravement me faire chier niveau baston. Avec un tel talent à dénicher le rare, j'aurais mieux fait d'aller chercher des perles. Au moment où tu violes mes pensées de tes yeux gourmands avec un certain charme qui me poussera à ne pas porter plainte, j'ai une lame sous la gorge et une jambe qui jute du bon rouge à vous faire autant d'effet à un moustique qu'une chatoune à un punk sous GHB* . Et là, comme tu lis aussi Alheïri qui est loin de faire de la merde - d'un oeil moins gourmand pour éviter de trop l'exciter - tu te rappelles qu'il n'a jamais tailladé dans ma guibole et que c'est peut-être un faux raccord si sur l'image elle saigne. Ben tu me déçois de penser ça, t'as juste pas encore lu le détail de cette putain de Francis Lalame d'air qui m'a percuté tout à l'heure. Prends ton paquet de chips et relâche le ventre, je t'explique.

      Frrrzoooouuuu !**

      On est juste au moment où la perche se remet du Dalton Terror version horizontale. J'attends qu'il carapate façon arbalestrier qu'a refusé le carreau pour atout***, mais rien, aucune charge avec les yeux qui pleurent et le filet de bave au bout de la langue comme si je venais de signaler l'heure des frolics. Le mec se contente de me rejouer le verset où Moïse sépare les eaux, sauf que lui, il me fait le coup avec la poussière environnante. Deux fesses de particules s'écartent et je me doute que le vent qui en sort sent pas bon. J'avais une autre fin pour c'te phrase, mais je me suis rabattu sur du scatto pour ne pas trop t'exciter, faudrait pas que ma lecture t'indispose s'il y a du monde autour.

      La fente (lis la suite) d'air me fonce dessus et je capte que ça doit pas être agréable de la prendre dans la gueule. Je rabats les brassards devant le visage, pour le couvrir, et m'encaisse un claquement sec comme si un fourmilier venait de ma plaquer son torche-timbres du casque à la cuisse. Je sépare les matraques et inspecte l'armure. Némésis a tenu, c'est pas un tocard mon forgeron royal. Par contre, y a une brèche dans la viande entre le bassin et le genou. Ma cuisse droite s'ouvre comme**** un rideau de théâtre et déroule un tapis rouge qui se répand sur ma jambière. Je serre les dents en sentant le système nerveux signaler au cerveau qu'une jambe ouverte, ça fait mal, et à peine le temps de fusiller Teubby du regard qu'il s'est téléporté jusqu'à moi. L'a pas une force de noblette lui d'ailleurs, le shoot qu'il me lance dans la jambe blessée me complique un peu la prestance et je pose un genou au sol pour me stabiliser. Comme je suis courbé (Julien) et qu'il n'est pas vraiment petit (Emmanuel), vlà que le glacé de son couteau à poissons se pose comme une mouche contre mon cou. La journée de merde quoi...

      Je sais pas si Coco boit, fume ou drague, mais qu'est-ce qu'il cause. La tite menace, c'est sa façon à lui de me mettre à l'aise. Commissure Magret a la tronche du mec qui veut jouer à triviale poursuite, alors avant que ma réplique fonde dans l'intro du jeu, je lui balance en comprimant la plaie:

      T'en as de drôles ma gueule, avec la braguette que tu m'as ouverte sur la cuisse, je risque pas de te battre au cent mètres haie.


      Et la je rigole de bon coeur, amusé par l'adrénaline et la situation que j'arrive à voir avec assez de recul. Je vois aussi que c'était heureux que son coup aie été légèrement obliqué. 'vec le coupant de la technique, c'était un truc à me faire pisser en bifide. Les questions commencent. Géographie d'abord, par où vient-on pour échapper aux vigiles de Shell Town. Question personnalité ensuite, qui vendit les infos à Minos concernant le convoi ? Et il termine sur une affirmation en Histoire, mon histoire en plus. Le camembert est bien parti, je lui colle des réponses aux pavillons.

      Quel genre de chiard t'as pu être ? T'es le genre à radiner près du magicien et à lui demander, une scie contre la bidoche, comment il a coupé la femme en deux ? Je vais te donner une réponse simple mais qui va entourer davantage le mystère: suis venu à cheval sur ton île, ma gueule.

      Pour ton convoi, on m'a vendu aucune info, on me les a filées à l'oeil. Un mec banal comme comme tout le monde qu'aime bien vérifier que l'argent du contribuable est correctement employé. L'a vu ma trogne, m'a cerné, m'a briefé. Tu m'excuseras si j'ai pas pris davantage de renseignements, il ne m'a pas non plus présenté à ses parents si tu veux tout savoir, mais y a eu qu'un rencard entre nous et je sais pas si on va se revoir.


      Et voilà Coco, t'auras pas trop de quoi sortir l'encrier ce soir et y tremper ta plume. Je peux toujours te signer des aveux d'une croix, mais j'imagine qu'on peut aussi faire ça à l'oral.

      'lors t'as fricoté avec l'aut' playmobil ? 'l a dû te mettre ton âge en coups de pompes aux couilles pour que rien qu'évoquer son nom te mette dans tous tes états. T'as gagné une peluche le rasoir, je m'appelle Minos et j'ai bien bombardé deux navires. Chaque fois que t'auras une tête de démon cornu peinte avec le sang de tes hommes, tu pourras te dire que j'étais là au moment où il en avaient encore à pisser. Et à propos de sang qui pisse...

      Je pivote la tête et cale le sabre entre ma mâchoire et mon épaule, comme si je voulais tenir un escargophone, sauf que vu la pression il serait broyé comme un oeuf. Je pousse sur les jambes et me redresse, la lame coincée entre mes os matelassés de chaire contractée à l'extrême. Dans le genre muscle pur, j'ai de quoi complexer plus d'un culturiste. La position semble pas hyper confort et pourtant je soulève Coco l'asticot sans aucun mal. Dans la mouvement, mes doigts cerclent son bras armé et une fois bien verrouillé, je remets la tête dans l'axe du tronc (Jacques) et écarte la trancheuse de ma jugulaire.

      ...je te dois une bonne hémorragie mon cochon.

      De la main au coude, ma paluche serre le gars. Sa garde et prise dans la paume et je veille à ce qu'il ne lâche surtout pas son sabre pour éviter de le filer à l'autre main et le découper tranquillou pendant que je me remet en position debout. A plus de quatre mètres du sol, va avoir du mal à galoper le type. Je le heurte côte recto à la colline pour le sonner, puis, un peu claudiquant, je cours à grandes enjambées jusqu'aux caravanes avec ma prise en guise de morgenstern. Un premier moulinet du bras offre un crash violent contre la voiture précédemment éventrée, de quoi à nouveau répandre la marchandise, et le second arrache le toit de la seconde. Derrière, une calèche d'où vient le zig. J'arrête de dribbler avec le Colonel et plonge en avant. Bras tendu, je le dunk à travers le toit qui ne résiste pas non plus au choc. S'est bouffé une colline et trois voitures le loustic, le parcours atteste qu'il a crachoté des globules façon petit poucet qui ne veut pas perdre son chemin. Je jette un oeil par la calèche décapotable, mon adversaire a visiblement évité un dernier crash trop lourd en profitant d'air-bags, ceux d'une occupante plutôt sonnée qui a absorbé la bouille du sabreur entre le moelleux de ses nibards. Sais pas si le gradé va vraiment m'en vouloir pour le coup, j'ai connu des positions plus dégueulasses pour se remettre de mes assauts.

      Sur la banquette, flanquée de traviole à cause du traitement, un coffre à trésor fermé et probablement verrouillé attend que quelqu'un le remette à l'endroit. Je le prends pendant que le couple émerge et l'inspecte. petit machin, pas lourd du tout. Je sens au toucher qu'il y a un objet vaguement rond à l'intérieur. Un caillou ? Une tête ? Une perle ? Sûrement une perle, je t'avais dit que c'était le bon jour pour en dégoter. Trop fort le Minos, là tonton t'as trouvé la perle rare. Je mire Coco qui a récupéré et lui demande avec une pointe d'illégitime complicité dans la voix:

      T'as pas la clef par hasard ?



      *L'auteur ayant conscience que ceux qui ne consomment pas ou ne font pas consommer de GHB ignorent sans doute ce que c'est, il précise qu'il s'agit tout simplement de la drogue du violeur. L'auteur n'a pas voulu dire voleur, d'autant que personne n'a jamais crié "à moi, au violeur!" sous les effets de ce bonbon magique et que le tire-laine est ici appelé tire-l'aine. Afin de continuer une grosse parenthèse qui vous fera perdre le fil (de laine toujours) avec l'histoire, l'auteur s'amuse de signaler qu'on est toujours dans la thématique viol. Il vous en jouera d'ailleurs un morceau avec plaisir si elle est accordée.

      ** L'auteur ne savait pas quel bruit faire pour caractériser une rétrospection, il trouve que Frzou! n'est pas si mal et que le correcteur orthographique automatique est vraiment un gros boulet de lui souligner sa quotidiennement brillante trouvaille.

      ***L'auteur, qui n'est pas si grand que ça pourtant, fait ici référence à la belote, jeu qu'il n'aime pas car les cartes peuvent être remises en ordre en les mélangeant. L'auteur passe le bonjour à Clément de Toulouse, son mentor à la belote qui doit être très peiné de constater que l'auteur n'a, à l'instar du X et des cons, toujours pas changé d'avis concernant ce jeu.

      ****L'auteur a effacé trois fois la fin de cette phrase afin d'éviter tout manquement à la charte signée et approuvée interdisant les allusions sexuelles.
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        La réponse n’était pas des plus appréciables même si flatteuse, et le rire qu’il soutient derrière tout ça finissait par rendre notre colonel assez perplexe. C’est qu’il en avait dans le froc le gros morceau qu’il menaçait, même si cela était bien normal au vu de sa carrure monstrueuse et du poing qu’avait pu encaisser l’héritier des Fenyang. Patati patata… Le reste de sa tirade intéressa peu notre bonhomme qui fulminait déjà à l’entente du célèbre « Shinji », celui-là même qui par une bonne fois lui échappa de justesse. Il s’était promit de l’envoyer au fin fond des geôles d’impel Down et voilà qu’un de ses collaborateurs surgissait de nulle part avec la très bonne intention de lui dérober la marchandise envoyé par les grandes instances. De quoi lui donner l’envie de lui sauter au cou, même si au fur et à mesure que les secondes s’égrainaient, il doutait beaucoup de sa position, sentant qu’il avait un avantage moindre sur l’autre salopard. La suite confirmait ses doutes, puisque l’image en elle-même était carrément insolite. Ca n’aurait pas été un meitou, il eut été certain que le mec l’aurait broyé sans mal. Se faisant soudainement soulever puis empoigner, Salem de son prénom ne se serait même pas douté une seule seconde que l’enfer, il allait le connaitre dans les quelques instants qui suivaient le retournement de situation digne de n’importe quel Drama. Fallait pas s’leurrer, manger la colline, ça fait hyper mal. Sans compter sa poigne qui n’était pas des plus affectueuses avec son corps. Encore un peu et il recrachait tous ses boyaux. La veine quoi… Du sang, il en recracha pour sur. Il n’eut même pas le temps d’émettre ne serait ce qu’un seul cri d’horreur que le souffre douleur qu’il était reprenait du service. De la colline, il finit dans une position douteuse, le faciès en plein dans le décolleté de sa lieutenante tout aussi sonnée que lui, sans compter la case des voiturettes qu’il avait du encore encaisser. A ce rythme là, il donnait pas cher de sa peau. Et c’était pas pour en rajouter une couche, mais il prenait la belle raclée de sa vie quoi…

        Son corps endoloris était devenu une sorte d’épave. Il pissait carrément du sang et ses yeux vitreux finissaient de nous rendre compte de son état calamiteux. Dire qu’il commençait bien la journée. C’était vraiment pas gagné. Son caporal, encore sous le choc mais heureusement sauf, finit par le déloger des nichons volumineux de sa lieutenante, les gestes étonnement fébriles. Fallait le comprendre. Avoir un géant tout près de soi, c’était pas top, surtout quand il foutait votre supérieur dans un état merdique. Il posa le colonel sur un siège, visage ruisselant de sang, bouche grande ouverte, l’esprit ailleurs. Le truc bien et surprenant, c’est qu’il avait toujours son couteau de sushis dans sa main qui exerçait une fermeté naturelle sur le pommeau. A force de couper dans des trucs pas trop nets, voilà ce qui en résultait. M’enfin bref, le plus important n’était pas là, puisque notre colonel national avait soudainement repris l’poil de la bête : « C’EST QUOI TON PROBLÈME IDIOT ? TU SAIS COMBIEN DE FOIS J’AI RÊVÉ DE RESTER DANS SES NICHONS ?! » Et si la phrase avait été tonitruante, ponctuée par une sincérité absolue, il n’en demeurait pas moins qu’elle n’était pas tombée dans oreille de sourde. En effet, la jeune femme s’était relevée, non sans lui flanquer un coup meurtrier à la nuque. De quoi le suicider, alors que son sang giclait encore une fois. Mais alors qu’il retrouvait ses esprits après un coup aussi saisissant et presque salvateur, Salem aka Teubby, secoua plusieurs fois sa tête, avant de ressortir vite fait de la calèche, armé de son bâton en supplément. Il aurait du les voir. Voir tous les corps inertes qui jonchaient le sol, ainsi que les morceaux de bois qui se précipitaient dans le ravin à coté. Mais il était coi. Coi face à l’image que lui présentait l’autre imbécile qui tripotait LE COFFRE comme s’il s’agissait de la croupe d’une quelconque cochonne (Truie, s’il vous plait) sauvage. ‘Fin, c’était tellement surprenant de voir « ça » dans ses paumes digne de gros couvercles de poubelles, qu’il balança automatiquement et dans un cri de colère son bâton vers la main du type. La baraka était de mise. Bâton et coffre volèrent en arrière, à quelques mètres du géant.

        Mais s’il avait réussi à ôter le précieux coffret, Salem ne s'arrêtait pas là. Profitant de la surprise de son action et de sa rapidité remarquable, il fit un bond de je ne sais combien de mètres, atteignant ainsi, le faciès du titan cornu, le tout après avoir rangé son arme dans le fourreau accroché à sa taille. « Aurora… Flicker Jab ! » Tout de suite après sa phrase, ses poings se multiplièrent et s’abattirent sur le visage dudit Minos avec une force impressionnante. Ses poings qui prenaient la direction de son menton, changeaient ridiculement mais efficacement de trajectoires, pour aller cogner son front ; vice-versa. Le yoga appliqué dans sa force rendait ses bras amorphes pour un bon changement de direction et ses poings encore meilleurs. Il sentait ses jointures s’écraser fermement sur le nez, les joues et la bouche du maboul. Alliant rapidité et force monstrueuse, il butait et re-re-butait la face du mec sans lui laisser le moindre temps de répliquer ou d’éviter ses coups. Sa jambe détruite jouait presque en faveur du colonel qui ne se privait pas de lui rendre la monnaie de sa pièce. Malheureusement et comme le disait si bien Minos, papa Newton était de la partie. Il retombait de son saut qui lui avait permit une bonne trentaine de poings bien imprimés dans son corps. Mais versant dans un sourire méphistophélique, le mec commença à tourner sur lui-même comme une mini-tornade. « Screw Drop-Kick ! » Devenu une vraie toupie humaine, l’officier de la marine conclut son show en se projetant une énième fois sur le visage du mec qu’il écrasa par le biais de ses pieds dans une violence inouïe. C’était ça que d’avoir le pirate Satoshi Noriyaki, expert en claquettes, comme cousin merdeux. Il prit d’ailleurs un très bon appui sur la partie sur laquelle il s’était concentré et soin de lui piétiner les yeux, avant d’effectuer quelques saltos en arrière. Le temps qu’il se réceptionne correctement à terre, la moitié de ses hommes étaient en position de tirs, les armes braqués vers un corps qui titubait grave, sans doute aux limites même de la chute. Et s’il tombait… Ça promettait pour l’état de la route… Il aurait du y penser… M’enfin, tout était déjà fait. Les dés étaient jetés…



      Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Jeu 21 Juil 2011 - 9:23, édité 1 fois

        Sais pas ce qu'il y a dans ce foutu coffre, mais ça lui a donné des ailes au guignol. A moins que ce soit le checkpoint dans les nibards de la glandeuse qu'a pas pris la peine de quitter la calèche qui fasse ça. En tout cas, ça l'a rechargé le mec, il me joue le numéro de la règle qui tape sur les doigts avant de me fracasser la tronche à mains nues. Je te confirme ce que je disais tout à l'heure, l'a de la force le chiard. J'ai même pas le temps de me foutre de sa gueule parce qu'il dit tout haut les techniques qu'il utilise, je prends cher et la pointe du menton percutée me sonne trop pour relever les bras. S'il était un poil moins vivace, je roulerais du tronc pour protéger ma mâchoire, mais il m'a déjà avoiné une bonne dizaine de fois avant que le 0.4 sec du temps de réaction s'affiche au chronomètre. Quand tu tombes sur un Bruce Lee de la mandale, tu ne peux compter que sur ta résistance pour ne pas t'écrouler.

        Il retombe. C'est cool, je peux enfin souffler la grosse boule de sang qui m'inonde les fosses nasales. Je pense pas avoir d'os pété, mais j'ai la peau bien éclatée et va falloir braquer du fil de pêche pour recoudre ce joli minois d'honnête homme. Me faire avoir en boxe, c'est le coup dur là. C'est comme si je lui donnais une leçon d'escrime. Je le vois qui remonte, pieds devant. Fait ch...



        ***


        ...mmh ? Ouh là, me suis offert une sieste improvisée moi. L'arbitre n'a pas encore compté dix ? Super, je me relève alors. Fin, j'essaye, putain d'entaille. En levant les yeux, je vois que je suis aligné par un tas de Marines à deux doigts de voir si je pare les balles. La transpiration qui coule sur mon visage a un net goût de sang et j'ai trop de distance à couvrir pour bousiller les porte-flingues avant d'entarter généreusement le Colonel. Ouais, c'est pas le jour de paye on dirait.

        Le boa d'hareng est devant moi, éparpillé en troncs comme des lingots, et je ne peux même pas aller me servir. Faut que je reconnaisse un truc: Teubby est l'adversaire le plus costaud que j'ai croisé depuis que je suis sur les Blues. J'ai pêché par orgueil, aller seul au turbin face à une division, c'est pas toujours le meilleur plan. Avec un allié, ça n'aurait certainement pas été le même match. Le truc cool, c'est que j'ai un allié, une béquille qui va me permettre de remettre les compteurs à zéro.

        Je mets le pouce et l'index en bouche et je siffle....enfin je souffle. 'tain, 'vec tout le rouge qui me barbouille la boîte à syllabes, tout ce que j'expire ce sont des bulles. Pas très royal le prestige, va pas me flinguer toute ma prestance en une journée l'autre lombric lubrique pour être si peu pudique. Ah ha, les circuits se remettent en place et le knockdown que je me suis pris pourrait me faire penser à fabriquer un convecteur temporel si j'avais la moindre idée de ce que ça peut être. Allez, moteur, action, j'ai encore du jus de viande dans le réservoir. J'évacue ce qui m'obstrue la bouche avec un bon gros crachat vermillon, et je siffle.

        Ha ha ha ha! t'es pas une lopette mon petit Teubby, je te reconnais ça.

        J'émerge en poussant sur la jambe valide pour me redresser. L'autre est repliée et ne tient au sol que par la pointe des orteils. Ca me donne une belle allure d'estropié, surtout avec la tronche gonflée par le traitement à la crème de phalanges. Je suis mal barré, mais plus que l'hémoglobine, c'est la vengeance qui inonde ma langue et me donne une soif de carnage brutal et instinctif. Lui aussi la ressent: cet appel sanguinaire. Je l'ai sifflé pour l'invoquer et son apparition est imminente. Tous sentent le sol vibrer dans un rythme de tamtam effréné. Il est juste derrière-moi, je tends la bras sur le côté et sens la bride qui glisse contre mes doigts. Je la saisis et la bête m'emporte sans ralentir, comme si je n'étais qu'une coquille vide. Propulsé dans les airs par sa force, je tire d'un coup sec sur le lien de cuir qui nous unit et atterrit sur la selle. Je parlais d'un allié, le voici. Il est un ami fidèle pour moi et un véritable monstre pour les autres. Nobunaga, destrier infernal de plus de huit mètres de haut. Sa peau est si sombre qu'il semble sculpté dans l'antimatière et son oeil si intense de rage que la mise à mort de l'univers tout entier ne semblerait pas suffisant pour calmer la fureur de son aura. Nobunaga me porte et charge les soldats sans que je ne le lui demande. Il sent que je suis blessé et l'odeur de mon sang le rend ivre d'une fièvre carnassière.

        Je n'ai plus deux jambes, j'en ai quatre. Tandis que la bête noire charge les fusillers en quelques pas immenses, je saisis l'un des troncs du chargement et balaye la rangée du barrage. Ma monture est imposante, trop pour pouvoir passer à côté des caravanes. Elle saute les haies à roulettes comme des obstacles et vise, comme moi, Alheïri. Armé d'un bois dont on dit qu'il est aussi solide que le métal, je possède une lance improvisée qui sera très utile, une monture rapide et la puissance complète de mes bras pour faire la différence.

        Aiguise-moi ça!

        Je tiens le tronc comme un javelot et le lance en trait direct avec le Colonel. La charge est lourde, la pression terrible. Cet assaut est capable de le tuer. Mais ce n'est pas mon objectif principal. Je l'ai dit, il est le mec le plus balèze rencontré aux Blues et je suis seul. Le temps joue contre moi, je sais que je ne gagnerai pas ce combat et que ma jambe a urgemment besoin d'être refermée. En revanche, je ne repartirai pas les mains vides. S'il tient tant à ce coffre, il me le faut, histoire de lui foirer aussi un peu sa mission à lui et de le laisser dans ses petits souliers face à son supérieur hiérarchique. Le tronc lancé vers lui ne me sers qu'à une chose: lui occuper l'attention pendant que je le dépasse. Nobunaga ne ralentit pas. Je me penche à nouveau et arrache le coffre du sol en même temps qu'une partie de la terre, un peu comme quand un golfeur emporte du gazon sur son club. L'objet est fermement serré et je m'écroule en soupirant sur la bête qui cavale pour échapper au bataillon. Je ne sais pas s'il y aura une revanche entre lui et moi, mais j'ai la preuve que je ne suis pas encore prêt à vaincre n'importe quel adversaire et que j'ai encore pas mal de trucs à apprendre avant de reprendre la route de Grandline.

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          La terre tremble sous le poids du mec et je regrette déjà mes actes effrénés. Dans le même temps, si j’n’avais pas procédé de la sorte, il nous aurait tous bouffé cru. Et ça, ça n’le faisait du tout pas, sachant c’qu’on transportait. J’savais que j’avais une force particulière, mais de là à faire totalement tomber le titan, ça m’étonnait grave, quoi. Genre, fallait quand même le faire. Tout en observant ce corps inerte, mes hommes me lançaient des œillades d’admirations alors que je n’arrivais toujours pas à me faire de mon exploit, là. J’entendais des phrases admiratives du genre « Ca c’est le colonel ! », mais aucune intonation féminine ne vint à embaumer mon cœur. Finalement, je m’en foutais un peu de tout ça. J’attendais Ketsuno, mais rien, quedal. Entouré d’hommes, armés jusqu’aux dents, mon regard chercha ma dulcinée, en vain. Merde quoi ? Où est-ce qu’elle était ? Elle, mon rayon de soleil parmi tous ces idiots que j’avais du mal à saquer en ce moment. A croire que cette fille m’avait foncièrement ensorcelé. Par la plus grande des aubaines, mes yeux atterrissaient dans son décolleté plongeant plus ouvert qu’à l’accoutumé. Je devinais rapidement que ma chute précédente y était pour quelque chose. Mais alors qu’un filet de bave commençait à couler des commissures de mes lèvres ensanglantées -Comme tout mon visage d’ailleurs- preuve qu’elle me faisait un effet par croyable, survint alors un bruit qui perturba ma séance de voyeurisme du tout au tout. Malchance… Pourquoi tout ça n’arrivait qu’à moi, hein, pourquoi ?

          Le gars était encore vivant ? On dirait bien, hein. Et c’était pas pour me faire plaisir. Perso, il aurait imité un semblant de somme, j’l’aurais certainement laissé filé. Là par contre, il me compliquait un peu la tâche. D’autant plus que j’étais très loin de mon centre d’intérêt actuel. Actuellement, tout ce que je voulais, c’était lui tripoter les seins et rien autre chose. Du coup, j’étais un peu frustré et quand j’étais dans cet état, ce n’était certainement pas beau à voir. Enfin, vous verrez de vous-même. Hohé hohé ! Il nous fait quoi le malabar ? Il essaye d’arracher une dent pétée qui lui faisait un mal de chien ? Remarques, ça me ferait assez plaisir de voir ça. Ca prouverait bien que je l’avais bien ratatiné comme il le fallait. Et puis, c’était un mec de Shinji ce type, fallait pas que j’oublie ça. Si je réussissais à le coffrer, peut être pourrais-je avoir des informations sur les Nigarawaï. C’était à voir tout ça et ça avait l’air de m’enchanter une nouvelle fois. Elle n’était pas si merdique, la journée. Et puis zut, c’était pas une dent qu’il cherchait. Juste un sifflet. Mais pourquoi un sifflet ? Va savoir en fait. L’seul truc qui m’avait arraché un petit rictus, c’était le voir pisser du sang tout comme j’en ruisselais amèrement. Œil pour œil, dent pour dent. Il avait cherché, il avait trouvé. Nonobstant, sa phrase et les secousses sismiques qui s’en suivirent ne me disaient rien qui vaille. N’avais-je pas crié victoire un peu trop tôt ? Ouais. P’être bien. Et y’a des jours comme ça, où tu te demandais s’il n’avait pas mieux fallu que tu restes pépère dans ton lit…Parce le gros point noir qui se dirigeait vers nous sous un hennissement à glacer le sang, m’avait figé sur place.

          Ca existait des chevaux de cette taille ? Non mais fallait bien que je me pose la question. Parce qu’au fur et à mesure qu’il approchait, l’image qu’il donnait devenait plus clair. Et ouaip’. C’était un fidèle destrier. Si on peut dire ça comme ça. Mes hommes sous l’effet de la peur et je les comprenais parfaitement, commençaient à ouvrir le feu n’importe comment, n’importe où. Dans notre camp, la confusion soudaine engendrait un putain de bordel. Moi-même, j’savais pas vraiment quoi faire. L’un deux, c’était gérable, mais ensemble, ils me semblaient invincibles. Un géant sur son cheval tout aussi géant ? Fallait le voir en direct pour le croire. Dire que je croyais qu’on ne trouvait que ce genre de choses à Grand Line. On peut dire que j’étais servi dans les Blues. Bon, il le chevauche, le truc nous charge comme si de rien n’était, évitant les multiples balles et… Héééééé ! C’était quoi ça ? Il prenait une buche avec lui ? Il s’croyait au polo ou quoi… ? Ah ben ouais finalement… Il nous bousille tout, nous fait un saut d’obstacle et finit par me viser avec la grosse buche qui fuse vers moi à la manière d’un missile. Par reflexe, je tends les mains vers l’avant et essaye de contenir le bois, mais il est bien trop dur et imposant pour ma personne. J’avais réussi à le capter mais il finissait par me pousser jusqu’à me prendre en sandwich contre la falaise. La quantité de sang que l’attaque m’arracha en m’écrasant comme une crêpe, était de trop… Je m’évanouissais donc lentement, tentant de me rattraper à la dure réalité de la vie de marine. Comme quoi, ce luxe n’était pas offert à tout le monde. J’ai dit luxe moi… ?

          Finalement, c’est à 15 ou 16 personnes que mes soldats m’extirpaient sous la grosse buche. Je me demande toujours d’ailleurs comment j’ai pu m’en sortir qu’avec deux fractures, seulement et minimes semblaient-ils. Surement ma bonne étoile du jour. Sans trop m’en plaindre, j’essayais de me relever mais on fit vite de me retenir sur le sol en attendant les secours. De notre côté, les dégâts étaient lourds quand même. Plus de la moitié des hommes du régiment que j’avais composé pour ce convoi étaient blessés ; superficiellement ou même gravement. Alors que je soupirais, on me faisait savoir que la moitié des marchandises avait échoué dans le ravin. Là, j’sentais de loin les réprimandes des hautes strates. Mais ce ne fut que lorsqu’on me signala que le coffret avait complètement disparu que je voulais mourir. Il était tombé dans le ravin ? L'autre avait fini par le prendre ? Tout était tellement plausible que je ne savais même plus à quel saint me vouer, ma tête proie à un engourdissement allié à un bourdonnement des plus détestables. Putain ! Comment on avait pu en arriver là, hein ? De plus, j’avais laissé l’autre gaillard s’échapper. Trois grosses défaites en un seul jour. Mon Dieu… j’aurais pu sortir la fameuse formule du « Un mal pour un bien » étant donné que Ketsuno faisait exprès de me laisser voir son décolleté par pure pitié –Vu l’état dans lequel j’étais- mais mes pensées étaient focalisés sur autre chose. Faire mon rapport, me remettre de mes blessures et traquer cet enfoiré qui avait du tout au tout pourri ma journée ce qui promettait p’être de compromettre ma carrière… Pour dire que les géants, ce sont tous des emmerdeurs.


          A SUIVRE...