Partie 1:
Arya entendit les pas des hommes avant qu'ils n'arrivent devant sa chambre. Elle s'assit brusquement dans son lit. Elle savait ce qu'ils étaient capables de lui faire si elle ne se levait pas assez vite, et elle n'avait aucune envie d'y goûter de nouveau. Elle regarda autour d'elle. Juna dormait toujours. Elle la poussa doucement avec son pied. Juna était sa camarade de chambre. Une pièce pas plus grand qu'un cagibi avec deux couchettes et des sacs avec quelques vêtements pour chacune. Arya avait récupéré les vêtements qu'elle avait embarqué durant sa fugue car Irina les avait donner en cadeau en la vendant.
Juna se releva. C'était une jolie fille, plus grande mais pas de beaucoup qu'Arya, elle avait de longs cheveux noirs mais contrairement à la jeune fille, sa peau était matte et elle avait le visage un peu plus plat. Les deux jeunes filles virent la lucarne s'ouvrir. Elles s'entendaient bien malgré les circonstances peu avantageuses de leur rencontre.
« Habillez-vous et venez. »
Toujours les mêmes paroles depuis plus d'un mois qu'elle était là. Elle enfila rapidement ses vêtements et vérifia que son petit couteau était toujours caché dans son matelas. Elle ne savait pas s'en servir, mais sa simple présence la rassurait, elle avait réussi à cacher le petit couteau à cran dans son soutien gorge avant de se faire ligotée. Elle était devenue une esclave et même son corps s'en souviendrait toute sa vie. Très peu de maîtres allaient jusqu' marquer leurs esclaves au fer rouge mais Monsieur Barcos était du genre extrémiste. Et il ne revendait jamais ses esclaves, si quelques chose lui déplaisait il les torturait jusqu'à ce ça aille mieux, pour lui du moins. Ce personnage collait parfaitement avec l'image qu'Arya s'était faite de l'île pour l'instant. Sombre et dégueulasse. Sa marque était un peu derrière l'oreille juste sous la délimitation des cheveux elle n'était pas très grosse, à peine plus qu'une pièce de monnaie et elle pouvait la cacher avec ses cheveux, mais elle n'avait jamais autant souffert que le jour où elle avait été marquée, et la cicatrisation n'avait pas été une partie de plaisir non plus. D'ailleurs elle lui faisait toujours un peu mal.
On leur ouvrit la porte et leur chambre qui était, comme toutes celles des esclaves, en sous sol dans la roche même. Elles étaient alignées dans un couloir avec une seule issue, qui était gardée par des hommes en armes avec leurs chiens.
Arya avait revu Lucky, mais elle ne préférait pas y penser. Ils en avaient fait une bête abominable qui n'avait plus rien de câlin. Un chien de combat. Ils l'envoyaient se battre dans des arènes contre d'autres chiens à mort. Elle n'avait pas compris au premier abord que son cher Lucky allait être envoyer à la mort chaque foutu jour du reste de sa vie. Rien que d'y penser elle en avait mal au cœur, mais elle ne pouvait rien y faire, ce n'était pas faute d'avoir essayer, mais on l'avait bâillonnée et attachée puis fouettée. Elle avait tellement pleurer la première semaine de sa captivité qu'elle avait épuiser son stock de larmes pour un petit moment. Ils avaient réussi à creuser son visage souriant et juvénile d'un air dur et grave.
Elle aperçu Gahal. Il était arrivé en même temps qu'elle sur l'île, dans le même bateau qu'elle et avait été vendu le même jour, et contre toute attente il s'était montré plutôt bienveillant à son égard, et elle avait compris qu'il s'était tenu dans le mutisme sur le bateau pour préserve ses forces. Elle n'avait pas réussi à en savoir plus sur son passé mais elle ne pouvait pas lui en vouloir, personne ne connaissait son vrai prénom à elle. Myst, c'était sous ce nom qu'elle s'était présentée, et c'était sous ce nom que tout le monde la connaissait, elle était bien loin de sa prestigieuse famille Browneye. Il lui arrivait parfois d'imaginer ce que sa mère ou son père faisait, mais c'était trop douloureux et elle effaçait ces pensées de son esprits presque aussitôt. Elle les avait abandonné et sa mère devait se faire un sang d'encre, et le pire c'est qu'elle ne s'était même pas montrée digne de cette inquiétude, elle avait tout loupé la première nuit de son périple.
Gahal était très grand, vraiment très grand, il devait courber la nuque pour ne pas toucher le plafond qui, bien que relativement bas, se situait au moins à deux mètres, et il était très bien battit, ce qui lui avait valu une place d'homme à tout faire. Parfois il était avec elle le soir quand elle devait danser pour satisfaire les souhaits lubriques dans un des bordel appartenant à son maître, il vérifiait que tout se passait bien, mais parfois il s'occupait de travaux manuels, de réparations ou ce genre de choses.
« Comment vas-tu ? »
« Comme tous les jours et toi ? »
« Tu n'aurais pas maigris ? »
« Je passe mes journées à courir partout et le soir aussi alors si peut-être... »
Elle était amère. Il lui faisait la conversation mais ils n'avaient pas grand choses à se dire en réalité.
« Silence ! Sinon vous savez ce qui vous arrivera »
Les hommes qui s'occupaient de les regrouper, comme un chien de berger avec ses moutons, changeaient presque tous les jours. Mais à force elle commençait à en reconnaître certain, et celui qui leur avait parler, elle l'avait affectueusement surnommé "Tête de Gland". Il avait une calvitie et un air de bouledogue. S'il avait été un loup ça aurait été un suiveur. Elle se tut et continua à marcher. Il n'était pas question qu'elle se fasse de nouveau fouetter, elle avait déjà des plaies qui laisseraient de magnifiques cicatrices dans le dos, elle ne tenait pas à en avoir plus que nécessaire. Ils remontèrent dans la maison de leur maître, on les aligna et on leur donna un repas de pain et d'eau comme tous les jours depuis leur arrivé sur cette île morbide. Elle s'estimait déjà heureuse d'être nourrie tous les jours ça n'avait pas été le cas sur le bateau qui l'avait emmené ici.
On leur donna leurs ordres de la journée. Ils étaient une bonne trentaine à s’affairer jours et nuit au service de Monseigneur Barcos.
Le jour elle travaillait dans la maison. On pouvait entendre les grognements douloureux des chiens de combat enfermés dans un coins de la cours, dans des cages trop petites sans eau autre que la pluie, sans nourritures et sans personne, pendant qu'eux mêmes s'affairaient aux travaux ménagers. Elle les avait vu emporté Lucky une fois, il avait déchiqueté la cuisse d'un homme et ils avaient dû s'y mettre à cinq pour l'empêcher de bouger et le ficeler, depuis il portait une muselière trop serrée. Elle avait éprouver une satisfaction énorme à voir qu'il ne se laissait pas faire. Il était en vie, c'était plus pour elle que n'importe quoi d'autre.
La nuit, elle dansait dans un club, elle n'était pas nue, elle dansait avec Juna qui lui avait appris à se mouvoir et à se contorsionner de façon acrobatique. Elle ne s'en plaignait pas, sa souplesse l'avait aidé à atteindre ce post car sinon elle aurait été proposée comme prostituée directement.
Elle n'était jamais seule il y avait toujours des gens autour des esclaves qui nettoyaient, même s'ils ne prétaient pas vraiment attention à eux. Ce jour là elle était dans la cours à nettoyer autour des cages des chiens. Monsieur Barcos n'était pas connu pour son indulgence ni pour sa compassion, il aimait torturé psychologiquement les gens qui l'entourent, Arya aimait se dire que c'était un petit gros frustré. Et sa manière à lui d'éprouver Arya c'était de lui montrer que son ami à quatre pattes était devenu un monstre sanguinaire qui ne la reconnaissait plus. Elle murmurait des chansons de son enfance pour effacer les râles gutturaux et douloureux de la quinzaine de bêtes qui l'entouraient. Ils était tellement entravés qu'ils ne pouvaient pas étendre leurs pattes. Molosse, chien de bergers, de bouviers, il y en avait pour tous les goûts. Ils étaient tous muselés mais leurs grognements étaient perceptible comme des grosses caisse dans sa cage thoracique.
Quand elle eut finit, elle dû aider à faire à manger, évidemment elle ne fut pas nourri à midi, ensuite, elle fit le ménage dans la maison. Elle gardait toujours la tête basse, on ne s'adressait à elle qu'avec des « toi-là » des « hey » elle en venait à oublier qu'elle était une personne à part entière. Elle fut entraîner avec les autres danseuses dans la salles de bain qui était une salle de décrassage, il y avait des lavabos alignés et des sièges, la pièce était légèrement en pente, au milieu il y avait un trou d'évacuation pour l'eau. Elles posaient leurs affaires et se lavaient, on laissait à leur disposition des produits de beauté, leur travaille était d'attirer les clients et leur argent. Et pour cela on les mettait à leur avantage, et même elle et Juna qui n'avait que quatre ans de plus qu'elle, étaient courts vêtu. Elles portaient des vêtements exotiques que l'on pourrait comparer a des vêtements de danseuses du ventre. Il y avait un miroir, elle s'entraînait à sourire devant. Elle enfila ses vêtements et une longue cape qui couvrait son corps et qu'on leur avait donner pour ne pas poser de problèmes lorsqu'on les escorterait dans le bordel.
« Hey Myst, tu as vu Lucky aujourd'hui ? »
Arya acquiesça à son amie.
« Oui je l'ai vu. »
« Il allait bien ? »
« Il était vivant, et j'ai vu d'autres chiens dans un état pire que le sien. Mais il ne me reconnaît plus. »
Juna savait qu'Arya avait beaucoup d'affection pour son chien, et elle savait aussi que la jeune fille n'était pas née esclave contrairement à elle. Elles n'avaient pas grand chose à se dire, mais parler ensemble leur faisait du bien à toutes les deux. Elle lui posa une main sur l'épaule.
« Je l'ai vu hier, c'est un costaud, ça se voit. »
Arya n'était pas bien rassurée mais il y avait pire. Elle devait trouver un moyen de s'échapper tout en emportant son chien avec elle mais comment allait-elle faire s'il voulait lui sauter à la gorge en la voyant ? Ça faisait plus d'un mois qu'elle était enchaînée et elle n'avait toujours vu aucune opportunité de s'enfuir et encore moins de libérer Lucky. Juna l'aida à attacher ses cheveux et la regarda.
« N'oublie jamais de sourire. »
Arya sourit et on les guida hors de la maison. Elle eut une pointe au coeur. Cette île était morbide. C'était un rocher immense que les hommes avaient voulu s'approprier et qui avait été façonné de leurs mains. Mais il ne faut jamais laisser l'aspect esthétique aux hommes, c'était sa mère qui le lui avait enseigné. Les piques noir qui dépassaient derrière les constructions humaines lui donnait un air hantée. Personne d'autre que les brigands n'avaient envie de s'aventurer ici. Pourtant Arya avait remarqué un fait étonnant. Malgré la puanteur ; malgré les esclaves, et malgré l'horreur des pavés glissants de substances dont elle préférait ne pas imaginer la provenance ; elle n'avait jamais vu autant de personnes libres. Les pirates n'étaient pas tous de sales ordures, certains même avaient l'air de ne pas apprécier qu'on autorise l'esclavage. Mais il n'était pas de leur ressort de changer quoique ce soit. L'île était un bordel immense et bien organisé.
Lorsqu'elle marchait dans les rues étroites et les couloirs creusés à même la roche, elle voyait des choses qu'elle n'avait jamais vu avant, bien qu'elle trouve cela laid, elle ne pouvait pas s'empêcher d'être admirative. L'humain avait réussi à s'accorder avec la nature et cela avait donner cette île, peu accueillante au premier abord mais adaptée à la vie humaine, grâce à des miracles d'ingéniosité. C'était un repère de parias, de mal aimés.
Arya entendit les pas des hommes avant qu'ils n'arrivent devant sa chambre. Elle s'assit brusquement dans son lit. Elle savait ce qu'ils étaient capables de lui faire si elle ne se levait pas assez vite, et elle n'avait aucune envie d'y goûter de nouveau. Elle regarda autour d'elle. Juna dormait toujours. Elle la poussa doucement avec son pied. Juna était sa camarade de chambre. Une pièce pas plus grand qu'un cagibi avec deux couchettes et des sacs avec quelques vêtements pour chacune. Arya avait récupéré les vêtements qu'elle avait embarqué durant sa fugue car Irina les avait donner en cadeau en la vendant.
Juna se releva. C'était une jolie fille, plus grande mais pas de beaucoup qu'Arya, elle avait de longs cheveux noirs mais contrairement à la jeune fille, sa peau était matte et elle avait le visage un peu plus plat. Les deux jeunes filles virent la lucarne s'ouvrir. Elles s'entendaient bien malgré les circonstances peu avantageuses de leur rencontre.
« Habillez-vous et venez. »
Toujours les mêmes paroles depuis plus d'un mois qu'elle était là. Elle enfila rapidement ses vêtements et vérifia que son petit couteau était toujours caché dans son matelas. Elle ne savait pas s'en servir, mais sa simple présence la rassurait, elle avait réussi à cacher le petit couteau à cran dans son soutien gorge avant de se faire ligotée. Elle était devenue une esclave et même son corps s'en souviendrait toute sa vie. Très peu de maîtres allaient jusqu' marquer leurs esclaves au fer rouge mais Monsieur Barcos était du genre extrémiste. Et il ne revendait jamais ses esclaves, si quelques chose lui déplaisait il les torturait jusqu'à ce ça aille mieux, pour lui du moins. Ce personnage collait parfaitement avec l'image qu'Arya s'était faite de l'île pour l'instant. Sombre et dégueulasse. Sa marque était un peu derrière l'oreille juste sous la délimitation des cheveux elle n'était pas très grosse, à peine plus qu'une pièce de monnaie et elle pouvait la cacher avec ses cheveux, mais elle n'avait jamais autant souffert que le jour où elle avait été marquée, et la cicatrisation n'avait pas été une partie de plaisir non plus. D'ailleurs elle lui faisait toujours un peu mal.
On leur ouvrit la porte et leur chambre qui était, comme toutes celles des esclaves, en sous sol dans la roche même. Elles étaient alignées dans un couloir avec une seule issue, qui était gardée par des hommes en armes avec leurs chiens.
Arya avait revu Lucky, mais elle ne préférait pas y penser. Ils en avaient fait une bête abominable qui n'avait plus rien de câlin. Un chien de combat. Ils l'envoyaient se battre dans des arènes contre d'autres chiens à mort. Elle n'avait pas compris au premier abord que son cher Lucky allait être envoyer à la mort chaque foutu jour du reste de sa vie. Rien que d'y penser elle en avait mal au cœur, mais elle ne pouvait rien y faire, ce n'était pas faute d'avoir essayer, mais on l'avait bâillonnée et attachée puis fouettée. Elle avait tellement pleurer la première semaine de sa captivité qu'elle avait épuiser son stock de larmes pour un petit moment. Ils avaient réussi à creuser son visage souriant et juvénile d'un air dur et grave.
Elle aperçu Gahal. Il était arrivé en même temps qu'elle sur l'île, dans le même bateau qu'elle et avait été vendu le même jour, et contre toute attente il s'était montré plutôt bienveillant à son égard, et elle avait compris qu'il s'était tenu dans le mutisme sur le bateau pour préserve ses forces. Elle n'avait pas réussi à en savoir plus sur son passé mais elle ne pouvait pas lui en vouloir, personne ne connaissait son vrai prénom à elle. Myst, c'était sous ce nom qu'elle s'était présentée, et c'était sous ce nom que tout le monde la connaissait, elle était bien loin de sa prestigieuse famille Browneye. Il lui arrivait parfois d'imaginer ce que sa mère ou son père faisait, mais c'était trop douloureux et elle effaçait ces pensées de son esprits presque aussitôt. Elle les avait abandonné et sa mère devait se faire un sang d'encre, et le pire c'est qu'elle ne s'était même pas montrée digne de cette inquiétude, elle avait tout loupé la première nuit de son périple.
Gahal était très grand, vraiment très grand, il devait courber la nuque pour ne pas toucher le plafond qui, bien que relativement bas, se situait au moins à deux mètres, et il était très bien battit, ce qui lui avait valu une place d'homme à tout faire. Parfois il était avec elle le soir quand elle devait danser pour satisfaire les souhaits lubriques dans un des bordel appartenant à son maître, il vérifiait que tout se passait bien, mais parfois il s'occupait de travaux manuels, de réparations ou ce genre de choses.
« Comment vas-tu ? »
« Comme tous les jours et toi ? »
« Tu n'aurais pas maigris ? »
« Je passe mes journées à courir partout et le soir aussi alors si peut-être... »
Elle était amère. Il lui faisait la conversation mais ils n'avaient pas grand choses à se dire en réalité.
« Silence ! Sinon vous savez ce qui vous arrivera »
Les hommes qui s'occupaient de les regrouper, comme un chien de berger avec ses moutons, changeaient presque tous les jours. Mais à force elle commençait à en reconnaître certain, et celui qui leur avait parler, elle l'avait affectueusement surnommé "Tête de Gland". Il avait une calvitie et un air de bouledogue. S'il avait été un loup ça aurait été un suiveur. Elle se tut et continua à marcher. Il n'était pas question qu'elle se fasse de nouveau fouetter, elle avait déjà des plaies qui laisseraient de magnifiques cicatrices dans le dos, elle ne tenait pas à en avoir plus que nécessaire. Ils remontèrent dans la maison de leur maître, on les aligna et on leur donna un repas de pain et d'eau comme tous les jours depuis leur arrivé sur cette île morbide. Elle s'estimait déjà heureuse d'être nourrie tous les jours ça n'avait pas été le cas sur le bateau qui l'avait emmené ici.
On leur donna leurs ordres de la journée. Ils étaient une bonne trentaine à s’affairer jours et nuit au service de Monseigneur Barcos.
Le jour elle travaillait dans la maison. On pouvait entendre les grognements douloureux des chiens de combat enfermés dans un coins de la cours, dans des cages trop petites sans eau autre que la pluie, sans nourritures et sans personne, pendant qu'eux mêmes s'affairaient aux travaux ménagers. Elle les avait vu emporté Lucky une fois, il avait déchiqueté la cuisse d'un homme et ils avaient dû s'y mettre à cinq pour l'empêcher de bouger et le ficeler, depuis il portait une muselière trop serrée. Elle avait éprouver une satisfaction énorme à voir qu'il ne se laissait pas faire. Il était en vie, c'était plus pour elle que n'importe quoi d'autre.
La nuit, elle dansait dans un club, elle n'était pas nue, elle dansait avec Juna qui lui avait appris à se mouvoir et à se contorsionner de façon acrobatique. Elle ne s'en plaignait pas, sa souplesse l'avait aidé à atteindre ce post car sinon elle aurait été proposée comme prostituée directement.
Elle n'était jamais seule il y avait toujours des gens autour des esclaves qui nettoyaient, même s'ils ne prétaient pas vraiment attention à eux. Ce jour là elle était dans la cours à nettoyer autour des cages des chiens. Monsieur Barcos n'était pas connu pour son indulgence ni pour sa compassion, il aimait torturé psychologiquement les gens qui l'entourent, Arya aimait se dire que c'était un petit gros frustré. Et sa manière à lui d'éprouver Arya c'était de lui montrer que son ami à quatre pattes était devenu un monstre sanguinaire qui ne la reconnaissait plus. Elle murmurait des chansons de son enfance pour effacer les râles gutturaux et douloureux de la quinzaine de bêtes qui l'entouraient. Ils était tellement entravés qu'ils ne pouvaient pas étendre leurs pattes. Molosse, chien de bergers, de bouviers, il y en avait pour tous les goûts. Ils étaient tous muselés mais leurs grognements étaient perceptible comme des grosses caisse dans sa cage thoracique.
Quand elle eut finit, elle dû aider à faire à manger, évidemment elle ne fut pas nourri à midi, ensuite, elle fit le ménage dans la maison. Elle gardait toujours la tête basse, on ne s'adressait à elle qu'avec des « toi-là » des « hey » elle en venait à oublier qu'elle était une personne à part entière. Elle fut entraîner avec les autres danseuses dans la salles de bain qui était une salle de décrassage, il y avait des lavabos alignés et des sièges, la pièce était légèrement en pente, au milieu il y avait un trou d'évacuation pour l'eau. Elles posaient leurs affaires et se lavaient, on laissait à leur disposition des produits de beauté, leur travaille était d'attirer les clients et leur argent. Et pour cela on les mettait à leur avantage, et même elle et Juna qui n'avait que quatre ans de plus qu'elle, étaient courts vêtu. Elles portaient des vêtements exotiques que l'on pourrait comparer a des vêtements de danseuses du ventre. Il y avait un miroir, elle s'entraînait à sourire devant. Elle enfila ses vêtements et une longue cape qui couvrait son corps et qu'on leur avait donner pour ne pas poser de problèmes lorsqu'on les escorterait dans le bordel.
« Hey Myst, tu as vu Lucky aujourd'hui ? »
Arya acquiesça à son amie.
« Oui je l'ai vu. »
« Il allait bien ? »
« Il était vivant, et j'ai vu d'autres chiens dans un état pire que le sien. Mais il ne me reconnaît plus. »
Juna savait qu'Arya avait beaucoup d'affection pour son chien, et elle savait aussi que la jeune fille n'était pas née esclave contrairement à elle. Elles n'avaient pas grand chose à se dire, mais parler ensemble leur faisait du bien à toutes les deux. Elle lui posa une main sur l'épaule.
« Je l'ai vu hier, c'est un costaud, ça se voit. »
Arya n'était pas bien rassurée mais il y avait pire. Elle devait trouver un moyen de s'échapper tout en emportant son chien avec elle mais comment allait-elle faire s'il voulait lui sauter à la gorge en la voyant ? Ça faisait plus d'un mois qu'elle était enchaînée et elle n'avait toujours vu aucune opportunité de s'enfuir et encore moins de libérer Lucky. Juna l'aida à attacher ses cheveux et la regarda.
« N'oublie jamais de sourire. »
Arya sourit et on les guida hors de la maison. Elle eut une pointe au coeur. Cette île était morbide. C'était un rocher immense que les hommes avaient voulu s'approprier et qui avait été façonné de leurs mains. Mais il ne faut jamais laisser l'aspect esthétique aux hommes, c'était sa mère qui le lui avait enseigné. Les piques noir qui dépassaient derrière les constructions humaines lui donnait un air hantée. Personne d'autre que les brigands n'avaient envie de s'aventurer ici. Pourtant Arya avait remarqué un fait étonnant. Malgré la puanteur ; malgré les esclaves, et malgré l'horreur des pavés glissants de substances dont elle préférait ne pas imaginer la provenance ; elle n'avait jamais vu autant de personnes libres. Les pirates n'étaient pas tous de sales ordures, certains même avaient l'air de ne pas apprécier qu'on autorise l'esclavage. Mais il n'était pas de leur ressort de changer quoique ce soit. L'île était un bordel immense et bien organisé.
Lorsqu'elle marchait dans les rues étroites et les couloirs creusés à même la roche, elle voyait des choses qu'elle n'avait jamais vu avant, bien qu'elle trouve cela laid, elle ne pouvait pas s'empêcher d'être admirative. L'humain avait réussi à s'accorder avec la nature et cela avait donner cette île, peu accueillante au premier abord mais adaptée à la vie humaine, grâce à des miracles d'ingéniosité. C'était un repère de parias, de mal aimés.
Dernière édition par Arya Browneye le Jeu 5 Oct 2017 - 13:32, édité 5 fois