Un destin commun
Le ciel était extrêmement clair et sombre, les vagues faisaient tanguer la barque, mais je m'y étais habituée. J'avais quitté la jungle sans hésiter, sans bien sûr oublié d'emporter quelques provisions. Mais voilà le dernier fruit que je mangeais alors. Alors que mes dents croquait et dévorait le fruit, je me demandais comment j'allais pouvoir tenir par la suite.
J'étais partie en barque sans trop réfléchir à la destination, c'était idiot, mais je ne pouvais pas passer une seconde de plus sur cet île, surtout à cause de l'absence de ma sœur. Il fallait que je la retrouve, et le plus vite possible.
Alors que le soleil se levait et que la faim revenait, j'aperçus une île au loin. Je me saisis précipitamment des rames et dirigea mon navire vers l'île. L'effort augmentait ma faim, mais la promesse de nourriture me motivait. Il me fallut un long, très long moment avant d'atteindre l'île, heureusement, je tombai sur une ville.
Mes yeux étaient émerveillés par cet environnement inconnu. Un grand nombre de personne chacune occupée, certains hommes portant des caisses, des femmes derrière des étals, des vendeurs, des clients. Tout cela me donnait le tournis, si bien que je percutai une bonne dame et m’excusa prestement.
-Excusez moi.
-Ce n’est rien jeune fille.
-Euh…je peux vous poser une question ?
-Hum ?
-Où est-ce que je me trouve ?
-Tu ne sais pas où tu es ?
Je secouai négativement la tête en guise de réponse.
-Eh bien tu te trouves à Attalia, ville portuaire de l’île Hinu Town.
Cet endroit m’était inconnu.
-Est-ce que ça te va ?
-Oui merci beaucoup. Euh, est-ce que vous savez quelque chose à propos du pirate appelé l’Ogre rouge ?
La bonne dame fronça les sourcils, comme pour voir si j’étais sérieuse, et je l’étais. Il me fallait retrouver ce monstre pour retrouver ma sœur.
-Hum…non, ça ne me dit rien. Si tu cherches des informations, tu devrais aller à la taverne à côté. Tiens, de quoi te prendre à manger.
Je reçu les quelques pièces un peu surpirse, comment savait-elle que je n’avais rien sur moi. Je ne me doutais pas que c’était à cause de mon apparence quelque peu misérable, après tout, je venais de sortir d’une jungle.
Je suivis les indications de la bonne dame et trouva facilement la taverne, rempli à craquer d’hommes et femmes buvant et riant, certains étaient même debouts. Je me faufilla jusqu’au tavernier.
-Je voudrais à manger s’il vous plait.
Le tavernier était bien plus grand que moi, il me regarda avec un air suspicieux, me faisant froncer les sourcils, aurais-je fait quelque chose de mal ?
-As-tu de quoi payer ?
Ah, il s’inquiétait de mes moyens, ce n’était quand même pas une raison pour me regarder ainsi. Je déposer l’argent que la bonne dame m’avait donné, en gardant une pièce à cause du regard du tavernier.
-Il manque une pièce.
-Hum…c’est tout ce que j’ai.
-Si t’as pas assez, dégage.
-Oh c’est bon, la voilà…radin.
Je lâchai finalement la dernière pièce, légèrement irritée. Je croisai les bras sur ma poitrine, attendant mon repas qui arriva bien vite.
Cependant, je fus confronté à un autre problème, où m’asseoir ?
-Il y a de la place près de ce monsieur en noir.
C’était le tavernier qui m’indiqua quoi faire, je le remerciai avant de m’installer à côté du monsieur en noir. Il portait une veste noir sur un pantalon noir, je me demandais s’il n’avait pas chaud. Je remarquai le bandage qu’il avait au front, serait-il blessé ? Après l’avoir un peu regardé, je me tournai vers mon plat et profita du repas.
Bien que délicieux, il fut interrompu par deux hommes beaucoup plus grands que moi, aux muscles impressionnants. L’un avait un crane aussi chauve qu’un œuf, tandis que l’autre avait une longue chevelure blonde et noire.
-Salut ma belle, comment tu vas ?
-Hehehe, ça te dirais de trainer avec tes oncles ?
Dégoutant, ils avaient la même façon de parler que les bandits qui nous attaquaient sur l’île. Je décidai de les ignorer et de continuer mon repas. Cependant, le chauve jeta mon plat au sol.
-On dirait que tu as fini, c’est donc le moment de me suivre. Le chauve m’attrapa le bras.
Il semblerait que ces « oncles » avaient besoin d’une très bonne correction. D’un mouvement vif, je plantai mes dents dans le bras du chauve.
Tu me prives de nourriture, tu me sers de nourriture.
Ce ne fus que lorsqu’il lâcha mon bras que je lâchai le tien et bondi derrière l’homme en noir. Je ne cherchais pas sa protection, il n’était pas aussi grand qu’eux et semblait faible. Lui, il était l’obstacle entre eux et moi.
Adrenalean pour Epicode