CHAPITRE 3 :
Troisième sous chapitre : Parce que nous sommes leur seule défense.
Qu’il est bon de poser pied-à-terre après 5 jours en mer. Non pas que les voyages en mer soient déplaisants, je dirais même le contraire pour ce qui est des deux premiers jours, de manière générale d’ailleurs, le fait de ne pas être sur terre est aussi troublant qu’intéressant, mais je me dois d’avouer que le fait d’être de retour sur la terre a toujours quelque chose de bon et de rassurant. Peut-être est-ce cette sensation d’instabilité, de fragilité, que je ressens lorsque je suis sur un bateau ? Je ne sais pas, et à vrai dire, la question était assez futile pour ne pas mériter de réponse à l’instant t. Nous étions donc en vue de Shell Town, sur laquelle nous allions rencontrer certains des représentants de la 153ème, une fière unité de 1.500 hommes dirigée par le Colonel Pal Vehachez.
Vous vous demandez surement, pourquoi, si 1.500 hommes sont présents sur place, une unité de 15 hommes du QG d’East Blue a était dépêché sur place . Et en effet, il s’agit surement de la première question que je me suis posé lorsque l’on m’a annoncé le plan de mission. L’objectif était, somme toute, routinier. Nous devions aider à la surveillance de l’île pendant qu’une partie de la 153e était à la recherche des trois meurtriers. Mais je dois avouer ne toujours pas comprendre, pourquoi seulement quinze hommes ?
En arrivant sur place, le Lieutenant ainsi que moi-même devenions respectivement les 4ème et 5ème plus haut gradés de l’île, autant vous dire que pour une de mes toutes premières missions ça en jetait pas mal, je m’attendais forcément à ce qu’une mission toute particulière nous soit confiée, il n’était pas normal qu’autant de « gradés » soient déplacés du QG pour participer à une mission de routine. Quelque chose clochait et il me fallait en avoir le cœur net. J’allais donc devoir enquêter de mon côté tout en profitant de mes heures de pause pour parler à la population locale, pour m’intégrer et m’adapter à mon environnement.
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une mission d’infiltration, se construire un réseau était quelque chose de primordial, et ce dans tout type de situation, les personnes vous entourant connaissent ainsi vos intentions mais vous estiment également en fonction de vos dires et de vos actes, il s’agissait donc de la base même de toute mission.
La première des choses à faire était donc de respecter toutes les personnes présente lors de notre débarquement à Shell Town, à commencer par notre agent de liaison, le sous-lieutenant Iruka Okuto, auquel j’ai transmis notre position ainsi que notre situation pendant 5 jours. Il s’agissait d’un jeune plutôt brillant, au même titre que moi d’ailleurs, âgé de seulement 21 ans il était déjà officier et visiblement apprécié de ses supérieurs.
- Lieutenant Okuto je présume ? lui dis-je avec un grand sourire, afin d’engager la conversation
- Cela signifie que vous êtes le Lieutenant Gudric, c’est un plaisir de vous rencontrer !
- Plaisir partagé mon ami, en espérant que notre travail en commun ici restera dans les annales de l’île aha !
- Espérons !
- Cela signifie que vous êtes le Lieutenant Gudric, c’est un plaisir de vous rencontrer !
- Plaisir partagé mon ami, en espérant que notre travail en commun ici restera dans les annales de l’île aha !
- Espérons !
Il était de mise d’imposer une forme de sympathie mutuelle dès les premiers échanges, surtout lorsqu’il s’agissait d’un marine avec un grade presque équivalent au vôtre, il s’agissait là d’un investissement sur l’avenir, garantissant par la suite une entraide mutuelle. C’était une règle de bienséance ainsi qu’une stratégie à long terme, chose que le Lieutenant Henry avait du mal à intégrer.
Le lieutenant de son côté salué le lieutenant-colonel Paddington comme le voulait la coutume, les plus haut gradés des délégations rencontraient en tout premier lieu les plus haut gradés régissant le lieu d’accueil, puis, par la suite, tout le monde saluait tout le monde. Ce fut donc assez rapidement à mon tour de saluer monsieur Paddington, je m’étais un petit peu renseigné à son sujet avant notre départ, mais le mieux que j’avais pu trouver était sa lassitude quant à son rôle, rien de bien croquant à se mettre sous la dent, surtout avec de tels états de service, vingt ans sous l’égide de la marine et aucun écart à son actif, un homme respectable !
- Monsieur Gudric j’imagine, bienvenue à Shell Town, en espérant que vous vous y plaisiez !
- C’est un honneur mon Colonel, en espérant fournir un travail satisfaisant !
- Je compte sur vous, je n’ai plus vraiment l’âge pour gérer la première ligne, mais vous m’avez l’air en forme au même titre que le lieutenant Henry !
- Comptez sur nous monsieur !
- C’est un honneur mon Colonel, en espérant fournir un travail satisfaisant !
- Je compte sur vous, je n’ai plus vraiment l’âge pour gérer la première ligne, mais vous m’avez l’air en forme au même titre que le lieutenant Henry !
- Comptez sur nous monsieur !
Au contraire d’une discussion entre soldats de rangs égaux, lorsque nous sommes face à un supérieur hiérarchique catégorique, la première chose à faire est de lui montrer respect et dévouement à notre cause commune, et surtout de faire très peu de vague, surtout dans le cas présent où aucun moyen de faire pression n’était à ma disposition.
La journée commençait bien, je le sentais.