CHAPITRE 1 :
Cinquième sous-chapitre : Une mauvaise rencontre
Et c’est comme ça que pendant huit mois j’ai été le compagnon d’un réseau mêlant science, drogue, combat et trafic. Tous les jours je me demandais quand tout ceci aller se terminer, car plus les troupes que je formais progresser, plus les dégâts qu’elles causaient n’étaient importants. Et c’était bien ça le problème, ce n’était pas un jeu, loin de là, les hommes de Flamanero étaient plus que conscient de ce qu’il faisait, ils y croyaient.
Pendant un mois, j’ai pleinement pris part au jeu, le vice restait attrayant malgré les dizaines d'interdictions que je m’étais imposé. Le fait de voler, de combattre, de faire le mal avait quelque chose d’extrêmement motivant, je me levais le matin avec pour idée de faire quelque chose d’encore plus mal que la veille, et sans m’en rendre compte, j’inspirai le respect dans les rangs car la plupart des nouveaux fuyaient dans les deux premières semaines.
Je n’avais toujours pas abandonné l’idée de devenir universitaire, trouver une université restait à mes yeux l’unique priorité, mais ses gens étaient dans leur monde, perdu. Bien que doué dans beaucoup de domaines, la géographie leur était presque totalement inconnue, et, dans tous les cas, il refusait d’indiquer une quelconque direction à quelqu’un de peur d’être trahis, ce qui était on ne peut plus logique.
J’ai donc dû retourner à mon travail de professeur. En soi, la vie était agréable, nous vivions sous les bois, presque en famille avec notre communauté de peut-être 400 personnes. Les enfants représentaient notre plus grande force de frappe avec peut-être cent ou bien cent cinquante membres à eux seuls, ils étaient faits pour le combat et entrainer pour donner la mort ou bien faire en sorte que leurs cibles y croient.
Et j’étais le responsable de cette formation poussée, j’avais moi-même reçu un entrainement de la sorte, bien que moi appliqué puisqu’il s’agissait de mon père, j’aie acquis toutes les bases de la même manière que ses gosses, ce qui en soit me rapprocher d’eux, je voyais dans leurs yeux cette lueur sauvage qui faisait toute la différence avec les autres enfants.
Ils étaient d’ailleurs tous sauf des enfants normaux, bien plus en avance que la moyenne, ils seraient premiers de leurs classes si on les mettait dans une école normale, mais ils seraient aussi les plus détestés, tout simplement de par le fait que ses enfants ne jouaient jamais. Lorsque leur temps libre venait, ils avaient des discussions d’adulte et se prenaient pour des adultes.
L’éducation imposée à ces derniers avait quelque chose d’horrible, bien qu’à ce moment-là je n’en étais pas vraiment conscient.