Après la bataille de Raijin Island contre Akemi Polio, qu'après deux défaites j'ai enfin réussit à tuer, l'épaule de mon bras droit a été quasiment réduite en miette. Les os ont été brisés, les jointures arrachées, les ligaments déchirés, un véritable massacre. Même les médecins chevronnés qui m'ont opérés n'avaient jamais vu une telle charpie. J'ai subit plus d'une dizaine d'opération quand j'étais endormis par leurs drogues, et plus mort que vivant. Pendant les deux semaines qui ont suivit, l'Indomptable a pris son temps pour naviguer et arriver jusqu'à Railway Citywork et on a essayé d'éviter tout navire ou toute île. Pourquoi ? Parce que j'ai subis de nouvelles chirurgies durant ces semaines. Les toubibs ont réussit à réparer ce qui pouvait l'être, et ont remplacé ce qui ne pouvait l'être. Trois semaines après le combat, je me suis réveillé, encore dans les vapes à cause des médocs en anti-douleur. Les médecins m'ont expliqué ce qui s'est passé et les conséquences de mon geste. Pour faire simple, ça faisait deux semaines que j'étais au lit, sans sortir de ma chambre, après mon réveil. Aujourd'hui on entame la sixième semaine depuis le combat. Je suis enfin autorisé à quitter ma chambre, mais à une seule condition non négociable, que je porte un plâtre pour éviter que mon bras ne bouge. Un plâtre qui part de mon avant-bras droit et remonte jusqu'à mon cou. Tout ce qui est entre les deux ne doit surtout pas bouger sous peine de rompre un … un …merde, comment ils ont appelé ça déjà ? … … Bref, un truc et de perdre totalement l'utilisation du dit bras. Et comme j'ai pas envie de me trimballer un bras mort, je subis les conséquences et les volontés des médecins sans broncher.
J'ai énormément de mal à me faire à ce plâtre. Et aux broches en métal aussi dans mon corps. Parce que oui, de la base de mon cou à mon bras, j'ai des tiges en métal pour éviter que tout ne bouge de trop et que quelque chose se rompe, annulant ainsi le travail des médecins. Déjà qu'ainsi, ils ne sont pas sûr que je puisse retrouver l'usage de mon bras, mais alors si je force ou fais un mauvais mouvements et que tout part en vrille, je peux faire une croix définitive sur mon membre. Or j'y tiens. Donc on ne fait rien de trop dur. Puis de toute façon, mes doigts ne répondent pas toujours. Des nerfs ont été endommagés durant les chirurgies pour me sauver la vie et empêcher des bouts d'os minuscule d'aller se loger dans mon cœur. Résultat, parfois je peux bouger les doigts de mon bras droit, et parfois non. Parfois ça me démange affreusement, et parfois non. On m'a briefé sur les risques et complications possibles, sur ce que je dois faire si ça arrive, sur les choses à éviter … Voilà comment j'ai passé ma matinée, pendant que le plâtre séchait. Au lit, il était enfermé dans une sorte de cage en métal pour rester immobile. Là, au moins, je peux le bouger, même s'il ne répond pas. Pour vérifier un truc, je mets ma main au dessus d'une flamme pendant plusieurs dizaines de secondes. Un matelot me voit et me repousse.
« T'es cinglé ou quoi ? Tu veux t'abîmer encore plus ?
Je sens rien.
Quoi ?
Je sens pas la flamme. Aucune sensation de chaleur ou de brûlure dans les doigts.
Alors c'est ça ? Tu veux des sensations ? » Il me fou une gifle qui résonne dans toute la cuisine. Les personnes présentent se retournent vers nous.
« Aie !
Voilà, t'en as des sensations, ça te suffit ou t'en veux d'autres ?
Pourquoi t'as fait ça ?
Ça t'arrive de réfléchir de temps en temps ? Tous ici, on dépend de toi. Sur Grand Line on pouvait aider de temps en temps. Mais dans le Nouveau Monde, on est beaucoup faible, on ne peut rien faire. On doit donc se reposer sur toi et t'aider comme on peut. Actuellement, t'es pas en état. Si on croise la route de quelqu'un, si on approche trop d'une île, si un monstre apparaît, on est mort. On est en sursis tant que tu ne peux pas te servir de ton bras sans risquer ta vie. Et toi, comme un con, tu veux mettre ta vie en jeux pour ressentir quelque chose.
T'es prêt à bousiller le taff des toubibs sans aucune considération pour ce qu'ils ont fait pour toi, sans même penser à nous qui dépendons le toi. T'étais tellement focalisé sur la perte de ton bras que t'as même pas remercié les toubibs pour t'avoir sauvé la vie. T'es un pirate valant quatre vent millions de berrys, naviguant sur la mer la plus dangereuse au monde, tu peux pas te permettre d'être en convalescence. Encore moins de la rallonger ou de risquer ta vie. Et pourtant, tu le fais. Tu agis comme un gamin capricieux sans tenir compte de ce qu'on te dit ou des autres. On a choisis de suivre un capitaine fier et droit dans ses bottes, pas un morveux. On aimerait bien revoir ce capitaine de temps en temps. »
Il me tourne le dos et s'en va. Tout le monde retourne à ses occupations, me laissant seul dans la cuisine. C'est vrai ? Je suis devenu comme ça ? Je suis égocentrique à ce point ? Vrai que j'ai pas remercié les médecins. En même temps, je ne suis pas sûr de pouvoir réutiliser mon bras un jour. Mais oui, ils m'ont sauvé la vie. Envers et contre tous les pronostics, je suis encore là aujourd'hui, grâce à eux. Peut-être que je devrais … Oui, probablement. Mais … et si … Non, c'est pas mon genre. Ou plutôt, c'était pas mon genre. Je ne sais plus qui je suis aujourd'hui. Je touche le doigt qu'il me manque à la main gauche. J'ai jamais rien perdu sur les Blues ou Grand Line. J'arrive dans le Nouveau, je perds un doigt et peut-être un bras. On voit bien la différence de puissance entre les mers. J'ai peut-être sous-estimé celle-ci et les hommes qui naviguent dessus. Je me suis sur-estimé peut-être. Que ferait Franck à ma place ? Qu'aurait fait Jack ? Et plus important, que ferait Clotho ?
J'ai énormément de mal à me faire à ce plâtre. Et aux broches en métal aussi dans mon corps. Parce que oui, de la base de mon cou à mon bras, j'ai des tiges en métal pour éviter que tout ne bouge de trop et que quelque chose se rompe, annulant ainsi le travail des médecins. Déjà qu'ainsi, ils ne sont pas sûr que je puisse retrouver l'usage de mon bras, mais alors si je force ou fais un mauvais mouvements et que tout part en vrille, je peux faire une croix définitive sur mon membre. Or j'y tiens. Donc on ne fait rien de trop dur. Puis de toute façon, mes doigts ne répondent pas toujours. Des nerfs ont été endommagés durant les chirurgies pour me sauver la vie et empêcher des bouts d'os minuscule d'aller se loger dans mon cœur. Résultat, parfois je peux bouger les doigts de mon bras droit, et parfois non. Parfois ça me démange affreusement, et parfois non. On m'a briefé sur les risques et complications possibles, sur ce que je dois faire si ça arrive, sur les choses à éviter … Voilà comment j'ai passé ma matinée, pendant que le plâtre séchait. Au lit, il était enfermé dans une sorte de cage en métal pour rester immobile. Là, au moins, je peux le bouger, même s'il ne répond pas. Pour vérifier un truc, je mets ma main au dessus d'une flamme pendant plusieurs dizaines de secondes. Un matelot me voit et me repousse.
« T'es cinglé ou quoi ? Tu veux t'abîmer encore plus ?
Je sens rien.
Quoi ?
Je sens pas la flamme. Aucune sensation de chaleur ou de brûlure dans les doigts.
Alors c'est ça ? Tu veux des sensations ? » Il me fou une gifle qui résonne dans toute la cuisine. Les personnes présentent se retournent vers nous.
« Aie !
Voilà, t'en as des sensations, ça te suffit ou t'en veux d'autres ?
Pourquoi t'as fait ça ?
Ça t'arrive de réfléchir de temps en temps ? Tous ici, on dépend de toi. Sur Grand Line on pouvait aider de temps en temps. Mais dans le Nouveau Monde, on est beaucoup faible, on ne peut rien faire. On doit donc se reposer sur toi et t'aider comme on peut. Actuellement, t'es pas en état. Si on croise la route de quelqu'un, si on approche trop d'une île, si un monstre apparaît, on est mort. On est en sursis tant que tu ne peux pas te servir de ton bras sans risquer ta vie. Et toi, comme un con, tu veux mettre ta vie en jeux pour ressentir quelque chose.
T'es prêt à bousiller le taff des toubibs sans aucune considération pour ce qu'ils ont fait pour toi, sans même penser à nous qui dépendons le toi. T'étais tellement focalisé sur la perte de ton bras que t'as même pas remercié les toubibs pour t'avoir sauvé la vie. T'es un pirate valant quatre vent millions de berrys, naviguant sur la mer la plus dangereuse au monde, tu peux pas te permettre d'être en convalescence. Encore moins de la rallonger ou de risquer ta vie. Et pourtant, tu le fais. Tu agis comme un gamin capricieux sans tenir compte de ce qu'on te dit ou des autres. On a choisis de suivre un capitaine fier et droit dans ses bottes, pas un morveux. On aimerait bien revoir ce capitaine de temps en temps. »
Il me tourne le dos et s'en va. Tout le monde retourne à ses occupations, me laissant seul dans la cuisine. C'est vrai ? Je suis devenu comme ça ? Je suis égocentrique à ce point ? Vrai que j'ai pas remercié les médecins. En même temps, je ne suis pas sûr de pouvoir réutiliser mon bras un jour. Mais oui, ils m'ont sauvé la vie. Envers et contre tous les pronostics, je suis encore là aujourd'hui, grâce à eux. Peut-être que je devrais … Oui, probablement. Mais … et si … Non, c'est pas mon genre. Ou plutôt, c'était pas mon genre. Je ne sais plus qui je suis aujourd'hui. Je touche le doigt qu'il me manque à la main gauche. J'ai jamais rien perdu sur les Blues ou Grand Line. J'arrive dans le Nouveau, je perds un doigt et peut-être un bras. On voit bien la différence de puissance entre les mers. J'ai peut-être sous-estimé celle-ci et les hommes qui naviguent dessus. Je me suis sur-estimé peut-être. Que ferait Franck à ma place ? Qu'aurait fait Jack ? Et plus important, que ferait Clotho ?