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Ce n'est pas la rencontre à laquelle j'aurais pensée...

Quand elle y repense Hotaru se demande bien qu’est-ce qu’elle est venue faire ici sur l’île de Hat Island. Retrouver son père mais quelle idée. C’est un trou paumé remplit de sable avec par-ci, par là des petits villages.

Elle est partie la veille de chez elle, Ru s’était disputée avec sa mère à propos de son père et de ses envies de le retrouver. Pour couper court, elle a dit qu’elle irait dormir chez une de ses amies et qu’elle reviendrait peut-être le lendemain, elle attrapa le sac qu’elle s’était préparée et hop ! Au lieu de ça, elle chercha au port, un bateau pour l’amener sur cette île désertique et en échange de son voyage elle offrirait ses services durant celui-ci.

Elle a pas mal étudié les îles des Blues au cas ou cette situation se présenterait et la première île probable de trouver son père, c’était Hat Island. Petite île non surveillé par la marine, bien pour quelqu’un qui voudrait se faire oublier et que sa fille «non-voulue» ne le retrouve.

Enfin bref, maintenant elle doit le chercher et elle désespère déjà de trouver de bonnes âmes qui vivent. Ici les habitants semblent méfiants et pas très sociables. Notre rouquine tente sa chance avec un vieux couple dans un véhicule qui n’existe pas sur son île, on dirait un espèce de bateau avec des roues. Elle leur fait signe pour qu’ils s’arrêtent, les personnes âgées semblent un peu grincheuses mais bon mieux vaut une vieille personne, qu’un individu avec qui elle pourrait avoir des problèmes.

Bonjour, vous pourriez m’indiquer Exact Town ?

Mais qu’est-ce qu’une jolie fille comme toi voudrais faire là-bas, tu n’es pas d’ici hein ?? Avoue.

Heu, oui en effet, je cherche mon père.

Eh bien bon courage, si tu veux un conseil ne réponds pas si facilement aux questions qu’on te pose, tu pourrais avoir de sacré ennuis. Pour ce qui est de ta question, cette ville est un peu plus loin derrière toi. Nous nous y rendons, tu peux venir avec nous si tu veux, se sera plus facile, les vents sont forts ici, tu dois mourir de chaud non ? Allez, monte !

Oh ! Merci beaucoup, c’est très gentil !

C’est parti finalement elle a eu de la chance que le bateau ne la largue pas si loin de sa première destination et surtout de tomber sur des gens assez gentils. Le voyage dura quand même une petite demi-heure.

Tu devrais mettre un chapeau, sinon tu vas avoir des problèmes.

C’est vrai qu’il fait chaud, Hotaru avait failli oublier son chapeau, elle se tressa les cheveux avec un peu de mal puis posa son chapeau sur sa tête. C’est plus un bonnet d’hivers qu’autre chose mais ça ferait l’affaire, pour le temps qu’elle a à passer sur cette île. Les deux vieux se sont retenus de rire en voyant l’allure que la rouquine s’était donné mais peu importe.

Durant le trajet, Hotaru observa le désert, gigantesque et magnifique d’un certain point de vue. Pour ce qui est de la nature, elle n’est pas vraiment présente, c’est vrai qu’il y a pas mal de cactus mais rien de bien extraordinaire, c’est comme des grands arbres verts avec des épines un peu partout.

À mesure qu’ils se rapprochent de la ville, elle voit un peu plus de transports comme celui dans lequel elle se trouve et une chose qu’elle n’avait jamais vu encore et qu’ils nomment vélo. Un étrange engin fin, avec deux grandes roues et un guidon pour se diriger. De temps à autre elle sent de grands vents passer en bourrasques, encore heureux que ses gentilles personnes aient eu l’amabilité de l’emmener avec eux.

À quelques mètres de la ville Hotaru dû descendre de son moyen de locomotion.

Encore merci, au revoir !

Fais attention à toi.

C’est lorsque Hotaru détourna les yeux des vieilles personnes, qu’elle comprit mieux leurs dires.

Quelle horreur, je comprends mieux ce qu’ils me disaient les petits vieux, j’ai intérêt à faire gaffe moi. Heureusement que je suis parti avec mon katana.

Le village de Exact Town est remplit de saloon, il n’y a pas un centimètre carré qui ne vous inciterait pas à boire une bonne boisson alcoolisée. Et puis il y a cette bière spéciale, la bière Hat, faite à base de cactus qu’on ne trouve que sur cette île et qui est produite dans une autre ville.

La rouquine a décidé de visiter cette ville en premier car, si elle se souvient bien, sa mère l’avait retrouvé mort-bourré près d’un bar. Elle a donc supposé qu’il aimait s’en doute boire et il lui fallu une grande inspiration pour prendre son courage à deux mains et faire un pas dans cette ville. À seize ans et quand on a l’apparence d’une gamine c’est pas super évident de se sentir forte.

Les saloons sont tous bondé et il y a pas mal de monde, c’est presque difficile de marcher, sans parler de ceux qui ont déjà trop bu au matin et qui commencent à se taper dessus ou encore ceux qui font empester la ville.

Hum, ça va être une super journée...

Ru avança encore un peu elle ne savait même pas par où commencer. Il y a vraiment des personnes de tous genres ici. Elle ne connait pas la couleur de ses cheveux, ni celle de ses yeux, sa taille ou encore son métier, autant dire que son idée était une perte de temps complètement inutile.

Maman avait raison, je peux pas le retrouver, enfin pas comme ça je pense.

Depuis qu’elle est ici elle n’a toujours pas bu une goutte d’eau et ce n’est pas faute d’en avoir emmené mais autant rentrer dans un des bars pour se rafraichir, ses questions passeront peut-être mieux. Elle se mit en quête d’en choisir un, celui qui lui inspirait le moins de crainte possible. Difficile de choisir. À sa droite, il y a une petite taverne, avec un écriteau qui dit : «Chez Gigi le cactus». C’est le bar qui lui semblait le plus chaleureux.

Cela devait être un des plus calmes parce qu’il n’y a pas foule, deux vieux en train de jouer aux cartes sur une table un peu bancale, trois mouches qui volent et un homme avec un seul oeil valide et bleu à vous glacer le sang, un chapeau de cowboy sur la tête, bizarre, c’est vrai que tout le monde porte des chapeaux de cowboys d’ailleurs mais dans le saloon, il aurait pu l'ôter.

La rouquine s’approche du comptoir.

Je n’ai presque plus rien à boire, j'espère que vous n’êtes pas difficile, sinon vous pouvez aller voir ailleurs.  

Oh ! Euh... Je voudrais juste de l’eau si possible.

La maison ne sert pas de flotte mais bon puisque je n’ai presque plus rien pourquoi pas.

Avant de s’installer au bar pour prendre son verre d’eau, elle s’approcha un peu des joueurs de cartes. Ceux-ci ne l’avait pas de suite remarqué.

Bonjour, excusez-moi, heu... Je cherche mon père et ce collier lui appartenait, est-ce que ça vous rappelle quelque chose ?

Hotaru avait sorti le collier auquel elle tenait le plus, son pendentif représente quatre poissons, forgé en bronze. Les deux vieux la regardèrent mécontent de s’être fait déranger en pleine partie.

Non, allez va-t-en, laisse nous tranquille.

Déçu par la réponse et le manque de respect du premier vieux, elle se tourna vers l’autre dans l’espoir d’une meilleure réponse mais, le deuxième lui fit non de la tête avec les sourcils froncés, d’aussi mauvaise humeur que son compagnon.

J’espère que c’est pas lui, mais vu comme il se fait discret pour pas qu’on l’embête, y a peut-être une chance...

Hotaru s’approcha du cowboy glacial.

Bonjour, dites, ça vous dit quelque chose ça ?

L’homme l’a regarda avec une expression indéchiffrable aux yeux de Hotaru et semblait ne pas du tout s'intéresser à sa question mais contre toute attente il lui répondit.

«Non.»

Hotaru s’installa devant le bar à l’opposer de l’homme qui lui donnait des frissons pour siroter son eau. Lorsque son verre fût servi, elle demanda la même chose à la serveuse, qui lui répondit elle aussi par la négative et puis un groupe de jeunes hommes, un peu plus âgés que Ru entrèrent dans le bar. Ils portaient tous les trois des sabres à leur ceinture et semblaient un peu éméchés.

ALOURS, Y A quoi de BON À BOIRE, ICI ?

Un des trois se tourna vers Hotaru et s’approcha d’elle.

Hum, qu’est-ce qu’une jolie petite fille comme toi fait ici ?

Qu’est-ce que je vais faire, c’est pas possible, pourquoi fallait que ça m’arrive...

Rien, je me promenais et d’ailleurs mon père m’attend dehors, j’avais pas encore fini mon verre d’eau.

Elle avale son verre d’une traite et s’en alla. Ru se tourne en direction de la sortie, à peine deux pas de fait, que le type lui agrippe le poignet.

Allez quoi, papa peu attend....

Ru avait dégainé son katana en direction du cou du jeune homme, celui-ci sourit en lui lâchant le poignet. La rouquine ne perdit pas un instant et quitta la taverne sans se douter que lorsqu’elle avait voulu le dissuader de désires quelconques, elle avait donné envie aux trois jeunes de la suivre pour s’amuser un peu avec.

De l’autre côté du bar le gars aux yeux perçants n’avait pas bougé d’un pouce en voyant la scène, n’y les vieux qui continuaient leur partie.
    Hat Island. Son désert, ses consanguins, sa violence, sa discrétion et ses bars. Le Serpent ne savait pas trop ce qui l’avait poussé à prendre le bateau, à débarquer sur cette gigantesque îlot de hargne et de poussière, et à s’assoir sur ce banc, à l’origine. Ou plutôt si, il ne le savait que trop bien, et préférait l’oublier. Contrairement à ses derniers pèlerinages il s’était permis une légère halte dans un trou qui était aussi sauvage qu’inhospitalier poussé par autre chose que ses envies de calme. Non. Le Serpent avait envie d’en découdre un peu, de se détendre les muscles, de mettre en pratique un peu ce corps qu’il avait un peu abandonné ces dernières semaines.

    Oh, il se forçait toujours à exécuter l’intégralité de son programme d’exercices journaliers, il en va sans dire. Cette monotonie était nécessaire et semblait être une valeur refuge, un point d’ancrage dans sa réalité. Par la même occasion, cette série d’exercices – une heure d’activité physique suivie par une bonne demi-heure de pratique du sabre – le maintenait en forme. Pas assez pour se frotter à qui que ce soit de sérieux, mais suffisamment pour qu’on évite de l’emmerde. Parce que oui, certains hères trouvaient ça intelligent d’aller déranger un borgne louche en manteau en cuir – même lorsqu’il faisait une chaleur étouffante – et qui se baladait avec un sabre à la ceinture.

    Le fait est qu’assis sur ce banc, caché dans la pénombre du bar et respirant la mauvaise odeur de bière mélangée à la puanteur de certains autochtones, Joseph Snake se reposait, non pas de son exercice physique qui avait eu lieu bien plus tôt dans la journée, mais d’une bonne branlée qu’il avait collé à un bonhomme qui avait eu le toupet de venir lui chercher des noises parce qu’il l’avait, soit disant, ignoré.

    Entre nous, c’était vrai. Il l’avait ignoré. Mais ce geste n’avait été qu’à moitié volontaire. Après tout, Serpiente aurait ignoré à peu près n’importe qui en revenant de son heure d’exercices. Manque de pot, le pauvre corniaud avait jugé intelligent de prendre ce « manque de respect » - tout relatif, selon moi – pour lui. Cela n’avait pas été très malin. Il avait eu beau sortir un pistolet, probablement aussi vieux que lui, il n’avait pas été capable de l’utiliser une fois que le sabre du déserteur avait tranché le canon. Au contraire. Le pistolet avait explosé dans les mains de l’idiot qui, de surcroit, avait vu sa veste prendre feu dans l’explosion.

    L’ancien marin lui avait donc botté le cul, et, comble de l’ironie, s’était approprié son couvre chef. Après tout le soleil tapait, et il n’avait aucune envie de tourner de l’œil bêtement. C’était tout naturellement qu’il avait décidé, après cette bonne mise en bouche, de se diriger vers un point où il pourrait se désaltérer. Il avait choisi un saloon un peu au hasard, et avait échoué donc sur ce fameux banc, juste après avoir commandé un Single Malt.

    Évidemment, il n’y en avait pas, et il dut se contenter d’une mauvaise bière. Gardant son nouveau chapeau, il s’installa un peu plus confortablement, posant les pieds sur la chaise qui se trouvait à côté de lui. Alors qu’il allait commencer sa boisson, une drôle de personne poussa la porte battante du rade. Une jeune fille, dans la vingtaine, peut-être moins, la tête à moitié rasée. Un petit bout de femme qui n’avait sans doute rien à faire à Hat Island…

    Jetant un coup d’œil à la jeune fille – qui contre toute attente commanda un verre d’eau au comptoir – il but une gorgée de son verre. La bière n’était pas fameuse, mais elle était presque donnée et plutôt fraîche. Il ferma son œil valide quelques secondes et lorsqu’il le rouvrit, il se trouva nez à nez avec la gamine, qui lui montrait une sorte de pendentif, et qui lui demandait si elle avait déjà vu quelque chose dans le genre.

    Il réfléchit quelques secondes, mais finit par répondre par la négative. Il en avait vu des proches, sur certains hommes poissons, mais ne pouvait pas être sur. Après tout, le poisson était l’animal le plus commun à être représenté en collier. Cela pouvait donc tout et rien dire à la fois. La jeune fille ne semblant pas avoir eu plus de fortune avec le reste de la cour des miracles présente en ces lieux, elle sembla prendre la direction de la porte. Sauf qu’avant d’avoir pu la pousser, trois types aussi sobres qu’un irlandais à la saint Patrick étaient rentrés. Suite à une altercation aussi rapide que musclée, la petite pris la poudre d’escampette, sans se douter que le trio lui marchait sur les talons.

    « Intéressant. » Marmonna le déserteur, posant une pièce en cuivre sur la table, et finissant sa choppe d’un trait. « On va voir où cela mène. » Ajouta-t-il pour lui-même alors qu’il se dirigeait, lentement, vers la sortie. Une fois dehors, il ne fut pas bien compliqué de localiser le quatuor. Apparemment, les jeunes n’avaient même pas été assez intelligents pour essayer d’être discrets. Ils avaient dégainé immédiatement après être sortis dans la rue, et avaient commencé à traiter la jeune rousse de tous les noms.

    L’ancien marin longea la rue, laissant à sa gauche les quatre participants, et s’adossa à un poteau un bois, regardant désormais la scène avec intérêt. Les trois gars n’avaient pas la moindre idée de comment tenir un sabre, ça c’était évident. La prise de la jeune fille elle, était bien meilleure. Cependant, à trois contre une, tout pouvait arriver. Posant la main sur son sabre, le Serpent attendait de voir s’il devrait intervenir. Ou non.
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    Ééééééééhhhhhhhhhhh !!!!! Attend nous, tu vas pas t’en aller comme ça ?

    Les trois gars n’avaient pas perdu une seconde pour s’occuper de leur nouvelle proie. Hotaru ne s’attendait pas du tout à ce qu’ils la suivent, en plus de ça ils ont déjà dégainé leur sabre.

    C’est pas vrai.... Bon j’ai peut-être une petite chance, ils n’ont pas l’air de bien manier le katana vu comme ils tiennent le leur.

    Malheureusement à Exact Town, c’est toujours comme ça, il suffit d’un rien pour déclencher un combat et même si ceux qui le commence sont bourrés. En effet ici les trois gars ont déjà tellement bien arrosé leur journée, qu’il y en a un qui a même oublié de prendre sont chapeaux et depuis un long moment d’après le cramoisi de son crâne. Celui-là est assez musclé et petit mais dans le maniement du sabre être musclé n’est pas forcement important. Celui qui porte un t-shirt vert est grand et effilé, tandis que le dernier de taille normal et assez gros, non, il est énorme.

    Tous trois ne semblent pas bien tenir sur leurs jambes mais ils sont quand même nombreux pour la rouquine qui est seule face à eux. Dans la rue une petite foule a commencé à se rassembler autour d’eux manifestement intéressés par le combat qui va bientôt commencer.

    Ils vont quand même pas juste nous regarder, c’est pas possible. C’est quoi cette ville de dingues, y en a pas un qui voudrait m’aider ici.

    Le gars au t-shirt vert regarde un peu partout autour de lui, Ru se demande ce qu’il peut bien chercher comme ça.

    Bah alors ma rouquine, il est où ton papouné... Il va pas venir aider sa fille chérie ou alors tu nous as menti.

    Sans attendre la moindre réponse, il s’élance sur la rouquine qui dut dégainer son sabre en moins d’une seconde, Hotaru réussit à parer son coup, mais il s’en fallut de peu malgré son état de sobriété le jeune homme réussit tout de même à mettre de la puissance dans ses coups.

    Purée, s’ils sont tous les trois aussi fort que ça je sais pas si je vais y arriver. Mais ils sont pas si rapides...

    Hotaru repousse son adversaire avec tant bien que mal et puis les choses sérieuses commencent, les deux autres ont foncé sur la rouquine mais, comme elle l’avait constaté, ils sont tellement lents, que quand Ru se faufila entre les deux pour s’échapper, ils ont été tellement surpris qu’ils se sont cognés la tête l’une contre l’autre et sont tombés sur leurs fesses.

    Une partie de la foule autour a commencé à rigoler et les traiter de nuls, qu’ils ne sont même pas foutu de mettre une raclée à une petite fille. Certains ont commencé à encourager Hotaru pour qu’elle gagne le combat. Déstabilisé par les hurlements de la foule, Ru ne vit pas le coup arriver de son adversaire derrière elle. La lame du gars au t-shirt vert, entailla de haut en bas le dos de la rouquine.  

    AAAAAAAAHHHHHHHHHHH !!!!!!!!!!

    Hotaru tombe à genoux par terre mais, dans sa malchance le gars manie tellement mal son sabre qu’il ne lui fit qu’une entaille superficielle. Ce qui à la base ne devait être qu’un simple amusement devient vite un vrai carnage. Le t-shirt vert commence à devenir fou, il ne pensait pas que la rouquine réussirait à se défendre et que cela devienne sérieux. Rouge de rage d’avoir raté son coup, il crie comme une bête et s’apprête à lui asséner un deuxième coup. La douleur est vive et presque insupportable mais, elle ne peut pas rester dans cette position de faiblesse. Elle se retourne pour regarder son adversaire et se roule d’un seul coup à terre pour éviter la lame qui allait s’abattre sur elle.

    Rapidement elle se remet debout et évalue la situation, le gros lard et le crâne rouge se sont enfin relevés, leur coup de boule a été assez violent et une bosse pousse déjà sur le crâne de chacun. Tandis que le t-shirt vert se tourne face à Hotaru avec une tête déformée par la colère, il ne devait pas s’attendre à ce que la petite rousse lui résiste autant.

    J’ai mal, purée j’ai mal... Le gros ne semble pas bien tenir sur ses jambes, il est lourd je devrais peut-être réussir à le déstabiliser mais les deux autres ça va être plus compliqué... Si y en a qui pourrait se bouger le cul au lieu d’me r’garder bêtement....

    Les trois s’avance vers Hotaru qui recule, la douleur devient insupportable, du sable s’est incrusté dans la plait et la chaleur ambiante ne résout rien, la sueur qui coule dans le dos de la rouquine lui brûle sa plaie. Elle a du mal à respirer.

    Au bout de cinq pas, Hotaru se rend compte qu’elle vient de se coincer contre un mur et pour en sortir ça va être difficile. Sa respiration est de plus en plus rapide et difficile, les trois bourrés en voyant la situation se profiler à leur avantage sourient de toutes leurs dents.

    À ce moment Hotaru remarque l’homme borgne au regard glacial. Il se tient debout de l’autre côté de la rue derrière le cercle de gens qui prennent finalement parti pour le trio. Il est adossé contre un poteau en bois et regarde la scène.

    J’avais bien vu qu’il était chelou celui-là, qu’est-ce qu’il fout ici sérieux. C’est un sale pervers, il vient sûrement me voir me faire casser la gueule...

    Le trio se rapproche de plus en plus Hotaru se met en position défensive, elle a peur mais, elle décide d’attaquer la première pour ne pas se faire surprendre. Plus petite et plus rapide que les trois, elle s’élance sur le gros, elle prend son fourreau et lui donne un coup droit, nette et précis du bout de son fourreau dans le ventre, surprit et aillant le souffle coupé, il écarquille les yeux, dans son élan Ru lui fonce dessus et il s’étale au sol de tout son long.

    Le musclé ne perd pas une seconde de cet échange et lorsque le rouquine se tourne vers lui, son poing vient frapper son joli visage. Hotaru sonnée, est propulsée en arrière et se retrouve couchée au sol.

    Elle essaye de remettre ses idées en place mais, c’est difficile et lorsqu’elle tente de se relever elle titube et la douleur qu’elle ressent dans son crâne lui donne la nausée. De plus elle sent une main la pousser violemment ce qui la fait retomber par terre.

    Là je suis pas vraiment sûr d’y arriver, si même le public s’y met...

    ALLEZ RELÈVE TOI SALE GAMINE, POUR QU’IL PUISSE TE METTRE K.O.
      Elle avait beau se battre du mieux qu’elle le pouvait, cela ne semblait pas être suffisant. Décidemment, les éléments semblaient ligués contre la petite rouquine. Les adversaires ne semblaient pas être à son niveau, mais pourtant ils avaient pris le dessus. Et ce pour plusieurs raisons. Ils avaient contrebalancé leur manque de talent à la lame par une envie d’en découdre et une haine qui débordait d’eux. Et puis, toute talentueuse la jeune fille fusse-t-elle, elle n’avait pas avoir l’air de se donner à cœur perdu dans l’entreprise. Découper du malfrat avait beau être une seconde nature pour certaines personnes sur ces mers – la sienne, par exemple – tout le monde ne pouvait en dire autant.

      Quand bien même, le borgne se demandait si quelqu’un allait intervenir. Déjà parce que cela lui permettrait de ne pas se mouiller, et c’était quand même un avantage indéniable. Se battre sans autre motivation que le bien-être – ou, dans le cas actuel, plutôt la survie – d’autrui, ce n’était clairement pas sa tasse de thé. Il préférait les incitations en espèces sonnantes et trébuchantes, en général. De surcroit, il n’avait rien à gagner en apparence. La gamine ne possédait rien de valeur de prime abord, et il n’avait que faire de la bienveillance d’une inconnue, cependant …

      Cependant, assister à une mise à mort n’était pas non plus de son goût. Dans le cas présent, de plus, il n’avait rien à reprocher à la victime, ce qui aurait pu jouer en sa défaveur. La petite avait eu le tort de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, mais se faire débiter en viande hachée, c’était peut-être un peu cher payé. Et puis, il fallait dire qu’il avait envie de se dérouiller un peu. Cela faisait quelques jours qu’il n’avait pas croisé le fer avec qui que ce soit, et ces trois idiots pouvaient aussi bien faire le job que n’importe qui d’autre.

      Au final, il n’y avait pas grand-chose d’autre à faire que d’attendre le bon moment. Déjà parce que la foule semblait aussi intéressée que lui à ce combat, et que du coup, il ne pourrait pas l’interrompre aussi facilement. Mais aussi parce que quelque part, les trois glandus n’étaient peut-être pas seuls. Il était peu probable, mais possible, que ces trois zygotos ne soient qu’une fraction d’un groupe plus grand. Et le Serpent n’avait aucune envie de se remettre un autre groupe à dos, ça non. Il en avait déjà assez avec la Marine et avec les hommes de main de son ancien employeur.

      La solution était donc d’intervenir de manière un poil plus furtive qu’un assaut direct, et pour ce faire, … rien de tel qu’une bagarre un peu plus généralisée. Disparaissant quelques secondes à travers la porte à double battant du vieux rade, il en surgit muni d’un tabouret en bois. Personne ne faisait attention à lui, la foule ayant les yeux rivés sur le quatuor. La jeune fille semblait d’ailleurs plutôt mal en point, à ce moment-là, de plus.

      « C’est parti. » maugréa-t-il en lançant d’un geste sec le tabouret vers le plus gros des trois assaillants. Il savait qu’il avait environ trois secondes pour se mêler à la foule, ce qu’il s’attela à faire. Le projectile se désagrégea alors qu’il atteignait la vilaine cabosse du gros lard, l’assommant sur le coup. La petite avait une ouverture qu’elle devrait saisir. Quant au déserteur, désormais était mêlé aux mateurs, il pointa du doigt théâtralement un type à grosse carrure, avant que ne s’élèvent certaines voix de l’assistance.

      « De quoi tu te mêles ?! » « Baston ! » « A bas la marine ! » « Maman ! » Les quolibets fusaient et certains avaient déjà mis main au sabre, alors que Snake se rapprochait du combat qui avait commencé quelques minutes auparavant. Il avait perdu, dans la cohue, la vue sur la petite. Avait-elle réussi à se tirer du guet-apens ?
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      Hotaru rampe un peu plus loin de la foule, pour pouvoir se relever «tranquillement» et non sans mal. Le point qu’elle venait de se recevoir en pleine figure était violent. Elle a l’impression que son crâne est une bombe prête à exploser.

      Elle voit double et au bout de quelques secondes debout, elle commence à reprendre son équilibre, elle sent tout le côté gauche de sa figure enfler, perdant ainsi la vu de son oeil gauche. Ses adversaires la regardent avec un large sourire aux lèvres, elle se retourne pour voir si personne ne l’attaque par derrière.

      Il y en a qui manque vraiment pas de culot, prendre un tabouret pour regarder quelqu’un se faire défoncer alors qu’il a rien fait. Si je m’en sors, j’irais lui botter le cul...

      Hotrau est plus en colère que jamais et en même temps elle a peur de ne pas réussir, ils l’ont déjà mise dans un piteux état, elle qui voulait simplement retrouver son père, elle a maintenant peur de ne jamais revoir sa mère.

      D’un seul coup elle voit un tabouret s’écraser sur le gros lard, mais pas n’importe quel tabouret. Celui qu’elle avait vu dans les mains du borgne. Elle a l’impression d’halluciner, peut-être que le coup à la tête qu’elle a reçu lui a causé plus de dommage que ce qu’elle ne pensait mais non, la foule devient complètement dingue.

      Ici les gens sont fous, ils ont besoin de se battre, de voir des gens souffrir peut-être parce qu’ils souffrent eux-mêmes. Hotaru se retourne pour essayer de trouver l’homme borgne, il est bizarre mais si c’est bien lui qui l’a aidé, il valait mieux qu’elle le rejoigne. Il pourrait sans doute l’aider à quitter cette île de dingue.

      Rapidement la foule s’enrage et prend part au combat. Hotaru retrouve rapidement son sauveur mais lorsqu’elle décide de le rejoindre, elle sent ses cheveux l’emmener en arrière. Une femme lui a pris une bonne poigne de cheveux, elle a un couteau en main et pour une raison qui lui échappe, elle s’apprête à les lui couper. La rouquine n’a pas attendu si longtemps pour avoir cette longueur de cheveux pour qu’une folle vienne lui couper sans aucune raison, elle prend son fourreau lui un gros coup dans la tête, la femme tombe à terre.

      A priori elle n’était pas si loin de sa cible, mais le chemin est loin, elle doit jouer des coudes entre la foule hystérique. Elle reçoit aussi des coups volontaires de certains et d’autres coups perdus.

      En plus de cette cohue la chaleur de l’île combinée à la chaleur du combat, donnent à la rouquine l’impression qu’elle va mourir d’étouffement. Elle se dirige toujours dans la direction où elle avait repéré l’homme à l’oeil glacial et une fois arrivée à l’endroit qu’elle pensait, elle ne l’aperçoit pas. Elle se tourne et retourne dans tous les sens pour essayer de le trouver, lorsqu’elle le trouve enfin, elle se dépêche autant qu’elle peut de le rejoindre. Cette fois elle ne tient pas à le perdre.

      Quand elle arrive enfin à sa hauteur, elle reste quelques secondes en suspend, elle se remet en question. Elle ne le connait pas et à première vu ce n’est pas le genre de personne qu’elle prendrait comme ami. Il semble louche avec son oeil borgne et son regard glacial n’inspire pas forcement confiance.

      Et puis elle le regarde, le borgne vient de prendre deux hommes en mains et les cogne l’un contre l’autre, lorsqu’un individu s’approche de lui avec un sabre. C’est là qu’elle remarque un sabre sous son long manteau, qu’il ne semble pas près à daigner. Il désarme son adversaire à mains nues, Hotaru est presque admirative de son self-control et du fait qu’il ne semble pas être un tueur sanguinaire. Malgré tout ce que lui inspirait ce personnage, le fait qu’il soit le seul à avoir bougé le petit tabouret, elle ne pouvait qu’avoir un minimum de respect pour lui, même s’il semble prendre un malin plaisir à distribuer des pains à toutes personnes se mettant en travers de sa route.

      Malgré tout il l’a aidé et c’est sans vraiment se rendre compte de son geste, un peu comme un automatisme, qu’elle lui agrippe la manche, une fois qu’il avait fini avec son adversaire. Elle ne s’attendait pas à la réaction du type, son geste avait certes été compulsif, sûrement à cause du désespoir mais, tout de même. Il se retourna près à lui donner un coup, réflexe de défense.

      Quand il se rend compte que c’est la rouquine qu’il a en face de lui, il arrête net son geste, de son côté elle avait retenu son souffle et quand elle voit que le poing n’arrive toujours pas à sa figure, elle n’a plus la force d'esquiver quoi que ce soit, elle voit qu’il s’est contenu. Elle expira d’un seul coup.

      Qu’est-ce que je fous bordel, il me faisait flipper tout à l’heure et je me mets devant lui maintenant...

      Les deux se regardèrent un peu bêtement pendant quelques secondes, elle ne savait pas quoi faire face à ce genre d’individu et lui semblait légèrement décontenancé par la situation. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle vienne jusqu’à lui.
        La chaleur et les passes d’armes. Aurait-il pu s’attendre à autre chose de Hat Island ? Sans doute pas. De ce fait il s’était préparé, sinon physiquement au moins mentalement. Croiser le fer n’était pas un problème. De fait, cela ne l’avait jamais été pour être honnête. Lorsqu’il arborait encore les couleurs de la marine, il avait dû participer à foule de batailles, plus dérangées que rangées, telles que celle-ci. Des gens qui se battaient, sans autre but que le chaos lui-même. Echanger des gnons, quitte à y laisser une dent ou deux. Certains peuples – que d’aucuns considéraient comme barbares – passaient leur temps à se mettre sur la gueule, ou du moins avaient plus de facilités pour s’échanger des politesses sous forme de coups. Et les bons gens de Hat Island faisaient partie de cette catégorie de gens. Il n’avait cependant pas prévu que le bordel prendrait aussi vite, et de façon aussi homogène. Le Serpent avait beau avoir provoqué cette échauffourée, il avait sous-estimé la nature belliqueuse des gens du coin…

        Tout ça pour dire que, même s’il avait l’habitude de se mettre sur la tronche, le Serpent devait tout de même faire attention, tant le bordel était présent. La petite avait sans doute réussi à se tirer de son mauvais pas, ou du moins il l’espérait, mais maintenant, il devait essayer de se tirer de ce nid de guêpes, lui. Attrapant deux bonhommes dont les têtes ne lui revenaient pas, il les assomma en cognant la tête de l’un avec celle de l’autre, tel un Bud Spencer borgne. Esquivant un coup de couteau par la suite, il envoya un bon coup de genou dans les roustons d’un bonhomme tout maigre et à moitié chauve, qui en avait après sa maigre bourse. Enfin il désarma un bon à rien qui tenait un sabre comme une canne à pêche. Ces pécores avaient beau être armés, ils étaient moins dangereux que le moindre homme de main qu’il avait pu croiser pendant sa carrière de garde du corps.

        Soudain, quelque chose lui agrippa le bras, dans son angle mort. Il lança une manchette en direction du taré qui avait bien pu s’attaquer à lui, et ce ne fut qu’à la dernière seconde qu’il arrêta son coup, se rendant compte qu’il s’agissait de la gamine. A quelques dixièmes de seconde près, elle était bonne pour se faire refaire le nez. Elle semblait à bout de forces, mais ce n’était pas pour autant qu’ils pouvaient s’assoir là, à même la rue, et tailler une bavette. Il lui fit un signe de la tête, signalant le troquet duquel ils étaient sortis. Il n’était pas bien loin, mais il y avait tout de même quelques glandus entre eux et la porte à double battant en bois de la bâtisse. Il n’avait pas le temps pour ça. Pour la première fois depuis longtemps, il dégaina son vieux sabre. Ce dernier avait beau avoir plus d’une dizaine d’année, il semblait être en bon état. La prise du serpent était étonnante, se cantonnant à le tenir très près de la garde, à une seule main. C’était une technique qu’il avait apprise récemment, et qu’il préférait à la prise à deux mains, puisqu’elle lui permettait de garder sa main gauche libre, pour, par exemple, tendre le majeur, ou jeter des projectiles sur ses adversaires.

        S’il s’était senti obligé de dégainer, c’était parce que la petite lui tenait toujours la manche, et que, l’un dans l’autre, c’était assez difficile de se battre avec un seul bras de libre. De surcroit, il commençait à en avoir plein les bottes de ces péquenauds, et il voulait s’assoir pour siroter son verre au plus vite, quand bien même l’orage gronderait dehors. Dans le cas présent l’orage était humain et armé de fourches et autres armes improbables. Il utilisa la garde de son arme pour frapper le visage d’un grand gaillard qui se dirigeait vers eux, l’assommant sur le coup, puis il traversa la foule, se dirigeant vers leur ancienne localisation. Parant un ou deux coups du tranchant de sa lame, il s’évita de contre-attaquer avec cette dernière. S’il voulait se défendre, il n’avait pas particulièrement envie de trucider la moitié de la ville. Ca risquait de faire un peu désordre.

        Quelques minutes plus tard, le duo improbable était de nouveau à l’ombre, à l’intérieur du bar. Certains avaient profité du bazar pour se faufiler dans le bâtiment, et se sifflaient déjà des verres de mauvais alcool. Si la petite lui avait tenu la manche pendant tout leur trajet à l’extérieur, il semblait que ce ne fusse plus le cas. Passant derrière la barre, le Serpent posa un verre à peu près propre, et, après avoir attrapé une bouteille de moins mauvaise mine que les autres, finit par se servir à ras bord. Avant de gouter l’alcool, il attrapa aussi un linge blanc, au-dessus d’une pile de chiffons propres, et le passa sous l’eau. Puis, il le jeta vers la gamine.

        « Tu saignes, tu devrais te couvrir avec ça. Et travailler ta garde aussi, c’était loin d’être terrible. » Maugréa-t-il avant de porter son verre à ses lèvres. C’était du whisky correct, au moins. C’était déjà ça.
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        Il lui fait signe de se préparer à passer la barrière de corps qui les séparait de leur point de départ jusqu’au petit café. Elle n’en pouvait vraiment plus le combat l’a tellement épuisé et ne parlons même pas du trajet qu’elle a dû essuyer pour arriver jusqu’à lui. Elle a donc décidé de se laisser guider par cet homme qui l’avait effrayé mais qui finalement l’avait aidé dans le combat qu’elle n’avait pas voulu.

        Même si ce parcourt s'annonçait difficile, elle eu tout de même le plaisir de le voir dégainer son sabre. Il doit se contenter d’utiliser une seule de ses mains, en même temps vu qu’elle n’est pas décidée à lâcher sa manche, le pauvre n’a pas vraiment le choix. Malgré tout, il ne s’en sort vraiment pas si mal, il a une bonne prise en main de son sabre.

        Pendant quelques instants elle se dit qu’il aurait sûrement deux ou trois trucs à lui enseigner. Mais elle se rappelle aussi qu’elle n’était pas vraiment venue pour ça et que malgré qu’il l’ai aidé sa première impression lui dictait de ne pas trop s’en approcher. Néanmoins, pendant tout le trajet jusqu’à s’asseoir au bar, elle ne perdit pas une miette de sa manière de se battre.

        Dès qu’ils ont passé la porte du bar la main de la rouquine lâcha instantanément la manche du borgne. Elle s’installe sur un des tabourets, encore un peu sonné de tous ses coups et de tout se tintamarre, en effet une foule agitée comme celle-là en fait du bruit. La rousse trouve que le sabreur prenait un peu trop ses aises en se servant directement lui-même et lorsqu’elle allait enfin le remercier elle se prend un chiffon dans la figure et des mots assez vexants.

        L’autre là, je me fais agresser sans rien demander, il regarde le spectacle et se décide enfin à m’aider et après il me dit: « travailles ta garde », nyanyanya, il se croit vraiment tout permis celui-là...

        Elle prend le torchon devant elle et tente de trouver un reflet convenable pour essayer d’enlever le sang qui lui coule sur la figure. Elle s’arrête sur une bouteille de bière vide, la prend dans sa main gauche pour s'essuyer de sa main droite. Elle joue avec la bouteille en la rapprochant plus ou moins de son visage pour tenter de voir l’aspect de celui-ci et trouver les ouvertures de ses plaies. Son manège dure une petite dizaine de minutes jusqu’à ce qu’elle pose le tout sur le comptoir.

        Qu’est-ce qu’elle va me faire maman en voyant ma tête ? Je suis morte là... Ah ma petite maman je suis désolée, j’aimerais juste trouver un indice ou n’importe quoi...

        Pendant que la petite rousse était en train de rêvasser, l’homme au regard glacial l’observa quelques instants et lui servit un verre d’eau, ce geste eu pour la rousse l’effet d’un retour dans le temps présent. Elle évita de trop croiser son regard.

        Merci... Il l’écouta s’en trop d’attention. Pour... Pour tout à l’heure et pour le verre d’eau. Et....

        L’homme perçut un léger changement dans le comportement de la jeune fille, en effet Hotaru en réfléchissant à ce qui venait de se produire, se demandait pourquoi il n’était pas venu l’aider plutôt et pourquoi ne pas avoir dégainé plus vite.

        Vous auriez pu venir m’aidez plus vite au lieu de me regarder et en plus ma garde n’était pas si mauvaise, je viens de Shimostuki et je m’entraîne dur tous les jours alors, un peu de respect...

        Elle ne savait pas trop ce qui lui avait pris de parler ainsi à un inconnu qui lui faisait peur mais surtout qui venait sans aucun doute de lui sauver la vie. Il portait toujours son demi regard sur Hotaru mais depuis qu’il avait bu une gorgée de son whisky, il semblait un peu plus détendu. La rouquine commence à ressentir la douleur de ses plait sur son visage et le regard qu’il lui porte, lui donne l’impression d’accentuer celle-ci.

        «Je sais pas pourquoi t’es venu ici, mais tu devrais faire attention sur qui tu tombes. En plus dans l’état dans lequel tu te trouves ça être difficile de te battre.»

        Je suis là pour trouver mon père et puisque que vous avez un avis si bien tranché sur ma façon de me battre et de mes capacités on peut faire un combat dès que j’ai récupère, en plus trois contre un c’est pas du jeu. Et même si vous avez l’air de plutôt bien manier le sabre mais je pense que je peux vous tenir tête.

        Qu’est-ce que je raconte moi, si ça se trouve j’vais encore m’en prendre plein la figure.

        L’homme semblait réfléchir à la question quant à Hotaru elle se demandait vraiment ce qu’elle était en train de faire. Cela ne lui ressemblait pas de parler comme ça à des gens qu’elle ne connait pas mais elle est si énervée contre elle-même et toute cette situation lui fait perdre tous ses moyens. La tension qu’elle ressent encore dans ses muscles lui donne envie de bouger de fracasser tout sur son passage. Elle aimerait retrouver son père lui dire ses quatre vérités, retrouver sa mère lui dire pardon, montrer à cet inconnu qu’elle n’est pas aussi mauvaise qu’il le prétend et surtout si elle le pouvait, remettre en place les trois imbéciles qui venaient vilainement de l’amocher. Avec toutes ses pensées en tête Hotaru ne remarque pas qu’elle est en train de faire taper ses ongles sur le comptoir et que cela commence à agacer le borgne qui essaye de boire son verre tranquillement.
          Le Serpent se dirigeait lentement mais inlassablement vers le bar, légèrement amoché par les derniers évènements. Certains petits malins avaient profité du bordel pour s’infiltrer dans le rade et tirer quelques bouteilles, apparemment, sauf que dans leur entreprise, ils avaient renversé la moitié de l’étagère réservée aux flacons, et du coup … Le sol était devenu un mélange de poussière, de sable et de mauvais alcool, grosso modo. Ce n’était pas bien ragoutant, mais certains ne se priveraient pas pour goûter le cocktail. Heureusement, le déserteur se passerait de cette expérience gustative.

          « Un jour peut-être, mais définitivement pas aujourd’hui. » Marmonna-t-il alors qu’il sautait d’un bond sur le comptoir, et attrapait une bouteille qui semblait miraculeusement encore intacte. Il en descendit, et pensa à ce que la gamine venait de lui balancer, comme ça, de but en blanc. Et il ne put s’empêcher de réagir. L’homme au pardessus se passa la main sur le visage, se demandant si elle était bien sérieuse. Ils venaient d’échapper à une émeute, ou pas loin en tout cas, elle avait été blessée, et pas qu’un peu, et maintenant elle ne trouvait rien de mieux à lui balancer que des reproches ? Il n’en croyait pas ses oreilles. Quel manque de reconnaissance, pensa-t-il en descendant d’un petit bond sur le sol. Il venait d’éclabousser un peu les lieux du mélange décrit ci-dessous, mais ce n’était sans doute pas le proprio du zinc qui allait le critiquer pour ça.

          Il se tourna vers la gamine, toujours sa bouteille à la main. « Quand à t’venir en aide plus vite… Tu n’as pas froid aux yeux, mais tu dois manquer d’jugeotte. J’ai fait c’qui me semblait nécessaire de faire, pour éviter un bain de sang. La prochaine fois si tu veux je n’interviens pas du tout et je laisse les trois débiles s’occuper de ton cas.» Le ton n’était pas monté, contrairement à ce à quoi on aurait pu s’attendre. La bouteille en main, il avait tout de même réalisé un geste du bras qui déboucha son trésor, le liège volant à travers la pièce et allant s’écraser dans ce qui semblait être une flaque de bière. Faites que ce soit une flaque de bière, s’il vous plaît …

          « Dans tous les cas, garde ton calme. On dirait qu’tu vas exploser. » Conclut-il, haussant les épaules, et versant donc le contenu de sa bouteille dans un verre à peu près propre. Enfin « versant »… Essayant de verser serait plus précis. La bouteille avait beau être intacte et aussi lourde qu’elle semblait pleine à ras bord, lorsqu’il l’avait penchée pour en extraire la substantifique moelle – ou quelque chose comme ça – la déception fut de mise. La bouteille semblait aussi sèche que le désert qui jouxtait la ville.

          « Baah. » Râla-t-il alors qu’il tentait vainement d’extraire quelque goutte de la bouteille. C’était peine perdue, elle était aussi vide que le bar. Une pauvre larme de whisky abreuva son verre, et c’était là le seul résultat de son travail. C’était fort mal payé, en tout cas. Il attrapa le pauvre contenant par la tête et l’envoya s’écraser sur un mur, dans une gerbe de verre opaque. Il n’y avait plus rien dans ce bar, mis à part lui, la fille, et cette mare immonde. Il était temps de tirer le rideau…

          L’ancien marin rajusta son chapeau, et se tourna vers la gamine. « Bon bah, c’est pas ça, mais si j’étais toi, j’éviterai de rester dans les parages. Au fait, le symbole sur ton médaillon là, je crois que c’est de l’homme-poisson. Par contre, je ne sais pas lire leur alphabet. » Lui lança-t-il avant de s’armer de son sabre. Il était bien évidemment impossible de passer par la porte de devant, et, comme il n’y avait pas de porte arrière, le déserteur avait décidé d’en découper une dans le mur en bois.

          De trois coups de sabre, il frappa le mur, provoquant une lézarde dans le bois de mauvaise qualité. Avec un sourire, il envoya un coup de pied dans ce dernier, l’agrandissant suffisamment, pour pouvoir le traverser sans difficulté. Sans se retourner vers la gosse, il leva le bras en signe de salutations. « Et travaille ta garde ! »
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          Son attitude est exaspérante, une jeune fille qui part pour la première de sa vie seule, c’est normal de se dire qu’on va se prendre une raclée et qu’on aimerait avoir de l’aide quand sans le faire exprès on déclenche une bagarre. En plus d’être donneur de leçon c’est un vrai poivro…

          Hotrau trouve ce personnage déconcertant, il n’arrête pas de se diriger vers le bar pour se servir à boire. Bar qui est vraiment en piteux état depuis la bagarre. Le mélange qui se trouve sur le sol non loin de la rouquine lui donne presque des hauts-le-coeur. Hotaru hésita à se resservir un verre d’eau, le verre était propre mais l’insalubrité du bar l’en dissuada presque. Mais sa soif est tellement impossible qu’elle ne peut pas s’empêcher de se resservir. Après sa gorgée elle peut comprendre que son compagnon préfère boire de l’alcool. L’eau et elle ne s’en était pas rendu compte avant, a un goût étrange, un espèce de mélange entre du calcaire et quelque chose de sablonneux.

          Les remarques de l’homme déplaisent fortement à Hotaru et cette ambiance commence à l’étouffer. Elle se rend compte à quel point cette île lui déplait, la chaleur qui se fait insupportable et puis la manière dont les gens traitent les autres, tout cela rend le mélange pénible. Elle commence à ressentir le mal-être de ne pas être auprès de sa mère. Et doucement elle voit son nouveau « compagnon » s’éloigner déçu de ne pas avoir trouvé une bouteille d’alcool. Un frisson la parcourt elle a peur de se retrouver seule à nouveau. Il a raison elle ne peut pas rester ici mais en même temps où aller et…

          Il vient de dire que mon médaillon lui dit quelque chose… Je sais pas si c’est de l’homme poisson étend donné qu’il n’y a que des poissons gravés dessus mais peut-être qu’il a été créé là-bas mais….

          Hotaru réfléchis lorsqu’il lui fit encore une remarque sur sa manière de se battre la peur s’envola en faisant une fois de plus place à l’énervement. Cet homme était peut-être une source d’informations et elle ne peut pas le laisser s’en aller. En plus il lui avait répondu ne pas reconnaître son pendentif une raison encore pour l’affronter de quelques manières qui soient. Lorsqu’elle déplaça sa chaise elle entendit un bruit de verre à ses pieds, en y jetant un oeil, une bouteille d’alcool se tenait juste à ses pieds. Elle l’a pris dans ses mains et fut ravis de voir qu’elle était pleine. Peut-être pourrait-elle l’appâter avec ça. Elle frotta la bouteille avec sa serviette maculée de sang pour essayer de connaître la qualité de la marchandise.

          Pffff, toute façon j’y connais rien et il avait vachement envie de boire, je suppose que n’importe quel alcool dans une bouteille fermée lui conviendra. Et puis elle est gratuite…

          Lorsqu’elle releva les yeux, elle le vit dégainer et se fabriquer une sortie dans le mur en deux temps trois mouvements, c’est à ce moment qu’elle se dit que la bouteille pouvait être vraiment un bon marchandage. L’ivresse contre la connaissance. Bien que la connaissance devant elle n’est pas en si bon état, il devrait néanmoins faire l’affaire et puis elle ne lui laissera certainement pas le choix. De toute manière sa journée l’avait épuisé et puis rechercher son père lui semblait déjà peine perdu surtout si elle devait affronter d’autres personnes juste pour les avoir offensé.

          Hé, attendez-moi. J’ai quelque chose pour vous.

          Le borgne s’était arrêté juste après sa sortie fictive et elle dans l’encadrement. Elle lui tendit la bouteille, plein de malice dans les yeux, lorsqu’il baissa les yeux sur celle-ci, ce n’est pas s’en intérêt qu’il la regarda. Cependant, il releva la tête et il vit très bien qu’il y avait une contre partie pour ça. Il attendit patiemment qu’elle lui dise ce qu’elle désirait.

          Bien, hum… Je vous donne la bouteille et en échange vous me donnez les informations dont j’ai besoin.

          L’échange lui semble équitable, sa réaction ne fût pas immédiate et elle ne voyait pas très bien son visage, un rayon de lumière filtrait justement d’un trou du toit du bâtiment d’à côté et venait s’abattre juste sur ses yeux. Le borgne lui apparaissait dans une certaine pénombre et les secondes suivantes qui s’écoulaient lui semblaient interminables.

          Bon on va pas y passer toute la journée non plus, qu’il se magne le cul. S’il a tant envie de boire qu’il accepte ma proposition.

          Trop gênée par ce rayon de soleil, elle mit sa main gauche en forme de visière, en voyant cette tête insipide, elle commença à ramener la bouteille dans sa main droite vers elle. Lorsqu’elle relâcha sa visière fictive, elle sentit la bouteille la tirer. Le borgne venait de l’agripper d’une main de fer.
            Le Serpent n’était pas sur de ce qu’il devait faire. Cette petite commençait à lui courir sur le haricot, et ce n’était, en général, pas un bon signe. Il avait l’habitude de garder un certain flegme, et ce en toute circonstance, cependant, il ne fallait pas non plus abuser de son « amabilité ». Alors qu’il avait réussi une sortie à la limite du cinématographique, elle le retenait un coup de plus. Pourtant il s’était donné du mal pour trouver une belle sortie, digne des grands de ce monde. Et non. Il fallait rester. Se retournant, il soupira.

            « Quelque chose pour moi donc. » annonça-t-il en plissant son seuil œil visible. Elle avait de quoi s’en jeter un dans le gosier et ça, c’était pas mal. « Quelque chose, ouais, je vois. » Il s’agissait, selon l’étiquette qu’il avait reconnu, d’un Pur Malt de chez McGuinness. Ce n’était pas le meilleur des whiskys, loin de là, mais il était tout à fait acceptable. Et dans un lieu comme cette horrible île, il s’agissait presque d’un cadeau du ciel. Il attendit cependant quelques secondes avant de continuer. Après tout elle allait sans doute lui dire ce qu’elle attendait de lui.

            Oh. Des informations. C’était là tout ce dont elle avait besoin ? Du coup, pourquoi pas. Une bouteille contre quelques données tirées de sa mémoire, il pourrait vivre avec. Le deal était à la limite du vol d’ailleurs, la question qu’elle allait lui poser devait sans doute être plutôt importante pour elle – ou alors elle n’en avait rien à faire de la bibine, ce qui était un choix, certes, mais plutôt bon pour lui.

            Il attrapa la bouteille sans sourciller. « Ok. » dit-il alors qu’elle lâchait prise. Il la fit un peu tournoyer, puis l’épousseta, afin de la nettoyer un peu. Il fallait quand même s’assurer qu’il ne faisait pas enfler et que le liquide à l’intérieur restait de l’alcool. Cela semblait être le cas à première vue. Il déboucha le récipient et huma les douces vapeurs. C’était bon, l’inspection était suffisante pour déterminer qu’il s’agissait, à minima, de whisky ou de brandy. C’était mieux que rien.

            « Qu’est-ce que tu veux savoir alors ? » lui demanda-t-il simplement, alors qu’il pénétrait de nouveau dans les restes du rade. Il tirait la gueule, le bâtiment d’ailleurs, et heureusement qu’il ne pleuvait autant dire jamais dans le coin. Le plafond ressemblait plus à une passoire qu’à autre chose… Le Serpent se rappela de sa dernière phrase. Elle devait sans doute vouloir en savoir plus sur ce fameux médaillon. Elle allait être déçu. Il n’était jamais allé sur leur île, et n’en avait croisé que bien peu. L’un de ces derniers s’était retrouvé dans la marine, et avait fait ses classes avec lui. Cela n’avait pas du être facile pour ce pauvre hère, le racisme restant un problème même au sein de l’armée. Mais à ce qu’il avait cru comprendre, il avait obtenu un bon poste.

            « Pas sur que je puisse y répondre mais on verra bien. »
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            Hum finalement c’est plus simple que je ne l’aurais cru, pour une simple bouteille d’alcool je vais avoir réponse à mes questions. Quel dommage, je pense pas que ce soit une si mauvaise personne mais, à mon avis il n’a pas dû avoir une vie si simple, pour être si grognon et sous l’accoutumance de l’alcool.

            Hotaru se tenait toujours droite devant l’homme borgne, elle regardait par terre à cause du soleil qui l’empêchait définitivement de le regarder droit dans les yeux. Absorbée par les petits grains de sable à ses pieds qui rentraient sans la moindre hésitation dans ses chaussures. Même la terre sur laquelle se trouve la rouquine lui donne un inconfort certain.
            Elle voulait savoir tellement de choses notamment à propos de son père : si cet homme pouvait lui donner des informations, sur son médaillon, sa provenance ou quoi que ce soit… Mais tout ça lui semble si improbable, voir impossible. Et puis en même temps cet homme devant elle, lui apparait comme un mystère, il est là, sans doute avec des informations, il l’énerve de lui dire sans arrêt qu’elle ne tient pas bien sa garde. De manière générale elle ne s’approche pas des gens qu’elle ne connait pas mais malgré tout elle le suit. Elle a si peur, cet homme aurait pu être son père après tout, il a l’air de très bien manier le katana et elle aurait voulu que son père soit fort et qu’il lui enseigne cet art si magnifique à ses yeux. Mais au lieu de ça elle le cherche sans rien de concret pour l’aider.
            Les pensées de la rouquine tournent et se retournent dans sa tête, sa concentration est de plus en plus difficile mais elle remet les choses au claire pour lui poser ses questions.
            Elle se redonne un peu de contenance, remet sa visière et essaye de le regarder droit dans les yeux.

            Hum, et bien j’aimerais savoir tout ce que vous savez sur mon médaillon et du coup si vous connaissez mon père et puis… Elle mit quelques instants avant de formuler sa deuxième demande. Vous semblez tellement vous y connaître pour ce qui est de tenir sa garde, alors vous n’avez qu’à me montrer, puisque je la tiens si mal et que vous aimez tant me le répéter.

            Après tout cet homme était près à l’aider, la bouteille dans sa main. Elle n’arrive pas à lire dans ses yeux, de manière générale, elle sait si elle a à faire à une personne avec qui elle s’entendra bien ou pas mais, lui avec son air si froid et cette espèce d’envie de fuir l’endroit où il se trouve…

            J’espère que je fais pas un mauvais choix en m’adressant à lui. En plus j’ai pas l’impression qu’il veuille être plus coopératif, en même temps je lui ai filé la bouteille avant même d’avoir obtenu quoique ce soit de lui, et puis zut ça m’apprendra à pas vouloir écouter ma mère et me diriger sur une île dont je ne sais rien à part les récit que j’ai pu en lire.

            Si la rouquine obtient réponse aux questions et que l’homme veut bien échanger quelques coups, elle le suivra volontiers jusqu’à l’endroit de « cet entraînement ». Dans le cas contraire, elle rebroussera chemin de cette île qui ne lui a posé que des problèmes et retournera sur Shimostuki.
              L'ancien marin se gratta la tête et haussa les épaules. Elle risquait d'être déçue de la réponse qu'il allait lui donner. Non pas qu'il ne veuille pas partager ses informations, bien au contraire, mais ces dernières risquaient d'être plutôt menues, voir rachitiques. Il n'y connaissait pas grand-chose aux poiscailles, tout au plus en avait-il croisé quelques uns. Il n'était jamais sur leur île, faut-il le repréciser.

              Il se racla la gorge et tenta de lui répondre, du mieux qu'il le pouvait néanmoins. "Et bien, il m'semble déjà avoir avancé ce que je savais sur ce médaillon. C'est un symbole homme poisson. Je ne sais pas si tu les connais, mais il s'agit d'un autre type d'habitants, avec des nageoires et des branchies et toutes ces conneries, quoi. Ils vivent ... ben sous l'eau. C'est pas évident de les trouver apparemment. Si ton médaillon est important, tu devrais peut être aller là bas enquêter, mais encore une fois, c'est loin d'être évident."

              Il se rajusta le bandeau et repris son explication. En ce qui concernait le motif, il était encore plus perdu qu'auparavant. Impossible pour lui de préciser quoi que ce soit sur ce dernier. "J'y connais pas grand chose en art homme poisson, mais il me semble qu'il s'agit d'une divinité de chez eux. Mais vaut mieux que tu vérifies par toi même."

              L'entreprise n'était pas possible pour une personne seule, à moins d'être un homme-poisson évidemment. Il fallait, selon les rumeurs, avoir un bateau protégé d'une couche spéciale de produit, pour pouvoir faire couler le bateau sans le désintégrer. Les monstres marins, de surcroît, n'attendaient que ça, et il fallait être sacrément fort pour pouvoir réussir à terminer la traversée en un seul morceau. Mais peut-être existait-il des bateaux qui cherchaient de l'équipage et qui étaient férus d'aventure ? Ou alors peut-être d'autres moyens de transport existaient-ils pour rejoindre ce lieu ?

              Il réfléchit à la deuxième demande. La rousse semblait fortement dérangée qu'il ait abordé le sujet de son talent au sabre. Il aurait mieux fait de se taire et de la laisser se faire tuer si elle ne corrigeait pas ce petit défaut ? Probablement pas, mais il ne savait pas vraiment communiquer de façon, dirons nous, conventionnelle. Il avait sa manière de parler, et elle était, et bien ... Elle était ce qu'elle était. Cela avait tendance à avoir cet effet souvent sur les gens qui n'avaient pas l'habitude de le cotoyer. Bon, grosso modo, il s'agissait de tout le monde ... "En ce qui concerne ton arme, je t'ai déjà dit, ta garde est tout juste correcte. Tu as un angle mort à droite. La moindre feinte de ce côté-là déséquilibre ta défense ."

              Il n'était pas sur qu'elle ne comprenne, mais il ne pouvait pas faire mieux que ça ...
              "Est-ce que tu vois ce que je veux dire ou non ?"
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              Eh bien, éh bien, je suis super avancée maintenant. Pour une pauvre bouteille, j’ai rien à part le fait que ça serait un bijoux homme poisson et simplement donné une info sur ma manière de combattre sans le mettre en pratique me semble ridicule….

              Hotaru perplexe par ce qui lui semble être une vache plaisanterie ne perd pas instant et avec de l’audace, elle passe la magnifique sortie qu’il a découpé et lui prend le bras fermement mais sans agression. L’homme borgne est quelque peu décontenancé, la situation a pris une toute autre tournure.

              Hotaru les firent sortir de la ruelle, celle-ci leur procura un peu d’ombre ce qui apaisa les yeux rougis de la rouquine et la petite brise la revigora. Pris entre deux feux, le borgne décida de se laisser guider par la jeune fille, il avait tellement espoir de pouvoir enfin déguster la bouteille et en même temps coller une bonne correction à cette empotée, car il lui semblait clair qu’elle préparait quelque chose.

              Cette ville est presque comme une grande rue avec de part et d’autre le désert. Hotaru espérait trouver un coin assez à l’ombre pour ne pas tomber par terre et en même temps pouvoir s’entraîner. Elle est bien décidée à ne pas repartir sans rien, cet homme semble s’y connaître et elle s’est toujours dit que si elle pouvait en apprendre davantage grâce à ses rencontres, elle ne louperait l’occasion. Ses remarques ont vexé Hotaru plus qu’elle ne voudrait l’admettre, son coeur bat fort, elle est rouge mais pas seulement à cause de la chaleur. Sa peau étend très sensible et son voyage si précipité, que la crème solaire est passée à la trappe, elle essaye néanmoins de se protéger correctement et malgré la sensation du soleil qui s’infiltrerait aussi bien que de l’eau.

              Cette traversée lui semble si longue. Après s’être frayée un chemin dans une foule beaucoup plus danse que toute à leur elle arrive à la ruelle dans face qui donne sur le désert. Elle ne se retourna pas pour voir l’homme dans son dos ou encore même pour savoir pourquoi un tel rassemblement. Ce qu’elle a pu en déduire c’est qu’une autre bagarre a eu lieu. Le sang mélangé au sable en étend l’indice. L’idée de perdre tous ses moyens en voyant la tête du borgne la terrifiait et son coeur se remit à battre de plus belle.

              L’ombre de la ruelle suivante, presque une bénédiction le soleil tape énormément et Hotaru a du mal à le supporter. L’ombre ne sera pas une option pour le choix de son endroit. Presque perdu devant la grande immensité du sable, pendant un instant sa respiration fut coupée.

              C’est si beau…. Un peu comme la mer, les étendues de désert semblent vraiment immenses, à la seule différence qu’ici c’est qu’une terre, alors que la mer on peut aller où on veut…

              Son « otage » essaya de retirer sa main, mais Hotaru sentit immédiatement qu’elle avait trop relâché sa prise et son instant d’hésitation lui a valu de lui faire monter la pression. Après un rapide coup d’oeil elle reconnut ces espèces de grosses plantes vertes et puis d’autres plantes. Dans tout cet horizon, elle aperçu une maison sans doute abandonnée et puis ça y est. Un gros rocher bien en vu et juste la fraîcheur qu’il faut. Enfin c’est ce qu’elle espérait. Une fois sous son « oasis », Hotaru lâcha le bras du borgne elle se mit face à lui. Elle pose sa main sur son sabre et puis…

              Vous avez éveillée ma curiosité. Je voudrais un cours. J’ai compris ce que vous m’avez dit mais pour le mettre correctement en pratique montrez-moi ! Je veux voir votre technique, apprenez-moi !

              La scène qui vient de se dérouler, Hotaru en a tellement rêvé dans d’autres situations, pouvoir prendre les choses en mains et pouvoir en tirer son avantage, enfin c’est ce qu’elle pense…
              La main droite toujours posée sur son sabre, elle s’en saisit et le dégaine. Elle le regarde droit dans les yeux et se met en garde.
                « Non. »

                Elle n’avait pas compris ce qu’il avait avancé, et c’était dommage. Ce petit bout de femme avait des tripes, on ne pouvait pas lui enlever ça, mais assez peu de jugeote. Elle venait de se battre, et s’en était tirée de justesse, et la voilà qui remettait la main sur la poignée de son arme, sans mesurer la portée de son geste. On ne tirait pas le sabre contre un inconnu, même pétri de bonnes intentions, sans être sûr de soi. C’était un manque de respect pour le kenjutsu, l’art de manier le sabre, et un manque de respect pour son interlocuteur.

                « Je ne tire mon arme que pour me battre. » Continua-t-il, calmement. Pour la première fois depuis leur rencontre, sa voix ne dénotait ni agacement, ni fatigue, ni même agressivité. Aussi calme qu’un lac, un jour sans vent. « Et je ne me bat que pour tuer. » Conclut-il. Elle en avait pourtant eu un premier avant-goût, bien que fragmenté, lors de la bataille quasi-rangée qu’ils venaient de quitter. Les coups qu’il avait portés, ou plutôt les parades qu’il avait effectués n’avaient pas été mortelles. Parce qu’il n’avait pas contre-attaqué. Après tout, procéder au massacre de toute la ville aurait été dans ses cordes, mais aurait attiré l’attention, autant de son ancien employeur que de la marine. Et il n’avait aucune envie d’être le centre d’attention, question de survie. Soudainement, il se sentit âgé. Tellement âgé… Joseph Snake soupira fortement.

                Il en avait assez. Assez de cette jeunesse qui voulait tant se dépasser qu’elle franchissait les bornes sans se soucier du lendemain. Assez de cette population assez folle pour ne pas intervenir dans un lynchage. Et assez de cette conversation. Pour être honnête, il ne savait plus vraiment ce qu’il faisait là. Il en avait même assez de boire. Le Serpent reposa la bouteille sur muret de pierres et sortit sa petite bourse à tabac, puis sans attendre il se roula une cigarette de survie, avec une dextérité qu’on n’attendait peut être pas chez un borgne, encore moins après autant de liquide ambré ingurgité. De sa poche intérieure, il tira une énième fois son briquet et, protégeant sa sèche à l’aide de sa main droite, il se l’alluma. Il inspira longtemps, et, pendant que ses poumons se remplissaient de fumée, il décida qu’il en avait marre de cette île, tout compte fait. Le sable, le soleil, les aliénés du coin, cette gamine. Il voulait tous les quitter, pouvoir poser son arme contre un mur, s’assoir, peut-être sous un porche, au soleil, et laisser couler le reste de la journée. Ouais, c’était une bonne option.

                Lentement, il retira le couvre-chef ridicule qu’il portait jusqu’alors, et le jeta au loin, le faisant traverser le ciel tel un frisbee en mauvais cuir. Puis il sourit, la cigarette coincée entre les dents. Cela allait être une bonne après-midi, pour sur.

                « Ton angle mort est à droite. Penses-y. »
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                Ce « Non » sans tact refroidit aussitôt Hotaru, elle a eu l’impression qu’une pluie froide venait de lui tomber dessus. Sa chance n’était pas avec elle. Rencontrer un type qui lui donne l’impression de lui apporter de l’aide, et puis d’un seul coup, il tourne les talons et s’éloigne. Elle se sentit comme les grains de sable sous ses pieds et coincés dans ses chaussures. Ridiculement petite, et seule parmi les autres dans cette grande immensité qu’est le désert. Pas de père à l’horizon, une info qui vaut quasi rien. Et un type chelou en face d’elle.

                Je sais vraiment pas ce qui m’a pris d’avoir pensé que ce borgne aurait pu m’aider sur quoi que ce soit. Je vois vraiment pas l’intérêt de se la jouer héros, « Ah je viens te sauver » et la minute d’après, « excuse-moi on se connaît ? ». C’est quoi l’idée en faisant ça, sérieusement ?

                Malgré la colère qui teintait son visage, elle prit d’abord sur elle. Elle essaya de respirer le plus profondément possible malgré cette chaleur intense. Et elle réfléchit, rester ici ne pourrait lui apporter que des ennuis et de toute évidence cet homme qu’elle croyait plein de bonnes intentions, ne l’est peut-être pas. Elle regarda dans la direction d’où elle était venue. Au loin elle vit l’étrange engin de locomotion sur lequel elle était arrivée. Si c’était bien celui-là, les gens accepteraient s’en doute de la reprendre sur le chemin du retour, s’ils repartent. Avec tous ses « si », la rouquine retourna son regard face au seul oeil valide qui la dévisageait.

                Je prends note, merci encore pour m’avoir aidé.

                Sortir ses mots de sa bouche l’ont surpris, le calme royal avec lequel elle l’a fait lui aurait paru impossible. Elle le pensait avec un léger arrière goût de rancune. Après tout c’est encore une gamine. Et sa maman commence sérieusement à lui manquer, ainsi que son petit chez elle, tranquille. Elle fit deux pas en arrière, s’abaissa pour le saluer et fit demi-tour en direction de ce qu’elle espérait être son moyen de rentrer.

                Toujours aussi bizarres, les gens l’accueillirent sur leur bateau à sable. Elle se rendit compte que la journée était passée assez vite. Le soleil déclinait déjà fortement. Pendant le trajet, ils se moquèrent un peu d’elle en voyant sa figure toute égratignée et ses jolis coups de soleil. Une fois au port elle se renseigna sur un bateau qui retournerait sur Shimostuki mais ce n’est qu’un peu avant le matin qu’elle pu enfin embarquer sur un bateau qui la ramènerait à la maison.

                Sur Shimostuki.

                Après un trajet bien trop long. Elle posa enfin pied-à-terre. Elle ferma les yeux et respira profondément l’air de son île adorée. En rouvrant les yeux, elle vit sur le quai un peu plus loin proche d’une rue qui conduit à la ville, une jolie tête bien familière. En un instant elle courut rejoindre les bras de sa mère. Sa vu se brouilla, elle a dû vraiment faire peur à sa maman pour qu’elle vienne vérifier si sa fille revient.

                Maman je suis désolée. Tu es venue tous les jours pour voir si je revenais, je suis vraiment désolé de t’avoir causé du soucis.

                La mère enlaça tendrement sa fille puis l’écarta pour la regarder et lui dit:

                Et bien tu t’es bien arrangé et pour ta gouverne je travaille ma puce et là j’aide des marchands à récupérer leurs marchandises pour les vendre sur le marché…

                Hotaru eu sa deuxième douche froide. Sauf qu’ici elle est plus intense parce qu’il ne fait pas aussi chaud que sur Hat Island. En voyant la désillusion sur le visage de sa fille, la maman de Hotaru éclata de rire et serra fort sa fille.

                Bien sûr que je vérifiais si tu revenais. Tu m’as fait peur ma chérie et en même temps je comprends pourquoi tu l’as fait. Aller, comme punition tu vas m’aider à transporter tout ça et une fois fini on rentre à la maison et je te soigne. Ensuite on en parle plus, sauf si tu veux me raconter.

                Hotaru conclut le marcher par un bisous énorme à sa mère. Pouvoir sentir son parfume, se sentir aimer par cette femme est déjà un cadeau immense. La journée passa extrêmement vite et lorsque Hotaru rejoignit sa chambre, ses bibelots, sa vie, et surtout son lit, elle tomba de sommeil. Enfin fini…